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Perspectives économiques Troisième trimestre 2012 Les banques centrales à la rescousse Par : James R. Solloway, AFA, directeur en chef, gestionnaire de portefeuille principal • • • Les banques centrales ont pris les grands moyens pour continuer d’offrir des politiques monétaires accommodantes et faire profiter les pays d'un délai prolongé pour appliquer les réformes nécessaires. La quête du rendement explique le prix toujours élevé des obligations et la faiblesse quasi-record des taux de rendements. Les marchés émergents semblent attrayants, car nous nous attendons à un affaiblissement de l'euro par rapport au dollar américain, et à une hausse du prix des produits de base en raison de l'incertitude entourant la scène politique américaine et de la crise toujours non résolue des dettes européennes. Vous parlez d’une montagne d’inquiétudes! Les actifs risqués ont bondi au cours du troisième trimestre, forts de la reprise entamée tôt en juin. Certains des marchés les plus performants, notamment les titres financiers européens, les obligations espagnoles et italiennes, les titres aurifères et les produits de base, ont été les pires marchés pendant une bonne partie de cette année et l’an dernier. Dans des commentaires précédents, nous reconnaissions que la négociation boursière était devenue une tâche plutôt unilatérale. La course folle vers les placements sûrs avait fait couler les rendements des obligations américaines, allemandes et du Royaume-Uni à des bas records, se traduisant par des disparités extrêmes au chapitre des rendements. Cependant, la vitesse et l’étendue de la reprise nous a surpris, la crise des dettes européennes et les problèmes financiers aux États-Unis étant loin d’être résolus. Nous doutons grandement, cependant, qu’une conclusion heureuse à la saga grecque soit imminente. Certes, les élections ont offert un certain soulagement et permis au marché boursier grec de progresser de près de 40% depuis la mi-juin. Il reste que les problèmes fondamentaux de la Grèce n’ont pas disparus. Aucun scénario réaliste ne laisse suggérer que le pays est en mesure de rembourser ses dettes sans profiter d’un allègement partiel ou de transferts financiers entre gouvernements. De plus, il lui est difficile d'augmenter sa compétitivité vu les contraintes de l'union monétaire. Jusqu’à maintenant, tout va bien La figure 1 à la page suivante présente une sélection de pays et l’évolution de leur rang depuis le rapport de 2007-2008. À noter que les pays les plus compétitifs de la zone euro (Allemagne, Finlande et Pays-Bas) ont maintenu ou amélioré leur classement depuis le sommet économique mondial en 2007-2008. En revanche, le classement des pays périphériques d'Europe s'est détérioré (hormis celui de l'Italie). Les choses ont bien été, dans l’ensemble, pour l’Europe au cours des derniers mois. À la mi-juin, les élections grecques ont permis de ramener au pouvoir le Nouveau Parti démocratique, un parti conservateur, et ont mené à une coalition avec le Parti du mouvement socialiste panhellénique. Même s’il s’agit des mêmes acteurs qui ont contribué à la débâcle économique de la Grèce au départ, ces derniers ont le mérite de se montrer intéressés à négocier avec la Commission européenne, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (ou la « Troïka ») pour répondre aux exigences qui permettraient à la Grèce d’obtenir de l'aide financière additionnelle et de rester membre de la zone euro. © 2012 SEI Le Forum économique mondial (FEM) a récemment publié son plus récent classement de la compétitivité mondiale. Ce classement se fonde sur les « douze piliers de la compétitivité »1 du FEM et trace un portrait détaillé de la compétitivé des économies de pays à tous les stades de développement. 1 « Rapport sur la compétitivité mondiale de 2012-2013 », Forum économique mondial, Davos, Suisse, 2012, p. 13. Les 12 piliers incluent : les institutions, les infrastructures, l’environnement macroéconomique, la santé et l’éducation primaire, l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, l’efficience du marché des produits de base, l’efficience du marché du travail, le développement des marchés financiers, le développement technologique, la taille du marché, la sophistication des activités commerciales et l’innovation. 1 Figure 1. Les mesures d’austérité n’aident pas dessous des niveaux d'il y a deux ans et demi, quand le Portugal a fait l'objet d'un sauvetage. Nous pensons que le marché obligataire portugais sera particulièrement vulnérable si la situation devait s’aggraver pour les pays périphériques. Enfin, une solution sérieuse? La situation de la Grèce donne à réfléchir. Malgré les sauvetages, la bonne volonté du secteur privé d’alléger le fardeau de la dette du pays, les achats par la BCE d’obligations grecques par l’entremise du programme pour les marchés de titres (Securities Market Program) et la panoplie de mesures d'austérité visant à rendre les salaires plus concurrentiels, le rang de la Grèce s’est détérioré considérablement. Le Pays se classait au 65e rang il y a cinq ans. Il se classe aujourd’hui au 96e rang, juste derrière la Serbie et devant la Jamaïque. D’après la méthode employée par le FEM, la Grèce figure maintenant bonne dernière au chapitre de l’environnement macroéconomique et son score est pitoyable pour ce qui est de l’efficience du marché du travail et des produits de base, du développement des marchés financiers et des institutions. Certains pourraient soutenir que la Grèce, dont les pires entraves sont l’inefficacité de sa bureaucratie, l'inaccessibilité du crédit et ses politiques instables, aurait peut à gagner de quitter la zone euro et de considérablement dévaluer sa monnaie. Mais qu’a-t-elle de plus à gagner en demeurant dans la zone euro? Avec un taux de chômage de 25% et un recul d’au moins 20% du PIB depuis 2007, le pays n'est toujours pas en mesure de s’acquitter de ses dettes. À notre avis, il y a fort à parier que la Grèce quittera la zone euro et, par conséquent, que les craintes d’une contagion refassent surface. Le Portugal, un pays légèrement plus petit que la Grèce pour ce qui est de sa population et de son PIB, pourrait sonner l’alarme. Son fardeau d’endettement n’est pas aussi écrasant, mais le pays a cédé du terrain en ce qui concerne sa compétitivité au cours des dernières années et a reculé de neuf échelons dans le classement du FEM depuis 2007. Fait intéressant, les taux de rendement de l’obligation de référence portugaise de 10 ans se sont effondrés, passant de 16% en janvier à 8%. Les rendements obligataires se situent actuellement en © 2012 SEI Les élections grecques ont peut-être été la première bonne nouvelle à favoriser une atténuation de la crise européenne, mais elles n’expliquent pas à elles seules le rebond des marchés boursiers européens ou celui de l'euro. C'est au président de la BCE, Mario Draghi, que revient cet honneur, alors qu’il faisait la promesse, en juillet dernier, de prendre « toutes les mesures nécessaires » pour préserver l'euro. Or, M. Draghi a respecté sa promesse quand, à la mi-septembre, il introduisait le programme d’opérations monétaire sur titres (Outright Monetary Transaction ou OMT). Dans le cadre de ce programme, la BCE pourra racheter une quantité illimitée de dettes souveraines des pays périphériques sur le marché secondaire. Il s’agit d’un geste significatif donnant à la BCE le rôle de prêteur de dernier recours pour la zone euro. Les conditions du programme vaillent la peine qu'on s'y attarde. D'abord, la BCE n'achètera les dettes souveraines d'emprunteurs en difficultés seulement si ces derniers acceptent les conditions d’une réforme économique stricte dont serait assorti tout plan de sauvetage par le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et son successeur, le Mécanisme européen de stabilité (MES). Ensuite, et d’une importance capitale, ces opérations ne feront pas l'objet d'un traitement préférentiel pour les paiements, contrairement au FESF/MES ou à l'ancien programme de rachat de titres de la BCE (soit le programme pour les marchés de titres). Cette particularité permettra de minimiser le risque de fuite des créditeurs privés lors d’une intervention de la banque centrale. À la demande des intervenants allemands, les rachats de dette toucheront exclusivement des titres d'État arrivant à échéance d'ici un à trois ans, car tout rachat d’obligations à plus long terme constituait à leur avis une monétisation illégale des dettes. En toute franchise, nous estimons qu’il s’agit d’une distinction sans grand impact, puisque le fait reste le même : l'autorité monétaire rachète des dettes d'État. Quoi qu’il en soit, l’annonce du programme a eu l’effet d’une décharge électrique sur les marchés. En effet, comme en témoigne la figure 2, les taux de rendement des billets espagnols et italiens de deux ans se sont effondrés depuis le 20 juillet, date à laquelle M. Draghi annonçait son intention de prendre « toutes les mesures nécessaires ». Les investisseurs se sont aperçus que la banque centrale serait en mesure de manipuler les taux d’intérêt dans différents pays pour aider à réduire le coût d’emprunt pour les gouvernements débiteurs et à 2 abaisser le risque de défaut sur les dettes souveraines pour les détenteurs d’obligations. Figure 2. Les craintes périphériques s’estompent relatives aux pays Or, l’effort réussi de la BCE de réduire les primes de risque associées aux rendements des obligations de pays périphériques apporte un préjudice moral involontaire : le fait de ne pas savoir s’il y aura oui ou non sauvetage. Comme nous l’avons mentionné précédemment, le programme d’opérations monétaires sur titres (OMT) prend effet seulement après que le pays emprunteur accepte les conditions permettant un sauvetage par le FESF/MES. Les reculs des taux d’intérêt au cours des deux derniers mois ont, toutefois, calmé les pressions sur l’Espagne et l’Italie de recourir à ce remède amer. Le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, repousse actuellement sa décision de demander un sauvetage puisqu'il n'accepte pas les conditions additionnelles ou la surveillance accrue. Pour sa part, le premier ministre italien, Mario Monti, a aussi rejeté les conditions additionnelles assorties à toute demande d’aide. D’autres bouleversements devront probablement se produire pour que ces gouvernements capitulent. L'alternative serait que les conditions du sauvetage reflètent les mesures d'austérité déjà en place, ce qui pourrait contrarier les Allemands et autres créditeurs qui sont loin d'être emballés par l'idée de devoir soutenir financièrement les pays périphériques. D’autre part, le président de la BCE a fait le serment qu’une fois un pays admis au programme d’opérations monétaires sur titres, ce dernier sera étroitement surveillé. Et s'il devait s'égarer et ne pas appliquer les réformes promises, par exemple, le pays n'aurait plus droit au soutien offert dans le cadre du programme. S’agit-il d’une menace crédible? On peut supposer qu’un pays sera plus susceptible de faire marche arrière à un moment où les mesures d’austérité entraînent l’économie dans une récession plus profonde. Or, la BCE couperait-elle les vivres alors que le pays débiteur en a le plus besoin? © 2012 SEI Dernière particularité du programme d’OMT digne de mention : bien que le montant des opérations monétaires soit illimité, il sera néanmoins « stérilisé » (sterilized), c'est-à-dire que la BCE éliminera tout excès de liquidités découlant de ces opérations. Ainsi, le programme d'OMT ne gonflera pas le bilan de la BCE. Cette particularité rappelle l’Operation Twist de la Réserve fédérale américaine (Fed) en vigueur depuis l'an dernier, où l’achat d’obligations du Trésor dans la partie plus longue de la courbe des rendements avait été compensé par la vente de titres du Trésor de plus court terme. L'Operation Twist s'est traduite par un aplatissement de la courbe des rendements, aucune croissance du bilan de la Fed et seule une hausse modeste de 6 à 7 % de la masse monétaire M22. Certes, la promesse de stériliser les achats découlant d'OMT est une autre concession accordée aux Allemands pour obtenir l'approbation du gouvernement d'Angela Merkel. Il reste que le fait de stériliser les émissions d’obligations d’OMT n'allègera en aucun cas les récessions douloureuses qui s’abattent actuellement sur les pays périphériques. Pas plus qu’il n’empêchera les économies de pays centraux de tomber plus profondément en récession. La figure 3 à la page suivante compare la performance de différentes économies avancées. Pour chaque pays, nous avons mesuré la variation du PIB ajusté de l’inflation, du sommet du dernier cycle en 2007-2008 au creux de 2009 (ou plus tard, selon le pays), mais également du plus récent sommet jusqu’au milieu de 2012. Dans l'ensemble, les pays sélectionnés ont connu des reculs allant de 5 à 10%. Par contre, la reprise depuis 2009 s'est révélée anémique pour les pays d'Europe. Les économies périphériques d’Europe accusent toujours un recul de 5% par rapport à leur sommet de 2007-2008. La Grèce se trouve encore une fois dans une case à part, essuyant une perte quasiirrémédiable qui a coulé son économie de 20%. 2 La mesure M2 de la masse monétaire correspond à l'argent en circulation, les chèques de voyage non bancaires, les comptes chèque, les comptes épargne, les certificats de petits dépôts, les comptes de marchés monétaires non institutionnels et les pensions d’un jour de banques commerciales. 3 Figure 3. Feuille de pointage de la reprise La stérilisation des achats d’obligations pourrait avoir l’effet pervers de gonfler l’euro. La monnaie européenne a déjà avancé de 8% par rapport à son creux de début juin. À son récent sommet de 1,32 USD pour 1 euro, nous estimions le coût de l’euro dangereusement élevé pour les pays périphériques non compétitifs. Pour les pays dont le secteur privé s'efforce d’assainir son bilan, impossible de compter sur la consommation ou sur des investissements pour sortir leur économie de la récession. Et, si les cordons de la bourse gouvernementale se resserrent également, d’où proviendra la demande? Le commerce extérieur, inévitablement. Les exportations doivent sauver les meubles. Or, une appréciation de la devise nuit à la croissance du commerce extérieur. Par conséquent, nos attentes de voir la zone euro se sortir de son marasme économique à court terme sont faibles. Nous continuons de croire que la dépréciation de l’euro est une composante essentielle à toute stratégie d’envergure visant à améliorer les perspectives de croissance de la région. L’allègement des dettes ou leur mutualisation, le transfert de richesses des pays riches aux pays pauvres, l’intégration budgétaire et l’union bancaire feront aussi partie de toute solution permanente à la crise. Or, ce n’est pas demain la veille. La figure 4 compare le taux de change de l’euro par rapport au dollar américain avec la performance relative de la production industrielle de la zone euro et des États-Unis. Depuis 2003, nous observons que l'euro a eu tendance à s'affaiblir quand l'indice de la production industrielle de la zone euro est resté en retrait de celui des États-Unis. Bien que les causes de ce retard soient sujettes à débat, nous pensons qu’il s’agit d’une sensibilité de la devise aux changements des fondamentaux économiques. Par conséquent, nous parions que l'euro continuera de se déprécier à mesure que la production en zone euro continuera de reculer par rapport à la production américaine. © 2012 SEI Figure 4. Le recul de l'euro reflète la performance économique Les États-Unis : Assouplissement quantitatif illimité, et encore Seulement une semaine après l’annonce du programme d’OMT par la BCE, la Fed lançait son troisième programme d’assouplissement quantitatif (quantitative easing ou QE) en quatre ans. D’une certaine façon, l’approche de la Fed pourrait se révéler encore plus coûteuse que celle de la BCE. En effet, la Fed s’est engagée à acheter pour 40 milliards USD de titres adossés à des créances hypothécaires (TACH) chaque mois, et ce, jusqu’à ce que le taux de chômage retrouve un niveau qui, de l'avis de la banque centrale, correspond davantage à son mandat double de maximiser l’emploi et de stabiliser les prix. Cette initiative vient s’ajouter au programme en place de réinvestissement des versements d’intérêts et de capital provenant de son portefeuille actuel de titres d’emprunt d’agences gouvernementales et de TACH. En tout, la Fed achètera pour quelques 60 milliards USD de TACH d'agences gouvernementales chaque mois, soit le double du montant actuel des émissions mensuelles moyennes de TACH d’agences. Enfin, la Fed continuera de prolonger l’échéance de son portefeuille de titres du Trésor jusqu’à l’expiration de l’Operation Twist à la fin décembre. Contrairement au nouveau programme de la BCE (ou à l'Operation Twist de la Fed), aucune stérilisation des achats de TACH d’agences ne sera effectuée. Le bilan de la Fed pourra donc s’alourdir sans fin et sans limite (d’où le titre de cette section « Assouplissement quantitatif jusqu’à l’infini », dénommé « QE∞» dans le texte qui suit). Le Federal Open Market Committee (FOMC) a indiqué en termes on ne peut plus clairs qu’il ferait tout le nécessaire pour ramener l'économie sur la voie d’une croissance plus ferme. Dans un communiqué datant du 13 septembre, les membres du FOMC affirmaient que : « si les perspectives du marché de l'emploi ne connaissent pas d'amélioration significative, 4 le comité continuera de racheter des TACH d'agences et d'adopter d'autres mécanismes d'intervention nécessaires jusqu'à ce qu'une telle amélioration soit observée dans un contexte de stabilité des prix. » À notre avis, cette affirmation sous-entend que la Fed pourrait continuer d’acheter des titres du Trésor de long terme suivant l'échéance de l'Opération Twist, sans devoir stériliser ces achats par la vente de titres de court terme. Le communiqué se poursuivait en indiquant qu’ « […] un positionnement très accommodant serait justifié pour une durée de temps considérable après le raffermissement de la reprise économique ». De l’avis de la majorité des gouverneurs de la Fed et des présidents régionaux, les taux des fonds fédéraux devraient se maintenir près de zéro jusqu'au milieu de 2015. Quelle sera l’efficacité du QE∞ pour ce qui est de stimuler la croissance économique? Nous nous posons la question. L’idée de devancer le monetary cliff (c'est-àdire, l'expiration de l'Operation Twist) qui se présentera à la fin de l'année, au même moment que le fiscal cliff, est sensée. Cela dit, l’ajout de liquidités et le maintien des taux d’intérêt à des niveaux record n’auront pas le même effet déterminant qu’au pire de la crise des dettes de 2008-2009. Bien que Bernanke, président de la Fed, indiquait le contraire dans son discours à Jackson Hole, à la fin août, nous ne pensons pas que la croissance économique n’a été stimulée de façon significative par la deuxième vague de mesures d'assouplissement quantitatif entre novembre 2010 et juin 2011. Elle a eu un effet positif sur les actions et le prix des produits de base, mais négatif sur la valeur du dollar américain. La Fed espère accélérer la reprise du marché de l’habitation par l’achat de TACH d’agences. Or, les taux hypothécaires sont déjà si bas que l’impact sur les liquidités disponibles d’un emprunteur hypothécaire type devrait être minime. Voici un exemple concret à l’appui : à la mi-septembre, le taux hypothécaire réel sur un prêt à taux fixe de 30 ans était de 3,85%. Le paiement hypothécaire mensuel sur un prêt de 300 000 $ s’élevait donc à 1 400 $. Si les taux devaient reculer d’un point de pourcentage avec le QE∞, le paiement mensuel diminuerait à 1240 $. Multiplié sur l’année, près de 2000 $ seraient épargnés, soit l’équivalent du crédit d’impôt sur les revenus salariaux sur la sécurité sociale en vigueur depuis deux ans. Personne ne considère ce crédit d’impôt comme un facteur macroéconomique déterminant (quoi que personne ne se réjouisse de l’expiration de ce crédit d’impôt à la fin de l’année avec le fiscal cliff). Qui-plus-est, l'abaissement des taux hypothécaires n'aidera pas ceux qui ont une faible note de crédit ou qui n’arrivent pas à rembourser leur prêt hypothécaire existant. Ces propriétaires continueront d’être assujettis à des taux hypothécaires plus élevés, peu importe la direction des taux actuels. © 2012 SEI Heureusement, le contexte est favorable aux efforts de la Fed. La banque centrale s’engage dans une autre vague de mesures d’assouplissement quantitatif alors que l’économie et le système financier sont loin d’être aussi faibles qu’ils ne l’étaient en 2008 ou en 2010. On s’inquiète moins que les États-Unis ne tombent dans une récession à double-creux, à moins que les politiciens de Washington n’arrivent à convenir d’un report ou d’une modification de la contraction budgétaire imminente. L’habitation, en particulier, a commencé à montrer des signes de vie au chapitre des ventes et des prix (voir la figure 5). En outre, le marché boursier est considérablement plus solide qu'il ne l'était lors des deux vagues antérieures de mesures d'assouplissement ou au moment de l'entrée en vigueur de l'Operation Twist. Aussi, le contexte des vagues de QE1, QE2 et de l'Operation Twist se décrivait par de prévisions d'inflation faible ou décroissante. Or, on table actuellement sur une inflation relativement élevée et en hausse. Figure 5. L’habitation montre des signes de vie L’impact du QE∞ devrait se faire sentir, d’abord, sur les marchés financiers et non sur l’économie même. La détermination de la Fed de garder les taux d’intérêt très bas continuera de forcer les investisseurs à se tourner vers les actifs plus risqués. Les fonds continueront probablement d’affluer dans les obligations de sociétés de qualité, à haut rendement et de marchés émergents ainsi que dans les titres boursiers. Cela dit, les actifs à revenus fixe commencent à être chers. Les taux de rendement pour tous les niveaux de risque atteignent de nouveaux creux. Certes, les écarts avec les obligations du Trésor demeurent relativement attrayants, mais avec des taux de rendement des titres du Trésor à des niveaux bas presque historiques, nous avons du mal à nous émouvoir des perspectives de gains en capital dans la plupart des secteurs du marché à revenu fixe. Les actions américaines posent un casse-tête similaire pour les investisseurs en quête de rendement global adéquats. Après une correction modeste de deux mois en avril et mai, le S&P 500 s’est relevé brillamment, 5 grâce à l'évolution de la situation en Europe et à la politique monétaire expansionniste de la Fed. Cette reprise est survenue à un moment où la rentabilité des entreprises subit des pressions à la baisse. La figure 6 trace la progression des cours boursiers du S&P 500 par rapport aux ratios cours-bénéfices au fil du temps. Étant donné que les courbes illustrant le ratio c-b s’appuient sur un multiple spécifique (soit 10x, 13x, etc.), elles fluctuent avec les variations des prévisions de bénéfices futurs sur un an. Le S&P 500 se négocie actuellement à un multiple 13 au chapitre des bénéfices futurs. Depuis la crise financière de 2008, un ratio c-b de 13 correspond en quelque sorte à un seuil déterminant pour le S&P. Les cours boursiers ont dépassé ce niveau au sortir du repli économique, mais la reprise vive des profits des sociétés a justifié l'optimisme des investisseurs. Avec le ralentissement de la trajectoire haussière en 2010-2011, toutefois, le multiple de 13 est plutôt devenu un obstacle. Figure 6. Les cours boursiers vs les évaluations À notre avis, l’économie va maintenir son rythme de croissance lent malgré les mesures extraordinaires prises par la Fed. Bien que le QE∞ puisse se révéler bénéfique, il ne s’attaque pas aux problèmes sousjacents qui ont miné la croissance de l’activité commerciale. Le boom du crédit qui a précédé la débâcle de 2007-2008 excédait toute autre bulle d'endettement dans l'histoire tant par sa taille que par sa portée. Il n’est donc pas étonnant que l’éclatement qui s’en est suivi se soit traduit par un recul économique plus prononcé et étendu que n'importe quelle crise enregistrée depuis les années 1930. Les États-Unis sont plus avancés que les pays d'Europe pour ce qui est du désendettement et de l’assainissement de son système financier, mais la question problématique des dettes (courantes et contingentes) qui font tache d’huile sur le bilan des autorités fédérales et régionales, demeurent. Les difficultés économiques se poursuivront avec le repli gouvernemental, la hausse des impôts et l'adoption des réformes réglementaires qui viendront abattre l’« esprit de combattant » requis pour une économie et un marché financier robuste. Nous soutenons que l’incertitude sur le plan politique a contribué à la léthargie de l’économie. Qui verra ses impôts augmenter et de combien? Le fiscal cliff aura-t-il lieu? Quelle nouvelle réglementation touchant l’industrie nous tombera dessus? Comment la réforme découlant de la loi sur des soins de santé abordables et l’assurance maladie influencera-t-elle nos choix en matière de soins? Pas surprenant que le moral des consommateurs et des entreprises reste plutôt terne plus de trois ans après la fin officielle de la récession, malgré des taux d’intérêt à excessivement bas et les rachats de dettes extraordinaires par la Fed. Il est important de noter qu'historiquement, ce multiple n’est pas particulièrement élevé. Pendant la bulle technologique de 1999-2000, les titres boursiers ont atteint un multiple de 25, soulevés par des prévisions de bénéfices futures très élevées. Le marché baissier qui s’en est suivi (marqué par un recul de 45% des cours) s'est traduit par un recul de 10% des profits, combiné à une contraction de 10% du multiple appliqué à ces bénéfices. En d’autres mots, la contraction du multiple explique les trois-quarts du recul des cours boursiers. D’un point de vue strictement des cours, le S&P se rapproche de son sommet de mars 2000 avec un niveau des bénéfices presque deux fois plus élevé qu’il y a 12 ans et demi, et un ratio des bénéfices inférieur de moitié au ratio atteint au sommet de 2000. Les évaluations actuelles n'indiquent tout simplement pas le sommet d'un marché haussier important. © 2012 SEI Nous estimons que les mesures exceptionnelles prises au pire de la crise par le gouvernement fédéral tant sur le plan monétaire que fiscal étaient nécessaires et adéquates. Des actions inhabituelles et controversées devaient être posées pour éviter un effondrement du système financier et une dépression économique totale. Certes, on trouvera toujours des décisions en particulier qui ont semblé, ou même ont été, mal avisées; mais la nécessité d’agir vite et de façon décisive était primordial. Malheureusement, les actions du gouvernement aux plans budgétaire et monétaire posées en 2008-2009 continuent d’avoir un impact économique aujourd’hui, d’où la nécessité de recourir à d'autres actions peut-être déstabilisantes tel le QE∞. Bien que la situation reste empreinte des passions qui enveloppent la campagne électorale américaine, la crise et ses conséquences ont changé le ton du débat national sur le rôle que devrait jouer le gouvernement dans la vie de ces citoyens. La réforme réglementaire du système financier, un gouvernement activiste jouant un rôle plus direct dans 6 l'élaboration de la politique industrielle (incluant la finance, les industries, les soins de santé et l’énergie) et une hausse des impôts sur les revenus et les gains en capital sont autant de changements qui ont eu lieu ou qui auront lieu dans les années à venir. Il est impératif que le gouvernement retrouve le contrôle de ses finances en se penchant sur les programmes sociaux et une réforme fiscale devrait être une priorité pour le prochain gouvernement. Les marchés émergents préparent-ils une surprise? Depuis le retour de l’appétit pour le risque en juin, le manque d'entrain des marchés émergents est notable. Les investisseurs audacieux se sont tournés vers les actions européennes comme placement privilégié. Ces titres nous laissent sceptiques étant donné les vents contraires d’ordre économique et financier. Par conséquent, nous jugeons que la faiblesse des marchés émergents par rapport à l’Europe représente une occasion (voir la figure 7). Figure 7. L’Europe a la cote, les marchés émergents pas trop Comme nous l’avons mentionné précédemment, la résolution permanente de la crise des dettes européennes n’est pas près d’arriver, même si les récents développements constituent pour certains un pas dans cette direction. Du reste, les marchés émergents bénéficient d'avantages structurels. Par exemple, leur économie est plus dynamique, le fardeau d'endettement est moins élevé, le commerce s'étend rapidement entre les différents marchés émergents et la classe moyenne est florissante. Bien que nous ne détenions aucune position active à court terme dans les pays émergents, qui s'éloignerait de notre allocation stratégique à long terme dans les actions européennes, nous sommes enclins à nous déplacer dans ce sens quand l'occasion se présentera. © 2012 SEI Nous pensons que les marchés émergents voleront la vedette en 2013. À condition, en partie, que le marché ait confiance que le ralentissement en Chine n'en a plus pour longtemps. Or, les nombreuses données n’indiquent rien de tel pour l'instant. Le taux de croissance de la production industrielle est à son plus bas niveau depuis 2009, à 9% d'une année à l'autre, soit bien en dessous des gains annuels de plus de 15% enregistrés plus souvent qu’autrement depuis 2003. La récession en Europe a occasionné un recul de la demande de marchandise de Chine de plus de 10% au cours de la dernière année. Et étant donné que le repli de l’Europe devrait se poursuivre, les exportations chinoises continueront de pâtir tout comme d’autres économies en développement tributaires des exportations. Enfin, la Chine, sur qui repose l’évolution des titres des marchés émergents depuis dix ans, continue d'être exposée à des défis d'offre structurel, alors qu'elle tente de stimuler la consommation et de réduire sa dépendance aux exportations, à la spéculation immobilière et aux investissements en infrastructures et en industries lourdes. Justement, l’annonce récente d'une série de mesures de stimulation reflète bien l'incapacité des décideurs chinois de s'éloigner de leur zone de confort. En effet, l’annonce portait sur les mêmes vieilles mesures de relance et mettait l'accent sur la construction de chemins de fer, de routes, de ports et d’aéroports. Malgré ces incertitudes économiques fondamentales, les investisseurs dans les marchés émergents ont des raisons d’être optimistes. D’abord, de façon très similaire aux pays avancés, les banques centrales des marchés émergents préconisent des politiques monétaires expansionnistes. Contrairement à 2010-2011, alors que l’inflation était la principale source d'inquiétude, le retour de la croissance est maintenant la priorité. Les taux de change se sont détériorés dans plusieurs pays et la forte demande pour des titres à haut rendement a exercé une pression à la baisse sur les taux de rendement obligataires. La piètre performance relative des marchés émergents depuis deux ans les rend aussi plus abordables. Les pessimistes soutiennent que les titres des marchés émergents ne sont pas bon marché sans raison. Or, on ne peut nier qu’il y a bel et bien eu amélioration des évaluations. Les rendements sur flux de trésorerie se sont améliorés de près de 9% en 2010 à 14% en milieu d'année, comme l'indique la figure 8. Bien que les données actuelles restent inférieures aux pics enregistrés en 1998 (contagion asiatique et défaut de la Russie), 2001 (récession mondiale, 9/11) ou 2008-09 (profonde récession, crise des dettes mondiale), nous les jugeons attrayantes dans un contexte ou les banques centrales des pays développés et en 7 développement s’apprêtent à réinjecter de l'inflation dans leur économie. Figure 8. Les rendements sur flux de trésorerie augmentent L’introduction du QE∞ a provoqué une hausse du prix des biens industriels. Les autres vagues de QE avaient aussi été accompagnées d’une hausse des prix. Cette situation devrait faire la joie des marchés émergents qui exportent des produits de base ou semi-finis. Si les devises des pays émergents rebondissent sous l’effet des récents changements à la politique de la Fed, les perspectives pour les actions des marchés émergents devraient s'améliorer. Tant d’activité, tant d’incertitude Source : Ned Davis Research, MSCI Nous surveillons étroitement le prix des produits de base afin de nous faire une idée sur la direction des économies émergentes. La figure 9 suit le ratio du prix des métaux industriels par rapport aux prix de la marchandise agricole et du bétail. L'écroulement de ce ratio au cours des deux dernières années a coïncidé avec une performance pitoyable des actions des marchés émergents. Voici pourquoi : le prix des aliments occupe une vaste partie du budget des ménages dans les économies en développement. Quand le prix des aliments bondi, le revenu disponible diminue et les banques centrales des marchés émergents sont obligées d'augmenter les taux d'intérêt et de resserrer leur politique monétaire pour tenter de d’atténuer un problème d’inflation galopant. À l’inverse, si le prix des métaux augmente plus rapidement que celui des aliments (hausse du ratio), c'est un signe que la croissance économique s'accélère. Figure 9. Le prix de produits de base vs les actions des marchés émergents Alors que nous entamons le quatrième trimestre, nous détenons les réponses à certaines questions que nous nous posions il y a trois mois. Par exemple, nous savons maintenant que les banques centrales dans la plupart des régions du monde ou redoublé d'efforts pour offrir un climat expansionniste et tenter de réinjecter de l'inflation dans leur économie. La Fed, la BCE, la Banque d'Angleterre et la Banque du Japon ont toutes pris des mesures d'assouplissement quantitatif extraordinaires. La Fed et la BCE, en particulier, se sont engagées à faire « tout ce qu’il faut ». La Fed n'a laissé aucun doute que sa politique monétaire resterait énergique jusqu’à ce que le taux de chômage recule d'une façon significative. La BCE fera tout ce qu’il faut pour préserver la zone euro. Nous savons par ailleurs que le gouvernement de Merkel en Allemagne a prudemment exprimé son appui à l'égard des actions de M. Draghi, donnant ainsi aux pays périphériques un sursis pour régler leurs problèmes. Cependant, des incertitudes demeurent. Il n’y a aucune garantie que les mesures d’assouplissement auront les effets escomptés dans ces pays. Les mesures d’assouplissement quantitatif achètent peut-être du temps, une bonne chose, mais elles ne s’attaquent pas au cœur du problème. Par exemple, les gouvernements des pays développés ont fait des promesses à long terme à leur population vieillissante en ce qui a trait aux soins de santé, à leur régime de retraite et à d'autre programme de soutien au revenu qui ne peuvent survivre dans leur forme actuelle. Plusieurs pays d’Europe se heurtent déjà à un mur budgétaire (fiscal wall) et sont actuellement en pleine tourmente de restructurations douloureuses qui entraînent des récessions d'une profondeur inattendue. Aux États-Unis, les programmes sociaux n’ont pas encore été abordés au niveau fédéral, mais des changements bouleversants s’opèrent au niveau régional et local qui nuisent à la croissance économique. Les mesures d’assouplissement quantitatif ne peuvent régler ces problèmes. © 2012 SEI 8 Nos Fonds Pour ce qui est du positionnement, nous adhérons à une stratégie de répartition d’actifs neutre entre actions et obligations et maintenons la parité entre nos allocations stratégiques (long terme) et nos allocations actives (court terme). À court terme, nous jugions les titres boursiers surévalués et anticipions des consolidations. De toute évidence, ce repli n’a pas eu lieu, grâce aux actions énergiques de la Fed et de la BCE. Toutefois, certains événements déterminants pourraient encore causer des difficultés sur les marchés financiers. Le gouvernement grec, par exemple, doit recevoir, en octobre, une autre tranche de l’aide financière accordée dans le cadre du plan de sauvetage, autrement le pays n’arrivera probablement pas à respecter ses obligations. Aux États-Unis, les politiciens doivent s’attaquer au fiscal cliff qui se présentera le 1er janvier, et un échec pourrait se traduire en récession. Entre-temps, l'économie chinoise continue de montrer des signes d'usure, minée par le ralentissement du commerce avec l’Europe et le recul de sa compétitivité par rapport à d’autres concurrents des marchés émergents. Même s’il est difficile de prévoir la direction des marchés dans les prochains mois, d’autres thèmes à long terme nous donnent confiance. Une stratégie de placement privilégiant les actions et autres actifs risqués plutôt que la sûreté des obligations semble justifiée compte tenu des taux de rendement extrêmement bas et la détermination des banques centrales à garder les taux d’intérêt très bas au cours des prochaines années. Pour © 2012 SEI cette même raison, nous favorisons les titres d’emprunt de qualité et les obligations à haut rendement par rapport aux billets du Trésor dans le segment à revenu fixe. À long terme, nous nous intéressons à la croissance relative, et donc privilégions les États-Unis et les marchés émergents. Enfin, nous continuons de nous attendre à une dépréciation de l’euro et à ce que la devise approche la parité avec le dollar américain. Actuellement, nous comptons toujours principalement sur une petite position dans l'euro dans le cadre de notre stratégie d'allocation active d'actifs. Nous reconnaissons que les mesures d’assouplissement quantitatif antérieures de la Fed ont entraîné un affaiblissement du billet vert. Mais nous pensons que la situation sera différente cette fois-ci par ce que : 1) l’euro s’est déjà fortement apprécié depuis juin; 2) l’économie de la zone euro reste le point faible à l'échelle mondiale; 3) les crises budgétaires et bancaires dans plusieurs pays d'Europe sont loin d'être résolues, même si on note un certain progrès; 4) un affaiblissement de la devise est essentiel à la croissance des pays périphériques d’Europe; et 5) la Fed n’est pas la seule à adopter des mesures d’assouplissement, car la plupart des grandes banques centrales ont adopté des politiques similaires. Avec la fin de l'année à l'horizon, nous espérons que les perspectives s'éclairciront suffisamment pour que nous puissions mieux harmoniser notre positionnement actif à ces thèmes à long terme. 9 Le présent document est une évaluation de la situation des marchés à un moment précis et ne constitue pas une prévision d’événements à venir ou une garantie de rendements futurs. Les informations fournies le sont à titre éducatif uniquement et le lecteur ne devrait pas s’y fier comme s’il s’agissait de résultats de recherche ou de conseils en placement au sujet de fonds ou d’un titre en particulier. Le présent document ne devrait pas non plus être interprété comme une recommandation quant à l’achat ou à la vente d’un titre (y compris les contrats à terme). Il n’est pas garanti qu’à la date de parution du présent document, les Fonds SEI détenaient ou non les titres mentionnés. L'investissement comporte des risques, dont le risque de perte en capital. La diversification peut ne pas offrir de protection contre le risque lié au marché. Par ailleurs, d'autres titres non mentionnés peuvent comporter des risques spécifiques. En plus des risques habituels associés à l'investissement, les placements internationaux peuvent comporter des risques de pertes en capital découlant de fluctuations défavorables de la valeur des devises, de divergences dans les principes comptables généralement reconnus ou de l'instabilité politique ou économique dans d'autres pays. Les marchés émergents présentent des risques accrus découlant des mêmes facteurs, en plus de ceux associés à leur faible taille et à leur faible liquidité. Les obligations et les fonds obligataires perdent pour leur part de la valeur quand les taux d'intérêt montent. Le présent document pourrait contenir des « informations prospectives » (« IP ») telles que définies par les lois sur les valeurs mobilières canadiennes applicables. Les IP sont des déclarations se rapportant à des événements, des conditions ou des résultats probables et reposent sur des hypothèses au sujet de conditions économiques et de plan d’actions futurs. Les IP sont exposées à divers risques, incertitudes et autres facteurs qui pourraient faire en sorte que les résultats réels diffèrent grandement des attentes explicites ou implicites associées au présent document. Les IP reflètent les attentes actuelles en ce qui concerne les événements actuels et ne sont pas une garantie de rendements futurs. Les IP figurant dans le présent document ou mentionnées à titre de référence sont fournie dans l’unique but de communiquer des attentes actuelles et pourraient ne pas être appropriée dans d’autres circonstances. Des commissions, frais de courtage, frais de gestion et autres frais peuvent être associés aux fonds communs de placement. Veuillez lire le prospectus avant d’investir. 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