Mémoire déposé par le CACE du Collège Lionel Groulx

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Mémoire déposé par le CACE du Collège Lionel Groulx
 AMÉNAGER LE TERRITOIRE EN FONCTION DU TRANSPORT EN COMMUN POUR UNE MOBILITÉ DURABLE Mémoire présenté par le Comité d’action et de concertation en environnement (CACE) du Collège Lionel‐Groulx à la Communauté métropolitaine de Montréal Dans le cadre du processus d’adoption du Plan métropolitain d’aménagement et de développement Septembre 2011 Ont collaboré à la rédaction de ce mémoire : Annick Caron, enseignante en biologie et membre du CACE Nathalie Wishnowsky, stagiaire en environnement et membre du CACE Table des matières INTRODUCTION ............................................................................................................................. 1 1. LA SITUATION DU COLLÈGE ................................................................................................. 1 1.1. 2. 3. Provenance des usagés ................................................................................................... 2 TRANSPORT ........................................................................................................................... 2 2.1. Accessibilité au Collège ................................................................................................... 2 2.2. Difficultés rencontrées ralentissant l’utilisation des transports autres que l’auto ......... 3 2.3. Propositions ..................................................................................................................... 4 AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ....................................................................................... 6 3.1. Position et Propositions ................................................................................................... 7 RÉFÉRENCES .................................................................................................................................. 9 INTRODUCTION On observe, un peu partout dans le monde, que plusieurs villes s’engagent vers des orientations favorisant le développement de différents types de mobilité afin de délaisser l’utilisation du véhicule solo. Il est bien connu que personne ne peut échapper aux problématiques liées aux changements climatiques d’autant plus qu’ils sont mondiaux. Il faut donc apprendre à les apprivoiser et à s’adapter. En tant qu’institution d’enseignement ayant plus de 5 300 étudiants et plus de 750 employés, le transport est un élément majeur pour le Collège Lionel‐Groulx. Le Collège est situé au centre‐
ville de Sainte‐Thérèse où il cohabite avec plusieurs autres établissements et une gare intermodale. Cette cohabitation a un impact sur le nombre de véhicules qui convergent dans le secteur. Il y a donc des problématiques sérieuses de congestion routière et de sécurité à vélo ou à pied et ce, tout en ayant des répercussions indésirables sur la santé et l’environnement. Le Collège Lionel‐Groulx demande donc à la Communauté métropolitaine de Montréal de prioriser le transport dans son Plan métropolitain d’aménagement et de développement. LA SITUATION DU COLLÈGE Durant l’année scolaire 2009‐2010, le Collège a accueilli 4 902 étudiants. Au 30 juin 2010, le Collège employait 628 personnes. De par ces données, on peut facilement estimer que 5 000 personnes ont fréquenté le Collège chaque jour de la semaine, et ce, sans compter les étudiants de la formation continue Le Collège se trouve sur un territoire urbain de 1,8 million de pieds carrés. Sur ce terrain, il y a le bâtiment principal ainsi qu’un aréna, un centre sportif, des résidences pour étudiantes et étudiants qui peuvent accueillir 280 élèves et une salle de spectacle de 800 places ouverte au public les soirs et fin de semaine. En raison de sa riche histoire, le bâtiment du Collège Lionel‐Groulx est un patrimoine culturel bâti et historique qui mérite d’être préservé et mis en valeur. La vocation éducative du Collège Lionel‐Groulx remonte à près de 200 ans. Le Collège Lionel‐Groulx est situé au centre‐ville de Sainte‐Thérèse. Il fait partie de la MRC Thérèse de Blainville de la région administrative des Laurentides. Dans le secteur, il y a une concentration d’établissements gouvernementaux, commerciaux, résidentiels municipaux, enseignement et une gare intermodale où le train de banlieue et autobus se côtoie. Il représente donc un pivot des activités économiques et de circulation au centre‐ville. Le nombre accru de véhicules au centre‐ville représente un enjeu majeur pour les différents acteurs de la région ainsi, la ville de Sainte‐Thérèse a initié une table sur la mobilité urbaine afin de discuter de cette problématique. L’objectif de ces discussions est de trouver des solutions permettant une fluidité de la circulation entre 8 h et 17 h. Les possibilités de structurer le développement, en fonction du transport collectif, sont grandes : il s’agit de créer, par exemple, une synergie entre les différents modes de transport afin d’en augmenter la facilité et d’encourager le transfert de la Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 1 voiture vers les autres modes de déplacement. D’où l’intérêt de participer au Plan métropolitain d’aménagement et de développement afin de bonifier les efforts déjà engagés vers une amélioration notable de la mobilité régionale. À la demande de la ville de Sainte‐Thérèse, une étude a été effectuée par la firme de génie‐
conseil CIMA sur l’offre de stationnement disponible dans les environs du centre‐ville. Le premier constat est qu’il existe suffisamment de stationnements pour tous dans le périmètre établi. L’utilisation de ses stationnements est mal répartie. Certains stationnements sont surexploités, d’autres sous‐exploités. « Il faut innover et repenser le mode de gestion » (Table de la mobilité urbaine de Sainte‐Thérèse, 2011). 1.1.
Provenance des usagés Afin d’avoir une idée générale de la provenance des étudiants et du personnel du Collège, une analyse a été effectuée à partir des codes postaux. Le tableau ci‐dessous résume la situation. Tableau 1 – Provenance des étudiants et du personnel Provenance
Personnel Étudiant (e)s Sainte‐Thérèse 10 %
8 %
MRC Thérèse‐de‐Blainville 22 %
37 %
Extérieur 68 %
55 %
L’exercice démontre que plus de la moitié de la communauté collégiale provient de l’extérieur de la région desservie par le collège. Des précisions sur la provenance est/ouest ou nord/sud, de cette population nous apparaît essentiel pour quantifier celle‐ci et évaluer si elle est bien desservie par les transports en commun. 2. TRANSPORT 2.1.
Accessibilité au Collège Auto Au Collège, il y a 1 395 places de stationnement disponibles. Le Collège distribue 60 % plus de vignettes que le nombre de places disponibles pour un total de 2 200. En raison de la demande élevée, l’attribution se fait par tirage pour les étudiants. Il y a toujours environ 3 800 étudiants qui n’ont pas de vignette. Ces résultats démontrent clairement que la demande dépasse amplement l’offre disponible. Cette situation se traduit par le fait que les étudiants doivent stationner ailleurs dans la ville à proximité du collège ce qui augmente considérablement le flux de la circulation routière durant l’année scolaire. Cette situation crée des désagréments pour les citoyens et les établissements avoisinants. Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 2 Vélo Afin de favoriser l’utilisation du vélo, le Collège a, sur son territoire, des places de stationnement sécuritaires et la disponibilité de douches. Même si ce mode de transport est utilisé au Collège, le pourcentage reste faible puisque le Collège détient 75 places de stationnement pour les vélos et elles ne sont jamais utilisées à pleine capacité. L’objectif est d’encourager ce mode de transport, mais les obstacles à franchir afin d’améliorer cette forme de mobilité sont décrits dans la section suivante. Transport en commun Le réseau de transport CIT des Laurentides dessert la ville de Sainte‐Thérèse et, par conséquent, le Collège. Pour le moment, le Collège ne détient pas le nombre d’étudiants ou d’employés qui utilisent ce service, cependant en se basant sur un projet pilote réalisé en 2008, il est certain que le pourcentage peut être amélioré. En effet, à l’automne 2008, la CIT et le collège ont élaboré et financé un projet où leur contribution financière a permis de réduire, pour les étudiants, le titre de passage mensuel de 25 %, ce qui a vu croître de 257 % le nombre d’usagers du transport en commun par autobus pendant cette période. La CIT a mit fin à ce projet tout en augmentant l’occurrence du trajet de bus #9 de 26. 2.2.
Difficultés rencontrées ralentissant l’utilisation des transports autres que l’auto Auto Le Collège éprouve toutes les difficultés liées à l’étalement urbain puisque la planification urbaine est axée sur les autoroutes, favorisant la vitesse et l’augmentation des distances. Cette structuration favorise l’utilisation de l’auto et réduit l’utilisation du transport collectif et actif. Vélo Les pistes cyclables de la région sont mal ou pas connues. Par exemple, plusieurs personnes cherchent un itinéraire cyclable sécuritaire entre Montréal et Sainte‐Thérèse. De plus, d’une ville à l’autre, ou parfois dans la même ville, les pistes cyclables ne sont pas en continu. Les utilisateurs en perdent la trace. L’aménagement des pistes cyclables a été pensé dans une optique de cyclotouriste plutôt que d’une perspective fonctionnelle de mobilité en ville. Les utilisateurs préfèrent parfois se promener dans les rues que dans les pistes cyclables pour des raisons d’efficacité, mais l’aspect sécurité n’est pas toujours au rendez‐vous. Certains tronçons de route sont non sécuritaires pour l’utilisation du vélo : tel le boulevard Curé‐Labelle qui est souvent utilisé pour se rendre au Collège. Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 3 Transport en commun Le transport en commun de la région favorise plus les déplacements nord/sud, que ceux de l’axe est/ouest. Il y a peu d’heures de disponible pour les trains partant de Montréal en direction de Sainte‐Thérèse et le temps de déplacement d’un point à l’autre est élevé sur l’axe est/ouest étant donné la nécessité d’effectuer des transferts. Pour certaines villes situées aux abords de la 640, le service de transport en commun est tout simplement inexistant ou mal adapté aux besoins des usagers. Par exemple, le circuit 8 reliant le Collège Lionel‐Groulx à la ville de Saint‐
Eustache offre son dernier départ du Collège à 17h50, cependant les étudiants terminent leurs cours à 18h, ce qui les empêche d’utiliser l’autobus pour retourner à la maison. Gare Le Collège a la chance d’avoir une gare intermodale à proximité. Par contre, celle‐ci attire un flot important d'usagers provenant des villes avoisinantes qui s'y rendent en voiture puisque le coût du trajet vers le sud est moindre, pour un départ de Sainte‐Thérèse, que dans les villes situées plus au nord. De ce fait, le flux de circulation automobile augmente considérablement aux heures de pointe, ce qui a pour effet de congestionner le centre‐ville de Sainte‐Thérèse. 2.3.
Propositions Le Collège Lionel‐Groulx souhaite favoriser les transports durables qui sont : la marche, le vélo, les transports en commun, le covoiturage ainsi que la voiture à plus d'un passager. Cette priorisation permettrait de réduire la demande de place de stationnement pour l’auto solo, réduire la congestion au centre‐ville de Sainte‐Thérèse où est localisé le Collège et ainsi, réduire l’émission des gaz à effets de serre. Pour se faire, le Collège Lionel‐Groulx souhaiterait une augmentation de l’offre du transport en commun menant vers le Collège afin qu’il soit plus flexible, plus accessible et plus facile à planifier (ex. accès aux horaires avec le téléphone intelligent). Ce réseau de transport en commun revu et corrigé serait un moyen efficace de convaincre la communauté collégiale et les citoyens de la région de l'utiliser. Le Collège souhaite que le Plan métropolitain d’aménagement et de développement adhère à la définition suivante de la mobilité durable : « … une mobilité qui tient compte des trois pôles du développement durable. Le déplacement des personnes à l’intérieur d’une ville et sa région doit générer le moins d’impacts possible sur la qualité de l’environnement, notamment la qualité de l’air. L’offre de transport doit être équitable, permettant à tous d’avoir le même accès aux activités et aux services de la ville qui participent à la qualité de la vie. Enfin, la mobilité des personnes doit soutenir l’économie locale et l’offre de transport doit être la plus efficiente possible en termes économiques » (Bennicelli et coll., 2010). Le Collège, par sa Politique environnement adhère lui aussi à cette définition. Le Collège souhaite travailler de pair avec les organismes externes et le fait par le biais de la Table de concertation de la mobilité urbaine de Sainte‐Thérèse. Ces actions permettront d’arrimer son Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 4 plan de mobilité durable avec ceux des autres établissements ou organismes à l’échelle de la rue, de la ville, de l’agglomération, de la MRC puis finalement de la Communauté métropolitaine de Montréal. Le Collège Lionel‐Groulx propose que les municipalités, les commerces, les industries et les institutions établissent un plan commun de transport durable. Cependant, il faut garder à l’esprit que le changement de comportement doit se faire individuellement et ce, dans une vision collective et dans une mouvance harmonisée d’où l’intérêt de poursuivre les travaux de la table de concertation sur la mobilité urbaine de Sainte‐Thérèse. Auto Selon la définition de la mobilité durable à laquelle nous adhérons, la planification de nouveaux développements et la densification des secteurs existants devraient s’appuyer sur le réseau de transport collectif, et non sur la construction ou l’augmentation de la capacité autoroutière. Un transport collectif lourd compétitif à l’automobile doit être mis en place à l’échelle régionale (tramway, train, navettes ou busway en site propre). Il s’agit d’une stratégie incontournable pour renverser le cercle vicieux de la dépendance à l’automobile et de l’étalement urbain. Dans cette même orientation, le Collège travaille à diminuer le transport en voiture vers son établissement. L’augmentation du nombre de places de stationnement aurait un effet contraire à l’objectif visé. Évidemment, cette approche ne peut devenir réalité que dans un effort collectif et concerté. Vélo Il y a un grand besoin d’améliorer la sécurité, l’efficacité ainsi que la signalisation des pistes cyclables de la région afin de faciliter l’utilisation du vélo en ville d’abord comme moyen de transport et ensuite comme outil de loisir. Également, il y aurait tout intérêt à rendre la région plus accueillante au vélo pour le transport, des abris sécurisés à des endroits stratégiques comme à la gare ou au centre‐ville, sans oublier une carte harmonisée de la région ou un site web permettant de trouver son itinéraire à vélo (de type « google map ») seraient des éléments permettant d'y parvenir. Transport en commun Le Collège Lionel‐Groulx souhaiterait voir le Plan métropolitain d’aménagement et de développement favoriser le transport en commun. Il ne faut pas perdre de vue que plus l’accessibilité, le confort, la flexibilité et la fréquence seront adaptés aux réalités des usagers, plus il sera considéré comme moyen à utiliser et découragera l’utilisation de l’auto. Afin de rendre ceci possible, le Collège recommande la mise sur pied de tarifs avantageux et incitatifs (tel que le programme Cam‐Puce de Gatineau qui offre un abonnement semestriel à tarif réduit aux étudiants). Deuxièmement, une compatibilité des horaires des autobus et trains avec ceux des étudiants et des travailleurs du Collège favoriserait grandement l’utilisation des transports en commun. Le Collège propose également de mettre sur pied des trajets permettant un accès plus facile au collège. Pour les citoyens demeurant dans certains secteurs tels Saint‐Eustache, Sainte‐Marthe‐sur‐le‐Lac ou Mirabel, pour ne nommer que ceux‐là, un programme Taxibus devrait être établi (ce programme existe dans la grande région de Rimouski). Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 5 Finalement, le Collège Lionel‐Groulx propose de voir s’établir une présence accrue des sociétés de transport auprès des jeunes et de la communauté collégiale afin de promouvoir le transport en commun. Pour se faire, le Collège suggère d’établir un plan de promotion du transport durable selon le portrait générationnel. Par exemple, à des moments stratégiques, voir des intervenants des compagnies de transport en commun de la région, se déplacer afin d’émettre des cartes permettant d'obtenir le tarif étudiant par exemple à la rentrée scolaire. En outre, pour obtenir une plus grande visibilité auprès d’usagers potentiels, animer des kiosques lors, de journées comme la « journée sans ma voiture » à l’exemple du kiosque de la STM. Cette présence permettrait de s’assurer que l’accessibilité au rabais étudiant ou autres éléments demeure simple. De plus, elle offrirait la possibilité de sensibiliser de plus en plus d’usagers potentiels, et ce, dès le secondaire (autant l’élève que le parent) au transport durable. Enfin, le Collège Lionel‐Groulx propose aux compagnies de transport en commun telles que la STM, la STL, la CIT Laurentides, l’AMT et autres de travailler à définir un concept de markéting visant à modifier les habites actuelles de transport chez les jeunes. Il est à noter que tous les jours de la semaine entre 8 h et 18 h, il y a, au minimum 3000 déplacements vers le Collège, le matin et autant vers Montréal, le soir. Il est donc possible, grâce à cette masse critique d’automobilistes, d’améliorer les transports collectifs vers le Collège. Il ne faut pas oublier les résidences étudiantes du Collège. Il s’agit d’un bassin intéressant de personnes (280) pouvant facilement utiliser le transport actif et collectif. Donc, plus ces moyens de transport seront disponibles en quantité et en qualité, plus ils seront utilisés. Il faut évidemment voir à ce que l’aménagement du territoire soit également structurant et orienté vers un aménagement permettant l’essor de la mobilité durable et axée sur l’accessibilité à la ville. Gare En hiver, une navette entre la gare intermodale, le Collège et les différents stationnements un peu éloignés du centre‐ville du Sainte‐Thérèse pourrait être mise à la disposition des usagers afin d’encourager ce moyen de transport et décongestionner les voies routières. AMENAGEMENT DU TERRITOIRE Dans l’orientation « Aménagement », le Collège Lionel‐Groulx souhaiterait voir augmenter la biodiversité de la région, ce qui aurait un impact sur le terrain du collège. De plus, le Collège Lionel‐Groulx désirerait voir dans le plan métropolitain d’aménagement et de développement, un effort pour contrer l’étalement urbain dans la région du Collège, c’est‐à‐dire dans la municipalité de Sainte‐Thérèse, de Blainville ou de Mirabel. Les gens se dirigeant vers le Collège viennent de plus en plus loin, ce qui contribue à la congestion routière. Il ne faut pas sous‐
estimer l’aménagement du territoire puisqu’il s’agit de la pierre d’assise de la mobilité durable (Bennicelli et coll., 2010). Il permet de passer des contraintes traditionnelles de mobilité aux occasions d’une nouvelle vision de la mobilité (Bennicelli et coll., 2010). Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 6 À son niveau, le Collège Lionel‐Groulx tente de contribuer à la qualité du territoire. En effet, il y a 54 % du terrain du Collège qui est gazonné et une centaine d’arbres y poussent. Malgré une biodiversité restreinte, elle n’est tout de même pas menacée par les engrais ou pesticides chimiques puisqu’aucun n’est utilisé sur le terrain. Source : Google Map Plusieurs arbres sont situés à proximité des stationnements afin de réduire l’effet d’ilot de chaleur. 3.1. Position et Propositions Le Collège Lionel‐Groulx est favorable au Plan métropolitain d’aménagement et de développement. Toutefois, il ne sera jamais aussi complet que s’il découle d’une stratégie globale comprenant un aménagement du territoire ressemblant à l’exemple ci‐dessous tiré du mémoire L’aménagement du territoire : pierre d’assise de la mobilité urbaine de l’organisme Vivre en ville. 1. Appliquer une planification et un aménagement du territoire intégrés et coordonnés aux transports actifs et collectifs; 2. Promouvoir et mettre en place des alternatives efficaces aux déplacements en automobiles et en véhicule motorisé; 3. Rendre l’automobile moins attrayante. De plus en plus d’études font la preuve de l’influence de l’aménagement sur les déplacements, et inversement, des infrastructures de transport sur l’aménagement. Il n’est plus possible de prendre des décisions dans le domaine du transport sans considérer l’aménagement du territoire (Beatley, 1995). Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 7 Le mémoire que l’organisme Vivre en ville a présenté au Groupe de travail sur la mobilité durable de la Ville de Québec, à l’occasion de la consultation publique du Plan de mobilité durable, vivre et se déplacer autrement est riche d’information sur un cadre favorisant la mise en place d’une mobilité durable tout en tenant compte des sphères humaines, environnementales et économiques. Ce mémoire amène des notions d’aménagement qui permettent l’essor d’une mobilité durable, axées sur l’accessibilité à la ville selon trois échelles d’intervention : 1. L’échelle de l’agglomération; 2. L’échelle du quartier; 3. L’échelle de la rue. Ce qui est proposé dans ce mémoire est tout à fait pertinent pour notre région et permettrait à tous d'établir des objectifs communs. Le Collège invite la Communauté métropolitaine de Montréal à prendre connaissance de ce document. À première vue, il peut sembler curieux que le Collège ait un intérêt pour l’aménagement du territoire, mais tout au contraire puisqu’en étant un acteur actif dans sa région, le Collège subit l’influence de son aménagement. En plus, la mobilité durable ne peut exister que s’il y a un aménagement développé en fonction du transport collectif. Il est également proposé d’aménager des boisés à divers endroits sur le territoire afin d’améliorer la qualité de vie et contrer l’effet des îlots de chaleur. En outre, il est suggéré de densifier l’urbanisation des habitations de la région et ainsi réduire l’étalement urbain afin d’augmenter le nombre de personnes pouvant prendre les transports en commun et ainsi augmenter l’achalandage et mieux rentabiliser ces transports. Il pourrait également y avoir plus d’aménagement piétonnier. Le programme particulier d’urbanisme de centre‐ville de Sainte‐
Thérèse proposé par la ville de Sainte‐Thérèse est très intéressant et permettrait l’essor d’une nouvelle vie de ce quartier et qui va dans le sens d’une urbanisation planifiée. Afin de renforcer davantage le transport collectif, il pourrait y avoir un règlement par l’ensemble des villes de la Communauté métropolitaine de Montréal qui exigerait que les constructeurs d’immeubles incluent un certain nombre de places pour l’auto partage de style Communauto dans la conception des places de stationnement et qu’ils réduisent le nombre à 1 place de stationnement par habitation. Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 8 RÉFÉRENCES Bennicelli, C., Petit, C., Robin, J., Sa, L., Savard, C. (2010). L’aménagement du territoire : pierre d’assise de la mobilité durable. In Vivre en ville. [En ligne] http://vivreenville.org/dev/wp‐
content/uploads/2011/05/VenV_2010_MobiliteDurable_VilleQc.pdf (Page consultée le 2 septembre 2011). Beatley, Timothy (1995). « Planning and Sustainability : The Elements of a New (Improved?) Paradigm ». Journal of Planning Literature, Vol. 9, nº 4 p. 383‐394 Table de la mobilité urbaine de Sainte‐Thérèse (2011). Compte‐rendu du 22 juin 2011. 4p. Robert, Catherine (2010). Plan de transport durable pour le Cégep de l’Outaouais. Essais de maîtrise, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, 76 p. Wishnowsky, Nathalie (2011). Bilan environnement du Collège Lionel‐Groulx. Collège Lionel‐
Groulx, Sainte‐Thérèse, 37 p. Collège Lionel‐Groulx | Mémoire 9