Exposition - Galerie Christophe Gaillard

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Exposition - Galerie Christophe Gaillard
MAIN
Exposition
12 mai - 18 juin 2016
vernissage jeudi 12 mai
Hannah WHITAKER
Verbs
L
a Galerie Christophe Gaillard est heureuse de présenter la
deuxième exposition personnelle d’Hannah Whitaker à la galerie :
Verbs.
Verbs rassemble les photographies les plus ambitieuses, les plus
complexes visuellement, réalisées par l’artiste à ce jour. Elle travaille
depuis plusieurs années en superposant sur un film 4 x 5 les
expositions prises à travers des caches en papier découpés à la main.
Dans cet ensemble présenté aujourd’hui et réalisé en 2016, ce procédé
est poussé à l’extrême. Nécessitant une prévisualisation minutieuse,
une photographie peut compter jusqu’à 30 caches (et donc autant
d’expositions), des lieux de prise de vue multiples, et plusieurs
semaines de travail.
Dans cet ensemble inédit, Whitaker porte son attention sur le corps.
Utilisant fréquemment des silhouettes, elle associe la forme humaine
à des blocs de couleur, ou encore à la texture de matériaux divers
comme des grilles de métal, un éventail en papier, ou même un journal.
L’empreinte ainsi obtenue est moins délimitée par l’objet en lui-même
que par les coupes et orifices du cache utilisé.
Hannah Whitaker, Stride 1, 2016
Le titre de l’exposition, Verbs, souligne l’intérêt continu de Whitaker pour les façons dont la photographie peut traduire
des systèmes externes, qu’ils soient numériques, musicaux ou digitaux. En faisant référence à une partie du langage,
le titre situe ce travail dans un système linguistique structuré. De plus, Verbs insiste sur les actions dans lesquelles
sont engagés les corps représentés, positionnant ces silhouettes en tant qu’êtres mouvants réfutant ainsi la passivité
conventionnelle du sujet photographique.
Depuis toujours intéressée par l’automatisation,, Whitaker s’inspire des cartes de pointage du Métier Jacquard, les
calculatrices du XIXème siècle de Charles Babbage, ou encore les premiers ordinateurs d’IBM. Le procédé de Whitaker,
impliquant également des cartes en papier avec des combinaisons de trous, pourrait être perçu comme saisissant
des données à même le film. De cette manière, un ensemble de caches est comparable à un programme qui peut être
exécuté à plusieurs reprises avec des ensembles de données différents. Ainsi, l’exposition présente plusieurs paires de
photographies, telles que Stride 1 et Stride 2, prises avec la même série de caches, contraignant un contenu différent
à adhérer à un schéma visuel dominant.
L’automatisation mécanique et digitale ne joue pas seulement un rôle essentiel dans son procédé mais inspire aussi les
décisions formelles évidentes dans les oeuvres qui en résultent. Son utilisation de motifs noir et blanc, de couleurs vives
(vues floues de papiers colorés), de dégradés (feuilles de papier éclairées de manière inégale), rappelle la simplicité
des logiciels graphiques de la fin des années 80 / début 90. La répétition et le détachement émotionnel de ses
sujets rappellent la clarté impassible des diagrammes d’information. L’utilisation de motifs distincts se chevauchant,
en particulier dans les 4 photographies Picture Window, reproduit la cacophonie visuelle d’une fenêtre d’ordinateur
encombrée.
Le fait que Whitaker utilise des procédés analogiques pour penser notre culture visuelle contemporaine hautement
digitalisée, représente une tension centrale dans son travail. Bien que les photographies soient élaborées avec soin et
ardeur, les erreurs accidentelles d’alignement provoquant une double exposition du film restent néanmoins visibles,
de même que les fibres des caches en papier. Les lignes franches ainsi que la palette artificielle s’opposent à la vision
d’humanité fugitive rendue avec justesse, que seules les photographies grand format peuvent offrir. Ces moments,
tels les erreurs d’alignement, se faufileront inévitablement - un journal à peine lisible, un pied laissant apparaitre des
veines, ou des mèches de cheveux hirsutes.
Hannah Whitaker, née en 1980, vit et travaille à New York. Elle est diplômée de Yale University et de l’ICP / Bard College. Après le prix
découvertes des Rencontres d’Arles 2012, son travail a récemment été sélectionné pour la prestigieuse exposition photographique
FOAM Talent (2014) qui s’est tenue à Amsterdam, Paris et Dubai. Elle est représentée par la galerie M+B, Los Angeles et la galerie
Christophe Gaillard, Paris. Elle a récemment fait l’objet d’une monographie, Peer to Peer, publiée chez Mörel Books et participe à
l’anthologie Photography is Magic de Charlotte Cotton.
GALE RIE CHRISTOPHE GAILLARD
5 rue Chapon 75003 Paris
w w w. g a l e r i e g a i l l a r d . c o m
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