Le soir immo - Au Coeur du Village

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Le soir immo - Au Coeur du Village
les investisseurs grâce à ses rendements
La station d’Avoriaz la nuit. Un spectacle enchanteur dont le Belge est friand.
La station est peuplée de beaucoup de résidences de tourisme et d’un seul hôtel : les Dromonts.
© C. ARNAL, MPM, F.DUCOUT.
Les Aravis PVG, le grand Petit Poucet de La Clusaz et du Grand-Bo
ans le monde de la construction et avec Val D’Isère ou
de la promotion immobilière à la Courchevel, poursuit
montagne, le groupe PVG est loin le promoteur. PVG y
d’être un géant. Mais à La Clusaz et au possède quatre hôtels,
Grand-Bornand, deux stations situées au pour un total de 300
cœur de la chaîne montagneuse des Ara- chambres. »
Parmi ceux-ci, « Au
vis, il en va tout autrement. Et cela dure
depuis 1979, lorsque M. Pollet-Villard, de Cœur du Village », sison prénom Gaston (d’où les initiales tué en plein centre de
PVG), fonde cette entreprise spécialisée la station, ne passe
dans la construction de chalets et de rési- pas inaperçu. Inauguré en 2010, il est endences de tourisme.
Originaire de La Clusaz, l’homme dé- core à ce jour le seul 5 étoiles des Aravis,
marre à quelques kilomètres de là, dans la qui plus est estampillé « Relais & Châstation du « Grand-Bo » qui fleure bon teaux ». Un magnifique complexe de
l’authenticité savoyarde en construisant 48 suites et 6 chambres toutes décorées
une copropriété d’une vingtaine d’appar- avec goût et raffinement. « C’est un peu le
tements. Près de quarante ans plus tard, fleuron du groupe, avoue fièrement OliGaston a cédé les rênes à son fils Olivier. A vier Pollet-Villard. Et nous possédons éga35 ans, c’est lui, désormais, qui dirige l’en- lement l’Impérial Palace sur le lac d’Annetreprise, appelée depuis 2009 « groupe cy, un hôtel-casino qui date du début du
PVG », avec une simplicité qui l’honore. XXe siècle que nous avons racheté en 2013
Chaque année, entre 15 et 50 logements et dont nous avons doublé la taille. C’est
sont ainsi construits à La Clusaz et au un 4 étoiles mais assez proche d’un 5
Grand-Bornand. Rien que du neuf et étoiles… »
presque
uniquement
Le groupe PVG est
des résidences seconégalement
gestionCe groupe familial qui sent naire d’une centaine
daires ou de tourisme.
Si dans les années 80 bon la Haute-Savoie peut
d’appartements sur La
on construisait encore se targuer d’avoir construit Clusaz. A ce jour, ce
des appartements de 1.200 appartements
groupe familial qui
20 m2, ce temps-là est
sent bon la Haute-Sarévolu. Une constante que l’on retrouve voie peut se targuer d’avoir construit
aujourd’hui dans toutes les stations de ski quelque 1.200 appartements. Pas mal
françaises. « Si La Clusaz et le Grand-Bor- quand on sait que la promotion est assunand ont monté en gamme, c’est un peu à rée par deux personnes seulement. « Mais
cause de nous, sourit Olivier Pollet-Vil- notre terrain de jeu est limité, tient à prélard. Le Grand-Bornand est une station ciser Olivier Pollet-Villard. Il y a le plan
familiale où le ski est accessible au plus d’occupation des sols, très particulier ici,
grand nombre. Malheureusement, les puisque si l’on veut construire une résiconstructions ski au pied sont très diffi- dence de tourisme ou un chalet, il nous
ciles, à part dans la vallée du Chinaillon. oblige à acheter deux terrains d’une superIl y a très peu d’hôtels, la station est prin- ficie équivalente mais qui ne doivent pas
cipalement axée sur les chalets et les rési- se trouver forcément côte à côte. Le premier pour y construire le bien en luidences. »
La situation est différente à La Clusaz. même, et l’autre pour acheter ce qu’on ap« C’est une station un peu plus sportive et pelle les droits à construire et sur lequel on
plus chic même si elle est loin de rivaliser ne pourra jamais rien construire. En juin
D
Le Cœur du Village,
un hôtel cinq étoiles situé
dans le centre de La Clusaz.
Il appartient au groupe
de construction
et de promotion immobilière PVG,
dirigé par Olivier Pollet Villard.
© D.R.
2016, le nouveau Plan local d’urbanisme
sera rendu public. Les permis seront réattribués mais nul ne sait à quoi l’on doit
s’attendre. »
Un terrain construit pour un terrain
laissé vierge ailleurs : si une telle mesure
visa à protéger les zones de pâturage, elle
a évidemment de quoi freiner les ardeurs
des promoteurs les plus fougueux. Et
puis, dans les Aravis comme un peu partout ailleurs dans la montagne en France,
les prix de l’immobilier sont devenus dissuasifs. « A La Clusaz, le neuf s’achète aujourd’hui à 10.000 euros/m2 dans le
centre, expose le patron de PVG. Si vous
n’êtes pas ski au pied, on sera entre 8.000
et 8.500 euros/m2. Quant à l’ancien,
comptez 7.000 euros/m2. »
Qu’elle émane des Français, des Genevois (Genève n’est qu’à une heure de voiture), des Scandinaves et des Anglais (qui
reviennent dans le circuit après deux années de turbulences), la demande tend à
se focaliser aujourd’hui sur des biens
entre 700.000 et 900.000 euros. « Les
gens veulent des biens plus grands pour
pouvoir profiter de séjours en famille ou
entre amis, argumente notre hôte. Quant
aux Belges, ils préfèrent séjourner en hôtel. Au “Cœur du Village”, ils représentent
d’ailleurs notre clientèle étrangère no1. »
PVG garantit à ses acquéreurs un rendement de 3 % de la valeur du bien par
an, net de charges. L’acheteur ne paye pas
la TVA s’il confie son bien en gestion hôtelière pendant 20 ans et il a droit à l’occu-
per lui-même pendant 8 semaines par an.
Dans ses cartons, PVG a pour l’instant
deux projets. Le premier concerne Les
Cimes, une résidence de tourisme de
13 appartements avec piscine à La Clusaz
qui sera livrée en février 2017. Le promoteur annonce un prix de 390.000 euros,
hors taxes, avec un loyer garanti selon
l’occupation du bien pouvant aller jusqu’à
12.000 euros par an. Le second projet est
la résidence secondaire Les Parmerais qui
se composera d’un chalet individuel de
120 m2 (1 million d’euros, toutes taxes
comprises) et de 4 demi-chalets de 90 m2
chacun (765.000 TTC).
PAOLO LEONARDI
LA RÉGION
Quatre stations
La Clusaz et le Grand-Bornand font partie du domaine skiable Lake Annecy
Resorts, qui comprend également les stations de Manigod et de Saint-Jean-deSixt (220 km de pistes au total). La gare TGV d’Annecy (32 km) est située à 30
minutes de voiture. L’aéroport de Genève (50 km) se trouve quant à lui à une
heure. Les villages de la chaîne des Aravis (chaîne montagneuse facilement
reconnaissable puisque ses cimes sont plates) sont situés entre 960 et 2.600 m
d’altitude. La région propose 64.300 lits touristiques et quelque 3.200 meublés
et gîtes.
Le domaine skiable de Manigod est relié par les pistes à celui de La Clusaz. Pour
passer de La Clusaz au Grand-Bornand, il faut par contre prendre le ski-bus
inter-stations. Idem si l’on vient de Saint-Jean-de-Sixt.
Notons encore qu’avec ses 400 chalets savoyards bicentenaires, le Grand-Bornand est inscrit au prestigieux club Totfa (Top of the French Alps). C’est la mère
patrie du reblochon fermier produit dans les nombreuses fermes du coin. C’est
aussi le paradis du ski de fond.
Si vous passez dans le coin, n’oubliez pas de vous brancher sur Radio Meuh, la
web radio en accès gratuit qui est l’une des plus écoutées de France.
PAL
Jeudi 11 février 2016 / page 5*

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