Taping versus strapping, Différences objectives ou techniques
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Taping versus strapping, Différences objectives ou techniques
Taping versus strapping, Différences objectives ou techniques équivalentes ? Yannick Mourier, Eric Feldheim, Jacques Kinet, Thierry Van Meerhaeghe L’entorse externe de cheville est l’accident le plus fréquent dans la pratique sportive¹. Parmi les stratégies de prévention de cette blessure, les contentions adhésives tiennent une place de choix auprès des kinésithérapeutes et des sportifs. Dans ce cadre, deux pratiques émergent, le montage en bandes rigides (taping), et le montage en bandes élastiques (strapping). Bien que toutes deux efficaces et toujours d’actualité, ces deux techniques n’ont fait l’objet d’aucune étude comparative sur plusieurs paramètres. Ainsi, le choix de l’un ou l’autre est-il seulement tributaire du cursus des thérapeutes, ou existe-t-il des différences objectivables qui étayeraient la préférence pour le taping (T) ou le strapping (S). Introduction Notre population était composée de 15 sujets âgés de 23,3 ans en moyenne, tous sportifs réguliers (4,5 h de sport hebdomadaire en moyenne). Nous avons mis en place les quatre tests de terrain suivants, sous les trois conditions suivantes : sans contention (contrôle (C)), avec un taping et avec un strapping. Nous avons donc évalué la limitation de l’amplitude articulaire du varus de l’arrière pied lors d’une réception de saut sur un plan incliné. Ce dernier présentait une pente de 30° dans le plan frontal et une pente de 15° dans un plan sagittal. Ces réceptions étaient filmées à 30Hz, les angles tibio-calcanééns étaient ensuite mesurés grâce au logiciel de vidéo goniométrie WINLAB 1(fig. 1). Une échelle visuelle analogique (EVA) était mise en place pour évaluer de façon subjective le confort (fig.2) et la sensation de stabilité (fig.3) offerte par nos trois conditions expérimentales pour tous les sujets. Un Star excursion Balance test (SEBT) a été mis en place afin d’évaluer les modifications éventuelles de l’équilibre postural apportées par les contentions étudiées( fig. 4). Enfin, l’impact des contentions sur la performance sportive a été évalué grâce à un drop jump test sur tapis de bosco (fig. 5). Nous avons alors pris en compte la hauteur de saut, le temps de contact au sol, ainsi que le coefficient de réactivité( CR) (h de saut / tps de contact). L’essentiel de nos réflexions reposait sur la comparaison des mesures effectuées sous deux conditions : taping et strapping, entre elles, et par rapport à notre condition de contrôle. Nous avons donc utilisé des T tests de Student pairés pour l’étude statistique. Méthode 2 3 taping *** strapping *** angle tibio-calcanéen après effort 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 NS taping *** strapping EVA confort ap. effort angle tibio-calcanéen av. /ap. effort % des valeurs avant effort NS % de la valeur de contrôle % de la valeur de contrôle 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 controle * ** taping strapping ** *** NS taping *** strapping *** Le CR est diminué de façon identique pour les deux contentions; la hauteur de saut est diminuée et le temps de contact augmenté. Cela est due au freinage de l’impulsion imposée par les contentions³, .toutefois, cette baisse de la performance est a mettre en balance avec le gain de sécurité. score SEBT direction AL % de la valeur de contrôle % de la valeur de contrôle drop jump coefficient de réactivité 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 NS Taping ** 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 EVA stabilité après Effort 200 NS taping strapping *** *** * 175 150 125 100 75 50 25 0 taping strapping * * A l’utilisation,T et S présentent un inconfort équivalent, celui-ci est lié à la pression que les montages exercent sur la cheville. Après effort les sujets semblent faire plus confiance au T, mais cela peut être due a une meilleur sensibilisation à cette technique. Les deux contentions sont aussi efficaces l’une que l’autre à limiter l’amplitude articulaire avant comme après effort, malgré un relâchement significatif. Celui-ci s’explique par la transpiration, la distensions des fibres, mais aussi par le relâchement viscoélastiques des tissus mous lié à l’effort². 110 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 5 % de la valeur de contrôle angle tibio-calcanéen avant effort Résultat/ Discussion 4 % de la valeur de contrôle 1 Strapping ** Le deux contentions n’ont pas d’impact sur l’équilibre postural des sujets sains. Seul la directions AL latérales souffre d’une diminution de score, suite à des gènes d’ordre biomécaniques dans l’exécution du test 4. Ces dernière sont dues a la limitation de l’amplitude articulaire intrinsèque aux contentions. Conclusions Dans nos conditions expérimentales, la préférence pour l’une ou l’autre technique n’est pas fondée sur des arguments objectivables. Toutefois, à temps de pose égale, le taping coûte en moyenne trois fois moins chère que le strapping. Cela peut constituer un léger avantage en faveur de cette technique. References ¹ OSBORNE and al. in Sport medicine, 2003, 33, 1145-1150. ² EVERT and al. in sport medicine, 2001, 31, 667-677. ³HERRINGTON and al. in physical therapy in sport , 2006 4 HERTEL and al. in Journal of Sport Rehabilitation, 2000