Mon « TOUR » à moi…
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Mon « TOUR » à moi…
Uatiquement Vôtre N° 32 Texte original : JULIEN MORTIER Traduction de : PAPY Tous les trois, Papa, maman et moi, nous étions en vacances à Sète, près de Montpellier. J’ai bien dit que nous étions à trois et pas à sept ce que papy ne comprenait pas. Avant de partir, j’avais reçu la bande dessinée " Le tour de France ", une succession de gags inédits inspirés du Tour et de sa fameuse caravane réalisée par Laurent Jalabert. Papa m’avait promis que nous irions voir passer le tour et il tint parole car il m’emmena à l’arrivée à Montpellier. J’étais émerveillé, je croyais rêver. La caravane s’étirait telle la parade d’ Euro-Disney. Quelle ambiance ! Puis, vint la course, un courant d’air, un sifflement bizarre et dire que c’était déjà fini. J’avais vu le Tour de France passer ! Tant d’heures d’attente pour voir qui…. ? Pour voir quoi … ? Papa et Armstrong où il est ? gentiment de nous emmener le jour suivant au village de départ au Cap d’ Agde. Papa était ravi et … moi aussi ! Le lendemain, comme prévu, le monsieur " Tour de France " nous amena, au petit matin, à Cap d’Agde où régnait une ambiance feutrée. Seules quelques voitures techniques et de gendarmerie circulaient en ville. Nous fûmes ainsi déposés, papa et moi, au village départ. J’avais, ce jour là, emporté ma bande dessinée qui valait bien une accréditation. Tout se mettait en place, le " village " s’éveillait et quelques minutes plus tard, nous étions en pleine effervescence. Moi, le petit chasseur d’autographes, je cherchais et approchais, avec un certain succès, il faut le dire, les coureurs (une vingtaine au total et pas des moindres) quand papa me cria : Julien ! Regarde ! Laurent Jalabert ! Ce dernier se retourna, surtout interpellé, avoua-t-il, par notre accent. De suite mon accréditation fit le reste. Il se dirigea vers nous et le dialogue s’installa. - Vous êtes belges ? - Oui, j’habite Tournai. - Je vois que tu as ma bande dessinée. - Tu aimes bien le vélo ? - Oui, je roule aux Audax de Tournai. - Ha bon et tu roules beaucoup ? - Oui, je fais toutes le " picardes " avec mon papy ou parfois avec mon papa ! - Ha tu roules les picardes … ? (Peut-on espérer le voir un jour commenter biscotos ?) Et mon papa y alla de ses modestes explications devant un Laurent Jalabert aussi ébahi qu’émerveillé. Le plus Nous avons tenté, papa et moi, d’approcher les coureurs, parfois avec réussite d’ailleurs mais Armstrong, lui, c’est de loin qu’on l’ a vu et encore, j’étais sur les épaules de papa. Que c’est fatiguant le Tour de France ! Retour à Sète, la tête encore dans les étoiles à rêver des champions sans savoir que mon aventure sur le Tour ne faisait que commencer. A peine arrivés au gîte, Alain, le patron nous apprend que des gens de Kain logeraient ce soir. De suite, nous fîmes connaissance et je crus comprendre que le " monsieur " parlait du Tour de France. Il s’agissait du voisin de Jean-Michel Voets, un commissaire du Tour de France, qui se proposa simplement du monde, il prit congé de nous. Juju avait rencontré Jaja. -5-