Torah et science
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Torah et science
Torah et Science Entre réalité et imagination La Trahison des images (1929, René Magritte) La relation entre la Torah et la science est devenue un sujet à controverses qui a fait couler beaucoup d'encre jusqu'à nos jours, plus particulièrement après le siècle des Lumières et l'explosion des sciences. Cette opposition vient du fait que certaines théories scientifiques sont parfois en accord et parfois vont à l'encontre des évènements relatés dans la Torah. Par exemple, si l'on prend le récit de la Création dans la Torah, l'ordre dans le processus de la Création n'est pas sans harmonie avec ce qu'en décrit la science; en revanche les durées de temps qu'elle indique sont, elles, en contradiction apparemment évidente avec celles acceptées par la communauté scientifique. Même si les desseins de la Torah et de la science ne sont pas de même nature, il est clair que cette relation existe1, en tous cas pour la foi monothéiste qui déclare sans ambigüité que Celui qui est à l'origine de la Torah est le même que Celui qui a créé le monde de la nature et donc de la science. Nous tenterons ici d'apporter une approche différente sur le sujet et de l'approfondir avec l'aide du Rav Shem-Tov Guefen, kabbaliste, philosophe et scientifique du début du 20ème siècle, soutenu par le Rav Kook, qui monta en Israël et y vécut jusqu'en 1927. Le Rav Shem-Tov Guefen enseigne: ואם רק נשכיל להגביל לכל אחד את, כל לכל אחד יש לו מקומו המיוחד לו לבדו,[ אין כאן נגוד כל עיקר...]" [ עיקר הידיעות...] . כבר יסתלק הנגוד והתבטל הסתירה,לזה במציאות ולזה בדמיון ובמחשבה: מקומו הראוי לו והתפקיד של השכל הוא לנתח את הנתון לנו ע"י. רק החוש נותן לנו הידיעות: או במלים אחרות,נותן לנו החוש ( פרק א,החושים ולהפרידו ליסודותיו" )הממדים הנבואה האדמתנות – מעשה בראשית ואדמתנות "[...] Il n'y a ici aucune contradiction [entre la Torah et la science], chacun a sa place bien spécifique, et ceci uniquement si nous parvenons à définir à chacun la place qui lui convient, celui-ci dans la réalité et celui-là dans l'imagination et dans la réflexion. Alors déjà l'opposition s'estompe et la contradiction disparaît. [...] L'essentiel des connaissances nous est donné par les sens, ou en d'autres termes: seuls les sens nous donnent les connaissances et le rôle de l'intellect est de disséquer ce qui nous a été donné par les sens et de les décomposer en éléments. " 1 A l'encontre de la très controversée approche de Yéshayahou Leibowitz, philosophe et écrivain israélien de la fin du 20ème siècle, qui prônait une séparation radicale entre la science et les valeurs morales qui n'ont pour lui aucun point en commun, en prétendant que même les faits rappelés dans la Tora sont uniquement allégoriques. (voir par exemple: בין מדע לפילוסופיה,")"הדת ומדעי הטבע Le Rav Shem-Tov Guefen nous donne la clé qui permet de distinguer entre la Torah et la science : l'un est de l'ordre de la réalité et l'autre de l'imagination. L'expérience sensible comme origine de la connaissance La science est avant tout un moyen pour l'homme de décrire la réalité du monde dans lequel il évolue. Or, la description d'un objet ou d'un fait ne peut être édifiée que sur la base de la connaissance de celui-ci. C'est pourquoi il est tout d'abord nécessaire de revenir au fondement de l'origine de la connaissance humaine afin de saisir pleinement ce qui distingue réellement la Torah de la science. Le Rav souligne que la connaissance dérive toute entière de l'expérience sensible, c'est-à-dire de ce que les sens captent et transmettent directement à l'esprit. De plus le sens est le seul moyen qui donne une connaissance synthétique de la réalité. En effet, lorsque je perçois un objet, je le perçois de façon complète sans ôter quoi que soit à sa réalité, et cela avant même tout jugement subjectif : il en résulte que ceci est la seule véritable connaissance tangible qui m'est donnée. Par exemple, quand je regarde une chaise, toute la chaise est là, avec tous les éléments qui la composent aussi petits soient-ils et toutes leurs interactions aussi faibles soient-elles, et ceci le sens me le donne de façon entière. Même si ce n'est qu'une facette de la réalité, elle n'en est pas moins intégrale et est la seule origine possible du savoir. Tout le reste, c'est-àdire toute tentative de description, n'est au fond que spéculation sur ce fait concret. Ainsi, le Rav explique dans la suite de son ouvrage qu'une fois l'objet abandonné à la conscience, le rôle de l'intellect est alors d'analyser et de décomposer cet objet de la connaissance et de s'en faire une représentation dans l'imagination. Et même si la représentation devient de plus en plus claire et profonde, ce n'est qu'une représentation de l'objet donnée a priori par les sens, il n'y a en cela aucune connaissance supplémentaire, ce n'est qu'une analyse qui nous assiste dans notre participation au monde. D'après le Rav Shem-Tov Guefen, la représentation dans l'imagination est toujours une représentation partielle composée d'un ensemble fini d'éléments qui nécessiteront encore et encore une étape de dichotomie supplémentaire alors que le sens donne l'objet dans sa profondeur infinie. En effet, si nous reprenons l'exemple précédent, le fait de détailler cette chaise comme étant composée de différentes parties telles que les pieds, le siège ou le dossier, formée de telle manière, assemblée de telle façon et confectionnée à partir de telle matière comme le bois ou le métal, tout ceci est le résultat d'une analyse de l'esprit qui a décortiqué la réalité ressentie. A partir de là, l'intellect cherche à simplifier et à synthétiser les éléments examinés par la recherche d'une loi générale qui s'abstiendra de décrire à nouveau toutes ces parties, pour les représenter par un concept qui contiendra intrinsèquement toutes ces réalités. Par exemple, en nommant "chaise" tout objet ayant quatre pieds, un siège et un dossier. En ce sens, on peut dire que les théories scientifiques ne sont que des moyens mnémotechniques de représentation du monde dans l'imagination. Elles ont une valeur de description et de prédiction de la réalité perçue, mais n'ont pas nécessairement de lien avec la vérité (ceci explique pourquoi les théories scientifiques sont amenées à changer de façon plus ou moins fréquente) car dans tous les cas ce n'est que la vérification par l'expérience sensible qui fait office de connaissance. Une illustration scientifique : l'hypothèse héliocentrique Prenons l'exemple historique que le Rav Shem-Tov Guefen rapporte pour comprendre cet aspect spéculatif des théories scientifiques. Afin de décrire la course des astres, Ptolémée, l'astronome grec de la fin de l'Antiquité, dans son célèbre Almageste, conçut un système de calculs basé sur des tables de données issues du modèle de référence géocentrique. Ces tables ont été utilisées jusque très tard au Moyen-âge jusqu'au passage au système héliocentrique développé par Copernic et l'élaboration des équations de Kepler reposant sur ce nouveau modèle. Ce n'est pas parce que les trois lois de Kepler sont plus simples que les descriptions de Ptolémée pour décrire les mouvements astronomiques, et qu'elles sont plus faciles à mémoriser dans ce système que l'hypothèse héliocentrique est vraie. Cela ne donne aucune valeur de connaissance à cette thèse; en tous cas tant qu'elle n'a pas été vérifiée par l'expérience sensible. Le Rav se positionne ici clairement à l'encontre de Kant, pour qui il existe des jugements a priori universels, même synthétiques (comme les mathématiques), qui forment notre entendement et permettent une véritable connaissance du monde.2 Selon Kant, les sens sont incapables de nous révéler la réalité et ne nous donnent à voir que du contingent et du particulier, et seul l'esprit rationnel qui permet de formuler des rapports universels peut ainsi être relié à la vérité. Cette vision a placé l'intellect et par conséquent les théories scientifiques au delà de la réalité perçue, ça n'est plus "la réalité qui impose les pensées3" comme il se doit d'être selon Maïmonide, mais la pensée qui impose la réalité! Sur ce point le Rav Shem-Tov Guefen a suivi fidèlement le chemin tracé avant lui par notre grand Maître. Des sources du Rav Shem-Tov Guefen tirées de la Tradition Souligner que la réalité sensible est la base de toute théorie scientifique ne vient en rien mépriser la valeur de la science mais vient la replacer à son juste rang, c'est à dire bien en dessous de toute connaissance issue des sens; et c'est d'ailleurs précisément comme cela que cette notion se retrouve dans les sources de la torah, comme par exemple dans la jurisprudence : "ת"ר כיצד מאומד ? אומר להן שמא כך ראיתם שרץ אחר חבירו לחורבה ורצתם אחריו ומצאתם סייף בידו ( ב,ודמו מטפטף והרוג מפרפר אם כך ראיתם לא ראיתם כלום" )סנהדרין לז « Nos Sages enseignent : Qu'entend-on par conjecture ? Le juge leur dit : Si vous avez vu un homme poursuivre un autre jusque dans une ruine et vous courez à sa poursuite, vous le trouvez avec une épée à la main ruisselante de sang tandis que l’autre homme agonise. Si c'est ce que vous avez vu, vous n'avez rien vu.» (Sanhédrin, 37b) 2 « Par connaissances a priori nous entendons désormais non point celles qui ne dérivent pas de telle ou telle expérience, mais bien celles qui sont absolument indépendantes de toute expérience.», Kant, Préface de la Critique de la raison pure. 3 Maïmonide, Guide des égarés, première partie chapitre 71. Cette loi enseignée dans le Talmud précise que seule la vision directe du fait meurtrier est acceptable comme témoignage. Conclure à un assassinat, même s’il est a priori inconcevable qu'il en ait été autrement du fait de signes évidents, d'une intention criminelle manifeste et de l'impossibilité qu'un autre ait pu le faire, ne peut être accepté comme témoignage ! Car malgré tout, la conjecture, lorsqu'une personne est soupçonnée, est de l'ordre de la représentation dans l'imagination, et s’il n'y a pas de témoignage direct du fait par les sens, il n'y a pas de témoignage du tout. La suite du texte talmudique va même encore plus loin. Il s'avère que le cas s'est produit avec Rabbi Shimon ben Chatah' qui, faute de possibilité légitime de témoigner, se tourne alors vers D. en Lui demandant de venger la situation en s'exprimant en ces termes : "Que Celui qui est le possesseur des pensées rétablisse la justice pour cet homme qui a été tué !". Selon l'expression utilisée ici, le seul qui détient réellement la Théorie est D., et en aucun cas l'homme! La connaissance par la réflexion n'est pas donnée à l'homme. Cette notion de témoignage direct est même poussée à l'extrême dans la législation juive qui interdit de témoigner sur la base d'un témoignage, aussi crédible soit-il, même s'il est établi sur la base d'un témoignage d'une multitude de personnes des plus vertueuses: אף, או שלווה מפלוני, שהם ראו פלוני שעבר עבירה פלונית,"מי שהעידו לו אנשים רבים וגדולים בחכמה וביראה , או יודה לו הלווה מפיו ויאמר לו, עד שיראה הדבר בעיניו,לא יעיד--על פי שהוא מאמין הדבר בליבו כאילו ראהו אלא עדות, ואין לך עדות שמתקיימת בראייה או בידיעה.(א, שנאמר "או ראה או ידע" )ויקרא ה:היה עליי עד שנאמר "לא תענה בריעך עד שקר )שמות: ועובר בלא תעשה,הרי זה עד שקר-- וכל המעיד מפי אחרים.ממון .(א- הלכות עדות פרק יז- יב(" )משנה תורה,כ « Celui à qui ont témoigné de nombreuses personnes, sages et vertueuses, qu'ils ont vu untel faire telle faute, ou ont vu untel emprunter à untel, bien qu'il le croit dans son cœur comme si il l'avait vu lui-même, il ne pourra témoigner, jusqu'a ce qu'il ne le voit lui-même ou que l'emprunteur ne l'admette de sa bouche et lui dise, soit-en témoin! Comme il est dit "[témoin d'un fait] qu'il ait vu ou qu'il connaisse" (Lévitique 5,1). Et il n'y a point de témoignage qui ne tienne à la fois soit par la vue ou soit par la connaissance4 excepté le témoignage concernant l'argent. Et tout ceux qui témoignent sur le dire d'un autre sont des faux témoins, et transgressent le commandement négatif: "Ne rend point de faux témoignages contre ton prochain" (Exode 20, 12) » (Michné Torah, Hilkhot Edout, chapitre 17,1). Le témoignage sur la base d'un autre témoignage n'a pas de valeur juridique selon nos Sages et est même considéré comme un faux témoignage, indépendamment de la valeur morale du premier témoin. Seul le témoignage de l'action en soi (dans ce cas l'engagement à rendre une dette est aussi considéré comme une action) est acceptable judiciairement et possède clairement une valeur de connaissance après avoir été vérifié et approuvé par les instances qualifiées. Cependant, même s'il l'on ne peut pas témoigner au tribunal sur la base d'un témoignage, la croyance en la véracité d'un témoignage ou la croyance sur la base d'une réflexion n'est pas non plus sans valeur car si l'expérience sensible est bien la seule source possible de la connaissance, il ne faut tout de même pas tomber dans le piège du scepticisme et du matérialisme des empiristes qui ont voulu restreindre la relation de l'homme avec le monde uniquement à travers ce qu'il ressent et rejeter par là toute croyance rencontrée en 4 Par connaissance, on entend le témoignage de l'aveu de l'endetté (Cf. Shévou'ot 33b). l'homme qui prétendrait à un lien avec la vérité5. Pour le Rav Shem-Tov Guefen, la croyance est aussi essentielle que les sens pour l'acquisition du savoir6, car c'est elle qui fait clairement entendre à l'homme qu'il existe d'autres dimensions dans la réalité qu'il ne peut aujourd'hui percevoir mais qui peuvent un jour se révéler à lui par les sens7, par exemple par des moyens technologiques qui élargissent les limites de nos sens (comme le microscope ou le télescope). La révélation du Mont Sinaï : une expérience collective Maintenant que les bases de la connaissance sont clairement posées, on peut enfin se demander quel est le caractère du témoignage véhiculé à travers le récit de la Torah. Est-il de l'ordre de la connaissance ou est-ce de la pure fiction ? Maïmonide, à propos de la révélation du mont Sinaï, nous enseigne que les enfants d'Israël n'ont pas cru aux prophéties de notre Maître Moché de part les miracles qu'il a fait dans le désert, mais parce qu'ils vécurent eux-mêmes cette révélation: .האש והקולות והלפידים-- ולא אחר, ואוזנינו שמעו, ולא זר, שעינינו ראו: במעמד הר סיניי,"ובמה האמינו בו .לך אמור להם כך וכך, משה, משה: והקול מדבר אליו; ואנו שומעים,והוא ניגש אל הערפל שנאמר "הנה אנוכי בא אליך בעב, היא הראיה לנבואתו שהיא אמת שאין בו דופי,ומניין שבמעמד הר סיניי לבדו לא האמינו בו, מכלל שקודם דבר זה:(ט, וגם בך יאמינו לעולם" )שמות יט, בעבור ישמע העם בדברי עימך,הענן הלכות יסודי התורה- " )משנה תורה. אלא נאמנות שיש אחריה הרהור ומחשבה,נאמנות שהיא עומדת לעולם (פרק ח "Et quand [les enfants d'Israel] ont-ils définitivement eu foi en lui [Moché Rabbénou] ? Au moment de la révélation du mont Sinaï : quand nos propres yeux ont vu et quand nos propres oreilles ont entendu le feu, les voix et les éclairs. Il s'est approché du brouillard et la voix lui parlait; et nous entendions: Moché, Moché, va leur dire ceci et cela… Et d'où apprend-on que seule la révélation du mont Sinaï est une preuve que la prophétie de Moché Rabbénou est véritable et parfaite ? Car il est écrit : "Voici que Je viens à toi à travers un épais nuage afin que le peuple entende que c'est Moi qui te parle et qu'ils aient foi en toi à jamais" (Exode 19,9). Ce qui veut dire qu'avant la révélation ils ne croyaient pas en lui d'une foi éternelle mais d'une foi qui restait susceptible à être remise en question." (Michné Torah – Hilkhot Yessodei HaTorah, chapitre 8). Le récit de la création dans la Torah est le témoignage du plus grand des prophètes Moché Rabbénou, de ce qu'il a perçu directement de la parole du Maître du monde par l'expérience prophétique qui est de l'ordre de l'expérience sensible, et qui lui confère une 5 L'empirisme nie totalement l'innéisme. John Locke soutient qu'il n'y a rien dans l'entendement qui n'ait d'abord été par les sens, et que l'âme de l'homme est à l'origine totalement vierge : "Supposons donc qu’au commencement, l’âme est ce qu’on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu’elle soit. Comment vient-elle à recevoir des Idées ? […] D’où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? [..] A cela, je réponds en un mot, de l’expérience : c’est là le fondement de toutes nos connaissances, et c’est de là qu’elles tirent leur première origine.» (John Locke, Essai sur l'entendement humain, Livre I -2,22) 6 Pour le Rav Shem-Tov Guefen, seule la croyance est innée en l'homme et a un lien véritable avec la réalité, à la différence de Kant pour qui ce n'est qu'un concept qui ne pourra jamais être vérifié par les sens et donc n'a pas de lien avec le monde : "J'entends par idée un concept rationnel nécessaire, auquel ne peut correspondre aucun objet donné par les sens." (Kant, Critique de la raison pure) 7 Torat Hamémadim LéEin Sof, Rav Shem-Tov Guefen valeur indiscutable et irréfutable. Cette même expérience prophétique a été vécue par tout le peuple d'Israël lors de la révélation du mont Sinaï lors de laquelle Moché Rabbénou a été pleinement accrédité8. C'est sur la base de ce témoignage, vécu et approuvé par un peuple comprenant six cent mille âmes, que notre croyance est légitimement fondée. Par conséquent, le récit de la création dans la Torah est aux yeux du Rav Shem-Tov Guefen la seule connaissance possible des évènements de cette époque car l'homme n'y était point présent et donc aucun autre témoignage issu de l'expérience sensible n'a pu nous en parvenir. Les théories scientifiques s'y rapportant seront donc toujours d'ordre spéculatif. En effet, la prophétie est de la dimension du sensible, et nous révèle ainsi la vérité. Les sciences dont le rôle est de nous permettre de décrire d'une façon simplifiée cette réalité est de l'ordre de l'imaginaire ne pouvant en aucun cas prétendre accéder à cette vérité. Finalement, la vérité est une dynamique qui s'acquiert grâce à deux forces qui se combinent harmonieusement : d'une part la croyance innée, a priori, que le monde n'est pas seulement ce qui est perçu, et d'autre part la connaissance acquise a posteriori de ces faces cachées de la réalité. Rav Dr David-Elie Lévy Rédaction, traduction des textes et adaptation par David Fassy Sur la base du cours hebdomadaire en français de l'auteur 8 Voir aussi sur le sujet HaKouzari de Rabbi Yehuda Halévy, paragraphe 25 et Rabbénou Sa'adya Gaon dans Emounoth véDéoth paragraphe 5.