Manifesto XXI rencontre Gandi Lake

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Manifesto XXI rencontre Gandi Lake
Manifesto XXI rencontre Gandi
Lake
Le 12 novembre à l’UBU marquait le début des Trans Musicales
avec une soirée de concerts gratuits d’artistes venus de
l’Ouest. Manifesto XXI est allé rencontrer pour vous l’un des
groupes : Gandi Lake. Ces artistes caennais commencent de plus
en plus à faire parler d’eux, notamment avec leur single
Weather Vanes. La rencontre s’est faite dans une ambiance
détendue : c’est véritablement une bande de copains qui s’est
présentée à nous (et nous a même offert des bonbons) ! Alex,
chanteur et guitariste ; Fred, guitariste ; Adrien,
claviériste ; Cyril, bassiste et Arthur, batteur, se sont
pliés en 4 pour répondre à nos questions.
Au commencement, chacun s’appréciait car se connaissait de
plus ou moins loin. Tous viennent d’horizons différents : par
exemple Fred avait joué dans Goodbye Horses, Arthur dans
Granville, et Alex, qui n’avait jamais eu de groupe, est
défini comme un « trompettiste de l’ombre » par ses copains.
Ce qu’on comprend c’est qu’ils ont commencé à faire des
boeufs, et que c’était « pas si nul que ça ». Alors ils se
sont lancés dans une aventure musicale entre amis où le but
était avant tout de se détendre, de se faire plaisir. Très
vite le premier bébé est né : Weather Vanes, une compo d’Alex
sur laquelle tout le monde a rajouté sa petite touche. Aussi
bien le claviériste que le chanteur ou le guitariste
interviennent lors de la production : chacun apporte son
univers. Car ils font de la musique ensemble, « pour le
partage » nous explique Alex, lui qui a eu envie de dévoiler
« la caverne d’Ali Baba » qu’il avait en lui. La musique leur
permet avant tout de penser à autre chose que le train-train
quotidien, de se libérer l’esprit.
On leur a quand même demandé si ce n’était pas trop compliqué
pour avancer d’être de si bons copains, et en fait non ! C’est
même cela qui a l’air plutôt génial et qui fait que le travail
est un véritable plaisir. « On sort, on fait des trucs
ensembles » nous dit Adrien. Alex nous explique : « on partage
pleins de choses, et le partage c’est vraiment important ».
Leur démarche : « On arrive le lundi, j’ai fait une partie de
guitare et puis chacun pose sa partie. Des fois, l’un d’entre
nous peut avoir une idée plus précise, mais tout ce fait dans
le partage ».
Tout cela est bien, mais il faut quand même qu’on réussisse à
définir leur univers musical, et visiblement cette question,
ils l’ont plutôt préparée puisqu’ils nous répondent tous en
chœur que pour cela il faut s’adresser à Adrien : « On fait de
la pop indie (indépendante) ». Pour définir leur style, s’il
est compliqué de plaquer des mots, eux savent vers quoi ils ne
veulent pas s’orienter. Pour eux, leurs « racines sont plutôt
dans le passé », chacun ramène son univers et ses propres
influences mais « les mélodies sont pop ». Là où nous voyions
des influences de Jagwar Ma, Beach Fossiles ou encore DIIV,
même si ils avouent les écouter, Alex nous parle plus des
Beatles et des Beach Boys, Adrien de Soft Machine, mais dans
leurs références ils nous expliquent qu’il n’y a pas
d’opposition, ce que l’un adore, tous l’aimeront au moins un
peu.
Quand on ose leur demander comment un groupe peut avoir une
ascension aussi fulgurante et se retrouver dans la tournée des
Trans, s’il y a un petit secret à faire partager aux lecteurs
de Manifesto, on s’aperçoit que non (ou alors ils ne veulent
pas nous le dire) ! Ils nous expliquent que le groupe est né
sans ambition autre que celle de « faire un truc qu’[ils]
aiment », pour ensuite le présenter. Leur expérience commune
leur permet à la fois d’avoir un certain réseau, mais aussi,
et surtout, de savoir ce qu’il ne faut pas faire et là où il
ne faut pas aller. C’est juste pour Alex que c’était « un
dépucelage à quatre ». Cependant, leur identité principale
reste le « homemade » : ils n’ont pas de tourneurs, et même si
c’est le 14ème concert du groupe tout le monde appréhende un
peu ! Leur but est d’aller ensemble le plus loin possible en
étant pro et sérieux, certes, mais sans oublier la passion.
Alex nous explique qu’ils ne s’interdisent rien mais ne
grillent pas les étapes : « on n’a pas d’ambition de TOP
50, on a les pieds sur Terre » (et la tête dans les étoiles) !
On leur a demandé de nous dire qui, dans le milieu musical,
était génie ou fou (et grâce aux Gandi Lake, on peut même
établir une nouvelle catégorie : « les génies du marketing »).
Kurt Cobain est à l’unanimité défini comme un génie, Jimmy
Hendrix aussi. Mozart est un génie mais ils nous avouent ne
pas l’avoir connu et donc ne pas savoir quoi répondre !
Marilyn Manson est un « génie du marketing fou » et pour Cyril
un génie parce qu’il est tout de même avec Dita Von Teese.
Lady Gaga est elle aussi définie comme une « génie du
marketing ». Michael Jackson consacre l’arrivée d’une nouvelle
catégorie : « founie ». Quant à Miley Cyrus, elle soulève une
vague de « no comment ». Et les Gandi Lake alors ? Petits
rires nerveux pour tous et tentative de blague de Fred : des
« folies couvre-chef » (référence à un quartier caennais pour
nos lecteurs qui n’auraient pas compris) !
On leur a aussi demandé de nous présenter leur playlist :
Fred: Help Yourself de Death In Vegas.
Alex: Sensitive de The Field Mice.
Arthur: Painted de Vundabar.
Adrien: Hope for Happiness de Soft Machine.
Cyril: Spread Your Love de Black Rebel Motorcycle Club.
Si vous êtes tristes d’avoir raté les Gandi Lake (et vous
devriez), pas de panique : ils seront le 28 novembre au Cargö
à Caen, le 4 décembre à l’Etage à Rennes, toujours dans le
cadre de la tournée des Trans et le 19 Décembre à Granville.
Nina Pareja et Antoine Renaud

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