24h moto Barcelone 2008

Transcription

24h moto Barcelone 2008
24h moto
Barcelone
Circuit de Catalunya
5 et 6 juillet 2008
FRT #16
1 – Philippe Patault
2 – Didier Galloyer
3 – Marco Boué
4 – Rudy Martins
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18 avril
Après sa disqualification aux 24h du Mans, le FRT prévoit déjà son déplacement à Barcelone.
Ayant eu la chance de pouvoir partager leur repas dans les paddocks, j’entends Soon et Lydia parler
de leur prix d’avion (70 euros A/R !!). Je me dis que ce serait sympa de partager cette aventure avec
eux.
De retour à la maison, je réfléchis plus posément à ce rêve : les filles n’auront pas fini l’école, Manu
part au boulot à 4h30 tous les matins, il y aura 3 départs en colo à gérer pendant mon absence,… Ce
serait trop compliqué. Je partage cette réflexion avec Manu et je fais une croix dessus. Et s’il faut
rajouter l’hébergement, le prix de la place,… ça devient un vrai budget !
Mai
Manu, au cours d’une discussion avec Didier (alias Joe), lui dit que le déplacement de Barcelone
m’intéressait. Joe dit que ce serait sympa. Manu, de retour à la maison, m’en parle, mais les
obstacles sont toujours les mêmes. De plus, c’est vivre l’aventure avec eux qui m’intéresse ! Je laisse
ce projet tout au fond du tiroir.
14 juin
Joe et Lydia passent prendre l’apéro. Lydia me dit qu’ils ont 2 news pour moi : 1 bonne et 1
mauvaise : la mauvaise, le prix d’avion pour Barcelone est passé à 160 euros A/R… la bonne, le team
a besoin d’une personne et me propose la place !
Au prix du billet, j’hésite beaucoup. Joe nous dit que pour Philou et lui, avec un départ le mercredi soir
et un retour le lundi soir (au lieu du jeudi soir et du dimanche soir pour les filles), le prix de l’allerretour est de 55 euros…
Tout devient envisageable !
Je leur promets de fournir une réponse pour le dimanche soir (le lendemain), après avoir vu comment
je peux organiser la vie de ma tribu pendant ces 5 jours.
15 juin
Après 2 coups de fil à Jean-Mi et Cath et à Ju et Sébastien, la prise en charge des filles est faite.
J’appelle Joe et Lydia, je suis aux anges !
27 juin
Rendez-vous hebdomadaire avec Joe, Lydia, Jean-Mi et Cath à la sortie de l’école. Joe me dis que
les bagages doivent être chargés dans le camion le lundi soir. Il faut donc que les miens (sac, tente,
couchage) soient rendus chez eux le dimanche soir, ou au pire remis à Joe à la sortie de l’école le
lundi. Et rendez-vous est pris chez Joe le mercredi pour un départ en voiture à 16h15 au plus tard à
destination de Beauvais, notre aéroport.
29 juin
Il est 15h. Je viens de finir mon sac et je cherche la tente dans l’abri de jardin. Je ne la trouve
pas, Manu me dit qu’il va s’en charger.
20h : Manu arrête de bricoler son nouveau jouet (la piscine) et s’occupe enfin de trouver la
tente ! Trop tard pour aller chez Joe et Lydia, il apportera mes bagages demain à l’école…
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02 juillet (mercredi)
LE GRAND DEPART
Ce matin, je commence les sacs des filles. Manu m’aide dans l’après-midi et rouspète parce-que
je m’y prends au dernier moment (elles partent vendredi et dimanche !).
15h30 : le frère et la sœur de Manu passent dire bonjour. J’irai donc à pied rejoindre Joe chez
lui.
15h50 : après m’être assurée d’avoir tout mis dans mon sac (lunettes de soleil, carte d’identité,
sous appareil-photos, jumelles et livres) et avoir une dernière fois vérifié le planning-papier que je
laisse à Manu, je dis au revoir à ma tribu et sac au dos je file 3 rues plus loin. YES !
16h : j’arrive chez Joe. Madeleine et les filles sont là, Joe vient juste de rentrer du boulot. Il file
se changer.
16h10 : Joe redescend. Il vient d’avoir Philou au téléphone (nous devons le retrouver au péage
d’Auvours) : il ne retrouve plus sa carte d’identité !!
16h15 : Philou rappelle : il a retrouvé sa carte, elle était restée chez un copain, mais elle est
périmée depuis plus d’1 an !! Nous décidons de tenter le coup quand même car nous ne sortons pas
de l’espace Schengen, sa carte d’identité est donc toujours reconnue. Joe envisage quand même un
voyage sur l’Espagne en voiture, mais n’a qu’une chasuble dans la voiture. J’appelle donc Manu pour
qu’il sorte de la nôtre une deuxième chasuble et le triangle, nous les prendrons au passage.
16h25 : départ de la rue Jean-Michel Gaudré, crochet par la rue des Lilas. Après un dernier
bisou à mon homme et avec un équipement de sécurité complet, direction Auvours.
16h50 : Philou est arrivé. Les flics stationnés au même endroit que nous l’ont arrêté 5 minutes,
il avait pris le parking un peu vite dans sa golf… Nous sommes au complet.
17h : Départ. Comme c’est l’heure théorique de départ des filles demain soir, nous sommes
vigilants sur les conditions de circulation et le temps de parcours, histoire de rassurer Lydia et Soon
pour leur trajet du lendemain.
19h15 : Rouen. Ca bouchonne dans la zone industrielle. Nous demandons à d’autres
automobilistes s’ils sont des habitués du trajet et s’ils ont une idée de la longueur et du temps
d’embouteillage. Nous finissons par tomber sur un homme qui réussit à nous expliquer que ce
bouchon est exceptionnel, et qu’il peut nous montrer un raccourci puisqu’il va dans la même direction
que nous. Joe change donc de file pour se placer derrière lui. Nous remarquons que ce pur gars du
ch’nord (impossible de se tromper avec l’accent que nous avons eu du mal à déchiffrer !) arbore avec
beaucoup de tact sur l’arrière de sa voiture un autocollant avec un âne qui monte un taureau… Ferait
pas bon pour lui d’aller en vacances en Espagne, voire dans le sud de la France !
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20h30 : nous arrivons à Beauvais dans les temps. Nous garons la voiture place des Maréchaux
et rejoignons la gare à pied pour prendre un taxi. Quelques jeunes filles rassurent les 2 garçons sur
notre direction et le temps de trajet restant (10 minutes). Lydia et Soon n’auront pas ce souci
puisqu’elles doivent aller chez les parents de François (le kiné du team qui fait le voyage avec elles) qui
habitent à 15 km de Beauvais et se chargeront de les emmener à l’aéroport.
20h50 : le taxi nous laisse à l’entrée de l’aéroport. Après une halte-pipi (les garçons ne tiennent
plus…), nous nous présentons à l’enregistrement. Devant la carte d’identité de Philou, l’hôtesse refuse
d’enregistrer son vol. L’explication est simple et sans discussion possible : il s’agit d’une compagnie
dont le siège est en Irlande, donc hors Schengen, avec des consignes très rigoureuses en terme de
validité des papiers d’identité. Philou est dans tous ses états et nous demande d’enregistrer malgré
tout nos vols. Nous refusons et tentons de voir la police des frontières. Les 2 policiers, forts
sympathiques ma foi, nous donnent les mêmes explications, ils ne peuvent rien faire ! Philou ne peut
pas prendre l’avion. Nous décidons donc de partir en voiture, malgré Philou qui veut nous voir
embarquer et tenter sa chance sur Paris ou descendre tout seul en voiture. Nous lui objectons que
l’option Paris n’est pas sûre et ne garantit pas qu’il arrive à temps en Espagne, et que l’option voiture
en solo ne l’est pas plus car il arrivera inapte à prendre le guidon pour cause de fatigue, en plus des
risques de faire un tel trajet de nuit et aussi stressé. Notre grand blond (qui aurait pu avoir une
chaussure noire ce jour-là !) est au bord de la crise mais n’a d’autre choix que de nous supporter toute
la nuit…
23h : Joe a mené la voiture jusqu’à l’entrée de l’autoroute. Nous faisons une pause-repas, après
nous être séparés les sandwiches de Philou dans la voiture. Nous avons choisi l’itinéraire le plus direct,
Orléans-Limoges-Toulouse-Perpignan, en tablant sur des relais de 2 h et une arrivée entre 8h et 9h
demain matin. Le reste du team, Sam, Mick, Michel, Gaëtan et Cyril, est parti ce matin avec le
camion et une voiture et sont presque arrivés. J’ai eu Manu au téléphone, il ne veut pas croire que
nous prenons la route.
23h50 : je prends le premier relais, sinon je suis incapable de rouler de nuit, je n’arrive pas à me
réveiller. Après une nouvelle série de « Et si… » de Philou, les garçons mettent les mp3 et s’installent
pour dormir. J’amène la voiture jusqu’à Châteauroux et passe le relais à Philou.
Joe prend le 3 relais. Je prends le 4 et passe la frontière. Je laisse le volant à Philou pour les
derniers 50 km car je ne tiendrai pas jusqu'au bout.
ème
ème
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03 juillet (jeudi)
8h30 : nous arrivons au circuit de Catalunya. De l’autoroute nous avons aperçu des tribunes,
c’est grandiose ! Rien à voir avec le Bugatti ! Nous retrouvons les 5 garçons qui sont arrivés vers
minuit et ont dormi dans le camion et dans les tentes déployées sur le parking. Michel accueille son
frère avec un « Ils ont délivré Ingrid Bétancourt ! » ; sympa le frangin, Philou n’est pas encore un
otage !
9h : les portes du circuit s’ouvrent. Le camion entre et nous repérons l’emplacement du stand
(n° 33 Adecco), celui du barnum et… les toilettes ! Le stand est plus grand qu’au Mans, tant mieux,
nous le partageons avec la moto n° 70, Jacky Carrosserie. Le nom du team nous fait craindre le pire !
Nos colocataires arrivent peu de temps après, avec une Suzuki 1000 GSXR. Ils sont de la frontière
suisse, et très sympas. Philou négocie les emplacements extérieurs avec eux : nous gardons la totalité
de l’emplacement à l’arrière du box et eux celui du barnum. Les tentes du FRT seront implantées
50m plus loin. Tout sera donc très proche du stand.
Les 5 garçons commencent à vider le camion et à installer le barnum et le box pendant que Joe,
Philou et moi allons faire les courses de produits frais (fruits, viande, pains,…).
12h30 : De retour au circuit, nous découvrons l’installation du box et du barnum. Les garçons
ont bien travaillé. Je charge les frigos qui fonctionnent enfin (l’un d’eux a déjà plusieurs fois fait sauter
l’électricité). Nous voilà prêts à manger notre premier plat de pâtes, début d’une longue série…
Pendant le repas, arrivée-surprise de Claudine et Alain, beaux-parents de l’un des membres du team
qui n’a pas pu faire le déplacement. Il sont descendus de Mayenne à moto et vont s’installer dans un
hôtel à proximité.
Après manger, Philou va faire une sieste dans sa tente et Joe dans le coin-détente du stand. Pendant
ce temps, l’équipe de mécanos continue à travailler sur la moto.
15h : tout est quasiment bouclé. Rudy, le 4 pilote, et Florian (alias Fatal) son acolyte ont
apporté leurs vélos. Ils ont déjà fait un tour de circuit avec et échangent leurs premières impressions.
Les vélos repartent avec d’autres cavaliers.
ème
15h30 : Philou se réveille après une courte sieste. Les chaises de toile, déjà installées devant les
stands, où il fait le plus frais, ne désemplissent pas. C’est un lieu de briefing permanent. Nous
attendons le réveil de Joe pour faire le tour du circuit à pied.
17h : je propose à Philou de réveiller Joe, car il doit se coucher tôt ce soir, comme tous nos
pilotes, et une sieste trop longue risque de le décaler. Philou est d’accord sur le principe, mais ne veut
pas aller réveiller son pote. J’y vais donc, mais je n’ai pas besoin de secouer Joe, il commençait déjà à
s’agiter.
17h20 : nous partons faire le tour du circuit à pied, en laissant Cyril et Pascal au stand, et en
compagnie de Claudine et Alain qui viennent de nous rejoindre. Joe a au téléphone Lydia, Soon et
François, qui sont partis à l’heure et ont une circulation très fluide. Tout s’annonce pour le mieux.
Philou est un peu dépité par le circuit : « C’est pas normal, y’a pas de relief sur la PlayStation ! ».
Nous profitons de notre promenade pour nettoyer la piste des graviers qui viennent d’être projetés par
une machine de nettoyage…
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20h : nous sommes en train de manger, et les filles et François font de même chez les parents
de ce dernier. Sam apprend avec un bonheur immense qu’il devra aller les chercher à minuit !
Attention à bien entendre le réveil de ton téléphone…
20h40 : entraînement pour les pilotes, surtout pour Rudy et Marco, à l’arrivée au stand et au
passage de relais. Nos 2 jeunes sont visiblement très impatients de rouler sur le circuit avec le
ZX10R…
21h : nouvel appel des filles : elles n’ont pas embarqué !! Si si, ce n’est pas une mauvaise
blague ! Elles se sont présentées trop tard à l’embarquement. La descente en voiture n’est pas
envisageable pour elles, le délai aller-séjour-retour avec reprise du travail dès le lundi matin étant
beaucoup trop court. Elles tentent de trouver un autre vol le lendemain.
Coup de chance : il reste 1 place sur le vol de 9h et plusieurs sur celui de 16h. Le choix est rapide : le
team a absolument besoin de son kiné pour les essais qui démarrent à 16h45, alors qu’il y a déjà 2
chronométreurs sur place (Pascal et moi). Tout le monde rentre dormir chez les parents de François
qui sont gentiment venus les rechercher, pendant qu’à Catalunya Joe et Philou tentent de ne pas
déprimer à la perspective d’une nuit en solitaires !!
22h : en allant chercher mes affaires pour une douche indispensable, je discute avec la mère de
Marco. Elle m’explique l’implantation des sanitaires : les 2 blocs se font face, et l’absence totale de
portes est juste compensée par des murs décalés. Pas rassuré, bien que les paddocks soient très
calmes comparativement au Mans (tous les teams ne sont pas encore arrivés !), je retourne chercher
Joe qui avait lui aussi émis le souhait de prendre une douche avant de dormir. Je préfère avoir
quelqu’un pas loin !
Difficile de le décoller des stands : après avoir atteint un bon temps de 47 secondes pour un
changement de roues, le team va étudier ce qui se passe chez les concurrents… Je veux ma douche !
Finalement, nos 2 pilotes sarthois se souviennent qu’ils n’ont pas passé la nuit précédente dans les
meilleures conditions de repos, et qu’ils doivent se coucher tôt. C’est donc non pas avec 1, ni 2 mais
4 garçons que je prends pour le chemin du bloc sanitaire (Joe, Philou, Gaëtan et Sam). Je me dépêche
de prendre la mienne, histoire de couper court aux habituelles remarques sur les femmes et leur
toilette. Résultat des courses : je poireaute un quart d’heure dehors alors que je les entends papoter !!
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04 juillet (vendredi)
6h35, le jour me réveille. Je n’ai plus sommeil, la nuit a été réparatrice. Je me lève et vais
préparer le petit déjeuner de ces messieurs. Cyril, puis Michel, qui dormaient dans le box, émergent
les premiers. Les autres se lèvent tranquillement.
8h30. Joe et Philou sont levés, bonne nouvelle : les filles ont finalement réussi à embarquer sur
le vol de 9h grâce à des non-présentations à l’enregistrement. Elles arriveront donc en milieu de
journée. Mais Philou a eu du mal à trouver le sommeil : Lydia et Soon ont envoyé un SMS au moment
de se coucher laissant place à l’imagination… Tout ce p’tit monde arrivera à Granollers vers 12h30.
10h30 : les courses à Carrefour, pour les petits oublis d’hier, et repérage pour l’achat d’une télé
pour la cabine de chronos. Dans les rayons, je repère une piscine autoportante de 3m de diamètre
avec pompe à 49 euros. Je téléphone à Joe pour lui demander si le team m’autorise à l’acheter. Il dit
qu’il me rappellera car ils sont sur un problème avec la moto. 5 minutes plus tard, mon téléphone
sonne : le FRT ne veut pas rajouter de dépenses imprévues pour maîtriser au mieux son budget. Mais
il fait trop chaud, les filles arrivent cet après-midi… Je décide de l’acheter moi-même, il n’en reste que
10 en rayon !
Au retour, j’apprends que le train des filles arrive à 12h10. Joe et Philou iront les chercher.
12h30 : arrivée des filles (enfin !). Au cours du repas, nous débattons sur l’achat de la télé pour
la cabine des chronos. Suivant les instructions de Sam ce matin, j’avais regardé les prix des télévisions
à écran plat (= gain de place dans la cabine) : les premiers prix étaient à 300 euros !!! Loin du budget
prévu ! Dommage, cela nous aurait permis de faire des relais à 1 seul chronométreur (donc gain de
temps de repos pour tous). Le team regrette de n’y avoir pensé plus tôt, il y avait encore de la place
dans le camion…
Installation de la piscine après le déjeuner : que de volontaires spontanés !!
15h : briefing des pilotes. Le team a décidé de prendre la photo du team au grand complet
après.
15h10 : Pascal vient me demander d’accompagner sa femme : il a décidé d’acheter lui-même la
télé. Je suis ok, mais après la photo (il sera ensuite difficile de réunir tout le monde).
Retour sur le circuit avec la télé : nous avons tenté de trouver un autre magasin, pour finir par
prendre à Carrefour une télé à tube cathodique. Les essais qualificatifs ont déjà commencé avec
Philou, chronométré par Soon et Pascal. Je prends la suite avec Lydia pour le relais de Joe. Puis Lydia
et Pascal pour Marco, et Soon et moi pour Rudy. Pour être qualifié, chaque pilote doit faire un temps
inférieur à 2’07’’. Philou s’est qualifié à 2’06’’8, Joe à 2’03’’8, Marco à 1’56’’8 et Rudy à 1’58’’4.
Lors des essais nocturnes, de 21h30 à 23h30, nous prenons les mêmes relais de chronos que
pendant les qualifs. Chaque pilote doit obligatoirement effectuer 5 tours. Philou retrouve ses temps de
jour. RàS pour Joe et Marco. Quand à Rudy, il a du mal à effectuer ses 5 tours : il est régulièrement
rentré au stand, la moto a des ratés ! Problème de la rampe d’injection, mais Rudy réussit à terminer
dans les temps.
Essais terminés, les mécanos changent la rampe d’injection. Quant à Lydia, Soon et moi, prêtes
depuis le début des essais nocturnes, nous nous jetons dans la piscine ! Florian, encore dans sa
combinaison de pompier, fait mine de se jeter à l’eau. Nous le provoquons avec des « Pas cap ! », et il
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finit par se propulser en tenue dans la piscine ! Il a réitéré son exploit 2 fois à la demande de Grizzly
qui voulait le mettre en boîte. Un vrai saut de parachutiste ! Puis Philou et Joe nous ont rejoints dans
l’eau. Mais la trempette ne dure pas longtemps, l’eau n’a pas vraiment eu le temps de chauffer…
1h30 : la moto tourne ! Quel doux ronronnement… notre fabuleuse équipe de mécanos a
terminé, la moto est maintenant une horloge. Tout le monde va se coucher, la journée de demain sera
longue. Je reste pour terminer mes notes sur la journée de jeudi, sinon je risque d’en oublier et je ne
suis pas sûre d’avoir le temps de continuer demain. Michel vient discuter un peu et en profite pour lire
mes premières notes.
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05 juillet (samedi)
LE GRAND JOUR !
6h35, réveil. Le temps est superbe, la journée s’annonce sous les meilleures auspices. Tout le
monde se réveille doucement.
9h45 : Soon, Lydia, Grizzly et moi allons faire les dernières courses, en passant par la plage de
Mataro : direct, quoi ! L’eau, un peu fraîche, est transparente. Soon et moi y rentrons rapidement.
Grizzly suit, mais fait des sauts de cabri dès qu’il met les pieds dans l’eau. Nous sommes à quelques
mètres du bord, sur un banc de sable très doux. Pour un peu, on pourrait se croire aux Antilles ! Lydia,
qui avait pris son livre car elle ne voulait pas se baigner, finit par craquer et nous rejoint.
A 11h, à peine secs, nous décidons de repartir. Après tout, nous ne sommes pas en vacances ! Il
faut (encore !) aller faire les courses, avec la liste que nous a préparée Docteur François pour booster
nos pilotes. Sur le retour vers Granollers, le « GPS » se trompe et nous faisons un petit bout
d’autoroute vers Barcelone. Joe appelle pour savoir où nous en sommes : le team veut faire un dernier
repas tous ensemble avant le départ et ils sont perdus sans nous… Lydia rappelle pour leur dire qu’il y
a tout dans le frigo. Et pas de bol : bouchon sur l’autoroute à la sortie de Mataro !
12h : nous sommes à destination. Il faut faire vite et je suis la seule à connaître les lieux : je
prends le caddie. Je sème mes petits camarades dès l’entrée du magasin. Plutôt que de les attendre,
je continue. Bien m’en a pris : ils ne me retrouvent que lorsque le caddie est prêt à passer en caisse !
12h45 : de retour au paddock, les garçons ont déjà tout préparé : Warm-Up à 13h30… Je
profite du repas pour commencer le riz au lait attendu et réclamé par Joe et Philou (nous n’en avions
par trouvé du tout prêt lors de la 1ère série de courses, ni après).
13h15 : après avoir débarrassé la table, je commence à couper la pastèque pour hydrater
rapidement nos pilotes entre 2 relais. Dans le même temps, je m’aperçois que… la bouteille de gaz est
vide ! Pascal propose de prêter celle du camping-car, je m’empresse d’accepter : pas le temps d’aller
en chercher une autre. Entre-temps, Lydia et Soon viennent apprendre la chorégraphie des Pom-pom
girls : avec l’accord de Cath, ma co-Pom, j’avais pris la sage précaution de mettre les pompons dans
mes bagages.
14h15 : la tension commence à monter dans le box, bien que tout le monde veuille paraître
serein. Les pom-poms en profitent pour faire leur show. J’ai une pensée très forte pour Cath qui n’est
pas là, elle manque… Je pense que nous avons détendu l’atmosphère : le sourire est sur toutes les
lèvres, Joe et Philou sont hilares.
14h30 : moto et pilote (Joe) sur la piste, en configuration de départ type Le Mans. J’en profite
pour terminer le découpage de la pastèque. Grizzly vient me voir pour me demander de filmer la
départ du haut des stands, lui ira se positionner dans la tribune en face.
14h50 : par précaution, j’éteins le gaz sous le riz au lait avant d’aller prendre mon poste de
camérawoman. Je m’y suis prise un peu tard : il y a du peuple devant la rambarde, ça ne va pas être
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facile de trouver de la place ! Je repère 2 gus accoudés qui n’ont ni appareil-photo ni caméscope à la
main et leur demande de ma faire une petite place, ce qu’ils acceptent très gentiment. J’essaie de
filmer au mieux, j’en profite pour mettre en boite le fan-club manceau (Stéphane, Jérôme, Sophie et
Elisa, 4 collègues de Joe) qui s’est placé juste en face.
15h : LE DEPART
Départ, Joe semble très à l’aise. Je retourne au barnum. Après 20 minutes, j’entends du remueménage dans le box : la moto est rentrée et les mécanos sont en train de démonter le carénage et de
vider sable et graviers. Joe a chuté, apparemment sans gravité. François le prend immédiatement en
main pour qu’il puisse repartir dès que la moto est prête. 20 minutes plus tard, notre pilote number
one repart, homme et machine remis à neuf. Joe termine son relais. Marco, pilote number two, est le
suivant, mais il faut d’abord enlever le shifter car Joe a signalé que la 3ème sautait.
Marco part et fait son relais sans arrêt. Pendant ce temps, je termine mon riz au lait et remplit les
gobelets en me brûlant régulièrement les doigts avec des grains qui tombent… Qu’est-ce qu’il ne faut
pas faire pour chouchouter nos pilotes !! Joe, pris en main par François, vient faire sa séance de
relaxation dans la piscine. François, afin de s’assurer (hum…) que tout se passe bien, vient le rejoindre.
C’est alors que le fan-club arrive. Au cours de la discussion, Soon tente de pousser Grizzly à la baye.
Dans l’élan, Joe attrape Elisa et la tire à l’eau. Résultat : un portable démonté et un coup de
soufflette pour chasser l’eau. C’est ensuite Stéphane qui prend un bain forcé !
Philou vient goûter au riz au lait. Je lui choisis un des premiers, il aura eu un peu plus de temps pour
refroidir. C’est ensuite Lydia qui vient quémander pour Joe. Comme il fait très chaud et que je ne vais
pas tarder à aller dans la cabine de chronos pour le relais de Rudy, j’en profite pour faire un service à
domicile. Euh… à piscine.
Fin du relais de Marco. Toujours un problème avec la 3ème. Rudy prend son relais et moi mon poste.
C’est vrai que les chronos et le panneautage sont très faciles lorsqu’on a les chronos officiels à la télé.
Sam vient me dire que Rudy doit faire 30 et pas 25 tours. Résultat : je rate un panneautage ! Plus
tard, il vient voir le nombre de tours restants (9) : 2ème panneautage raté ! Quand il revient une
troisième fois, je le renvoie dans le stand !!
Fin du relais de Rudy. La mousse de selle s’est décollée avec la chaleur et ne tient plus, elle est
enlevée. Changement également du repose-pieds avec le sélecteur. Comme Joe et Marco, Rudy file
dans la piscine. Lorsqu’il aura terminé, François fera manger les 3 pilotes au repos avec les
sandwiches que nous avons préparés pendant le 2 premiers relais.
19h15 : ça remue dans le box. Nous allons voir : Philou est rentré. Les premières infos ne sont
pas bonnes du tout : la boîte de vitesse serait cassée, ce qui signifie abandon de course ! Mécanos et
pilotes sont autour de la moto, les visages défaits confirment les premières infos. Dur, très dur pour
tout le monde. J’essaie de positiver, tous les pilotes ont eu le temps de faire un relais. Mais c’est trop
tôt, j’ai l’impression que la course vient à peine de commencer. Philou a l’air de se ressaisir assez vite,
mais je n’en dirais pas autant de Joe. Je fais mon possible, avec Lydia, pour le réconforter et ramener
le sourire sur son visage marqué par la fatigue, rien n’y fait. François l’envoie prendre sa douche,
histoire de s’extraire un temps du team. Lorsqu’il revient, nous avons droit à un demi-sourire
spontané, puis à un vrai sourire. Enfin ! De son côté, Philou est en pleine analyse.
Pendant que Sam va signer la feuille d’abandon, le démontage du stand et le chargement du camion
commencent.
20h30 : finalement, le repas de ce midi n’aura pas été le dernier que nous aurons pris tous
ensemble. Nous sortons les sandwiches qui ont été préparés. Pendant le dîner, la discussion tourne
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autour des leçons à tirer de cette aventure en terme de cohésion de groupe : facilité à manger
ensemble quand le barnum est à l’arrière du stand, et équipe soudée du fait de dormir sur place. C’est
ce qui manque au Mans, mais ce n’est pas facile d’imposer un « internat » lorsqu’on peut rentrer chez
soi. Et puis, le circuit de Catalunya est calme (pas de haut-parleurs dans les oreilles en continu, pas de
bruits de burns,…) et il n’y a pas la pression de la qualification. Résultat : une équipe reposée et zen !
Un gros point d’interrogation concernant la machine : est-il judicieux de continuer à courir sur
Kawasaki ? Ce n’est pas la première fois que ce problème de boîte de vitesse se présente, et c’est le
point faible des Kawa sur piste. Le débat est intense, difficile de choisir entre le cœur et la stratégie ;
rien n’est tranché.
22h : Soon, Lydia et moi retournons dans la piscine. Grizzly, après quelques minutes d’hésitation
par peur de la jalousie de Philou, finit par venir aussi et nous jouons à nous lancer des bouteilles d’eau
uniquement avec les pieds. Cyril et Mick, qui avaient promis de se baigner après la course, ne veulent
pas se mouiller. Mick, Sam et Michel finissent par récupérer les affaires de Soon (vêtements et
serviette) et par les envoyer un à un dans la flotte, ainsi que les chaussures de Grizzly. Nous nous
dépêchons de récupérer un carton vide et d’engouffrer dedans le reste de nos affaires sèches. Le
carton est caché sous le camion de Rudy, là où nous pouvons le surveiller de près. Et nous nous
vengeons en aspergeant d’eau nos agresseurs, mais comme ils ont l’avantage de la liberté de
mouvement, ils finissent par s’enfuir lâchement sans dégât.
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06 juillet (dimanche)
Réveils « tardifs » et lents. Le stand est fini de ranger. Nous décidons tous ensemble du planning
de la journée : repas au circuit, puis plage et gare de San Celoni pour mettre les filles et François dans
leur train.
11h : il y aura moins de couchages ce soir. La tente de Philou est repliée et pourra ainsi être
chargée dès ce matin. Philou joue la provoc’ avec une bouteille d’eau fermée. Soon et moi y
répondons, mais sans bouchon ! Vaincu, Philou quitte le campement, mais c’est sans compter Sam
qui entame une bataille acharnée avec Soon. Pas de vainqueur, tous deux sont à cours de munitions
en même temps…
11h40, Sam et Mick se sont finalement décidés à profiter de la piscine (qui ressemble plus à un
bouillon de culture désormais). La vengeance étant un plat qui se mange froid… Après avoir vidé les
poches du short de Sam, Soon tente de le mettre à l’eau, mais Michel arrive en renfort pour sauver le
short. Après quelques passes au-dessus de la piscine, Sam récupère son short à peine éclaboussé
(même pas drôle !). Les gars mettent leurs affaires à l’abri sous le camion du box d’à côté, mais Soon
ne renonce pas : elle se coule sous le camion pour les attraper. Mick, Sam et Philou contre-attaquent :
ils attrapent Soon par les bras et les jambes, la sortent de sous le camion et … la jettent à l’eau ! Tel
est pris…
13h, à la fin du repas, nous sortons un cake et mettons dessus les bougies achetées le samedi :
Michel a 40 ans demain ! Nous en profitions pour ouvrir la bouteille de bulles que le team 14 nous a
donnée en remerciement pour un écrou d’axe de roue hier soir (NDLR : ils termineront la course
17 ).
ème
A 14h30, tout le monde est arrivé sur la plage de Mataro. Joe contacte le fan-club qui est un
peu plus loin et va nous rejoindre. Les gars décident de faire un départ type Le Mans pour se jeter à
l’eau. Lorsqu’ils sont assez loin dans l’eau, nous faisons pareil. Soon semble vouloir pousser Lydia,
mais se mange une super-gamelle. Je la relève aussi sec et l’entraîne dans l’eau avec moi dans la
foulée. Pas de dégât. En fait, ce que j’avais pris pour une tentative de poussée était déjà la perte
d’équilibre de Soon qui a cherché à se rattraper.
Nous restons tous sur le banc de sable à 20m du bord. Des jeunes jouent avec un mini-ballon au bord
de l’eau. Le ballon finit par atterrir à quelques mètres de Michel. S’ensuit un échange de passes entre
les 2 groupes. Pendant ce temps, Soon et moi (Lydia et Joe sont rapidement sortis de l’eau) trouvons
un courant un peu plus chaud et nous laissons bercer.
Lorsque le fan-club arrive, nous ressortons de l’eau. Elisa n’a pas encore tenté de rallumer son
téléphone, elle ne sait donc pas encore s’il est waterproof !
16h : le départ du train est à 17h08. Nous donnons le signal du départ, le temps que tout le
monde arrive aux voitures… Grizzly indique à la deuxième voiture (Sam) que pour le retour il faut
suivre Barcelone. Les filles et François sont à l’heure pour leur train, elles ne devraient pas rater
l’avion ! Sur le retour, je percute seulement sur ce qu’a dit Grizzly : la direction de Barcelone à partir
de Mataro va éloigner la 2 voiture de sa destination… Je prédis notre arrivée au circuit avant la leur,
le temps qu’ils s’en aperçoivent. Les autres (Joe, Philou et Grizzly) ne sont pas d’accord. On verra bien
une fois arrivés…
ème
-12-
Heureusement que je n’ai pas parié ! Les gars sont déjà arrivés et attablés (mais depuis peu !) devant
un encas.
Nous goûtons, pour vider au maximum les frigos (compotes, yaourts, riz au lait, camembert,…) puis
décidons de tout démonter ce soir, en ne conservant qu’un four à micro-ondes et un carton de
ravitaillement pour le petit-déjeuner et la route. Le tonnerre gronde de plus en plus, mais c’est un
orage sec.
19h, le démontage est terminé, le camion chargé. Une Audi de l’école de conduite du circuit
s’éclate sur un parking entre les lampadaires et les 2-3 voitures qui restent (mais pas les nôtres !).
Nous décidons de nous approcher du spectacle.
A peine quelques mètres faits, de grosses gouttes toutes blanches tombent bruyamment sur le sol.
Sam et moi percutons immédiatement et faisons demi-tour pour piquer un sprint vers le premier box
ouvert. Le reste de l’équipe, plus éloigné, met également plus de temps à réagir. Nous nous retrouvons
dans le box et hurlons à Joe de rentrer le Scénic qui est à quelques mètres… la porte du box n’étant
pas assez large, il met la voiture sous l’escalier. Pendant ce temps, un motard qui vient juste de partir
cherche un refuge : nous lui faisons signe de nous rejoindre. Immatriculé dans le 58 (la Nièvre), il
nous dit avoir un temps pourri à chacun de ses déplacements…
A 20h15, une fois l’orage terminé et les douches prises, départ pour une soirée à Barcelone avec
les 2 voitures : celle de Joe avec Michel, Philou, Grizzly et moi, et celle de Sam avec Mick, Cyril et
Gaëtan. Les esprits se lâchent, pour atteindre le niveau collège : ce sont des « Dans ton cul ! » qui
fusent d’une voiture à l’autre, par tous les moyens de communication possibles.
Arrivés au péage, nous mettons un certain temps à trouver un titre de paiement, salués par Mick qui
se fend d’un retentissant « Putains de Français, ils avancent pas ! » qui provoque un nouveau fou rire
et relance les hostilités. Joe, stimulé (mais pas beaucoup) par Philou, adopte une conduite plus
sportive. Mais Sam réussit à garder le contact visuel… tant bien que mal.
Pas sûrs de notre direction, nous nous arrêtons pour demander notre chemin. C’est Philou qui
descend. Comme les explications du gentil monsieur semblent le laisser dubitatif, Michel descend pour
aller à la rescousse. C’est bien notre première orientation qui était la bonne.
A 21h30, nous garons les voitures dans un parking proche du port, au début de La Rambla,
l’équivalent espagnol de nos Champs-Elysées : une très large allée piétonne d’environ 1 km, entre
deux voies de circulation. Beaucoup de promeneurs, entre les boutiques démontables (et en cours de
démontage pour la nuit), les fleuristes, les artistes et les funambules.
Nous cherchons un resto. Nous entrons donc dans les petites rues latérales qui ont gardé leur
pittoresque. Mick se fait alpaguer par un mec qui lui propose de l’herbe. Il ne percute pas tout de suite
et Joe est obligé de traduire… Un peu plus loin, Cyril est à côté d’un arbre en train d’admirer un
bâtiment illuminé. Un homme arrive avec un molosse en laisse qui semble avoir envie de lever la
patte, mais nous ne sommes pas sûrs que ce soit sur le tronc d’arbre… Fou rire avec Philou.
Nous atterrissons sur une jolie place entourée d’arcades et plantée de palmiers. Le rabatteur d’un
resto nous propose le menu, et nous patientons quelques minutes pour qu’une table pouvant accueillir
9 personnes se libère. Nous prenons de la Sangria pour l’apéro, paëlla pour tout le monde sauf tapas
pour moi. Au moment de trinquer, nous chantons « Joyeux anniversaire » à Michel. Apparemment,
c’est également l’anniversaire d’une jeune fille à la table voisine.
Pendant le repas, les garçons admirent « le paysage ». Ils profitent très gentiment du passage d’un
vendeur de roses pour m’en offrir une.
-13-
Repas terminé, nous continuons de nous promener et revenons sur La Rambla. Juste avant de
déboucher sur l’avenue, nous nous apercevons que nous avons perdu Michel : il vient de se faire
attraper par une jeune femme très court vêtue et particulièrement entreprenante… Il réussit à nous
rejoindre et nous continuons notre balade. Nous nous apercevons que La Rambla a complètement
changé de visage : à l’exception des kiosques à journaux, toutes les petites boutiques sont fermées. Il
n’y a plus aucun artiste. Par contre, nous croisons un vendeur de bières à la sauvette tous les 5
mètres et beaucoup de demoiselles qui s’ennuient.
Retour aux voitures. Sam se fie à son GPS et ne prend pas le même trajet. Le nôtre semble plus
direct, mais nous avons énormément de feux rouges.
2h45, Nous arrivons au circuit : nous sommes les premiers ! Nous nous dépêchons d’envoyer un
message assassin avant de voir la voiture arriver, puis nous nous posons en les attendant. Le circuit
est presque vide, il ne reste que des français.
3h, la seconde voiture arrive : ils ont été dirigés en sens contraire ! Avant de se coucher, Grizzly
nous fait une démonstration de gym et de marche sur les mains. Et lorsque tout le monde est dans
sa tente, à mon retour de la douche, j’entends les rires provoqués par les sketches enregistrés sur le
téléphone de Cyril. Je ne peux m’empêcher d’ajouter mon grain de sel : je passe les mains à travers le
grillage et fais glisser mes ongles sur la toile. Sam pétoche et appelle au secours : « Y’a quelqu’un
dehors, va voir Philou ! » Personne ne bronche, Philou et Joe ont vu que c’était moi. Sam finit par
comprendre et le campement devient tranquille.
-14-
07 juillet (lundi)
6h, klaxon retentissant : Gaëtan et Michel partent avec le camion.
Réveil pour tout le monde à 8h, rangement, pliage des toiles et chargement des voitures. Nous
tentons de trouver une prise de courant qui fonctionne pour brancher le micro-ondes. Nous finissons
par nous installer dans un box. Et comme nous avons oublié hier avec Lydia et Soon, je tiens la
promesse faite aux filles avant leur départ : je tartine le visage de Grizzly au Nutella ! Il est ravi, il
n’aime pas le chocolat ! Je prends soin de le garder dans mon champ de vision tant que le petitdéjeuner n’est pas rangé et qu’il n’est pas allé se nettoyer, je me méfie !
9h35, départ, adieu Circuit de Catalunya. Nous faisons un arrêt à la frontière pour
l’approvisionnement en différents carburants. Lors de la reprise de la route, Philou, en copilote
attentionné, propose un bout de Granny à Joe qui… gobe tout !
Philou prend le volant après la pause déjeuner. Nous trouvons la pluie et des températures basses
(13° C) entre Cahors et Brives.
18h15, nous nous arrêtons pour faire le plein en prenant l’autoroute à Poitiers. L’autre voiture
nous retrouve quelques minutes plus tard. Sam appelle Gaëtan pour savoir où ils sont rendus : ils sont
juste une dizaine de kilomètres avant l’aire sur laquelle nous sommes arrêtés et décident de faire une
pause pour nous dire au revoir. Nous voyons donc arriver le camion playmobil qui parait bien petit une
fois garé entre 2 semis ! Nous nous disons tous au revoir, et chaque véhicule reprend sa route.
19h50 : nous déposons rapidement Grizzly à Téloché. Arrivée à Auvours prévue à 20h10.
20h20 : Grizzly nous a fait rattraper Ruaudin par les petites routes, afin de gagner du temps.
De là, Joe passe par Changé. Personnellement j’aurais ensuite rejoint la nationale par la zone
artisanale mais Philou, qui connaît mieux Changé puisqu’il y travaille, nous fait traverser le bourg et
prendre de jolies petites routes à travers bois. Je lui demande où aboutit son raccourci et où nous
rejoignons la 4 voies. C’est alors que Philou s’aperçoit que… son raccourci nous a rallongés ! Il ne
pouvait pas nous quitter sans une petite touche finale !
Fin d’une belle aventure, merci le FRT de m’avoir donné la
possibilité de la vivre.
Elsa.
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