Le travail en hauteur
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Le travail en hauteur
Santé et sécurité au travail Le travail en hauteur 11 N° Le terme « chute de hauteur » permet de regrouper toutes les chutes effectuées par des personnes situées en élévation, telles que les chutes depuis une position élevée (toiture) ou depuis un équipement qui surélève légèrement la personne (tabouret, marchepied). Le travail à proximité d’une dénivellation, bien que n’étant pas un travail en hauteur, présente les mêmes risques de chute de hauteur. Qu’il soit temporaire ou régulier, le travail en hauteur peut être une activité à risque. Le risque de chute de hauteur est caractérisé par un taux de gravité élevé. Ils constituent en effet la seconde cause d’accidents du travail mortels après ceux de la circulation. L’identification de ce risque est très ancienne mais la prise de conscience de sa gravité est fonction des situations professionnelles et de la hauteur. Une hauteur de chute de plusieurs mètres a des conséquences importantes : la gravité est donc connue. En revanche, la chute de faible hauteur (inférieure à trois mètres) ne présente pas la même prise de conscience du risque même si la gravité peut être forte. Il faut le savoir Les chutes de hauteur sont responsables chaque année d’environ 100 décès et de près de 100 000 journées d’arrêt de travail. Ces accidents surviennent dans tous les secteurs d’activité, mais c’est dans le secteur du bâtiment que l’on constate la plus forte proportion et les conséquences les plus graves (60% des accidents). Les chutes avec dénivellation s’avèrent particulièrement graves selon l’emplacement du travail (toitures, terrasses et verrières) ou lors de l’utilisation de certains équipements (échelles, escabeaux, échafaudages). Point de règlementation La réglementation ne donne pas de définition du travail en hauteur. C’est à l’employeur de rechercher l’existence d’un risque de chute de hauteur lors de l’évaluation des risques. Le Code du travail précise les règles à suivre pour la conception, l’aménagement et l’utilisation des lieux de travail et pour la conception et l’utilisation d’équipements pour le travail en hauteur. Des règles particulières s’appliquent au secteur du BTP et à certaines catégories de travailleurs. Des solutions pour combattre le risque Donner la priorité aux mesures de protection collective, en privilégiant les installations permanentes (exemple : plateformes, passerelles, escaliers). Les avantages des protections permanentes sont la pérennité de la protection, qui ne nécessite pas de montage à chaque intervention. Si absence de moyens permanents, des équipements temporaires peuvent être utilisés (exemple : plates-formes élévatrices de personnel, échafaudages…). Cette catégorie regroupe un nombre important de solutions. Le choix de l’équipement dépend de la nature du travail et de la hauteur d’intervention. L’évaluation du risque permet d’orienter le choix. Attention : L’utilisation des échelles et escabeaux comme postes de travail est réservée aux situations où la mise en œuvre des équipements cités précédemment est impossible ou lorsque l’évaluation des risques a établi qu’il s’agit de travaux de courte durée ne présentant pas un caractère répétitif, et n’exposant pas le personnel à des risques significatifs. Organiser une formation obligatoire à l’utilisation des équipements de travail assurant une protection collective, et si besoin au montage. Egalement, il est bon d’effectuer des entrainements pour le port des équipements de protection individuelle et de former ses salariés aux interventions de secours et de sécurité. Donner l’ensemble des informations et des instructions concernant les consignes de sécurité à respecter lors de l’accès en hauteur. Une organisation permettant à l’utilisateur de ne jamais travailler seul doit être mise en place. Une surveillance médicale adéquate doit d’autre part, être mise en œuvre pour les travailleurs utilisant les systèmes d’arrêt de chute. Si les interventions en hauteur sont effectuées par une entreprise extérieure, l’entreprise utilisatrice coordonne les mesures de prévention de tous les intervenants, et les formalise dans le plan de prévention. Outils Risques liés aux chutes de hauteur, données générales sur le site du ministère du travail, de l’emploi et de la santé. L’INRS propose un film sur la thématique du travail en hauteur (code de commande : DV0348). Il est possible de l’acheter (50€) ou de l’emprunter à la CARSAT de votre région. Dossier Travail et Sécurité de l’INRS, n°725, février 2012 « Travaux et Interventions en hauteur - Prévenir les risques de chutes ». Actualités Le mésothéliome devient une maladie à déclaration obligatoire (MDO) en France (décret 2012-47 du 16 janvier 2012). Tout médecin qui en fait le diagnostic doit le notifier au médecin de son agence régionale de santé. A noter que l’exposition à l’amiante constitue le principal facteur de risque du mésothéliome. Parution officielle du nouveau référentiel 2012 pour la prévention au travail en France (l’essentiel de la législation, l’ensemble des risques professionnels décryptés, des exemples d’actions de sécurité, le document unique, les affichages obligatoires, la dernière réforme de la santé ect…). Editions Prévention, disponible sur : www. editionsprevention.com. Avril 2012 Santé et sécurité au travail En cas d’impossibilité technique, prévoir l’utilisation d’équipements de protection individuelle contre et/ou pour atténuer les chutes (équipement de systèmes d’arrêt de chute, de retenue et de maintien au poste de travail tels que les harnais antichute, les longes avec absorbeur d’énergie, les connecteurs…) Cette fiche est réalisée par le GARIE, et s’appuie largement sur des documents fournis par l’INRS. 28, avenue Gustave Eiffel - 33600 Pessac Tel : 05 57 89 01 10 - Fax : 05 56 36 96 84 Mail : [email protected] Site : www.iae-aquitaine.org Avec le soutien de PRÉFEC TURE DE RÉGION D I R E C C T E A Q U I TA I N E Santé et sécurité au travail Le travail en hauteur Pour prévenir le risque de chute de hauteur, privilégiez la protectione collectiv