charger le texte - Temple et Parvis
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LE DEVOIR : une prise de conscience ? Mes très chers Frères, Lors de notre initiation à notre Ordre initiatique, grâce probablement à une petite lumière qui brillait en nous, enfin je le suppose, vous venions d’un monde dont nous pouvons affirmer : Une origine à ce jour inconnue. Mais, nous pouvons supposer que l’éveil de la conscience a conduit les hommes à s’interroger. Et cette interrogation a conduit les hommes depuis la nuit des temps, sur les voies des mythes, légendes, croyances et religions de toutes sortes. Toutes ces pistes ont souhaité établir un pouvoir sur les hommes par le pouvoir des dieux, d’un Dieu prenant des noms très divers. L’institution d’un pouvoir qui établissait les modes de vie des hommes en société, bien souvent d’ailleurs par la violence. D’une volonté souvent dissimulée, mais néanmoins incessante du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel, de se servir l’un de l’autre à son propre profit. La recherche constante de posséder la terre et ses ressources car cette possession assurait la puissance, le droit de vie sur l’autre, la famille, l’autre clan ou peuple. Ainsi peu à peu notre terre s’est retrouvée semée de barrières délimitant les territoires divers par la taille et les ressources de matières premières. Enfin aussi des messages d’hommes intelligents et inspirés qui tentaient par les lumières qu’ils possédaient, la conscience acquise à travers leurs recherches et méditations, de chercher à éveiller les hommes. Et vous voilà initiés dans un ordre initiatique pratiquant le REAA. Que pouvons nous dire de cet Ordre. Cet Ordre ne prétend pas de faire de nous des initiés. Il se plie à notre demande d’admission, si nous sommes libres et de bonnes moeurs et nous initie. Ceux d’entre nous qui prétendent être initiés se trompent lourdement s’ils se contentent d’être des Maîtres. Non, le REAA se contente pas de mettre le nouvel Apprenti initié, sur le chemin initiatique à travers les symboles, rituels, pistes de réflexion. Mais il appartient à lui, dans ses Loges, par ses efforts incessants, ses méditations, de s’éveiller peu à peu, à son rythme, aux voies de l’art royal, de sentir sa conscience s’éveiller aux mystères. Oui voir, entendre, appréhender les mystères de la vie pour être en mesure de servir la Vie. Le bonheur d’être ici, d’avoir frappé à la porte du temple : ce bonheur ne doit pas être simplement le sentiment d’appartenir à un ordre initiatique, mais surtout la certitude de changer peu à peu à travers les différentes tenues, les travaux écoutés comme les travaux présentés, son assiduité, d’avoir fait un chemin de méditations sur les rituels et symboles qui fait grandir la conscience de notre moi intérieur, mais aussi notre perception de la société dans laquelle nous vivons. Ainsi notre devoir de continuer au dehors l’œuvre commencée dans le temple devient plus important. Mais ce devoir ne doit pas succomber à la tentation de participation de notre ordre à des manifestations d’ordres politiques ou syndicaux comme le souhaitent certain FM. Un jour les hommes ont cessé de voir des Dieux partout et ils ont placé au sommet un Dieu unique. Et ainsi chaque homme, reflet de Dieu est devenu sacré. L’individu a acquis plus de valeur que le groupe. Mais l’espèce humaine s’est mise à proliférer, à explorer et exploiter d’une façon abusive la Nature. A rompre ainsi peu à peu l’équilibre de la Nature. Paradoxalement l’abondance est devenue pauvreté, pauvreté de la vie morale et spirituelle. Les religions sombrent peu à peu par l’oubli de leurs efforts de propager la foi en Dieu, par leurs vains rappels d’aller vers le Créateur par la foi, la soumission aux règles que Dieu leur demandait d’observer par la voix des prophètes. Le temps du chemin vers un humanisme universel peut-il venir à travers la voix et l’action conjuguée des hommes de bonne volonté ? Je l’ignore, mais je l’espère. Je sais, tout du moins c’est mon intime conviction, que l’homme est capable de détruire et verser dans la pire des barbaries. Mais l’espérance m’anime, ma foi intime en l’homme, que les hommes sont aussi capables de construire, de réparer les catastrophes qu’ils ont provoquées. Alors posons nous la question à mes yeux essentielle : comment éveiller leur conscience d’une façon durable et indestructible pour construire le temple universel de l’humanité. Et il nous reste l’espérance, notion sans cesse mourante, renaissante de ses cendres dans la vie des hommes. A ce sujet, j’ai une question à vous poser : lors de à notre degré, le Président cite cette phrase : « Il n’y a de réellement admirable que la Loi universelle qui régit toutes les choses dans leur ensemble et chaque chose en son détail ». Le mal ou le diable si vous préférez, est-il assujettit à cette Loi universelle, à savoir de faire naître et renaître la tentation de posséder toujours plus de biens matériels pour jouir de la vie, de transgresser les lois connues des hommes, et par les réussites, à tellement aveugler les hommes et les détourner de la voie de l’invisible? Et autre question : « si les voies de Dieu ou du GADLU sont impénétrables, les voies de cette Loi universelle, le sont-elles aussi ? Autrement dit : Dieu, le GADLU, la Loi universelle, appartiennent-ils sous d’autres noms, à un même principe créateur ? Ce que la FM vous demande et vous l’indique à ce degré, c’est d’aimer la justice, de la révérer, de marcher dans ses voies, de la servir de tout votre cœur, de toute votre âme. Et je voudrais aussi rappeler les propos suivants prononcés par le Frère orateur lors de l’initiation, je cite : « La FM a pour but de lutter contre l’ignorance sous toutes ses formes : c’est une école mutuelle dont le programme se résume ainsi : obéir aux lois de son pays, vivre selon l’honneur, pratiquer la justice, aimer son semblable, travailler sans relâche au bonheur de l'humanité et poursuivre son émancipation progressive et pacifique. » Et je pense que peu à peu, la notion de devoir devient tout naturellement une notion issue de notre conscience éclairée par la connaissance. Non pas une liste de devoirs à apprendre d’après une liste de devoirs du citoyen mis au service de l’Etat, le pays dans lequel il vit. Ce serait trop facile d’apprendre une liste de devoirs. Ce que je veux dire, c’est le devoir qui vient des choses que nous constatons, que nous déplorons, et le devoir que notre conscience nous suggère pour mettre fin à un état fâcheux. Nous sommes des hommes qui ne nous contentons pas d’être simplement un être matériel même si nous pouvons déplorer qu’une grande partie de l’humanité reste dans un état primitif, c’est à dire avide de satisfactions matérielles. Nous voulons aller au-delà de l’apparence des choses, déchirer le voile qui obscurcit notre regard, tendre notre oreille vers autre chose que le bruit de la ville. Au-delà de nos horizons étroits, brille la lumière de l’esprit, se fait entendre la musique envoûtante des étoiles inaccessibles. Cela ne veut pas dire que nous devons renoncer à la jouissance des biens terrestres. Mais l’homme étant toute sa vie entre deux antagonismes, le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres, le Visible et l’Invisible, il lui appartient d’harmoniser son existence dans un juste équilibre. Le plaisir n’est pas le bonheur, mais on peut trouver du plaisir à chercher son bonheur. Notre bonheur n’est-il pas de nous accomplir dans une refonte totale de notre être physique, moral, intellectuel et spirituel. Nous sommes aussi les héritiers d’une Tradition. L’homme a toujours cherché à comprendre, à expliquer. L’animisme, les philosophies, les religions, les ordres initiatiques de tous ordres sont les ramifications innombrables de cet Arbre de la Connaissance. Nous sommes un de ces rameaux. Mais un rameau privilégié car tout est suggéré et rien n’est imposé. A la fois solitaire et solidaire d’un ensemble de Frères que ce soit en Loge bleue, Loge de Perfection, ou autres, notre épanouissement est le salaire de notre travail de réflexion en groupe et la méditation solitaire. Car le monde a besoin d’hommes de bonne volonté, prêts à les aider de sortir des ténèbres de la nuit qui trop souvent couvre la terre, de porter la bonne parole, de soigner les cœurs qui souffrent, de ramener à la vraie vie les égarés. Une nouvelle année maçonnique commence. Je voudrais utiliser cette occasion pour exprimer mon ardent souhait de nous voir toujours très nombreux à nos travaux, que vos visages et attitudes expriment le bonheur de pouvoir échanger les progressions de notre conscience, nous communiquer nos doutes et nos espoirs. Car Hiram est mort. Nous le pleurons, mais nous devons aussi avoir le désir ardent de continuer notre construction personnelle de notre temple intérieur. Je vous invite, après des vacances méritées, de reprendre votre clef d’ivoire et ouvrir de nouveau le chantier vers une nouvelle conscience puisée aux sources de l’initiation au degré de MS. Cette méditation sans cesse reprise nous donnera sans nul doute la capacité d’assumer le devoir de servir la Vie. Avec toute ma fraternelle affection, Mes Frères, j’ai dit Le 10 septembre 2007 C. VILIMEK -Ensemble des actions vécues permettant une modification psychologique du niveau de conscience et de compréhension : Mort – Résurrection – Elévation -La recherche de la Parole Perdue devient une prise de conscience individuelle et collective nouvelle pour rechercher son propre dépassement par une remise en question individuelle -Le second degré, plan de l’esprit humain, est celui de l’homme qui croit, alors que le troisième degré est celui de l’homme qui est, qui accède aux grands mystères -La recherche de la Parole perdue implique la notion d’espérance : il faut oser – vouloir – savoir – se taire Le laurier est l’emblème de la victoire que vous devez emporter sur vos passions, l’olivier celui de la paix -Trois formes constituent la Parole : la forme profane au premier degré, la forme connaissance et voyages sur le plan horizontal au second degré, la forme initiatique au troisième degré -Arriver à la transcendance qui est l’harmonie universelle, la fusion de toutes choses en Un. Il n’y a pas Dieu, la nature et les hommes. Il y a un qui renferme toutes les choses. La démarche initiatique devient l’école de la lumière intérieure qui permet cette fusion en Un. Contrairement à la pensée cartésienne qui érige des voies rigides et systématisées, des classifications qui se multiplient, ici nous devons aller vers la simplification par le développement progressif de la Liberté intérieure. Cette liberté seule est en mesure de favoriser l’épanouissement de la plénitude de notre conscience et l’élévation de notre niveau de conscience. Acquérir par l’éveil la vision de l’Unité où le Présent, l’Avenir, le Passé n’existent plus. La réalisation de cet éveil apporte la paix intérieure, la sérénité : vivre intensément le moment présent car chaque instant vécu comporte quelque chose d’unique et oserai-je le dire d’extraordinaire -Unifier le plan matériel et le plan spirituel car l’Univers est infini par rapport à lui-même et fini par rapport à l’homme -La vie et la mort sont des notions finies par rapport à l’homme et infinies par rapport à l’Univers : la vie existe. Elle n’est pas vaincue par la mort. Elle s’adapte à toutes les conditions que l’on lui propose.