Elodie Reibaud /harpe

Transcription

Elodie Reibaud /harpe
FESTIVAL
23.06 > 12.07
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CONCERT
PIQUE-NIQUE
23.07
2016
LUNDI 27 JUIN 2016 • 16h
Église Notre-Dame - Taissy | 12€
Elodie Reibaud /harpe
Joseph Haydn (1732-1809) :
Sept dernières paroles du Christ en croix, L’Introduzione (extraits)
Silvius Leopold Weiss (1687-1750) :
Fantaisie en ut mineur, WS 9, pièce pour luth
Anton Wilhelm Heinrich Gleitsmann : Capriccio en ut mineur, pièce pour luth
Gabriel Fauré (1845-1924) : Impromptu n°6 en ré bémol pour harpe, op.86
Alexandre Scriabine (1872-1915) : Prélude, op.9 n°1
Paul Hindemith (1895-1963) : Sonate pour harpe
Julien-François Zbinden (1917-) : Trois esquisses japonaises pour harpe, op.72
Entretien avec Elodie Reibaud /harpe
La harpiste Elodie Reibaud se produit dans un récital en solo où les œuvres
choisies, du baroque à des tonalités plus contemporaines, révèlent toute la
puissance d’expressivité et la large palette de timbres de la harpe.
Comment avez-vous construit le programme
de ce récital ?
Elodie Reibaud : J’ai avant tout choisi des
œuvres que j’aimais, sans rechercher une
thématique particulière. Le programme
est construit en trois parties : les temps
anciens, la période romantique et
post romantique et enfin le XXe siècle,
trois époques qui dévoilent différentes
possibilités sonores de la harpe.
Pourquoi avez-vous choisi Haydn et
deux pièces pour luth ?
E. R. : J’aime beaucoup travailler sur une
œuvre orchestrale qui permet de montrer
l’étendue des timbres de la harpe et sa
dimension orchestrale. Haydn a transcrit
lui-même
, pour quatuor et piano
forte et j’interprète la partition du piano
de l’introduction de ce célèbre oratorio.
Dans cet univers ancien, j’avais envie
aussi de faire découvrir le luth, instrument
peu connu qui est l’ancêtre de la harpe.
Dans cette adaptation, je joue à la hauteur
du luth, dans le medium grave, un registre
assez rare qui révèle la profondeur de
l’instrument.
Quelles sont les caractéristiques des
pièces de Fauré et Scriabine ?
E..R. : Ce sont deux pièces très
contrastées. L’impromptu de Fauré est
une des grandes pièces du répertoire
pour harpe. C’est une œuvre à l’écriture
brillante, très virtuose, à l’image de toute
la littérature pour piano du XIXe siècle
des grands compositeurs romantiques
comme Schumann et Liszt. En parallèle,
j’ai choisi une pièce de Scriabine, écrite à
l’origine pour piano, à l’atmosphère très
intérieure, très intime qui annonce déjà
une nouvelle modernité.
Vous abordez justement ensuite le XXe
siècle avec le compositeur allemand
Hindemith. Qu’est-ce qui vous séduit
dans cette œuvre ?
E. R. : C’est une des grandes sonates
pour harpe et une pièce que j’adore.
Le premier mouvement est assez modéré
mais avec une rythmique percutante, un
peu mécanique, typique de l’écriture
de Hindemith alors que le deuxième
mouvement est très rapide, très dansant.
Le troisième mouvement, inspiré d’un
poème de Hölty, évoque la mort dans une
vision très apaisée. C’est une pièce avec
une dimension spirituelle forte, habitée,
écrite dans une tonalité modale élargie,
très accessible par rapport à d’autres
œuvres du compositeur.
Vous allez également interpréter une
pièce moins connue de Julien-François
Zbinden. Quelles sont les caractéristiques
de cette œuvre ?
E. R. : Compositeur suisse, Julien-François
Zbinden a écrit ces trois pièces suite à
un voyage au Japon dans les années 80
où il a visité un certain nombre de sites
historiques. Trois d’entre eux ont servi de
support imaginatif à la composition de
ces esquisses : Le Bouddha monumental
de Kamakura, au sud de Tokyo, dont la
sérénité et le mystère du regard ont
marqué le compositeur, le célèbre
sanctuaire shintoïste de Miyajima, une
petite île de la baie d’Hiroshima et le
château-fort du 14e siècle dominant la
ville d’Himeji qui lui a inspiré une pièce
aux accents plus martiaux. Mais il ne s’agit
pas du tout d’une musique descriptive
ni d’un pastiche de musique japonaise.
On est dans l’imaginaire total.
Vous avez étudié à l’académie Pierre
Boulez. Cette rencontre a-t-elle été
déterminante dans votre approche de la
musique ?
E . R. : C’était une expérience très intéressante de travailler avec ce monument de la
musique, d’un professionnalisme et d’une
exigence incroyable. Jouer ses œuvres
sous sa direction m’a permis de mieux
comprendre et d’entrer dans les arcanes
de sa musique mais mon approche musicale a été beaucoup plus marquée par les
harpistes comme Frédérique Cambreling
ou Christine Icart.
Quels sont les projets à venir qui vous
tiennent à cœur ?
E. R. : Je suis investie dans un ensemble
de musique de chambre à géométrie
variable basé sur le trio flûte, alto, harpe,
avec Odile
Renault (flûte) et Roberto Aronica (alto).
Le but de cet ensemble est de faire vivre
et découvrir le répertoire de musique
de chambre avec harpe que ce soit en
formation flûte et harpe ou trio flûte alto
et
harpe.
joueront à Reims l'an prochain, en trio,
dans un programme autour de Debussy
(17/11). Il y aura également un concert en
quintette (flûte, violon, alto, violoncelle
et harpe) qui mettra en avant la musique
française, avec des compositeurs tels
que Jean Cras, Roussel, Saint-Saëns,
dans la programmation de l'ADAC au
Conservatoire de Reims en avril 2017.
Ne manquez pas...
JEUDI 30 JUIN 2016 • 19h
Basilique Saint-Remi | 24€
La Tempête
Juliette Salmona /violoncelle
Simon-Pierre Bestion /direction
Nocturne
Crédits photos :
La Tempête © Hubert Cladaguès
Juliette Salmona © Irène Zangel
Biographie
Elodie Reibaud, harpe
Formée au CRR de Tours et de Boulogne-Billancourt, Elodie Reibaud poursuit ses études
à la Haute Ecole de Musique de Genève. En 2010, elle intègre l'Académie Pierre Boulez
et participe, sous la direction du maestro, au Festival de Lucerne. Pendant cette période,
elle joue également avec des orchestres tels que l'OSR, l'Orchestre Philharmonique de
Strasbourg, Der Berliner Symphoniker. Très investie dans le domaine de la musique
de chambre et de la musique contemporaine, Elodie se produit dans des formations
diverses :
(quatuor à cordes, flûte et harpe), duo voix et harpe avec
le baryton Anicet Castel,
(6 harpes),
(trio
flûte, alto et harpe), le
(flûte et harpe) et participe à des projets variés allant
du récital à la création. En 2014, suite à sa rencontre avec le compositeur Pierre Jansen,
elle recrée à Nantes
, pièce écrite pour 5 harpes, et jamais rejouée depuis sa
création en 1971 à l'ORTF.
Elle joue également au sein du Sinfonieorchester Basel, lors d'une série hommage à
Pierre Boulez (Extrakonzert Pierre Boulez, septembre 2015).
Elodie Reibaud est professeur de harpe au Conservatoire à Rayonnement Régional de
Reims.
www.lesconnivencessonores.com/biographies.html
À venir...
MERCREDI 29 JUIN 2016 • 16h
La Cartonnerie | 6€ - 12€
Smaïn /comédien
La Jeune Maîtrise de Reims et le Chœur d’hommes
Ensemble Instrumental du Conservatoire
Le disparu de la page 41
MERCREDI 29 JUIN 2016 • 20h
Le Cirque du Manège de Reims | 18€ - 24€
Vlaams Radio Koor
Solistes du Brussels Philharmonic
Hervé Niquet /direction
Méli Mélo Mon Dieu ! Chansons à bicyclette
Bienvenue dans l’univers extraordinaire du cabaret français :
détente et divertissement garantis !
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