STRESS ET INFIRMIERE : UNE RUPTURE PROGRAMMEE

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STRESS ET INFIRMIERE : UNE RUPTURE PROGRAMMEE
GERMAIN BETTY
Promotion 2003-2006
STRESS ET INFIRMIERE :
UNE RUPTURE PROGRAMMEE
Travail écrit de fin d’études pour l’obtention du Diplôme d’Etat d’infirmier
Première session 2006
Institut de Formation en Soins Infirmiers
de Toulon-Hyéres
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« Il s’agit d’un travail personnel effectué dans le cadre des études à l’institut de formation
en soins infirmiers de Toulon-Hyéres. Il ne peut faire l’objet d’une publication en tout ou
en partie sans l’accord de son auteur et de l’IFSI ».
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REMERCIEMENTS
- à mon mari et à mon fils ainsi qu’à mes ami(e) s pour m’avoir soutenu durant ces trois
années.
- à tout le personnel soignant qui m’a accordé du temps et de l’intérêt pour répondre à mes
questions lors de mon enquête exploratoire.
- et à ma directrice de mémoire.
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1.INTRODUCTION ………………………………………….
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2. PROBLEMATIQUE PRATIQUE ………………………….
2.1 Émergence du problème……………………………
2.1.1 Constat de stage…………………………..
2.1.2 L’hôpital public…………………………..
2 .1.3 Évolution de la profession d’infirmière…
2.2 Exploration de terrain………………………………
2.2.1 Travail exploratoire………………………
2.2.2 Analyse des données recueillies………….
2.3 Question de départ…………………………………
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3. PROBLEMATIQUE THEORIQUE…………………………
3.1 Le stress……………………………………………..
3.1.1 Définition………………………………….
3.1.2 Facteurs favorisants……………………….
3.1.3 Manifestations…………………………….
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3.2 La profession………………………………………..
3.2.1 Définition………………………………….
3.2.2 Les différents secteurs d’activité………….
3.2.3 Le contrat de travail……………………….
3.2.4 La responsabilité…………………………..
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3.3 La profession d’infirmière et le stress………………
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4. CHOIX DE LA METHODE DE RECHERCHE……………. Page 13
5. HYPOTHESE………………………………………………… Page 13
6. METHODOLOGIE D ENQUETE……………………………
6.1 Objectifs de recherche……………………………….
6.2 Recueil des données…………………………………
6.2.1 Choix de l’outil de recueil de données…….
6.2.2 Caractéristiques de la population………….
6.2.3 Outils d’analyse……………………………
6.2.3.1 Objectifs des questions…………..
6.2.3.2 Analyse des questions……………
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7. CONCLUSION………………………………………………. Page 16
8. BIBLIOGRAPHIE
9. ANNEXES
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1. INTRODUCTION
La politique hospitalière s’est orientée depuis quelques années vers une prise en charge qui
respecterait les droits des patients, et qui leur offrirait des soins de qualité. Ces soins sont
principalement effectués par les infirmières. Mais durant ma formation, je me suis aperçue
que les infirmières pouvaient présenter un mal être ce qui pouvait avoir une incidence sur
la pratique des soins. Dans un premier temps, je fus interpellée par l’attitude d’une
infirmière qui travaillait dans un service de chirurgie. A l’issue d’une longue discussion,
j’ai découvert que malgré l’amour qu’elle portait à son métier elle s’était désinvestie peu à
peu de son rôle. A travers son récit, j’appréhendais une réelle souffrance. Ce qui m’a
interpellé c’est que ce mal être n’était pas ressenti uniquement par cette infirmière. Je
m’aperçus que ce témoignage n’était pas unique et qu’il venait corroborer d’autres récits
d’infirmières rencontrées au cours de mes divers stages dans d’autres services. Je me suis
alors demandée où le désinvestissement professionnel prenait sa source ? Cet état avait de
nombreuses répercussions sur la santé, mais aussi sur la pratique au quotidien des
infirmières. J’ai donc choisi d’orienter mon travail sur les causes du désinvestissement des
infirmières.
Dans la première partie, j’ai effectué des recherches sur l’environnement professionnel de
l’infirmière, afin de comprendre ce qui pouvait engendrer cet état. Le but étant de mieux
cerner le contexte de travail de l’infirmière. Il me parait indispensable de comprendre le
fonctionnement de l’hôpital public qui est le plus grand employeur d’infirmières.
Je me suis interrogée, également, sur l’évolution de la profession « infirmière », car j’ai pu
constater que les fonctions de l’infirmière n’avaient pas cessé de changer depuis la création
de la profession.
Puis, j’ai effectué une enquête sur le terrain afin de connaître le ressenti des infirmières
dans les hôpitaux. J’ai émis une question préliminaire, dans le but de connaître les facteurs
qui pouvaient amener l’infirmière à ce désinvestissement professionnel. Cette enquête fût
pour moi très riche. Elle m’a conduit vers une piste très intéressante qui m’a permit de
formuler une hypothèse que vous découvrirez dans la seconde partie de mon travail.
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2. PROBLEMATIQUE PRATIQUE
2.1 Émergence du problème
2.1.1 Constat de stage
Lors d’un stage en chirurgie dans un hôpital public, je me suis trouvée face à une situation
qui m’a interpellé. En effet, le premier jour de ma prise de service, je me suis présentée à
l’infirmière, l’informant que j’étais étudiante et que je venais effectuer un stage de quatre
semaines dans son service. Elle était occupée à préparer son chariot, et elle s’exclama en
ces termes: « encore une de plus, moi de toute façon je n’ai pas le temps de prendre en
charge les étudiants».
Malgré les propos tenus, je l’ai accompagné pour effectuer le premier tour du matin. Nous
fûmes alors apostrophées dans le couloir par un patient qui avait malencontreusement
désadapté sa sonde, provoquant ainsi l’inondation de sa literie. L’infirmière effectua le
changement de sonde, mais refusa de changer la literie du patient. Elle lui expliqua qu’il
n’était pas tout seul, que l’équipe d’aide-soignant viendrait s’en occuper plus tard.
Le Monsieur fut très mécontent de cette réponse, mais étant immobilisé, il ne pouvait pas
faire autrement que de patienter. En sortant de la chambre, l’infirmière murmura : « je ne
les supporte plus ». Ce dernier dû attendre l’arrivée quelques temps plus tard des aidessoignants pour être de nouveau au sec. Cette situation m’a amené à me poser les questions
suivantes :
L’infirmière avait elle une charge de travail trop importante au point de ne pas pouvoir
faire face aux imprévus ?
Avait-elle suivi un mode de fonctionnement propre au service ?
Le rôle propre de l’infirmière est-il délégué aux aides soignantes ?
En fait, j’étais bien loin de la bonne réponse. Un matin, cette infirmière me demandant
pourquoi j’avais choisit cette profession. Une discussion franche et sans tabou s’engagea
alors. Je lui fis part de mes motivations et, de son côté, elle me confia son sentiment au
bout de 16 ans d’expérience. Elle m’expliqua que le métier d’infirmière était pour elle un
métier formidable qu’elle avait choisi de faire. Pouvoir aider les autres était gratifiant et
très enrichissant pour elle. Elle avait l’impression d’exister à travers l’attention qu’elle
portait aux malades. Pourtant, depuis quelques temps, elle ressentait une certaine lassitude.
Elle venait au travail par obligation et non plus par plaisir, avec le sentiment profond de ne
plus s’investir totalement lors des soins. Comme robotisée, elle culpabilisait du peu de
temps passé auprès des patients, mais aussi avec sa propre famille. Elle disait que le
rythme institutionnel ne lui permettait pas de faire autrement. L’investissement
professionnel avait eu des répercussions sur son équilibre affectif avec sa famille. Elle
dormait mal, n’avait pas faim, elle était irritée, impulsive, fatiguée. Son entourage en
faisait les frais, lui faisant remarquer son mauvais caractère, ses crises d’énervement
intempestives. Consciente de ses turpitudes, elle les subissait sans pouvoir réagir, avec
pour conséquence la sensation de s’isoler des autres et de s’enfermer dans son propre
carcan. Elle se rendait compte que peu à peu, se refermant sur elle-même, elle s’était isolée
de l’équipe soignante au travail. Elle ne supportait plus les remarques que l’on pouvait lui
faire. Elle était rendue à un point où sa seule motivation était la paye à la fin du mois. Elle
avait songé à changer de profession, se reconvertir, mais vers quoi ? De par son statut, la
sécurité de l’emploi, et surtout son salaire, elle qualifiait cette idée d’utopique et avait du
renoncer. Elle disait ne pas avoir le droit de se plaindre au vue de la conjoncture
économique et sociale actuelle, difficile pour beaucoup de personnes. Elle se sentait
désinvestie de toutes les valeurs morales et professionnelles qui lui tenaient tant à cœur
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jusqu’à maintenant. La discussion n’en finissait plus. Je pris conscience que son
comportement vis-à-vis du patient quelques jours auparavant, prenait sa source dans son
mal être. Au travers de son récit, j’appréhendais une réelle souffrance, qui l’amenait peu à
peu à se désinvestir de sa profession. Je m’aperçus que ce témoignage n’était pas unique et
qu’il venait corroborer d’autres récits d’infirmières rencontrées au cours de mes divers
stages dans d’autres services. Je me suis alors demandé où le désinvestissement
professionnel prenait sa source ? Au cours de mes investigations, une étude m’a révélée
que « 16 % des soignants envisageaient de quitter leur profession.»1. D’ailleurs « en 2001,
50 000 infirmières diplômées de moins de 55 ans n’exerçaient plus en tant
qu’infirmières.»2.Ce constat m’a amené à me dire qu’il existait vraiment un problème. Ces
interruptions sont elles dues aux conditions de travail ?
Pour essayer de comprendre, j’ai effectué des recherches pour savoir comment fonctionnait
un hôpital public. J’ai choisi l’hôpital public car c’est le plus grand employeur, 70% des
infirmières y travaillent3. Puis, j’ai effectué des recherches pour savoir ce qu’engendre
l’évolution de la profession « infirmière » sur leurs identités.
Ensuite, j’ai mené une enquête sur le terrain afin de connaître le ressenti des infirmiers
dans les hôpitaux publics. Le but en tant qu’étudiante a été de comprendre ce qui engendre
ce désinvestissement, car ce sont les patients qui en subissent les conséquences. Pour moi il
est important de connaître les raisons qui pourraient perturber la prise en charge des
patients. Car il ne faut pas perdre de vue que notre fonction est de pouvoir accompagner les
patients, afin qu’ils puissent traverser cette période d’hospitalisation sereinement et en
toute sécurité. Cela fait partie de nos attributions. D’ailleurs, il est spécifié dans le décret
qui réglemente la profession, que : « l’infirmière a pour rôle de protéger, maintenir,
restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des personnes. »4(annexe I). Mais
lorsqu’on voit que 50 000 infirmières ont choisi de ne plus assurer ce rôle en mettant un
terme à leur profession, on peut s’interroger sur les raisons de ces interruptions
prématurées. D’ailleurs, ceci n’est pas sans répercussions au niveau des patients qui
manifestent un mécontentement grandissant. Ils disent « qu’il existe un écart entre leurs
attentes et les réponses apportées par les professionnels.»5. Pourtant, les hôpitaux
s’orientent vers une prise en charge qui respecterait les droits des patients, et qui leur
offrirait des soins de qualité (annexe II). Mais comment rendre effectif cette prise en
charge si les infirmières se sentent désinvesties de leur rôle ? L’orientation prise par les
hôpitaux pourrait se voir remit en cause. Il me parait donc judicieux de comprendre ce qui
se passe dans les hôpitaux publics de nos jours. Pour, cela j’ai effectué des recherches pour
comprendre leur mode de fonctionnement.
2.1.2 L’hôpital public.
« Le système hospitalier repose sur une distinction fondamentale entre les établissements,
selon qu’ils participent ou non au service public hospitalier. (...) Soumis au contrôle de
l’état ils restent cependant rattachés à une commune en général.»6. Ils sont financés par un
système de dotation globale qui est remit en cause. En effet, cette dotation pouvait être sur
ou sous évaluée en fonction des besoins de l’hôpital. D’ailleurs, cette dotation s’oriente
1
GOUSSET Valérie (2005), p 21
BELFER Richard (2005), p 28
3
PERRONTI Pierre (2005), p 13
4
DECRET 2004-802, du 29 juillet 2004 portant sur la profession d’infirmier.
5
HESBEEN Walter 2002 p 24
6
PERRONTI Pierre, 2005, p 12 et 13
2
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vers « une tarification à l’activité avec le plan hôpital 2007 »7. « Les hôpitaux publics sont
moins nombreux que les hôpitaux privés mais concentrent 66 % des capacités et sont à
l’origine de 75 % des dépenses de santé »8. D’où leur importance. Cependant, de par la
conjoncture économique et sociale de notre pays, ils doivent faire face à de nombreuses
réformes. En effet, notre pays est en période de crise. Des restrictions budgétaires ainsi que
des réformes ont étaient mises en place afin de réduire les dépenses tout en essayant de
fournir un travail de qualité dans le respect des droits des patients. Cependant, ces
changements ne sont pas sans effets. Hors mis la régulation des dépenses de santé, les
hôpitaux doivent aussi faire face à l’accélération du progrès médical, à l’allongement de la
durée de vie, à une exigence croissante de qualité et de sécurité des soins, ainsi qu’à
l’affirmation des droits et de la place des malades. Parallèlement, les hôpitaux doivent
gérer les problèmes liés au manque de personnels soignants. En effet, « le taux
d’absentéisme a continuellement augmenté depuis 1996 avec un pic en 2000 chez les
personnels soignants, avec 20 jours d’absences annuelles par agent »9. Depuis quelques
années, les hôpitaux essayent également de faire face à la pénurie d’infirmières. Les
raisons de cette pénurie sont nombreuses. Il y a tout d’abord l’augmentation du
vieillissement de la population qui a nécessité l’augmentation des postes afin de répondre à
la demande qui s’est accrue. Il y a eu les nombreux départs à la retraite et l’instauration des
35 heures qui n’a pas facilité les choses. Mais c’est aussi la conséquence d’un retard
concernant le nombre d’infirmières formées. Même si l’augmentation a été considérable
« 14 000 élèves en 1989 et 26 000 en 2000 » 10cela n’a pas suffit pour rattraper ce retard.
De plus, les interruptions prématurées de l’activité sont nombreuses. Il semblerait que les
hôpitaux rencontrent des difficultés de fonctionnement qui vont de paire avec l’évolution
de la situation économique et sociale de notre pays. Ce qui rend les conditions de travail
plus difficile et peut amener le personnel à se désinvestir. Cependant, je ne pense pas que
ce soit la seule cause. Je me demande si le désinvestissement évoqué par l’infirmière de
chirurgie ne pourrait pas venir des changements de fonction qu’occasionne l’évolution de
la profession. Cela m’a conduit à m’interroger sur la profession d’infirmière.
2.1.3 L’évolution de la profession d’infirmière.
La profession d’infirmière est une profession qui n’a pas cessée d’évoluer. Cela a engendré
des modifications assez nombreuses sur le plan législatif. Actuellement, c’est le décret du
29 Juillet 2004 (annexe I) qui réglemente la profession. Ce décret définit l’exercice de la
profession, la nature et les dimensions de soins, le rôle propre ainsi que les actes s’y
référant, et le champ d’application. Il décrit les actes du rôle prescrit. Il régit
l’administration de traitement antalgique, la participation durant des actes médicaux, la
pratique des actes infirmiers considérés comme dangereux, la possibilité d’appliquer des
protocoles non nominatifs et la mission de l’infirmière. Il reconnaît également les fonctions
de l’infirmière anesthésiste, des infirmières du bloc opératoire et des puéricultrices.
En 11 ans, le décret qui régi la profession a changé 3 fois. (16/02/93 puis 11/02/02 puis
29/07/04). Depuis la création de la profession, un grand nombre de changements ont eu
lieu. Je pense qu’il est nécessaire de retracer l’historique de la profession d’infirmière. En
effet, cette profession a vu le jour au VI éme siècle avec l’apparition « des femmes
7
DEKUSSCHE Céline, 2005, p 6
PERRONTI Pierre, 2005, p 13
9
DEKUSSCHE Céline, 2005, p 6
10
NYS Jean-François, 2005, p 10
8
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auxiliaires des maisons de Dieux »11. A l’époque, ces femmes religieuses étaient « traitées
avec méfiance, comme ferment de corruption, de désordre (…) vêtues de robe blanche,
symbole de pénitence, elles doivent pratiquer la chasteté, l’obéissance absolue, l’humilité,
l’aumône et la charité. »12. A la fin du 19 ème siècle de part l’anticléricalisme, les
médecins furent obligés de trouver des auxiliaires autres que les religieuses pour s’occuper
des malades. Ces auxiliaires devaient faire preuve de dévouement pour leurs patients et
envers les médecins. « Les pratiques soignantes commencent à évoluer. Les religieuses
occupent plutôt la place de gardes-malades. Elles doivent posséder les qualités essentielles
pour entourer, aider et écouter les malades »13. « C’est à la charnière de la fin du XIXe et
du début du XX é siècle que le terme « d’infirmière » relègue celui de « garde malade » ou
de « soignants »14. « En 1875 un projet de création du corps infirmier laïc, placé sous
l’autorité médicale, a vu le jour (…) et la première école d’infirmière fut crée en 1901 »15.
Puis, de nombreuses femmes comme Florence NIGHTINGALE, Virginia ANDERSON,
Léonie CHAPTAL démontrèrent que la profession d’infirmière est une spécialité bien à
part. La reconnaissance de la profession au sein du milieu médical reste pourtant difficile.
Depuis de nombreuses années plusieurs combats ont été menés. Cependant, la
reconnaissance attendue par les infirmières progresse lentement. Pourtant, le rôle de
l’infirmière évolue en même temps que la médecine progresse. Une mesure est
actuellement proposée afin de valoriser la profession et peut être de permettre une
meilleure reconnaissance de celle-ci. C’est le rapport DEBOUZIE. Ce rapport consisterait
à mettre en place une année d’étude commune de santé. L’intégration des formations
paramédicales au système européen de licence master doctorat permettrait de délivrer un
diplôme du ministère de la santé ainsi qu’une équivalence universitaire. Le but de la
licence master doctorat nommé « LMD », serait également de revoir le rythme de
formation pour rendre celle-ci plus attractive.
Y aura-t-il une meilleure reconnaissance du métier ?
La pénurie d’infirmière pourrait-elle se voir combler par cette mesure ?
J’ai l’impression que même si on essaye de faire des efforts en rendant la formation
attractive et en reconnaissant la profession, cela ne réglera pas le mal être ressenti dans la
profession, et le désinvestissement des infirmières. Je pense que des éléments m’échappent
et que seule une enquête sur le terrain pourrait m’aider à y voir plus clair. C’est pour cela
que j’ai effectué une enquête dans un hôpital public afin de connaître les éléments qui
peuvent amener à ce désinvestissement. Afin d’atteindre mon objectif, j’ai posé une
question préliminaire et j’ai construit un questionnaire (annexe III) pour mener des
entretiens.
Question préliminaire :
Quels sont les facteurs qui peuvent engendrer chez l’infirmière
professionnel ?
un désinvestissement
11
WENNER, 1988, page 20 et 21
WENNER, 1988, page 20
13
CCARINCOTTE, 2006, page 2
14
COLLIERE, 1982, page 14
15
WENNER, 1988, page 24
12
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2.2 Exploration de terrain
2.2.1 Travail exploratoire
J’ai élaboré des questions ouvertes pour procéder à des entretiens semi-directifs. Mes
entretiens se sont effectués dans un établissement public situé dans le Var, dans divers
services après avoir obtenue les autorisations nécessaires. J’ai pu interroger 9 infirmières
qui avaient entre 11 et 24 ans d’expérience professionnelle.
2.2.2 Analyse des données recueillies
Il est ressorti qu’elles avaient toutes choisi d’exercer cette profession. Ce choix était
motivé par l’envie d’aider son prochain, la diversité des tâches, le travail d’équipe, la
possibilité d’évoluer sur les soins techniques et relationnels, la sécurité de l’emploi et la
possibilité d’avoir d’un déroulement de carrière.
Cinq d’entre elles disent ne pas se sentir bien professionnellement. D’ailleurs, la durée de
leur entretien fût bien plus importante que pour les autres. Elles avaient un réel besoin de
parler de leurs difficultés. Cependant, celles qui disaient se sentir bien ont avoué rencontrer
tout de même des difficultés dans leur pratique au quotidien. J’ai pu regrouper les éléments
de ces difficultés à travers trois items.
A) Les facteurs physiques
Elles disent se sentir vidées, suite à l’accumulation de différents facteurs. La charge
physique liée aux conditions de travail engendre de la fatigue et du stress. Le manque de
personnel est pointé du doigt augmentant ainsi la charge de travail et nécessitant une
cadence lourde : une infirmière qui travail à 100% peut effectuer 6 jours consécutifs. De
plus il y a peu de possibilité de prendre des repos quand le besoin se fait ressentir. Ceci est
dû au manque de personnel. Pour combler ce manque, les institutions de formation en soins
infirmiers ont augmenté leur quota. Malheureusement, le rythme de travail est tellement
intense que les infirmières n’arrivent pas à encadrer ces futurs professionnels comme elles
le voudraient. Cela les frustrent et les culpabilisent, car elles s’aperçoivent qu’elles
n’arrivent pas à tout gérer et elles ont le sentiment d’être inefficace. La productivité
suscitée par le rythme institutionnel les épuise. « On nous demande de faire vite et bien »
dit l’une d’elle, c’est fatiguant, et stressant. Ce dysfonctionnement est soulevé dans le livre
de CANOUI ET MAURANGES qui disent que :
« Les dysfonctionnements quotidiens liés à l’organisation du travail sont répétés et
deviennent règles de travail sans qu’on tente d’y remédier. Deux facteurs émergent :
l’interruption des tâches et l’ambiguïté des rôles. […] l’infirmière dérangée, s’oblige à un
effort supplémentaire […] la fatigabilité est donc la première conséquence»16.
La charge de travail occasionnée par la partie administrative leur pèse, même si elles ont
conscience que cela les couvre en cas de litige et facilite les transmissions. Le bruit des
sonnettes ou des scopes est générateur de stress pour elles, car il signifie qu’il faut
intervenir rapidement.
B) Les facteurs émotionnel
Elles constatent que s’occuper des malades n’est pas si facile, même si c’est leurs choix.
Elles disent qu’il y a un décalage entre leurs aspirations et la réalisation face à la relation
d’aide. La relation à l’autre n’est pas si facile en pratique : elles disent que cela occasionne
une projection avec leur propre vécu, malgré qu’elles doivent se positionner en tant que
16
CANOUI MARANGES, 2004, p 58
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professionnelles. Elles qualifient la prise en charge des patients inappropriée à leur
conviction initiale. Elles soulignent qu’elles avaient choisi d’exercer cette profession pour
venir en aide aux patients et elles s’aperçoivent que la partie « relationnelle » est de moins
en moins possible. La principale cause étant le manque de temps consécutifs à la
productivité suscitée par le rythme institutionnel. Mr MACREZ consultant, spécialiste en
communication dans les structures hospitalières, a constaté ce fait. D’ailleurs, il dit dans
son article sur « La crise hospitalière » que : « Les personnels soignants rapportent qu’ils
ont de moins en moins de temps à donner à chaque patients » 17. Les infirmières soulignent
que la tenue ne protége pas de tout car il y a à l’intérieur un être qui pense, ressent, et qui
se trouve confronté à la réalité du métier. La prise en charge des familles leur parait
inappropriée à leur réel besoin, mais faute de temps elles font pour le mieux. Les patients
ou leur famille leur renvoient quelques fois, de façon très agressive, ces manques. Elles se
sentent jugées et dévalorisées injustement. Elles font ce qu’elles peuvent faire dans un laps
de temps imparti. Chaque jour qui passe est différent des autres jours. L’admission des
patients est vectrice de stress car les infirmières sont rarement informées de la gravité de
leur état. Elles se voient parfois obligées de passer la main car la situation est trop
stressante pour elles. L’émotion est tellement forte qu’elles ressentent le besoin de se
mettre à distance du patient : elles se sentent désarmées et vivent cette situation comme un
échec, car elles pensent que c’est leur rôle d’être là. Elles évoquent que le moment le plus
redouté est la mort, hantise dans leur quotidien. Elles jugent ne pas y être assez préparé et
que cela engendre un grand stress pour elles. Lorsqu’elles sont confrontées à un moment
difficile, comme la perte d’un patient, elles ont rarement la possibilité de pouvoir en
discuter. Une psychologue se tient à leur disposition mais malheureusement aucun temps
n’est aménagé. La seule soupape c’est la pause café, mais faute de temps, elles arrivent
rarement à se retrouver pour en discuter en équipe.
Elles disent accumuler les émotions, et ne plus arriver à les extérioriser, elles s’enferment
dans leur mutisme. Cela se reflète sur leur personnalité. Elles ont conscience d’être parfois
irascibles et hermétiques à leur entourage professionnel ou familial.
Elles soulignent que l’augmentation quantitative de la charge de travail a une incidence sur
sa qualité. Elles sont devenues des exécutrices de gestes techniques désagréables pour les
patients. Elles font très souvent l’impasse sur l’aspect relationnel du métier faute de temps
et de formation. Cette réalité est retrouvée dans l’article « la crise hospitalière » où il est
dit que :
« Les personnels accordent légitimement la priorité aux gestes de soin. Le « soin » prend
de plus en plus de place au détriment du « prendre soin ».»18. Elles expliquent que souvent
elles doivent se surpasser afin de surmonter leur angoisse lorsqu’elles doivent effectuer des
actes déplaisants. L’effort fourni les fatigue énormément. Une fois leur service terminé,
elles disent repartir avec le sentiment de ne pas avoir effectuer leur travail correctement.
Pour remédier à ce sentiment, elles adoptent très souvent un comportement de
présentéisme dans l’espoir de repartir l’esprit plus tranquille. Mais bien souvent cela ne
suffit pas. De plus, elles estiment ne pas être considérées au niveau social. Pour elles, il est
devenu normal de devoir assumer sa vie professionnelle et familiale. Elles trouvent que
leur vie familiale est très peu prisent en considération à sein de leur travail. Elles arrivent
parfois au travail stressées par les faits de leur vie personnelle. Ce stress occasionne une
disponibilité moins importante, ainsi que de la fatigue, des troubles du sommeil, et/ou des
17
18
MACREZ Pascal, Mai 2005, page 15
MACREZ Pascal, Mai 2005, page 15
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troubles digestifs. Elles aimeraient avoir un temps d’adaptation pour être de nouveau
ouvertes à ce qui les entourent, et bien souvent elles ne l’ont pas.
Elles arrivent difficilement à s’accorder du temps, ce qui a des répercussions directes sur
leur hygiène de vie. Celle-ci devient perturbée et s’accompagne de troubles physiques et
psychiques. Dès qu’elles le peuvent, elles pratiquent des loisirs et attendent leurs vacances
avec impatience. Pour tenir le coup, certaines ont parfois recours à des excitants.
C) Les facteurs professionnels
Elles disent que les soins techniques sont de plus en plus importants dans la prise en charge
du patient. Elles soulignent que cela implique une augmentation des responsabilités.
Cependant, ce n’est pas toujours pris en considération au niveau institutionnel. En effet,
elles soulignent que les moyens ne sont pas adaptés pour alléger cette charge de travail
supplémentaire. Il y a les problèmes d’effectifs, à cause de la pénurie de personnel mais
aussi les nombreux arrêts de travail qui entraînent des problèmes de gestion de planning.
Cela engendre un stress supplémentaire, et l’erreur peut être fatale. Elles se sentent souvent
esseulées car elles constatent qu’aucun suivi, qu’aucune formation ne sont mis en place
pour les aider. Elles savent que les restrictions budgétaires y sont pour beaucoup cependant
elles déplorent certains choix de formations inappropriées.
Ces situations mettent en jeu leurs responsabilités, engendrent de la fatigue, de la
culpabilité, une dévalorisation personnelle et professionnelle, un mal être physique et/ou
psychique et conduisent peu à peu au désinvestissement du métier.
Tous ces facteurs semblent évoquer un état de stress qui influence l’état physique et
psychique des infirmières. Cela se ressent dans leurs fonctionnements et dans leurs
relations à l’autre. La majorité des infirmières a choisi d’exercer cette profession parce
qu’elles souhaitaient venir en aide à l’autre. Il me semble important d’entretenir ce choix
afin que les soins puissent être prodigués dans les meilleures conditions. Ce qui m’a
amené à la question suivante.
2.3 QUESTION DE DEPART
En quoi la gestion du stress permettrait-elle à l’infirmière un épanouissement
professionnel ?
3- PROBLEMATIQUE THEORIQUE
3.1 Le stress
3.1.1 Définition
«Etymologiquement, le mot stress vient du latin stringere qui signifie étreindre, serrer,
resserrer, lier. Il a donné naissance en français à étreindre, entourer avec les bras en
serrant étroitement pour embrasser ou pour étouffer, et secondairement à détresse,
sentiment d’abandon, de solitude ou d’impuissance que l’on éprouve dans une situation
poignante (besoin, danger, souffrance). Apparu au XVIIème siècle en Angleterre et
seulement au XXème en France, il était utilisé pour exprimer la souffrance et la privation
résultant d’une vie éprouvante. Au XVIIIème siècle, on observe une évolution de ce terme
puisque l’on passe de la conséquence émotionnelle du stress à sa cause : une force, une
pression produisant une tension et à plus ou moins long terme une déformation. On
constate alors que le mot stress est souvent accompagné du terme « strain » signifiant :
tension excessive conduisant à une rupture. De nos jours, le stress est devenu un mot
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d’usage courant que les gens utilisent pour décrire les multiples événements et
circonstances que leur impose la vie moderne»19. Il est définit comme : « Une tension
nerveuse causée par des contraintes… C’est une perturbation biologique d’un organisme
due à une agression quelconque »20. Cette agression peut être induite par plusieurs facteurs
générateurs de stress que je vais vous énoncés ci-dessous.
3.1.2 Facteurs favorisants
LAZARUS souligne l’importance accordée à la notion de changement : « les soucis de la
vie quotidienne (…) constitueraient une source de stress plus importante que les
événements de vie majeurs. Huit catégories de problèmes quotidiens ont été recensés :
soucis ménager (préparation des repas, courses ménage…), tracas de santé (maladies
bénignes, consultations médicales, respect des prescriptions…), problèmes temporels
(horaires chargés, manque de temps…), problèmes personnels (solitude, peur de la
confrontation…), environnementaux (bruit, insécurité…), financiers (dettes, emprunt…),
professionnels( insatisfaction au travail, conflits avec les collègues…) et soucis de
sécurité à long terme (sécurité de l’emploi, placements boursiers…)»21.
Tout peut être facteur de stress.
Par contre, le stress n’est pas que négatif il peut être aussi un facteur positif. SEYLE dit
que :
« Le bon stress qu’il baptisera « eustress » est la réponse positive de notre organisme à
une stimulation qui nous permet de survivre ou de bien vivre. Le mauvais stress qu’il
baptisa « distress » est la réaction de l’organisme à une stimulation qui se traduit par des
souffrances» 22. Il faut savoir que nous sommes tous différents face au stress. Une même
situation peut générer du stress chez un individu et pas chez un autre. Physiologiquement,
l’organisme réagit à cette agression d’une manière générale. Cela entraîne, soit un état
permanent d’excitation ou un état de désactivation. Le stress devient mauvais et cause un
problème quant il est écrasant ou mal canalisé, apparaissent alors les effets nuisibles. Je
vais vous décrire comment ils se manifestent.
3.1.3 Manifestations.
« D’abord une phase de choc intervient au moment où vous recevez le stimulus
"stressant" : votre rythme cardiaque s’emballe, votre tonus musculaire et votre taux de
sucre dans le sang s’effondrent. Votre organisme va à ce moment tout faire pour s’adapter.
L'organisme se prépare à faire face pour cela, votre système nerveux envoie un message à
l’hypothalamus qui, en agissant sur la glande médullosurrénale, libère de l’adrénaline.
Celle-ci fournit à l’organisme l’énergie dont il a besoin en augmentant le rythme du coeur
donc son débit, pour mieux oxygéner les muscles et les tissus, et en facilitant la libération
du sucre et des graisses par le foie. C’est un premier stade où la mémoire et la réflexion
sont améliorées. Vos pupilles se dilatent, vous disposez d’une meilleure vision. Quelle que
soit la nature du stimulus, la réponse biologique de votre organisme sera invariablement
la même. Si le stimulus persiste, vous passez à une phase de résistance. Votre organisme
est en position d’alarme et de mobilisation pour tenter de capitaliser d’autres ressources
afin de trouver un nouvel équilibre. Il se met à secréter d’autres hormones : l’endorphine
aux vertus apaisantes, le cortisol, la dopamine, la sérotonine et enfin des hormones
19
QUINTARD, 2001, p 46 et 47
LAROUSSE, 2004, p776
21
QUINTARD, 2001, p 54
22
BOISSIERES, 2002, p 39 et 40
20
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sexuelles. A ce stade, le stress est considéré, d’un point de vue biologique, comme un agent
stimulant bénéfique pour l’organisme, qui lui permet de réagir pour survivre à des
situations pouvant le mettre en danger. Attention à ne pas dépasser le point critique. Si le
stress perdure et que votre organisme est incapable de faire face car les dépenses
énergétiques nécessaires sont trop importantes, vous passez à une phase d’épuisement.
Vos défenses immunitaires perdent du terrain, ce qui vous rend extrêmement sensible aux
agressions extérieures. Vous êtes dans un état de tension excessive. Votre soupape de
sécurité explose. Apparaissent alors la fatigue, la colère, voire même la dépression »23.
Avec le temps il peut en résulter des atteintes physiques, psychologiques, relationnelles.
Concernant les atteintes physiques elles peuvent être localisées à différents endroits et leur
intensité peut être variable. En effet comme l’explique Anne ANCELIN
SCHÜTZENBERTG dans son livre « Aïe, mes aïeux ! », « en fonction de notre passé ou
même de nos ancêtres, notre organisme sera plus fragile au niveau de certains organes
que d’autres »24. Cela peut se manifester par un simple rhume qui a du mal à partir, ou par
des brûlures d’estomac sans pathologie associée. En effet, comme le souligne le Docteur
SERVAN-SCHREIBER « Il y a des conséquences négatives bien connues sur le corps :
insomnie, rides, hypertension, palpitations, mal de dos, problèmes de peau, de digestion,
infections récurrentes, infertilité, impuissance sexuelle »25.
Concernant les atteintes psychologiques « un stress chronique provoque anxiété et
dépression ».26 Ce stress chronique a des répercussions sur les relations sociales et les
performances professionnelles. On peut retrouver : « irritabilité, perte de la capacité
d’écoute, baisse de concentration, repli sur soi et perte de l’esprit d’équipe »27. A plus ou
moins longs termes, les personnes stressées s’épuisent et recherchent souvent une
échappatoire pour remédier à leur état. Elles peuvent avoir recours à l’alcool, la drogue,
l’absentéisme, l’agressivité, le vagabondage et la violence.
Une étude réalisée par le Figaro magazine et TNS-Sofres révèle que : « 44 % des Français
qui travaillent sont stressés »28. « Le stress est directement lié aux objectifs à atteindre, à
la réactivité demandée, à la complexité des tâches et à l’absence du droit à l’erreur, qui
caractérisent l’univers professionnel».29
Comme le souligne cette enquête ainsi que l’étude de LAZARUS « Le domaine
professionnel est un environnement stressant pour un Français sur deux»30 et nous y
passons les ¾ de notre temps ! Ce qui m’amène à vous parler de la profession.
3.2 La profession
3.2.1 Définition
La profession est définit comme « une activité, un métier, un emploi »31. Un métier est une
activité humaine, le plus souvent à but lucratif. C'est aussi un savoir-faire acquis. Les
métiers demandent des durées d'apprentissage variées qui peuvent déterminer, en partie,
leur rémunération. On exerce son métier, soit librement, soit comme entrepreneur, soit
comme salarié. Lorsque l’on est salarié on peut travailler soit dans le secteur privé soit
23
ROSTENE, p1
BOISSIERES, 2002, page 38
25
SERVAN-SCHREIBER, p73
26
SERVAN-SCHREIBER, p72
27
SERVAN-SCHREIBER, p72
28
DORE, 2006, page 45
29
DORE, 2006, page 50
30
DORE, 2006, page 50
31
LAROUSSE, 2004, page 648
24
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dans le secteur public. L'exercice de certains métiers est réglementé (conditions de
diplômes, concours d'accès, achat d'une charge ou d'une patente.) Une personne est
qualifiée de professionnelle quand : « elle est connue comme ayant une expérience
particulière du métier, de son activité».32
3.2.2 Les différents secteurs d’activité
Il existe trois secteurs d’activité professionnelle. « Le secteur primaire qui produit des
matières premières, le secteur secondaire qui correspond à la transformation des matières
premières en biens de consommation ou en biens de productions. Et le secteur tertiaire
qui correspond à la partie de la population active employée dans les services tels que les
banques, le commerce, l’administration»33. Le contrat de travail permet à un individu de
devenir salarié d’un de ces secteurs d’activité.
3.2.3 Le contrat de travail
« C’est une convention écrite par laquelle une personne, le salarié, s’engage à effectuer un
travail pour le compte et sous la subordination d’une autre personne, l’employeur,
moyennant une rémunération. Le lien de subordination, le salaire, et la prestation de
travail se dégagent de cette définition »34. Quelque soit la place occupée par le salarié, un
ensemble de loi et de devoir réglemente l’exercice d’une profession. Le salarié a des
obligations vis-à-vis de l’employeur. Il est tenu responsable de ces actes. En effet, nous
sommes tous responsables de nos actes dans notre vie privée mais aussi dans notre vie
professionnelle. Mais que veux dire être responsable ?
3.2.4 La responsabilité
Toute personne est responsable de ses actes, c'est-à-dire « elle doit répondre de ses actes
ou de ceux des personnes dont elle a la charge»35 . Cette responsabilité est présente dans
la vie civile comme dans la vie professionnelle. Afin de réglementer nos obligations et nos
devoirs, il existe plusieurs textes de lois qui régissent nos droits. Ainsi le code du droit du
travail réglemente l’activité des employeurs et des employées. Le droit privé, régit les
rapports des individus entre eux, il comporte le droit civil. Il y a également le droit public
qui réglemente l’organisation de l’état et de ses rapports avec les particuliers. Enfin, il y a
le droit pénal qui sanctionne les infractions et leurs auteurs. La responsabilité du salarié
peut être engagée à tout moment aussi bien dans sa vie professionnelle que personnelle.
Après avoir défini d’une façon générale le stress, ainsi que la profession, je vais établir un
lien avec la profession « infirmière ».
3.3 La profession d’infirmière et le stress.
La première définition légale de la profession d’infirmière date de 1946. C’est l’article
L 473 qui dit que « Est considéré comme exerçant la profession d’infirmier ou
d’infirmière toute personne qui donne habituellement, soit à son domicile, soit dans les
services publics ou privés d’hospitalisation ou de consultation, des soins prescrits ou
conseillés par un médecin».36 Comme je vous l’avais évoqué dans le chapitre consacré à
l’évolution de la profession c’est le décret du 29 Juillet 2004 qui définit la profession
32
LAROUSSE, 2004, page 649
LAROUSSE, 2004, page 645, 740, 807
34
AUBERT, 1996, page 17
35
LAROUSSE, 2004, page 704
36
CAYLA, 1986, page 25
33
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« infirmière » aujourd’hui. La profession « infirmière » est une profession du secteur
tertiaire qui a pour particularité de devoir s’occuper de vie humaine. Dans la problématique
pratique on a pu constater que cette profession n’avait pas cessée d’évoluer et qu’elle
souffrait d’un manque de valorisation. De plus, malgré une législation précise, il demeure
nombre de situations où le positionnement infirmier en matière de responsabilité n’est
pourtant pas clair. Durant l’enquête exploratoire, les infirmières évoquaient que leurs
responsabilités étaient souvent engagées, le rythme institutionnel étant difficile à supporter.
Il faut savoir que, « l’infirmière, comme tout citoyen est susceptible de comparaître (…)
devant un tribunal correctionnel, si elle aurait accidentellement causé le décès d’un
patient dans l’exercice de ses fonctions ».37 En effet, l’article 221-6 du code pénal puni
toutes atteintes involontaires à la vie (annexe IV). La responsabilité de l’infirmière est
engagée d’un point de vue pénal mais aussi disciplinaire. Normalement, elle ne supportera
pas la responsabilité civile et administrative en cas de dommages et intérêts. Ce sont les
compagnies d’assurances de l’employeur privé ou public qui payeront les dommages et
intérêts. Par contre, la clinique ou l’hôpital peut se retourner contre l’infirmière, « en cas
de faute d’une toute particulière gravité, en particulier en cas de malveillance ». 38
Il faut distinguer deux types de faute, la faute de service et la faute personnelle. « La faute
de service est celle dont la réparation incombe à l’établissement. (…) Elle est involontaire,
elle est commise à l’occasion de l’exercice des ses fonctions. La faute personnelle est la
faute dont la réparation incombe personnellement à l’infirmière. (…) Elle est volontaire,
intentionnelle, tout en étant commise au cours de l’exercice des fonctions. Elle est commise
en dehors de l’exercice des fonctions même si elle est involontaire. Bien qu’involontaire et
accomplie dans l’exercice des fonctions, elle est dite « lourde et inexcusable » si elle
traduit une méconnaissance totale des devoirs professionnels»39 . L’élément de travail de
l’infirmière est un autre être humain, une vie. L’article 4311-2 précise que :
« L’infirmière doit protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé mentale des
personnes ou l’autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de
favoriser leur maintien, leur insertion, ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial
ou social »40 (annexe I). L’infirmière est responsable des actes qu’elle effectue envers cette
tierce personne. Cette notion de responsabilité s’est accentuée par une demande en soins en
constante augmentation. L’enquête exploratoire a montré que la responsabilité de
l’infirmière était un facteur de stress très important pour elle au quotidien majoré par le
rythme imposé. Ce constat est évoqué dans l’article de Mr MACREZ qui dit que :
« L’augmentation de la charge de soin multiplie les risques d’erreurs, alors même que les
soignants sont en première ligne pour affronter les exigences croissantes des patients et de
leurs proches. L’insécurité devient un problème central. »41. Cette enquête a également mit
en évidence d’autres facteurs stressants. Ainsi les conditions de travail, les situations de
prise en charge du patient, le manque de personnel, les excès d’heures peuvent
compromettre l’épanouissement professionnel de l’infirmière et la conduire peu à peu à se
désinvestir. Il est dit dans un article que « la pénurie serait dû à une formation peu
valorisante et des conditions de travail difficiles : la moyenne de vie d’exercice d’une
infirmière serait de 10 ans». 42
37
BOISSIER-RAMBAUD Claude, 2002, page 199
BOISSIER-RAMBAUD Claude, 2002, page 200
39
BOISSIER-RAMBAUD Claude, 2002, page 201 et 202
40
DECRET 2004-802 du 29 juillet 2004
41
MACREZ Pascal, Mai 2005, page 15
42
HURON Antoine, (infirmier.com), page 1
38
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Concernant la valorisation de la profession, il faudra attendre quelques années afin de
pouvoir constater si les actions mises en place par le rapport DEBOUZIE portent leurs
fruits. Par contre, concernant les conditions de travail difficiles, il est certain que l’enquête
n’a fait que confirmer ce point de vue en insistant sur le caractère stressant de la
profession.
Il me parait donc difficile d’aider les patients dans leur cheminement si l’infirmière
n’arrive plus à s’épanouir dans son travail. Je pense que si une action était menée au niveau
du stress, les conditions d’exercice pourraient être mieux supportées. Une des solutions
consisterait à former les infirmières sur des méthodes de gestion du stress tout au long de
leur carrière. D’ailleurs, certains hôpitaux commencent à inclure ce type de formation dans
leur programme annuel de formation. Je suis convaincue qu’on pourrait obtenir un résultat
positif à moyen terme.
4. CHOIX DE LA METHODE DE RECHERCHE.
Le thème de ce travail de fin d’étude concerne le stress qu’engendre la profession
d’infirmière. Il n’est pas pertinent voire impossible de réaliser une étude qualitative, sur le
stress. En effet, le stress est un élément subjectif. J’ai choisi d’effectuer une recherche
quantitative. Mon travail m’a conduit vers une hypothèse que je vais vous décrire cidessous.
5. HYPOTHESE
Une formation sur la gestion du stress pourrait aider les infirmières à mieux appréhender
les difficultés de leur profession.
6- METHODOLOGIE D’ENQUETE
6.1 Objectifs de recherche
Mes objectifs de recherche sont de savoir si l’on peut agir d’une façon préventive sur le
désinvestissement des infirmières en mettant en place des formations sur la gestion du
stress. La problématique théorique a montré que les conditions d’exercice étaient difficiles.
Ces conditions favorisent le stress des infirmières. Cela peut occasionner un
désinvestissement de la profession et pouvait conduire à plus ou moins long terme, à l’arrêt
de l’activité. Je pense que si l’infirmière apprend à se préserver elle pourrait exercer plus
longtemps et cela éviterait d’aggraver cette pénurie de personnel qui reste d’actualité.
Cela permettrait également de diminuer les arrêts maladies, et d’améliorer les conditions
de travail. Si l’infirmière apprend à gérer son stress elle serait d’autant plus efficace auprès
du patient. La qualité du travail infirmier n’en serait que meilleure, et le patient serait le
premier à en profiter.
6.2 Recueil des données
6.2.1 Choix de l’outil de recueil de données
J’ai choisi d’établir un questionnaire (annexe V), afin de recueillir les données, qui vont
me permettre d’effectuer une recherche quantitative. J’ai pour cela élaboré des questions
fermées, à choix de réponses.
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6.2.2 Caractéristiques de la population
Je souhaite interroger 50 infirmières ayant effectué la formation sur la gestion du stress.
Aucune durée minimale d’exercice professionnel ne sera requise car, comme je vous disais
dans la partie théorique traitant le stress, nous réagissons tous différemment face à lui. Par
conséquent, une infirmière même nouvellement diplômée peut accumuler du mauvais
stress. La prévention doit être mise en place avant que les infirmières aient accumulé ce
stress. Cela éviterait qu’elles arrivent à ce désinvestissement peu à peu de leur profession.
6.2.3 Outil d’analyse
Le questionnaire (annexe V) va me permettre d’obtenir des résultats sur le ressenti des
infirmières. Ces résultats seront retranscrits sous forme de statistiques. Afin de mieux les
visualiser, j’ai choisi de les présenter sous forme d’histogramme. L’analyse des questions
va me permettre d’affirmer ou d’infirmer l’utilité d’une formation sur la gestion du stress.
6.2.3.1 Objectifs du questionnaire.
QUESTIONS OBJECTIFS
1
L’expérience professionnelle va me permettre de différencier les
jeunes diplômées, des anciennes. L’ancienneté peut avoir une influence
sur les attentes concernant la formation et sur le mode d’utilisation des
outils de gestion du stress.
2
Cette question va me permettre de connaître si cette démarche est
purement institutionnelle ou personnelle.
3
Cette question va me permettre de savoir si la formation est récente. La
notion du temps est une variable qui peut modifier les réponses des
questions 5 et 6. Une formation qui a eu lieu il y a plus d’un an ne
permettrait pas de répondre d’une façon très objective.
4
Cette question va me permettre de connaître les principaux objectifs
sur lesquels les infirmières ressentent le besoin de travailler.
5
Cette question va me permettre d’évaluer l’efficacité de cette
formation.
6
Cette question va me permettre de savoir si les informations reçues
sont réutilisables et ont permis d’améliorer le quotidien des
infirmières, et de juger véritablement de l’utilité et l’efficacité de la
formation. Élément clef du questionnaire qui me permettra d’affirmer
ou d’infirmer mon hypothèse.
6.2.3.2 Analyse du questionnaire.
QUESTIONS ANALYSE
1
Les pourcentages obtenus vont me permettre d’identifier le profil des
personnes interrogées.
2
Si le pourcentage est plus important dans les deux premiers items
proposés cela signifie que les institutions ont répondus à un besoin
interne face au stress. Par contre, si le pourcentage est plus important
concernant l’initiative personnelle cela indiquerait qu’il existe une
demande qui n’est pas comblée au sein des institutions.
3
Le pourcentage obtenus me permettra de connaître si la formation est
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4
5
6
récente ou pas.
Si nous retrouvons un pourcentage élevé dans l’item n°3 cela
confirmerait l’utilité de la formation pour palier aux difficultés de la
profession. Si nous obtenons un pourcentage important pour les 2
premiers items nous pouvons penser que les infirmières recherchent
des informations plutôt que des actions pour palier au stress. Si nous
obtenons un pourcentage élevé pour le dernier item nous pouvons
penser que les infirmières ont conscience des risques et souhaitent
mettrent en place des actions pour se préserver. Pour pouvoir exercer
longuement il faut savoir se préserver. C’est un item qui confirmerait
l’utilité de cette formation.
Si j’obtiens un pourcentage élevé dans la case oui cela signifie que la
formation est efficace. Un pourcentage élevé pour la case non
indiquerait que la formation n’a pas permis d’apporter les réponses
attendues et serait donc jugée inefficace.
Un pourcentage élevé pour la case non indiquerait que la formation n’a
rien changé et donc qu’elle est inutile. Si j’obtiens un pourcentage
élevé dans la case oui cela signifie que la formation est utile. Cela
confirmera mon hypothèse qui soulève la nécessité de cette formation.
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7. CONCLUSION
Le stress est devenu très présent dans le monde du travail. Il prend des formes multiples. Il
occasionne des souffrances psychologiques et psychosomatiques qui peuvent engendrer un
désinvestissement professionnel et conduire à l’épuisement de l’individu. En effet, les
établissements de soins génèrent leurs propres formes de stress, de par la charge de travail
qui augmente, induisant une accélération du rythme. La prise en charge des patients, et les
responsabilités encourues majorent cet état de stress chez les infirmières. De plus la
profession connaît une pénurie de personnels, ce qui ne permet pas d’améliorer les
conditions de travail déjà difficiles. Des actions afin de valoriser la profession sont
actuellement misent en place mais il faudra plusieurs années avant qu’elles ne portent leurs
fruits. Les infirmières en attendant ne peuvent pas prendre le recul nécessaire pour pouvoir
surmonter cet état de stress. Cela occasionne une baisse de rendement, une augmentation
des arrêts maladies et peut conduire à des départs prématurés de la profession.
Ce phénomène révèle un malaise existentiel singulier et social. Selon Henri CUCHE
psychiatre et auteur de « Je vais craquer » « le stress sera, en 2020 la deuxième cause
d’invalidité en France»43. Ce constat montre qu’il est nécessaire de mettre en place des
actions de prévention. Cette recherche m’a permis de me diriger vers une piste qui serait de
prévenir les méfaits du stress en mettant en place des formations de gestion du stress.
Je pense que la profession d’infirmières requiert bien des compétences, de part la diversité
des soins qu’elle propose, et des responsabilités qu’elle entraîne. Être soignant relève d’une
intention profondément et généreusement humaine concrétisée par le souci et le respect
d’autrui. Il ne faut pas que cet élan soit parasité par le stress. Le but de cette formation
serait d’aider les infirmières à trouver un équilibre pour qu’elles arrivent à faire face au
stress et qu’elles puissent continuer à exercer sereinement. Je suis convaincue qu’une
infirmière qui apprend à prendre soin d’elle, arrivera mieux à prendre soin de ses patients.
La qualité des soins est au centre des objectifs des établissements de santé. Mais une
question demeure : Ne faut –il pas que l’infirmière soit en bonne santé pour rester efficace
et prodiguer des soins de qualité?
43
CALVI, 2006, page 1
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8. BIBLIOGRAPHIE
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ECCLI René, GIUJAZZA Clotilde – Législation, éthique et
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CAYLA Jean-Simon – La profession infirmière – Édition Sirey – Collection droit sanitaire
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2004- 225 pages – Novembre 1982 – 391 pages.
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HESBEEN Walter – Qualité de soins infirmiers penser et agir une perspective soignante
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TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Décret 2004-802 du 29 juillet 2004 portant sur la profession d’infirmier ou d’infirmière.
Chapitre 1er exercice de la profession.
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9. ANNEXES
ANNEXE I
:
Le décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004
ANNEXE II :
Extrait de l’ordonnance du 4 mars 2002
ANNEXE III :
Le questionnaire de l’enquête préliminaire
ANNEXE IV :
Le code pénal, article 221-6
ANNEXE V
Le questionnaire permettant d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse.
:
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ANNEXE I
Le décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004
J.O n° 183 du 8 août 2004 page 37087 texte n° 37086 Décrets, arrêtés, circulaires
Textes généraux. Ministère de la santé et de la protection sociale.
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux parties IV et V (dispositions
réglementaires) du code de la santé publique et modifiant certaines dispositions de ce code
NOR: SANP0422530D
LIVRE III : AUXILIAIRES MÉDICAUX
TITRE I : PROFESSION D'INFIRMIER OU D'INFIRMIÈRE
CHAPITRE I : EXERCICE DE LA PROFESSION
SECTION 1 : ACTES PROFESSIONNELS
Article R. 4311-1
L'exercice de la profession d'infirmier ou d'infirmière comporte l'analyse, l'organisation, la
réalisation de soins infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données
cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage,
de formation et d'éducation à la santé.Dans l'ensemble de ces activités, les infirmiers et
infirmières sont soumis au respect des règles professionnelles et notamment du secret
professionnel.Ils exercent leur activité en relation avec les autres professionnels du secteur
de la santé, du secteur social et médico-social et du secteur éducatif.
Article R. 4311-2
Les soins infirmiers, préventifs, curatifs ou palliatifs, intègrent qualité technique et qualité
des relations avec le malade. Ils sont réalisés en tenant compte de l'évolution des sciences
et des techniques. Ils ont pour objet, dans le respect des droits de la personne, dans le souci
de son éducation à la santé et en tenant compte de la personnalité de celle-ci dans ses
composantes physiologique, psychologique, économique, sociale et culturelle :
1° De protéger, maintenir, restaurer et promouvoir la santé physique et mentale des
personnes ou l'autonomie de leurs fonctions vitales physiques et psychiques en vue de
favoriser leur maintien, leur insertion ou leur réinsertion dans leur cadre de vie familial ou
social ;
2° De concourir à la mise en place de méthodes et au recueil des informations utiles aux
autres professionnels, et notamment aux médecins pour poser leur diagnostic et évaluer
l'effet de leurs prescriptions ;
3° De participer à l'évaluation du degré de dépendance des personnes ;
4° De contribuer à la mise en oeuvre des traitements en participant à la surveillance
clinique et à l'application des prescriptions médicales contenues, le cas échéant, dans des
protocoles établis à l'initiative du ou des médecins prescripteurs ;
5° De participer à la prévention, à l'évaluation et au soulagement de la douleur et de la
détresse physique et psychique des personnes, particulièrement en fin de vie au moyen des
soins palliatifs, et d'accompagner, en tant que de besoin, leur entourage.
Article R. 4311-3
Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions
d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un
manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes.Dans
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ce cadre, l'infirmier ou l'infirmière a compétence pour prendre les initiatives et accomplir
les soins qu'il juge nécessaires conformément aux dispositions des articles R. 4311-5 et R.
4311-6. Il identifie les besoins de la personne, pose un diagnostic infirmier, formule des
objectifs de soins, met en oeuvre les actions appropriées et les évalue. Il peut élaborer, avec
la participation des membres de l'équipe soignante, des protocoles de soins infirmiers
relevant de son initiative. Il est chargé de la conception, de l'utilisation et de la gestion du
dossier de soins infirmiers.
Article R. 4311-4
Lorsque les actes accomplis et les soins dispensés relevant de son rôle propre sont
dispensés dans un établissement ou un service à domicile à caractère sanitaire, social ou
médico-social, l'infirmier ou l'infirmière peut, sous sa responsabilité, les assurer avec la
collaboration d'aides-soignants, d'auxiliaires de puériculture ou d'aides médicopsychologiques qu'il encadre et dans les limites de la qualification reconnue à ces derniers
du fait de leur formation. Cette collaboration peut s'inscrire dans le cadre des protocoles de
soins infirmiers mentionnés à l'article R. 4311-3.
Article R. 4311-5
Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense
les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la
personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage
1° Soins et procédés visant à assurer l'hygiène de la personne et de son environnement ;
2° Surveillance de l'hygiène et de l'équilibre alimentaire ;
3° Dépistage et évaluation des risques de maltraitance ;
4° Aide à la prise des médicaments présentés sous forme non injectable ;
5° Vérification de leur prise ;
6° Surveillance de leurs effets et éducation du patient ;
7° Administration de l'alimentation par sonde gastrique, sous réserve des dispositions
prévues à l'article R. 4311-7 et changement de sonde d'alimentation gastrique ;
8° Soins et surveillance de patients en assistance nutritive entérale ou parentérale ;
9° Surveillance de l'élimination intestinale et urinaire et changement de sondes vésicales ;
10° Soins et surveillance des patients sous dialyse rénale ou péritonéale ;
11° Soins et surveillance des patients placés en milieu stérile ;
12° Installation du patient dans une position en rapport avec sa pathologie ou son handicap
13° Préparation et surveillance du repos et du sommeil ;
14° Lever du patient et aide à la marche ne faisant pas appel aux techniques de rééducation
15° Aspirations des sécrétions d'un patient qu'il soit ou non intubé ou trachéotomisé ;
16° Ventilation manuelle instrumentale par masque ;
17° Utilisation d'un défibrillateur semi-automatique et surveillance de la personne placée
sous cet appareil ;
18° Administration en aérosols de produits non médicamenteux ;
19° Recueil des observations de toute nature susceptibles de concourir à la connaissance de
l'état de santé de la personne et appréciation des principaux paramètres servant à sa
surveillance : température, pulsations, pression artérielle, rythme respiratoire, volume de la
diurèse, poids, mensurations, réflexes pupillaires, réflexes de défense cutanée, observations
des manifestations de l'état de conscience, évaluation de la douleur ;
20° Réalisation, surveillance et renouvellement des pansements non médicamenteux ;
21° Réalisation et surveillance des pansements et des bandages autres que ceux mentionnés
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à l'article R. 4311-7 ;
22° Prévention et soins d'escarres ;
23° Prévention non médicamenteuse des thromboses veineuses ;
24° Soins et surveillance d'ulcères cutanés chroniques ;
25° Toilette périnéale ;26° Préparation du patient en vue d'une intervention, notamment
soins cutanés préopératoires ;
27° Recherche des signes de complications pouvant survenir chez un patient porteur d'un
dispositif d'immobilisation ou de contention ;
28° Soins de bouche avec application de produits non médicamenteux ;
29° Irrigation de l'oeil et instillation de collyres ;
30° Participation à la réalisation des tests à la sueur et recueil des sécrétions lacrymales ;
31° Surveillance de scarifications, injections et perfusions mentionnées aux articles R.
4311-7 et R. 4311-9 ;
32° Surveillance de patients ayant fait l'objet de ponction à visée diagnostique ou
thérapeutique ;
33° Pose de timbres tuberculiniques et lecture ;
34° Détection de parasitoses externes et soins aux personnes atteintes de celles-ci ;
35° Surveillance des fonctions vitales et maintien de ces fonctions par des moyens non
invasifs et n'impliquant pas le recours à des médicaments ;
36° Surveillance des cathéters, sondes et drains ;
37° Participation à la réalisation d'explorations fonctionnelles, à l'exception de celles
mentionnées à l'article R. 4311-10, et pratique d'examens non vulnérants de dépistage de
troubles sensoriels ;
38° Participation à la procédure de désinfection et de stérilisation des dispositifs médicaux
réutilisables ;
39° Recueil des données biologiques obtenues par des techniques à lecture instantanée
suivantes :a) Urines : glycosurie acétonurie, protéinurie, recherche de sang, potentiels en
ions hydrogène, pH ;b) Sang : glycémie, acétonémie ;
40° Entretien d'accueil privilégiant l'écoute de la personne avec orientation si nécessaire ;
41° Aide et soutien psychologique ;
42° Observation et surveillance des troubles du comportement.
Article R. 4311-6
Dans le domaine de la santé mentale, outre les actes et soins mentionnés à l'article R. 43115, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes et soins suivants :
1° Entretien d'accueil du patient et de son entourage ;
2° Activités à visée sociothérapeutique individuelle ou de groupe ;
3° Surveillance des personnes en chambre d'isolement ;
4° Surveillance et évaluation des engagements thérapeutiques qui associent le médecin,
l'infirmier ou l'infirmière et le patient.
Article R. 4311-7
L'infirmier ou l'infirmière est habilité à pratiquer les actes suivants soit en application d'une
prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et
signée, soit en application d'un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement
établi, daté et signé par un médecin :
1° Scarifications, injections et perfusions autres que celles mentionnées au deuxième alinéa
de l'article R. 4311-9, instillations et pulvérisations ;
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2° Scarifications et injections destinées aux vaccinations ou aux tests tuberculiniques ;
3° Mise en place et ablation d'un cathéter court ou d'une aiguille pour perfusion dans une
veine superficielle des membres ou dans une veine épicrânienne ;
4° Surveillance de cathéters veineux centraux et de montages d'accès vasculaires
implantables mis en place par un médecin ;
5° Injections et perfusions, à l'exclusion de la première, dans ces cathéters ainsi que dans
les cathéters veineux centraux et ces montages :
a) De produits autres que ceux mentionnés au deuxième alinéa de l'article R. 4311-9 ;
b) De produits ne contribuant pas aux techniques d'anesthésie générale ou locorégionale
mentionnées à l'article R. 4311-12.Ces injections et perfusions font l'objet d'un compte
rendu d'exécution écrit, daté et signé par l'infirmier ou l'infirmière et transcrit dans le
dossier de soins infirmiers ;
6° Administration des médicaments sans préjudice des dispositions prévues à l'article R.
4311-6 ;
7° Pose de dispositifs transcutanés et surveillance de leurs effets ;
8° Renouvellement du matériel de pansements médicamenteux ;
9° Réalisation et surveillance de pansements spécifiques ;
10° Ablation du matériel de réparation cutanée ;
11° Pose de bandages de contention ;
12° Ablation des dispositifs d'immobilisation et de contention ;
13° Renouvellement et ablation des pansements médicamenteux, des systèmes de
tamponnement et de drainage, à l'exception des drains pleuraux et médiastinaux ;
14° Pose de sondes gastriques en vue de tubage, d'aspiration, de lavage ou d'alimentation
gastrique ;
15° Pose de sondes vésicales en vue de prélèvement d'urines, de lavage, d'instillation,
d'irrigation ou de drainage de la vessie, sous réserve des dispositions du troisième alinéa de
l'article R. 4311-10 ;
16° Instillation intra-urétrale ;
17° Injection vaginale ;
18° Pose de sondes rectales, lavements, extractions de fécalomes, pose et surveillance de
goutte-à-goutte rectal ;
19° Appareillage, irrigation et surveillance d'une plaie, d'une fistule ou d'une stomie ;
20° Soins et surveillance d'une plastie ;
21° Participation aux techniques de dilatation de cicatrices ou de stomies ;
22° Soins et surveillance d'un patient intubé ou trachéotomisé, le premier changement de
canule de trachéotomie étant effectué par un médecin ;
23° Participation à l'hyperthermie et à l'hypothermie ;
24° Administration en aérosols et pulvérisations de produits médicamenteux ;
25° Soins de bouche avec application de produits médicamenteux et, en tant que de besoin,
aide instrumentale ;
26° Lavage de sinus par l'intermédiaire de cathéters fixés par le médecin ;
27° Bains d'oreilles et instillations médicamenteuses ;
28° Enregistrements simples d'électrocardiogrammes, d'électro-encéphalogrammes et de
potentiels évoqués sous réserve des dispositions prévues à l'article R. 4311-10 ;
29° Mesure de la pression veineuse centrale ;
30° Vérification du fonctionnement des appareils de ventilation assistée ou du monitorage,
contrôle des différents paramètres et surveillance des patients placés sous ces appareils ;
31° Pose d'une sonde à oxygène ;
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32° Installation et surveillance des personnes placées sous oxygénothérapie normobare et à
l'intérieur d'un caisson hyperbare ;
33° Branchement, surveillance et débranchement d'une dialyse rénale, péritonéale ou d'un
circuit d'échanges plasmatique ;
34° Saignées ;
35° Prélèvements de sang par ponction veineuse ou capillaire ou par cathéter veineux ;
36° Prélèvements de sang par ponction artérielle pour gazométrie ;
37° Prélèvements non sanglants effectués au niveau des téguments ou des muqueuses
directement accessibles ;
38° Prélèvements et collecte de sécrétions et d'excrétions ;
39° Recueil aseptique des urines ;
40° Transmission des indications techniques se rapportant aux prélèvements en vue
d'analyses de biologie médicale ;
41° Soins et surveillance des personnes lors des transports sanitaires programmés entre
établissements de soins ;
42° Entretien individuel et utilisation au sein d'une équipe pluridisciplinaire de techniques
de médiation à visée thérapeutique ou psychothérapique ;
43° Mise en oeuvre des engagements thérapeutiques qui associent le médecin, l'infirmier
ou l'infirmière et le patient, et des protocoles d'isolement.
Article R. 4311-8
L'infirmier ou l'infirmière est habilité à entreprendre et à adapter les traitements
antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un médecin.
Le protocole est intégré dans le dossier de soins infirmiers.
Article R. 4311-9
L'infirmier ou l'infirmière est habilité à accomplir sur prescription médicale écrite,
qualitative et quantitative, datée et signée, les actes et soins suivants, à condition qu'un
médecin puisse intervenir à tout moment :
1° Injections et perfusions de produits d'origine humaine nécessitant, préalablement à leur
réalisation, lorsque le produit l'exige, un contrôle d'identité et de compatibilité obligatoire
effectué par l'infirmier ou l'infirmière ;
2° Injections de médicaments à des fins analgésiques dans des cathéters périduraux et
intrathécaux ou placés à proximité d'un tronc ou d'un plexus nerveux, mis en place par un
médecin et après que celui-ci a effectué la première injection ;
3° Préparation, utilisation et surveillance des appareils de circulation extracorporelle ;
4° Ablation de cathéters centraux et intrathécaux ;
5° Application d'un garrot pneumatique d'usage chirurgical ;
6° Pose de dispositifs d'immobilisation ;
7° Utilisation d'un défibrillateur manuel ;
8° Soins et surveillance des personnes, en postopératoire, sous réserve des dispositions
prévues à l'article R. 4311-12 ;
9° Techniques de régulation thermique, y compris en milieu psychiatrique ;
10° Cures de sevrage et de sommeil.
Article R. 4311-10
L'infirmier ou l'infirmière participe à la mise en oeuvre par le médecin des techniques
suivantes :
1° Première injection d'une série d'allergènes ;
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2° Premier sondage vésical chez l'homme en cas de rétention ;
3° Enregistrement d'électrocardiogrammes et d'électroencéphalogrammes avec épreuves
d'effort ou emploi de médicaments modificateurs ;
4° Prise et recueil de pression hémodynamique faisant appel à des techniques à caractère
vulnérant autres que celles mentionnées à l'article R. 4311-7 ;
5° Actions mises en oeuvre en vue de faire face à des situations d'urgence vitale ;
6° Explorations fonctionnelles comportant des épreuves pharmacodynamiques, d'effort, de
stimulation ou des tests de provocation ;
7° Pose de systèmes d'immobilisation après réduction ;
8° Activités, en équipe pluridisciplinaire, de transplantation d'organes et de greffe de tissus
9° Transports sanitaires :
a) Transports sanitaires urgents entre établissements de soins effectués dans le cadre d'un
service mobile d'urgence et de réanimation ;
b) Transports sanitaires médicalisés du lieu de la détresse vers un établissement de santé
effectués dans le cadre d'un service mobile d'urgence et de réanimation ;
10° Sismothérapie et insulinothérapie à visée psychiatrique.
Article R. 4311-11
L'infirmier ou l'infirmière titulaire du diplôme d'Etat de bloc opératoire ou en cours de
formation préparant à ce diplôme, exerce en priorité les activités suivantes :
1° Gestion des risques liés à l'activité et à l'environnement opératoire ;
2° Elaboration et mise en oeuvre d'une démarche de soins individualisée en bloc opératoire
et secteurs associés ;
3° Organisation et coordination des soins infirmiers en salle d'intervention ;
4° Traçabilité des activités au bloc opératoire et en secteurs associés ;
5° Participation à l'élaboration, à l'application et au contrôle des procédures de désinfection
et de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables visant à la prévention des infections
nosocomiales au bloc opératoire et en secteurs associés.En per-opératoire, l'infirmier ou
l'infirmière titulaire du diplôme d'Etat de bloc opératoire ou l'infirmier ou l'infirmière en
cours de formation préparant à ce diplôme exerce les activités de circulant, d'instrumentiste
et d'aide opératoire en présence de l'opérateur.Il est habilité à exercer dans tous les secteurs
où sont pratiqués des actes invasifs à visée diagnostique, thérapeutique, ou diagnostique et
thérapeutique dans les secteurs de stérilisation du matériel médico-chirurgical et dans les
services d'hygiène hospitalière.
Article R. 4311-12
L'infirmier ou l'infirmière, anesthésiste diplômé d'Etat, est seul habilité, à condition qu'un
médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment, et après qu'un médecin
anesthésiste-réanimateur a examiné le patient et établi le protocole, à appliquer les
techniques suivantes :
1° Anesthésie générale ;
2° Anesthésie loco-régionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place
par un médecin anesthésiste-réanimateur ;
3° Réanimation peropératoire.Il accomplit les soins et peut, à l'initiative exclusive du
médecin anesthésiste-réanimateur, réaliser les gestes techniques qui concourent à
l'application du protocole.En salle de surveillance postinterventionnelle, il assure les actes
relevant des techniques d'anesthésie citées aux 1°, 2° et 3° et est habilité à la prise en
charge de la douleur postopératoire relevant des mêmes techniques.Les transports
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sanitaires mentionnés à l'article R. 4311-10 sont réalisés en priorité par l'infirmier ou
l'infirmière anesthésiste diplômé d'Etat.L'infirmier ou l'infirmière, en cours de formation
préparant à ce diplôme, peut participer à ces activités en présence d'un infirmier
anesthésiste diplômé d'Etat.
Article R. 4311-13
Les actes concernant les enfants de la naissance à l'adolescence, et en particulier ceux cidessous énumérés, sont dispensés en priorité par une infirmière titulaire du diplôme d'Etat
de puéricultrice et l'infirmier ou l'infirmière en cours de formation préparant à ce diplôme :
1° Suivi de l'enfant dans son développement et son milieu de vie ;
2° Surveillance du régime alimentaire du nourrisson ;
3° Prévention et dépistage précoce des inadaptations et des handicaps ;
4° Soins du nouveau-né en réanimation ;
5° Installation, surveillance et sortie du nouveau-né placé en incubateur ou sous
photothérapie.
Article R. 4311-14
En l'absence d'un médecin, l'infirmier ou l'infirmière est habilité, après avoir reconnu une
situation comme relevant de l'urgence ou de la détresse psychologique, à mettre en oeuvre
des protocoles de soins d'urgence, préalablement écrits, datés et signés par le médecin
responsable. Dans ce cas, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes conservatoires
nécessaires jusqu'à l'intervention d'un médecin. Ces actes doivent obligatoirement faire
l'objet de sa part d'un compte rendu écrit, daté, signé, remis au médecin et annexé au
dossier du patient.En cas d'urgence et en dehors de la mise en oeuvre du protocole,
l'infirmier ou l'infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un
médecin. Il prend toutes mesures en son pouvoir afin de diriger la personne vers la
structure de soins la plus appropriée à son état.
Article R. 4311-15
Selon le secteur d'activité où il exerce, y compris dans le cadre des réseaux de soins, et en
fonction des besoins de santé identifiés, l'infirmier ou l'infirmière propose des actions, les
organise ou y participe dans les domaines suivants :
1° Formation initiale et formation continue du personnel infirmier, des personnels qui
l'assistent et éventuellement d'autres personnels de santé ;
2° Encadrement des stagiaires en formation ;
3° Formation, éducation, prévention et dépistage, notamment dans le domaine des soins de
santé primaires et communautaires ;
4° Dépistage, prévention et éducation en matière d'hygiène, de santé individuelle et
collective et de sécurité ;
5° Dépistage des maladies sexuellement transmissibles, des maladies professionnelles, des
maladies endémiques, des pratiques addictives ;
6° Education à la sexualité ;
7° Participation à des actions de santé publique ;
8° Recherche dans le domaine des soins infirmiers et participation à des actions de
recherche pluridisciplinaire.Il participe également à des actions de secours, de médecine de
catastrophe et d'aide humanitaire, ainsi qu'à toute action coordonnée des professions de
santé et des professions sociales conduisant à une prise en charge globale des personnes.
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ANNEXE II
Extrait de l’ordonnance du 4 mars 2002
Site http://www.admi.net/jo/20020305/MESX0100092L.html
LOI no 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système
de santé (1)
NOR : MESX0100092L
Ordonnance n°2005-1040 du 26 août 2005
L'assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :
« Art. L. 1110-7. - L'évaluation prévue à l'article L. 6113-2 et l'accréditation prévue à
l'article L. 6113-3 prend en compte les mesures prises par les établissements de santé pour
assurer le respect des droits des personnes malades et les résultats obtenus à cet égard. Les
établissements de santé rendent compte de ces actions et de leurs résultats dans le cadre des
transmissions d'informations aux agences régionales de l'hospitalisation prévues au premier
alinéa de l'article L. 6113-8. »
« Art. L. 1111-1. - Les droits reconnus aux usagers s'accompagnent des responsabilités de
nature à garantir la pérennité du système de santé et des principes sur lesquels il repose.
« Art. L. 1111-2. - Toute personne a le droit d'être informée sur son état de santé. Cette
information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention
qui sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques
fréquents ou graves normalement prévisibles qu'ils comportent ainsi que sur les autres
solutions possibles et sur les conséquences prévisibles en cas de refus. Lorsque,
postérieurement à l'exécution des investigations, traitements ou actions de prévention, des
risques nouveaux sont identifiés, la personne concernée doit en être informée, sauf en cas
d'impossibilité de la retrouver.
« Cette information incombe à tout professionnel de santé dans le cadre de ses
compétences et dans le respect des règles professionnelles qui lui sont applicables. Seules
l'urgence ou l'impossibilité d'informer peuvent l'en dispenser.
« Cette information est délivrée au cours d'un entretien individuel.
« La volonté d'une personne d'être tenue dans l'ignorance d'un diagnostic ou d'un pronostic
doit être respectée, sauf lorsque des tiers sont exposés à un risque de transmission.
« Les droits des mineurs ou des majeurs sous tutelle mentionnés au présent article sont
exercés, selon les cas, par les titulaires de l'autorité parentale ou par le tuteur. Ceux-ci
reçoivent l'information prévue par le présent article, sous réserve des dispositions de
l'article L. 1111-5. Les intéressés ont le droit de recevoir eux-mêmes une information et de
participer à la prise de décision les concernant, d'une manière adaptée soit à leur degré de
maturité s'agissant des mineurs, soit à leurs facultés de discernement s'agissant des majeurs
sous tutelle. « Des recommandations de bonnes pratiques sur la délivrance de l'information
sont établies par l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé et homologuées
par arrêté du ministre chargé de la santé.« En cas de litige, il appartient au professionnel ou
à l'établissement de santé d'apporter la preuve que l'information a été délivrée à l'intéressé
dans les conditions prévues au présent article. Cette preuve peut être apportée par tout
moyen.
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ANNEXE III
Le questionnaire de l’enquête préliminaire
Dans le cadre de mon diplôme d’état, j’effectue un travail de fin d’étude pour lequel je
sollicite votre participation en répondant à cet entretien qui durera environ 15 minutes.
Celui-ci est anonyme et me sera d’une aide précieuse pour alimenter mon questionnement
qui se porte sur :
L’impact de la charge de travail sur votre santé.
Je vous remercie pour votre collaboration.
1) Pouvez vous m’indiquer votre :
Année d’obtention du diplôme d’IDE :
Les services que vous avez effectués :
Votre date d’arrivée dans ce service :
2) Est-ce que votre affectation dans ce service est un choix personnel ?
Oui
Est-ce que cela correspond à vos attentes ?
Non= Comment avez-vous vécu cette affectation ?
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans ce service ?
3) Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?
4) Comment faites-vous pour surmonter les moments difficiles ?
5) Avez-vous une vie de famille ?
Célibataire
Concubinage
Marié
Divorcé
Nombre d’enfants :
Personne à charge :
6) Comment arrivez vous à concilier les deux ?
7) Avez-vous des loisirs ? (Lesquels)
8) Comment vous sentez-vous ? (Général)
9) Si vous pouviez changez quelque(s) chose(s) dans votre profession que changeriez
vous ?
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ANNEXE IV
Le code pénal article 221-6
CODE PENAL (Partie Législative)
LIVRE II ; Des crimes et délits contre les personnes
TITRE II ; Des atteintes à la personne humaine
CHAPITRE Ier ; Des atteintes à la vie de la personne
Section 2 ; Des atteintes involontaires à la vie
Article 221-6
(Loi n° 2000-647 du 10 juillet 2000 art. 4 Journal Officiel du 11 juillet 2000)
Le fait de causer, dans les conditions et selon les distinctions prévues à l'article 121-3,
par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de
sécurité ou de prudence imposée par la loi ou le règlement, la mort d'autrui constitue un
homicide involontaire puni de trois ans d'emprisonnement et de 300 000 F d'amende.
En cas de violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de sécurité ou
de prudence imposée par la loi ou le règlement, les peines encourues sont portées à
cinq ans d'emprisonnement et à 500 000 F d'amende.
Source : LEGIFRANCE
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ANNEXE V
Le questionnaire permettant d’affirmer ou d’infirmer l’hypothèse.
Dans le cadre de mon diplôme d’état, j’effectue un travail de fin d’étude pour lequel je
sollicite votre participation en répondant à ce questionnaire. Celui-ci est anonyme et me
sera d’une aide précieuse pour vérifier la plausibilité de mon hypothèse.
QUESTIONS
1. Ancienneté dans la profession :
0 à 3 ans
7 à 10 ans
4 à 6 ans
plus de 10 ans
2. La formation sur la gestion du stress est une initiative :
Institutionnel
Un projet de service
Personnel
3. Quand avez-vous fait cette formation :
- d’un an
+ d’un an
4. Qu’attendiez de cette formation ?
(Numérotez ces items par ordre d’importance)
___
Identifier les situations de stress au travail.
___
Évaluer votre niveau de stress.
___
Apprendre à mobiliser vos ressources pour gérer le stress véhiculé par
la profession.
___
Diminuer les risques encourus par le stress sur votre santé.
5. Avez-vous trouvé des réponses grâce à la formation ?
oui
non
6. Est-ce que cela vous a changé positivement votre pratique professionnelle ?
oui
non
Je vous remercie pour votre précieuse collaboration.
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RESUME
Ce travail évoque les difficultés que peuvent rencontrer les infirmières dans l’exercice de
leur profession. Ces difficultés peuvent engendrer à plus ou moins long terme un
désinvestissement professionnel. La durée relativement courte, de l’exercice d’une
infirmière, ainsi que la pénurie, montre l’existence d’un problème. Ma recherche m’a
permit de constater que la profession « infirmière » était confrontée à un stress quasi
quotidien. Par conséquent je me suis demandée si une formation sur la gestion du stress
permettrait à l’infirmière de mieux appréhender les difficultés de sa profession. La
méthode de recherche utilisée est quantitative, un questionnaire a été crée pour effectuer
l’enquête.
A l’époque où l’on privilégie la qualité de la prise en charge du patient, une question
demeure : Comment une infirmière qui éprouve un mal être, peut-elle prodiguer des soins
de qualités ?
MOTS CLEFS
Profession
Stress
Responsabilité
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