Dialogue interreligieux ou dialogue inter croyants
Transcription
Dialogue interreligieux ou dialogue inter croyants
Dialogue interreligieux ou dialogue inter croyants ? Dans ma rue, à quelques maisons de chez moi, s’est installée une famille au teint basané... Entre eux les membres de cette famille parlent une langue qui me semble être l’arabe… Sur le marché, je vois de plus en plus de femmes dont la tête est voilée…On raconte des histoires bizarres sur ces gens-là… Ils me font peur…Les enfants sont bruyants… Ces gens ne sont pas de chez nous… Je n’ai pas envie de leur parler… Et pourtant l’autre jour une de ces femmes m’a adressé un sourire… Ils n’ont pas l’air méchant… Vous avez raison, ces gens-là ne sont pas méchants. Mais il est vrai aussi qu’ils viennent d’ailleurs. Ce sont des immigrés. Leur langue n’est pas le français. Leur religion, pour autant qu’ils en pratiquent une, n’est pas le christianisme. Ils peuvent être musulmans ou bouddhistes, ou hindous… Vous avez tort d’avoir peur. Pour vaincre ce premier réflexe le meilleur moyen est d’entrer en contact avec eux, de répondre aux sourires qui vous sont adressés ou au bonjour que vous lancent les enfants. Le marché ou la sortie de l’école sont des lieux propices à la prise de contact. Et voilà que petit à petit on apprend à se parler, on découvre que l’on a des préoccupations semblables. On entre en dialogue. Dialogue : le mot est lâché. Mais ces conversations entamées sur le pas de l’école peuvent-elles être assimilées à un dialogue interreligieux ? Et puis d’abord c’est quoi le dialogue interreligieux ? Des échanges savants sur le contenu de sa foi ? Un alignement d’arguments pour essayer de convaincre l’autre que ma religion est meilleure que la sienne ? Cette manière de s’engager risque de nous faire peur et de nous conduire sur de fausses pistes. Pour éviter ces inconvénients, nous préférons parler de dialogue inter croyants. Qu’entend-on par dialogue inter croyants ? Cette expression désigne le dialogue entre des personnes de religions différentes : chrétiens et musulmans, chrétiens et bouddhistes… Il peut prendre des formes différentes mais il s’enracine toujours sur un sentiment d’amitié. Voici comment un Secrétariat romain qualifie le contexte d’où peut émerger le dialogue : Le dialogue est avant tout un style d’action, une attitude et un esprit… Il comporte attention, respect et accueil de l’autre, à qui on laisse l’espace nécessaire à son identité, à son expression propre et à ses valeurs. C’est pourquoi nous n’hésitons pas à dire qu’il commence par le sourire échangé. Bien sûr il ne s’arrête pas là. Chacun selon son tempérament, ses capacités, ses engagements le poursuivra dans la forme qu’il a choisie. Le secrétariat romain pour le dialogue interreligieux a établi une typologie (qui n’est pas une échelle de valeurs) des différentes formes de dialogue. Le dialogue de la vie, où les gens s’efforcent de vivre dans un esprit d’ouverture et de bon voisinage, partageant leurs joies et leurs peines, leurs problèmes et leurs préoccupations humaines. Le dialogue des œuvres, où il y a collaboration en vue du développement intégral et de la libération totale de l’homme (engagement associatif, syndical, politique…). Le dialogue des échanges théologiques, où des personnes formées à cela cherchent à approfondir la compréhension de leurs héritages religieux respectifs et à apprécier les valeurs spirituelles des uns des autres. Le dialogue de l’expérience religieuse, où des personnes…partagent leurs richesses spirituelles…. Cette typologie permet de comprendre que le dialogue inter croyants n’est pas réservé à quelques spécialistes. Il est accessible à tout le monde. Mieux, il doit être pris en charge par tout le monde car il est une nécessité de notre siècle. Le dialogue inter croyants : une nécessité de notre siècle. La mondialisation n’est pas seulement la circulation de marchandises entre les différents pays du monde. Elle est aussi la circulation des personnes soit officielle soit clandestine. Les frontières ne protègent plus les pays de l’arrivée de personnes venues d’ailleurs. La France n’échappe pas à cette règle commune. Des hommes et des femmes originaires du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie, des pays francophones d’Afrique, de Turquie, mais encore d’Extrême – Orient vivent en France. Pour la plupart ils ne sont pas là pour quelques temps. Ils se sont installés en France en famille avec l’intention d’y prendre souche. Ils sont venus en France avec leur culture et leur religion. En fonction de leur pays d’origine ils sont chrétiens ou musulmans ou animistes ou bouddhistes. Ainsi la France n’est plus peuplée d’hommes et de femmes sans religion ou chrétiens. On estime que vivent en France 4,5 millions de musulmans. Selon l’Encyclopédie des Religions publiée par Bayard – éditions, on estime que les chrétiens ou tout au moins ceux qui ont un lien avec le christianisme, représentent 62 % de la population, les musulmans 6 %, les juifs 1 %, les bouddhistes 1 %, les autres religions 3 %, les sans religion 27 %. La France, pays dont l’État est laïque, accueille les immigrés quelle que soit leur religion. Par contre il est important que ces nouvelles populations vivent en toute fraternité avec les populations de souche ancienne, développent avec elles des liens de bon voisinage, de camaraderie, d’amitié. Certains Français pensent que les religions sont causes de guerre. Cette affirmation a besoin d’être nuancée. Il est vrai que les medias nous présentent des conflits entre pays, ou entre fractions de population appartenant à des religions différentes. Si l’on analyse d’un peu plus près ces situations on s’aperçoit que la religion est invoquée soit pour justifier l’affrontement soit pour en cacher les véritables raisons qui sont en général d’ordre politique ou économique. Quelles que soient les véritables raisons, il faut reconnaître que la religion est utilisée pour monter les peuples ou les ethnies les uns contre les autres. Hans Küng, théologien allemand, avait raison de dire : pas de paix entre les peuples de la terre sans paix entre les religions du monde. Que pense l’Eglise catholique du dialogue inter croyants ? À l’époque moderne, c’est le concile Vatican II qui a ouvert toutes grandes les portes du dialogue. Il l’a fait en adoptant une déclaration intitulée, en latin : Nostra aetate, en français : À notre époque. Cette déclaration a été promulguée le 28 octobre 1965. Que dit cette déclaration ? Elle dit qu’à notre époque… où les relations entre les divers peuples augmentent…l’Église examine plus attentivement quelle est son attitude à l’égard des religions non chrétiennes. Elle rappelle que tous les peuples forment une seule communauté, que les hommes attendent des diverses religions la réponse aux énigmes cachées de la condition humaine…Qu’est-ce que l’homme ? Quel est le sens et le but de la vie ?... Qu’est-ce enfin que le mystère dernier et ineffable qui entoure notre existence, d’où nous tirons notre origine et vers lequel nous tendons ? Le concile cite alors l’hindouisme, le bouddhisme et toutes autres religions qui s’efforcent de faire face, de façons diverses, à l’inquiétude du cœur humain en proposant des voies, c'est-à-dire des doctrines, des règles de vie et des rites sacrés. Sans doute pour la première fois de son histoire, l’Eglise affirme par la voix des Pères du concile qu’elle ne rejette rien de ce qui est vrai et saint dans ces religions. Elle considère avec un respect sincère ces manières d’agir et de vivre, ces règles et ces doctrines qui…apportent souvent un rayon de la Vérité qui illumine tous les hommes. La déclaration conciliaire s’arrête ensuite sur les deux religions qui partagent avec le christianisme la qualité de religion monothéiste c'est-à-dire qui ne reconnaît qu’un seul Dieu. L’Église regarde aussi avec estime les musulmans qui adorent le Dieu Un, vivant et subsistant, miséricordieux et toutpuissant, créateur du ciel et de la terre, qui a parlé aux hommes…. Le concile affirme qu’avec le peuple juif les liens sont encore plus étroits. Scrutant le mystère de l’Église, le concile rappelle le lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée d’Abraham…. L’Eglise ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique alliance…. Le texte conciliaire rappelle que Jésus luimême, les apôtres et un grand nombre des premiers disciples sont nés du peuple juif. Il déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs. Le dernier paragraphe de la déclaration invite les chrétiens à vivre fraternellement avec tous les hommes, de vivre en paix, pour autant qu’il dépend d’eux, avec tous les hommes, de manière à être vraiment les fils du Père qui est dans les cieux. Paul VI, le pape du concile, a beaucoup œuvré pour que les évêques réunis à Rome adoptent cette déclaration. Mais c’est surtout Jean-Paul II qui la mit en pratique. Il le fit à travers des voyages, des visites rendues à des responsables d’autres religions et des actes symboliques dont le plus célèbre est la rencontre d’Assise, le 27 octobre 1986. La rencontre d’Assise, 27 octobre 1986 C’est le 25 janvier 1986 que le pape JeanPaul II lança son invitation à toutes les religions du monde de se rassembler à Assise pour prier pour la paix. Pourquoi Assise ? Parce que c’est la ville de saint François dont la vie fut consacrée à la recherche de la paix et qu’il fut lui-même un artisan du dialogue interreligieux. Voici en quels termes Jean-Paul II expliqua les raisons d’une telle rencontre : Les religions du monde, malgré les divergences fondamentales qui les séparent, sont toutes appelées à donner leur contribution à la naissance d’un monde plus humain, plus juste, plus fraternel. Après avoir été souvent des causes de divisions, elles voudraient maintenant remplir un rôle décisif dans la construction de la paix mondiale. Et nous voulons faire cela ensemble.… C’est dans cet esprit que j’ai invité les Églises et les religions à se rendre à Assise. Et c’est dans le même esprit que l’invitation a été acceptée. Des représentants de nombreuses religions ont répondu à l’appel du pape : bouddhisme, hindouisme, jaïnisme, zoroastrisme, sikhisme, islam, judaïsme, religions traditionnelles africaines et de nombreuses délégations chrétiennes. S’y associèrent de nombreux chefs d’État. Plusieurs pays en guerre marquèrent l’intérêt qu’ils portaient à cette rencontre par une trêve des armes. L’objectif de cette rencontre était de susciter un mouvement mondial de prière pour la paix. Les religions ont à assurer ensemble et dans la diversité de leurs croyances la dimension « don d’en haut » de la paix. Cette orientation pour la paix constitue l’essentiel de ce que Jean-Paul II appela l’esprit d’Assise. Toutes les religions, toutes les Églises doivent se pénétrer de cet esprit. En Italie, une communauté de chrétiens s’est donné pour objectif de maintenir vivant cet esprit d’Assise, il s’agit de la communauté Sant’Egidio qui suscite tous les ans un rassemblement de prière pour la paix. En France, il existe plusieurs communautés Sant’Egidio, en particulier à Paris, à Reims… Le pape Jean-Paul II lui-même était soucieux de faire vivre cet esprit d’Assise. C’est pourquoi il suscita un nouveau rassemblement des religions du monde dans cette même ville d’Assise en 2002. À l’issue de ce rassemblement, les participants signèrent un texte exprimant dix engagements en faveur de la paix et intitulé Le Décalogue d’Assise pour la paix. Voir dans l’encadré ci-dessous les principaux éléments. Décalogue d’Assise pour la paix Nous nous engageons à proclamer notre ferme conviction que la violence et le terrorisme s’opposent au véritable esprit religieux… Nous nous engageons à éduquer les personnes au respect et à l’estime mutuels… Nous nous engageons à promouvoir la culture du dialogue… Nous nous engageons à défendre le droit de toute personne humaine à mener une existence digne… Nous nous engageons à dialoguer avec sincérité et patience… Nous nous engageons à nous pardonner mutuellement les erreurs et les préjudices du passé et du présent… Nous nous engageons à être du côté de ceux qui souffrent de la misère et de l’abandon… Nous nous engageons à contribuer de toutes nos forces à donner à l’humanité de notre temps une réelle espérance de justice et de paix. Nous nous engageons à encourager toute initiative qui promeut l’amitié entre les peuples… Nous nous engageons à demander aux responsables des nations de faire tous les efforts possibles pour que soit édifié et consolidé un monde de solidarité et de paix, fondé sur la justice. Les gestes de Jean-Paul II Tout au long de son pontificat, Jean-Paul II a accompli des démarches auprès des responsables des religions non chrétiennes manifestant ainsi sa volonté de dialogue. Dialogue avec les juifs : En avril 1986, il s’est rendu à la grande Synagogue de Rome où il est accueilli par le Grand Rabbin Elio Toaff. En mars 2000, pèlerinage à Jérusalem au cours duquel le pape prie au Mur des Lamentations. À la manière des juifs, il glisse un papier entre les pierres du mur sur lequel il avait écrit : Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton nom soit apporté au peuple. Nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’Alliance. Dialogue avec les musulmans : En août 1985, à l’invitation du roi Hassan II, le pape se rend à Casablanca. Dans le stade de la ville, il s’adresse à 80 000 jeunes musulmans. En février 2000, au cours de son voyage en Égypte, il se rend à l’institut al-Azhar où il est reçu par le cheik Mohamed Sayed Tantaoui. En mai 2001, le pape se recueille auprès du tombeau de Jean-Baptiste à la mosquée des Omeyyades à Damas. Il est le premier pape à entrer officiellement dans une mosquée. Dialogue avec les bouddhistes : En 1980, Jean-Paul II accueille le DalaïLama au Vatican. Ils se rencontreront plusieurs fois. Du 1er au 10 février 1986, Jean-Paul II accomplit un long voyage en Inde. Il se rend notamment au mausolée du mahatma Gandhi. Au début de son pontificat, Benoît XVI, successeur de Jean-Paul II, regarde avec méfiance le dialogue interreligieux. En 2006, il prononce à Ratisbonne un discours que les musulmans interprètent comme une charge contre l’Islam. Par contre au cours d’un voyage en Allemagne en 2005, il s’était rendu en visite à la synagogue de Cologne et avait affirmé sa volonté de poursuivre le dialogue interreligieux. Par ailleurs, lors d’un voyage en Turquie, Benoît XVI a prié dans la Mosquée bleue d’Istanbul. Depuis, la polémique entre l’Église catholique et l’Islam a cessé. Cent trente huit dignitaires musulmans ont écrit une lettre à de nombreux responsables chrétiens pour affirmer que les uns et les autres partageant un même amour de Dieu et du prochain devaient travailler ensemble pour la paix entre les hommes. Suite à cette lettre un forum réunissant catholiques et musulmans s’est tenu à Rome du 4 au 6 novembre 2008. Les autres Églises chrétiennes L’Église catholique n’est pas la seule à promouvoir le dialogue avec les autres religions. Il faut même dire que dans l’époque moderne les protestants avaient devancé les catholiques. En effet, en 1893, ils avaient convoqué à Chicago un Parlement des religions du monde où pour la première fois des représentants des traditions religieuses de l’Orient et de l’Occident se rencontrèrent. Ce parlement se réunit de nouveau à Chicago pour le centenaire en 1993, puis au Cap en 1999 et à Barcelone en 2004. En 1975, les Églises rattachées au Conseil Œcuménique des Églises se réunissent à Nairobi, au Kenya, et déclarent que le dialogue est nécessaire et doit viser l’efficacité. Le dialogue inter croyants est l’affaire de tous Il y a plusieurs manières de dialoguer avec des personnes appartenant à d’autres religions que la sienne. Nous l’avons déjà dit au début de ce dossier et nous le rappelons ici pour mémoire. Il y a le dialogue de la vie, le dialogue des œuvres, le dialogue théologique, le dialogue de l’expérience religieuse. Si les deux dernières formes peuvent nous paraître un peu compliquées, par contre les deux premières sont abordables par tout le monde. Prendre des nouvelles de l’enfant malade, s’unir au deuil d’une famille, participer à une fête familiale, travailler ensemble pour le maintien d’une classe, pour s’opposer à la fermeture d’une entreprise, pour défendre les droits des immigrés, des travailleurs…, Voilà bien des actions que l’on peut mener ensemble quelle que soit sa religion. Et la liste n’est pas limitative… Apprendre à connaître l’autre Dans ma ville, dans mon village, il y a une église : lieu où les catholiques de rassemblent pour la prière. Les autres croyants ont-ils également des lieux de prière ? Où sont-ils situés dans ma cité ? Et s’ils n’en ont pas, pourquoi ? Voilà des questions à se poser pour une première recherche de dialogue. Repérer si dans mon environnement immédiat vivent des femmes, des hommes appartenant à une autre religion. Cette recherche de l’existence de l’autre, je peux aussi la mener d’une manière plus intime. Parmi les personnes que je fréquente, certaines sont-elles d’une autre religion que moi ? En somme il s’agit de dresser ma carte de relations en mettant en relief l’appartenance religieuse des uns et des autres. Cela peut me permettre de comprendre les différences de sensibilité. Les catholiques, ce groupe de croyants auquel beaucoup d’entre nous appartiennent ou d’où beaucoup sont issus, développent des rassemblements, des lieux de rencontres, fréquentent des églises, entreprennent des actions de formation (catéchèse, retraites…), se réunissent autour d’un livre de référence : les évangiles, la Bible. Cela existe-t-il aussi chez les musulmans, les juifs, les bouddhistes ? Voilà encore une autre manière d’entrer en dialogue : chercher à découvrir comment les autres croyants vivent leur foi. Ma vie chrétienne est marquée par des fêtes religieuses. Existe-t-il aussi des fêtes dans les autres religions ? Quelles sontelles ? Envoyer un petit message de sympathie à cette occasion est un geste apprécié. Pour connaître les fêtes des différentes traditions religieuses on peut consulter un calendrier interreligieux. Enfin en lisant des livres il est toujours possible de se documenter sur les différentes traditions religieuses. Un peu d’histoire locale Le dialogue inter croyants se vit quotidiennement dans les villages, dans les quartiers, « au ras des pâquerettes ». Pour cette raison personne n’en parle et c’est bien ainsi. Dans le Loiret, certaines rencontres connaissent un retentissement public. Ainsi, en l’an 2000 des responsables et des fidèles de différentes religions se sont rencontrés à Chanteau. En avril 2001, des juifs, des chrétiens et des musulmans se sont réunis autour du thème de la « Réconciliation ». En janvier 2002, fut organisée à l’église Jeanne d’Arc d’Orléans une prière pour la paix à laquelle participèrent des fidèles des différentes Églises chrétiennes, des juifs, des musulmans, des hindouistes et des bouddhistes. Une nouvelle veillée de prière fut organisée en février 2006. Depuis décembre 2003, les responsables de différentes communautés religieuses d’Orléans se rencontrent une fois par trimestre. En décembre 2004, ils signent un manifeste intitulé : « Pour vivre ensemble dans la fraternité ». En juin 2005, ils adressent une lettre aux responsables civils de l’agglomération orléanaise pour leur demander que toutes les communautés religieuses puissent bénéficier de lieux de culte décents. En mars 2008, ils ont organisé une rencontre sur le thème « Musiques et Spiritualités ». Pour une meilleure connaissance mutuelle, les croyants des différentes traditions religieuses et spirituelles étaient invités à venir découvrir comment la musique est au service de la prière ou de la méditation dans les différentes traditions. Les rencontres se poursuivent. À Orléans, une maison située au 12 rue Notre-Dame de Recouvrance, accueille des groupes de différentes natures, en particulier musulmans, bouddhistes, zen… Ils s’engagent à pratiquer une cohabitation fraternelle. L’histoire du dialogue inter croyants doit continuer à s’écrire, car n’oublions pas la belle formule du théologien allemand Hans Kung : « Pas de paix entre les peuples de la terre sans paix entre les religions du monde ». Christophe Panis Délégué diocésain au dialogue interreligieux Petite bibliographie Un DVD réalisé par l’équipe du dialogue interreligieux Loiret : Vivre avec les autres religions Pour sensibiliser les communautés chrétiennes au dialogue inter croyants. Durée : 30 minutes environ. Prix franco : 15 €. Le judaïsme Par Dominique de La Maisonneuve, aux éditions de l’Atelier, collection Tout Simplement 180 pages Rencontrer l’Islam Par Jean-Luc Brunin, aux éditions de l’Atelier, collection Tout Simplement, 180 pages Comprendre le bouddhisme Par Dennis Gira, Livre de poche 14366 LP6, 22 page