Ça sent le brulé à l`aéroport de Clermont

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Ça sent le brulé à l`aéroport de Clermont
Ça sent le brulé à l’aéroport de Clermont - Ferrand – Aulnat
Ce ne sont pas les sujets brulants qui manquent au sein des aéroports, celui de Clermont n’y échappe pas non
plus. Après que l’État se soit désengagé de la gestion de l’aéroport en 2008, Vinci-Airports a pris les commandes
de l’exploitation de la plateforme pour 7 ans d’abord, et vient de renouveler, en janvier 2015, la Délégation de
Service Public jusqu’en 2026.
Dès lors, rien ne va plus. Une fois le contrat en poche pour 12 ans, finis les belles paroles et l’avenir radieux, le ciel
s’assombrit, les sanctions pleuvent. Le nouveau mode de management passe par la pression et la répression, au
détriment des dépressions.
En parallèle, la CGT Aéroport CFE s’inquiète légitimement des conséquences de la fusion des Régions, et ce
qu’impliquera, en termes d’emploi, le passage du 1er aéroport Auvergnat à celui de 2ème, voir 3ème aéroport de la
nouvelle Région Rhône Alpes Auvergne. Ajoutons à cela le désengagement de l’État de la plateforme de LYON et
NICE fin 2015, que nous réserve l’avenir si Vinci Airports remporte la DSP de LYON ? « La mutualisation des
moyens » aura assurément des conséquences néfastes sur l’emploi. (Notons que si la gestion n’est pas remportée
par Vinci, la concurrence entre les 2 plateformes aériennes, proches géographiquement, risque de faire payer un
lourd tribut à la masse salariale).
Avec la libéralisation des transports en bus décrété par la Loi Macron, le ruban autoroutier 100% Vinci reliant
Clermont à Lyon laisse là encore présager un avenir, certes bénéfique pour le groupe du CAC 40, mais plutôt
sombre pour les salariés et le nombre de lignes aériennes au départ de Clermont.
La CGT Aéroport CFE souhaite que cet outil, nécessaire au désenclavement de notre Région et au développement
de l’activité économique et touristique, ne devienne pas un aéroport de délestage, au mépris des salariés, des
conditions de travail et de l’emploi. Il ne faut plus parler de Délégation de Service Public, mais plutôt de
Dégradation du Service Public !
Face à ces inquiétudes, la Direction de l’aéroport préfère museler le 1er syndicat de l’entreprise en ignorant ses
nombreuses relances d’alerte, en fustigeant toutes ses actions menées, et, dernièrement, en infligeant une
sanction lourde et totalement infondée au Délégué Syndical CGT. Sur ce point, nous remercions tous les syndicats
qui l’ont massivement soutenu face à cette injustice, par vos motions de soutien et nombreux courriers qui ont eu
un impact retentissant. Pour l’heure, la sanction n’est toujours pas levée. A cette occasion, un barbecue sera servi
ce lundi 02 novembre 2015 devant l’aérogare.
La CGT Aéroport CFE n’a de cesse de défendre les libertés syndicales et lutter contre toute forme de
discrimination en règle générale. Nous apportons aussi tout notre soutien aux 6 syndicalistes d’Air France,
honteusement sanctionnés pour avoir simplement défendu leurs emplois, leurs carrières.
Rendez-vous jeudi 22 octobre 2015 de 11h à 15h, à Paris ou à l’aéroport de Clermont-Aulnat.
Aulnat, le 16 octobre 2015.
Arnaud Boucheix
Secrétaire Général CGT Aéroport CFE