Le SAGE BIEVRE LIERS VALLOIRE En cours d
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Le SAGE BIEVRE LIERS VALLOIRE En cours d
Note technique pour SPPPI Mars 2010 SAGE Bièvre Liers Valloire Le SAGE BIEVRE LIERS VALLOIRE En cours d’élaboration A. Le contexte réglementaire Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), institué par la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, est un outil de définition stratégique d’une politique globale de gestion de l’eau à l’échelle d’une « unité hydrographique cohérente » et pour une période de 10 à 20 ans. Compatible avec les recommandations et dispositions du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône – Méditerranée (SDAGE RM), le SAGE a une vocation opérationnelle ainsi qu’une valeur juridique conférée par la loi. Il est un instrument pour atteindre le bon état des eaux exigé par la directive cadre européenne sur l’eau. Toutes les décisions prises dans le domaine de l'eau par les services de l'Etat et les collectivités publiques (documents d’urbanismes, etc.) doivent alors être compatibles avec le SAGE. B. Le processus d’élaboration A partir de 1995 2003 2005 2006-2009 2009 2010 2010-2011 2011-2012 Premières réflexions et premiers travaux sur le SAGE Délimitation du périmètre du SAGE Création de la Commission Locale de l’Eau (CLE) de Bièvre Liers Valloire, parlement local de l’eau. Elle se compose de 44 membres. Elle est assistée par un bureau représentatif des trois collèges (élus, usagers, Etat) Phase d’études qui ont permis de dresser l’état des lieux Renouvellement de la CLE (toujours 44 membres) Vote prévu de l’Etat des lieux et du Diagnostic du SAGE Etudes complémentaires (volumes maximums prélevables, zones stratégiques pour l’eau potable) Phase 2 d’élaboration du SAGE « tendances, scenarios, choix de la stratégie » Rédaction du SAGE (PAGD et règlement) C. Le périmètre du SAGE Bièvre Liers Valloire Le périmètre du SAGE Bièvre Liers Valloire a été fixé par arrêté interpréfectoral le 19 mai 2003. Il se caractérise par la présence d’une nappe souterraine importante, la nappe de Bièvre Liers Valloire, qui s’écoule d’est en ouest. Cette nappe est en relation étroite avec le réseau hydrographique superficiel des bassins versants du Rival-Oron-Veuzes-Collières, du Dolon et du Bancel jusqu’à leur confluence avec le Rhône. Le périmètre du SAGE couvre environ 900 km². Il concerne pour tout ou partie de leur territoire 87 communes (72 dans le département de l’Isère et 15 communes dans celui de la Drôme) et compte plus de 100 000 habitants. Commission Locale de l’Eau - SAGE Bièvre Liers Valloire 213 Route de Beaurepaire 38270 SAINT BARTHELEMY Tél. / Fax : 04 74 79 86 48 courriel : [email protected] 1/3 Note technique pour SPPPI Mars 2010 SAGE Bièvre Liers Valloire Ce territoire se caractérise par un paysage à dominante rurale à plus de 70% (production importante de maïs grain et semence) et de vastes espaces naturels sur les reliefs. Les espaces urbanisés sont de faible taille mais se développent fortement dans les plaines et sur les coteaux depuis une dizaine d’années. Les usages de l’eau sur ce périmètre concernent plus particulièrement la distribution publique d’eau, l’assainissement, l’irrigation agricole, les piscicultures, l’industrie avec en particulier l’extraction de matériaux, la pêche, etc. D. Les enjeux du SAGE Bièvre Liers Valloire La Commission Locale de l’Eau Bièvre Liers Valloire est en train de finaliser l’état des lieux du SAGE. Ce document a pour objectif d’assurer une connaissance partagée par les membres de la CLE des enjeux de gestion de l’eau du territoire et de leurs justifications. Ce document pointe ainsi les enjeux suivants : 1. La gestion quantitative de la ressource en eau La nappe de Bièvre Liers Valloire constitue un réservoir d’eau naturel important dont dépend la majorité des activités économiques du territoire. L’alimentation de ce réservoir est presque exclusivement liée aux précipitations. Il en résulte une très grande vulnérabilité aux aléas climatiques. Avec des besoins en eau croissants dans la plupart des domaines (agriculture, industrie, eau potable), un risque de surexploitation existe, pour l’instant localisé et saisonnier. Les années caractérisées par une faible pluviométrie (1990, période 2003-2008) ont entraîné l’assèchement de nombreuses sources et d’une partie du réseau hydrographique habituellement pérennes. Il est nécessaire de mieux connaître le fonctionnement hydrogéologique et les potentialités de l’aquifère afin d’aboutir à terme à une gestion optimale des eaux souterraines et des milieux aquatiques superficiels associés. 2. La qualité des milieux aquatiques : nappe et cours d’eau Les eaux superficielles de Bièvre Liers Valloire ont une très grande sensibilité aux rejets, en raison notamment de la faiblesse des débits d’étiage. Par exemple, l’impact des rejets des stations d’épuration est presque toujours sensible sur les cours d’eau, même si le fonctionnement de l’installation est correct. Les eaux souterraines sont elles aussi très vulnérables. Elles sont menacées à la fois par les infiltrations des eaux superficielles de mauvaise qualité et par les pollutions diffuses d’origine principalement agricole (nitrates et pesticides). La qualité des eaux souterraines et superficielles est marquée par une altération chronique par les nitrates. La présence de pesticides à des teneurs élevées est également avérée. Au vu de la piètre qualité actuelle des eaux souterraines et superficielles, le développement économique et urbain du territoire posera des questions sur les capacités du milieu à fournir une eau conforme aux besoins, en particulier pour l’eau potable, et à accepter de nouveaux rejets. 3. Axes transversaux –fonctionnement hydrologique global et aménagement du territoire : a. la gestion des risques naturels liés à l’eau Bien qu’aucun cours d’eau important ne traverse la plaine de Bièvre Liers Valloire, les inondations sont un des problèmes majeurs du secteur. Les inondations se manifestent principalement sous forme de crues torrentielles affectant principalement les reliefs et se répercutant dans les plaines. Les cours d’eau traversant les plaines ont un gabarit sous dimensionné par rapport à la surface du bassin versant qu’ils drainent en raison de l’importance des phénomènes d’infiltration. Lors des épisodes pluvieux à caractère Commission Locale de l’Eau - SAGE Bièvre Liers Valloire 213 Route de Beaurepaire 38270 SAINT BARTHELEMY Tél. / Fax : 04 74 79 86 48 courriel : [email protected] 2/3 Note technique pour SPPPI Mars 2010 SAGE Bièvre Liers Valloire exceptionnel, la saturation des sols et la remontée de la nappe ne permettent plus l’infiltration, les ruissellements deviennent prépondérants et ne peuvent pas être évacués par le réseau hydrographique superficiel. La cohérence des aménagements hydrauliques réalisés n’a pas toujours été assurée et ont engendré des effets négatifs sur l’aval. De plus, une tendance à l’aggravation des inondations se manifeste par une augmentation de la fréquence des crues dévastatrices (1983, 1988, 1993) et l’apparition de problèmes tels que le colmatage de zones d’infiltration naturelles ou aménagées. Les causes de ces phénomènes sont multiples : aménagements des cours d’eau (recalibrages, rectification, etc.), urbanisation et imperméabilisation des sols, évolution des pratiques agricoles (remembrement, suppression des haies, retournement des prairies, etc.). Les futurs aménagements destinés à lutter contre les inondations devront s’inscrire dans une approche globale à l’échelle du bassin versant et prendre en compte toutes les incidences potentielles du projet. Si les solutions de type infiltration ou expansion des crues doivent être favorisées, leur mise en œuvre risque de ne pas être possible partout, y compris dans certaines zones agricoles où elles peuvent être jugées incompatibles avec les cultures pratiquées. La problématique inondation est particulièrement représentative des interactions complexes qui existent entre les phénomènes naturels en Bièvre Liers Valloire. Outre la nécessaire cohérence hydraulique amontaval, la lutte contre les inondations conditionne en partie l’alimentation de la nappe par infiltration, influe sur sa qualité (l’infiltration augmente les risques de pollution) et a des répercutions sur le débit ou la pérennité des cours d’eau en étiage. b. Les milieux aquatiques naturels La plupart des atteintes à la ressource en eau, sur le plan quantitatif ou qualitatif, et aux milieux aquatiques, sur le plan physique en particulier, constituent aussi des atteintes au milieu naturel. Or, le bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques est le garant d’une ressource en eau équilibrée, permettant la satisfaction des autres usages. La préservation ou la restauration des milieux aquatiques doit donc être intégrée dans toutes les démarches et actions qui pourraient être entreprises. C’est le gage de leur pérennité. L’existence d’une ressource en eau abondante et de qualité est la condition première pour qu’un développement durable des différents secteurs d’activité puisse se poursuivre sur le périmètre du SAGE Bièvre Liers Valloire. Sur ce territoire caractérisé par l’interdépendance des différents problèmes, il est indispensable d’avoir une vision globale de la gestion de l’eau et des milieux aquatiques. Commission Locale de l’Eau - SAGE Bièvre Liers Valloire 213 Route de Beaurepaire 38270 SAINT BARTHELEMY Tél. / Fax : 04 74 79 86 48 courriel : [email protected] 3/3