Allende – 40 Ans 1973-2013

Transcription

Allende – 40 Ans 1973-2013
« Le Peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il
ne doit pas se laisser exterminer et se laisser
humilier. Travailleurs : j’ai confiance dans le Chili et
dans son destin. D’autres hommes espèrent plutôt le
moment gris et amer où la trahison s’imposerait. Allez
de l’avant sachant que bientôt s’ouvriront de grandes
avenues où passera l’homme libre pour construire une
société meilleure. »
Allende – 40 Ans
1973-2013
Contact : Victor Quezada-Perez 07 78 11 75 30 ou Dominique Gérard 06 16 71 64 05
[email protected] ou [email protected]
« Ce sont mes dernières paroles, j’ai la certitude que le
sacrifice ne sera pas vain et qu’au moins surviendra une
punition morale pour la lâcheté et la trahison."
1
SOMMAIRE
Introduction Allende 2013
p. 3
Déroulé type d’une soirée
p. 4
Biographie de Salvador Allende
p. 5
1ère Partie : Diffusion d’un documentaire
p. 6
2ème Partie : Concert et discours de Salvador Allende
p. 7
Les Récitants
p. 7
Le Groupe Quilapayun
p.10
Extraits de deux grands Discours de Allende p. 12
Calendrier, lieux, partenaires territoriaux et soutiens
p.16
L’équipe
p. 17
2
Introduction ALLENDE 2013
Dans le cadre des commémorations de la mort de Salvador ALLENDE en 1973, président élu
au suffrage universel qui perdit la vie lors du Coup d’Etat militaire des Généraux le 11
Septembre 1973 au Chili.
Proposition d’un « spectacle » :
Lecture d’un choix de discours travaillé pour que le public en retienne la plus
substantifique moelle.
Une dizaine de discours seront ainsi lus par le comédien Daniel Mesguich notamment, il a a
travaillé longtemps avec les artistes chiliens réfugiés en France.
Entre ces discours le Groupe Quilapayun, ambassadeur culturel de Salvador Allende de
1972 à 1973, pourra jouer une vingtaine de morceaux propres à son répertoire, qui
tourneraient autour des thématiques de Salvador Allende et du Coup d’Etat militaire au
Chili en 1973.
Pendant les morceaux, nous projetterons des images du Président Salvador Allende, en
essayant de nous mettre en relation avec le réalisateur Patricio Guzman.
« Ce n'est pas exactement une campagne électorale, c'est une façon de
reconnaître le pays, de construire le pays, de découvrir et rêver le pays, très
intense, joyeuse, provocante. Beaucoup de conflits, les brigades, les attaques
contre les brigades, l'autodéfense.
Les jeunes s'agrègent de plus en plus, et avec un enthousiasme plus important
que dans les autres secteurs sociaux. Il ne faut pas oublier que dans ces
années là, les jeunes chantaient.
Je ne me réfère pas à des groupes
artistiques qui chantaient, c'étaient des milliers de jeunes qui savaient la
Jeune
Garde71, La Morena, L'Internationale, Venceremos72. Cela générait des
éléments
d'identité, de mystique, de relation, qui étaient très forts73. »
ROJAS E., Memoria de la izquierda chilena , Barcelone, Santiago du Chili, Ed Javier Vergara, 2003, page 458
Parmi eux le groupe QUILAPAYUN participait à toutes les manifestations politiques de
Salvador Allende
3
Déroulé type d’une soirée
1.
Ouverture des portes à 19h :
Exposition Photos sur les ressortissants chiliens arrivés en France dans les
années 70 et qui sont restés ici. Et moment convivial avec possibles discours des
élus . Ce moment aurait lieu dans le foyer du théâtre ou autre hall d’accueil.
2.
Première partie :
Diffusion d’un documentaire réalisé par Didier Fassio et Victor Quezada-Perez
ayant pour titre : « Où étiez-vous il y a 40 ans ? »
3.
Deuxième Partie :
Concert et discours de Salvador Allende avec un récitant et le groupe
Quilapayun
4
Salvador Allende
Né le 26 juin 1908 à Valparaíso, Allende est le fruit de
l’union de Salvador Allende Castro, avocat, notaire et
militant du Partido Radical et de Laura Gossens Uribe.
Etudiant assez brillant, il entre à la faculté de Médecine
à Santiago en 1925. Dès 1927, Salvador Allende, alors
président du Cercle des étudiants de médecine, anime
régulièrement un groupe de discussion où il est surtout
question d’écrits marxistes. En 1929, il intègre la francmaçonnerie, suivant une vieille tradition familiale. Un an
plus tard, en tant que vice-président de la fédération
des étudiants du Chili, il lutte activement contre la
dictature de Carlos Ibáñez del Campo et est emprisonné.
Il est libéré rapidement mais exclu temporairement de
l’université, puis réintégré pour finalement terminer ses
études en 1932.
Tout en continuant à exercer son métier de médecin,
Salvador Allende devient de plus en plus actif en politique. En 1936, il crée le Front
Populaire. Il est élu député des comtés de Quillota et Valparaíso, poste qu’il assumera de
1937 à 1939, date à laquelle il deviendra Ministre des Affaires Sociales et de la Santé
publique sous le gouvernement socialiste de Pedro Aguirre Cerda. Brillant dans cette
fonction, il y renonce néanmoins en 1942 pour devenir secrétaire général du Parti
socialiste. Il se présente une première fois aux élections présidentielles en 1952, sans
succès. Il entame alors une série de voyages qui le conduiront de la Chine à la France et de
l’Italie à l’Union Soviétique. En 1957, le Parti socialiste populaire et le Parti socialiste du
Chili s’unissent et rejoignent le Parti communiste pour fonder le Front d’action populaire.
C’est sous cette bannière qu’Allende se représente aux élections de ’58 et de ’64, toutes
deux perdues.
Salvador Allende est proclamé président le 24 octobre 1970 et assume ses responsabilité
selon la constitution le 3 novembre. Il entreprend une tournée présidentielle et, lors d’une
assemblée des Nations Unies, Allende est ovationné par ses pairs suite à un discours sur les
droits humains. Lors des élections de ’73, l’Union Populaire obtient 45% des votes et
augment sa représentation parlementaire.
Tout au long de sa longue carrière politique, et durant son court passage à la présidence,
Salvador Allende ne gardera qu’un but en tête ; celui de porter les aspirations du peuple
tout en ne s’écartant à aucun moment de la loi. C’est ce qui lui permit, fait unique dans
l’histoire, de mener une révolution tranquille, celle du peuple chilien, par les suffrages et
dans la plus stricte légalité. Ses détracteurs ne le lui ont pas pardonné ; croyant la
situation mûre pour accueillir le communisme, ils n’ont pas compris que le gouvernement
Allende était en fait, et le plus simplement du monde, la prolongation des désirs d’une
majorité du peuple chilien.
Le 11 septembre 1973, le général Augusto Pinochet, soutenu par les Etats-Unis, prend le
pouvoir en assiégeant et bombardant le palais présidentiel. Salvador Allende meurt le jour
même dans des circonstances troubles, officiellement en se suicidant avec une arme à feu.
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1. PREMIERE PARTIE : DIFFUSION DU DOCUMENTAIRE
« Où étiez-vous il y a 40 ans ? »
-
Film documentaire de 26 minutes alternant images d’archives du Chili et des
événements du 11 septembre 1973 et entretiens de personnalités :
-
Présentation du personnage Allende.
-
Entretiens de personnalités ayant un vécu avec le Chili ou lui portant un intérêt
particulier telles que :
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Ariane Mnouchkine
Jean-Paul Huchon
Maurane
Renaud
Marie-Georges Buffet
Maxime Le Forestier
Costa Gavras
Jacques Ralitte
Jacques Chancel
François Rebsamen
Jean-Luc Mélenchon
Jérôme Guedj
Jean-Claude Carrière…
Autour des questions :
o « Où étiez-vous il y a 40 ans, et plus particulièrement le 11/09/1973 ? »
o « Que retenez-vous de Salvador Allende ? »
o « Que représente-t-il pour vous aujourd’hui ? »
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2. DEUXIEME PARTIE : CONCERT ET DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE
AVEC UN RECITANT ET LE GROUPE QUILAPAYUN
LES RECITANTS :
Daniel Mesguich
Après être passé par le Conservatoire de Marseille, il suit,
pendant deux années, des études de philosophie à la faculté
de Censier, à Paris. Admis en 1970 au Conservatoire national
supérieur d'art dramatique, il y reçoit l’enseignement
d’Antoine Vitez et de Pierre Debauche.
À peine sorti du CNSAD, il fonde sa compagnie, le Théâtre
du Miroir, avec laquelle il ouvre un cours d'art dramatique.
C'est ainsi que dix ans après, en 1983, il revient au
Conservatoire à la demande de Jean-Pierre Miquel et en
devient le plus jeune professeur. Il ne l'a plus quitté depuis
et en a été nommé directeur en octobre 2007. Il est, par
ailleurs, fréquemment sollicité pour diriger des master
classes à l’étranger : Académie de Pékin, Princeton
University, Monterey (Mexique), Budapest… et est invité à
donner de nombreuses conférences sur la pédagogie
théâtrale (New-York, Harvard, Oxford, Bogota…).
De nombreux acteurs ont été ses élèves, parmi lesquels : Richard Anconina, Jérôme Anger,
Dominique Frot, Sandrine Kiberlain, Vincent Perez, Philippe Torreton…
Il compte à son actif plus d’une centaine de mises en scène pour le théâtre, une quinzaine
pour l’opéra, en France et à l’étranger (Bruxelles, Prague, Moscou, Budapest, Leipzig,
Séoul, Brazzaville, Bologne, Pékin…) et a été l’acteur d’une quarantaine de films pour le
cinéma et la télévision.
On lui a confié de hautes responsabilités, dont la direction de deux équipements
nationaux : le Théâtre Gérard Philipe à Saint-Denis et le Théâtre national de Lille,
Tourcoing et de la région Nord/Pas-de-Calais. Il a occupé la Cour d’Honneur du Festival
d’Avignon en 1981 et les plus grandes scènes françaises et étrangères (Comédie-Française,
Théâtre de Chaillot, Opéra de Pékin...). Il est invité fréquemment comme lecteur dans de
nombreuses manifestations littéraires (Marathon des mots à Toulouse, Banquets de
Lagrasse… ) et se produit, tout aussi fréquemment, comme récitant aux côtés de
personnalités musicales telles que Brigitte Engerer, Soo Park, Jean-Efflam Bavouzet,
Hélène Grimaud ou sous la baguette de grands chefs tels que Kurt Masur, Jean-Claude
Malgoire, Philippe Bender… Avec le pianiste Cyril Huvé, il a remis à l'honneur le genre
perdu du mélodrame, ce dont témoigne un CD paru aux Éditions des Femmes. Il a écrit de
nombreux articles théoriques sur le théâtre, fait de nombreuses traductions de pièces de
théâtre et est aussi l’auteur, notamment, d’un essai, L’éternel éphémère (ed. Verdier). Il
a mis en scène de nombresues fois le Groupe QUILAPAYUN, et a été leur récitant lors de la
Cantata Santa Maria de Iquique.
Par décret du 30 octobre 2007, il a été nommé directeur du Conservatoire national
supérieur d'art dramatique1.
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Eric Prat
Éric Prat né le 14 mars 1956 est un acteur français de
théâtre et film. Il a joué dans de nombreuses productions,
sans atteindre la notoriété auprès du grand public.
Comme acteur de film, son premier rôle marquant a été
celui de Jean-Pierre Billard, dans le film Tatie Danielle,
réalisé par Étienne Chatiliez. Il joue ensuite une multitude
de rôles à la télévision, dont le plus connu est
probablement celui de l'inspecteur Torrence pendant la
première saison de la série Maigret. Il a aussi participé à
plusieurs succès du grand écran, tels Scout toujours..., Le
Pacte des loups, Une époque formidable, L'Homme de sa
vie, Les Brigades du Tigre et OSS 117 : Le Caire, nid
d'espions.
Éric Prat a aussi une longue carrière de théâtre derrière lui. Il a participé à la pièce L'hiver
sous la table (2006), mise en scène par Zabou Breitman. Il apparaît aussi dans La
Cantatrice Chauve mise en scène par Daniel Benoin. Éric Prat est l'époux d'Arielle BoulinPrat, la consultante Des chiffres et des lettres. Cette dernière l'a déclaré en février 2009,
sur le plateau, alors qu'elle parlait du film Tatie Danielle.
Charles Berling (à confirmer)
Charles Berling est né le 30 avril 1958 à Saint-Mandé. Ce dernier
apprend son métier de comédien à l'Insas, à Bruxelles, une école
qui forme également les réalisateurs. Comédien de théâtre avant
tout, il se produit dans une multitude de pièces telles que "Le
dibbouk", de S. Ankym Leiser, "Le retour", de Harold Pinter, "Entre
chien et loup", de Christophe Hein, "L'école des femmes", de
Molière, "Le parc", de Botho Strauss... avant d'être engagé par
Jean-Louis Martinelli, au TNS de Strasbourg, où il est pensionnaire
depuis plusieurs années. Dans le cadre du TNS, il a ainsi joué dans
"La maman et la putain" et "Une sale histoire", de Jean Eustache,
"L'église", de Céline, "Roberto Zucco", de B.-M. Koltès... Charles
Berling avait par ailleurs mis en scène lui-même un spectacle
comique, "Ça".
Au cinéma, sa carrière démarre doucement au début des années
90 avec des petits rôles (Les vaisseaux du cœur, Couples et amants) qui deviennent bientôt
des seconds rôles (l'ex-amant d'Emmanuelle Béart dans Nelly et M. Arnaud, celui d'Anne
Brochet dans Consentement mutuel) puis des premiers : il trouve ainsi ses plus grands
succès personnels avec Ridicule et son personnage de Grégoire de Ponceludon, architecte
provincial débarquant à la cour de Louis XVI et confronté à la société de l'esprit alors en
vigueur à l'époque, puis avec son incarnation d'un mari frustré dans le très tendu Nettoyage
à sec. Il est aussi l'amant de Charlotte Gainsbourg dans Love, etc... et Pierre Curie dans
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Les palmes de M. Schütz. Il s'est brillamment fondu dans l'univers de Ceux qui m'aiment
prendront le train, le film controversé de Patrice Chéreau, mais son rôle le plus marquant
reste certainement celui du prof de philo dont l'amour pour une nymphette bascule dans
l'obsession : L'ennui, salué par la critique et par un joli succès public, lui a d'ailleurs valu
une nomination au César du meilleur acteur.
L'année 1998 sera tout aussi chargée : père divorcé en butte aux institutions dans Fait
d'hiver, on le retrouve également dans le second film de Gérard Depardieu, Un pont entre
deux rives, et l'année suivante dans un polar de Frédéric Schoendoerffer, Scènes de
crimes, où il incarne le commandant Fabian de la brigade criminelle qui enquête sur les
agissements d'un probable serial-killer. En 2000, on le voit dans Stardom de Denys Arcand,
dans le rôle d'un grossier photographe français dans le monde de la mode, aux trousses de
la Canadienne Jessica Paré. Il est aussi Jean, dans Les destinées sentimentales d'Olivier
Assayas, pasteur marié et père de famille, qui tombe amoureux de la belle et jeune
Pauline (Emmanuelle Béart), au sein de la bonne société protestante en Charente.
Après Comédie de l'innocence, drame bourgeois tordu de Raoul Ruiz où il incarne le frère
d'Isabelle Huppert, le comédien stakhanoviste retrouve le réalisateur chilien pour Les âmes
fortes, d'après le roman de Jean Giono, avec Lætitia Casta. Auparavant, il a retâté du
registre léger de la comédie avec 15 août, où il était Vincent, homme-enfant qui, avec
Richard Berry et Jean-Pierre Darroussin, doit s'occuper de la marmaille alors que les
femmes se sont envolées...
Après avoir joué sur scène avec Edouard Baer dans "Cravate Club", Charles Berling a
incarné Jacques, (encore) un père de famille qui tombe peu à peu dans la folie alors que
ses enfants semblent possédés, dans Un jeu d'enfants de Laurent Tuel.
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LE GROUPE :
LES QUILAPAYUN
1965 : Naissance du groupe Quilapayún, fondé
par Julio Numhauser, Eduardo et Julio
Carrasco.
1966 : Premier Prix au 1er festival national de
folklore « Chile multiple ». Victor Jara devient
leur directeur artistique. Ils enregistrent leur
premier album, « Quilapayún ».
1969 : Le groupe décide de marquer un virage
artistique, avec la rencontre de Luis Advis qui
va composer pour eux la « Cantata Santa Maria de Iquique ». En incluant les thèmes de
préoccupations sociales, Quilapayún se retrouve au premier plan de l’actualité politique.
Ils collaborent à la campagne politique qui porte Salvador Allende à la présidence du Chili
en 1971.
1973 : Salvador Allende nomme Quilapayún ambassadeur culturel du Chili. Fin août, le
groupe part en tournée européenne, avec deux principaux rendez-vous le 9, à la Fête de
l’Humanité et le 15 à l’Olympia. Quilapayún devait rentrer le 24 septembre, l’histoire (le
11 septembre 73) devait en décider autrement. Victor Jara est exécuté le 16 septembre,
Pablo Neruda s’éteint le 23 septembre. Quinze ans d’exil commencent en France, ils
enregistrent plus de trente albums et se présentent dans plus de trente pays.
1990 : Retour de la Démocratie au Chili.
1991 à 2001 : Le groupe subit des changements. Avec la fin de l'exil, quelques membres
retournent au Chili pour essayer d'établir les conditions qui permettent de renforcer
l'activité du groupe qui se trouve très affaiblie. Les années 90 marquent une chute sévère
du nombre de prestations, une véritable crise qui oblige ses membres à chercher d'autres
moyens de subsistance.
2002 : Suite à divers désaccords et litiges administratifs, le groupe s’est scindé en deux et
une procédure fut entamée par Hernan Gomez auprès des tribunaux en France et par
Eduardo Carrasco au Chili contre le dépôt de la marque « Quilapayún » entrepris par
Rodolfo Parada, en France, en Espagne et au Chili.
2003 : En septembre Quilapayún avec ses membres historiques Carrasco, Quezada, Gomez,
Lagos, Garcia et Venegas rejoints par Ismael Oddo, réalise une tournée avec la reprise de
la « Cantata Santa Maria de Iquique » au Chili. Ils sont également invités par la Fondation
Salvador Allende à participer à un mégaconcert à la mémoire de Salvador Allende, avec la
participation d’artistes venus de plusieurs pays. Suivent d’autres concerts en Grande
Bretagne, France, Équateur, Argentine, Pays-Bas,Italie et Pérou.
2005 : ils se présentent au Trianon et en 2006 à la Cigale.
En 2007: sortie du nouveau CD « Siempre » en Amérique latine. Tournée au Chili en
commémoration des événements qui inspirèrent la « Cantata Santa Maria de Iquique » Plus
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récemment en janvier 2008, ils ont tourné dans le sud ouest de la France en interprétant
la "Cantata Popular Santa Maria de Iquique" avec le concours de Daniel Mesguich.
Dans la suite de la procédure entamée en 2003, la Oficina de Marcas du Chili, en 2004,
annule le dépôt de la marque dans ce pays et le 5 décembre 2007, la Quatrième Chambre
de la Cour d’Appel de Paris annule aussi le dépôt de la marque et fait interdiction à
Patricio Castillo, Rodolfo Parada et Patricio Wang d’utiliser le nom « Quilapayún », ces
derniers pouvant néanmoins se prévaloir du titre d’anciens membres. Cette décision a été
confirmée par la Cour de Cassation le 11 juin 2009.
Le 30 septembre 2009 les Quilapayún se sont produits à Paris au Théâtre du Châtelet, en
faisant un hommage à Victor Jara et en présentant de nouvelles chansons.
Les membres de Quilapayún :
Membres historiques :
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Eduardo Carrasco : instruments à vent et chant
Carlos Quezada : percussion et chant
Guillermo García : guitare et chant
Hernán Gomez : guitare, charango et chant
Hugo Lagos : guitare, quena, zampoña, et chant
Ricardo Venegas Carhart : chant, quena et basse.
Guillermo Oddo, dit Willy. Décédé en 1991 à Santiago.
Membres plus récents :
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Ismael Oddo : claviers, guitare et chant
Sebastian Quezada : percussion et chant
Ricardo Venegas Santander : Basse et chant.
Fernando Carrasco : guitare, charango, quena et chant.
Cette année 2012 le groupe a produit une cinquantaine de concerts en France
et en Amérique Latine (Mexique, Argentine, Bolivie, Pérou, Colombie, Equateur
et Chili) toujours en étant reçu avec très grand succès public et artistique.
Le président de la république équatorien Rafael Correa les a même invités
personnellement à chanter en Equateur en Février prochain.
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Extraits de deux grands Discours de Salvador Allende
SALVADOR ALLENDE : EXTRAITS DU DISCOURS PRONONCÉ DEVANT L'ONU LE 4 DÉCEMBRE 1972
Mais le Chili est aussi un pays dont l'économie arriérée a été soumise et aliénée à des
entreprises capitalistes étrangères, un pays qui a été conduit vers une dette extérieure
supérieure à 4 millions de dollars, dont le remboursement annuel revient à plus du 30% de
la valeur de ses exportations; un pays dont l'économie est extrêmement sensible face à la
conjoncture extérieure, chroniquement essoufflée et inflationniste, où des millions de
personnes ont été obligées de vivre dans des conditions d'exploitation et de misère, de
subir des licenciements ouverts ou déguisés. Je viens ici, aujourd'hui, parce que mon pays
rencontre des problèmes qui, par leur dimension universelle, sont l'objet de l'attention
permanente de cette assemblée: la lutte pour la libération sociale, l'effort pour le bienêtre et le progrès intellectuel, la défense des individus et de la dignité des nations. Jusqu'il
y a peu, la perspective de ma patrie, comme celle de nombre d'autres pays du Tiers
Monde, était le modèle d'une modernisation-éclair, modèle dont certaines études
techniques aussi bien que la réalité tragique des faits démontrent qu'il est condamné à
exclure l'idée même de progrès,
[...] en offrant à des milliers de personnes des conditions de vie inhumaines. Modèle qui
conduit à la restriction des biens de première nécessité, qui condamnera un nombre
toujours plus grand de citoyens au chômage, à l'analphabétisme, à l'ignorance et à la
misère physiologique. La même perspective, en somme, qui nous a maintenus dans une
relation de colonisation et de dépendance, qui nous a exploités aux temps de la guerre
froide, mais également à l'époque des guerres bien réelles comme dans les périodes de
paix. Nous autres, les pays sous-développés, sommes condamnés par certains à n'être que
des réalités de seconde classes éternellement subordonnées. Ce modèle, c'est celui que les
travailleurs chiliens, en devenant les protagonistes de leur propre avenir, ont décidé de
refuser, cherchant au contraire à se développer rapidement, de manière autonome et
originale, en transformant de façon révolutionnaire les structures traditionnelles.
[...] Depuis le moment où nous avons triomphé aux élections du 4 septembre 1970, nous
sommes affectés par des pressions extérieures de grande envergure, qui prétendent
empêcher l'installation d'un gouvernement librement choisi par le peuple, et l'abattre. Qui
a voulu nous isoler du monde, étrangler l'économie et paralyser le commerce de notre
principal produit d'exportation: le cuivre. Et nous priver de l'accès au financement
international.
[...] Nous sommes face à des forces qui opèrent dans l'ombre, sans drapeau, avec des
armes puissantes, postées dans des zones d'influence directe.
[...] Nous sommes face à un conflit frontal entre les multinationales et les États. Ceux-ci
sont court-circuités dans leurs décisions fondamentales - politiques, économiques et
militaires - par des organisations qui ne dépendent d'aucun État, et qui à l'issue de leurs
activités ne répondent de leurs actes et de leurs fiscalités devant aucun parlement,
12
aucune institution représentative de l'intérêt collectif. En un mot, c'est toute la structure
politique du monde qu'on est en train de saper.
[...] Notre problème n'est pas isolé et unique. C'est la manifestation locale d'une réalité
qui nous dépasse, qui englobe tout le continent latino-américain et le Tiers Monde. Tous
les pays périphériques sont soumis à quelque chose de semblable, avec une intensité
variable, avec certaines spécificités. Le sens de la solidarité humaine qui régit les pays
développés doit regarder avec répugnance le fait qu'un groupe d'entreprises puisse
intervenir impunément dans les rouages les plus importants de la vie d'une nation, jusqu'à
la perturber totalement.
[...] Je sais maintenant, d'une certitude absolue, que la conscience des peuples latinoaméricains quant aux dangers qui nous menacent tous, a acquis une nouvelle dimension, et
que l'unité est la seule manière de se défendre contre ce grave péril. Quand on sent la
ferveur de centaine de milliers d'hommes et de femmes, se pressant dans les rues et sur
les places pour dire avec détermination et espoir: "nous sommes avec vous! Ne cédez pas!
Vous allez gagner!", tous les doutes se dissipent, toutes les angoisses s'effacent. Ce sont les
peuples, tous les peuples au sud du Río Bravo, qui se dressent pour dire: BASTA! BASTA à la
dépendance! BASTA aux pressions! BASTA à l'interventionnisme! Pour affirmer le droit
souverain de tous les pays en développement à disposer librement de leurs ressources
naturelles. C'est une réalité, la volonté et la conscience de plus de 250 millions d'individus
qui exigent d'être entendus et respectés. Des centaines de milliers de Chiliens m'ont salué
avec ferveur au moment où j'ai quitté ma patrie et m'ont délivré le message que je viens
de transmettre à cette assemblée mondiale. Je suis sûr que vous, représentants des
nations de la terre, vous saurez comprendre mes mots. C'est notre confiance en nousmêmes qui renforce notre foi dans les grandes valeurs de l'humanité, dans la certitude que
ces valeurs prévaudront et ne pourront jamais être annihilées.
13
DERNIER DISCOURS DE SALVADOR ALLENDE PRONONCE QUELQUES INSTANTS AVANT DE MOURIR
ET RETRANSMIS PAR RADIO MAGALLANES
"Je paierai de ma vie la défense des principes qui sont chers à cette patrie. La honte
tombera sur ceux qui ont trahi leurs convictions, manqué à leur propre parole et se sont
tournés vers la doctrine des forces armées. Le Peuple doit être vigilant, il ne doit pas se
laisser provoquer, ni massacrer, mais il doit défendre ses acquis. Il doit défendre le droit
de construire avec son propre travail une vie digne et meilleure. À propos de ceux qui ont
soi-disant « autoproclamé » la démocratie, ils ont incité la révolte, et ont d'une façon
insensée et douteuse mené le Chili dans le gouffre. Dans l'intérêt suprême du Peuple, au
nom de la patrie, je vous exhorte à garder l'espoir. L'Histoire ne s'arrête pas, ni avec la
répression, ni avec le crime. C'est une étape à franchir, un moment difficile. Il est possible
qu'ils nous écrasent, mais l'avenir appartiendra au Peuple, aux travailleurs. L'humanité
avance vers la conquête d'une vie meilleure.
Compatriotes, il est possible de faire taire les radios, et je prendrai congés de vous. En ce
moment des avions sont en train de passer, ils pourraient nous bombarder. Mais sachez que
nous sommes là pour montrer que dans ce pays, il y a des hommes qui remplissent leurs
fonctions jusqu'au bout. Moi, je le ferai, mandaté par le Peuple et en tant que président
conscient de la dignité de ce dont je suis chargé.
C'est certainement la dernière occasion que j'ai de vous parler. Les forces armées
aériennes ont bombardé les antennes de radio. Mes paroles ne sont pas amères mais
déçues. Elles sont la punition morale pour ceux qui ont trahi le serment qu'ils ont prêté.
Soldat du Chili, Commandant en chef, associé de l'Amiral Merino, et du général Mendosa,
qui hier avait manifesté sa solidarité et sa loyauté au gouvernement, et aujourd'hui s'est
nommé Commandant Général des armées. Face à ces évènements, je peux dire aux
travailleurs que je ne renoncerai pas. Dans cette étape historique, je paierai par ma vie
ma loyauté au Peuple. Je vous dis que j'ai la certitude que la graine que l'on a confiée au
Peuple chilien ne pourra pas être détruite définitivement. Ils ont la force, ils pourront nous
asservir, ils mais n'éviteront pas les procès sociaux, ni avec le crime, ni avec la force.
L'Histoire est à nous, c'est le Peuple qui la fait.
Travailleurs de ma patrie, je veux vous remercier pour la loyauté dont vous avez toujours
fait preuve, de la confiance que vous avez accordé à un homme qui fut le seul interprète
du grand désir de justice, qui jure avoir respecté la constitution et la loi. En ce moment
crucial, la dernière chose que je voudrais vous dire, c'est que la leçon sera retenue.
Le capital étranger, l'impérialisme, ont créé le climat qui a cassé les traditions : celles que
montrent Scheider et qu'aurait réaffirmé le commandant Araya. C'est de chez lui, avec
l'aide étrangère, que celui-ci espérera reconquérir le pouvoir afin de continuer à défendre
ses propriétés et ses privilèges. Je voudrais m'adresser à la femme simple de notre terre, à
la paysanne qui a cru en nous, à l'ouvrière qui a travaillé dur et à la mère qui a toujours
bien soigné ses enfants. Je m'adresse aux fonctionnaires, à ceux qui depuis des jours
travaillent contre le coup d'État, contre ceux qui ne défendent que les avantages d'une
société capitaliste. Je m'adresse à la jeunesse, à ceux qui ont chanté et ont transmis leur
gaieté et leur esprit de lutte. Je m'adresse aux Chiliens, ouvriers, paysans, intellectuels, à
tous ceux qui seront persécutés parce que dans notre pays le fascisme est présent déjà
depuis un moment. Les attentats terroristes faisant sauter des ponts, coupant les voies
ferrées, détruisant les oléoducs et gazoducs, face au silence de ceux qui avaient
l'obligation d'intervenir. L'Histoire les jugera.
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Ils vont sûrement faire taire radio Magallanes et vous ne pourrez plus entendre le son
métallique de ma voix tranquille. Peu importe, vous continuerez à m'écouter, je serai
toujours près de vous, vous aurez au moins le souvenir d'un homme digne qui fut loyal avec
la patrie. Le Peuple doit se défendre et non pas se sacrifier, il ne doit pas se laisser
exterminer et se laisser humilier. Travailleurs : j'ai confiance dans le Chili et dans son
destin. D'autres hommes espèrent plutôt le moment gris et amer où la trahison
s'imposerait. Allez de l'avant sachant que bientôt s'ouvriront de grandes avenues où passera
l'homme libre pour construire une société meilleure.
Vive le Chili, vive le Peuple, vive les travailleurs ! Ce sont mes dernières paroles, j'ai la
certitude que le sacrifice ne sera pas vain et qu'au moins surviendra une punition morale
pour la lâcheté et la trahison".
Salvador Allende Gossens
Président du Chili du 4 novembre 1970 à son exécution, le 19 septembre 1973
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Calendrier :
• Septembre 2012-Aout 2013 : Préparation Production
Recherche et confirmation partenaires et sponsors potentiels
Création Association porteuse du projet.
• Du 4 septembre au 11 septembre 2013, avec extension possible au 18 septembre.
• Le 4 septembre étant l’élection de Salvador Allende en 1970
• Le 11 septembre est le jour du Coup d’Etat et le 18 septembre est la Fête Nationale
du Chili.
Cinq dates retiennent notre attention :
Mercredi 4 Septembre
Vendredi 6 Septembre
Samedi 7 Septembre
Mardi 10 Septembre
Mercredi 11 Septembre
Le 13 et le 14 septembre sont réservés pour la Belgique.
Lieux ou villes pressentis :
1.
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6.
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8.
Palaiseau
Evry (Communauté d’Agglo)
Aubervilliers (Communauté d’Agglo)
Bondy(Communauté d’Agglo)
Clichy-la-Garenne
Colombes
Paris
Dijon
Partenaires territoriaux :
Hormis les villes déjà citées :
1.
2.
3.
4.
Région Ile-de-France
Conseil Général de l’Essonne
SACEM
Conseil Général de la Seine Saint-Denis
Soutiens :
Fondation Salvador Allende
Fondation Victor Jara
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L’équipe :
Direction Artistique : Victor Quezada-Perez
Chargé de mission : David Beytelmann
Chargée de Production : Dominique Gérard
Production exécutive : CIE UMBRAL – 35 rue de l’Yser 92700 Colombes
www.umbral.fr
EQUIPE PLATEAUX :
Direction : Victor Quezada-Perez
Lumière : Eric Mariette
Son : Francisco Arabal et plateau
Régie musiciens : Yann Texier
Maquilleuse : Isabelle Lemarchand
Responsable Vidéo : Javier Z Diaz
Informations pratiques :
Correspondance écrite : Cie Umbral 35 rue de l’Yser 92700 Colombes
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