Sarlat, le bonheur est dans

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Sarlat, le bonheur est dans
Idée week-end : Sarlat, le bonheur est dans le Périgord
Architecture de toute beauté, riche patrimoine historique, gastronomie digne d’un pays de Cocagne : Sarlat a plus d’un atout dans son sac. Tout
près, la vallée de la Dordogne déploie, de méandre en méandre, ses fastes : châteaux, jardins suspendus, forêts et villages médiévaux. C’est hors
saison qu’il faut (re)découvrir le Périgord, car vous éviterez les foules estivales. Plus tranquille, la région s’offre dans toute son authenticité. Et
c’est un pur bonheur !
:: Allez-y hors saison
Sarlat ! Prononcez ce mot et votre interlocuteur vous regardera d’un œil gourmand. La renommée de cette ville de 10 000 habitants est, il est
vrai, inversement proportionnelle à sa petite taille. Rares sont les lieux qui bénéficient d’autant d’atouts : architecture de toute beauté,
patrimoine historique exceptionnel et gastronomie digne d’un pays de Cocagne. Bref, Sarlat réunit tous les ingrédients d’un certain art de
vivre à la française : c’est un vrai concentré d’exception culturelle.
Or, il faut bien le dire, la médaille dorée de Sarlat a son revers : victime de sa bonne réputation, la ville est bondée en été. C’est donc hors
saison — maintenant ! — qu’il faut (re)découvrir Sarlat. Et, là, vous pourrez (presque) avoir la belle périgourdine pour vous seul. Si, si, nous
avons fait le test ! Plus tranquille, la ville n’en est que plus belle. Et, à la nuit tombée, quand ses ruelles désertées s’offrent à la lueur
vacillante des réverbères alimentés au gaz naturel, c’est un pur enchantement.
:: Un somptueux décor de théâtre
Cœur de la vieille ville, la place de la Liberté,
Liberté avec ses immeubles de la Renaissance et du XVIIIe siècle, a l’air d’une scène de théâtre ou
d’un décor de film de cape et d’épée. On s’attendrait presque à voir surgir Cyrano venu en voisin de Bergerac ! Superbement restauré grâce à
la loi Malraux de 1962, le vieux Sarlat, demeuré intact, témoigne de l’âge d’or de la ville. À la fin de la guerre de Cent Ans, les nobles, les
évêques et les riches bourgeois profitèrent de la manne royale et rivalisèrent de prodigalité pour bâtir de belles demeures. Le concours
d’architecture dura trois siècles !
Sarlat s’est couverte de somptueux hôtels particuliers aux murs de pierre blonde, coiffés de toits pentus recouverts de noires lauzes, et ornés
d’encorbellements de pierre ou de tours de noblesse rivalisant de beauté. Aujourd’hui, la ville détient le record d’Europe de bâtiments classés
au mètre carré avec 253 immeubles et 18 monuments classés sur seulement 11 hectares.
Flânez rue des Consuls ou dans la rue Jean-Jacques-Rousseau,
Jean-Jacques-Rousseau faites une halte devant la maison natale de la Boétie (le pote de Montaigne),
subtil mélange d’austérité médiévale et de fantaisie renaissante face à la cathédrale, laissez vos pas vous guider dans cette fantastique
machine à remonter le temps qu’est Sarlat. La ville ne se résume pas toutefois à un musée plongé dans le formol : ainsi, l’église Sainte-Marie,
Sainte-Marie
bâtie au XIVe siècle, a été restaurée par Jean Nouvel, qui a grandi à Sarlat. Elle abrite aujourd’hui un marché derrière une porte d’acier de
15 mètres de haut. Un beau mariage entre l’ancien et le moderne. Dès le mois de juin, un ascenseur panoramique conduira sur le toit de
Sainte-Marie d’où l’on pourra admirer la ville.
:: La gastronomie comme l’un des beaux-arts
En Périgord, la gastronomie est considérée comme l’un des beaux-arts. Vous êtes au pays du foie gras : à vous de voir si vous êtes plutôt
canard (plus goûteux) ou oie (plus fin et « long en bouche »). Sachez que certaines fermes vendent directement leur foie gras aux alentours
et qu’on peut s’initier à la préparation de ce mets grâce à des ateliers (voir à l'office du tourisme). Spécialité locale, l’oie
oie est la reine de la
table à tel point que Sarlat la célèbre lors d’une fête en février (la « Fest’oie »). Il existe même une IGP (Indication Géographique Protégée)
« Oie du Périgord » au cahier des charges strict, garantissant la qualité des produits. Bon à savoir avant de faire ses emplettes !
Autre trésor régional : la truffe,
truffe que l’on trouve de mi-décembre à mi-mars. Un marché à la truffe se tient sur la place de la Liberté. Les
cours du « diamant noir » varient selon les jours et la production entre 500 et 1 000 € le kilo. Pas donné… Là encore, une fête célèbre cette
fierté locale en janvier.
Enfin, au cours de votre week-end, goûtez aux délices de la région, comme les fraises, les cèpes, les noix, le miel, les confits ou les
châtaignes (selon la saison). Ou, pourquoi pas, découvrez d’autres spécialités moins connues, comme le tourin (soupe à l’ail et à la graisse
d’oie), la tourtière au confit et pommes de terre, la soupe à la carcasse d’oie ou le chabrol (du vin rouge versé dans le fond de soupe de
votre assiette).
Quant aux vins, optez pour la légèreté de la rosette, la douceur du monbazillac ou la finesse du pécharmant (rouge) avec votre foie gras et
poursuivez avec un gouleyant bergerac rouge, une appellation à (re)découvrir. Notre coup de cœur : le « Moulin Caresse » de Montravel, tout un
programme…
Pour acheter ces produits, faites les marchés ! Chaque village a le sien. Vous pourrez goûter les produits et choisir ceux que vous préférez,
tout en profitant du spectacle des étals. À Sarlat, le marché a lieu tous les samedis (le mercredi en semaine).
:: Villages et châteaux
Le pays sarladais regorge de possibilités d’excursion. Nous vous recommandons de louer une voiture pour vous promener à votre guise dans
le Périgord noir, qui doit son nom aux feuillages sombres de ses forêts de châtaigniers et de chênes verts.
À quelques kilomètres de la ville coule la Dordogne. Pour avoir une magnifique vue d’ensemble sur la vallée, les châteaux et les villages,
grimpez aux jardins de Marqueyssac,
Marqueyssac nichés sur un promontoire rocheux à 130 mètres au-dessus des méandres de la rivière. Ces jardins
suspendus offrent plus de 6 kilomètres de promenades ombragées, bordées de 150 000 buis centenaires taillés à la main et ponctuées de
belvédères, de points d’eau et d’aires de jeux. L’été, Marqueyssac se couvre tous les jeudis soirs d’un millier de bougies.
De là, allez explorer la vallée de la Dordogne et ses villages, comme La Roque-Gageac coincé entre la rivière et la falaise, avec son église du
XVe siècle entourée d’un jardin exotique et dont les fondations plongent dans la roche. De La Roque-Gageac partent des excursions en
gabare (embarcation traditionnelle périgourdine) sur la Dordogne. Autre joyau, la bastide de Domme,
Domme village fortifié du XIIIe siècle aux
ruelles pavées, offre un magnifique panorama sur la vallée. Et puis, il y a les châteaux, comme Castelnaud,
Castelnaud une imposante forteresse
médiévale qui abrite un musée consacré au Moyen Âge, ou son rival, Beynac (notre préféré) qui domine la vallée du haut de son rocher.
Si vous préférez la Préhistoire au Moyen Âge, sachez que les sites de la vallée de la Vézère, Lascaux et Les Eyzies, sont facilement
accessibles depuis Sarlat. Le Périgord, en fait, c’est comme un bonheur qui n’aurait pas de fin…
Fiche pratique
Pour plus d’informations sur la région, consultez notre fiche Aquitaine
Office de tourisme de Sarlat : www.ot-sarlat-perigord.fr
Office de tourisme du Périgord Noir : www.perigordnoir.com
Comment y aller ?
En train
- Depuis Paris-Austerlitz, train jusqu’à Souillac et correspondance en car jusqu’à Sarlat. Durée : 4 h 22. Tarif : de 22 € (Prem’s) à 62,60 €
(Teoz Pro).
- Bordeaux–Sarlat : 2 h 44 en TER. Plein tarif : 22,90 €.
- Toulouse-Sarlat (via Souillac) : 1 h 55 en Corail. Tarif : de 19,50 € (loisir) à 27,70 € (Teoz Pro).
En voiture
-
Paris–Sarlat : environ 5 h, 538 km. Péage : 18,80 €.
Bordeaux–Sarlat : 2 h 20, 198 km. Péage : 8,70 €.
Toulouse–Sarlat : 2 h 15, 181 km. Péage : 7,60 €.
Clermont-Ferrand–Sarlat : 2 h 45, 236 km. Péage : 10,20 €.
Où dormir ?
Les Chambres du Glacier : 9, place de la Liberté. Tél. : 05-53-29-99-99. www.chambres-du-glacier-sarlat.com. Quatre chambres d’hôtes coquettes
et spacieuses, nichées dans un bel immeuble du XVIIIe siècle donnant sur la place principale de Sarlat. Belle vue depuis le balcon. Accueil
sympa de M. et Mme Da Costa. Tarifs à partir de 60 €.
Où manger ?
Les Quatre Saisons : 2, côte de Toulouse. Tél. : 05-53-28-48-59. Menus de 19 € à 32 €. Cuisine gastronomique inventive inspirée par le terroir
local, un peu à l’écart du centre. L’une des tables qui montent sur Sarlat.
Liens utiles
Gabares Norbert www.gabarres.com
Jardins de Marqueyssac www.marqueyssac.com
Château de Castelnaud www.castelnaud.com/fr
Vins de Bergerac www.vins-bergerac.fr
Foie gras Périgord foiegras-perigord.com

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