Bulletin Recherche(s) Mars 2005
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Bulletin Recherche(s) Mars 2005
mars 2005 e cherche(s) n°104 g me enntt n a t i o n na all d gr o u p em d e s cciinnéém ma a ss ddee r e r ec chheer rcchhee 57, rue de Châteaudun – 75009 Paris ◆ Tel : 01 42 82 94 06 – Fax : 01 48 78 54 97 ◆ [email protected] ◆ www.cinemas-de-recherche.org Petite conversation familiale Le Directeur du Multiplexe (DM) : C’est quoi ce film l’Esquive qui a tout raflé aux Césars. Jamais entendu parler. Tu l’as programmé toi ? Ou alors, peut-être qu’ avec mes 15 écrans je ne me souviens plus de son passage. Sommaire 2 Actualités 3 Soutiens / Recommandations 5 Synthèse de l’enquête GNCR/ACOR 8 Temps forts Le Directeur Salle de Recherche (DSR) : Rassure toi c’est un film indépendant qui a quand même fait ses 300 000 entrées et dont le budget est 50 fois moins élévé que celui des très gros films français. DM : De toutes façons y a trop de films, plus de cinq cents chaque année. Et dans ces cinq cents y-en-a plein qui n’ont rien à faire sur les écrans... DSR : Oui mais qui va décider des films de trop ? DM : Le public. DSR : ! ! ! ! Comment fera le public puisque il ignorera l’existence de ces films en trop ? DM : Tu as raison, mais nous on sait à peu près ce que veut le public : des films d’action américains ou français, des bonnes comédies même pas très fines mais qui te font passer un moment. En tout cas, pas des films intellos, prise de tête, en un mot : chiants. Style ces films français où tout le monde se regarde le nombril. DSR : Toi qui sais si bien ce que veut le public à quel moment tu sauras qu’un film au parfum de nouveauté arrive et doit être montré ? DM : Tu as encore raison et là je ne sais pas quoi te répondre. Tu sais, nous, si un film ne fait pas les entrées que nous attendons au dimanche on sait que le mardi il dégage. Alors les nouveautés, tu vois ce que je veux dire ! Toi tu as un programme imprimé sur 4 semaines c’est plus difficile déjà de débarquer les films. L’esquive de Abdellatif Kechiche DSR : Es-tu d’accord avec ça, nous ne faisons pas le même travail, mais pour que j’arrive à bien préparer l’avenir des films qui se retrouveront peut-être dans quelques années chez toi, il faudrait que tu sois attentif à ce que je fais et comprendre que lorsque nous avons montré Dernier été en 1982 toi tu as sû raccrocher les wagons en 1997 avec Marius et Jeannette, ou quand Ariel de Kaurismaki est sorti chez moi tu as été heureux de pouvoir récupérer 15 ans plus tard L’Homme sans passé. Alors imagine si pendant ces quinze années personne n’avait programmé les films de Kaurismaki. Eh bien on l’aurait peut-être oublié tout simplement. DM : Il n’empêche que ces films, quand les auteurs dont tu parles sont reconnus, chez moi, ils décollent vraiment. DSR : Je te l’accorde mais ce qui est essentiel et dont tu ne calcules pas les effets, c’est que sans recherche tous les secteurs d’activité se condamnent au déclin. A bientôt.. Bernard Favier Président du GNCR recherche[s] ■ MARS 2005 Actualités 27e Festival international du Cinéma du réel Du 4 au 13 mars 2005 aura lieu le 27e Festival International du Cinéma du réel, au Centre Georges Pompidou et hors les murs aux cinémas Le Latina et L’écran de St Denis, à l’institut Cervantes et au centre Wallonie-Bruxelles. 10 films seront présentés cette année dans la Compétition française, 19 dans la Compétition internationale, 8 dans la Compétition de courts-métrages et le jury sera présidé par Jia Zhangke. Une retrospective particulièrement riche sur le documentaire espagnol donnera à voir plus de 27 films d’auteurs confirmés et nouveaux venus parmi lesquels, Luis Bunuel, José-Luis Guérin, Ventura Pons, Ernesto Giménez Caballero. Un hommage sera rendu à Victor Erice avec la projection de son magnifique film : El sol del membrillo ( Le songe de la lumière), à ne rater sous aucun pretexte. Enfin, diverses rencontres viendront enrichir le Festival avec notamment Théâtre du réel, séance animée par Jean-Michel Frodon qui invite 4 comédiens à jouer cinq séquences du film Welfare de Frederick Wiseman; Une Lecture de scénario de Vincent Dieutre par Mathieu Amalric, des hommages à Jean Rouch et Harun Farocki, des rencontres avec Jia Zhangke et José-Luis Guerin, et des projections d’ateliers de réalisation documentaire en direction des populations marginalisées de la société. Contact : Cinéma du réel, Tél : 01 44 78 44 21, Fax : 01 44 78 12 24 ou www.bpi.fr 17e Rencontres Cinémas d'Amérique Latine Du 11 au 20 mars 2005, les Rencontres Cinémas d'Amérique Latine de Toulouse dresseront un panorama de l'actualité cinématographique latino-américaine à travers les sections habituelles : Panorama (destinée aux réalisateurs confirmés), Découverte (les premiers et deuxièmes longs-métrages), Documentaires et Courts-métrages. La Compétition proposera une sélection de longs-métrages inédits (ils concourent à un prix d’aide à la distribution en France), mais aussi une sélection de premiers films, de documentaires et de courts-métrages. Dans le cadre de l’année du Brésil, une retrospective de l’oeuvre de Walter Salles, un hommage à Julio Bressane, cinéaste singulier et injustement méconnu, une sélection de documentaires marquants de ces dernières années, une carte blanche à Anima Mundi, festival international du film d’animation de Rio, ainsi qu’un panorama du “cinéma gaucho“ seront parmi les manifestations proposées. Contact : Tél : 05 61 32 98 83, www.cinelatino.com.fr 27e Festival de Films de Femmes de Créteil Du 11 au 20 Mars 2005, la 27e édition du Festival de Films de Femmes aura lieu à la Maison des Arts et de la Culture de Créteil. «Placée sous le signe des différences, la 27e édition du Festival a pour ambition de rassembler les utopies, les curiosités mais aussi de mobiliser toutes les générations autour des questions d’actualité.» Le Festival propose trois sections en compétition : la section Longs métrages fiction, la section Longs métrages documentaires et la section Courts métrages. Une section Différence(s) sur les cinématographies variées que l’on rencontre en Europe, Focus Asia qui invite 10 réalisatrices asiatiques à nous faire découvrir leur cinéma et un hommage à Alanis Obomsawin, cinéaste amérindienne, seront parmi les manifestations au programme. Contact : Tél : 01 49 80 38 14 ou 01 49 80 38 98 , www.filmsdefemmes.com LE CALENDRIER DES SORTIES est disponible sur notre site web et sur demande par e-mail auprès de la coordinatrice Barbara Landreau Prochains prévisionnements PLANNING DES PROJECTIONS POUR 2005 mercredi 6 et jeudi 7 avril 2005 Salle Jacques Demy, La FEMIS, 6 rue Francoeur, 75018 Paris. Métro Lamarck-Caulaincourt. mercredi 8 et 9 juin 2005 L’ AGENCE DU COURT MÉTRAGE, 2 rue de Tocqueville, 75017 Paris. Métro Villiers. 2] Films soutenus PROFILS PAYSANS II : LE QUOTIDIEN Raymond DEPARDON [➜ p. 3] > 23/02/05 – PALMERAIE & DESERT Films recommandés DIG Ondi TIMONER [➜ p. 3] > 13/04/05 – CELLULOÏD DREAMS POUR L’AMOUR DU PEUPLE Eyal SIVAN [➜ p. 4] > 13/04/05 – FILMS DU PARADOXE TEMPORADA DE PATOS Fernando EIMBKE [➜ p. 4] > 20/04/05 – REZO FILMS [Soutiens > rappels] AVANIM Raphaël NADJARI [➜ r n°103] > 16/03/05 – SOPHIE DULAC Distrib LA PEAU TROUEE Julien SAMANI [➜ r n°103] > 23/03/05 – SHELLAC MARSEILLE Angela SHANELEC [➜ r n°102] > 09/02/05 – ASC Distibution EDVARD MUNCH Peter WATKINS [➜r n°99] > 02/02/05 – Co-Errances [Recommandations > rappel] HOTEL Jessica HAUSNER [➜ r n°102] > 09/03/05 – Equation (Swift) LE CINQUIEME EMPIRE Manoel de OLIVEIRA [➜ r n°102] > avril 2005 - Gemini Films 1/3 DES YEUX Olivier ZABAT [➜ r n°101] > mars 2005 – Capricci Films Soutien film soutenu > 23 février 2005 ➜ PROFILS PAYSANS CHAPITRE II : LE QUOTIDIEN de Raymond DEPARDON France - 2004, durée : 1h25, 35 mm, 1.66 - couleur, Dolby SRD, sortie : 23 février 2005, distribution : PALMERAIE ET DESERT Sélection officielle, Forum of New Cinema, Festival de Berlin 2005 En Lozère, Ardèche et Haute-Loire, nous retrouvons plusieurs familles du monde rural. Des jeunes agriculteurs s’installent dans ces régions de moyenne montagne, dans le même temps de nombreuses exploitations se transforment en résidences secondaires. Les problèmes de transmission du patrimoine agissent sur la vie de tous les jours. En se confrontant avec le temps qui passe, Raymond Depardon rend hommage à ces hommes et ces femmes qui risquent de basculer dans l’oubli. Il y a un an, cherchant sa place en face et avec la dramaturgie instituée de la justice, 10e chambre était exemplairement un film qui affichait son propre dispositif, ses partis pris de mise en scène. Ici la réalisation paraît ne rien avoir décidé d’avance, ne faire que se couler au plus près de ceux qu’elle rencontre sur leurs lieux de travail et de vie. Cette apparente innocence du regard, ce faux degré zéro de la mise en scène se transforme vite en un dispositif au moins aussi élaboré, qui parie sur les décalages et les répétitions, qui ne cherche aucun “fin mot“ sociologique ni sentimental, mais travaille à des réinscriptions, par le geste artistique de Raymond Depardon, d’individus dans des communautés actuelles, vivantes, et pas seulement dans des héritages d’une autre ère ou des catégories socioprofessionnelles pour statistiques officielles. “Vous me filmez? Pourquoi faire?“, a demandé la dame déboulant dans le champ de la caméra en suivant la route qu’elle emprunte sans doute chaque jour depuis soixante ans. “Parce que vous êtes là“ répond du tac au tac la vieille paysanne que filmait Depardon. “Parce que vous êtes là“ dépasse évidemment le simple constat de présence, d’être au monde - qui vaut déjà beaucoup, surtout pour des hommes et des femmes marginalisés par les évolutions de la société, et on sait ce qu’un cinéma justement réaliste a su faire de cet “être là“. Mais, malgré les apparences, Depardon n’est pas un réaliste. Sa longue et complexe trajectoire depuis le photo-journalisme est passée par l’élaboration patiente de stratégies sophistiquées, qui, à l’instinct - intact - du chasseur d’images, combinent la fiction, le voyage, l’écriture, les arts plastiques... Tout comme les plans, qui semblaient prélevés sans apprêt dans sept métropoles du vaste monde, devenaient les composantes d’une composition esthétique et politique à la Fondation Cartier, l’assemblage des documents sur les paysans d’Ardèche ou de Lozère réorganisent de soi-disant documents bruts en travail de composition critique. La vibration que capte Raymond Depardon dans les inflexions de voix, les inscriptions de l’existence sur les corps, les postures, la texture et l’usure des objets tels qu’il les enregistre procèdent d’une visée violemment antinaturaliste. Ni fusionnel, ni à distance, avec une bonne dose d’amusement en même temps qu’une disponibilité généreuse, sa mise en scène travaille discrètement mais intensément à construire, à partir de ces “être-là“ d’ordinaire socialement invisibles, un tissu sans fin d’appartenance au monde des êtres humains. Pas mal, pour un petit docu fabriqué en autarcie sur une poignée de vieux paysans. Jean-Michel FRODON - LES CAHIERS DU CINEMA (extraits) Recommandations film recommandé > 13 avril 2005 ➜ DIG! de Ondi TIMONER Etats-Unis - 2003, durée : 1h50, 35 mm - 1.33, couleur , dolby SR, sortie : 13 avril 2005, distribution : CELLULOÏD DREAMS Grand Prix du documentaire Sundance 2004 DIG ! est l’histoire exemplaire de deux groupes de la scène indépendante américaine vue de l’intérieur : les Brian Jonestown Massacre de San Francisco et les Dandy Warhols de Portland. Unis au départ par un même esprit de révolte et de création, par une admiration réciproque, chacun va gérer à sa façon le tiraillement entre ses aspirations artistiques et sa soif de notoriété. Quel est le vrai sujet du film ? DIG ! s’intéresse à ce qui se passe quand l’art et l’industrie se rencontrent, à travers le regard des leaders de deux groupes rock, qui sont les deux meilleurs amis au monde avant de devenir les rivaux les plus hargneux – mais qui restent une référence l’un pour l’autre. Il montre aussi la folie et l’esprit d’autodestruction, les compromis qu’il faut peut-être accepter pour réussir et ce qu’il en coûte de passer outre. Même si on ne connaît pas les deux groupes, on est immédiatement captivé par leur histoire. A quoi cela tient-il ? Je pense que l’un et l’autre avance sans compromis, et qu’ils ont tous deux conscience de leur talent. Ils sont les plus grands fans l’un de l’autre. Ils sont très différents mais s’apprécient mutuellement plus qu’aucun autre groupe. J’ai voulu filmer tellement de choses de ce que j’ai vu que j’ai pu re-créer les expériences que nous avons vécues, pour mieux inviter les gens dans cette expérience. C’est un voyage comme ceux qu’on vit dans un film de fiction, quand vous êtes sur la route et vivez l’histoire comme si vous y étiez. C’était mon but et j’espère y être parvenue. Je ne pense pas qu’il faille connaître les groupes pour rentrer dans le film et l’apprécier. J’ai filmé les aventures de deux artistes, la manière dont se crée leur art, les relations qu’ils nouent entre eux et avec le système, leur intégrité, leur mode de vie. DIG ! est un long métrage dédié à la musique. Par ailleurs, BJM et DW sont parmi les groupes les plus extraordinaires que j’ai rencontrés et j’adore leur musique. Anton est un personnage incroyable, d’un charisme hors du commun, personne ne pourra le nier. Le film représente 7 ans de tournage, avec des heures d’images filmées. Il semble avoir fait l’objet d’un travail herculéen… C’est vrai que ça été très intense, c’est 1500 heures d’images en tout. Mon frère David et moi avons commencé à filmer en 1995, et nous filmions presque tous les jours. On a accumulé des tonnes d’images et passé des tonnes de coups de téléphone. Après avoir passé 3 ou 4 ans à ce rythme j’ai su qu’il fallait commencer un montage. Il me prenait tellement de temps que j’ai choisi de rester en contact de façon hebdomadaire avec les groupes pour me tenir au courant avec leurs vies et coller à leur actualité. Le montage était épuisant. Il y a eu des moments assez durs pendant le tournage, comme lors de l’arrestation, mais finalement la partie la plus pénible fut le montage. A la fin, j’allais accoucher, je pleurais sans cesse, puis tout s’est passé en même temps : la naissance et l’aboutissement du film. Entretien avec la réalisatrice Ondi TIMONER (extraits) [3 Recommandations (suite) ➜ film recommandé > 13 avril 2005 POUR L’AMOUR DU PEUPLE de Eyal SIVAN et Audrey MAURION France / Allemagne - 2004, durée : 1h28, 35mm - 1.66 - couleur et NB, Dolby SR, sortie : 13 avril 2005, distribution : LES FILMS DU PARADOXE En février 1990, quelques semaines après la chute du mur de Berlin, le ministère de la Sûreté de la RDA est dissoute. C'est la fin de la Stasi. Le major B. y avait travaillé pendant 20 ans comme fonctionnaire au service de la société. Lors de la dernière journée qu'il passe dans son bureau, il revient sur ces années passées. Le témoignage d'un homme presque comme les autres. Une plongée glaçante dans ce qu'était la RDA, une société qui contrôlait tout. "Ce n'est pas seulement un sujet allemand ; l'histoire est allemande, mais la question du contrôle dans la société est une question tout à fait actuelle." Pour l’amour du peuple s'inscrit sur le même mode d’un cinéma du réel qui caractérise vos précédents films. Comment définiriez-vous démarche de cinéaste ? Le champ d’expression de la réflexion politique est l’écrit, l’action, et aussi le cinéma. L’image et le son composent des phrases au même titre que l’écrit ou la parole. La question du Mal en politique m’intéresse. En travaillant avec le réel, en filmant des images, en sélectionnant des rushes, on fabrique des archives. Donc, d’une certaine manière, cela nous impose un devoir. Ma démarche est celle d'un citoyen, éventuellement celle d'un illettré, mais ce citoyen a une conscience politique, et peut-être un savoir faire dans son regard et son approche des évènements. Je n’ai pas de message. Comme dit Kurosawa, "Quand j’ai un message à adresser, je l’envoie par la poste". Mais je crois au mouvement des idées, c’est-à-dire que comme les particules de Brown, les idées ont un mouvement. Vous dites, “Tout a déjà été filmé, il faut re-regarder.“ Oui, je ressens une nécessité à citer et à relire ce qui a déjà été fait pour le proposer avec mon propre regard, mais il existe une dictature des sujets dans le documentaire. À peu près 70 % des films de fiction traitent d'histoires d’amour. Quand vous proposez un scénario autour d’une histoire d’amour auprès des chaînes de télévision ou de tel ou tel fonds de soutien, personne ne vous dira : "Encore une histoire d'amour… Mais ça déjà été fait! Par contre, si vous proposez un documentaire sur l’Allemagne de l’Est, on vous dit, "On l'a déjà vu mille fois", sans tenir compte de votre point de vue, de votre approche du sujet. On n’invente rien, évidemment, tout a été filmé, film recommandé > 20 avril 2005 ➜ TEMPORADA DE PATOS tout a été pensé, mais je crois qu’il faut re-penser, il faut re-regarder, car je peux peut-être présenter une vision des choses différente de celles qui ont déjà été données. Nous sommes aujourd’hui confrontés à un flux incessant d’images vis-à-vis desquelles se pose de plus en plus la question de leur “vérité“. Quelle est précisément votre mise en question à propos de cette utilisation et de ce pouvoir de l’image ? D’abord, on est responsable parce que l’on participe, comme acteurs, agents actifs à la fabrication de ces images. La question qui se pose est, comment lutter pour à la fois, offrir le maximum de points de vue, tout en étant vigilant quant à l’effet d’opacité ou de “noyer le poisson“, que cette accumulation d'images peut engendrer. Si on empile de splendides diapositives l’une sur l’autre, on obtient une image opaque. Ensuite, l’image n’a pas une vérité intrinsèque, ce n’est pas un objet sacré. Par contre, il y a une interprétation de l’image, une proposition de discours. Déjà cadrer signifie couper, ne pas montrer, et à présent, plus on rentre dans la technologie, avec le montage, la communication, plus on est dans la censure. Devant des images filmées en temps réel par l’armée américaine opérant la nuit à Faloudja, des images verdâtres, peut-on vraiment dire que l'on voit la guerre en Irak ! L’image est toujours un fragment de la réalité, un fragment de la vérité, ce n’est jamais “La Vérité“, même si cette image est vraie. Entretien avec le réalisateur Eyal SIVAN (extraits) de Fernando EIMBCKE Mexique - 2004, durée : 1h25, 35mm - 1.85 - NB, Dolby SR, sortie : 20 avril 2005, distribution : REZO FILMS Semaine de la critique - Cannes 2004 Flama et Moko ont quatorze ans ; ils sont amis depuis toujours. Ils ont tout pour survivre à l’ennui d’un dimanche de plus : un appartement sans les parents, des jeux vidéo, des magazines porno, du coca-cola et la livraison de pizzas à domicile. La compagnie d’électricité, Rita la voisine, Ulises le livreur de pizzas, le match Real Madrid-Manchester, un gâteau au chocolat et un horrible tableau de canards, cassent l’harmonie de ce qui promettait être une agréable journée ! Nous découvrons alors les vrais problèmes, le divorce des parents, la solitude, la confusion entre l’amour et l’amitié des adolescents et la frustration de la vie adulte. Lorsque débute Temporada de patos, le remarquable premier film de Fernando Eimbcke, nous sommes dimanche matin, et la mère de Flama vient de partir. On jurerait, à voir le garçon et son meilleur ami qui disputent, vautrés sur leur canapé, une partie de jeu vidéo, sous les noms de “Bush“ et “Ben Laden“, que leur apathie ne va pas tarder à nous gagner. Mais le dimanche avance et prend un tour imprévu. Les deux tristes sires laissent d’abord entrer la jolie voisine, à peine plus âgée, qui désire faire un gâteau. Ensuite, ils commandent une pizza, et quand elle arrive, refusent de la payer. Du coup, le livreur s’installe et le trio devient un quatuor, “comme les Beatles“, irrésistible de drôlerie et de tristesse. Du choix d’un beau noir et blanc et des plans fixes naît un cadre rigoureux, que les personnages ont tôt fait de transformer en espace de liberté. Temporada de patos a quelque chose du Fanfaron de Dino Risi, ce rythme vif qui ménage des accalmies douces-amères, cette sensation puissante de mal de vivre, qui se conjugue à une grande drôlerie. Florence COLOMBANI - LE MONDE (extraits) 4] “Nous devons commencer à penser un cinéma qui cherche des histoires simples, humaines et avec peu de moyens, sinon cela ne pourra pas se faire. Il faut emprunter un chemin dans lequel nous pourrons être sûrs de faire entendre notre voix. Il faut faire un cinéma qui corresponde à la réalité du pays. Nous vivons dans un pays où sévit une très dure crise économique. Peu de moyens, peu d’acteurs, nous devons commencer à regarder vers un cinéma plus modeste. Si nous continuons à lorgner vers le cinéma hollywoodien, nous nous userons et nous resterons sur le bord du chemin. Nous sommes en crise, et cela est tout autant porteur de danger que d’opportunités. Nous devons en tirer partie et tourner même en vidéo, s’il le faut. L’Argentine est en crise et elle continue à faire du cinéma qui donne des frissons. Elle produit des films en quantité et avec force.“ Entretien avec le réalisateur Fernando EIMBCKE (extraits) Synthèse de l’enquête GNCR / ACOR Sur l’équipement en vidéo projection des salles de cinéma adhérentes au Groupement National des Cinémas de Recherche À partir d’un questionnaire élaboré par l’ACOR (Association des Cinémas de l’Ouest pour la Recherche), que l’ACOR et le GNCR (Groupement National des Cinémas de Recherche) ont diffusé auprès de leurs adhérents, voici les premiers éléments de synthèse de l’enquête à partir d’un panel représentatif de 154 salles. Les résultats communiqués ci-après sous forme de synthèse seront complétés prochainement par une restitution détaillée des résultats de l’enquête. Ces premiers éléments ont été présentés au cours du colloque « Vers un autre cinéma : de nouvelles œuvres pour les salles de cinéma » organisé par le GNCR le 28 janvier 2005 à Angers en partenariat avec le Festival Premiers Plans et Les Cahiers du Cinéma, et avec le soutien du CNC. 1/ SALLES ÉQUIPÉES & SALLES NON ÉQUIPÉES EN VIDEO PROJECTION Les salles de cinéma adhérentes au GNCR et à l’ACOR qui sont équipées de lecteurs vidéo et de vidéo projecteurs sont au nombre de 69 soit 45%, les salles non équipées sont au nombre de 85 soit 55%. Cet équipement en e-cinéma (cinéma électronique) permet aux salles de diffuser des œuvres nouvelles en vidéo. 2/ LES SALLES ÉQUIPÉES La motivation des salles qui se sont équipées en vidéo projection est liée au fait que les exploitants sont en premier lieu intéressés par les qualités artistiques de ces œuvres en vidéo, avant de considérer leur sujet. Il se dégage cependant une nette préférence pour le documentaire ou l’essai cinématographique, puis en second lieu les films expérimentaux et en troisième position les œuvres proches des arts plastiques. Lorsqu’elles diffusent une œuvre en vidéo, cela permet aux salles de montrer des œuvres atypiques, de parfaire leur programmation habituelle, de renforcer leurs actions avec des partenaires locaux, et enfin de travailler avec les enseignants. 1 km à pied de Philippe Katerine 3/ LES SALLES NON ÉQUIPÉES Les exploitants des salles non équipées en vidéo projection manifestent un très grand intérêt pour les œuvres en vidéo avec la primeur au documentaire et à l’essai cinématographique, et un moindre intérêt pour le cinéma expérimental ou ce qui relève des arts plastiques. Même si elles ne sont pas équipées, il leur arrive de programmer des œuvres en vidéo (en louant ou en se faisant prêter du matériel): parfois 68%, souvent 14%, jamais 14%. Lorsqu’elles le font, c’est un moyen de renforcer leurs liens avec des partenaires locaux, de parfaire leur programmation habituelle, de montrer des œuvres atypiques et de travailler avec des enseignants. Si les salles ne sont pas équipées en vidéo projection, c’est pour des raisons financières principalement, mais aussi parce que selon elles, il n’y a pas assez d’œuvres en vidéo pour justifier cet investissement. Par ailleurs, certaines salles (surtout les mono-écrans) sont déjà sursollicitées par les distributeurs pour diffuser de films en 35 mm, elles ne voient pas comment elles pourraient programmer en plus des œuvres en vidéo. De plus, elles indiquent qu’elles éprouvent des difficultés à repérer ces œuvres. 4/ REPÉRAGE DES ŒUVRES EN VIDEO Les salles équipées en vidéo projection s’informent sur les films non distribués par leur fréquentation de festivals (Cannes, FID, Lussas), par le recours à des structures ou organismes nationaux (GNCR, ACID, Agence du court métrage, Documentaire sur Grand Ecran, Co-errances …) et par une lecture assidue de la presse en cinéma (Les Cahiers du cinéma en tête de liste) et de la presse en arts plastiques. Ces salles souhaitent toutes être informées sur ces films et sont 86% à transmettre leur mail à cette fin. The Ister de David Barison et Daniel Ross Pour s’informer sur ces nouvelles œuvres, les salles non-équipées en vidéo projection, fréquentent moins les festivals (Cannes, FID, Lussas), ont recours aux mêmes structures ou organismes nationaux, et lisent également la presse cinéma, mais moins la presse arts plastiques. Ces salles souhaitent à 78% être informées et seulement 65% transmettre leur mail. [5 5/SOLLICITATIONS DES PARTENAIRES LOCAUX Les salles équipées en vidéo projection sont sollicitées (souvent 38%, parfois 61%) par des partenaires locaux pour diffuser des films soutenus, produits localement en vidéo. Elles traitent cette proposition comme les autres, mais 30% d’entre elles craignent d’être sollicitées en permanence. Elles répondent à ces sollicitations en prônant une exigence artistique, en mettant en avant le primat de la qualité de l’œuvre. Pour les salles non équipées en vidéo projection, cette sollicitation est moindre (souvent 10%, parfois 80%). Elles traitent également cette proposition comme les autres, et craignent de la même façon d’être sollicitées en permanence. C’est parfois une « fausse bonne raison » que certains évoquent pour ne pas s’équiper en vidéo projection. 6/ FRÉQUENCE ET NATURE DES PROGRAMMATIONS EN VIDEO Pour les salles équipées en vidéo projection, la programmation d’œuvres en vidéo est une pratique régulière avec différents stades selon l’ancienneté de la pratique : 1 à 5 fois par an : 38%, 6 à 10 fois : 25%, plus de 10 fois : 36%. Elles programment, par ordre de préférence, des documentaires ou des essais cinématographiques, puis en second lieu des films expérimentaux et en troisième position des œuvres proches des arts plastiques (courts ou longs métrages). Pour les salles non équipées en vidéo projection, la programmation d’œuvres en vidéo est une pratique occasionnelle (1 à 5 fois par an : 56%, 6 à 10 fois : 10%, plus de 10 fois : 7%, jamais : 7%), ce qui leur demande de s’équiper ponctuellement. Elles programment, par ordre de préférence, des documentaires ou des essais cinématographiques, puis en second lieu des films expérimentaux et en troisième position des fictions (courts ou longs métrages). Les Sucriers de Colleville de Ariane Doublet 8/ ACCOMPAGNEMENT PARTICULIER DES SÉANCES EN VIDEO Les salles équipées en vidéo projection accompagnent presque toujours les séances en vidéo projection de rencontres ou de débats, mettent en place pour la majorité d’entre elles une communication spécifique et organisent parfois des stages de formation autour de ces œuvres diffusées en vidéo. Les salles non équipées en vidéo projection accompagnent moins systématiquement les séances en vidéo projection de rencontres ou de débats, et sont un tiers à mettre en place une communication spécifique. Cela dénote que ces salles ont moins l’habitude de ces pratiques et certainement moins de moyens et de personnel pour les mettre en œuvre. 9/ BUDGET SPÉCIFIQUE POUR LES SÉANCES EN VIDEO Pour mettre en place ce travail, les salles équipées en vidéo projection ne disposent pas de budget spécifique à ces fins (seules 5% en disposent). Ce qui indique le degré de volontarisme de leur action, puisque ce travail est effectué sans moyens spécifiques. Pour les salles non équipées en vidéo projection, le peu de budget qu’elles peuvent consacrer à ces séances est souvent mobilisé par la location des appareils. 10/ AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DE LA VIDEO (PAR RAPPORT AU 35 MM) 1/3 des yeux de Olivier Zabat 7/ BILLETTERIE DES SÉANCES EN VIDEO Les salles équipées ou non équipées en vidéo projection émettent une billetterie lorsqu’elles diffusent des œuvres en vidéo. Lorsque le film sur support vidéo a un numéro de visa, les salles utilisent la billetterie commerciale du CNC. Lorsque le film n’a pas de visa, et après l’obtention d’une autorisation exceptionnelle, les salles utilisent une billetterie non commerciale payante ou gratuite selon les cas. 6] Par rapport au 35 mm, les salles équipées trouvent plus d’avantages à la vidéo projection (souplesse de la programmation, augmentation de l’offre, accès à des œuvres atypiques, allégement du transport ...) que d’inconvénients (qualité parfois moindre, différence de cadre, problème d’installation …). Par ailleurs, d’une manière générale, un équipement fixe en vidéo améliore les conditions de projection. Par rapport au 35 mm, les salles non équipées trouvent plus d’inconvénients à la vidéo projection (qualité parfois moindre, complexité de l’installation provisoire, coût de la location …) que d’avantages (souplesse de la programmation, films plus adaptés au débat, allégement du transport ...). Net de Anne Penders Conversations de salon de Danielle Arbid 11/ ÉQUIPEMENT EN VIDEO PROJECTION Les salles équipées en vidéo projection le sont depuis : moins d’un an : 38%, de 1 à 5 ans : 27%, de 5 à 10 ans : 24%, nsp : 11%. Cette enquête est une photo à fin 2004, l’équipement est globalement récent (et de moins en moins coûteux). On peut donc s’attendre à une accélération de cette tendance à l’équipement en vidéo projection. Les salles équipées en vidéo projection possèdent majoritairement des lecteurs dvd, vhs, beta sp, en moindre quantité des lecteurs dv cam, mini dv, et encore moins des lecteurs beta num. Elles utilisent le plus fréquemment des lecteurs beta sp, dvd, vhs, les autres beaucoup moins. Si elles devaient acquérir du matériel supplémentaire, se serait par ordre de préférence, un lecteur : beta num, beta sp et dv cam. L’appareil de vidéo projection de ces salles est équipé du système technologique tri LCD à 38% et DLP à 20% (nsp/nrp : 42%). Les salles non équipées en vidéo projection possèdent néanmoins majoritairement des lecteurs vhs, dvd, et exceptionnellement des lecteurs beta sp, mini dv, dv cam. Elles ne possèdent pas de système de vidéo projection, mais peuvent disposer de lecteurs vidéo. Elles utilisent le plus fréquemment des lecteurs beta sp, dvd, vhs, peu ou pratiquement jamais d’autres lecteurs. L’appareil de vidéo projection prêté ou loué à ces salles est équipé du système technologique tri LCD à 11% et DLP à 3% (nsp/nrp : 85%). Avec 79% d’opinions positives, les salles équipées en vidéo projection donnent un satisfecit au e-cinema. Pour les salles non équipées en vidéo projection la qualité de l’image est jugée bonne à 31%, moyenne à 36%, nsp 26% et médiocre 7%. L’ensemble des exploitants a la conviction que la bonne mise en valeur des œuvres en vidéo dans leurs salles est fortement liée à la qualité de la projection. 13/ SITUATION IDÉALE DE VIDEO PROJECTION Pour les salles équipées ou non équipées en vidéo projection, la situation idéale est d’avoir le matériel implanté en cabine de projection et le son branché sur le système son de la salle. Techniquement cette situation réunit les meilleures conditions d’usage et de sécurité et garantie également la qualité de la projection. 14/ AUTRES ÉQUIPEMENTS DE PROJECTION Les salles équipées et non équipées en vidéo projection possèdent par ailleurs un projecteur 16 mm dans leur grande majorité (75% parfois même en double bande) et quelques fois un super 8 (14%). 15/ CONSERVER LE 35 MM ET LE 16 MM 12/ QUALITÉ DE L’IMAGE Pour les salles équipées en vidéo projection la qualité de l’image est jugée bonne à 52% et très bonne à 27% (moyenne à 20% et nsp 1%). Enfin, les salles équipées comme les salles non équipées en vidéo projection considèrent presque toutes que le 35 mm restera pour elles une priorité, même si dans un avenir relativement proche les cinémas seront sans doute équipés en numérique. Une étude sur le “non-commercial“ Sur proposition du CNC, le Ministre de la Culture et de la Communication a commandé à l’Inspection Générale de l'administration des affaires culturelles une étude sur le régime juridique de l'exploitation cinématographique dite "non commerciale". Par cette expression, l'usage professionnel désigne en fait toutes les projections organisées sans billetterie CNC, le plus souvent par un opérateur qui n'a pas la qualité d'exploitant (cinémathèque, festival, association culturelle, …), mais parfois aussi par un exploitant quand il programme des œuvres qui lui ne donnent pas accès au compte de soutien : c'est le cas notamment lorsqu'une salle de cinéma programme des œuvres vidéographiques qui n'ont ni agrément ni visa. L'étude devrait déboucher sur une nouvelle définition du cinéma non commercial et sur une refonte de la réglementation qui lui est applicable, aujourd'hui obsolète. Cette mission est confiée à Michel Berthod, inspecteur général de l'administration, qui fut notamment directeur général de l'INA de 1983 à 1987 et directeur régional des affaires culturelles en Aquitaine de 1998 à 2003. [7 TEMPS FORTS Ile de France Ouest Du 16 mars au 1er avril 2005, le Magic Cinéma à Bobigny proposera la 16e édition de Théâtres au Cinéma, articulée cette année autour des oeuvres du cinéaste Glauber Rocha et de l’écrivain Nelson Rodrigues. Fer de lance baroque du "Cinema nôvo", Rocha faisait partie de ce mouvement des jeunes cinéastes brésiliens des années 60 et Rodrigues, bâtisseur d’une œuvre provocante, qui lui a valu censure et opprobre, est un des dramaturges brésiliens les plus représentés. Au programme, une centaine de films, en présence de nombreux invités, parmi lesquels les réalisateurs Joffre Rodrigues, Jom Tob Azulay et Eryk Rocha, le comédien Antonio Pitanga, le directeur de la photo Mario Carneiro, ainsi que Paulamaria Gaitan ou encore José Celso Martinez Correa, metteur en scène de théâtre, et réalisateur d'un film culte : Le roi de la chandelle. Une table ronde sera consacrée au "Cinema novo", Kahena Saïghi viendra lire Valse n°6 de Nelson Rodrigues, François Marthouret un texte inédit de Jorge Amado, et Vitto Meirelles mêlera jazz et résonances brésiliennes au cœur de cette riche quinzaine. Deux expositions de photographies seront à découvrir pendant le festival sur les murs du Magic Cinema. Et Théâtres au Cinéma, c’est aussi une collection d’ouvrages qui font désormais référence. Filmographie exhaustive, textes inédits, nombreuses photos sont au sommaire de ce n°16, consacré à Rocha et Rodrigues. Contact : Magic Cinema, Tél : 01 41 60 12 34 [email protected] - http: //perso.wanadoo.fr/magic.cinema Du 15 au 20 mars 2005, Les Rencontres Internationales Henri Langlois de Poitiers proposeront de découvrir la jeune création cinématographique issue d’écoles de cinéma, d’universités ou d’instituts de formation aux métiers de l’image et du son du monde entier. «Les thèmes abordés sont plus libres et plus ouverts aux interrogations et problèmes de notre temps car non liés à des contraintes de commercialisation, de marché supposé porteur. Le cinéma d’école reste le lieu de toutes les recherches, aventures casse-gueules ou inspirantes, reproducteurs de clichés ou giron des imaginairs futurs, irritant et violemment émouvant. C’est un cinéma très sensible et fertile qui nous touche.» Parmi les événements marquants : - une compétition officielle internationale réunissant plus de 50 films, courts et moyens métrages, réalisés sur support cinéma et vidéo, allant de la fiction à l’expérimental, - un hommage à la cinématographie argentine avec une selection de longs métrages de la nouvelle vague argentine en présence de la réalisatrice Lucrecia Martel. Un programme de 3 écoles de cinéma argentines, - une leçon de cinéma sur le cadre et la lumière dirigée par Eric Gautier. Contact : Le Théâtre Scène Nationale de Poitiers Tél : 05 49 03 18 90, Fax : 05 49 03 18 99, www.rihl.org Comme chaque année au mois de mars, l’Étoile à la Courneuve fera la part belle à la Journée Internationale des Droits de la Femme et proposera sa sélection de « portraits de femmes d’ici et d’ailleurs». « La particularité cette année vient sans doute d’une actualité cinématographique marquée par la concomitance de sorties de films questionnant la place de la femme dans la société israélienne, et plus particulièrement dans les milieux séfarades. Après Mon trésor présenté à l’Étoile en décembre dernier, voici donc Prendre femme et le magnifique Avanim que la critique de cinéma Jeanine Euvrard (qui avait déjà mené l’excellent débat sur Le mariage de Rana) viendra présenter. Dans cette sélection également Le mariage de Maria Braun qui marquera le début d’un hommage à Fassbinder, en copies neuves. » Contact : Cinema l’Etoile, Tél : 01 48 35 00 37, Fax : 01 48 35 22 87. Du 15 au 31 mars 2005, Atmosphères 53 présente la 9e édition du festival Reflets du Cinéma en Mayenne qui portera cette année sur le Maghreb. Son objectif principal est de faire découvrir au public mayennais et au public scolaire des cinématographies étrangères au travers d’une trentaine de longs métrages récents. La programmation est appréhendée de manière à refléter au mieux l’état de la cinématographie d’un pays. Pour sa 9e édition, le choix a été porté sur le Mahgreb. Il s’agit de mieux connaître le cinéma mais aussi les cultures liées à cet espace bordant la Méditerranée. La programmation s’organise selon 3 axes dynamiques susceptibles de rendre compte d’un dialogue : des films réalisés par des auteurs maghrébins, d’autres par des auteurs français d’origine maghrébine et enfin quelques films classiques. Parmi eux, seront projetés Tarfaya de Daoud Aoulad-Syad, Les Oliviers de la justice de James Blue et Jean Pélégri, Poupées d’argile de Nouri Bouzid, La bataille d’Alger de Gilles Pontecorvo, L’ esquive de Abdellatif Kechiche, et en avant-première Le thé d’Ania de Saïd Ould Khelifa. Contact : Atmosphères 53, Tél : 02 43 04 20 46, Fax : 02 43 04 96 48 - [email protected] NOS ASSOCIATIONS RÉGIONALES ACAP (Association pour le Cinéma et l’Audiovisuel en Picardie) Coordination : Martine Davion. Tel : 03 22 72 68 30. Fax : 03 22 72 68 26. [email protected] ACC (Association des Cinémas du Centre) Coordination : Bénédicte Dominé. Tel : 02 47 64 58 22. Fax : 02 47 64 60 71. [email protected] ACOR (Association des cinémas de l’Ouest pour la recherche). Coordination : Catherine Bailhache. Tel : 02 41 57 11 08. Fax : 02 41 57 14 03. acor.ciné[email protected] 8] ACRIF (Association des cinémas de recherche d’Ile de France). Coordination : Quentin Mével. Tel : 01 48 78 14 18. Fax : 01 48 78 25 35. [email protected] ACRIRA (Association des cinémas de recherche indépendants de la région Alpine). Coordination : Catherine Cassaro. Tel : 04 76 21 05 19. Fax : 04 76 21 06 54. [email protected] CINEMAS DU SUD Coordination : Vincent Thabourey. Tel : 04 91 62 47 61. Fax : 04 91 95 99 01. [email protected] DE LA SUITE DANS LES IMAGES Coordination : David Broutin. Tel : 03 20 93 04 84. Fax : 03 20 09 79 39. [email protected]