RAPPORT DE LA TABLE RONDE : « GARANTIR LA
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RAPPORT DE LA TABLE RONDE : « GARANTIR LA
RAPPORT DE LA TABLE RONDE : « GARANTIR LA CONTINUITE DES PARCOURS DE VIE ENTRE LE SECTEUR ENFANT ET LE SECTEUR ADULTE » INTERVENANTS: IME Barbieux Lydie Obin : Chef de service IME Georges Meilliez Anne Lohez : psychologue Karine KASPRZIK Debéthune : Educatrice spécialisée FAM « La ferme au bois » Aurélien Castelain : Chef de service Un Powerpoint a été préparé par les intervenants est sera mis en ligne sur le site du CRA. Voici la synthèse des propositions des intervenants pour travailler la continuité des parcours : Mettre en place des stages pour les adolescents et jeunes adultes du secteur enfant dans le secteur adulte (ex d’un IMPRO et d’un FAM) Les objectifs sous-jacents sont : - Faire découvrir au jeune et à sa famille le secteur adulte - Travailler la prise de distance entre les accompagnants et les accompagnés - Apprendre aux professionnels à travailler ensemble pour assurer un lien au moment du passage d’une structure à l’autre Mettre en place des ateliers externalisés : Les professionnels du secteur enfant mettent en place au sein d’une structure du secteur adulte des ateliers d’apprentissage, d’accompagnement…pour généraliser les acquis au sein de la structure, s’adapter à un nouveau lieu, de nouvelles contraintes… Mettre en place des conventions interprofessionnelles : Permettre à des professionnels du secteur enfant de travailler quelques jours dans un établissement pour adulte et inversement afin de mieux comprendre la réalité de chacun, de mieux percevoir l’environnement de travail et ainsi d’en tenir compte pour adapter le fonctionnement de chaque structure. Avoir recours à l’accueil temporaire pour préparer le passage du secteur enfant vers le secteur adulte, ce qui permet en même temps d’assurer du répit aux familles, de mieux connaître le jeune adulte susceptible d’entrer dans la structure… Les intervenants ont souhaité préciser que le passage d’un établissement du secteur enfant vers un établissement du secteur adulte ne doit pas revêtir l’aspect d’un effet filière. Ces orientations sont souvent des questions d’opportunités. Notes de F. PILON/ E.BRUNET. Forum du 26/11/15. Thème: « De l’adolescence à l’âge adulte ». Questions/ débat: Qu’est-ce qui différencie l’accueil temporaire du stage conventionné ? Pour l’accueil temporaire, il faut avoir une notification de la MDPH alors que le stage conventionné est plus libre administrativement. On peut le mettre en place avec n'importe quel établissement du secteur, avec des partenaires proches géographiquement ou présentant un intérêt pour les personnes avec TED. Témoignage d'une expérience d'une maman dont l'enfant est accueillie en Belgique et qui apprécie le fait que les démarches administratives soient plus souples et que le travail de partenariat entre les différentes structures soient facilité et instauré plus naturellement. Une personne venant de la Belgique exprime que le fonctionnement des structures est différent mais que les problématiques sont communes: déscolarisation, manque de structure pour ceux qui ne sont pas scolarisés… Intervention d’un parent pour préciser que la continuité du parcours est loin d’être assurée pour toutes les personnes avec autismes. Il manque toujours de places dans les établissements et les listes d’attente sont encore trop importantes. Les familles s'adaptent à ce qu'on leur propose et n'ont pas d'autres choix que de prendre des solutions qui ne conviennent pas toujours aux besoins de la personne, aux souhaits de la famille… Un autre parent témoigne de l’intérêt de la communication entre les familles et les professionnels lors de l’entrée de son enfant dans une structure. Les parents ont aussi besoin d’être rassurés. Certains parents regrettent aussi de ne pas toujours disposer de toutes les informations nécessaires au moment du choix d’orientation. Par exemple, certains ne savent pas comment différencier le foyer de vie (FV) du foyer d’accueil médicalisé (FAM). Les professionnels répondent que c’est d’autant plus difficile que les fonctionnements des foyers de vie ou des FAM sont très différents les uns des autres ! Une professionnelle de l’AWIPP (équivalent de la MDPH en Belgique) présente les futures obligations des établissements belges : produire pour chaque bénéficiaire un projet personnalisé, rédiger un projet d'établissement, communiquer avec les familles. Selon elle, il y a du travail à faire sur les aspects qualitatifs. Un dernier conseil de parents aux autres parents, est donné : « regrouper vous en association !» Notes de F. PILON/ E.BRUNET. Forum du 26/11/15. Thème: « De l’adolescence à l’âge adulte ». RAPPORT DE LA TABLE RONDE: DE L'ADOLESCENCE A L'AGE ADULTE INTERVENANTS: SAMO de Dunkerque Mme Isabelle FRANÇOIS chef de service. Mme FRANCOIS présente son expérience de partenariat avec l’IME de Coppenhexford. Le travail se met en place entre le secteur enfant et le secteur adulte selon le profil d'orientation: ESAT/ foyer de vie/ FAM-MAS. Des activités diverses sont proposées: sport, loisirs, vie quotidienne, autonomie dans les transports… Les activités de travail en ESAT prennent la forme d’immersion ou peuvent être externalisées. En Service d’Accueil de Jour les activités se font en immersion. Des activités ont également été mises en place au sein d’une MAS. Quand l’accompagnement des personnes TED ne s’est pas fait au sein d’un service spécifique, Mme FRANCOIS précise qu’un gros travail sur le diagnostic est nécessaire pour permettre l'orientation dans le secteur adulte. Elle précise que les structures accueillant des adultes évoluent, les professionnels sont de plus en plus formés par le Centre Ressources Autismes. Au sein de certains ESAT des places spécifiques ont été créés pour accueillir des personnes ayant des TED. Dans ce lieu ils ont également mis en place une salle d'hypostimulation, une salle de détente, une salle de pause avec claustras, une signalétique qui ont permis une meilleure adaptation de ce public. Le SESSAD de dunkerque dispose de 15 places spécifiques pour personnes avec autismes qui bénéficient d’un accompagnement individualisé. Mme FRANCOIS présente ensuite le SISEP qui prévoit un accompagnement médico-social pour les personnes en attente d’une place en ESAT. Elle précise que le SAVS s’adresse plutôt aux personnes ayant une orientation en milieu ordinaire de travail ou en Entreprise Adaptée. Mme FRANCOIS donne ensuite la parole à une personne qui parle d’un projet européen ayant pour but de constituer une communauté de professionnels afin de construire une formation spécifique pour le transfert de bonnes pratiques et l'innovation. Erasmus finance le projet. Le lancement de ce projet aura lieu au Centre Ressources Autismes en décembre 2015. Notes de F. PILON/ E.BRUNET. Forum du 26/11/15. Thème: « De l’adolescence à l’âge adulte ». Questions/ débat: Comment le secteur adulte se prépare à accueillir des enfants et adolescents qui ont eu des outils, des méthodes structurées d'accompagnement? De plus en plus de professionnels se forment dans le secteur adulte aux outils de communication, aux méthodes actuelles. Les établissements généralistes évoluent dans ce sens pour améliorer l'accompagnement des publics. On se rend d'ailleurs compte de l'intérêt pour les autres usagers non autistes d'utiliser ces outils. L'avenir va nous amener à créer de nouvelles réponses, à innover, à développer d'autres réponses: ex « habited »… La salle exprime la nécessité de réfléchir sur la notion de parcours des adultes dans les institutions: il faudrait permettre la souplesse dans le passage d'une institution à une autre, travailler sur des réseaux pour éviter l’effet de saturation des personnes… éviter qu'ils passent toute leur vie dans la même institution. Une personne évoque la question du pronostic pour construire le parcours de vie d'une personne : « 16 ans c'est trop tard pour préparer l'âge adulte ». Pour cette personne, il faudrait commencer la préparation dès la fin du collège. Il est trop souvent problématique d’accompagner un enfant jusqu'à la fin du parcours au collège pour ensuite l’orienter à l'IMPRO. C’est souvent alors vécu par le jeune et sa famille comme un échec. Une maman exprime alors un autre avis : il faut tirer les enfants par le haut, les maintenir à l'école le plu possible et développer des réponses tout au long du parcours scolaire. Les formations en lycée professionnel ne conviennent pas aux adolescents ayant des TED : il faut réformer les formations pour qu'elles soient davantage adaptées et permettent un avenir professionnel. Notes de F. PILON/ E.BRUNET. Forum du 26/11/15. Thème: « De l’adolescence à l’âge adulte ».