Le nouveau coururent n`est plus LBI mais Brassivoire. A voir l`usine

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Le nouveau coururent n`est plus LBI mais Brassivoire. A voir l`usine
Date : 18/11/2016
Pays : Côte d'Ivoire
Nature : Article de fond
Lien : http://www.eburnietoday.com...
Dans la guerre de la bière au pays des éléphants, deux mâles
dominants doivent désormais s’affronter pour le contrôle du
marché. Le fournisseur historique SOLIBRA se retrouve pour
la première fois face à un concurrent de taille : Brassivoire.
Brassivoire s’enracine, la peur de
SOLIBRA aussi
Le nouveau coururent n’est plus LBI mais Brassivoire.
A voir l’usine située dans la nouvelle zone industrielle
de Yopougon PK 24 et dont la première pierre a été
posée le 25 septembre 2015, on se dit
intérieurement que Brassiovire n’est pas sur le
marché de la bière en touriste ! Cette usine fait partie
des 56 usines d’Heineken dans 23 pays. A terme
Brassivoire compte créer environ 700 emplois directs
et plus de 40.000 emplois indirects.
Dans la guerre de la bière au pays des éléphants,
deux mâles dominants doivent désormais s’affronter
pour le contrôle du marché. Le fournisseur
historique SOLIBRA se retrouve pour la première fois
face à un concurrent de taille : Brassivoire.
La libéralisation d’un secteur économique et l’arrivée
de nouvelles entreprises booste la concurrence et
crée un esprit de compétition. Et c’est bien ce à quoi
les ivoiriens assistent aujourd’hui dans le secteur de
la brasserie depuis un certain temps. Pour mémoire,
le premier « clash » économique réel dans le secteur
s’est produit lors de l’arrivée sur le marché de la bière
blonde Number One produite par Les Brasseries
Ivoiriennes (LBI). La bière a connu un tel succès que
pour la première fois depuis les années 80, SOLIBRA
va (re)faire de la publicité ! La dernière pub en date
de la firme de Treichville était celle où les humoristes
Toto et Dago après une bonne bière glacée prenaient
le dessus sur la voiture d’époque d’un célèbre
constructeur français. In fin, après des mois de rude
face à face (et sérieusement inquiété) SOLIBRA
rachète LBI. Mais les choses ont changé…
Au-delà, ce sont les actionnaires qui soulignent aussi
les ambitions de la boite. Brassivoire est détenue à
51% par le groupe brassicole d’origine néerlandaise
Heineken et à 49% par la Compagnie française de
l’Afrique occidentale (CFAO). Alexander Koch, le
Directeur général de Brassivoire indique que
l’investissement de son groupe se chiffre à ce jour « à
plus de 100 milliards de FCFA ». Il faudra donc avoir
les reins solides pour penser à une simple idée d’OPA
sur Brassivoire !
La concurrence s’installe donc et les nouveaux venus
semblent avoir des arguments très sérieux qui
séduisent déjà. « On ne voit pas Brassivoire en
premier mais l’expérience de Heineken en matière de
production de bière. Et tous les amateurs de bonne
bière savent ce que signifie avoir une Heineken entre
les mains. J’estime que dans ce nouveau face à face,
c’est la qualité du produit qui fera la différence »
indique Georges Kouassi technico-commercial.
Pour les amateurs de bonne bière, SOLIBRA ne doit
plus se contenter de compter sur la fidélité des
ivoiriens avec « ses mêmes vieilles bières ». Les
générations se succèdent et les critères pour choisir
un breuvage changent. Les consommateurs
deviennent de plus en plus exigeants et la variété de
bière proposé par Heineken et désormais Brassivoire
séduit déjà les consommateurs.
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« Si on vous donne du kabadji (jus de maïs) et une
vraie bière vous choisissez quoi ? Moi j’ai goûté
Ivoire® la nouvelle bière de Brassivoire : elle a très
bon goût et sa bouteille est élégante. Avec son prix
abordable, il est clair qu’elle va séduire les
consommateurs parce que le critère qualité/prix est
déjà respecté » avance Kobé Jean Noël, étudiant.Le
jeune homme qui indique apprécier la bonne bière
note avec satisfaction que certaines marques de
bière détenues par Heineken sont de plus en plus
consommées par les ivoiriens notamment dans les
boite de nuit et les bars. Chose que nous constatons
avec le quasi sacre de la bière Despérados® auprès
de gente féminine ivoirienne.
bénéfique sur le long terme. En offrant des chaises,
des frigos, des enseignes lumineuses, des couvresverres…Brassivoire pourrait garantir l’équilibre de la
terreur » indique un brin amusé Georges
Kouassi.Cette démarche est aussi celle que de
nombreux tenanciers de maquis attendent de
Brassivoire et espère voir appliquer dans un bref
délai. D’ici là, Ivoire® le nouvelle bière de Brassivoire
qui attire la curiosité des consommateurs ivoiriens se
déploie sur le terrain et dans le cœur des amateurs
de bonne bière.
SUY KAHOFI
« Chaque fois qu’il y a une nouvelle bière il y a des
rumeurs qui s’installent étrangement. On entend dire
que cette bière donne des insuffisances rénales, ceci,
cela…mais les ivoiriens n’accordent plus d’importance
à ces rumeurs. On consomme ce qui nous plait : un
point un trait » souligne Béatrice Ba une jeune
secrétaire.Si les consommateurs se réjouissent de
l’arrivée d’une nouvelle bière et par ricochet d’une
nouvelle entreprise dans le secteur de la brasserie,
l’inquiétude se lit sur le visage de certains tenanciers
de maquis et de restaurants. En effet, ces derniers ne
cachent leur peur quant aux représailles dont ils
seraient victimes s’ils s’aventuraient à vendre la
nouvelle bière.
« Un bon maquisard veut avoir plusieurs bières pour
satisfaire les clients. Et vous savez que les ivoiriens
aiment les nouveautés. Mais nous autres on a peur.
Si tu vends la bière des autres les gens de SOLIBRA
peuvent venir arracher leurs frigos et leurs chaises :
c’est ça le problème » indique N.K un propriétaire de
maquis à la Riviera 2.L’homme indique que lors de
l’arrivée de la bière Number One sur le marché de
nombreux propriétaires de maquis n’ont jamais pu la
vendre.
« On a connu ça ici à Yopougon. Si vous vendez la
Number One on vous dit qu’on ne vous ravitaille plus
avec les autres bières. Certains collègues se sont
même réveillés avec des casiers et des bouteilles
cassées. Voilà la réalité de la concurrence pour nous
les tenanciers et je n’accuse personne » se désole
Serges Abongoua tenancier de maquis.Doit-on
s’inquiéter d’un esprit revanchard d’une entreprise
dans un contexte de concurrence dans le secteur très
porteur de la brasserie ? Pour Georges Kouassi
technico-commercial « chaque entreprise peut
utiliser ses propres méthodes pour garder le
monopole sur un marché ». Cependant, il estime
qu’une stratégie commerciale (bonne ou mauvaise),
qui n’est pas sanctionnée par le régulateur peut
servir la cause de toutes les entreprises.
« Si certains menacent de retirer leurs chaises et
leurs frigos, Brassivoire peut combler le vide si
l’entreprise estime qu’un tel investissement lui est
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