BERT, Didier, La Presse Plus, 6 septembre 2014

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BERT, Didier, La Presse Plus, 6 septembre 2014
SERVICES FINANCIERS
SAVOIR BIEN GUIDER LE CLIENT
DIDIER BERT COLLABORATION SPÉCIALE
Tarik Haned est planificateur financier à la Caisse
Desjardins des Versants du mont Royal, à Outremont. Il
répond à nos questions sur son métier.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Avant de venir dans ce domaine, je travaillais dans le
secteur du luxe. Et je me suis progressivement intéressé aux
services financiers pour mes besoins personnels, jusqu’à
suivre des cours et décider d’en faire mon métier.
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En quoi consiste votre travail ?
Je pose un diagnostic sur la situation financière des
membres. Puis je leur prépare un plan d’action. Et je les
dirige vers le bon interlocuteur, selon leurs besoins : faire un
testament, prendre des assurances, intégrer les outils
fiscaux les plus appropriés à leur situation, etc.
Qu’avez-vous fait comme études ?
J’ai fait un baccalauréat en gestion et un certificat en
planification personnelle à HEC Montréal. Puis j’ai suivi un
cours sur les valeurs mobilières. Et j’ai réussi l’examen de
l’Institut québécois de planification financière (IQPF), qui m’a
permis d’obtenir le titre de planificateur financier.
Présentement, je termine un diplôme de gestionnaire de
portefeuille.
Quel a été votre cheminement professionnel ?
J’ai toujours travaillé auprès de la clientèle. J’ai commencé
comme conseiller à la vente dans une bijouterie du centreville de Montréal, où je suis devenu ensuite directeur des
ventes. Après, j’ai travaillé dans une PME qui exporte des
produits pharmaceutiques, avant de revenir dans le luxe. J’ai
alors pris une année sabbatique pour étudier en planification
financière. Je suis passé ensuite dans les banques HSBC
Canada et Scotia, pour arriver à la Caisse Desjardins des
Versants du mont Royal.
Décrivez une journée typique de travail.
Mes journées commencent à 8 h, et elles finissent entre 17
et 20 h. Elles sont rythmées par les rendez-vous avec les
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membres (trois ou quatre par jour), par les réunions et par
les appels téléphoniques. Je me déplace chez les membres
quand ils ne peuvent pas venir à la caisse.
Quel est votre plus grand défi ?
C’est la gestion de mon temps, parce que je rencontre de
nombreux membres et je prends le temps nécessaire pour
chacun. Je compte une heure et demie par rendez-vous,
puis 15 minutes de retour sur mes notes. Et je dois aller
chercher les bonnes informations pour préparer les plans
financiers.
Qu’aimez-vous le plus dans ce travail ?
Chaque fois que je rencontre une nouvelle personne, c’est
une nouvelle aventure. Et quand elle est satisfaite, c’est une
reconnaissance de mon travail.
Qu’est-ce que les gens ignorent de votre métier ?
Ils mélangent souvent planificateur et gestionnaire de
portefeuille, courtier, etc. Pourtant, comme planificateur
financier, je ne touche pas de commission sur les ventes de
produits. Je suis évalué sur la satisfaction des clients et sur
leur fidélité.
Quelles sont les qualités et aptitudes requises ?
Il faut avoir une facilité à communiquer, aimer les gens, bien
se débrouiller dans les chiffres. Il faut aussi être patient et
curieux. Cela permet de découvrir des choses essentielles
que, parfois, les gens n’arrivent pas à nous dire au sujet de
leur situation personnelle, et qui ont une grande influence
sur leur situation financière.
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Planificateur financier
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Salaire annuel médian : 90 000 $
Personnes en emploi : 4605
Perspectives professionnelles (2013-2017) : favorables
Taux de chômage : faible
Demande de main-d’œuvre (2012-2017) : modérée
Sources : IQPF, Emploi-Québec, Chambre de la sécurité
financière
PHILIPPE VENTURA : PROPRIÉTAIRE
DE CABINET DE SERVICES
FINANCIERS
DIDIER BERT COLLABORATION SPÉCIALE
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
J’ai travaillé longtemps pour des sociétés de placements. Et
j’ai pu observer qu’un conseiller financier organisé et
professionnel peut faire une très belle carrière en bâtissant
son cabinet et en étant indépendant.
En quoi consiste votre travail ?
Je suis un entrepreneur qui développe ses affaires. Mais je
suis aussi conseiller : je rencontre mes clients, je fais le suivi
de leur plan financier, etc. Je suis leur directeur financier
personnel.
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Qu’avez-vous fait comme études ?
J’ai fait un baccalauréat en mathématiques actuarielles à
l’Université de Montréal, puis un baccalauréat en finances à
HEC Montréal.
Quel a été votre cheminement professionnel ?
J’ai commencé comme représentant dans des sociétés de
placements, puis j’ai occupé la fonction de vice-président
dans deux autres firmes de placements. En 2010, j’ai rejoint
un cabinet indépendant comme associé. Et je l’ai racheté au
complet en 2013.
Décrivez une journée typique de travail.
Ma journée débute à 8 h 30 et finit à 17 h. Je passe la moitié
de mon temps à développer le cabinet, et je passe l’autre
moitié avec les clients. Il m’arrive de travailler la fin de
semaine, par pur plaisir.
Quel est votre plus grand défi ?
Je me demande toujours si je suis toujours en avance sur
l’industrie. Je dois toujours être prêt pour le prochain grand
changement.
Qu’aimez-vous le plus dans ce travail ?
La liberté. C’est un moteur incroyable. Pour retourner
travailler comme salarié, il faudrait qu’un employeur vienne
me proposer 150 000 $ de plus par an ! Si ça va bien, c’est
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ma faute, si ça va mal, c’est aussi ma faute. Je ne suis pas à
la merci d’un patron et de son caractère.
Qu’est-ce que les gens ignorent de votre métier ?
Mon travail ne tourne pas autour du produit. La beauté de
mon travail est de développer des relations en profondeur
avec des clients qui veulent être proactifs dans l’amélioration
de leur situation financière.
Quelles sont les qualités et aptitudes requises ?
C’est l’écoute. Si on agit en fonction de ce qu’on entend
vraiment, on peut déceler les vrais besoins et aider les gens
à retrouver une paix d’esprit.
Propriétaire de cabinet de services financiers*
• Salaire annuel moyen : 91 000 $
• Personnes en emploi : 12 000*
* Ces chiffres incluent les cadres supérieurs et dirigeants en
services financiers.
Source : Emploi-Québec
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