Le mont Bastide - LeS BaTiBeuiLS

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Le mont Bastide - LeS BaTiBeuiLS
Dimanche 05 octobre 2014
Le mont Bastide
Nous avons quelques champions en matière d’organisation des randonnées, nous le savons.
Mais faisant exception à la règle, aujourd’hui l’un d’entre eux s’est révélé le roi de la
réorganisation. N’accusez pas un pauvre grain de sable de s’être glissé dans les rouages bien
huilés des ordinateurs et autres GPS de qui vous savez !
Dans le domaine de la randonnée, il y a mieux : une sorte de festival orchestré par le Ciel,
sans doute pour nous rappeler qu’en ce début d’automne, il nous est conseillé de ne point
oublier nos équipements de saison.
A l’entrée du tunnel, trois gouttes de pluie sur le pare-brise attirent notre attention.
Au parking, l’avertissement est verbal. Les préparatifs sont associés à une réunion alors
qu’une chenille de randonneurs anime déjà le chemin Nietzsche.
Que penses-tu du temps ? J’évite de répondre, n’ayant pas la pratique des différents
microclimats qui segmentent cette frange côtière coincée entre mer et falaises.
L’observation du sol dit : calcaire usée associé à de l’argile. Une pluie là-dessus, c’est
l’assurance de glissades pas vraiment contrôlées !
C’est là que la réorganisation
commence.
Un plan B, puis un plan C sont
échafaudés.
L'une de nos invitées se
demande dans quelle galère
elle s’est engagée.
Un coup de gouvernail et le
groupe se met en marche.
Sur la terrasse d’une belle maison de l’autre côté du vallon un homme en slip paraît,
étonnements, rires, coucous, l’homme répond joyeusement en écho à l’agitation. Nous
repartons. Pas le temps d’aller bien loin. Il faut sortir les équipements « pluie ».
Prévoyantes, certaines l’avait revêtu dès le départ.
Vite, c’est un petit déluge. Regroupement, application du plan B après discussion et sous la
pression de grondements orageux : retour aux voitures, sans glissades s’il vous plaît.
Direction Eze-village. Jour de marché et de vide-grenier, foule, policiers ; que faire d’autre
que de suivre les panneaux « parking »... Ils nous mènent au col d’Eze.
Une pancarte annonce « parking + navette 5 € ». Nous sortons vite de ce traquenard.
A l’extérieur les places sont gratuites et le bus à 1,50 €. Nous n’attendons que quelques
minutes.
Une rando-bus... une première.
Le beau temps étant enfin revenu, Le plan C consiste à aller à Eze-village pour prendre,
comme prévu au plan B, des provisions puis de se caler sur l’itinéraire d’origine.
Les provisions, parlons-en ; socca dégustée sur place, bouteille de vin, pizzas et... paëlla
chaudes dans les sacs, si, si, il n’y a que des BaTiBeuiLS pour accomplir ce genre de blague.
Le viaduc nous permet d’enjamber le vallon de l’Ibac.
Nous
découvrons alors le
sentier
David,
un
chemin
sympathique en partie refait. La
progression, sous le soleil, nous
fait apprécier l’ombre des
arbres.
Le passage des voitures sur la
nationale, tout en bas, donne un
vertige maîtrisé à certaines.
La crête est en vue. Palabres habituels pour décider du meilleur endroit où poser nos sacs.
Celui désiré est occupé par les randonneurs partis ce matin avant nous. Tous les équipements
sont accrochés aux arbres, exposés au soleil. Ces Italiens n’ont pas eu le choix de faire demitour... Ils ont pris une sacrée douche !
Les nuages laissent passer
quelques rayons brûlants.
Les victuailles sont englouties
ainsi que quelques gorgées de vin
et de café. La sieste promet
d’être longue et sans souci.
Les voitures sont là, à quelques
centaines de mètres de nous.
Erreur, le Ciel veille !!!
Sous les nuages, la mer change de couleur et frémit. Le tonnerre fait de nouveau entendre sa
voix avec insistance. Nous évaluons la vitesse de déplacement de cet orage. La sieste est de
courte durée. Nous arrivons aux voitures bien avant la perturbation.
Direction le port de Beaulieu où Catherine qui travaillait ce jour là, vient nous rejoindre pour
le pot de fin de rando, après son boulot.
A la sortie, l’air est doux, le ciel plombé nous offre un paysage tourmenté mais beau.
Une discussion s’engage et se prolonge …. à propos des femmes et de l’allure qu’elles dégagent,
celle qui plait aux hommes et celle qui ne leur plait pas. Des copies à revoir certainement !
Il faut nous séparer. L’orage nous a devancé et a pris le trajet le plus court, la mer, pour aller
envahir Nice et Antibes.
En chemin, au-dessus de l’eau, nous assistons
à la naissance, de deux tornades, à la limite
du rideau de pluie.
Nous ne sommes pas les seuls à faire
l’observation et personne ne rouspète
lorsque
les voitures roulent au pas ou
s’arrêtent car... tous, chauffeurs ou
passagers essaient de prendre des photos
de ce phénomène trop éphémère ce jour-là.
Cette agréable journée fut parfaitement réorganisée et pleine d’imprévus, une vraie journée
de BaTiBeuiLS.
Evelyne

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