Allende – 40 Ans 1973-2013
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Allende – 40 Ans 1973-2013
« Le Peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et se laisser humilier. Travailleurs : j’ai confiance dans le Chili et dans son destin. D’autres hommes espèrent plutôt le moment gris et amer où la trahison s’imposerait. Allez de l’avant sachant que bientôt s’ouvriront de grandes avenues où passera l’homme libre pour construire une société meilleure. » Allende – 40 Ans 1973-2013 Contact : Victor Quezada-Perez 07 78 11 75 30 ou Dominique Gérard 06 16 71 64 05 [email protected] ou [email protected] « Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins surviendra une punition morale pour la lâcheté et la trahison." 1 SOMMAIRE Introduction Allende 2013 p. 3 Déroulé type d’une soirée p. 4 Biographie de Salvador Allende p. 5 1ère Partie : Diffusion d’un documentaire p. 6 2ème Partie : Concert et discours de Salvador Allende p. 7 Les Récitants p. 7 Le Groupe Quilapayun p.10 Extraits de deux grands Discours de Allende p. 12 Calendrier, lieux, partenaires territoriaux et soutiens p.16 L’équipe p. 17 2 Introduction ALLENDE 2013 Dans le cadre des commémorations de la mort de Salvador ALLENDE en 1973, président élu au suffrage universel qui perdit la vie lors du Coup d’Etat militaire des Généraux le 11 Septembre 1973 au Chili. Proposition d’un « spectacle » : Lecture d’un choix de discours travaillé pour que le public en retienne la plus substantifique moelle. Une dizaine de discours seront ainsi lus par le comédien Daniel Mesguich notamment, il a a travaillé longtemps avec les artistes chiliens réfugiés en France. Entre ces discours le Groupe Quilapayun, ambassadeur culturel de Salvador Allende de 1972 à 1973, pourra jouer une vingtaine de morceaux propres à son répertoire, qui tourneraient autour des thématiques de Salvador Allende et du Coup d’Etat militaire au Chili en 1973. Pendant les morceaux, nous projetterons des images du Président Salvador Allende, en essayant de nous mettre en relation avec le réalisateur Patricio Guzman. « Ce n'est pas exactement une campagne électorale, c'est une façon de reconnaître le pays, de construire le pays, de découvrir et rêver le pays, très intense, joyeuse, provocante. Beaucoup de conflits, les brigades, les attaques contre les brigades, l'autodéfense. Les jeunes s'agrègent de plus en plus, et avec un enthousiasme plus important que dans les autres secteurs sociaux. Il ne faut pas oublier que dans ces années là, les jeunes chantaient. Je ne me réfère pas à des groupes artistiques qui chantaient, c'étaient des milliers de jeunes qui savaient la Jeune Garde71, La Morena, L'Internationale, Venceremos72. Cela générait des éléments d'identité, de mystique, de relation, qui étaient très forts73. » ROJAS E., Memoria de la izquierda chilena , Barcelone, Santiago du Chili, Ed Javier Vergara, 2003, page 458 Parmi eux le groupe QUILAPAYUN participait à toutes les manifestations politiques de Salvador Allende 3 Déroulé type d’une soirée 1. Ouverture des portes à 19h : Exposition Photos sur les ressortissants chiliens arrivés en France dans les années 70 et qui sont restés ici. Et moment convivial avec possibles discours des élus . Ce moment aurait lieu dans le foyer du théâtre ou autre hall d’accueil. 2. Première partie : Diffusion d’un documentaire réalisé par Didier Fassio et Victor Quezada-Perez ayant pour titre : « Où étiez-vous il y a 40 ans ? » 3. Deuxième Partie : Concert et discours de Salvador Allende avec un récitant et le groupe Quilapayun 4 Salvador Allende Né le 26 juin 1908 à Valparaíso, Allende est le fruit de l’union de Salvador Allende Castro, avocat, notaire et militant du Partido Radical et de Laura Gossens Uribe. Etudiant assez brillant, il entre à la faculté de Médecine à Santiago en 1925. Dès 1927, Salvador Allende, alors président du Cercle des étudiants de médecine, anime régulièrement un groupe de discussion où il est surtout question d’écrits marxistes. En 1929, il intègre la francmaçonnerie, suivant une vieille tradition familiale. Un an plus tard, en tant que vice-président de la fédération des étudiants du Chili, il lutte activement contre la dictature de Carlos Ibáñez del Campo et est emprisonné. Il est libéré rapidement mais exclu temporairement de l’université, puis réintégré pour finalement terminer ses études en 1932. Tout en continuant à exercer son métier de médecin, Salvador Allende devient de plus en plus actif en politique. En 1936, il crée le Front Populaire. Il est élu député des comtés de Quillota et Valparaíso, poste qu’il assumera de 1937 à 1939, date à laquelle il deviendra Ministre des Affaires Sociales et de la Santé publique sous le gouvernement socialiste de Pedro Aguirre Cerda. Brillant dans cette fonction, il y renonce néanmoins en 1942 pour devenir secrétaire général du Parti socialiste. Il se présente une première fois aux élections présidentielles en 1952, sans succès. Il entame alors une série de voyages qui le conduiront de la Chine à la France et de l’Italie à l’Union Soviétique. En 1957, le Parti socialiste populaire et le Parti socialiste du Chili s’unissent et rejoignent le Parti communiste pour fonder le Front d’action populaire. C’est sous cette bannière qu’Allende se représente aux élections de ’58 et de ’64, toutes deux perdues. Salvador Allende est proclamé président le 24 octobre 1970 et assume ses responsabilité selon la constitution le 3 novembre. Il entreprend une tournée présidentielle et, lors d’une assemblée des Nations Unies, Allende est ovationné par ses pairs suite à un discours sur les droits humains. Lors des élections de ’73, l’Union Populaire obtient 45% des votes et augment sa représentation parlementaire. Tout au long de sa longue carrière politique, et durant son court passage à la présidence, Salvador Allende ne gardera qu’un but en tête ; celui de porter les aspirations du peuple tout en ne s’écartant à aucun moment de la loi. C’est ce qui lui permit, fait unique dans l’histoire, de mener une révolution tranquille, celle du peuple chilien, par les suffrages et dans la plus stricte légalité. Ses détracteurs ne le lui ont pas pardonné ; croyant la situation mûre pour accueillir le communisme, ils n’ont pas compris que le gouvernement Allende était en fait, et le plus simplement du monde, la prolongation des désirs d’une majorité du peuple chilien. Le 11 septembre 1973, le général Augusto Pinochet, soutenu par les Etats-Unis, prend le pouvoir en assiégeant et bombardant le palais présidentiel. Salvador Allende meurt le jour même dans des circonstances troubles, officiellement en se suicidant avec une arme à feu. 5 1. PREMIERE PARTIE : DIFFUSION DU DOCUMENTAIRE « Où étiez-vous il y a 40 ans ? » - Film documentaire de 26 minutes alternant images d’archives du Chili et des événements du 11 septembre 1973 et entretiens de personnalités : - Présentation du personnage Allende. - Entretiens de personnalités ayant un vécu avec le Chili ou lui portant un intérêt particulier telles que : o o o o o o o o o o o o o Ariane Mnouchkine Jean-Paul Huchon Maurane Renaud Marie-Georges Buffet Maxime Le Forestier Costa Gavras Jacques Ralitte Jacques Chancel François Rebsamen Jean-Luc Mélenchon Jérôme Guedj Jean-Claude Carrière… Autour des questions : o « Où étiez-vous il y a 40 ans, et plus particulièrement le 11/09/1973 ? » o « Que retenez-vous de Salvador Allende ? » o « Que représente-t-il pour vous aujourd’hui ? » 6 2. DEUXIEME PARTIE : CONCERT ET DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE AVEC UN RECITANT ET LE GROUPE QUILAPAYUN LES RECITANTS : Daniel Mesguich Après être passé par le Conservatoire de Marseille, il suit, pendant deux années, des études de philosophie à la faculté de Censier, à Paris. Admis en 1970 au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, il y reçoit l’enseignement d’Antoine Vitez et de Pierre Debauche. À peine sorti du CNSAD, il fonde sa compagnie, le Théâtre du Miroir, avec laquelle il ouvre un cours d'art dramatique. C'est ainsi que dix ans après, en 1983, il revient au Conservatoire à la demande de Jean-Pierre Miquel et en devient le plus jeune professeur. Il ne l'a plus quitté depuis et en a été nommé directeur en octobre 2007. Il est, par ailleurs, fréquemment sollicité pour diriger des master classes à l’étranger : Académie de Pékin, Princeton University, Monterey (Mexique), Budapest… et est invité à donner de nombreuses conférences sur la pédagogie théâtrale (New-York, Harvard, Oxford, Bogota…). De nombreux acteurs ont été ses élèves, parmi lesquels : Richard Anconina, Jérôme Anger, Dominique Frot, Sandrine Kiberlain, Vincent Perez, Philippe Torreton… Il compte à son actif plus d’une centaine de mises en scène pour le théâtre, une quinzaine pour l’opéra, en France et à l’étranger (Bruxelles, Prague, Moscou, Budapest, Leipzig, Séoul, Brazzaville, Bologne, Pékin…) et a été l’acteur d’une quarantaine de films pour le cinéma et la télévision. On lui a confié de hautes responsabilités, dont la direction de deux équipements nationaux : le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis et le Théâtre national de Lille, Tourcoing et de la région Nord/Pas-de-Calais. Il a occupé la Cour d’Honneur du Festival d’Avignon en 1981 et les plus grandes scènes françaises et étrangères (Comédie-Française, Théâtre de Chaillot, Opéra de Pékin...). Il est invité fréquemment comme lecteur dans de nombreuses manifestations littéraires (Marathon des mots à Toulouse, Banquets de Lagrasse… ) et se produit, tout aussi fréquemment, comme récitant aux côtés de personnalités musicales telles que Brigitte Engerer, Soo Park, Jean-Efflam Bavouzet, Hélène Grimaud ou sous la baguette de grands chefs tels que Kurt Masur, Jean-Claude Malgoire, Philippe Bender… Avec le pianiste Cyril Huvé, il a remis à l'honneur le genre perdu du mélodrame, ce dont témoigne un CD paru aux Éditions des Femmes. Il a écrit de nombreux articles théoriques sur le théâtre, fait de nombreuses traductions de pièces de théâtre et est aussi l’auteur, notamment, d’un essai, L’éternel éphémère (ed. Verdier). Il a mis en scène de nombresues fois le Groupe QUILAPAYUN, et a été leur récitant lors de la Cantata Santa Maria de Iquique. Par décret du 30 octobre 2007, il a été nommé directeur du Conservatoire national supérieur d'art dramatique1. 7 Eric Prat Éric Prat né le 14 mars 1956 est un acteur français de théâtre et film. Il a joué dans de nombreuses productions, sans atteindre la notoriété auprès du grand public. Comme acteur de film, son premier rôle marquant a été celui de Jean-Pierre Billard, dans le film Tatie Danielle, réalisé par Étienne Chatiliez. Il joue ensuite une multitude de rôles à la télévision, dont le plus connu est probablement celui de l'inspecteur Torrence pendant la première saison de la série Maigret. Il a aussi participé à plusieurs succès du grand écran, tels Scout toujours..., Le Pacte des loups, Une époque formidable, L'Homme de sa vie, Les Brigades du Tigre et OSS 117 : Le Caire, nid d'espions. Éric Prat a aussi une longue carrière de théâtre derrière lui. Il a participé à la pièce L'hiver sous la table (2006), mise en scène par Zabou Breitman. Il apparaît aussi dans La Cantatrice Chauve mise en scène par Daniel Benoin. Éric Prat est l'époux d'Arielle BoulinPrat, la consultante Des chiffres et des lettres. Cette dernière l'a déclaré en février 2009, sur le plateau, alors qu'elle parlait du film Tatie Danielle. Charles Berling (à confirmer) Charles Berling est né le 30 avril 1958 à Saint-Mandé. Ce dernier apprend son métier de comédien à l'Insas, à Bruxelles, une école qui forme également les réalisateurs. Comédien de théâtre avant tout, il se produit dans une multitude de pièces telles que "Le dibbouk", de S. Ankym Leiser, "Le retour", de Harold Pinter, "Entre chien et loup", de Christophe Hein, "L'école des femmes", de Molière, "Le parc", de Botho Strauss... avant d'être engagé par Jean-Louis Martinelli, au TNS de Strasbourg, où il est pensionnaire depuis plusieurs années. Dans le cadre du TNS, il a ainsi joué dans "La maman et la putain" et "Une sale histoire", de Jean Eustache, "L'église", de Céline, "Roberto Zucco", de B.-M. Koltès... Charles Berling avait par ailleurs mis en scène lui-même un spectacle comique, "Ça". Au cinéma, sa carrière démarre doucement au début des années 90 avec des petits rôles (Les vaisseaux du cœur, Couples et amants) qui deviennent bientôt des seconds rôles (l'ex-amant d'Emmanuelle Béart dans Nelly et M. Arnaud, celui d'Anne Brochet dans Consentement mutuel) puis des premiers : il trouve ainsi ses plus grands succès personnels avec Ridicule et son personnage de Grégoire de Ponceludon, architecte provincial débarquant à la cour de Louis XVI et confronté à la société de l'esprit alors en vigueur à l'époque, puis avec son incarnation d'un mari frustré dans le très tendu Nettoyage à sec. Il est aussi l'amant de Charlotte Gainsbourg dans Love, etc... et Pierre Curie dans 8 Les palmes de M. Schütz. Il s'est brillamment fondu dans l'univers de Ceux qui m'aiment prendront le train, le film controversé de Patrice Chéreau, mais son rôle le plus marquant reste certainement celui du prof de philo dont l'amour pour une nymphette bascule dans l'obsession : L'ennui, salué par la critique et par un joli succès public, lui a d'ailleurs valu une nomination au César du meilleur acteur. L'année 1998 sera tout aussi chargée : père divorcé en butte aux institutions dans Fait d'hiver, on le retrouve également dans le second film de Gérard Depardieu, Un pont entre deux rives, et l'année suivante dans un polar de Frédéric Schoendoerffer, Scènes de crimes, où il incarne le commandant Fabian de la brigade criminelle qui enquête sur les agissements d'un probable serial-killer. En 2000, on le voit dans Stardom de Denys Arcand, dans le rôle d'un grossier photographe français dans le monde de la mode, aux trousses de la Canadienne Jessica Paré. Il est aussi Jean, dans Les destinées sentimentales d'Olivier Assayas, pasteur marié et père de famille, qui tombe amoureux de la belle et jeune Pauline (Emmanuelle Béart), au sein de la bonne société protestante en Charente. Après Comédie de l'innocence, drame bourgeois tordu de Raoul Ruiz où il incarne le frère d'Isabelle Huppert, le comédien stakhanoviste retrouve le réalisateur chilien pour Les âmes fortes, d'après le roman de Jean Giono, avec Lætitia Casta. Auparavant, il a retâté du registre léger de la comédie avec 15 août, où il était Vincent, homme-enfant qui, avec Richard Berry et Jean-Pierre Darroussin, doit s'occuper de la marmaille alors que les femmes se sont envolées... Après avoir joué sur scène avec Edouard Baer dans "Cravate Club", Charles Berling a incarné Jacques, (encore) un père de famille qui tombe peu à peu dans la folie alors que ses enfants semblent possédés, dans Un jeu d'enfants de Laurent Tuel. 9 LE GROUPE : LES QUILAPAYUN 1965 : Naissance du groupe Quilapayún, fondé par Julio Numhauser, Eduardo et Julio Carrasco. 1966 : Premier Prix au 1er festival national de folklore « Chile multiple ». Victor Jara devient leur directeur artistique. Ils enregistrent leur premier album, « Quilapayún ». 1969 : Le groupe décide de marquer un virage artistique, avec la rencontre de Luis Advis qui va composer pour eux la « Cantata Santa Maria de Iquique ». En incluant les thèmes de préoccupations sociales, Quilapayún se retrouve au premier plan de l’actualité politique. Ils collaborent à la campagne politique qui porte Salvador Allende à la présidence du Chili en 1971. 1973 : Salvador Allende nomme Quilapayún ambassadeur culturel du Chili. Fin août, le groupe part en tournée européenne, avec deux principaux rendez-vous le 9, à la Fête de l’Humanité et le 15 à l’Olympia. Quilapayún devait rentrer le 24 septembre, l’histoire (le 11 septembre 73) devait en décider autrement. Victor Jara est exécuté le 16 septembre, Pablo Neruda s’éteint le 23 septembre. Quinze ans d’exil commencent en France, ils enregistrent plus de trente albums et se présentent dans plus de trente pays. 1990 : Retour de la Démocratie au Chili. 1991 à 2001 : Le groupe subit des changements. Avec la fin de l'exil, quelques membres retournent au Chili pour essayer d'établir les conditions qui permettent de renforcer l'activité du groupe qui se trouve très affaiblie. Les années 90 marquent une chute sévère du nombre de prestations, une véritable crise qui oblige ses membres à chercher d'autres moyens de subsistance. 2002 : Suite à divers désaccords et litiges administratifs, le groupe s’est scindé en deux et une procédure fut entamée par Hernan Gomez auprès des tribunaux en France et par Eduardo Carrasco au Chili contre le dépôt de la marque « Quilapayún » entrepris par Rodolfo Parada, en France, en Espagne et au Chili. 2003 : En septembre Quilapayún avec ses membres historiques Carrasco, Quezada, Gomez, Lagos, Garcia et Venegas rejoints par Ismael Oddo, réalise une tournée avec la reprise de la « Cantata Santa Maria de Iquique » au Chili. Ils sont également invités par la Fondation Salvador Allende à participer à un mégaconcert à la mémoire de Salvador Allende, avec la participation d’artistes venus de plusieurs pays. Suivent d’autres concerts en Grande Bretagne, France, Équateur, Argentine, Pays-Bas,Italie et Pérou. 2005 : ils se présentent au Trianon et en 2006 à la Cigale. En 2007: sortie du nouveau CD « Siempre » en Amérique latine. Tournée au Chili en commémoration des événements qui inspirèrent la « Cantata Santa Maria de Iquique » Plus 10 récemment en janvier 2008, ils ont tourné dans le sud ouest de la France en interprétant la "Cantata Popular Santa Maria de Iquique" avec le concours de Daniel Mesguich. Dans la suite de la procédure entamée en 2003, la Oficina de Marcas du Chili, en 2004, annule le dépôt de la marque dans ce pays et le 5 décembre 2007, la Quatrième Chambre de la Cour d’Appel de Paris annule aussi le dépôt de la marque et fait interdiction à Patricio Castillo, Rodolfo Parada et Patricio Wang d’utiliser le nom « Quilapayún », ces derniers pouvant néanmoins se prévaloir du titre d’anciens membres. Cette décision a été confirmée par la Cour de Cassation le 11 juin 2009. Le 30 septembre 2009 les Quilapayún se sont produits à Paris au Théâtre du Châtelet, en faisant un hommage à Victor Jara et en présentant de nouvelles chansons. Les membres de Quilapayún : Membres historiques : • • • • • • • Eduardo Carrasco : instruments à vent et chant Carlos Quezada : percussion et chant Guillermo García : guitare et chant Hernán Gomez : guitare, charango et chant Hugo Lagos : guitare, quena, zampoña, et chant Ricardo Venegas Carhart : chant, quena et basse. Guillermo Oddo, dit Willy. Décédé en 1991 à Santiago. Membres plus récents : • • • • Ismael Oddo : claviers, guitare et chant Sebastian Quezada : percussion et chant Ricardo Venegas Santander : Basse et chant. Fernando Carrasco : guitare, charango, quena et chant. Cette année 2012 le groupe a produit une cinquantaine de concerts en France et en Amérique Latine (Mexique, Argentine, Bolivie, Pérou, Colombie, Equateur et Chili) toujours en étant reçu avec très grand succès public et artistique. Le président de la république équatorien Rafael Correa les a même invités personnellement à chanter en Equateur en Février prochain. 11 Extraits de deux grands Discours de Salvador Allende SALVADOR ALLENDE : EXTRAITS DU DISCOURS PRONONCÉ DEVANT L'ONU LE 4 DÉCEMBRE 1972 Mais le Chili est aussi un pays dont l'économie arriérée a été soumise et aliénée à des entreprises capitalistes étrangères, un pays qui a été conduit vers une dette extérieure supérieure à 4 millions de dollars, dont le remboursement annuel revient à plus du 30% de la valeur de ses exportations; un pays dont l'économie est extrêmement sensible face à la conjoncture extérieure, chroniquement essoufflée et inflationniste, où des millions de personnes ont été obligées de vivre dans des conditions d'exploitation et de misère, de subir des licenciements ouverts ou déguisés. Je viens ici, aujourd'hui, parce que mon pays rencontre des problèmes qui, par leur dimension universelle, sont l'objet de l'attention permanente de cette assemblée: la lutte pour la libération sociale, l'effort pour le bienêtre et le progrès intellectuel, la défense des individus et de la dignité des nations. Jusqu'il y a peu, la perspective de ma patrie, comme celle de nombre d'autres pays du Tiers Monde, était le modèle d'une modernisation-éclair, modèle dont certaines études techniques aussi bien que la réalité tragique des faits démontrent qu'il est condamné à exclure l'idée même de progrès, [...] en offrant à des milliers de personnes des conditions de vie inhumaines. Modèle qui conduit à la restriction des biens de première nécessité, qui condamnera un nombre toujours plus grand de citoyens au chômage, à l'analphabétisme, à l'ignorance et à la misère physiologique. La même perspective, en somme, qui nous a maintenus dans une relation de colonisation et de dépendance, qui nous a exploités aux temps de la guerre froide, mais également à l'époque des guerres bien réelles comme dans les périodes de paix. Nous autres, les pays sous-développés, sommes condamnés par certains à n'être que des réalités de seconde classes éternellement subordonnées. Ce modèle, c'est celui que les travailleurs chiliens, en devenant les protagonistes de leur propre avenir, ont décidé de refuser, cherchant au contraire à se développer rapidement, de manière autonome et originale, en transformant de façon révolutionnaire les structures traditionnelles. [...] Depuis le moment où nous avons triomphé aux élections du 4 septembre 1970, nous sommes affectés par des pressions extérieures de grande envergure, qui prétendent empêcher l'installation d'un gouvernement librement choisi par le peuple, et l'abattre. Qui a voulu nous isoler du monde, étrangler l'économie et paralyser le commerce de notre principal produit d'exportation: le cuivre. Et nous priver de l'accès au financement international. [...] Nous sommes face à des forces qui opèrent dans l'ombre, sans drapeau, avec des armes puissantes, postées dans des zones d'influence directe. [...] Nous sommes face à un conflit frontal entre les multinationales et les États. Ceux-ci sont court-circuités dans leurs décisions fondamentales - politiques, économiques et militaires - par des organisations qui ne dépendent d'aucun État, et qui à l'issue de leurs activités ne répondent de leurs actes et de leurs fiscalités devant aucun parlement, 12 aucune institution représentative de l'intérêt collectif. En un mot, c'est toute la structure politique du monde qu'on est en train de saper. [...] Notre problème n'est pas isolé et unique. C'est la manifestation locale d'une réalité qui nous dépasse, qui englobe tout le continent latino-américain et le Tiers Monde. Tous les pays périphériques sont soumis à quelque chose de semblable, avec une intensité variable, avec certaines spécificités. Le sens de la solidarité humaine qui régit les pays développés doit regarder avec répugnance le fait qu'un groupe d'entreprises puisse intervenir impunément dans les rouages les plus importants de la vie d'une nation, jusqu'à la perturber totalement. [...] Je sais maintenant, d'une certitude absolue, que la conscience des peuples latinoaméricains quant aux dangers qui nous menacent tous, a acquis une nouvelle dimension, et que l'unité est la seule manière de se défendre contre ce grave péril. Quand on sent la ferveur de centaine de milliers d'hommes et de femmes, se pressant dans les rues et sur les places pour dire avec détermination et espoir: "nous sommes avec vous! Ne cédez pas! Vous allez gagner!", tous les doutes se dissipent, toutes les angoisses s'effacent. Ce sont les peuples, tous les peuples au sud du Río Bravo, qui se dressent pour dire: BASTA! BASTA à la dépendance! BASTA aux pressions! BASTA à l'interventionnisme! Pour affirmer le droit souverain de tous les pays en développement à disposer librement de leurs ressources naturelles. C'est une réalité, la volonté et la conscience de plus de 250 millions d'individus qui exigent d'être entendus et respectés. Des centaines de milliers de Chiliens m'ont salué avec ferveur au moment où j'ai quitté ma patrie et m'ont délivré le message que je viens de transmettre à cette assemblée mondiale. Je suis sûr que vous, représentants des nations de la terre, vous saurez comprendre mes mots. C'est notre confiance en nousmêmes qui renforce notre foi dans les grandes valeurs de l'humanité, dans la certitude que ces valeurs prévaudront et ne pourront jamais être annihilées. 13 DERNIER DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE PRONONCE QUELQUES INSTANTS AVANT DE MOURIR ET RETRANSMIS PAR RADIO MAGALLANES "Je paierai de ma vie la défense des principes qui sont chers à cette patrie. La honte tombera sur ceux qui ont trahi leurs convictions, manqué à leur propre parole et se sont tournés vers la doctrine des forces armées. Le Peuple doit être vigilant, il ne doit pas se laisser provoquer, ni massacrer, mais il doit défendre ses acquis. Il doit défendre le droit de construire avec son propre travail une vie digne et meilleure. À propos de ceux qui ont soi-disant « autoproclamé » la démocratie, ils ont incité la révolte, et ont d'une façon insensée et douteuse mené le Chili dans le gouffre. Dans l'intérêt suprême du Peuple, au nom de la patrie, je vous exhorte à garder l'espoir. L'Histoire ne s'arrête pas, ni avec la répression, ni avec le crime. C'est une étape à franchir, un moment difficile. Il est possible qu'ils nous écrasent, mais l'avenir appartiendra au Peuple, aux travailleurs. L'humanité avance vers la conquête d'une vie meilleure. Compatriotes, il est possible de faire taire les radios, et je prendrai congés de vous. En ce moment des avions sont en train de passer, ils pourraient nous bombarder. Mais sachez que nous sommes là pour montrer que dans ce pays, il y a des hommes qui remplissent leurs fonctions jusqu'au bout. Moi, je le ferai, mandaté par le Peuple et en tant que président conscient de la dignité de ce dont je suis chargé. C'est certainement la dernière occasion que j'ai de vous parler. Les forces armées aériennes ont bombardé les antennes de radio. Mes paroles ne sont pas amères mais déçues. Elles sont la punition morale pour ceux qui ont trahi le serment qu'ils ont prêté. Soldat du Chili, Commandant en chef, associé de l'Amiral Merino, et du général Mendosa, qui hier avait manifesté sa solidarité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd'hui s'est nommé Commandant Général des armées. Face à ces évènements, je peux dire aux travailleurs que je ne renoncerai pas. Dans cette étape historique, je paierai par ma vie ma loyauté au Peuple. Je vous dis que j'ai la certitude que la graine que l'on a confiée au Peuple chilien ne pourra pas être détruite définitivement. Ils ont la force, ils pourront nous asservir, ils mais n'éviteront pas les procès sociaux, ni avec le crime, ni avec la force. L'Histoire est à nous, c'est le Peuple qui la fait. Travailleurs de ma patrie, je veux vous remercier pour la loyauté dont vous avez toujours fait preuve, de la confiance que vous avez accordé à un homme qui fut le seul interprète du grand désir de justice, qui jure avoir respecté la constitution et la loi. En ce moment crucial, la dernière chose que je voudrais vous dire, c'est que la leçon sera retenue. Le capital étranger, l'impérialisme, ont créé le climat qui a cassé les traditions : celles que montrent Scheider et qu'aurait réaffirmé le commandant Araya. C'est de chez lui, avec l'aide étrangère, que celui-ci espérera reconquérir le pouvoir afin de continuer à défendre ses propriétés et ses privilèges. Je voudrais m'adresser à la femme simple de notre terre, à la paysanne qui a cru en nous, à l'ouvrière qui a travaillé dur et à la mère qui a toujours bien soigné ses enfants. Je m'adresse aux fonctionnaires, à ceux qui depuis des jours travaillent contre le coup d'État, contre ceux qui ne défendent que les avantages d'une société capitaliste. Je m'adresse à la jeunesse, à ceux qui ont chanté et ont transmis leur gaieté et leur esprit de lutte. Je m'adresse aux Chiliens, ouvriers, paysans, intellectuels, à tous ceux qui seront persécutés parce que dans notre pays le fascisme est présent déjà depuis un moment. Les attentats terroristes faisant sauter des ponts, coupant les voies ferrées, détruisant les oléoducs et gazoducs, face au silence de ceux qui avaient l'obligation d'intervenir. L'Histoire les jugera. 14 Ils vont sûrement faire taire radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m'écouter, je serai toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal avec la patrie. Le Peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser exterminer et se laisser humilier. Travailleurs : j'ai confiance dans le Chili et dans son destin. D'autres hommes espèrent plutôt le moment gris et amer où la trahison s'imposerait. Allez de l'avant sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera l'homme libre pour construire une société meilleure. Vive le Chili, vive le Peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j'ai la certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu'au moins surviendra une punition morale pour la lâcheté et la trahison". Salvador Allende Gossens Président du Chili du 4 novembre 1970 à son exécution, le 19 septembre 1973 15 Calendrier : • Septembre 2012-Aout 2013 : Préparation Production Recherche et confirmation partenaires et sponsors potentiels Création Association porteuse du projet. • Du 4 septembre au 11 septembre 2013, avec extension possible au 18 septembre. • Le 4 septembre étant l’élection de Salvador Allende en 1970 • Le 11 septembre est le jour du Coup d’Etat et le 18 septembre est la Fête Nationale du Chili. Cinq dates retiennent notre attention : Mercredi 4 Septembre Vendredi 6 Septembre Samedi 7 Septembre Mardi 10 Septembre Mercredi 11 Septembre Le 13 et le 14 septembre sont réservés pour la Belgique. Lieux ou villes pressentis : 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. Palaiseau Evry (Communauté d’Agglo) Aubervilliers (Communauté d’Agglo) Bondy(Communauté d’Agglo) Clichy-la-Garenne Colombes Paris Dijon Partenaires territoriaux : Hormis les villes déjà citées : 1. 2. 3. 4. Région Ile-de-France Conseil Général de l’Essonne SACEM Conseil Général de la Seine Saint-Denis Soutiens : Fondation Salvador Allende Fondation Victor Jara 16 L’équipe : Direction Artistique : Victor Quezada-Perez Chargé de mission : David Beytelmann Chargée de Production : Dominique Gérard Production exécutive : CIE UMBRAL – 35 rue de l’Yser 92700 Colombes www.umbral.fr EQUIPE PLATEAUX : Direction : Victor Quezada-Perez Lumière : Eric Mariette Son : Francisco Arabal et plateau Régie musiciens : Yann Texier Maquilleuse : Isabelle Lemarchand Responsable Vidéo : Javier Z Diaz Informations pratiques : Correspondance écrite : Cie Umbral 35 rue de l’Yser 92700 Colombes 17