août-septembre 2016 - Jardin des Galipes
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août-septembre 2016 - Jardin des Galipes
La Gazette du Jardin des Galipes n° 7 août-septembre 2016 EDITO [email protected] / www.jardindesgalipes.fr Des nouveautés à la rentrée • EVEIL MUSICAL Tous les 15 jours, une séance d’éveil musical sera proposée aux tout-petits par Yaël, le lundi matin : découverte et production du rythme, des sons, de la musique, de plusieurs instruments… dès le 5 septembre. • CONTEUSE Une personne de l’association Lire et faire lire viendra raconter des histoires, avec de nouveaux livres à chaque séance. Nous attendons la confirmation de sa disponibilité… Pour ce dernier numéro avant les vacances d’été, un petit retour sur notre première kermesse, ainsi qu’un petit florilège de photos de plusieurs mois d’animations. Notre thème psycho de ce mois est consacré aux petits « retours en arrière ». Nous vous expliquerons combien l’attitude de l’adulte est importante pour comprendre les raisons de ce changement de comportement, trouver les mots justes pour l’aider à aller de l’avant et prendre le chemin des grands ! Et puis, à quelques heures des vacances, nous verrons aussi que le contact de l’enfant avec l’eau procure des sensations étonnantes, agréables et riches. A la fois sensoriels et psychologiques, ces plaisirs le font grandir et lui font prendre conscience de son corps. Explications dans notre rubrique éducation. Nous vous souhaitons d’agréables et reposantes vacances avec vos enfants. Rendez-vous en octobre pour le prochain numéro !! Béatrice Réouverture de la crèche le 29 août à 6h30. • SPECTACLE JONGLERIE Au cours du dernier trimestre de l’année, nous avons prévu la visite d’un jongleur et sculpteur de ballons, qui viendra nous raconter une belle histoire avec ce support. Du rêve en perspective… • REUNION DE PARENTS Nous proposerons dans la première quinzaine de septembre une rencontre avec le pédiatre de la crèche, Monsieur Jourdan, pour évoquer avec vous tous les sujets qui vous préoccupent : alimentation, sommeil, comportement (colères)… • VISITES MEDICALES A partir de septembre débuteront, tous les 2 mois, les visites médicales pour vos enfants avec le pédiatre de la crèche. Nous vous informons que les factures de juillet 2016 seront à régler avant le 8 août. Merci d’envoyer ou déposer dans la boîte aux lettres de la crèche vos règlements (chèques ou espèces). ANIMATIONS RETOUR SUR LA KERMESSE du samedi 2 juillet 2016 Notre première kermesse a remporté un grand succès !! Les stands proposés ont conquis les petits comme les grands. FELICITATIONS aux gagnants pour l’estimation du poids du : - Jambon et saumon : papa de Céleste - Panier garni : mamie de Clara - Lot de bouteilles A : papa de Clara - Lot de bouteilles B : papa de Camille - Lot de bouteilles C : papa d’Elio Les bénéfices recueillis lors de l’estimation du poids des 5 lots à gagner seront destinés à acheter un portique d’éveil, livres aux enfants et financer des séances d’éveil musical. Un grand merci à tous d’être venus aussi nombreux !! ANIMATIONS Le 4 juillet dernier, les petits Galipiens ont préparé une mousse au chocolat avec l’aide de Mathilde et Béatrice. Après avoir fait fondre le chocolat au micro-onde, ils ont monté les blancs en neige. Ils ont ensuite versé le chocolat fondu sur les blancs en neige. Une fois le tout mélangé, ils ont goûté leur préparation avant de la savourer pendant midi pour le dessert. Le verdict des petits gourmands est sans appel : Hum… DELICIEUX !! MOUSSE AU CHOCOLAT ANIMATIONS (suite) PSYCHO IL FAIT LE BEBE Une vie d’enfant n’est ni simple, ni linéaire et les « petites régressions » ne sont pas rares. Alors qu’il semblait devenu grand, il retombe dans une « phase bébé ». Cauchemars, zozotement, pipi culotte, régime alimentaire à base de bouillie, refus des séparations matinales… Les expressions de cette régression sont multiples ! A quoi correspondent ces retours en arrière ? Ces petites pauses dans les acquisitions sont normales. Elles correspondent à un mouvement psychique d’allerretour : l’enfant a un besoin viscéral de revenir à une étape antérieure du développement, afin d’accéder à la suivante. Ce retour en arrière est d’autant plus évident que l’enfant a un cap important à franchir. Entre 3 et 4 ans, il connaît une rapide phase de croissance : après les acquisitions motrices, le voici plongé en pleine curiosité intellectuelle, avec son cortège d’interrogations existentielles, révélatrices d’une anxiété sous-jacente. Qui suis-je, où vais-je, d’où viennent les bébés ? Autant de questions qui l’amènent à réfléchir sur la séparation, la disparition… Sans parler de l’entrée en maternelle, un véritable saut dans l’inconnu. L’école exige des performances sur le plan cognitif, psychomoteur, mais aussi émotionnel (relations avec les autres). C’est particulièrement lourd pour un enfant de cet âge qui a encore besoin d’être materné. Enfin, des paramètres familiaux peuvent venir s’ajouter comme la naissance d’un petit frère (sœur), la mort d’un animal, le divorce des parents… Tous ces événements peuvent le perturber. Or, un enfant n’a pas toujours les mots pour exprimer son désarroi ou il est encore trop jeune pour traduire verbalement ses ressentis. Comment réagir ? Il est important, tout d’abord, d’identifier la cause et tenter d’analyser quand et où ces petites phases de régression se manifestent. Par exemple, si les pipis n’ont lieu qu’à l’école et jamais à la maison, les parents doivent se poser des questions : est-il à l’aise là-bas ? Si au contraire, un événement douloureux s’est passé à la maison, mieux vaut informer la maîtresse ou les auxiliaires de la crèche : elles sont indulgentes envers ces petits moments de retour en arrière. Certains enfants « régressent » plutôt en vacances. En effet, très attachés à leurs habitudes, ils sont simplement déroutés par le changement de lieu. Quoiqu’il en soit, l’adulte doit rester bienveillant et s’abstenir de tout type de moquerie. Certains parents pensent vouloir dédramatiser la situation en lui disant : « Oh, le gros bébé qui reprend son biberon ! » Mais prudence. L’ironie ou la non compréhension du sens de ces phases peuvent être mal vécues par l’enfant. Faut-il s’inquiéter ? L’essentiel est de mettre des mots sur les émotions de l’enfant et ne pas oublier qu’il manque de sécurité et de confiance en lui. L’adulte doit lui montrer qu’il a remarqué son attitude. S’il fait le lien de façon très nette avec un événement (naissance, séparation…) et son comportement, il peut lui en parler clairement. Sinon, il peut émettre une hypothèse : « Que se passe-t-il ? Tu n’as pas l’air très heureux, tu fais semblant de faire le bébé, je vois bien. » Il est important de préciser qu’il « joue » au bébé pour bien lui montrer que son parent n’est pas dupe. La situation devrait s’arranger d’elle-même en quelques semaines. En revanche, au-delà d’un mois et demi, s’il persiste dans son attitude, l’enfant peut être enfermé dans un conflit intérieur dont il ne parvient pas à se sortir seul. Une consultation avec un tiers peut alors être utile. L’enfant comprend très vite qu’il a tout à gagner à grandir ! Et rien à perdre… surtout pas l’amour de ses parents. EDUCATION L’EAU EVEILLE ET AIDE LE TOUT-PETIT A GRANDIR A la fois sensoriel et psychologique, les plaisirs de l’eau font grandir le tout-petit et lui font prendre conscience de bon corps. Quelles sensations physiques le tout-petit perçoit-il dans l’eau ? Le contact de l’eau est agréable. Tiède, dans un bain à 37°C, un peu moins en piscine ou à la mer, l’eau exerce une pression douce qui détend les muscles, frictionne légèrement tous les organes, et détend profondément. L’enfant ressent la stimulation douce de l’eau sur sa peau, ses bras, ses jambes, tout son corps. Il est massé. Par ailleurs, le bébé s’est développé dans un milieu liquide (liquide amniotique). Pendant quelques mois, il a eu toute la liberté de mouvement qu’il souhaitait, comme à la piscine. On peut imaginer sa joie de retrouver ces sensations ! Les expériences motrices sont-elles facilitées dans l’eau ? Dans l’eau, le tout-petit se retrouve dans une apesanteur relative. Il se dégage du poids de son corps et ses mouvements sont favorisés et parfois même amplifiés. Dans l’eau, il fait moins d’efforts pour ébaucher ses gestes : battements des pieds, ouverture des bras, torsion du buste, par exemple. Il teste donc de nouvelles expériences motrices. Les nouveautés le mettent en joie, qu’il ait 1, 2 ou 3 ans. C’est jubilatoire de bouger son corps, de faire ce que l’on veut et de maîtriser l’espace ! Comment l’adulte peut-il accompagner l’enfant dans sa découverte de l’eau ? L’accompagnement de l’adulte est indispensable. Il peut nommer ce qui se passe, mettre des mots sur les événements nouveaux. Il peut expliquer, par exemple, l’immensité de la mer ou de la piscine, évoquer la température de l’eau, nommer les parties du corps qui sont immergées… Si l’eau éclabousse et gêne les yeux, il peut rassurer et formule les choses. Dire, traduire et regarder l’enfant sont des éléments essentiels pour aider le toutpetit à acquérir une sécurité intérieure. Il a souvent besoin d’être porté par l’adulte, lors de la première baignade, surtout au bord de la mer. A l’échelle d’un enfant de 18 mois à 3 ans, la mer est réellement impressionnante ! Surtout parce qu’il n’en voit pas l’extrémité. De plus, cette immensité d’eau, toujours en mouvement, qui se soulève et se déplace avec parfois de fortes variations et de bruit, n’est pas faite pour rassurer les inquiets. Et si le parent a peur de l’eau ? Le parent ne communique pas avec son enfant uniquement avec des mots, mais aussi par les gestes, les expressions du visage, son attitude corporelle. Toutes ces informations sont envoyées à l’enfant et reçues à l’état brut, sans explication. Si on a soi-même peur de l’eau ou que l’on a vécu une mauvaise expérience, inutile de faire semblant. On peut très bien le dire à son enfant, le reconnaître en disant par exemple qu’on n’est pas très à l’aise, mais que lui a le droit de faire ses propres expériences. Un tout-petit peut très bien entendre cela, dès un an. Pourquoi un enfant at-t-il autant de plaisir à jouer avec l’eau ? L’eau est le premier élément dans lequel vit le bébé. Après sa naissance, quand il se retrouve dans l’eau, le bébé garde une réminiscence de cette sensation agréable d’apesanteur. En revanche, il perd vite ses réflexes de nage automatique s’il n’entretient pas une relation avec l’eau. De plus, toucher, taper sur l’eau, éclabousser procure un plaisir sensoriel immense. C’est agréable aussi visuellement. Les enfants ne se lassent pas de regarder les gerbes d’eau, les reflets étincelants, les couleurs. Il se sent magicien lorsqu’il joue avec l’eau : il lui donne la forme qu’il veut suivant le récipient dans laquelle il la transvase. Malgré la transformation, cette permanence est rassurante. Enfin, l’enfant expérimente les limites et les frontières. En effet, vers 12 mois, le toutpetit prend conscience de son corps, il commence à intégrer l’idée que l’eau marque la limite entre l’intérieur et l’extérieur, ce qui est tout à fait essentiel. Les expériences dans l’eau et avec l’eau aident les enfants à grandir physiquement et psychologiquement.