nuit du rhône - Le son fait art

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nuit du rhône - Le son fait art
R EWI N D / ON R E M BOBI N E
NUIT DU RHÔNE
Une route liquide, une fiction mythologique,
une déclaration esthétique, une utopie politique ?
Le 22 Juillet de 21 h 30 à 2 h, Musée de la
Camargue, Quais du Rhône, Église des Prêcheurs.
1re partie : Musée de la Camargue, début à 22 h
Équipée d’une centaine de haut-parleurs placés sur ses charpentes
et tout autour d’elle, la sculpture-architecture Horizons de Tadashi
Kawamata vous embarque pour un voyage sonore de 2 h 30, pour entrer
en dialogue avec le paysage basculant dans la nuit. Une navigation sonore dans le sillage de 4 grands explorateurs : Chantal Dumas, Francis
Dhomont, Michel Pascal et Bernard Fort. En interlude, Gaël Navard
improvisera avec le Soundplane, un instrument électronique en bois.
Du haut de sa vigie, Claude Guerre dira le Poème du Rhône de Frédéric
Mistral (dans la nouvelle traduction qu’il a établie pour les éditions
Actes Sud)
Yohan Brimicombe
L’écoulement de l’eau (2016, boucle
sonore), Diffusion, création : Yohan
Brimicombe
Chantal Dumas
Chantal Dumas, Migration océane
(1996-97), cycle : « Le parfum des
femmes » (1996-97)
Michel Pascal
Never Die A (2015), diffusion :
Michel Pascal
Francis Dhomont
Vol d’Arondes (1999-2001), 11 min
diffusion Yohan Brimicombe
Bernard Fort
Paysage les yeux fermés (2003),
diffusion : Louis Genieys
Ludger Brümmer
Nyx (2001), diffusion : Cyril Délécraz
Gaël Navard,
Achernar (2016), création :
Gaël Navard, Soundplane
Moyens techniques
Acousmonium du Conservatoire
Pierre Cochereau, Nice
2e partie : quais du Rhône, début à minuit 30
Sur les quais du Rhône, face à Actes Sud, Claude Guerre dialoguera avec
le fleuve assoupi (cadre du poème de Frédéric Mistral).
« Nous voici embarqués pour une décize, de Lyon jusqu’en Provence, en
compagnie d’une flottille de sept barques de commerce attachées ensemble,
qui charrient le charbon de Givors, des sacs de violettes, la métallurgie du
Nord et des fusils de la Manufacture de Saint-Étienne… En pleine maturité littéraire, Mistral recevra quelques années plus tard le prix Nobel de
littérature. Mistral offre ici le chant miroir amer de la disparition d’un
fleuve roi vivant, cœur de la vie d’un peuple, poème épique qui témoigne de
la rupture anthropologique dont on discute aujourd’hui l’importance dans
notre destin contemporain »
Claude Guerre, « À propos du Poème du Rhône », préface à l’édition de
2016 chez Actes Sud.
3e partie : Église des Prêcheurs, début à 1 h
Ouverte la nuit, grâce à la complicité des Rencontres de la photo, ce
lieu puissant vous accueille au milieu de l’exposition « Western Stories » (signée de Estelle Rouquette et Sam Stourdzé, commissaires).
Dans le silence de la ville endormie, alors que les paupières s’alourdissent, l’écoute se difracte avec Arles : le taureau, le lion et Wally : le
documentaire sonore mythique de René Jentet (tiré des archives de
France Culture de 1970), dont Arles est l’héroïne et l’arlésienne Wally,
20 ans et déjà modèle de Lucien Clergue, la muse, l’inspiratrice. Figure
surprenante d’un amour intelligent…
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BIOGRAPHIES
Michel Pascal
Compositeur français né en 1958. Jean-Étienne Marie,
dont il fut le dernier assistant, le présentait ainsi en 1984 :
« Passionné de recherche sonore dans cette frange où
bruit et son sont indiscernables comme certains horizons
marins pris au lever du jour ». En effet, son style reste
fidèlement attentif à un raffinement de l’écriture à l’interface entre note et son. Un axe fondamental de son travail
concerne la mutation des instruments par leur liaison aux
nouvelles technologies. Il enseigne aujourd’hui la composition électroacoustique au conservatoire de Nice, France.
Yohan Brimicombe
21 ans, Étudiant en composition au Conservatoire et à
l’Université de Nice depuis trois ans, j’ai d’abord pratiqué
la musique à travers la guitare basse dans des styles divers et variés (musiques Actuelles, jazz, tango…) à l’école
de musique de Fréjus. Je me spécialise dans la musique
électroacoustique, où j’explore la spatialisation sonore et la
création de nouveaux dispositifs pour le Live Electronic, en
participant notamment au festival MANCA.
Louis Genieys
Travaille sur le geste musical dans le cadre d’un doctorat
à l’Université de Nice Sophia-Antipolis. Il est également
étudiant en classe d’électro–acoustique au conservatoire
de Nice.
Ludger Brummer
Né en Allemagne. Diplômé en psychologie et sociologie, il a étudié la musique électroacoustique à Essen. À
son actif : de nombreuses collaborations avec la chorégraphe Susanne Linke et des musiques pour le Nederlands Dans Theater. Chercheur invité à l’Université de
Londres en 2000. Enseigne au Sonic Arts de l’Université
Queen’s de Belfast. Depuis 2003, dirige l’Institute for Music and Acoustics au Centre for Arts and Media, Karlsruhe.
Francis Dhomont
Le pionnier des musiques électro­acoustiques.
Vers la fin des années 40, à Paris, après quelques compositions de musique instrumentale, Francis Dhomont
découvre intuitivement, grâce à un magnétophone Webster à fil magnétique, ce que Pierre Schaeffer nommera
la musique concrète. Fasciné par le monde sonore qui
s’offre à lui, il expérimente en solitaire les possibilités musicales de l’enregistrement. Il abandonne progressivement
l’écriture instrumentale pour se consacrer à la composition électroacoustique.
Au début des années cinquante, il s’installe avec sa famille aux Baux-de-Provence. Il subsiste tant bien que mal
en exerçant divers métiers, tout en gardant contact avec
les milieux musicaux. En 1963, il monte un petit studio
grâce auquel il compose ses premières pièces sur bande
magnétique. Désireux de s’adonner davantage à la composition, il décide, en 1973, de retourner à Paris, notamment au Groupe de recherches musicales. Ses compositions commencent à attirer l’attention. Il prend également
les rênes du festival Musiques-Multiples à Saint-Rémyde-Provence. C’est durant l’édition de 1978 du festival
que Dhomont va rencontrer la scénographe québécoise
Marthe Forget, avec qui il viendra s’installer au Québec en
1979. Jusqu’en 2005, il partage dès lors ses activités entre
la France et le Québec. Il enseigne la musique électroacoustique à l’Université de Montréal de 1980 à 1996, en
plus de participer activement à l’organisation de nombreux
événements.
Retiré à Avignon depuis 10 ans il poursuit inlassablement
son travail de compositeur. Et répond à de nombreuses
invitations partout dans le monde, spécialement en cette
année de ses 3 x 30 ans.