Evolution nombre d`internaute

Transcription

Evolution nombre d`internaute
II. Comment la publicité a entrelacé sa toile
à celle qu’est le Net
A.
Adapation aux nouveaux usages
1.
Plus d’interaction
La grande tendance de fond qui façonne le web depuis des années pour nous conduire
au web 2.0 et bientôt 3.0 est la nécessité pour l’internaute de devenir acteur du web et plus
simplement le lecteur, l’auditeur ou le téléspectateur passif comme pour les autres médias.
Une grande innovation dans l’e-pub est donc que l’internaute devient annonceur… On ne peut
pas ne pas citer le programme publicitaire de Google, qui en est un des grands responsable :
AdSense. Google Adsense est la régie publicitaire de Google utilisant les sites Web comme
support pour ses annonces. Celles-ci sont le plus souvent contextuelles 8 , mais plusieurs
formules sont offertes, et aussi plusieurs types d'annonces incluant les parrainages de produits
Google et le champ de recherche. Les annonces sont ciblées selon le contenu du site Web
annonceur. Toute personne possédant un blog peut choisir d’afficher des annonces googles
Adsense, qui ne sont autres que les liens sponsorisés.
Annonces
Adsense
8
Annonce contextuelle : l’annonce qui apparaît est en rapport avec les mots clés de la page. Si vous
consultez un site de voiture, les publicités auront un lien avec la voiture.
A chaque fois qu’un visiteur clique sur une de ses annonces, le blogger reçoit une
certaine somme d’argent. En général, 15 à 20 centimes par clics.
La hausse du nombre d'annonceurs présents sur Internet est un des faits les plus saillants de
ces 6 premiers mois. 2.433 annonceurs ont effectué des campagnes publicitaires sur Internet
sur le premier semestre. Soit 58 % de plus qu'à la fin juin 2006.
Cette explosion s'explique à la fois par la structuration du marché qui facilite l'accès au média
à des PME peu présentes sur d'autres médias à part la presse locale. Cependant, les "gros
budgets" sont aussi très présents puisque sur les 100 principaux annonceurs en France, seuls
trois n'intègrent pas encore Internet dans leur plan média. En outre, 30 % des annonceurs
Internet sont exclusifs à ce média.
Les bloggeurs et autres webmasters sont également des relais de campagne de publicité sans
toucher la commission d’un annonceur. C’est le marketing viral. Beaucoup d’internautes
l’expérimentent avec les jeux concours dans lesquels ils donnent sans broncher tous les mails
de vos contacts pour avoir plus de chances de gagner. Au final, c’est surtout l’annonceur qui a
toutes les chances d’augmenter ses ventes. Le marketing viral c’est également toutes ses pubs
hilarantes mises à dispositions sur youtube et qui circulent de blog en blog. Cela peut-être un
spot pour une grande marque, tels les spots Têtes à claques pour SFR, ou pour des petites
entreprises qui veulent se faire un nom, telle cette agence de communication qui a inondé le
web avec une vidéo délirante où tous les employés chantent un titre ringard des années 80.
Grâce aux blogs, vidéocast, webcast et wiki, le Web 2.0 donne au Web un nouveau rôle par
rapport aux médias traditionnels avec ses qualités, ses défauts, ses défenseurs et ses
détracteurs comme tout média émergent. Mais l'influence de ces nouvelles sources
d'information ne s'arrête pas là. Elles agissent directement sur le marketing et la
communication traditionnels en modifiant la structure des médias et la relation entre
l'annonceur et ses cibles.
B.
Plus de ciblage
Le meilleur moyen de faire une publicité efficace est de ne l’afficher qu’aux personnes
susceptibles d’être intéressées. Le ciblage et la recherche de trafic qualifié est donc
primordial. Le lien sponsorisé (ou lien commercial, lien présenté) est une annonce comportant
un titre, un résumé, un lien et un logo (selon les régies). Le lien sponsorisé s’affiche en tête
des pages de résultats de recherche après une requête d’un internaute sur un moteur de
recherche. Il se paye en achetant des mots clés. Le lien sponsorisé se divise en deux types de
liens :
-
Le lien Search s’affiche suite à la requête d’un internaute dans une barre de recherche
ou via un annuaire.
Le lien contextuel s’affiche en fonction du contenu et du contexte d’un site Web.
C’est le service AdSense vu plus haut.
Ces liens font l’œuvre de plus en plus de ciblage selon l’internaute qui visite le site Web. On
peut cibler des internautes selon leur localisation géographique (Géolocalisation), leur sexe, le
moment de la journée (day parting), leur requête (matching), etc…
Yahoo! a lancé aux Etats-Unis un nouvel outil de ciblage des publicités nommé Smart Ads,
qui permet de définir l'affichage d'une pub sur un site web en fonction du ciblage
sociodémographiques du visiteur. Les informations viennent des cookies installés sur le PC de
l'internaute mais également des données fournies par exemple lors de la création d'un compte.
Internet permet de faire un ciblage bien plus evolué que la classique segmentation des médias
traditionnels et surtout d’avoir une audience plus importante.
C.
Plus de push
Comme nous l’avons vu précédemment, les premiers outils de publicité étaient
beaucoup trop intrusifs et ont grandement mécontenté la communauté des Internautes. Ces
derniers se retrouvent noyer sous des flux incessant d’information et de publicité. Il fallait
donc trouver de nouveaux outils qui permettent à l’internaute d’obtenir l’information qu’il
souhaite sans trop d’effort. Le widget est une des dernières solutions trouvées à ce problème.
Un widget est un petit outil se trouvant sur le bureau de son ordinateur qui permet d'obtenir
des informations depuis le Net (par exemple : la méteo, les dernieres actualités, des
citations,…). Encore peu répandus, ces petits outils n’en restent pas moins très prometteurs et
sont, bien évidemment, la proie des publicités. Gadget Ads, est le nom que Google a donné à
sa nouvelle innovation qui constitue le résultat du croisement d'un lien sponsorisé et d'un
widget.
Cela pourrait bien-être le futur de l'e-pub, et Google mise beaucoup dessus… Pour l'instant
cette nouvelle fonctionnalité n'est accessible qu'aux plus gros annonceurs travaillant déjà en
Rich Media et l'expérience semble concluante.
Avec ce nouveau service, Google veut :
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•
permettre aux annonceurs de faire preuve de plus de créativité en donnant aux
internautes l'impression d'un contenu original plutôt que d'une publicité classique.
augmenter les possibilités : comme l'insertion de flux RSS permettant par exemple des
mises à jour en temps réel des publicités.
donner l'opportunité aux annonceurs d'analyser plus en profondeur l'impact de leurs
publicités sur les internautes. Les Gadgets de Google permettront notamment, via une
interface de reporting, de mesurer l'interaction des internautes avec ces bannières, de
savoir quels boutons sont les plus cliqués, si les internautes augmentent ou diminuent
le volume d'une vidéo, utilisent ou non l'avance rapide ou le rembobinage d'un clip.
A noter que ces gadgets ne requièrent aucun frais de serveur ni d'hébergement. En bref, le
marché de l’e-pub promet de se développer en efficacité grâce aux widgets.
Criteo lance également un service de widgets dédiés aux e-commerçants. Ils analysent en
temps réel la navigation et les comportements des internautes et leur suggèrent ensuite les
produits du marchand les plus adaptés à leur profil. Ils permettent d’envoyer directement sur
le bureau de l’internaute les dernières promotions et nouveautés. Un rêve de publicitaire.
D. Plus de communautés
En moins de 15 ans la publicité sur Internet s'est complètement transformée. Avec le
développement des communautés, du blog personnel aux sites de rencontres (myspace…) en
passant par les univers virtuels (metavers), tous les réseaux internet deviennent supports d’epublicité.
1.
Les Blogs publicitaires et supports publicitaires
Le principal avantage commercial d’un blog réside dans sa fréquentation. A partir d’un
certain seuil, il devient intéressant pour des annonceurs d’exploiter cette au audience à des
fins publicitaires. L’éditeur héberge un blog gratuitement (ce blog génère de potentiel clients :
les visiteurs) et en contrepartie commercialise une partie de cet espace virtuel en le
transformant en support publicitaire. L’éditeur peut ainsi héberger des milliers de blogs
indépendants. L’avantage d’une telle présence pour l’annonceur est qu’il connaît sa cible et
peut donc peut personnaliser le contenu des bannières. Les objets publicitaires apparaissent
sur les pages du site ainsi que sur les interfaces gérées par les auteurs.
Une autre façon d’utiliser le blog à des fins publicitaires et de le créer spécialement pour
promouvoir un produit ou une marque. On rencontre plutôt ce cas de figure dans le cadre
d’une campagne ponctuelle avec une durée de vie limitée de quelques semaines à quelques
mois. Il se présente sous deux formes : micro-site autonome ou blog intégré sur le site de
l’entreprise.
Par exemple, le blog de Sega est tenu par un beta-testeur imaginaire qui décrit comment sa vie
a été bouleversée par la sortie d’un nouveau jeu de football.
Le principal risque lié à l’utilisation d’un blog publicitaire est lié à l’audience. En
effet, le blog doit être efficacement promu pour qu’il ait une forte visibilité et s’avérer assez
ludique pour combler son absence première d’interêt lié à sa caractéristique purement
publicitaire. Le bouche à oreille peut aussi favoriser ce trafic.
2.
Les communautés virtuelles
I. Il existe des Métavers créés par les marques elles même pour rallier leurs consommateurs
ou simplement pour aller les chercher là où ils ne les attendent pas.
Exemple : Pepsiworld par Pespi Cola ou un nouvel univers virtuel est dédié aux 18-35
ans. C'est le projet que Pepsi annonce comme son plus gros investissement sur le web.
Certaines zones de ce monde virtuel sont parrainées par un partenaire fournisseur de
contenus. Universal Music propose son service de téléchargement de musique et TF1 son
service de vidéo à la demande (VoD) pour télécharger films et séries. L'accès à certains de
ces contenus sera rendu possible grâce à un système de points à collecter sur les produits
de la marque. Pepsi tire aussi profit de ses partenariats avec certaines personnalités
sportives pour concevoir une partie des contenus proposés.
-
La publicité au sein même de la communauté virtuelle : L’exemple de Second Life.
Second Life est un monde virtuel en 3D créé en 2003. 1,6 millions de membres se
« promènent » dans les rues du monde virtuel pour communiquer entre eux mais aussi
pour vivre de nouvelles expériences en temps que consommateurs . Dans cet univers qui
se veut utopique, la publicité s'imisse peu à peu. De nombreuses entreprises achètent des
espaces publicitaires à prix d'or dans les rues les plus fréquentées ou construisent des
magasins, vitrines de leur Marque, où les internautes peuvent s'informer et essayer les
produits. « Si les entreprises investissent de plus en plus ce nouvel espace, c'est parce
qu'il constitue un formidable laboratoire pour leurs produits et une opportunité unique
de créer une relation d'un type nouveau avec leurs clients. Second Life constitue un
terrain de jeu encore vierge qui permet aux marques d'initier un marketing
alternatif. » (journaldunet.fr)
E. Plus de moyens
Les acteurs économiques les plus importants ont longtemps boudé la toile se contentant
d'un site institutionnel et de quelques actions événementielles. Internet n'était pas encore
considéré comme un média à part entière, les « pop-up » et bannière intrusives polluaient
les contenus web, l'audience était trop segmentée (PCS+, moins de 40 ans) en bref, la
publicité sur internet, autant que l’on ai pu l’appeler ainsi, n'avait pas très bonne presse.
Depuis quelques années, avec l'étendue de l'audience, la banalisation de l’accès à internet,
la richesse des contenus et la qualité des campagnes de communication, Internet est
devenu un Média primordial pour les plus « grands » acteurs économiques et n'est plus
réservé aux seules start-up. Aujourd'hui sa croissance est d'un telle importance que des
entreprises comme Skoda ou Pepsi seraient tenter de délaisser la télévision, média
coûteux et non segmentant, pour élaborer des campagnes plus ciblées en notant leur
présence sur des éditeurs de contenus ayant pignon sur rue comme ____
Les investissements publicitaires progressent de 48% en 2007 et les annonceurs sont prêts
à miser une grosse part de leur budget Média ne se limitant maintenant plus aux actions
ponctuelles. Les secteurs les plus productifs sont l'automobile, les offres «double et triple
play», les sites Internet éditoriaux, la téléphonie mobile, les produits bancaires et les
fournisseurs d'accès Internet. Cependant, les secteurs sont encore nombreux qui ne
comptent pas pour le moment intégrer des moyens web dans leur stratégie de campagne.
Une tendance qui tend à s'inverser aux vues de la croissance fulgurante d'Internet face
aux grands Médias.