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Le culturel gratuit en Languedoc-Roussillon
GR ATUIT
m
Rencontre avec Jean-Louis Murat
Yves Klein entre Carcassonne et Paris
© Gengis
«Restons tendre» L’Art à part de
l’homme Bleu
Internationales de la Guitare
Guitare à l’honneur
Gotan Project,
«Taormina», Yves Klein à Carcassonne DJ Champion et
le dernier
beaucoup d’autres...
et à travers une
album de
importante rétrospective viennent faire vibrer
Jean-Louis à Paris
leurs cordes!
Equisud06•AP-Memento238x50
3/07/06
11:13
Page 1
N°6
L’imaginaire est en chacun de nous. Les mythes, les contes et les légendes sont là pour l’attiser. Aux portes de l’automne, toutes les conditions sont rassemblées pour
faire revivre ces récits qui animaient les veillées d’antan. De la traque de la Bête du Gévaudan, à la montagne de la femme couchée, Dame Carcas surveille, du haut
de ses remparts, la transmission héréditaire de ces histoires entre mer et montagne…
- Septembre Octobre 2006
© Eric Guidicelli
Saison de légendes
Jeudi 26, Vendredi 27 et Samedi 28
OCTOBRE à 21 h
RÉSERVATIONS DES PLACES
DES CRÉATIONS
ÉQUESTRES
INOUBLIABLES
OÙ L'IMAGINAIRE
N'A PAS DE LIMITE.
Sauramps Tél. 04 67 06 78 85
Magasins Fnac, Carrefour, Géant
Tél. 0892 692 694
(0,34 Euros TTC/mm)
www.francebillet.com
Pas d’info ?
m
Lisez...
emento
Le magazine culturel gratuit en Languedoc-Roussillon, avec toutes
les infos sur les festivals, la musique, le théâtre, la danse, le
cinéma, la littérature, les Arts visuels et l’Art de vivre.
Dans Memento, retrouvez l’agenda pour deux mois, clair et facile
à lire, ses interviews, présentations d’événements, les critiques CD,
livres et cinéma
Rencontres avec les artistes qui font le spectacle
et sur www.
Sommaire
3
Agenda
p.
4
à
6
un monde allant vers
Festival
p.
9
à
1° Festival du Clown de Montpellier
Oktobre aux 13 Vents
Le spectacle sort dans la rue
p.
p.
13
14 - 15
François Morel et sa collection
Théâtre amateur au Pouget
p.
Le cirque à Castelnau
Les brèves théâtre
16 - 17
World Trade Center
Rencontre avec le festival du
cinéma méditerranéen
p.
Des serpents dans l’avion
Présentation des films à venir
18
Decouflé avec son Sombrero
«Merci pour tout»
p.
à
Murat et son dernier album
Théâtre
Livres
8
11
12
Olivia Ruiz, croque la vie
Danse
p.
Gotan Project, l’Argentine libre
DJ Champion , l’Electro Rock
Plusieurs cordes à son manche
Richard Galliano à Jazzèbre
Musique
Cinéma
...
Etude N°1 et Chorale
19
Durango revient 8 ans après...
Les pêcheurs des cieux
Batwoman, superhéroïne gay
Arts visuels
p.
p.
23
p.
à
25
Chauffe Marcel continue
Visa pour l’image
Les brèves expos
26
Contes et légendes de la région
Le design et l’Italie
Le meilleur chocolatier du monde
Portfolio
21
Cauvin Squatteur d’histoire
Histoires d’enfance
Marc Lambron, Rock et Littérature
Nicola Schöffer et la Cybernétique
Un musée d’Art Contemporain
Yves Klein entre Carcassonne et Paris
Art de vivre
à
à
30
Les vins du Mas de Madier
La cheval est à l’honneur.
31
Dépôt légal à parution
Merci aux bros de Bruxelles,
maximum respect !
le culturel gratuit du département de l’Hérault
Lucky, Jahfil, Jaholiv, Mbo, Scal, Dix, les sistas et un
remerciement particulier à l’Éclair.... .
Réalisé par
Merci à Claudette, Corinne, Jérome, Pierre, Richi & Adri, et
Madale - 34610 Rosis
Henri, pour leur aide précieuse...
Tél : 04.67.23.14.07
Un grand merci à tous ceux qui nous soutiennent dans notre
Directeur de la publication : Eric Guidicelli - [email protected] démarche...
Rédacteur en chef : Anne Guizzo - [email protected]
Distribution : R. Herrando - [email protected]
Memento est une publication non subventionnée.
Webmaster : Paolo - [email protected]
Elle ne fonctionne que par les achats d’espaces publicitaires.
Responsable publicité : Eric Brun - Média-6
L’ensemble de l’équipe reste à votre disposition pour vous
Tél : 04.67.20.40.02 - [email protected]
rencontrer.
Edito
Memento est désormais régional !
Ca c’est la première nouvelle, la seconde
c’est que rien ne change, notre volonté
d’informer nos lecteurs sur l’activité culturelle de la région reste la même. Pour
poursuivre cette initiative, et fidèles à
notre logique, les manifestations incontournables et les coups de coeur de la
rédaction seront déclinés dans une version de 32 pages. Plus d’événements,
plus de lieux, plus de lecteurs, l’équipe
de Memento met tout en œuvre pour
satisfaire au maximum son lectorat !
Et si Memento est régional c’est pour
pouvoir aller plus loin. De Perpignan à
Alès, De Mende à Carcassonne, en passant par Montpellier, Nîmes, Narbonne,
Sète, Memento s’installe partout et près
de chez vous. A travers ce numéro de
transition, nous espérons toucher un
public plus large encore et découvrir
ensemble de nouvelles structures et initiatives culturelles. Après avoir arpenté
pendant un an tous les recoins de l’Hérault, nous nous attaquons maintenant
à l’exploration des 4 autres départements.
Ainsi, pour ce premier numéro concocté
à la sauce régionale, Memento vous propose de plonger au cœur des contes et
légendes en Languedoc-Roussillon, en
dégustant le merveilleux dernier album
d’Olivia Ruiz sur les planches biterroises,
ou encore de vous engouffrer dans les
méandres de l’univers bleu d’Yves Klein,
entre Carcassonne et Paris. Une bonne
lecture à tous et bienvenue à nos nouveaux lecteurs !
Anne Guizzo
Rédacteur en Chef
Agenda Jusqu’au 9 septembre
«Les Cangaceiros»
Entrée libre
Galerie Photo, Montpellier
Jusqu’au 10 septembre
Pastels et gravures en
manière noire
Judith Rothchild - Château PechCéleyran, Salles d’Aude
04 68 33 50 04
Jusqu’au 16 septembre
Cabaret équestre et musical Ô
1
5
Septembre
Septembre
Du 1 septembre au 13 octobre
Didier Ernst - Peintures
Acryliques, Peintures Ocres
et Brou de Noix et Peintures
Colorants et Tanins - Espace Vins
et Campanes, Magalas
04 67 36 67 13
Du 5 au 29 septembre
« Coopératives d’Hérault,
Patrimoine, Architecture et
Bacchanales» - Marc Déotte
Hall du Midi Libre, Saint Jean de
Védas - 04 67 24 16 95
7
Jusqu’au 31 octobre
« Itinéraires - Année
Cézanne »
Saint Martin de Londres
04 67 73 00 56
Septembre
Le vent était de la triche
Jusqu’au 26 octobre
Du 7 au 9 septembre
Saint Jean de Védas
04 67 07 83 00
Jusqu’au au 17 septembre
12 dates qui ont fait la Lozère
d’aujourd’hui
Chapelle Saint Dominique, Mende
21h – 10 et 15 Eur
Montoulieu - 04 67 73 00 56
Marie Raymond – Yves Klein
Entrée libre
Musée des Beaux-Arts,
Carcassonne - 04 68 77 73 70
Jusqu’au 17 septembre
2000 ans d’histoire
Festival Sorties de rue
8
Jusqu’au 29 octobre
«Chauffe Marcel !»
Différents lieux en LanguedocRoussillon - 04 99 74 20 35
4ème festival de carillon
Septembre
8 et 9 septembre
One man show à sketches
Parvis du Vieux St Jean, Perpignan
« Mes faits divers »
Jusqu’au 17 septembre
15
Septembre
Brassens à la plage
Pôl & Compagnie
20h30 – Entrée libre
La Ola, Sète - 04 67 53 07 14
Du 15 septembre au 21 octobre
Serge Lunal
Galerie du Tenyidor, Collioure
04 68 82 55 95
Sélection régionale à 100%
19h30 - Salle Victoire 2,
St Jean de Védas - 04 67 47 91 00
Du 15 au 17 septembre
Feria des vendanges
Nîmes - 04 66 76 70 01
15 septembre au 28 octobre
Les fonds scientifiques
anciens de la bibliothèque
Carré d’art, bibliothèque, salle
soleil noir, Nîmes
04 66 76 70 01
Du 15 au 25 septembre
« Saint-Guilhem-le-Désert :
architecture civile et
religieuse »
Espace Riquet, Béziers
04 67 36 82 30
Une création de et avec Xavier
Chavari - De 8 à 14 Eur
Théâtre pierre Tabard Lakanal,
Montpellier - 04 67 16 28 82
Jusqu’au 28 octobre
Du 8 au 10 septembre
Du 16 septembre au 8 octobre
Les Ateliers, Sérignan
04 99 41 01 27
Palais des Rois de Majorque,
Perpignan - 04 68 51 77 10
Entrée libre - Chapelles des
Pénitents, Aniane
04 67 57 01 40
Entre vues
Réflexions sur l’image
Guitares au palais
Jusqu’au 30 septembre
9
Rétrospective
Jean Le Gac
Centre d’art contemporain,
Perpignan - 04 68 34 14 35
Jusqu’au 15 octobre
Jusqu’au 1 octobre
De l’art figuratif à l’art
cybernétique
Galerie des Beaux-Arts,
La Grande Motte - 04 67 56 42 00
Musée d’art moderne de Céret
04 68 87 27 76
Nicolas Schöffer
Jusqu’au 29 octobre
LVmière !
Musée Archéologique, Nîmes
04 66 76 70 01
Jusqu’au 10 septembre
« Naissances…
Espaces… »
Daniel Clesse - Entrée libre
Chapelle des Pénitents, Aniane
04 67 57 01 40
Jusqu’au 15 septembre
Copin’Age - Entrée libre
Soubès --04 67 44 45 28
Jusqu’au 17 septembre
Expositions évolutives
Du sculpteur Stéphane Bernard et
du collectif Lakshmi
Jardin des Sambucs, Saint André
de Majencoules
04 67 73 00 56
Vincent Bioulès
Jusqu’au 1 octobre
De Degas à Matisse
Musée Pierre André Benoît, Alès
04 66 86 98 69
Jusqu’au 20 octobre
Les troubadours
chantent l’art roman
Différents lieux en LanguedocRoussillon - 04 68 43 33 42
Jusqu’au 29 octobre
Berthe Morisot
Musée de Lodève
04 67 88 86 10
2
Septembre
Marianne James
Rassemblement des Bresoudos
21h30 – 5 € - Arènes,
Cap d’Agde - 04 67 01 04 04
Septembre
9 et 10 septembre
Jusqu’au 9 septembre
Septembre
Collections de Saint
Cyprien
Du 3 au 28 octobre
Jusqu’au 24 septembre
Médiathèque Gaston Baissette,
Mauguio - 04 67 29 50 89
Saint Cyprien - 04 68 21 32 07
Robert Morris
L.A.C., Sigean
04 68 48 83 62
Jusqu’au 30 septembre
Jean Le Gac
Acentmetresducentredumonde,
Perpignan - 04 68 34 14 35
Jusqu’au 30 septembre
Claude Viallat
Fort de Bellegarde, Le Perthus
04 68 83 60 15
Cabanes et
cabaniers des étangs
languedociens
4
Septembre
Du 4 septembre au 31 octobre
Corps mémorable. Clergue,
Eluard, Valentine Hugo, Mur Foster,
Carré d’Art, Nîmes - 04 66 76 70 01
16
Septembre
16 et 17 septembre
Laura Hertz
Circuits guidés, expositions
Différents lieux partout en France
04 67 36 81 60
Hall des expositions,
Palavas les Flots - 04 67 07 73 34
A won woman show
21 h – 6 et 8 Eur
Cour du théâtre, Aniane
04 67 57 01 40
9 et 10 septembre
Nuée de Coccinelles
(Rencontre de passionés de Cox )
Cap d’Agde - 04 67 01 04 04
L’Etang Danse
Etang de la Nautique, Narbonne
04 67 65 15 60
10
Septembre
Le Brevet du Randonneur
Perles Vertes - Issoire
04 67 98 36 40
13
Jetez l’encre
3
Rentré des artistes
Salon du chiot
2 et 3 septembre
Festival de BD - Fabrègues
Entrée libre - Chapelle des
Pénitents, Saint Guilhem le Désert
04 67 57 77 22
Septembre
Du 13 au 17 septembre
Festival du clown
Théâtre Pierre Tabard-Lakanal,
Montpellier - 04 67 16 28 82
Les 13, 20 et 27 septembre
Ateliers des Cré-activités
Poterie : Le pot aux roses
Ecole des Beaux-Arts, Béziers
04 67 28 22 98
14
Septembre
Du 14 au 20 septembre
M. Dufour-Convard
Entrée libre
Galerie d’art municipale Gustave
Courbet, Palavas les Flots
04 67 07 73 34
Jusqu’au 30 septembre
De vin divin on devient
La Cave, Saint Just
04 67 15 11 69
Festival Musique Cinéma Théatre
Danse
Journées du Patrimoine
Du 16 septembre au 12 novembre
Béziers, naissance d’une ville
Musée du biterrois, Béziers
04 67 36 81 60
17
Septembre
Festival des arts
énergétiques
« Fenêtres ouvertes : un autre
regard » - 3 Eur
Foyer des Campagnes, Pézenas
04 67 09 34 92
18
Septembre
18 et 19 septembre
L’O à la bouche
20h30 - Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
20
Septembre
Du 20 au 24 septembre
Festival International
d’Art Performance
Infr’Action,Sète
04 67 51 02 78
21
Septembre
Concert promenade
Autour des 3 Grâces
12h15 – Entrée libre
Opéra National, Montpellier
04 67 60 19 99
Livre
Conférence
Un journal qui se lit dans tous les sens...
1
Septembre
Septembre 2006
Art VisuelArt de vivre
Sept/Oct 2006 -
22
Septembre
De la fabrication du
papier à la conservation
des dessins, conférence
Musée des Beaux-Arts, Béziers
04 67 36 81 60
Brassens à la plage
29
Septembre
Brassens à la plage
Gare au gorille ! les
Négropolitains
20h30 – Entrée libre
Casino La Corniche, Sète
04 67 46 65 65
D’Jazzy D’Georges
20h30 – Entrée libre
Assis-Couché-Debout, Sète
04 67 43 56 99
Du 29 septembre au 1 octobre
Du 22 au 24 septembre
L’Avare
Feria d’automne
Palavas les Flots
04 67 07 73 34
Joanda
Maison pour Tous Léo Lagrange,
Montpellier - 04 67 40 33 57
Michel Bismut
« System Kafa »
20h30 - Salle Victoire 2,
St Jean de Védas - 04 67 47 91 00
Du 22 au 25 septembre
Arténim
Parc des expositions, Nîmes
04 66 76 70 01
Du 22 au 24 septembre
Théâtre de rue
« Label rue »
Saint Martin de Londres
04 67 73 00 56
Du 22 septembre au 21 octobre
Rui Sampaio
Médiathèque, Gignac
04 67 57 03 83
23
Septembre
« Anatomie d’un clown »
21h - Théâtre de l’Espace
Culturel, Gignac
04 67 57 01 69
23 et 24 septembre
20h30 - Spectacle en appartement
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
Inauguration du 1er musée d’art
contemporain de l’Hérault
et de l’exposition Daniel Buren /
Lawrence Weiner
Dès 11h - Sérignan
Les belles musettes
20h30 - Salle Victoire 2,
St Jean de Védas - 04 67 47 91 00
Spectacle entre ciel et terre
Luna Collectif + Pequeñas
Particulas. Dès 19h30 , Zepetra,
Castelnau le Lez
06 84 78 55 58
Salon des sports
mécaniques - Hall des
23 et 24 septembre
« Les folles du fil »
Musée de la Soie,
Saint-Hippolyte-du-Fort
04 67 73 00 56
Spectacle clownesque et
marionnettes
« 12 rue de la joie »
Par la Cie Mungo
18h – 5 Eur
Salle des Fêtes, Aniane
04 67 57 01 40
1
O c t o b r e
Le Brevet du
Randonneur Perles
Vertes - Saint-Flour
04 67 98 36 40
3
O c t o b r e
Avec Franc Ducros et Nathalie
Castagne - Chapelle des Pénitents,
Saint Guilhem le Désert
04 67 57 77 22
8
O c t o b r e
Le Brevet du
Randonneur Perles
Vertes, Lodève
04 67 98 36 40
Tristan und Iseult
Du 4 au 22 octobre
Venise sous la neige
Théâtre pierre Tabard Lakanal,
Montpellier - 04 67 16 28 82
5
O c t o b r e
Du 5 au 11 octobre
Sylviane Psaffmann
Entrée libre
Galerie d’art municipale Gustave
Courbet, Palavas les Flots
04 67 07 73 34
Les 5, 8 et 11 octobre
Tristan und Isolde
Opéra Berlioz/Le Corum,
Montpellier - 04 67 60 19 99
« Terrain Vague »
Kafig – Mourad Merzouki
Théâtre de Mende
04 66 49 94 00 23
6
O c t o b r e
Du 3 octobre au 10 novembre
Parc des Expositions,Montpellier
04 67 17 67 17
Brassens au Théâtre
Entrée libre
Théâtre Molière, Sète
04 67 74 66 97
3 et 4 octobre
La fausse suivante
Mise en scène : Laurent Brun
Théâtre des Franciscains, Béziers
04 67 36 82 30
Théâtre musical
« Collection
particulière » - François Morel
O c t o b r e
4 et 5 octobre
Le cabaret de la
dernière chance
Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
Du 4 au 7 octobre
Oktobre
Les 4, 11 et 18 octobre
Ateliers des Cré-activités
Dessin, peinture, modelage : Miroir
dis-moi que je suis beau
Ecole des Beaux-Arts, Béziers
04 67 28 22 98
« Mnémotopies”
« Ecrire et traduire »
Du 6 au 16 octobre
Musée du Biterrois, Béziers
04 67 36 81 60
Partenaire
Rencontre littéraire
Le style et l’art, conférence
Théâtre de Grammont,
Montpellier - 04 67 99 25 12
Memento réalise son
agenda sur la base de
courriels qu’il reçoit.
Envoyer des infos sur
i n fo @ m e m e nto b i s. f r
Nadine Cabarrot
Galerie Photo des Schistes,
Cabrières - 06 14 27 62 94
expositions, Palavas les Flots
04 67 07 73 34
4
21h - Théâtre de l’Espace
culturel, Gignac
04 67 57 01 69
Montpellier et Lattes
04 67 66 36 55
30
30 septembre et 1 octobre
O c t o b r e
Du 7 octobre au 5 janvier
Les internationales de
la guitare - Différents lieux à
Du 29 septembre au 22 octobre
Jazzèbre, Perpignan
04 68 35 37 46
Septembre
7
Du 4 au 22 octobre
Par le Compagnie Tabola Rassa
20h30 - Dès 10 ans
Théâtre de Villeneuve lès
Maguelone - 04 67 69 58 00
20h30 – De 19 à 26 Eur
Théâtre municipal, Perpignan
04 68 62 38 62
« Anatomie d’un clown »
O c t o b r e
Place Jean Jaurès, Béziers
04 67 49 14 18
Concours de peinture automne
Palavas les Flots - 06 65 05 66 15
De vous à moi
4
Forum des arts actuels
Forum des arts
Du 25 au 30 septembre
Agenda
Foire Internationale
de Montpellier
Du 6 octobre au 2 décembre
Griggio
Espace Riquet, Béziers
04 67 36 82 30
K2 Riddim
20h30 - Salle Victoire 2,
Montpellier
04 67 47 91 00
15h - Corum, Montpellier
04 67 61 67 61
Finale du trophée des As
Arènes, Nîmes
04 66 76 70 01
Du 8 octobre au 17 décembre
Résidence de Mathieu
Mercier avec l’asso La CIT
Entrée libre - Chapelles des
Pénitents, Aniane
04 67 57 01 40
10
Festival
Hors séries #37
Frans Poelstra / Robert Steijn
du
Feminine delight
20h30 - Centre Chorégraphique
National, Montpellier
04 67 60 06 70
Du 10 au 21 octobre
Ici (ou) là, Studio Gabriel
Monnet - Domaine d’O,
Montpellier - 04 67 67 66 66
« Etude n°1 et Chorale »
Marie Chouinard
20h30 – De 11 à 16 Eur
Palais des Congrès, Perpignan
04 68 62 38 62
Théâtre Mosaïque
Liane Foly
21h – 39 Eur
La Cigalière, Sérignan
04 67 37 03 83
Elisabeth Kontomanou
20h30 - La Passerelle, Sète
04 67 74 66 97
Gotan Project
Internationales de la Guitare
21h - Zénith, Montpellier
04 67 64 50 00
Projection – débat « Cuba, la
salsa du dollar »
Théâtre de Mende
04 66 49 94 00 23
11
O c t o b r e
septembre
Du 11 octobre à janvier
Jana Sterbak
Carré d’Art, Musée d’Art
Contemporain, Nîmes
04 66 76 70 01
Méphisto
21h – Entrée libre
Théâtre des Franciscains, Béziers
04 67 09 01 82
12
O c t o b r e
« La Tige, le poil et le
neutrino » - Thierry Guibault
Les Caméléons et
Skankyla
Danse
Montpellier
2006
Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
Les 12, 13, 14, 16 et 17 octobre
Festival Musique Cinéma Théatre
de
au 17
Film de Hassen Er-Rihani
15h – Entrée libre
Salle Samuel Bassaget,
Mauguio - 04 67 29 65 35
20h30 – De 11 à 16 Eur
Théâtre municipal, Perpignan
04 68 62 38 62
Clown
du 13
« Des petits cailloux
aux étoiles »
Le Groënland
O c t o b r e
1 er
O c t o b r e
Lectures - Spectacles
7
du
Le Sombrero
Théâtre de Nîmes
04 66 36 65 00
20h30 - Salle Victoire 2,
Montpellier - 04 67 47 91 00
Livre
Conférence
Art VisuelArt de vivre
Agenda Alfred Janniot,
sculpteur des années 30
18
O c t o b r e
Lectures - Spectacles
L’amélioration
Musée des Beaux-Arts, Hôtel
Fébragat, Béziers - 04 67 36 81 60
Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
Brassens de Sète,
tour du monde
« Cet Ours là »
20h30 - Théâtre Molière, Sète
04 67 74 66 97
13 et 15 octobre
Concert symphonique
Par la Cie Les graines du temps
17h – 5 Eur – Dès 3 ans
Salle des Fêtes, Aniane
04 67 57 01 40
19
F. Layer/T. Mohr
Opéra Berlioz/Le Corum,
Montpellier - 04 67 60 19 99
Du 13 au 20 octobre
Semaine du goût
Le chocolat
Différents lieux, Béziers
04 67 36 82 30
Phoenix et Peter van Poelh
20h30 – De 5 à 18 €
Salle Victoire 2, Montpellier
04 67 47 91 00
14
O c t o b r e
O c t o b r e
Musée du Biterrois, Béziers
04 67 36 81 60
Du 19 au 21 octobre
Le Tartuffe ou
l’Imposteur
20h30 - Théâtre Molière, Sète
04 67 74 66 97
17h - Dès 4 ans
Théâtre de Villeneuve lès
Maguelone
04 67 69 58 00
Gogol et invité
20h30 – De 5 à 15 Eur
Salle Victoire 2, Montpellier
04 67 47 91 00
Présentation de la saison
Médiathèque Max Rouquette,
Bédarieux - 04 67 95 99 70
20h30 – De 5 à 15 Eur
Salle Victoire 2, Montpellier
04 67 47 91 00
« Les nouvelles brèves
de comptoir »
par la Compagnie Paradizio
20h30 – De 3 à 10 Eur
Salle Samuel Bassaget, Mauguio
04 67 29 65 35
21 et 22 octobre
Stage d’acrobatie
Par Agnès Brun
Zepetra, Castelnau le Lez
06 84 78 55 58
22
O c t o b r e
Concert Amadeus
G. Pludermacher
10h45 - Salle Pasteur/Le Corum,
Montpellier - 04 67 60 19 99
Desert Rebel
24
20h30 - Salle Victoire 2,
Montpellier - 04 67 47 91 00
20
L’homme en faillite
l’Arbre généreux
Hightone et Redbong
Champignons toxiques
et confusions, conférence
Lectures - Spectacles
Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
21
O c t o b r e
O c t o b r e
« Les nouveaux
magnifiques »
O c t o b r e
Le Requiem de Mozart
Ensemble Vocal et Instrumental
de Montpellier - Théâtre de
Narbonne - 04 67 54 25 33
De et par Michel Boujenah
20h – De 13 à 30 Eur
Théâtre Municipal, Béziers
04 67 36 82 83
Fête de la Méditerranée
20 et 21 octobre
Concert symphonique
24 et 25 octobre
F. Layer/J.F. Neuburger
Opéra Berlioz/Le Corum,
Montpellier - 04 67 60 19 99
Souad Massi, Idir et Fethi Tabet
20h - Zénith, Montpellier
04 67 64 50 00
« L’Hiver », Daniel Villanova
O c t o b r e
Salon International de
l’occasion-collection
photo et cinéma
De 9 à 18h - La salle bleue,
Palavas - 04 66 85 01 24
17
O c t o b r e
Luz Casal
« L’Essentiel de Luz »
20h - Corum, Montpellier
17 et 18 octobre
Bharati, il était une fois l’Inde
20h30 - Zénith, Montpellier
04 67 64 50 00
Du 17 au 21 octobre
Contes et comptines à
croquer - Maison des jeunes
et de la culture, Béziers
04 67 36 82 82
18
O c t o b r e
Olivia Ruiz
20h – De 11 à 23 €
Théâtre Municipal, Béziers
04 67 36 82 83
Thomas Dybdhal et
Marie Modiano
20h30 – De 5 à 13 Eur
Salle Victoire 2, Montpellier
04 67 47 91 00
21
O c t o b r e
Musique, toutes !
Dès 14h - Théâtre des
Franciscains, Béziers
04 67 36 82 30
La fabrica – Jean-Luc Lagarce
/Josanne Rousseau
Théâtre de Mende
04 66 49 94 00 23
25
O c t o b r e
25 et 26 octobre
Ateliers des Cré-activités
Gravure : Tirons un trait
Ecole des Beaux-Arts, Béziers
04 67 76 84 11
25 et 26 octobre
Urgence - Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
« La sorcière éphémère »
par la Compagnie l’art Scène
15h – 3 Eur - jeune public
Salle Samuel Bassaget, Mauguio
04 67 29 65 35
26
Lectures - Spectacles
Désertion
Salle Paul Puaux
Domaine d’O, Montpellier
04 67 67 66 66
21 et 22 octobre
Autour de Jean
Sebastien Bach
De Aeternitate – Tombeau pour
la reine de Pologne
Eglise St Perpétue, Nîmes
04 66 36 65 00
Faust
Par la Cie Cartoun Sardines
20h30 - Dès 10 ans
Théâtre de Villeneuve lès
Maguelone - 04 67 69 58 00
Montpellier - 04 99 13 73 73
Encore Floyd
20h30 – De 5 à 16 Eur
Salle Victoire 2, Montpellier
04 67 47 91 00
28
O c t o b r e
Jehro et invité
20h30 – De 5 à 14 Eur
Salle Victoire 2, Montpellier
04 67 47 91 00
28 et 29 octobre
Stage de mime
Par Elisabeth Cecci
Zepetra, Castelnau le Lez
06 84 78 55 58
Du 28 octobre au 4 novembre
Festival Lyrique des Pays
Catalans
Concours pour Voix d’Opéra
En pays catalan
04 68 95 43 42
29
O c t o b r e
29 octobre
Violettes Impériales
Le Pouget - 04 67 04 35 60
Du 20 octobre au 31 décembre
L’art du verre dans les
collections biterroises publiques
et privées - Musée des BeauxArts, Hôtel Fabrégat, Béziers
04 67 36 81 60
Internationales de la Guitare
21h - Zénith, Montpellier
04 67 64 50 00
Festival du Cinéma
méditerranéen
La Passerelle, Sète - 04 67 74 66 97
« Les Solitaires
Intempestifs »
Hubert-Felix Thiefaine
Du 27 octobre au 5 novembre
Du 29 octobre au 1 novembre
Ensemble Vocal et Instrumental
de Montpellier - Le Cratère, Alès
04 67 54 25 33
15
Hall des Expositions,
Palavas les Flots - 04 67 07 73 34
Du 24 au 26 octobre
20 et 22 octobre
21h – 13 et 15 Eur
Salle des Fêtes, Aniane
04 67 57 01 40
Salon des antiquaires
Théâtre Molière, Sète
04 67 74 66 97
« La princesse aux
toilettes » par la troupe Les
pourquoi pas nous - 21h – 5 Eur
Salle S. Bassaget, Mauguio
04 67 29 65 35
Du 27 au 30 octobre
Odéon, Nîmes - 04 66 36 65 00
Triomphe du temps
Le dimanche, les fleurs
poussent plus vite
Le Requiem de Mozart
27
O c t o b r e
O c t o b r e
Du 26 au 29 octobre
EquiSud
Salon du cheval
Parc des Expositions,
Montpellier - 0892 692 694
Diziz la peste et invité
20h30 - Salle Victoire 2,
Montpellier - 04 67 47 91 00
Du 26 au 28 octobre
Fête du cinéma
d’animation
Carré d’Art, salle de conférences,
Nîmes - 04 66 76 70 01
Festival Musique Cinéma Théatre
Danse
15° Rencontres de
théâtre amateur
31
O c t o b r e
Live Raggae Festival
Black Uhuru, Abyssinians,
Ky-Mani Marley, Warrior King,
Rasites - 19h30 - Zénith,
Montpellier - 04 67 64 50 00
Don Giovanni
20h - Opéra d’Avignon
04 66 36 65 00
Forbidden Science Crew Party
20h30 - Salle Victoire 2,
Montpellier - 04 67 47 91 00
V
e
À
n
i
r
Rhythm of the Dance
le 2 novembre, Zénith de
Montpellier
Les Hurlements d’léo
le 3 novembre, salle Victoire2 St
Jean de Védas
Jean Louis Murat
Le 9 novembre salle Victoire2 St
Jean de Védas
Louise Attaque
le 10 novembre, Zénith de
Montpellier
Sergent Garcia
Le23 novembre salle Victoire2 St
Jean de Védas
Johnny Halliday
Le29 et 30 novembre
Zénith de Montpellier
Mr Pakora
Le 12 décembre, Zénith de
Montpellier
Livre
Conférence
...snes sel suot snad til es iuq lanruoj nU
13
O c t o b r e
Octobre 2006
Art VisuelArt de vivre
Loin
Près
Zoom sur la culture !
et sur www.
un monde allant vers ...
La tête...
dansla
Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong depuis la
lune, disait cette phrase célèbre : «C’est un
petit pas pour l’homme, et un pas de géant
pour l’humanité». Il venait de faire le premier pas sur la lune en compagnie
de Buzz Aldrin et Michael
Collins,
lors de la mission
d’Apollo 11.
40 ans plus tard, on
ne sait pas où sont
passées les cassettes originales de cet
événement majeur du
XX ème sciècle.
L’ensemble de cette
mission lunaire était
enregistrée sur des cassettes depuis trois
stations sur terre, aux Etats-Unis et en Australie. Une fois la mission terminée, l’ensemble des cassettes on été envoyées au centre
spatial Goddard qui les avaient transférées
lune C’est par où ?
aux Archives Nationales fin 1969. Plus tard,
la Nasa a demandé à récupérer ces cassettes et c’est là
que leur trace s’est
perdue. Non seulement ces cassettes
contiennent
les
images vidéo de
cette
mission,
mais aussi l’ensemble des voix,
des battements
de cœur et
d’autres données médicales des astronautes.
Un porte parole de la Nasa a indiqué
quelles doivent se trouver parmi les 15 000
cassettes qui contiennent les missions spatiales. Reste
à savoir laquelle !
8
Alors que le téléphone
portable ou le MP3 ont
mis respectivement 7 et 6
ans pour atteindre le million d’unités vendues en France en une année, le
GPS est le recordman de cette épreuve puisque en
3 années seulement et pour 2006, c’est le million !
2,4 millions d’appareils vendus au second trimestre en Europe. Même si pour le moment seuls
5,4% du parc automobile français est équipé en
GPS, c’est un des produits phares de « l’électronique de loisir ». Décliné sous plusieurs formes
qui vont du téléphone portable au PDA en passant par les systèmes autonomes PND (portable navigation device), c’est une trentaine de marques
qui occupent les rayons de nos supermarchés. De Michelin à Packard bell
ou encore TomTom, leader du marché, chacun cherche son chemin… mais
alors on ne rentrera plus dans une boulangerie ou un café pour demander
sa route ?
Douze secondes
au cent
Courir le 100 mètres en 12 secondes et remporter
10 000 euros de bon d’achats dans le plus prestigieux
des grands magasins de Berlin. C’est ce qu’a réusC’est
sit à faire Nadia, étudiante en psychologie en
le
remportant la première épreuve du sprint
nombre de
en talons aiguille et avec des talons de
Des centaines
sardines grillées mangées, plus de 7cm, ont précisés les organisad’Indiens se sont rués, durant le mois d’août, sur
lors du concours du festival de la Sardine de
teurs du « stilletto Run ». Le comble de
une plage de Bombay après que ses eaux devienPortimao au Portugal. A première vue cela
cette histoire, c’est que Nadia ne
nent soudainement «sucrées», un présage divin
parait ordinaire, seul hic dans l’histoire
porte que très rarement des
selon eux.
c’est que ces 50 poissons ont été
chaussures à talons, « je
Les habitants de la mégapole voient dans cette
engloutis en 15 minutes… avis
préfère de loin les tennis »
transformation inexpliquée un signe de Makhdoom
aux amateurs…
assure l’intéressée.
Ali Mahimi, saint soufi du XIIIe siècle.
De l’eau sucrée
La ville de la Grande Motte présente
Nicolas
SCHÖFFER
de l’Art figuratif à l’Art cybernétique
EXPOSITION DU
19 AOUT / 15 OCTOBRE 2006
CAPITAINERIE DU PORT
mercredi, vendredi 14h30/18h30
samedi, dimanche 10h00/13h00 14h00/19h00
GALERIE DES BEAUX ARTS
20, rue du casino
tous les jours 10h30/12h30
16h00/20h30
renseignements 04 67 56 42 00
Festival
9
Festival du Clown
Beaux Arts - Montpellier
Un Clown dans les nuages…
Un festival du Clown avec Carlo Colombaioni. A vous de jouer, maestro !
Dès son plus jeune âge, Carlo
Colombaioni préfère le cirque
aux leçons et commence son
apprentissage dans l’école des parents. Il poursuit sa
destinée artistique dans la célèbre école de cirque
de l’Avan-Spettacolo où passent tous les grands artistes comme Toto, Alberto Scorti, Nino Manfredi et
beaucoup d’autres… Enfant clown, Carlo est aussi un
jongleur et un acrobate génial, il fait du
trapèze, du mime et
même des cascades.
Nombreuses sont celles qu’il pratique dans
les films de Frederico
Fellini et les Western !
Colombaioni fait rire
la terre entière tant
par ses mimiques que
par sa dérision. Son
arme infaillible : le rire.
La démystification du
rire et du bonheur en
général… Le public
en redemande ! Outre
ses talents et son génie, Carlo représente la fabuleuse rencontre d’un clown et d’une nouvelle Comedia
dell’arte, sans costume, sans maquillage et sans arti-
fice. Il joue avec son frère, Alberto, le célèbre duo du
clown et de l’Auguste blanc. Ils se produisent dans
de nombreux théâtres européens et le duo fait les
beaux jours de l’émission belge, « Bon week-end ».
Carlo c’est aussi la voix de l’amusant petit bonhomme dessiné par une main visible à l’écran. Souvenezvous : « La Ligne », inspiré du dessin animé italien « La
Linea » !
Seul sur scène, il évolue de farces en attrapes avec une aisance
naturelle, improvisant
selon sa propre méthode, dont lui seul
connaît le secret. Ce
clown au cœur gros et
immensément tendre
représente l’histoire
L’art du Clown selon
Carlo Colombaioni
©D.R.
vivante du cirque italien et européen. Il vient d’être
récompensé « Plus grand clown du Monde » au « Festiclown » de Pontevedra en Espagne et un livre rela-
tant sa vie d’homme
et d’artiste est en préparation.
A
l’occasion
du
premier festival du
Clown dans le quartier des Beaux Arts à
Montpellier, Carlo Colombaioni interprète
un homme… qui se
réfugie dans les rêves.
L’artiste joue son propre personnage : « Carlo », simple et émouvant. Une
heure trente d’éclats de rire, de légèreté et de plaisir
sur les planches du Théâtre Pierre Tabard, le 16 septembre à 21 heures. Un regard tendre et malicieux,
des grimaces droit sorties de dessins animés, des
tours de passe-passe magiques… Et toujours ce rire
simple, sans contrainte, qui nous fait rendre compte
que finalement, s’il y avait un peu plus de clowns sur
cette terre…
Valérie Pernet
Carlo Colombaioni sera présent dans le cadre du
Festival du clown dans le quartier des Beaux Arts de
Montpellier le 16 septembre à 21h.
04 67 16 28 82
Evénement
Nez rouge pour Montpellier
Rabelais disait que « Le rire est le propre de l’homme ». Très certainement
né en réaction à l’apparition du personnage tragique dans le théâtre grec,
le clown n’a jamais cessé d’exercer une forme de thérapie de bien-être et
de plaisir à travers les époques qu’il
a parcourues. C’est dans cet esprit
que le théâtre Pierre Tabard Lakanal,
sous la direction de Marc Chaouat,
et la compagnie Le rire Voyageur
entreprennent l’organisation du
premier festival du clown aux Beaux
Arts de Montpellier.
Durant 5 jours, spectacles, exposition,
projection, scènes ouvertes, repas et apéros
clownesques, attendent petits et grands
pour partager un pur moment de détente.
Parmi les invités, on note la présence de
l’un des plus grands clowns modernes,
Carlo Colombaioni, Laura Herts qui donne
sa vision d’un « Crazy Man’s World », et la
Remarquable Laurence Vigné.
Non seulement ambitieuse,cette première édition se veut également prometteuse
dans sa volonté de pérenniser la manifestation et de l’inscrire dans la liste des
rendez-vous incontournables de la région.
Dans ce monde de désenchantement
actuel, nul doute que cette nouvelle
rencontre trouvera sa place dans le cœur
du Quartier des Beaux Arts et que le clown
continuera à véhiculer une lueur d’espoir
et le rire. Belle programmation, diversité
artistique, spectacles pour les 2 à 99 ans, le
festival est d’ores et déjà de qualité...
à ne pas manquer !
Girouette
Festival du clown dans le quartier des
Beaux Arts de Montpellier du 13 au 17
septembre. 04 67 16 28 82
Paroles
politiques théâtralisées
Descendre dans la
rue et faire la fête ...
Mêlant judicieusement les deux volets
du festival, à savoir la mise en scène
de textes politiques et la venue de
troupes théâtrales de l’Europe de l’Est,
Oktobre des écritures contemporaines
aborde sa nouvelle édition avec 4
spectacles autour de la thématique
des paroles politiques.
Ainsi, deux spectacles, le premier,
« Celui qui parle », réalisé à partir
d’écrits de Karl Marx et le second,
« Les yeux rouges » à partir d’un texte
de Dominique Féret recueillant les
témoignages des protagonistes de
la grève ouvrière des LIP en 1973,
sont programmés conjointement à
ceux proposés par la Novaïa Drama,
animée par Anton Kouznetsov. « Notre
Pouchkine » nous plonge dans une
Fidèle à sa ligne de conduite en
matière culturelle, la ville de SaintJean de Védas poursuit sa trajectoire
avec le lancement de la première
édition de son festival de théâtre de
rue. Durant 3 jours, déambulations
et performances prennent place
dans les rues, cours et parcs de la ville.
Aspirant à amener le spectacle dans
la rue et à le rendre accessible à tous,
« Sorties de Rue » propose une dizaine
de rendez-vous à géométrie très
variable... A l’exception de « Beaucoup
de Bruit pour rien de Shakespeare »
avec les 26000 couverts, tous les
autres spectacles sont gratuits. Côté
programmation, les 26000 couverts
questionnent avec humour le sens
du théâtre, pendant que l’agence
Théâtre des 13 Vents
Montpellier
introspective de l’âme russe alors
que « Saratov / Sarat-off – une ville
disparue », relate la confrontation
du groupe aux nouvelles règles
de la société russe contemporaine
confondant
libéralisme
et
bureaucratie.
Au-delà des spectacles, Dominique
Féret, auteur, cinéaste et metteur
en scène, et Charles Piaget, l’un des
principaux acteurs du conflit de l’usine
LIP de Besançon, animeront un débat
sur la parole militante.
P.Devos
Oktobre des écritures
contemporaines au théâtre de
Grammont de Montpellier du 4 au 7
octobre. 04 67 99 25 00
Sorties de Rue
St Jean de Védas
Tartar(e) explore d’autres continents
et que Monsieur et Madame Lombart,
en instance de divorce, jouent leur
maison lors d’une partie de boules.
A l’affiche également, « T’as de
beaux yeux, tu sais, Carabosse » par
l’illustre famille Burattini, « La cage »,
« Domi & Claude », « La Jurassienne
de Réparation », prennent place dans
cet univers enchanteur où des violons
tombent du ciel alors que le chant
des sirènes et les fanfares, tout terrain
pour les Grooms, culinaire Tzigane
pour Taraf Goulamas retentissent…
P. Devos
Festival Sorties de Rue
à Saint-Jean de Védas du 7 au 9
septembre. 04 67 07 83 00
Festival
Internationales de la Guitare
Montpellier / Lattes
10
Gotan Project, l’Argentine libre
Le Tango-électro vient rendre visite aux Internationales de la Guitare.
Début du XXIe siècle. Musicalement,
l’époque est à la fusion des genres.
A ce petit jeu, le mélange entre
électronique et world music, alliance
entre modernité et traditions,
recontre son paquet d’adeptes. En
2001, «La Revancha del Tango» de
Gotan Project, du tango à la sauce
électro, arrive donc à point nommé.
Mais réduire cet album à un simple
collage bien foutu est trop réducteur
pour expliquer son succès (1 million
d’exemplaires vendus à travers le
monde dont un peu plus de 300.000
en France).
Loin de la tendance “lounge music”
mais pas plus classifiable en tant que
musique de dancefloor, l’électrotango de Gotan Project s’impose tout
de suite à l’auditeur comme un album
dont le fil conducteur sous-jacent
est tout simplement la liberté, à la
manière d’un Astor Piazzolla et de son
“nuevo tango”. Depuis, les musiques
argentines ont connu un renouveau
(Gerardo Di Giusto et son groupe
Camarata Ambigua par exemple)
alors que jusque là toute tentative
de moderniser le tango se heurtait à
la résistance des puristes. Et ce grand
pays d’Amérique Latine a retrouvé
une place sur la carte mondiale de la
musique.
Cinq ans plus tard, juste le temps
d’explorer toutes la richesse contenue
dans le premier album, Gotan Project
est de retour avec “Lunatico”, un album
qui va encore plus loin. Si l’électro
est toujours présente, c’est plus via
les quelques concepts empruntés à
la scène “dance” (sampling, vocoder,
basses en boucle,...), mais joués de
manière acoustique, que par des
beats. Les compositions de Gotan
Project prennent de l’amplitude et
n’ont pas peur de se mélanger au
folk (Calexico joue sur un morceau)
et même au hip-hop. Une rencontre
avec le collectif Koxmoz qui, à
première vue, peut inquiéter mais
qui se révèle à la hauteur du reste
de l’album. La présence du réputé
pianiste Gustavo Beytelmann n’y
est pas pour rien. En plus de son
instrument, il signe les arrangements
pour ensemble de cordes, violons
et violoncelles et donne à cet opus
des contours cinématiques. Pas de
crainte cependant, le bandonéon est
toujours là en fil rouge et la voix de
Cristina Villalonga est toujours aussi
bouleversante.
En concert, le groupe se la joue “band”
d’une dizaine de membres et peut
compter sur la mise en image Prisca
Lobjoy, directrice artistique “visuelle”
de leur label !Ya Basta! pour donner
un côté poétique à leur prestation qui
fait appel à vos jambes tout en bercant
votre coeur d’une douce mélancolie. Il
serait vraiment étonnant que vous en
sortiez déçus.
P.D.G.
Gotan Project en concert dans le cadre
des Internationales de la Guitare.
04 67 66 36 55
Avec Lunatico, Gotan Project confirme qu’il est
le meilleur dans son genre © “Ya Basta“
Evénement
Le Champion est dans la place
Si vous n’avez encore rien de prévu le 21 octobre…
alors n’hésitez plus, bloquez votre soirée ! Direction
le Peyrou in Montpellier. Les internationales de
la Guitare et les Freshly Cut vous invitent à un
moment inoubliable et de plus gratuit ! Avant
tout, et dès 18h30, c’est le championnat du monde
de Air Guitar qui y fait escale. On s’est tous laissé
surprendre en train de jouer énergiquement de la
guitare virtuelle sur des airs de rocks enflammés.
Maintenant c’est sur scène que l’on s’exprime et le fou
rire est garanti. Ensuite c’est sous les sonorités de Marvin
et Superbeatnik que la soirée montera en pression. Puis,
viendra le grand moment tant attendu : DJ
Champion !La star de l’Electro Rock québécois.
Les critiques sont unanimes, DJ Champion a été
la révélation des Transmusicales de Rennes en
2005 et couronné au Canadian Music Week de
Toronto en 2006. Le DJ du moment présente
un profil très atypique. « Je fais une musique
qui me fait du bien », c’est de cette manière
que DJ Champion résume son travail. Des
riffs accrocheurs, des loops qui se répètent à
l’infini et un feeling incroyable, c’est en chef
d’orchestre que DJ Champion vous recevra en
compagnie des G-Strings et de leurs guitares, au nombre
de quatre, d’une basse, sans oublier la chanteuse du
groupe. Clairement, outre les critiques qui sont unanimes,
son album « Chill’em out » confirme le talent de l’artiste.
Le Champion est là et il serait dommage de le manquer...
E.G.
Le 21 octobre à partir de 18h30 à l’Espalnade du Peyrou
Inter de la Guitare
Montpellier / Lattes
Plusieurs cordes à son manche
Si le Che a bouleversé une époque, Elvis à quant
à lui réformé la musique. A l’instar du personnage
bicéphale emblématique présent sur l’affiche
2006, la onzième édition des Internationales de la
Guitare se veut une fois de
plus révolutionnaire. De
renommée internationale,
le premier festival de
guitare de France se
revendique populaire et
éclectique.L’instrument de
musique à cordes pincées
sera érigé sous toutes
ses formes et sonorités.
Témoins de la fidélisation
et de l’engouement
portés à l’événement, les chiffres éloquents de cette
année ont de quoi faire tourner la tête… 30.000
spectateurs attendus (25.000 en 2005), plus de 100
concerts programmés, 65 lieux de représentation,
300 artistes invités, 350 techniciens et intermittents
du spectacle mobilisés !
Avec ses quelques 180.000 pratiquants,le LanguedocRoussillon s’impose comme première région
« guitariste » de France. Terre natale de Brassens ou
du célèbre guitariste gitan Manitas de Plata (petites
mains d’argent), elle regroupe aujourd’hui 15% des
luthiers de guitare français. Pleinement implanté,
le festival propose cette année la création « Il était
une fois… les frères Ferré », performance de Swing
Manouche avec le violoniste Didier Lockwood, le
pianiste autodidacte Alain Jean-Marie, les frères
Belmondo, le talentueux guitariste belge Philip
Catherine et le grand joueur de cymbalum tzigane,
Giani Lincan. Gotan Project, Hubert Félix Thiéfaine,
Musique Ottomane d’Alep avec l’Ensemble Al Kindî,
Jazz avec un quintet d’exception regroupé autour
du musicien et compositeur
montpelliérain
Gérard
Pansanel,
Flamenco,
Guitare
classique,
le
programme élaboré par
Talaat El Singaby et son
équipe se veut exhaustif et
captivant.
Outres les 12 grandes
dates de concerts, une
centaine de concerts dans
Montpellier et alentours
sont prévus. Le festival parallèle propose une
cinquantaine de concerts, dont la plupart sont
gratuits, dans 40 lieux montpelliérains. Guitare
pour Tous propose un concert gratuit dans 12
Maisons pour Tous participant à l’événement. Les
Scènes du Languedoc-Roussillon, contribuent au
développement et à l’étendue de l’événement
tout en s’attachant à une programmation de
grande qualité. En marge du festival, le 9° Salon
international de la lutherie se tient du 13 au 15
octobre. Ce premier rassemblement européen
de luthiers de cordes professionnels, accueille 50
luthiers exposants et prévoit plus de 5000 visiteurs.
Anne Guizzo
Les Internationales de la Guitare, du 4 au 22
octobre à Montpellier et Lattes. 04 67 66 36 55
Festival
11
Jazzèbre
Perpignan
Quand Accordéon et Jazz sont en phase ...
Richard Galliano vient rendre visite à Jazzèbre avec son quartet, une bonne après midi en prévision.
Que mange un Français? Une
baguette, pardi. Comment se coiffe-til? D’un béret, bien sûr! Et quel est son
instrument préféré? Un accordéon
pour sûr. L’image véhiculée par les
Français à l’étranger a parfois la dent
dure même si elle n’est plus ancrée
dans la réalité. Du reste, si la baguette
a toujours autant de succès, que le
béret est devenu désuet, l’accordéon
se projette dans un présent moins
ringard, avec un côté moins Yvette
Horner.
Richard
Galliano,
l’homme
à
l’accordéon flamboyant, est né le 12
décembre 1950 à Cannes. Avec un
paternel professeur d’accordéon,
il était difficile pour lui d’échapper
au piano du pauvre. Dès l’âge de
quatre ans, ses doigts se posent
sur l’instrument qui fait bouillir la
marmite familiale. S’il s’essaie aussi
au trombone, c’est l’accordéon qu’il
veut imposer dans un milieu, celui du
jazz, qui le regarde avec ironie voire
mépris. En collectionnant les prix de
concours, il se sent davantage sûr de
lui. De celle qui lui permet de monter à
Paris où il fait carrière. Prudent, c’est
dans la variété d’abord qu’il assure
ses arrières. S’il accompagne de 1973
à 1976 Claude Nougaro dans son
big band, il se produit également
aux côtés de Juliette Greco, Georges
Le Festival
Jazz et musiques du monde
Membre de l’AFIJMA (Association des Festivals Innovants en Jazz et
Musiques Actuelles), qui compte 30 des principaux festivals français de
jazz, Jazzèbre trouve sa spécificité et son originalité dans son envie de sortir
des lieux de spectacles habituels, en s’installant dans des lieux insolites,
tout en profitant des richesses naturelles et culturelles du Roussillon, le
soleil, le vin et un magnifique patrimoine naturel et architectural.
Tissant les liens entre, d’une part les musiques du monde, d’autre part les
musiques actuelles, et le jazz, le festival en est a sa 18ème édition. Funk,
rock, hip-hop, électro, accordéon, il aborde très subtilement tout type de
métissage. Petite halte pittoresque avec le Petit Train Jaune le 1 octobre,
qui entre Villefranche et La Cabanasse, emmène ses voyageurs sous des
airs de fanfare et de dégustations en tout genre !
En bref
Jazzèbre du 29 septembre au 22 octobre à Perpignan. 04 68 35 37 46
S
ur les scènes françaises
depuis la fin du mois
d’août, le Reggae Live
Tour fait une halte sur les
planches montpelliéraines
du Zénith. Black Uhuru
(Mickael
Rose,
Duckie
Simpson), The Abyssinians,
Ky-Mani Marley (le fils du
légendaire Bob), Warrior King, et les
Rasites enflammeront le public lors
de l’unes des dernières dates de leur
tournée.
Reggae Live Tour le 30 octobre au
Zénith de Montpellier.
04 67 64 68 83
A
vant les Internationales de la
Guitare de Montpellier,Perpignan
ouvre le bal avec la troisième édition
du festival « Guitares au Palais ».
L’événement, qui se déroule dans la
cour d’honneur du Palais des Rois de
Majorque, propose un programme
riche et varié tout au long de ces 3
jours.
Guitares au Palais du 8 au 10
septembre au Palais des Rois de
Majorque à Perpignan.
04 68 51 77 10
L
es Troubadours chantent l’art
roman en Languedoc-Roussillon !
Pour sa première édition, le festival
propose plus de 35 dates, consacrées
au trobar occitan, à la musique
médiévale et à l’art des troubadours,
dans les hauts lieux de l’art roman de
la région.
Les Troubadours chantent l’art
roman jusqu’au 20 octobre en
Languedoc-Roussillon.
04 68 43 33 42
Ky-Mani, un des fils de Bob Marley sera
présent au Reggae Live Festival
Moustaki, Charles Aznavour ou Claude
Nougaro.
A force de côtoyer ces pointures de la
chanson française, celui qui a remporté
le premier prix au Conservatoire de
Nice en 1969 retrouve de nombreux
jazzmen d’envergure dans les années
80: Chet Baker, Eddie Louiss, Daniel
Goyone, Michel Portal, Ron Carter,
Michel Petrucciani, Jan Garbarek,
Toots Thielemans, Pierre Michelot
ou Joe Zawinul sont ses partenaires.
Jamais, on ne le considérera comme
un jazzman qui joue de l’accordéon,
on le verra davantage comme un
musicien libre, osant s’aventurer dans
divers styles musicaux, ne prêchant
pas pour une chapelle, lui qui a fait de
la musique sa religion.
Après avoir eu la musette en horreur,
elle qui ne pouvait à ses yeux qu’avilir
la beauté d’un instrument comme
l’accordéon, Richard Galliano crée le
New Musette. Sous l’influence d’Astor
Piazzola, il réinvente la musette qui
n’a plus grand-chose à voir avec ce
qu’elle était dans les années 30, elle
qui trouve une
Le jazz vu par
nouvelle
vigueur
Richard Galliano
avec des influences
©D.R.
comme Coltrane ou
Debussy.
Depuis, Philipp Catherine, Aldo
Romano, Birelli Lagrene, Al Foster,
Michel Portal ou Didier Lockwood
dans ses aventures musicales. « Je
cherche à improviser comme lorsque
j’étais jeune, à la recherche de ce chant
intérieur » Est-ce là la recette de son
succès?
Mbo
Tangaria 4tet de Richard Galliano au
théâtre municipal de Perpignan
le 22 octobre à 14h30. 04 68 86 08 51
Musique
Théâtre Municipal
Béziers
12
Olivia Ruiz croque la vie
Le réalisme de Frehel et la sensibilité country de Calexico se marient sur «La Femme Chocolat». Fondant...
Elle a beau avoir trouvé refuge dans le quartier titi de
Montmartre, son accent évoquera toujours les paysages escarpés et la tramontane qui souffle dans son
Aude natale. Deux ans après «J’aime pas l’amour»,
déclaration mensongère pour vraie révélation, Olivia Ruiz partage ses gourmandises sur «La Femme
Chocolat». L’occasion pour ce petit bout de femme
piquante de présenter ses deux familles. Celle de ses
amis musiciens qui participent pleinement au festin
(Mathias Malzieu de Dionysos, partenaire de jour
comme de nuit, Juliette, Chet, Maly de
Tryo, l’ex-VRP Neri, Christian Olivier des
Têtes Raides, le producteur Alain Cluzeau), mais aussi son clan d’exilés.
«Je suis d’origine espagnole. J’ai trois
grands-parents qui ont fui à pied l’Espagne de Franco. Pour mon grand-père, il
n’a plus jamais été question d’Espagne.
Il a voulu couper les ponts. Mes grandsmères, par contre, n’ont jamais cessé de
me rappeler mes origines. Ce sont elles
qui me forçaient à parler l’espagnol à la
maison. Elles m’ont appris que les racines des générations vous poursuivaient
toujours, même lorsque vous essayez de
les refouler. En ce qui me concerne, elles
sont remontées de manière violente voici
deux ans. Ce sont elles qui constituent le
ciment de mon nouveau disque.»
Sur les photos qui garnissent le livret
de «La Femme chocolat», Olivia Ruiz
pose aux côtés de ses aïeux en jeans retroussé et sans maquillage glamour. La
musique se veut à la fois artisanale et joyeusement
bordélique. Des guitares, de l’ukulélé, de l’accordéon,
une ballade pop, une poussée de fièvre presque punky, des chants tziganes, un air flamenco. Elle chante
en français, mais aussi en anglais (l’excellent I Need A
Child) et en espagnol, notamment avec son papa le
morceau caché La Molinera. «Je dois 80% du bonheur
qui m’arrive à mon père. Il est musicien. C’est avec lui
que j’ai commencé à faire le dj sur Radio-Marseillette
(Marseillette, 645 habitants, le village où elle grandi,
ndlr). J’avais cinq ans. Il programmait Piaf ou Bécaud.
J’enchaînais avec Chantal Goya.»
Bien avant de tenter sa chance à la Star Academy
(demi-finaliste de la promotion Jenifer), Olivia reprenait les Stones et AC/DC dans les campings avec son
groupe Five. «A cette époque, c’était déjà de la musique
mais je pensais surtout à la teuf. Aujourd’hui, je suis plus
lucide. Pour profiter pleinement de ma liberté artistique,
j’ai appris à maîtriser tous les rouages du métier. Je suis
mon propre manager. Sur la route, on voyage à douze
dans la même camionnette pourrie. Ça
crée des liens et ça permet de bien garder les pieds sur terre.»
Elle a donné 150 concerts dans la
foulée de son premier album. «On a
commencé par les clubs et nous avons
terminé par des salles de 600 à 1.000
personnes. Tout était complet. J’ai eu la
chance de me produire devant un public
hétéroclite. Il y avait des fans de rock, des
amateurs de chanson française, des curieux. J’ai toujours été bien acceptée.»
A l’instar de son dernier disque, Olivia
Ruiz cache derrière ses contours légers
une réelle profondeur de l’âme. Loin
des formats figés, elle joue la carte de
la spontanéité et du mouvement. Album à plusieurs couches, «La Femme
Chocolat» se déguste sans fin. Et sans
risque d’indigestion. Alors, pourquoi
bouder son plaisir?
Luc Lorfèvre
En concert au théâtre municipal,
Béziers, le 18 octobre
Olivia Ruiz, entre ballade pop et flamenco .
© Sylvain Gripoix
A ne pas rater !
Par Lucky
Xavier Rudd
Gigi
The Bronx
Jurassic 5
El Perro Del Mar
«FOOD IN THE BELLY»
«GOLD AND WAX»
«THE BRONX»
«FEEDBACK»
«EL PERRO DEL MAR»
Songwriter et multi-instrumentiste australien, Xavier Rudd
a été l’une des révélations du
dernier Rock Werchter. Amoureux de surf comme Jack Johnson avec qui il a déjà tourné, il
en est à son sixième album. Une
productivité qui s’explique tant
par sa facilité déconcertante à
imaginer la trame d’une chanson que par sa démarche do
it yourself lui permettant d’en
constituer seul le squelette. S’il
n’a pas le flair pop de Johnson,
Xavier Rudd excelle dans le jeu
de guitare qui libère souvent sa
musique de l’étiquette réductrice de surf folk. Les influences
Paul Simon sont évidentes sur
le magnifique Let Me Be, ses
penchants blues exprimés avec
The Letter imposent la filiation
avec Ben Harper, tandis que la
ballade hippie Pockets Of Peace convaincra les derniers sceptiques. Remarquable. (PiaS)
Si pauvre d’habitude en sorties
discographiques, l’été ne cesse
cette fois de nous apporter des
merveilles mélodiques. «Gold &
Wax» fait partie de ces albums
qu’on n’attend pas et qui dévoilent leurs charmes envoûtants
écoute après écoute. Déjà derrière les manettes du premier
album d’Ejigayehu Shibabaw
(son vrai nom) en 2001, le producteur Bill Laswell insuffle sa
science du groove sur des compositions mariant les rythmes
traditionnels de l’Ethiopie, dont
Gigi est originaire, et les sonorités occidentales. Tous signés
Gigi, les morceaux prennent
ici la forme de longs voyages
initiatiques, entre trance, jazz
fusion, ethno-funk et électrodub. Sans jamais tomber dans
la démonstration, «Gold & Wax»
séduit par sa retenue, sa grâce
et la voix unique de son interprète. (PiaS)
The Bronx aime semer la confusion. Ce combo punk/rock ne
donne pas de titre à ses albums
et contrairement aux apparences, il ne nous vient pas des
quartiers mal famés de New
York, mais bien de Los Angeles.
Produit par l’ex Guns ‘N’ Roses
Gilby Clarke, le premier CD de
The Bronx avait mis le feu aux
poudres en 2003 avec les incendiaires Heart Attack American, Kill My Friends et Gun
Without Bullets. Son successeur
maintient la pression tout en
montrant aussi (notamment
avec le bluesy Safe Passage)
qu’il souhaite toucher au-delà
des ados fans de skate et de
riffs lacérés. Malgré ces efforts
légitimes, c’est plutôt du côté
des ambiances de séries Z et
des refrains crétins d’History’s
Stranglers, Three Dead Sisters
ou Transexual Blackout qu’on
préférera s’abandonner. (Universal)
Quatre ans après «Powers In
Numbers», la formation de Los
Angeles revient avec la volonté
d’en découdre mais sans l’un
de ses fers de lance, Cut Chemist ayant décidé de poursuivre en solo. Désormais seul
aux commandes, le génial dj et
producteur Nu Mark impose sa
patte vintage sur ce quatrième
album qui revendique sa filiation old-school. Avec sa basse
funky et son flow groovy, In
The House fait ainsi songer au
Rapper’s Delight de Sugarhill
Gang, tandis que le beat minimaliste du tube Radio évoque
le LL Cool J des débuts et que
Baby Please rappellera de bons
souvenirs chez les fans de De la
Soul. Plus surprenant, Jurassic 5
s’accoquine avec les rockers du
Dave Matthews Band sur Work
It Out et sample Boney M pour
un lumineux hip-hop/ragga
Brown Girl. Retour gagnant.
(Universal)
Qu’on ne se fie pas aux apparences. El Perro Del Mar ne
nous vient pas d’Espagne, mais
bien de Göteborg. Derrière ce
nom inspiré par la vision d’un
chien qui sortait sa gueule de
la mer, se cache le projet de la
mystérieuse Sara Assbring, croisement audacieux entre Jean
Seberg (pour le physique), de
Françoise Hardy (pour l’approche folk acoustique) et de Julee Cruise (pour la voix éthérée
et les climats à la Twin Peaks).
L’album est court (35 minutes),
mais les dix plages qui s’y abritent vampirisent l’auditeur avec
des instruments acoustiques
discrets, un chant haut perché,
des orchestrations dignes de
Phil Spector (I Can’t Talk About
It que n’auraient pas renié les
Supremes), des souffles érotiques et une évidence pop feutrée. Envoûtant et original. (V2)
Musique
13
Victoire2
St Jean de Védas
Jean-Louis Murat : « Restons tendre ! »
Le chanteur auvergnat publie « Taormina », un nouvel album sombre et lumineux à la fois.
Artiste aussi unique qu’inclassable,
Jean-Louis Murat est toujours aussi
productif. Sa dernière livraison conjugue une fois de plus mélodies soignées et textes brillants et inspirés.
Rencontre avec un artisan. Au sens
noble du terme.
Comment pourrait-on définir ce nouvel
album. Comme un Murat grand cru ?
J’espère bien que c’est
ce que j’ai fait de mieux
jusqu’à présent. Je l’ai
fait beaucoup à la maison. Je l’ai également
produit de a à z en faisant l’essentiel chez moi.
J’ai mis un peu plus de
temps à le réaliser. Les
maisons de disques ne
suivaient pas vraiment
ma cadence.
Même chez V2, ma nouvelle firme de disque,
c’est impossible de sortir
deux albums par an.
Les Beatles sortaient
deux
chefs-d’œuvre
par an et personne ne
s’en plaignait.
Aujourd’hui, quand les
artistes souhaitent être
plus productifs, le système leur met des bâtons dans les roues…
Jean Louis Murat chante
la vie, l’amour et la mort
comme lui seul sait le
faire... © Gengis/V2
C’est vrai. C’est frustrant parce que mon
prochain album est déjà presque terminé.
sombre. C’est la faute à la mondialisation des esprits. L’amitié est un exercice
de plus en plus difficile.
Vous avez toujours eu le désir, et
vous le répétez souvent en interview,
de construire une carrière et de vous
améliorer d’album en album. En quoi
celui-ci est-il supérieur, qualitativement, au précédent ?
J’espère avoir progressé en composition,
progressé dans les textes, progressé en
tant que guitariste et producteur. C’est
ce qui m’intéresse. J’apprends tous les
jours. J’écoute beaucoup de musique,
je vais au concert, je suis curieux. Je travaille beaucoup la guitare et je passe
beaucoup de temps à écrire des chansons. Je me définis plus en tant qu’artisan.
Ce serait malheureux, en travaillant
bien, de ne pas s’améliorer.
Qu’est-ce qui fait que les relations entre les gens sont de plus en plus compliquées ?
C’est de plus en plus intéressé. Je crois
que l’amitié, c’est du travail, il faut s’investir et je pense que les gens sont de plus
en plus paresseux, égoïstes. Tu crois avoir
des amis et dès qu’il y a un vent contraire,
tout le monde se débine. En fait, les gens
qui râlent contre la déshumanisation
des rapports humains sont les plus déshumanisés. C’est très étonnant.
Est-ce qu’on peut décrire « Taormina»,
comme avaient pu l’être « Dolorès »
ou d’autres, un disque de rupture ?
Non, pas trop. Enfin, si, un peu mais
moins personnel. J’ai vécu une sale année avec des décès, des morts violentes,
des potes qui te lâchent. Le disque est
dédié à deux amis qui sont décédés
dans l’année. Bêtement, à moto. Et ça
s’est enchaîné. J’ai quelques potes que je
croyais fidèles qui m’ont claqué dans les
doigts. C’est sans doute ce qui a donné
la couleur au disque. Une couleur assez
Dans « Libération », en août 2005,
vous déclariez : Les gens ne trouvent
plus de sève. On devient comme des
plantes folles. Au lieu d’être un chêne,
on est du lierre ou des ronces dont on
adopte la stratégie de survie….
Je le pense de plus en plus. Il faut bien
encaisser les coups et continuer à être
qui on est malgré tout. On devrait être
blindé mais c’est aussi notre honneur
de ne pas l’être. On blinde les bâtiments
en état de guerre. Et moi je n’ai pas l’intention de me mettre en état de guerre.
Restons tendres. Ceux qui veulent s’endurcir, libre à eux.
Propos recueillis par Juliette Alice
Jean-Louis Murat : « Taormina » (V2)
Willie Colon
Ali Farka Touré
Tim Ries
TV on the radio
Lily Allen
«OG: ORIGINAL GANGSTER»
«SAVANE»
«THE ROLLING STONES PROJECT»
«RETURN TO COOKIE MOUNTAIN»
«ALRIGHT, STILL»
Né à Brooklyn en 1948, Willie
Colon est une figure atypique
de la salsa qui assimilait la vie
à un western de Sergio Leone.
Son look de gangster et ses pochettes illustrant de manière
réaliste la violence dans le New
York seventies lui ont d’ailleurs
valu d’être fiché par le FBI. Colon considérait la musique
comme une machine à danser,
mais aussi comme un média
alternatif pour relater le vécu
des quartiers glauques. Cette
compilation réunit des extraits
de ses enregistrements avec
le chanteur portoricain Hector
Lavoe, ainsi que ses principales collaborations avec Ruben
Blades qui allaient donner naissance à la salsa consciente (cf.
les critiques sociales exprimées
dans Pablo Pueblo ou Pedro
Navaja). Un disque qui donne la
fièvre et sent la poudre. (V2)
Surnommé le bluesman de
l’Afrique en raison de son jeu
racé de guitare et de son admiration pour John Lee Hooker (avec qui il a joué), Ali Farka
Touré a enregistré cet album
alors qu’il luttait contre le cancer dans un hôpital de Bamako.
Nourri d’espoir et de lumière,
«Savane» jette un pont entre
l’Afrique d’hier et celle qui doit
impérativement relever de nouveaux défis. Proche de ses racines (il s’était retiré en 1997 pour
s’occuper de sa ferme), de la
jeunesse et des rites ancestraux
(l’incantation N’jarou clôturant
l’album ou Beto, adaptation
d’une danse vaudou du Niger),
il signe ici l’un de ses meilleurs
albums qui touchera autant les
fans de blues que les amateurs
de musique du monde. Il s’est
éteint le 7 mars à l’âge de 67
ans. (World Circuit)
Saxophoniste et organiste de
jazz, Tim Ries accompagne
les Rolling Stones sur la route
depuis le No Security Tour de
1999. C’est en plusieurs étapes
et dans différents studios qu’il
a enregistré cet album de reprises. Ça commence très mal
avec une version d’(I Cant’ get
No) Satisfaction à peine diffusable dans un Lidl, mais les
choses s’améliorent peu à peu
pour toucher la grâce, notamment avec Wild Horses chanté
par Norah Jones, une version
roots d’Honky Tonk Woman et
l’instrumental de Paint It Black.
Mick Jagger excepté, tous les
Stones viennent épauler leur
ami. L’osmose basse/batterie créée par Charlies Watts et
Darryl Jones tonifie plusieurs
morceaux tandis que le pirate
des Caraïbes Keith Richards se
montre plus goguenard que jamais. (Universal)
A mille lieue de toute concurrence actuelle, on peine à définir la musique de TV ON THE
RADIO. Et c’est ce qui nous plaît
chez eux, pas de comparaison
directe et évidente, simplement
le plaisir de se laisser emporter
par une musique tribale, suffocante toujours sous pression.
Après un premier album très
réussit, le groupe ne se repose
pas sur ses lauriers et continue
à avancer dans des territoires
tantôt rock, tantôt jazz (comme
une rencontre entre Brian Eno
et Brian Wilson, si l’on doit comparer!) ou la simplicité n’est jamais au rendez-vous mais pour
un résultat toujours stupéfiant.
A noter la présence d’un David
Bowie (grand fan) très discret
sur une chanson (Province).
Incontestablement un des albums majeurs de cette année.
(4AD/ Beggars)
Originaire de Londres, plus «english» que jamais,nous arrive la petite peste de Lily Allen. Du haut de
ses 20 printemps, la fille de Keith
Allen (comédien anglais très connu chez lui, peu chez nous) s’est
fait connaître par l’intermédiaire
de «Myspace» ou l’on pouvait
découvrir des démos de ses premières chansons. Comme une
traînée de poudre, le bouche à
oreille ne tardera à se répendre
et devant le nombre sans cesse
croissant de ses amis sur MySpace (plus de 10000), la firme
de disque EMI (bien conscient
du rôle actuel d’internet dans la
découverte d’artistes) la signera
fin 2005. Suivront le premier
single LDN et le très»catchy» SMILE. Sorti il y a quelques semaines,
ce premier album mélangeant
ska, pop, reggae, r’n’b est le lien
parfait pour passer de l’été à
l’automne tout en douceur. Un
bel essai qui, espérons-le, ne sera
pas le dernier. (EMI)
! retar sap en A
Par Lucky & JahOliv
Théâtre
14
En chanson, avec la « Collection
Particulière » de Monsieur Morel
Théâtre Municipal
Perpignan
L’inégalable François Morel nous offre aujourd’hui une « Collection Particulière » de textes qu’il écrit et interprète sans accent, avec poésie et simplicité…
François Morel est né en 1959 à Flers de l’Orne, en
Normandie. Il commence très jeune à se faire remarquer en jouant des petits spectacles improvisés
devant ses copains d’école. Issu d’une famille de cheminots, le petit rigolo décide de sortir des rails et de
conquérir la Capitale. Un peu dans le genre « A dix
huit ans, j’ai quitté ma province… », mais François, le
provincial trouve rapidement sa place dans le milieu
artistique parisien.
Un soir de fin d’année 1980, François Morel assiste à
l’une des premières créations de Jérome Deschamps.
Un spectacle façon « poil à gratter » indignant la
moitié de la salle qui quitte les rangs. L’autre moitié
jubile. Morel adore ! Il intègre la Famille Deschiens
dirigée par Macha Makeïeff et Jérome
Deschamps trois ans après. Il joue dans
« Lapin Chasseur », « Les frères Zénith »,
« Les pieds dans l’eau », « C’est Magnifique » aux côtés de Yolande Moreau…
Parallèlement, il commence à faire des
apparitions au cinéma dans «Une journée chez ma mère » en 1993. Il tient des
rôles plus étoffés dans « Le Bonheur
est dans le pré » en 1995, il donne la
réplique à Gérard Jugnot dans « Fallait
pas !... », et à José Garcia dans « La mort
du Chinois ». Puis il tient le haut de l’affiche de plusieurs longs métrages qui
font des sorties discrètes ; « Les Migrations de Vladimir », en 1999, « Un couple épatant », en 2000 et en 2002, Morel
joue aux côtés de Jean-Pierre Darroussin dans la comédie « Ah ! Si j’étais riche » de Gérard Bitton et Michel Munz.
De 1993 à 2000, il promène ses mimiques d’ahuri maniaco dépressif sur Canal + à l’heure de l’apéro. Il est vrai que
le personnage de « François Morel, des
fromageries Morel » lui colle à la peau
comme un autocollant de la « Vache qui
rit » sur une porte de frigo !
Mi-Auguste, mi-Clown Blanc, franchouillard et fantaisiste, il devient rapidement l’acteur fétiche du phénomène
Deschiens. Après dix ans de loyaux et
intrépides services au sein de la troupe,
il quitte sa deuxième famille et découvre que « Monsieur Morel » sait voler de
ses propres ailes ! Il écrit et interprète
son premier one man show, « Les habits
Rencontres de théâtre amateur
Le Pouget (34)
du Dimanche » mis en scène par Michel Cerda. Une
caricature autobiographique drôle et attachante qui
dévoile l’ampleur de son talent. La révolution artistique est en marche, un des plus grands performers
scénique est aux commandes !
Morel multiplie les projets au cinéma, sur les planches ou à la radio. En 1994, il devient le chroniqueur
du « Fou du Roi », aux côtés de Stéphane Bern sur
France Inter. Avec un franc parlé et une audace
folle, il critique, déstabilise, interpelle, souligne… la
méchanceté, la violence, la guerre, l’argent, la politique… et les « beaufs » ! Notons qu’il ne s’exprime
qu’au troisième degré et qu’à défaut de se comporter en faux méchant, il n’en reste pas moins un vrai
démagogue !
François Morel aime faire réagir, scandaliser. Qu’il
n’en déplaise aux susceptibles, cet homme adorablement détestable n’a pas dit son dernier mot ! 25
pièces de théâtre à son actifs, 27 films, six livres, des
courts métrages, l’artiste, toujours curieux de nous
surprendre, écrit en 2003 les chansons du récital de
Norah Krief « La Tête Ailleurs ». On savait François
Morel attachant, fin, touchant et précis mais il nous
montre qu’en plus de tout ça, il sait parfaitement se
fondre dans un univers féminin…
Morel présente actuellement son dernier spectacle, « Collection particulière ».Pour notre plus grand
plaisir, il chante… a Perpignan, le
3 octobre et au Théâtre du Rond
Point à Paris du 4 mars 2006 au 14
avril 2007 ! François Morel écrit et
Reinardt Wagner, son pianiste, compose. Le Clown et le musicien, un
tendre duo burlesque et poétique.
Un hommage à la chanson, au rapport entre chanteur et musicien.
Des chansons sur l’amour et l’amitié, sur la peine, sur ce qu’il ne faut
pas dire et même sur… l’insomnie,
il y en a pour tous les goûts ! Dix
neuf chansons en tout qu’il interprète sans artifice, tout simplement
et le public rit !
« Collection particulière » est un
joyau d’humour, une surprise théâtrale façon « Moi, j’aime bien le
Music-Hall ». Finalement, malgré
son intelligence, sa franchise et sa
sensibilité, François Morel reste un
homme discret au regard tendre et
profond. Il n’a pas de limite, aucune
barrière, un peu comme un enfant
qui ne voudrait jamais finir de grandir…
Valérie Pernet
Collection particulière, le 3 octobre
20h30 théâtre municipal de Perpignan, 04.68.62.38.62
François Morel, vous emportera
dans un tour de chant. © F.Mei
Sur les planches du Pouget
Du 29 octobre au 1 novembre 2006, ont lieu les 15èmes Rencontres de Théâtre
Amateur du Pouget. Ces rencontres, ouvertes à tous les amateurs de théâtre, sont
à la fois un stage de formation encadré par des professionnels réputés, une manifestation locale à caractère festif, un espace de rencontres et de découvertes, une
mise en réseau d’acteurs associatifs et institutionnels. Pour découvrir de nouvelles
techniques théâtrales ou tout simplement pour partager durant quelques jours
la passion de Shakespeare, les RTA proposent un planning complet à travers différents ateliers et animations.
Le premier atelier, « Le comédien et la marionnette », animé par Alban Thierry,
en résidence à Ganges pendant la période des RTA avec sa compagnie Zouak,
a pour objectif de familiariser les participants, de façon pratique, à l’univers de
la marionnette à gaine et d’explorer la relation entre l’acteur et la marionnette
sous différentes déclinaisons. Le second, intitulé « Le masque neutre », aborde la
recherche d’émotion et d’expression utile à l’acteur pour créer son personnage.
Sylvie Wacrenier sensibilise l’acteur par rapport à l’espace, l’état de découverte,
d’ouverture, le regard, l’écoute, la connaissance du mouvement et la précision du
geste. Le troisième atelier est dispensé par Hervé Lancel, Directeur de la Compagnie sétoise Eclats de Scènes. Il s’agit ici de la préparation physique et mentale au
jeu théâtral. « Création et évolution du personnage » permet d’approcher les éta-
pes de la construction du personnage et de le faire évoluer dans une trame dramatique. Le dernier atelier, instruit par Béla Czuppon, Directeur de la compagnie
Les Perles de Verre et ex-mudriste, associe les amateurs de théâtre à sa création
« Ma main droite ». Deux comédiens de la compagnie, intègreront les participants
au spectacle.
Du côté des spectacles, la compagnie Zouak inaugure la manifestation en déambulant dans les rues du Pouget, accompagnée pour l’occasion par les Zigomars.
Après un apéro bien mérité, la soirée du 29 se poursuit avec « Le mariage de Colombine » par la Cie Zouak. Les 30 et 31 octobre, les scènes accueillent des compagnies héraultaises amateurs sur leurs planches. Les festivités se terminent avec
« Ma main droite » le 1 novembre à 16h. Le spectacle remet en question notre
condition d’homme qui cherche désespérément et de façon parfois ridicule à vivre, à comprendre et à expliquer le monde. L’occasion d’assister et de s’intégrer
à des représentations publiques, ces 15èmes rencontres sont avant tout un lieu
de convivialité permettant la détente, la danse, les jeux, les échanges, et les discussions.
15ème Rencontres de Théâtre Amateur au Pouget
du 29 octobre au 1 novembre. 04 67 04 35 60
Théâtre
15
Luna Collectif & Co
Castries et Castelau le Lez
L’ultime avant le Chili !
Après Lune en Cavale, Le Luna présente son spectacle de transition suspendu entre ciel et terre.
Spectacle de transition suspendu entre ciel et terre pour l’équipe du Luna
qui ouvre la nouvelle saison culturelle
de l’école de cirque Zepetra à Castelnau le Lez. Après « Lune en Cavale »,
en collaboration avec Acrocaval et
programmé cet été à l’Hacienda de
Nîmes, le Luna Collectif se pose une
ultime fois dans la région avant de
prendre son envol pour le Chili. Làbas, l’équipe artistique poursuivra sa
conduite de base avec des répétitions,
des arrangements et probablement la
petite touche finale du spectacle !
C’est un spectacle rempli d’émotions
que l’ensemble de ces circassiens nous
a présenté durant le mois de juillet.
L’arche s’illumine. Le spectacle commence. C’est le début du bonheur…
Les trapézistes entrent en action, puis
c’est les jongleuLe cirque enchanteur du
ses du feu qui, sur
Luna Collectif © E.G.
des rythmes sud
américains, font
trembler l’audimat.
Le cirque arrive, le présentateur nous
fait sourire, et le numéro d’acrobatie
locaux de Zepetra, en adaptant son
équestre se met en place. La tension
spectacle en fonction de ceux-ci. Avec
du public est à son comble quand la
le même noyau de base, le Luna et les
jeune femme au cheval est suspendue
Pequeñas Particulas, et le même réperpar un pied. La musique augmente la
toire musical, la représentation n’a de
cavale. Le calme revient et dans un
cesse de défier les lois de la gravité…
ballet aérien, les corps s’entrelacent le
Tableaux accrochés, clowns, surprises,
long des cordes. Le cirque est parti, la
rien n’est superflu pour enchanter les
vie du quartier reprend. Que reste-t-il
élèves circassiens, les enfants et les
de ce passage ? De la joie…
parents. Trait d’union entre la France
Cette fois, sans arche et sans cheval,
et le Chili, la soirée castelnauvienne
avec l’unique force artistique du specdu 23 septembre s’annonce haute en
tacle, le Luna investit et aménage les
couleurs. Accueil en extérieur, apéro,
L
En bref
e théâtre de Mende ouvre
sa saison 2006, le jeudi 5
octobre avec « Terrain Vague »,
pièce chorégraphique de Mourad
Merzouki et la compagnie Käfig qui
marie merveilleusement danse hiphop, artistes circassiens et agrès
propices à toutes les cabrioles. Le
théâtre enchaîne, le 10 octobre, avec
la jolie fable du Théâtre Mosaïque « Des petits
cailloux aux étoiles ». Ce spectacle à découvrir
en famille sera suivi par le spectacle de JeanLuc Lagarce « Les Solitaires Intempestifs », mis
en scène par Josanne Rousseau. Signant cette
création en octobre au Théâtre du Périscope
de Nîmes, la troupe poursuivra sa tournée
jusqu’en janvier 2007 en passant par Avignon,
Uzès, Cergy et Paris.
Théâtre de Mende. 04 66 94 00 23
espagnole
Tabola
Rassa
présente
la pièce dans son
intégralité, à un détail
près, le précieux métal
est remplacé par l’eau.
L’Avare,
d’après
Molière
le
29
septembre à 20h30 au
théâtre de Villeneuve
les Maguelone.
04 67 69 58 00
M
olière sera également programmé dans
le début de la programmation sétoise.
Le Théâtre Molière propose « Le Tartuffe ou
l’Imposteur » par la troupe de la ComédieFrançaise, accueillie pour la troisième année
consécutive par la Scène Nationalede Sète et
du Bassin de Thau.
Le Tartuffe ou l’Imposteur les 19, 20, et 21
octobre au théâtre Molière de Sète. 04 67 74
66 97
P
Photo de Terrain Vague de Mourad Merzouki
L
e théâtre de Villeneuve les Maguelone
a choisi la date du 29 septembre pour
effectuer sa rentrée. C’est « l’Avare » d’après
Molière qui ouvre le bal. La compagnie
tapas, de quoi passer un moment bien
agréable avant, pendant et après le
spectacle. Une fin d’été sous le signe
de la lune et de ses musiciens…
Alors que le Luna et les Pequeñas
prolongent leur chemin sur les terres
chiliennes, Zepetra poursuit sa rentrée automnale avec différents stages
organisés au sein de l’école. Les 21 et
22 octobre, les cours dispensés par la
circassienne Agnès Brun porteront sur
l’acrobatie. La semaine suivante, les 28
et 29, Elisabeth Cecci (école du mime
our les enfants de 2 à 6 ans, le spectacle
« le Petit bonhomme à modeler », produit
par le Théâtre de Romette, et présenté à la
Cigalière de Sérignan, est émouvant, drôle
et intelligent à la fois ! Sous les doigts du
marionnettiste, une simple boule de pâte à
modeler, va gonfler et grandir jusqu’à devenir
une attachante marionnette.
Le Petit bonhomme à modeler le 18 octobre à
la Cigalire de Sérignan. 04 67 32 63 26
du Théâtre Zô), animera le stage de
mime. Jonglerie, acrobatie, équilibre
et clown, l’école enseigne quotidiennement différentes disciplines. Accoquiné depuis quelques mois avec le
Luna Collectif, Zepetra se lance dans
l’aventure entre ciel et terre…
Ouverture de la saison 2006/2007
avec la Luna Collectif à l’école de cirque Zepetra à Castelnau le Lez le 23
septembre dès 19h. Luna Collectif : 06
08 16 98 17 - Zepetra : 06 84 78 55 58
Saison 06 > 07
Théâtre de Mende
Jeudi 5 Octobre
TERRAIN VAGUE
Mardi 24 Octobre
LES SOLITAIRES INTEMPESTIFS
Jeudi 16 Novembre
ARTHUR H
du 14 au 18 Novembre
DÉS(ÉQUILIBRES
du 20 au 24 Novembre
ET ! HOP (CEPENDANT
La fabrica
JEAN-LUC LAGARCE /JOSANNE ROUSSEAU
30 et 31 Janvier
PUPELLA NOGUES
PUPELLA NOGUES
Artiste en résidence
du 17 au 31 Janvier
Kafig
MOURAD MERZOUKI
HÉLÈNE CATHALA
HORS COMMERCE
SLOGANS
HÉLÈNE CATHALA
D’après l’oeuvre de MARIA SOUDAÏEVA
Saison 06 > 07
EN FAMILLE
Mardi 10 Octobre
Des petits cailloux aux étoiles
THÉÂTRE MOSAÏQUE
Mardi 28 Novembre
Babel France
21et 22 Décembre
Kunz
Mardi 23 Janvier
Sanguine
tout savoir sur
BILLETTERIE 04 66 94 00 23
Service Culturel
04 66 49 85 93
FLASH MARIONNETTES
CIE PRE-O-C--COUPE
NIKOLAUS
L’ATALANTE
COLLECTIONS ROUGES
mende.fr
les horaires - les lieux - les rencontres
l’actualité des spectacles - les stages et ateliers
Cinéma
16
Sous les ruines du World Trade Center
Oliver Stone revisite, avec « WTC », le onze septembre à travers le sauvetage de deux flics ensevelis sous les
décombres. Décevant.
Les
films
a
venir
L’Histoire avance à une vitesse phénoménale. De plus en plus vite, même. Et
le cinéma, comme témoin de son temps,
de refléter les plaies et mutations de
notre époque. Un réalisateur comme
Steven Spielberg, par exemple, a attendu plus de quarante ans après les faits
avant de s’attaquer à l’Holocauste via
son bouleversant « La liste de Schindler ». Plus récemment, Sam Mendès,
l’homme d’ «American beauty», dénonçait l’absurdité de la première guerre du
Golfe avec son très puissant « Jarhead »
quinze ans après la première invasion
américaine en Irak.
A quelques mois d’intervalle, deux cinéastes, et ce cinq ans après la tragédie
du onze septembre tentent de cicatriser le traumatisme né le jour où la toute puissante Amérique a
vacillé de son socle. Après la sortie du formidable et
quasi traumatisant « Vol 93 », dont vous nous disions
tout le bien lors du précédent « Memento », c’est le
très controversé réalisateur américain Oliver Stone
qui sort son « World Trade Center ». Soit l’histoire
de deux policiers new-yorkais prisonniers des tours
meurtries.
Deux flics ordinaires, l’un interprété par Nicolas
Cage et l’autre, par Michael Pena, vont connaître
l’enfer. Bien sûr, le sujet est sensible et poignant. Oliver Stone, connu pour son style cinématographique
plutôt frontal et rentre-dedans, sait tenir une caméra
et nous plonger au plus près de ses comédiens et
de son propos. Bien sûr, aussi, certaines scènes sont
émouvantes et parfois même un peu trop mélodramatiques. Mais là où Paul Greengrass faisait preuve
d’un véritable point de vue avec son « Vol 93 », Oliver
Stone se contente, les trois quart de son film, de re-
tracer le sauvetage des deux héros ainsi
que l’angoisse de leurs proches sans véritablement illustrer le chaos dans lequel
s’est retrouvé New York (et l’Amérique et
le monde) ce fameux onze septembre.
De la part d’un réalisateur qui adore jeter des pavés dans la marre, c’est pour
le moins inattendu. On attendait de
l’homme qui a carrément discrédité les
rapports de la CIA sur l’assassinat de
Kennedy avec son polémique « JFK »
beaucoup plus qu’un récit finalement
linéaire. Oliver Stone insiste pourtant
sur le fait que le but de « WTC » est de
rappeler aux personnes les réactions qui
ont suivi la catastrophe avant que les politiciens s’en mêlent. N’empêche, la seule
fois où il prend position, c’est via un Marine venu sur
le site du World Trade Center aider les sauveteurs
dans leur pénible tâche. Celui-ci lève le poing au ciel
et promet de venger son pays. On a presque envie
de sourire en pensant, qu’au jour d’aujourd’hui, l’administration américaine ne sait toujours pas comment se dépatouiller du bourbier irakien.
Juliette Alice
Sortie le 20 septembre
Par M.Att, MisterP & Girouette
Quelques jours en septembre
Quand j’étais chanteur
Le Parfum
Un Crime
L’homme de sa vie
The Queen
de Santiago Amigorena
de Xavier Giannoli
de Tom Tykwer
de Manuel Pradal
de Zabou Breitman
de Stephen Frears
Apres une vingtaine de
scénarios Santiago Amigorena passe derrière la caméra
comme réalisateur. Pour son
premier film, c’est avec un
casting de choix qu’il met
en place une histoire d’espionnage. Elliot, Espion américain (Nick Nolte) détient
des informations cruciales
et décide de disparaître. Simultanément, il souhaite
revoir sa fille Orlando (Sarah
Forestier) abandonnée dix
ans plus tôt… Irène (Juliette
Binoche), amie de longue
date, sert d’intermédiaire et
programme la rencontre à
Venise avec David (Tom Riley) le fils adoptif d’Elliot, seul
souci, la présence de William
Pound (john Turturro), tueur
sans aucun scrupule…
Première rencontre pour Cécile de France et Gérad Depardieu dans le dernier film
de Xavier Giannoli. Et pour
une rencontre cela en est
une ! A Clermont-Ferrand, un
chanteur de Bal, Alain, 50 ans,
rencontre une jeune femme,
Marion. Le film est inspiré
d’une histoire vraie, celle
d’Alain Moreaux, chanteur
de son état, dans des bals et
des comités d’entreprises
d’Auvergne. Et pour donner
encore plus d’authenticité au
personnage, pas de doublage
de la voix de Depardieu.
Apres «Une Aventure», Xavier
Giannoli livre un film plein de
sentiments.
Présenter à Cannes, le film n’a
pas pâli de son acceuil.
L’écrivain Patrick Süskind a
longtemps cherché un réalisateur pour « Le Parfum ». Au
début du projet, il voulait que
Stanley Kubrick adapte son
livre, mais Kubrick comme
Scorsese et Forman ont décliné l’offre pensant que ce
n’était pas réalisable. 20 ans
après la sortie du livre, c’est
Tom Tykwer, réalisateur allemabd de « Heaven » et de
« Cours, Lola Cours » qui s’est
vu confier cette adaptation.
Au XIIXème sciècle, Jean Baptiste Grenouille est un être à
part, doté d’un odorat exceptionnel. Quand il découvre
le travail des maîtres parfumeurs, il décide de créer la
fragrance idéale. Pour arriver
à ses fins, il va commettre les
pires atrocités.
Neuf ans après mission impossible, Emmanuelle Béart
tourne à nouveau en langue
anglaise et c’est à New york
que ce passe la scène de « un
Crime ». Vincent alias Harvey
Keitel, cherche le meurtrier
de sa femme. Sa voisine Alice
(Emmanuelle Béart) pense
pouvoir le soulager de sa
peine en fabriquant un coupable à ce crime. Mais tout
n’est pas aussi simple.
Avec un scénario réalisé en
collaboration avec Tonino
Benacquista (la boite noire),
Manuel Pradal, le réalisateur
(né à Montpellier!!!) n’a pas
fait les choses à moitié.
A noter aussi, la présence
d’Harvey Keitel (Reservoir
dog) avec qui il avait déjà travaillé pour son film Ginostra
Elle en a fait du chemin, Zabou, depuis Récré A2 dans les
années 80. Et non seulement
elle a fait du chemin mais elle
s’est fait une place de choix
dans le monde du cinéma
français. Actrice Réalisatrice
depuis plus de 10 ans, elle
revient avec « l’homme de
sa vie ». Frédérique et Frédéric passent leurs vacances
chaque été dans leur maison
perdue de la Drôme. Un nouveau voisin, Hugo (Charles
Berling) qui s’amuse de son
homosexualité est invité à
dîner par le couple. Une nuit
de discussion entre Fréderic et Hugo, sur les relations
amoureuses viendra semer le
doute dans leur cœur et dans
leur entourage.
Présenté en compétition officielle de la 63ème Mostra
de Venise, le dernier film de
Stephen Frears (Liaisons dangereuses, Dirty pretty things)
va sans nul doute faire parler
de lui. Porté par Helen Mirren,
qui excelle dans ce genre de
rôle, en Reine Elizabeth II, James Cromwell en Prince Philip et Michael Sheen dans le
rôle du Premier Ministre Tony
Blair, le film relate la manière
dont la famille royale britannique a géré la crise survenue
suite à la disparition tragique
de Lady Diana. Ainsi, le réalisateur britannique aborde
l’idée que la reine aurait
songé à abdiquer après l’accident de la Princesse.
Sortie le 4 Octobre
Sortie le 11 Octobre.
Sortie le 11 Octobre.
Sortie le 18 Octobre
Sortie le 6 Septembre
01 - AP 238x50 25/08/06
Sortie le 13 Septembre
16:26 Page 1
LE GRAND RENDEZ-VOUS ANNUEL DES CINÉMATOGRAPHIES
DE LA MÉDITERRANÉE en plus de 250 films dont 120 inédits en
sélection officielle. Israël : Amos Gitaï. Espagne : Basilio Martín Patino.
Italie : les films à sketches ; Gianfranco Mingozzi ; Tinto Brass. Iran :
Shirin Neshat. Evénement : musique et cinéma avec l’Orchestre National
de Montpellier Languedoc-Roussillon, 29 oct., Opéra Berlioz, 20 h 30. Et
aussi Filmer en Région, les arts numériques, les films d’animation, Stage
classes L Wong Kar-wai, Festival jeune public.
27 Oct.- 5 Nov. 06 - Le CORUM, Centre RABELAIS, Salle LOUIS-FEUILLADE
Information - Billetterie : à partir du 12 septembre au Centre Rabelais
29, bd Sarrail, 34000 Montpellier - 04 67 92 56 01 - www.cinemed.tm.fr - [email protected]
EN AVANT-PREMIÈRE DU FESTIVAL
FÊTE MÉDITERRANÉENNE
au ZÉNITH-SUD MONTPELLIER
Mardi 24 octobre à 20 h
SOUAD MASSI - IDIR - FETHI TABET
Tarif prévente, 23 €, vente au guichet, 28 €
Réservation : Carrefour Spectacles, Fnac, Corum, 0892 692 492
(0,34 €/min), www.herisson-prod.com et points de vente habituels.
Infoline : 04 67 54 61 23. (Tarif spécial pour les détenteurs d’un
Pass Festival : 20 € à la Billetterie du festival.)
Cinéma
17
Fest du cinéma méditerranéen
Montpellier
Le métissage fait son cinéma
Rencontre avec Jean-François Bourgeot, directeur du festival du cinéma méditerranéen de Montpellier en
avant-première de la 28ème édition.
Evoquer en un même événement
plus de 23 pays du pourtour méditerranéen, n’est pas a priori une mince
affaire ! Et pourtant, cette année encore, plus de 80.000 spectateurs et 500
professionnels invités ou accrédités
sont attendus durant les 10 jours de
festival. Un bon encouragement pour
l’équipe à sortir de l’ombre le cinéma
du soleil. Plus que jamais, alors qu’un
vent de folie souffle sur certaines rives
de la Méditerranée, le festival prend
des allures de pacificateur. Construit
sur 2 axes principaux, à savoir le soutien aux cinématographies méditerranéennes et l’aide au développement,
la manifestation se veut avant tout un
lieu où règnent la passion des découvertes, le désir de rencontre, ainsi que
l’étude et l’échange des composantes
cinématographiques communes.
Depuis sa première édition, en 1979,
le festival n’a cessé de prendre de
l’ampleur tant par la fidélité des spectateurs que par l’engouement des
professionnels. Cette année, plus de
250 films, dont près de la moitié inédits, sont repris pour la sélection officielle à travers les avant-premières,
compétitions et panoramas. « Nous
nous efforçons de par notre sélection
à offrir un tour d’horizon sur le meilleur
des productions
récentes en pro«Songe d’une nuit
venance des 23
d’hiver», Antigone d’or
ou 24 pays du
en 2005. © Cinemed
bassin méditerranéen », explique Jean-François Bourgeot, directeur du festival de Montpellier. Depuis
5 ans, lui et son équipe, assument la
tâche périlleuse de choisir, parmi les
quelques 800 films reçus annuellement, ceux qui seront diffusés dans le
cadre du festival.
A la question « Qu’en est-il de la programmation 2006, il s’empresse de
répondre « Nous sommes encore en
pleine sélection » ! « Outres les films en
et directeur de la photographie israélien, revient 20 ans plus tard avec
près de 50 films (documentaires et
fictions) à son actif. Le cinéma italien,
qui s’impose avec le cinéma espagnol
parmi les leaders sur le continent,
est quant à lui représenté par l’œuvre mi-documentaire, mi-fiction de
Gianfranco Mingozzi, ou encore la
nuit rose avec Tinto Brass, le maître
de l’érotisme italien. Côté espagnol,
l’œuvre troublante, complexe et riche en archives, du réalisateur andalousien Basilio Martín Patino sera
présentée aux festivaliers. Encore
peu connu en France, le cinéaste est
avant-premières programmés dans le
pourtant l’une des grandes figures du
cadre de l’ouverture et de clôture du fesnouveau cinéma espagnol qui émertival, il y a un tas de petits événements
gea dans les sixties.
pluridisciplinaires comme l’intervenL’édition 2006 promet une belle comtion de l’Orchestre Philharmonique de
pétition avec à la clé de nombreux
Montpellier ou des artistes algériens,
prix, dont le plus prestigieux l’« AntiSouad Massi, Idir
gone d’or ». L’année dernière, il a été
et Fethi Tabet le 24
décerné à Goran Paskaljevic (Serbie et
octobre au Zénith.
Monténégro) pour son long métrage
Il y a également des
« Songe d’une nuit d’hiver ». Exilé duexpos, des rétrosrant le règne de Milosevic, le réalisapectives, des homteur, scénariste, et producteur signe
mages… » Parmi
ici, une histoire poignante dont on ne
les grands noms à
peut s’empêcher de faire quelques
l’honneur, on rerapprochements avec sa propre histrouve Amos Gitaï,
toire. Plus que simple révélateur de
déjà présent au festalent, le festival oeuvre également
tival montpelliérain
à la promotion de ces films qui peien 1986. Plusieurs
nent encore à accéder à nos salles
fois en compétition
aujourd’hui. Ainsi, très attaché à la dicannoise, le réaliversité et au pluralisme de la création,
sateur, scénariste,
il contribue à la promotion et à la difproducteur, acteur,
fusion du cinéma d’auteur.
Anne Guizzo
Les écrans montpelliéFestival du Cinéma
rains accueillant le festival
méditerranéen de Montpellier du
attendent plus de 80.000
27 octobre au 5 novembre.
spectateurs. © Cinemed
04 99 13 73 73
Une vraie décharge d’adrénaline pure. Avec l’ultra cool Samuel L. Jackson.
Imaginez plutôt ! L’agent du FBI Nelville Flynn (Samuel L. Jackson) est
chargé d’assurer la sécurité d’un témoin pour meurtre lors d’un vol entre Honolulu et Los Angeles. Mais la
mafia, qui pourrait tomber suite à ce
témoignage primordial, ne l’entend
pas de cette oreille et glisse dans les
soutes de l’avion, une cargaison de
plusieurs centaines de serpents aussi
dangereux que mortels.
La suite n’est pas difficile à imaginer.
Lorsque les reptiles vont se faufiler
dans la carlingue et semer la panique,
mais surtout la mort à bord, l’agent
Flynn est loin de s’imaginer qu’il va
vivre le vol le plus tragique et le plus
mouvementé de sa vie.
Cette petite bombe qui doit autant à
la série b, au film d’horreur qu’au film
catastrophe est une réussite parce
qu’elle mélange action, suspense,
scènes vraiment fortes en émotion (la
mention « âmes sensibles s’abstenir »
s’impose) et humour féroce et dévastateur, élément essentiel à ce genre
de réalisation.
Pour la petite histoire, le scénario a
été modifié en cours de tournage par
les fans qui ont fait pression, via le Net,
sur les studios. Et New Line Cinema de
débloquer cinq jours pour retourner
certaines scènes afin qu’elles soient
plus violentes encore. Le film est
d’ailleurs interdit aux moins de 13 ans
chez l’Oncle Sam. C’est dire.
Imaginez maintenant tout ce qui peut
se passer dans un avion lorsqu’une armée de serpents déboule sans crier
gare. Et dites vous bien que votre ima-
gination risque d’être en deçà de ce
que vous verrez à l’écran. Brrrrr !!!!
Juiliette Alice
Danse
Théâtre de Nîmes
Nîmes
18
Ole hombre !
Le théâtre de Nîmes accueille sur sa scène conventionnée, le Sombr’héros de Philippe Decouflé.
La création chorégraphie
de Philippe Decouflé, Sombrero, a été conçue pour
5 danseurs et 2 acteurs.
Coproduite par le théâtre national de Chaillot, le
Grand théâtre de la ville de
Luxembourg, le Théâtre de
Nîmes, La Coursive/Scène
nationale de la Rochelle,
le festival Torino Danza, et
le Sadler’sswells à Londres,
le spectacle est annoncé
comme une pyrotechnie
d’ombres et de lumières.
Temps fort d’un automne
haut en couleurs, le chorégraphe rend hommage
aux héros de son enfance.
Zorro, Tarzan, Elvis Presley,
Lucky Luke, Fred Astaire,
Mickey l’Ange, Calamity
Jane. Petite touche personnelle, et fidèle à son
habitude, il place le point d’orgue sur la lumière, les
costumes et les jeux de scène.
Articulé en 3 actes, le mélodrame s’oriente, dans un
premier temps, dans un univers en 2 dimensions.
Sur un fond noir et blanc, évoluent des ombres, des
silhouettes. Elles vont, elles viennent, elles prennent
forme, elles se déforment, elles ont la forme… Puis
sont nombreuses et pluridisciplinaires. Aventurier
du mouvement, amoureux des corps et dopé aux
nouvelles
technologies
qu’il manipule en virtuose,
il prolonge le domaine de
la danse vers des univers
abracadabrants et rares,
à la fois. Chorégraphe, directeur artistique, danseur
et cinéaste, producteur,
il cumule habilement les
casquettes. Reconnu internationalement, il a notamment créé le spectacle
pour le défilé du bicentenaire de 1789, la cérémoSombrero de Decouflé
©Simola
vient l’heure de la détente. Le corps s’épaissit, le relief
nie d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques
s’impose, se pose. La température grimpe, le spectad’Albertville en 1992.
cle est à son apogée, on retient son souffle puis, reAprès IIris (prononcé « deux iris ») en 2004, Solo en
lâche… Quatrième dimension, neutralisation spatio
2003, Decodex en 1995, il investit de nouveau la scène
temporelle, les atomes s’entrechoquent, l’espace se
pour le plus grand plaisir des spectateurs. Le théâtre
tord, le temps se contorsionne, tout s’agite. Photons,
de Nîmes aura le privilège d’accueillir la troupe en
neutrons, protons, tourbillonnent dans la danse. Somprimeur avec 5 représentations programmées. Puis
brero, sombre héros ?
destination Turin et Madrid avant de revenir sur les
Le cirque, le mime
planches françaises en passant par La Rochelle, BlaMarceau, l’utilisation
gnac et Paris. La tournée se poursuit, durant l’été 2007,
de vidéo et les règles
à Londres puis à Luxembourg. Quel programme ! Quel
de l’optique et du
spectacle ! A voir absolument…
mouvement auprès
souffle à cette compagnie de 28 dandu grand chorégraphe
Anne Guizzo
seurs. Après son départ et une période
Merce Cunnigham, les
d’intérim assurée par Jean Guizerix,
formations de l’artiste,
Sombrero, au Théâtre de Nîmes les 12, 13, 14, 16 et 17
c’est Carolyn Carlson qui, en 2004, est
né à Paris en 1961,
octobre. Renseignements : 04 66 36 65 00
nommée directrice artistique du centre
chorégraphique,
Théâtre Municipal
rebaptisé
pour
Perpignan
l’occasion « Centre
Chorégraphique
National Roubaix
Nord-Pas de Calais.
En collaboration
Figure de proue de l’avant-garde, la
comme unique décor un rectangle
avec Jean-Jacques
danseuse et chorégraphe québébleu sur la scène. Le corps devient
Sempé et Michel
coise considère la danse comme un
ici prétexte à une ronde de mouveArchimbaud, à l’oriart sacré et le corps comme un véhiments disloqués, ondulatoires, dans
gine de la renconcule de cet art. Fascinée par les rituels,
le prolongement de la musique et des
tre symbiotique
elle explore, à travers ses créations,
bruits de chaussures cloutées.
entre la chorégraphe et le dessinateur,
une poétique du corps intelligible et
Chorale, créée au RED Reggio Emile spectacle évolue sur les musiques de
immédiate. Tantôt choquantes, tanlia Danza, Italie en 2003, une œuvre
Rachmaninov, Mozart, Chostakovitch,
tôt exubérantes, ses oeuvres flirtent
à l’imaginaire joyeusement débridé,
ou encore Trénet. Archimbaud, éditeur
souvent avec le scandale. Fondée en
peuplée de divinités qui s’interpelet ami intime de Sempé commente ce
1990 à Montréal, la compagnie Marie
lent, folâtrent, gloussent, hurlent dans
tête à tête : « S’il est, à ma connaissance,
Chouinard se produit
un univers où voix
deux artistes proches de l’univers de
aujourd’hui sur toutes
et
mouvements
Sempé, c’est bien Maryse Delente pour
les scènes du monde.
sont parties liées.
la danse, et Jean-Claude Cotillard pour
La Musique origiInterprété par tous
le théâtre ». Ainsi sous un trait fin et
nale et le traitement
les danseurs de la
précis, tendresse, burlesque, tristesse, le
en temps réel par le
Compagnie Marie
ballet explore tous les aspects émotioncompositeur
élecChouinard, la chorénels des dessins de Sempé. Un vent de
troacoustique quégraphie crée un uninostalgie, un tantinet de fantaisie, voilà
bécois, Louis Dufort,
vers festif articulé
ce qui fait le charme et l’originalité de la
accentue l’ambiance
autour de la notion
dernière création de Maryse Delente.
stimulante du specde sexualité et de
tacle. Etude N°1, œudivinité.
Flo.S
vre chorégraphique
Flo.S
solo, créée au Festival international
« Merci pour tout » Cie Maryse Delente
de danse ImPulsTanz de Vienne, AutriEtude N°1 et Chorale de Marie Chouiau Théâtre/Scène Nationale de Narbonche en 2001, est interprétée par Lucie
nard au Théâtre de Perpignan le 10
ne le 17 octobre. 04 68 90 90 20
Mongrain. La danseuse évolue avec
octobre à 20h30. 04 68 62 38 62
Merci pour tout,
Maryse et Jean-Jacques !
Le Théâtre
Narbonne
Dotée d’un sens inné du théâtre et de
la mise en scène, la chorégraphe Maryse
Delente, développe une danse jubilatoire chargée d’émotion et d’humour. Sa
dernière création créé en mars 2005 à
Draguignan, en coproduction avec le
théâtre de Roanne,
le CCN de Nantes, la compagnie
Maryse Delente,
le Gruber Ballet
Opéra, et Arcachon-Culture, avec
le soutien de Toboggan,
scène
conventionnée de
Décines, enivre les spectateurs d’une
ambiance années 50. Inspirée par les
esquisses de Jean-Jacques Sempé, elle
explore dans « Merci pour tout » tous
les aspects émotionnels abordés par le
célèbre dessinateur.
« Ouvrir un livre de Jean-Jacques Sempé, ce n’est que du bonheur… Vies minuscules, rêves majeurs, tout l’humain
est là. Je n’illustrerai pas les dessins de
Jean-Jacques Sempé, mais je parlerai
des émotions qu’ils suscitent en moi,
l’odeur de l’herbe coupée, la musique,
la solitude, les autres, … », explique la
chorégraphe. Après le Ballet du Capitole
de Toulouse qu’elle intègre en 1970, le
Ballet Royal de Wallonie et le Ballet de
l’Opéra de Lyon où, dès 1973, elle mène
carrière avant de se mettre à son compte et de créer sa compagnie en 1985.
Dix ans plus tard, elle prend la tête du
Ballet du Nord et apporte un nouveau
Quand Divinité
rime avec Sexualité
Livres
19
Le grand retour de Durango. Nouvelle Recherche
Le héros solitaire d’Yves Swolfs revient en librairie après huit années sabbatiques
Vingt-cinq ans ! Et oui, le temps passe.
Le premier opus des aventures de Durango, la star du western spaghetti en
bande dessinée, souffle cette année
son quart de siècle.
Yves Swolfs, le père de
cette saga flingante avait
pourtant remisé son colt
au clou depuis près de dix
ans. Des tensions avec son
éditeur et une certaine lassitude du dessin avaient
amené l’auteur à mettre
son héros en veilleuse.
«J’avais l’impression d’avoir fait le tour
de la question. Oh, bien sûr, j’avais toujours envie de raconter des histoires,
mais je ne me voyais plus en train de les
dessiner», explique Yves Swolfs.
C’est que cet auteur est perfectionniste et qu’il n’abandonne une planche
que lorsque tout est parfait pour lui. Ce
qui exige souvent un véritable travail
de bénédictin.
«Mon problème, quand je commence
à dessiner, c’est que j’ai des images en
tête, comme des rêves, et que j’éprouve
énormément de difficultés à les rendre
sur papier. Ce n’est pas que je ne sois
pas content du résultat final, loin de là,
mais entre le moment où je vois passer
une image et l’instant où elle se retrouve,
comme je le voudrais, sur papier, je dois
passer par des tas d’étapes et que cela
devient très fastidieux.
Une impression de devoir passer par
une multitude de phases laborieuses qui
m’enlèvent une bonne part de mon plai-
sir», explique un Yves Swolfs qui ne cache pas sa satisfaction d’avoir «trouvé»
un dessinateur capable de reprendre
son dessin et son univers.
«En fait, je n’avais pas réellement abandonné Durango.
J’avais encore quelques scénarios dans mes tiroirs mais
je n’avais pas le courage de
me lancer seul dans cette
aventure. Quand j’ai rencontré Thierry
Girod, le courant est tout de suite bien
passé. Ce type a une patte d’enfer et il
maîtrise même mieux que moi le monde du western qu’il a déjà maintes fois
mis en images. Le plus sincèrement du
monde, je trouve que son travail est supérieur à ce que j’aurais pu faire. Le fait
de pouvoir me concentrer sur le scénario
me procure énormément de plaisir et
Thierry Girod, par son talent graphique,
m’offre beaucoup de bonnes surprises.
Cette nouvelle collaboration débute sur
d’excellentes bases, nous nous amusons
bien et le travail d’équipe est fascinant.
Je sais que c’est un peu la tarte à la crème
d’expliquer que le travail de dessinateur
de bande dessinée est un travail souvent
austère et solitaire, mais c’est vraiment
le cas. Travailler en équipe m’apporte un
vrai plus.
Je peux me nourrir des réflexions et des
remarques du dessinateur
pour me remettre en question. Finalement, c’est peutêtre plus exigeant de travailler
avec quelqu’un d’autre, mais
c’est aussi très jouissif.»
Un héros moderne qui s’of-
fre huit années sabbatiques avant
de revenir
en librairie et de connaître immédiatement un beau succès, ce n’est pas fréquent... «Si je vous dis que je ne suis pas
étonné, je vais passer pour quelqu’un
de prétentieux. Mais je me doutais que
Durango avait de beaux jours devant
lui. Il suffisait que je voie ce que me demandaient les lecteurs quand j’allais
dans des séances de dédicaces. Malgré
son absence, Durango demeurait un des
héros favoris de mes lecteurs. Je savais
donc que l’attente était réelle.»
Pourtant, il n’est pas toujours facile de
céder un de ses héros...
Les pêcheurs des cieux
Travaillant en parfaite symbiose, ce duo de choc
italien est arrivé, cette année, sur le marché français en signant une nouvelle série aux éditions
Vents d’Ouest avec le premier tome de « Romano ».
Leur envol se poursuit
avec la sortie de
« La Lande des
Aviateurs ».
La
lande des aviateurs,
c’est un port céleste dont
dépendent une multitude
d’îlots plus ou moins grands qui dérivent constamment. Dans ce monde d’aventure fantastique, la vie se déroule comme en bord
de mer. A la merci des raz-de-ciel, les aviateurs-pêcheurs partent tôt le matin et rentrent tard le soir.
Les fem- mes et les enfants
les
attendent à la
maison. D’autres, très
optimistes, tentent de dénicher un trésor sur des îles
plus lointaines ou encore
d’atteindre les
frontière
de
la
lande.
Mais
ils reviennent rarement !
Le dessin et
les
couleurs
très denses poussent les lecteurs à
se concentrer pour
prendre leurs repères
dans ce monde imaginaire. Le trait, légèrement
saccadé, dur, pointu, inflige aux personnages, très
réussis, la lourde tâche de porter sur leur visage les
traces de tous les malheurs rencontrés au cours de
leur vie. La rencontre et les retrouvailles entre les 3
personnages principaux ramènent à la surface de
terribles secrets et d’atroces souffrances.
Né à Rome en 1977, Alessandro Bilotta a 20 ans
quand il commence à travailler en tant que scénariste pour les éditions Sergio Bonelli. En 1999, il
fonde la maison d’édition Montego, en collaboration avec d’autres auteurs romains. Il écrit « Povero
Pinocchio » en 1999 et « Il dono nero » en 2000. En
2001, avec Carmine Di Giandomenico, ils créent le
personnage de « Giulio Maraviglia », dont paraît le
premier épisode et remportent une double victoire au prix Fumo di China pour le meilleur personnage et le nouvel auteur de bd réalistes. En 2002,
ils entament ensemble un parcours expérimental
avec « La Dottrina » publiée par Magic Press.
Cette fois, c’est dans un registre d’aventure et de
fantasy que Bilotta et Di Giandomenico s’engagent. Lampara, la gardienne du phare qui a perdu
son mari parti à la recherche d’un trésor, recueille
et soigne Testaccio, poète, aviateur et épigrammatiste. Le baron Garbo, as de l’aviation déchu qui,
sous ses apparences aristocratiques, dirige une
bande de pirates des cieux maléfiques. Ces trois
personnages verront leurs destins liés pour le
meilleur et pour le pire …
Anne Guizzo
Bilotta et Di Giandomenico :
La Lande des aviateurs, t.1, Ceux qui restent
Ed. Les Humanoïdes Associés.
«Je n’ai pas de souci avec cette approche.
C’est même une de mes demandes. J’ai
une telle envie de raconter des histoires
que, parfois, le dessin m’apparaît presque comme un frein. Mais je ne veux pas
que n’importe qui fasse n’importe quoi
avec un de mes personnages».
L’exemple vécu sur Dampierre, son
héros vendéen, a visiblement refroidi
Yves Swolfs qui, s’il ne veut pas s’étendre sur le sujet, est bien obligé de
constater que cette série a été cochonnée en passant entre les mains d’un
dessinateur pour le moins peu motivé
par le sujet...
Mais cette fois, pas de souci. Thierry
Girod fait preuve d’une dextérité exceptionnelle, assimilant la technique
d’Yves Swolfs
tout en conservant
sa
personnalité
propre.
Quant à Durango, après avoir été tenté de déposer
ses valises auprès de sa promise, il a été
rattrapé par le destin qui l’a relancé sur
les pistes poussiéreuses.
Le colt est redégainé et les outlaws
n’ont qu’à bien se tenir, Durango ne
s’est pas encroûté, Yves Swolfs n’entend pas le vieillir. Le temps passera sur
lui sans l’atteindre et une petite dizaine
de scénarios sont déjà disponibles, du
moins dans sa tête.
Hubert Leclercq
Girod - Swolfs : Durango, t.14, Un pas
vers l’enfer, Ed. Humanoïdes Associés.
Batwoman, une
superhéroïne gay
Officiellement décédée en 1979, la femme la plus farouche de la Batfamily revient à la BD. Un petit peu différente...
NEW YORK, Les héros ne meurent jamais. Les superhéroïnes non
plus. Mais elles changent... Et pas seulement physiquement.
Apparue en juillet 1956 sous le crayon d’un Bob Kane inspiré
par sa femme Kathy, Batwoman, de son vrai nom... Kathy Kane,
était l’alliée aux méthodes farouchement expéditives de Batman et la tante de Batgirl. Mais à l’époque, l’homme chauvesouris était assez macho. Et craignait pour sa sécurité. Il ne se
trompait pas totalement : en septembre 1979, elle était assassinée par le Tigre de bronze.Depuis 26 ans, on n’a plus entendu
parler d’elle. Mais cela va changer. Les créateurs de DC Comics
ont choisi de lui donner une nouvelle vie. Batwoman ressort de
sa grotte pour frapper les bandits et les imaginations.
Totalement transformée. Cheveux roux flottant au vent, talons
hauts et tenue de cuir moulant, désormais, elle ne laisse plus
du tout la place aux hommes, ni au combat, ni
dans les bras de l’inspectrice Renée Montoya.
«Nous avons décidé de lui donner un autre point
de vue, explique Dan DiDio, vice-président de
DC Comics. L’objectif est de la faire sortir du lot
de la Batfamily. C’est une des raisons qui nous
a poussés dans cette direction.Il ne s’agit pas
seulement d’avoir une héroïne lesbienne. Nous
essayons de refléter la diversité du monde.»
Elle ne pourra compter que sur elle-même :
Batman, Superman et Wonderwoman ont désormais déserté Gotham. À elle d’y faire ses
preuves en donnant un coup de vieux aux
superhéros classiques.
Hubert Leclercq
Livres
20
Squatteur d’histoire
Patrick Cauvin a caché la plume de Claude Klotz
Contrairement à certains auteurs qui aiment à faire
croire que parler de leurs livres les saoule, Patrick
Cauvin, lui, ne fait pas sa mijaurée et annonce tout
de go qu’il est ravi d’être là pour évoquer Belange,
son dernier roman.
Soit l’histoire d’un éditeur parisien, pieds et poings
liés à une demeure familiale léguée par sa mère et
squattée par une étrange jeune femme friande de
Chateaubriand. «J’adore parler des livres, parce que
ma vie, c’est tout de même ça : c’est l’écriture. Je n’en
sors jamais complètement. Par exemple, quand je vais
au cinéma, si le film m’emmerde un peu, j’y replonge. Et
puis, quand les livres sortent, mon attachée de presse
m’embarque dans tous les pays de la terre et j’aime
beaucoup ça.»
Qu’est-ce qui vous fait encore rigoler en travaillant ?
«J’aime toujours ça, c’est une chance que j’ai et dont je
ne suis pas responsable. Écrire est un régal, ça m’amuse
même quand ce sont des histoires beaucoup plus sombres. Je prends du plaisir à raconter des histoires, j’en
vis, je fais ce que je veux. J’ai passé un deal avec l’éditeur
: je lui apporte un livre fini, s’il l’aime, il le publie. Sinon...
pas. Jusque-là, je n’ai pas de sujet de récrimination. Et si
le bouquin ne marche pas, c’est qu’il n’était pas assez
bon.»
Vraiment ? Parce que Werther ce soir était
un bon livre...
«... et je sais pourquoi il n’a pas marché : il
supposait chez le lecteur une connaissance
de l’opéra et il faut bien dire, hélas !, que la
grande majorité des gens se fout de l’opéra.
Je le savais, mais j’en avais envie. Moi, j’ai
toujours été un mordu d’opéra, depuis que
mes parents m’y ont emmené enfant. Le
premier, c’était à 5 ans. Rigoletto, de
Verdi.»
Et Belange, qu’est-ce qui vous a donné envie
de l’écrire ?
«Il y a eu deux choses : j’avais envie de parler
du métier d’éditeur qui est devenu assez bizarre aujourd’hui. C’est un monsieur qui reçoit
des manuscrits et qui publie s’il aime mais qui
cherche également à faire des coups.
Comme trouver une starlette de 18 ans et demi
et lui proposer d’écrire sa biographie. En général, la fille n’a rien à dire, mais des spécialistes
sont mis sur le coup, racontent quelques anecdotes et si la nana passe bien à la télé, on peut
en vendre 30.000 ! Et puis, il y a eu un autre
phénomène : j’ai
moi-même été
Patrick Cauvin ou Claude
squatté. J’ai une
Klotz, sa vie c’est l’écriture.
maison à la cam©Maurice Rougemont / Opale
pagne et un jour
Petites histoires de notre enfance
Les BD a lire ...
Parue en avril 2006, la collection Abracadabook
propose une série de très jolis livres
thématiques. A ce jour, les ogres et
les lutins, les princes et princesses, et
les animaux issus des grands classiques ont déjà sauté pieds joints dans
l’aventure. Ainsi « Les plus extraordinaires histoires d’Animaux » offrent
une version inédite des 3 petits cochons, des musiciens de Brême, du
vilain petit canard et du chat botté.
Paris, le siècle
dernier. La jeune
et
charmante
étudiante, Margot
est habitée depuis
toute petite par
l’esprit de Némés,
grand
pharaon
déchu. Sous le
nom de Néphésis,
et à l’insu de tous,
elle a appris, en
grandissant, à développer les pouvoirs
conférés par son « hôte ». Mais elle n’est pas
la seule, toute une partie de la population
subit cette même vie schizophrénique.
Mais tous n’ont pas la même chance,
certaines alliances sont plus délicates que
d’autres. Merveilleuse histoire animée et
dynamique comme un « comics ».
Camboni - Filippi : Néfésis, t.1,
Résurrections, Ed. Dupuis, Coll.
Empreinte(s).
En prévision pour octobre, la sortie des deux nouveaux titres, « Les plus redoutables histoires de Pirates » et « Les plus affreuses histoires de Monstres
et de Méchants » viennent enrichir la collection. A
travers les textes singuliers de Dominique Gorse et
les dessins familiers de Anne-Marie Abesdris, chaque
récit est un véritable petit bijou…
Anne Guizzo
Abracodabook : Les plus extraordinaires histoires
d’animaux, Ed. du Marque-Pages.
Inspirée de l’histoire
véridique de la
famille Rotheneuf,
de
sanguinaires
naufrageurs
qui
sévissaient sur les
côtes françaises, le
récit se déroule au
18° siècle. Soizik,
jeune et charmante
villageoise bretonne
fait la rencontre
malencontreuse des frères Porphyre suite
à la découverte d’un mystérieux bijou.
Suite à la mort de leur père, l’effroyable
et sanguinaire Hyacinthe Porphyre, les
2 jeunes hommes reçoivent en héritage
son œil de verre sur lequel une étrange
inscription latine figure…
Pari réussit pour Yann Balac (scénariste
du premier Sambre ) et Joël Parnotte (les
Aquanautes).
Balac – Parnotte : Le Sang des Porphyre,
T.1, Soizik, Ed. Dargaud.
qu’on débarque en famille pour le week-end, on constate que quelqu’un a vécu là. Mais ce qui était extraordinaire, c’est qu’il n’avait fait aucun dégât. Et, sur le lit, il
y avait un bouquin de Chateaubriand.»
Vous n’avez donc rien inventé !
«Non, tout était là ! Je n’ai pas porté plainte, mais je me
suis un peu renseigné sur l’identité de la personne.
C’était un professeur de l’enseignement
supérieur, alcoolique, qui s’était fait virer. Il
avait eu l’idée de passer l’hiver dans des résidences secondaires. Je me suis dit qu’avec
tout ça, il y avait un bouquin à faire. Mais la
comédie s’imposait et j’avais envie d’écrire
une histoire d’amour qui se termine bien.
J’étais peut-être particulièrement gai à cette
époque !»
Votre état d’esprit déteint sur vos livres ?
«En fait, non ! Je n’ai jamais vu beaucoup de
rapports entre ma vie personnelle et mes livres. Au début, j’ai eu des moments un peu difficiles dans ma vie
privée, ce qui ne m’a pas empêché d’écrire des choses
plutôt marrantes. L’inverse est vrai aussi. Aujourd’hui,
beaucoup de gens ont tendance à faire de l’introspection dans leurs bouquins et moi, ça m’ennuie.»
C’est une question d’ego ou c’est un manque d’imagination ?
«Je crois que la seconde réponse est la bonne... Moi, ce
qui m’a toujours plu, ce sont des romans d’Alexandre
Dumas ou les grands polars de Stephen King. Les histoires, quoi. D’autant qu’on n’a pas tous des vies passionnantes et qu’on ne rencontre pas la femme de sa
vie à tous les coins de rue. Et heureusement, ce serait
fatiguant !»
Vous dites qu’entre Patrick Cauvin et Claude Klotz, ce
qui diffère, c’est la couleur des livres. «Encore que ça a
tendance à se mélanger»...
«Oui ! Je pense que quand cette histoire a démarré,
Cauvin était rose et Klotz beaucoup plus noir. Et puis,
indépendamment de ma volonté, les deux se sont
rapprochés. Dans un livre comme Jardin Fatal, quand
j’ai eu fini, je me suis demandé qui allait signer.»
Et ce fut...
«Cauvin. Pour des raisons bêtement commerciales, j’ai
plus de lecteurs Cauvin que Klotz.»
Hubert Leclercq
Patrick Cauvin, Belange, Ed. Albin Michel
Qui est Simon
Breuil ? Luimême
ne
le sait pas !
Egoïste ? « Il
y a plusieurs
choses
que
l’on peut dire
de
Simon
Breuil
au
moment où
il quitte Julie.
On peut dire que Simon Breuil est un jeune
homme extrêmement ambitieux, conscient
de sa valeur, et bien décidé à en tirer le
maximum. On peut dire aussi que c’est un
garçon amer, insatisfait, à qui la vie en veut,
... » Cette histoire très noire, oscillant entre
fascination et exaspération, met en relation
2 hommes à travers 2 profils plus ou moins
différents. Un grand roman !
Moynot : Pourquoi les baleines bleues
viennent-elles s’échouer sur nos
rivages ?, Ed. Dupuis, Coll. Aire Libre.
Après
son
apparition
à
la
télévision
américaine dans
le film « Nacho
Libre »
et
sa
version française,
sa
déclinaison
sur le web (www.
luchalibre.fr),
l’univers de la lutte
mexicaine
surfe
maintenant
sur
les planches des Humanos. Considérés
comme des demi-Dieux, les combattants
sont très populaires. Inspirés d’anciennes
traditions aztèques, les masques portés par
les luchadores sont très précieux… Cette
nouvelle saga, imaginée par Jerry Frissen
rassemble les dessinateurs Bill, Gobi, Mense
et Tanquerelle autour d’un ensemble de
séries parallèles. Excellent !
Frissen, Bill, Gobi & Fabien M., Lucha Libre,
n.1, Introducing The Luchadores Five, Ed.
Humanoïdes Associés.
21
Livres
Rock and... littérature
Marc Lambron raconte avec le Je , une superposition d’époques, qui défilent dans le chronoscaphe.
Marc lambron ne l’avait encore jamais
fait. Jamais, il n’avait osé franchir le pas,
celui qui consiste à changer de narrateur, à préférer le Je à l’impersonnalité du Il. “Un mélange de pudeur et le
fait d’estimer que ce l’on a à dire sur soi
n’est pas d’intérêt général”, comme il le
dit lui-même l’avait sans doute freiné.
“Une fois que j’ai dit Je, c’est sorti comme
un flot. Dans un roman, un personnage,
un décor se construisent. Ce livre a été en
trois mois.”
Et il se base sur une vie. Ou plusieurs
qui se superposent. «C’est un livre un
peu particulier puisqu’il a été déclenché
lors d’une saison où j’ai eu le sentiment
de basculer dans une sorte de quatrième
dimension temporelle un peu bizarre où
le présent, le passé se mélangeaient. Je
vois resurgir une ancienne jeune fille
dont j’étais très amoureux quand j’avais
17 ans et qui s’appelle Marianne. Je ne
l’ai pas vue depuis trente ans et elle se
réincarne soudain par hasard. Cette
réapparition, ce fantôme très vivant
déclenchent une arrivée de souvenirs.
En même temps, dans la même saison,
je me retrouve avec un ami photographe, Jean-Marie Perrier, le photographe
des années 60, de Salut les Copains, des
idoles, qui a photographié les Beatles
et les Rolling Stones à cette époque. Il
m’emmène avec lui à Londres, dans les
studios d’Abbey Road où les Beatles, David Bowie ou Pink Floyd ont enregistré
beaucoup de leurs grands albums. Il y
a un DVD qui est gravé à ce moment-là,
autour de Scotty Moore, un personnage
de légende, qui est le premier guitariste
le disait Malraux, c’est transformer l’expérience en consd’Elvis Presley. Un des hommes qui ont inventé le rock ‘n’
cience. Partager une époque: On est toujours le petit
roll en 1954 et autour de lui il y a des idoles de toujours
miroir de choses plus grandes que soi. Cela m’a pris du
pour moi qui suis une vieille groupie de rock comme
temps pour écrire Je. »
Eric Clapton, Bill Wyman et Ron Wood des Rollings StoCela lui a pris moins de temps pour se rendre compnes, Mark Knopfler de Dire Straits, David Gilmour. Et là
te que le rock dépasse les frontières temporelles
aussi, j’ai le sentiment d’une mélange d’une confusion
qu’on lui avait hâtivement fixées. « On a toujours dit
entre les époques. Est-on en 1954 avec le vieux Scotty
que le rock était une musique jetable, une musique
Moore qui joue avec le même toucher
de l’éphémère: cela fait maintenant
de guitare? Est-on en 1976 au motrois générations que ça dure. Scotty
ment où j’ai pour la première fois vu
Moore doit avoir 74 ans. Presley aurait
«Les White
les Rolling Stones sur scène? Ou est71 ans en 2006. Cette musique de
Stripes, pour moi, eu
ce qu’on est au présent en 2004 avec
maintenant est presque devenu une
c’est Led Zep
les studios d’Abbey Road qui seraient
petite Madeleine proustienne: le rock
une machine à voyager à travers le
sans bassiste» contient pour ceux qui l’entendent le
temps. Tout ça, se mélange, se frotte.
souvenir du moment où ils l’ont enÀ la fois ce sont des souvenirs, la vie d’un petit garçon,
tendu pour la première fois. Pour chaque personne, cela
d’un adolescent des années 70 et en même temps c’est
évoque très souvent un visage, un été, un souvenir. Et
un livre un peu intrigué devant ces conjonctions quasi
comme la musique est mondialisée, une bonne partie
astrales. Une saison du présent peut contenir plusieurs
de la mémoire mondiale est prise en charge par la mupassés. Un automne peut en cacher un autre. Le temps
sique. Le hit de l’été 76 ou 2006, cela dit quelque chose
est une espèce de chewing-gum, parfois on a une imà chacun. En même temps, ce n’est qu’une bande colpression de distance énorme avec le passé et parfois il
lective de nos vies. C’est curieux de penser qu’une mupeut resurgir. Le thème de tout roman, de tout écrivain,
sique jetable ne l’est pas du tout. Même si on change
c’est le temps. Le temps n’est pas linéaire. Vieillir, comme
de support, on pourrait laisser tomber des pans entiers
de cette musique mais elle est sans cesse
maintenue. »
Marc Lambron a transmis son virus
à sa descendance: « Mes enfants de
vingt ans n’écoutent pas que du rap ou
les White Stripes ou les Arctic Monkeys
mais des Stones de 67 ou Led Zep en 69
comme si c’était ancré dans la mémoire
collective.Les gens de ma génération,
quelque part sur le chemin, ils ont pris le
virus. J’ai été irradié, inoculé par le rock.
C’était une musique dont l’électricité
sonnait parfaitement contemporaine.
Vous écoutiez les Stooges, par exemple,
vous saviez que c’était là, qu’il y avait
des gens qui criaient pour vous si vous
aviez envie de crier et en plus ils venaient
vous chercher en quelque sorte: même
au milieu d’une foule immense on avait
l’impression qu’ils jouaient pour vous. Il
y avait ça: l’électricité, la colère, la sexualité, la frustration, la beauté, une façon
d’être au monde, de dire non, de se poser par rapport aux adultes. Tout un climat, un univers. Je reste ébloui par cette
musique. Pas nostalgiquement, c’est
une musique qui a le pouvoir quand on
l’écoute de vous rendre contemporain
du moment auquel vous l’avez écouté. »
Marc Lambron se tient au courant de
l’actualité musicale sans y trouver pour
autant que des satisfactions: « J’écoute
avec curiosité White Stripes ou les Arctic
Monkeys mais j’ai le code ADN. Les White Stripes, pour moi, c’est Led Zep sans
bassiste. Arcade Fire, j’entends Bowie ou
Roxy ou Eno mais en un peu moins bien.
Sufjan Stevens, j’ai l’impression d’entendre un mix de Brian Wilson dans Smile et
de Mike Oldfield dans Tubular Bells. J’ai l’impression d’avoir une sorte de prélèvement, de
sampling de ce qui a déjà été fait. Radiohead,
m’a laissé un sentiment rock. Où est le Sergent
Pepper du jour, le Let it Bleed du moment. »
Ailleurs que dans le rock, peut-être ? « Un
ami qui me dit que le rock c’est comme
le cubisme. A un moment on est passé à
autre chose. Il y a d’autres territoires à défricher. Peut-être que j’ai perdu ma capacité
d’éblouissement mais j’attends d’être ébloui
par mes contemporains, comme quand je le fus en 67 et
73 avec des disques qui sont maintenant canoniques.
Ce n’est pas insulter le présent que de dire que dans tout
art il y a des périodes plus fastes que d’autres; je vais
aux concerts avec mes enfants comme je vais au musée Grévin: pour qu’ils voient une fois Bob Dylan, David
Gilmour. Une fois avant... Qu’ils aient l’occasion de vivre
ça. Comme un concert de McCartney, c’est comme du
temps figé. »
Mbo
Marc Lambron, Une saison sur la terre, Ed.Grasset
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23
Arts visuels
Capitainerie & Beaux-Arts
La Grande Motte
Nicolas Schöffer, pionnier du multimédia
La Grande Motte retrace l’oeuvre d’un grand monsieur de l’art contemporain du 20ème siècle.
Après Vasarely, Matisse (l’automne
dernier) et plus récemment Stratos,
l’exposition d’automne de la Grande
Motte, retrace le travail d’un des plus
grands artistes contemporains du 20°
siècle : Nicolas Schöffer, artiste révolutionnaire et sans aucun doute d’avantgarde qui a traversé le siècle dernier.
Né en Hongrie, juste avant la première
guerre mondiale, Schöffer a commencé son œuvre par la peinture. Du figuratif à l’abstrait, il a su, à travers plusieurs centaines d’œuvres, témoigner
ses sentiments sous des formes aussi
diverses que le classique, le surréalisme, ou encore le mystique et le géométrique. En 1948 arrive la « rupture »
si chère à Schöffer. Là, commence une
recherche novatrice dans le domaine
de la sculpture. Le souhait de l’artiste
est de montrer l’immatériel de la VIE,
avec comme notion de base l’espace,
la lumière et le temps. La recherche se
décline en 4 étapes qui se renvoient
les unes vers les autres, le Spatiodynamisme, le Luminodynamisme, le Chronodynamisme et la Cybernétique.
Avec le Spatiodynamisme, Schöffer
offre à l’espace toute son ampleur. En
supprimant les espaces hermétiques,
la transparence est mise à l’honneur
dans des structures qui portent le
nom de SP. Puis il met en place le Luminodynamisme avec les LUX. L’idée
reste la même que pour le Spatiodynamisme, mais la transparence prend
un autre rôle, celui de véhiculer la
lumière. Et enfin avec le Chronodynamisme et les CHRONOS, il inclut l’ensemble des trois notions. Ce sont des
œuvres plus élaborées qui ouvrent
la voix à la Cybernétique. Dès 1950,
Schöffer allie Art et Science en créant
des œuvres sensibles.
Il est pionnier dans la notion d’interactivité avec une œuvre d’art, c’est l’une
des premières formes de multimédia.
Comme exemple son CYSP1 (1956), sa
première sculpture cybernétique qui
est dotée d’une totale liberté de mouvement dans tous les sens et à deux
vitesses. CYSP1 réagit à la couleur et
au son en exprimant des sentiments
d’excitation ou de calme. La sculpture
avance, recule et tourne dans tous les
sens en réagissant à la couleur bleue
et inversement, avec le rouge, c’est un
élément presque immobile qui s’impose, idem avec le son. Cette œuvre,
réalisée en collaboration avec Philips
pour l’aspect technique, connaît un
grand succès dans le monde de l’art
et s’affiche au-delà des salles d’exposition. En 1956, Maurice Béjart présente CYSP1, le « robot-danseur » dans un
de ses ballets. Parallèlement, Schöffer
crée des spectacles cybernétiques.
Puis c’est la course folle de création
et de recherche de l’artiste qui continue avec les Microtemps (1960), des
Chronos d’un temps spécifique, qui
sont des « accélérateurs de particules
sur le plan neuronien ». Dans la suite
logique, l’artiste poursuit sa réflexion
à travers l’architecture et l’urbanisme.
Il installe sa première Tour Cybernétique d’une hauteur de 52m, à Liège en
Belgique, accompagnée d’un spectacle luminodynamique sur la façade
d’un bâtiment. Suivront des installations dans plusieurs villes du monde
(Rome, Rennes, Oslo, San Francisco,
Lyon, …).
L’étonnant dans l’œuvre de Schöffer,
c’est cette évolution constante de
l’artiste dans son temps, il conçoit la
Cybernétique comme un outil qui
lui permet de mieux appréhender la
société qui l’entoure. Il va même jusqu’à mettre en théorie sa vision de
la ville cybernétique. A l’époque le
projet semblait utopique, mais force
est de constater qu’aujourd’hui plusieurs fonctions sont prises en charge
de manière cybernétique (contrôle
pollution, radar de police, alarme, …).
Une belle leçon à retenir de Nicolas
Schöffer, précurseur d’un mode de vie
où l’art est en chaque chose.
Ch.Pared
Jusqu’au 15 octobre à la Capitainerie
et à la Galerie des Beaux Arts de la
Grande Motte. 04.67.56.42.00
Une «S.E.C.», structure à élément
combinable, par Nicolas Schöffer.
L’oeuvre peut être démontée et
remontée par l’utilisateur. ©E.G.
Sérignan(34)
Rentrée contemporaine à Sérignan
Après avoir suivi un « relooking », par les architectes
Anne Gaubert et François Moget, l’ancien Espace d’art
contemporain Gustave Fayet de Sérignan déploie ses
ailes pour afficher sa nouvelle envergure. A nouvelles dimensions, nouvelle dénomination ! Ainsi, du haut de ses
7000 habitants, la ville, située à
quelques kilomètres au sud de
Béziers, inaugurera son Musée
d’art contemporain. Pour l’occasion, le vernissage de l’exposition de deux génies contemporains, Daniel Buren, le « parrain »
des lieux et Lawrence Weiner,
en présence des artistes, se déroulera le samedi 23 septembre
2006 à partir de 11 h.
Constituée essentiellement de dons d’artistes, dont
la plupart ont offert l’une de leurs œuvres suite à une
exposition à l’Espace Fayet, la collection a été enrichie
par de nouveaux dons ou dépôts et de plusieurs achats.
Avec 2500 m² alloués à la présentation des œuvres, Vincent Bioulès, Daniel Buren, Robert Crumb, Dado, Daniel
Dezeuze, Eric Dietman, l’islandais Erró qui a réalisé et offert la fresque murale de 40 m2 de céramiques installée
sur la façade du musée, Jean Nouvel, Bernard Rancillac,
Claude Viallat, … ainsi que la jeune création contemporaine : Alain Séchas, Dominique Figarella, Fabrice Hybert,
Antonelle Curcio, Michaël Just, Athinà Ioannou, … auront
alors un écrin digne de leurs noms.
S’affirmant depuis plus de quinze ans par une politique culturelle forte dans le domaine des
arts plastiques mais aussi dans
celui de la lecture publique, de
la valorisation du patrimoine et
du spectacle vivant, la Ville de
Sérignan, à travers son nouveau
musée, s’est donnée comme
mission de montrer les formes
les plus actuelles de l’art vivant
et de les rendre accessibles au plus large public.
Exposition Daniel Buren et Lawrence Weiner au Musée
d’Art contemporain de Sérignan jusqu’à la fin de l’année,
Vernissage le 23 septembre. 04 67 32 33 05
Photo: Une oeuvre de Daniel Buren, « La cabane éclatée
aux caissons lumineux », 1999-2000.
L
es Ateliers d’Artistes accueillent 16 créateurs autour
d’une réflexion sur l’image. Cette
introspection est avant tout un
travail d’écriture, le temps d’une
pause dédiée à la méditation de
l’image et de sa représentation.
Ensuite, il s’agit de retranscrire ces
impressions sur papier comme
pour clarifier cette notion à un
moment précis de leur parcours artistique.
Réflexion sur l’image du 8 juillet au 28 octobre aux Ateliers de Sérignan.
04 99 41 01 27
En bref
Musée d’Art Contemporain
L
a Chapelle des Capucins à AiguesMortes accueille les œuvres de Daniel
Pommereulle. L’artiste aborde toutes les
possibilités offertes par l’activité plastique.
Œuvres « dangereuses », chevalets, dessins, sculptures, les différentes facettes de
l’artiste sont présentées sous toutes leurs
coutures.
Daniel Pommereulle jusqu’au 24 septembre à la Chapelle des Capucins d’AiguesMortes. 04 66 53 38 60
Arts visuels
24
Yves Klein, Artiste aux mille facettes
Entre Carcassonne et Paris, hommage à Yves klein. Ceinture noire pour une couleur bleue.
enseignent la connaissance par l’imagination, la plus
puissante des facultés de l’homme.
Le Phénomène Klein se découvre ; une constante
remise en question des idées traditionnelles sur
la Nature, la Production et la Représentation de
l’Art. Yves Klein devient célèbre en 1948, en créant
son premier monochrome : une seule couleur. Une
inspiration du Ciel. Un espace couleur infinie. « Le
monde de la couleur pure ». Il participe à la fondation du « Nouveau Réalisme » et rencontre le critique Pierre Restany qui lance sa carrière artistique.
En 1955, l’artiste expose « Yves, Peintures », au Club
des Solitaires de Paris, un ensemble de monochromes orange, vert, rouge, bleu et rose, peints au rouleau pour éviter la personnalisation de ses tableaux.
« L’Epoque Bleue » débute en
1957, lors d’une spectaculaire
exposition « Epoca Blu » dans
la Galerie Apollinaire.
Klein met au point la fameuse formule du Bleu lumineux
outre mer (ou bleu ultramarin). Une couleur uniforme
et spirituelle découverte par
les Ciels de Giotto lors d’une
voyage à Assise. Il ne déposera le brevet de sa formule
International Klein Blue qu’en
1960. La couleur Bleue Klein
sera alors officialisée.
Mais l’artiste a plus d’un
tour dans son sac ! Il travaille
pour la première fois en 1958
avec des éponges gorgées
de bleu profond. En découlera ses fameux reliefs spongieux et sculptures murales.
Yves Klein scandalise lors de
l’Exposition du Vide à Paris.
Les visiteurs sont confrontés à des galeries complètement vides avec pour seuls
ornements des empreintes corporelles de femmes
Le saut dans le vide de Yves Klein.
©Centre Pompidou
Musée des Beaux-Arts
Carcassonne
Combat entre ligne et couleur
Si Yves Klein fut l’un des principaux acteurs de la
grande rupture dans l’art contemporain des années
60, c’est grâce à sa volonté d’accéder à un art nouveau, régénéré et pur. Un art où la ligne, barrière psychologique, s’effacerait au profit
de la couleur, qu’il
considère comme
Essor de Marie
Raymond peint en
1961. ©Musée de
Carcassonne
une infinie, cosmique et immatérielle. Alors qu’il se
voue corps et âme dans le culte de l’espace, la couleur et la lumière, sa mère défend bien plus linéairement la peinture moderne. Bien qu’étonnée par le
cheminement suivit par son fils, elle lui restera toujours solidaire.
Marie Raymond s’engage dans l’abstraction et la
peinture non-figurative vers 1945. Elle travaille sur le
principe du «nombre d’or». Ses œuvres, aux formes
géométriques, sont emplies de couleur et de lumière
mais la linéarité reste prédominante !
Célèbre dans les milieux artistiques
d’avant-garde des années 50, l’artiste
est l’une des influences majeures qui
ont inspirées son fils. La peinture sensible, musicale, spontanée et inspirée
de Marie Raymond peut dessiller ce
que l’on appelle aujourd’hui le « phénomène Klein ».
Cette exposition mère/fils, dévoile le
destin tragique et brillant de cette famille d’artiste à travers le cheminement
d’une mère, initiée à l’art par son mari
lors de leur voyage de noces à Paris en
1926, et l’évolution d’un fils, initié à la peinture et à ses
différents mouvements dès son plus jeune âge.
Anne Guizzo
Marie Raymond - Yves Klein, au Musée des BeauxArts de Caracssonne, jusqu’au 17 septembre.
04 68 77 73 70
nues enduites de couleur bleue sur toiles blanches.
Les Anthropométries, fondatrices du « Body Art
», marquent un tournant dans l’Histoire de l’Art.
Elles influenceront l’art actif et l’art conceptuel.
Entre autres choses, Klein expérimente le lancer de
flammes au travers
desquelles il brûle
des configurations
en carton. Les « Images de Feu » sont
exposées à partir de
1961. Il créé ses premiers reliefs planétaires, appelés Cosmogonies au Vent et
à la Pluie. Yves Klein
commence le moulaIKB3, le fameux bleu
d’Yves klein
© Centre Pompidou
ge de ses amis proches, Arman, Raysse et Pascal avant
de mourir prématurément d’une troisième attaque,
le 6 juin 1962.
Si quelques lignes ne suffisent pas à retracer l’immense carrière de cet artiste tant génial que révolutionnaire, notons simplement que le temps fut cruel
avec l’homme mais juste avec l’artiste. Le Phénomène Klein brillera encore longtemps !
Valérie Pernet
Klein d’oeil parisien
Evénement
Yves Klein est né à Nice en 1928, au début des années bohêmes. Issu d’une famille d’artistes, il se réalisa d’abord dans le judo, activité reconnue à cette
époque comme une méthode d’éducation intellectuelle et morale visant à la maîtrise de soi. En 1952, il
part au japon et devient le premier français ceinture
noire, quatrième dan. A son retour, trois ans après, il
ouvre sa propre école mais pour des raisons financières il ferme l’année suivante.
C’est à cette époque qu’Yves Klein crée la base de
ses pensées artistiques. Il découvre la Mystique
des Roses-Croix, un enseignement des Roses-Croix
dont il devient membre. Les Cosmogonies, texte
fondateur de l’ordre de Max Heidel ou l’ouvrage du
philosophe Gaston Bachelart, l’air et les Songes, lui
Du 5 octobre 2006 au 7 Février 2007, le
Centre Pompidou, Musée National d’Art
Moderne, consacre une grande exposition
à cet artiste emblématique, internationalement reconnu pour son Bleu IKB et ses
monochromes. L’Exposition « YVES KLEIN,
CORPS, COULEUR, IMMATERIEL ». En sept
ans Yves Klein a réalisé son œuvre, dont
les productions dépassent largement le
champ de sa peinture. « Mes tableaux ne
sont que les cendres de mon art ».
Une relecture du travail de Yves Klein réunissant
cent vingt quatre peintures et sculptures, environ
dessins et manuscrits de l’artiste et un grand nombre de films et photographies d’époque.
Aussi fidèle que possible à ses déclarations, la scénographie touche l’importance qu’Yves Klein accordait aux différents aspects de son
activité artistique.
L’œuvre d’Yves Klein repose sur un
équilibre dynamique entre deux pôles ; la Matière et le Vide, la Chair et
l’Immatériel, le Visible et l’Invisible.
Le parcours de l’exposition s’articule
d’une part autour des trois couleurs
emblématiques de Yves Klein ; le
Bleu, l’Or et
le Rose, et
RP5 sur mappemonde
d’autre part,
© Centre Pompidou
autours
de
trois thèmes ; le CORPS, la COULEUR
et l’IMMATÉRIEL, révélant Yves Klein éminemment
contemporain, un véritable explorateur proche du
regards des artistes d’aujourd’hui …
V.P.
Centre Pompidou, Paris
du 5 octobre 2006 à février 2007
Arts visuels
25
«Chauffe Marcel»
Languedoc-Roussillon
Après avoir chauffé tout l’été, fonce Marcel!
Depuis le 17 juin, l’exposition bouillonnante du FRAC Languedoc-Roussillon recueille déjà des échos très positifs.
Après avoir rencontré un franc succès
cet été à travers ses multiples points
d’expositions en Languedoc-Roussillon, l’exposition « Chauffe Marcel »
poursuit sur sa lancée jusqu’au 29 octobre. Les premières analyses de fréquentation relèvent que les visiteurs
semblent particulièrement intéressés
par la notion de « parcours » et apprécient de suivre la plan établi. Après
avoir touché un public très large et
varié, les organisateurs misent maintenant sur un public plus local, de retour de vacances.
A Montpellier, si la très fréquentée
expo du Carré Sainte Anne, se termine le 3 septembre, avec « La vie
Visa pour l’image
Perpignan
merveilleuse de Marcel Duchamp », la
Panacée, avec les « Soigneurs de gravité », la Chapelle de la Miséricorde,
avec « Ghosts », le FRAC LanguedocRoussillon, avec « Sur quelques disparitions d’artistes », l’Ecole Supérieure
des Beaux-Arts, avec « Des célibataires
broient leur chocolat Duchamp euxmêmes », le Château d’Ô, avec « L’Humanité mise à nu », l’Iconoscope,
avec « Ombres d’hommes bâclés à la
six-quatre-deux », Aperto, avec « AntiTerrorism Variety », la Galerie Vasistas,
avec « Varia Naturalia », et le Centre
Chorégraphique National de Montpellier Languedoc-Roussillon, avec
« Le contorsionniste » se prolongent
jusqu’au 29 octobre.
Toujours dans l’Hérault, l’exposition
sétoise du CRAC Languedoc-Roussillon, « Les fils de Marcel », se poursuit jusqu’au 15 octobre. Dans les
autres départements, on retrouve
« Jean Suquet/Agnès Varda » au Musée Pierre André Benoît d’Alès et
« Marcel Broodthaers » à la Galerie
Philippe Pannetier de NîUne exposition en
mes jusqu’au
hommage à Marcel
11 septembre.
Duchamp, voir !
Toujours
en
© E.G.
cours également, « On/Off », CIRCA – La Chartreuse de Villeneuve les Avignon jusqu’au
L’actualité à voir !
Les photojournalistes sont une nouvelle fois mis à l’honneur
à Perpignan. Dans cette 18° édition, Visa pour l’image continue à montrer les dures réalités de ce monde. Ces réalités
qui font défaut dans la masse d’informations que nous recevons tous les jours. Le mois de septembre est là, Visa pour
l’image prend sa mission à cœur, la transmission de l’actualité et le respect des photojournalistes qui parcourent le
monde pour nous informer au risque de leur vie et au bon
vouloir des médias.
Des tremblements de terre du Cachemire
à Falloudjha, du Népal à la sécheresse africaine, c’est une trentaine d’expositions
qui sont proposées. Un choix parmi les
plus grands photoreporters du monde,
avec comme exemple Blenkisop, Stanley
Greene, James Hill, Claudia Guadarrama
(lauréate du prix Canon 2005 de la femme
photojournaliste), Bruno Stevens ou encore Diego Levy. A voir aussi de toute urgence, la retrospective d’Elliot Erwitt, issue
de son livre Personnal Best, une première
en France. Le maître du cadrage et de l’hu-
mour apporte une respiration dans cet univers en éternel
conflit.
Des grands moments d’émotions qui ouvrent les yeux sur
ce monde complexe rythment cette prestigieuse exposition
photographique d’où l’on ne ressort pas indifférent…
E.G.
Visa pour l’image, du 2 au 17 septembre
Entrée gratuite - Perpignan, 04.68.62.38.00
29 octobre, « Robert Morris », L.A.C.
de Sigean jusqu’au 24 septembre, « A
propos de mona lisa », Château de Jau
à Cases de Pène jusqu’au 30 septembre, « Jeux divers d’été », Château-Musée de Bélesta jusqu’au 29 octobre, et
« Hors du champ ! », Vallon du Villaret
à Bagnols les Bains jusqu’au 5 octobre.
Différents événements cycliques
gravitent également autour de l’événement : projections vidéos et cinématographiques proposées par Le
Monoquini, rendez-vous organisés par
le CRAC Languedoc-Roussillon, conférences et discussions orchestrées par
le FRAC Languedoc-Roussillon et le
CRAC de Sète. Même s’il est bien évidemment encore trop tôt pour tirer
les conclusions de cette manifestation d’envergure, l’on peut déjà noter
la qualité des œuvres regroupées et
le respect de celles-ci envers l’œuvre
duchampienne.
Chauffe, Marcel ! jusqu’au 29 octobre
en Languedoc-Roussillon.
04 99 74 20 35
1946 Miscellaneous.
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New York City,
au hasard d’une rue, une
image.© Elliot Erwitt / Magnum Photo
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Art de vivre
Légende
Lozère
26
Attention à ne pas croiser la Bête !
La Bête du Gévaudan reste un mystère entre politique, religion et légende.
être écartée. Bien des hypothèses
ont été avancées pour expliquer ce
qu’il pouvait être. Bien des personnages ont été mis en cause pour expliquer ses agissements. Aujourd’hui
encore le secret demeure. De nos
jours, les connaissance scientifiques,
les facilités de communication, d’information et de déplacements, ainsi
que les méthodes de la police scientifique auraient tôt fait de lever le
voile sur ce qui nous est encore inconnu. Le rapport MARIN, retrouvé
aux archives nationales atteste bien
que l’animal abattu par Jean CHASTEL n’était pas un loup, mais qu’il
lui ressemblait pour l’arrière train
seulement. Comment exclure le fait
que cette bête ait pu épouser, par
officiants interposés, la vindicte des
familles protestantes qui avaient
subi les atrocités des dragonnades ? Comment ne pas penser que
des scènes aussi sanglantes n’aient
pas pu susciter chez des esprits dérangés des désirs de meurtre ? Bien
d’autres « amateurs » comme moi
ont dû aussi arriver à ces conclusions, et ne couchent pas non plus
sur le papier le fond de leur pensée.
Je continue à chercher au cours de
mes randonnées en Margeride sur
les traces de la Bête ou sur les traces
Une présentation imagée de la Bête
du Gévaudan. © Gérard Lattier
Chèly d’Apcher et du Malzieu. Après
d’innombrables battues infructueuses il dû céder sa place à Messieurs
DENNEVAL, père et fils, originaires de
Normandie où ils avaient abattu plus
de 1200 Loups. Ils vinrent en Gévaudan à la demande du Roi, ils abattirent 350 loups mais ne purent tuer la
Bête. Fortement préoccupé par cette
affaire qui le ridiculisait, aux yeux des
nations étrangères et au sein même
de son Royaume, le Roi va demander
à son « porte arquebuse » Monsieur
Antoine de BEAUTERNE d’intervenir.
Accompagné de nombreux autres
gardes royaux, il tuera en septembre
1765, dans des circonstances troubles, un grand loup, aux alentours de
l’Abbaye des Chazes, ce qui mettra un
« terme officiel » aux agressions de
la Bête du Gévaudan. Cependant les
représentants du roi repartis, la Bête
reprit ses « crimes ». Les habitants du
Gévaudan poursuivirent la chasse
jusqu’en juin 1767, où une Bête, bien
différente d’un loup, fut tuée par Jean
CHASTEL, à la « sogne d’Auvers ».
Bien des victimes qui avaient pu
échapper aux attaques ont décrit cet
animal : la possibilité de la présence
d’un être humain à ses côtés, n’a pu
A voir
Ma première approche s’est faite
par la lecture du livre de l’abbé FABRE, 1930 (reprenant les écrits de
l’abbé POURCHER de 1889), qui relate les événements de cette période de 1764 à 1767. Très vite j’ai été
convaincu que la Bête ne pouvait
être un loup. Les gens du Gévaudan de l’époque vivaient au quotidien avec les loups, et ils auraient
identifié la Bête comme telle si tel
avait été le cas. Pour se rapprocher
de la vérité, il faut impérativement
s’astreindre à raisonner comme
l’homme de 1765. L’importance
de la religion et de la superstition
mêlées, rendait crédible le fait
que la Bête était surnaturelle donc
encore plus redoutable. La crainte
des puissants a très certainement
fait taire la population, alors que
des faits étaient connus. En 1764
la France est gouverné par LOUIS
XV « le bien aimé ». Nous sommes
au « siècle des lumières », le roi est
favorable aux idées des philosophes et cela préoccupe les nobles
et le clergé qui voient l’avenir de
leurs privilèges en danger. Nous
sommes également à l’époque où
le marquis de Sade va développer ses théories. Des nobles de la
cour s’en inspirent et la noblesse
de province copie la cour. Nous ne
sommes que soixante ans après
la révolte des CAMISARDS (17021705) qui a enflammé le sud de la
province. La conséquence en est
qu’à l’époque de la Bête, les gens du
Gévaudan sont encore sous le coup
d’une interdiction de détenir des armes à feux et des armes longues, pour
contrer un éventuel soulèvement. Remarquons au passage que les soldats
des régiments du Haut Gévaudan qui
sont descendu prêter main forte pour
mater la révolte huguenote étaient
originaires des zones où la Bête a
commis le plus d’atrocités. Je ne vais
pas à mon tour vous raconter les
faits, mais si nous nous remémorons
succinctement les étapes principales
nous retiendrons que : de 1764 à 1767
Le Gévaudan fut endeuillé par une série de crimes attribués à une bête non
identifiée. Les archives des paroisses
permettent de recenser environ 114
victimes sur 158 agressions, portant
essentiellement sur des jeunes enfants et des femmes.
Le premier adversaire de la Bête fut
le capitaine DUHAMEL qui, secondé
par ses «dragons», chassa la Bête aux
environs de Langogne puis de St
des Camisards en Cévennes quels
éléments qui me permettraient de
mieux approcher la « Vérité ».
Gérad G.
La Lozère en 12 dates
Cela commence avant l’An Mil, avec les traces des premières habitations permanentes, puis l’affranchissement des paysans en 1261. On passe à 1307, ou
l’acte de paréage, donne une légitimité au Gévaudan. De la, on bascule en
1362 et 1380, avec deux personnages très importants de la Lozère, le Pape
Urbain V et Bertrand Du Guesclin. Au XVI° siècle, arrivent les guerres de religions mettant au grand jour toute la problématique protestant et catholique et c’est un siècle
plus tard, avec la révocation de l’édit de Nantes et les abjurations des protestants que
ce déclare la révolte des Camisards (1702-1705). Puis en 1764, c’est la grande aventure
de la Bête du Gévaudan (cf ci-dessus) et 1789, la révolution française qui avec la nouvelle organisation administrative crée les départements. En 1790 le Gévaudan cédera
la place à la Lozère. De la, on arrive aux quatre dernières dates de cette exposition,
plus contemporaines. 1867 avec l’industrialisation et le chemin de fer en Lozère, 1914
et 1939,les deux guerres mondiales et enfin la dernière date 1999, nous commente le
recensement qui pour la première fois depuis 1881 voit la population accroître. C’est
de bon augure !
2000 ans d’histoire en Lozère, Chapelle St Dominique , rue de la République à Mende.
jusqu’au 26 octobre. Illustrations, photographies, documents, etc.
27
Art de vivre
A la conquête des légendes du Languedoc-Roussillon
Le Languedoc-Roussillon, berceau privilégié pour de nombreux récits à mi chemin entre faits réels et fiction !
Il était une fois une région si riche en histoire et en
patrimoine que ses habitants s’inspirèrent des nombreux événements survenus afin de les transmettre,
sous différentes formes, à travers le temps. Ainsi
naquirent les contes, légendes et mythes du Languedoc-Roussillon. Mais si la veillée permettait le
passage des histoires du pays, sa disparition a, quant
à elle, contribué à leur disparition. Beaucoup d’entre elles se perdirent et s’oublièrent, heureusement
d’autres furent préservées et colportées de
génération en génération. Si l’histoire existe
pour énoncer les faits, la légende est là pour
donner les détails…
Délimité par plusieurs éléments naturels, les
Pyrénées, le seuil du Lauragais, les Cévennes
et le fleuve Rhône, ce voyage pittoresque et
passionnant au coeur de notre passé, reflètent également les événements qui émaillent
l’histoire de la région. Formant la province
Narbonnaise à l’époque antique, le Languedoc-Roussillon fut très tôt rattaché à l’empire
romain. Au 5ème
siècle, les Wisigoths
Le hêtre millénaire de
s’y installèrent forFraïsse sur Agoût. (Voir
mant la Septimanie.
ci dessous). © E.G.
Cette province fut temporairement dominée par les
arabes avant d’être conquise par Charlemagne qui la
nomma marche de Gothie. A l’époque féodale, émergent des forces antagonistes dont les affrontements
engendreront une grande fragmentation politique :
les contés de Roussillon et de Cerdagne, de langue
catalane, furent rattaché au royaume d’Aragon, tandis que le Bas-Languedoc passa sous la domination
de la Maison de Trencavel. En 1659, le Traité des Pyré-
Anne Guizzo
Ce début de 21° siècle à donné naissance à une
nouvelle légende dans la commune de Fraïsse
sur Agoût. Les hêtres de la Montagne Noire
étaient fiers et hautins. Un jour à l’étroit sur leur
montagne, ils décidèrent de conquérir d’autres monts
dont le Caroux, le Somail et l’Espinouse. Ils s’installèrent
presque partout, mais connurent une résistance dans le
pays des frênes (Fraïsse). Dès lors, les hêtres décidèrent
d’envoyer le plus puissant d’entre eux, un arbre de 300
ans aux racines géantes. Placé à l’entrée de Fraïsse, ce dernier, une nuit, s’assoupit et fût assiégé par une armée de
frênes. Essayant de se débattre, l’énorme hêtre fit trembler la nuit et il vit à l’extrémité des frênes des flammes
jaillir. Le géant était pétrifié et les frênes heureux de leur
victoire, lui laissèrent la vie sauve… Abandonné par les
siens, épargné par ses ennemis, le grand hêtre devint le
gardien des amoureux et des enfants...
Syndicat d’initative de Fraïsse sur Agoût, 04 67 97 53 81
Légende
Légende
Hauts Cantons(34)
Le chemin des légendes
Par un beau week-end d’automne, la famille au
complet prend la route des légendes. Au départ
de la balade, Bédarieux : un étrange animal à la
tête de sorcière, au corps de chauve souris et à la
queue de serpent vivait au sommet du Pic du Tantajo, c’était la Bédarasque. La créature ne supportant ni le rire, ni la joie enlevait les enfants jusqu’au
jour où, un enfant d’un autre village mit fin à toute sa méchanceté. Ensuite, c’est vers la montagne
de la femme couchée que nous nous dirigeons, le
paysage est superbe. Mais qui est elle ? Cebenna,
femme d’une incroyable beauté, dont Zeus était
envieux. Ne pouvant la conquérir, il décida qu’elle
devrait mourir d’amour. Le jour où celle-ci s’éprit
d’un amant, elle ne put obtenir son cœur. Désespérée elle partit s’installer dans les
montagnes pour y vivre sa solitude.
Un jour, elle aurait fini par s’allonger
Carcas te sonne !
L’histoire se déroule autour du début du 8ème
siècle durant l’occupation des arabes dans la
cité que l’on nomme aujourd’hui Carcassonne.
Veuve du Prince Balaach, Belle Dame Carcas,
était à la tête, suite à la mort de son époux, le
seigneur, de la forteresse que Charlemagne
assiégeait. Mais le siège
s’éternisait et au bout de
cinq ans, les provisions
commençaient à se faire de
plus en plus rares… Elle fit
fouiller toutes les maisons
de la ville afin d’y trouver
toute forme de nourriture.
Mais les soldats ne rapportèrent au château qu’un
sac de blé et un porc.
La princesse considéra qu’il était inutile de redistribuer les vivres à la garnison. Les soldats ne
mangeraient pas de cochon. Dame Carcas fit
gaver l’animal avec le sac de blé et le jeta pardessus les créneaux. Le porc s’écrasa aux pieds
de Charlemagne, libérant de ses entrailles tout
le blé dont il avait été gavé. L’empereur stupé-
fait et entourloupé par le subterfuge de Dame
Carcas fit lever le siège à l’armée chrétienne,
pensant que si les arabes se permettaient de
jeter de la nourriture, c’est que la ville était
abondamment approvisionnée.
Alors que l’empereur s’éloigne avec ses troupes,
Dame Carcas, qui s’était
éprise entre temps de l’un
des fidèles compagnons
de l’Empereur fut prise de
remords et fit sonner les
cloches de la ville pour
rappeler son bien aimé et
parlementer. Carcas te sonne lancèrent les soldats à
Charlemagne. Carcas sonne ! « Voilà un mot joyeux,
dit l’empereur, je veux qu’il soit désormais le
nom de cette fière ville » La légende ajoute que
le Grand Charlemagne donna Dame Carcas en
mariage à un de ses fidèles compagnons, Roger. De cette alliance serait née la dynastie des
Trencavel.
sur le Caroux pour y mourir de chagrin.
De là, direction le saut de Vézoles. Ici, c’est la nature qui prend le relais. L’histoire du coin raconte
qu’un ruisseau, sorti de son cours, se perdit. Le
diable en personne le remit dans le droit chemin
en l’obligeant à faire un grand saut. Pour se venger le ruisseau entraîna le démon dans sa chute.
Les petits dorment à l’arrière de la voiture. Les
paysages et les histoires nous renvoient vers des
images réelles ou imaginaires. Juste avant d’arriver à la maison, le plus grand des deux demande
si on pourra retourner voir cette dame qui dort
sur la montagne.
E.G.
+ Web
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w
Actuel
La raison du plus fort...
Carcassonne
nées rattacha le Roussillon et le nord de la Cerdagne
au royaume de France mais le Languedoc et le Roussillon restèrent séparés administrativement. Nul ne
doute que ce passage vers la Péninsule ibérique,
envahi successivement par les migrations de l’Age
de Fer, l’invasion celte, la colonisation romaine, l’invasion wisigothique, la domination franque, et l’incursion arabe, regorge de récits évoquant ces faits
historiques ou naturels.
De nombreuses légendes prirent racine sur
les terres languedociennes et roussilonnaises depuis la nuit des temps et jusqu’à
aujourd’hui. On compte ainsi plus de 2000
mégalithes en Languedoc-Roussillon dont
550 dolmens dans l’Hérault et plus de 150
menhirs. Bon nombres de récits s’en sont
inspiré à même titres que les nombreuses
sources et points d’eau très répandus dans
la région. Ainsi, en fonction de la situation
géographique de l’origine des légendes naquirent les dracs, les fées, les lutins, les gnomes, les bêtes féroces et toutes autres créatures à caractère plus ou moins humain…
.
sur le
Retrouvez l’intégralité des légendes sur www.mementobis.fr
Art de vivre
Foire Internationale
Montpellier
28
Le BA-ba de l’Italie
L’Italie, invité d’honneur à la 58° Foire internationale de Montpellier. L’occasion d’en savoir un peu plus sur nos voisins…
l’Arte povera (Pistoletto) qui raniment le débat sur la société de consommation.
Puis, après une période plutôt sombre des années 1970 où le design radical perdit
de son mordant, les notions rationnelles du High-Tech poussent les designers à
rechercher des formes mécaniques simples pour ce nouvel âge. Ce mouvement
est suivi par une réaction à la crise de la modernité à la fin des années 1970, menée par le groupe Memphis (Ettore Sottsass) dans le domaine du design, et par la
trans-avant-garde dans le domaine de l’art (Cucchi, Paladino et Clemente).
Concernant la vie de tous les jours, si la plupart des Italiens travaillent dur, ils
tiennent également beaucoup à leur qualité de vie. Les horaires de bureau sont
adaptés aux conditions climatiques méditerranéennes et leur alimentation est
saine et variée. L’Italie est l’un des principaux pays producteurs d’huile d’olive au
monde. Les oliveraies sont situées dans le sud du pays, où l’on cultive aussi
figues, abricots et agrumes. Le centre et le nord du pays produisent surtout pommes, cerises, poires, pêches et tomates; six millions de tonnes
de tomates sont récoltées chaque année. La vigne est cultivée
partout dans le pays. Le blé est la principale céréale cultivée: le
nord produit du blé destiné à la fabrication du pain et le sud un
blé plus dur, le durum, qui sert pour les pâtes alimentaires, autre
exportation majeure du pays. Depuis les années 1960, l’agriculture s’est beaucoup mécanisée et de nombreux ruraux ont quitté la
terre pour aller travailler dans les villes. La pêche est relativement importante le long des côtes.
Autre ressource, le tourisme qui constitue une industrie majeure en Italie.
Tous les ans, des millions de touristes du monde entier s’y rendent pour
visiter Rome, Florence, Venise, autant de villes qui font rêver, pour admirer
les trésors artistiques et jouir de la beauté du pays. C’est cette magnifique
histoire qui vous sera contée lors de votre visite à la Foire de Montpellier.
Avec 2 halls entièrement dédiés à son hôte, le salon explore la gastronomie,
le terroir, les traditions, l’art et la mode à la sauce italienne. Quel délice !
G&G
La 58° Foire internationale de Montpellier du 6 au 16 octobre au Parc des
Expositions. 04 67 17 67 17
Une foire épicée à l’italienne
Un moment agréable
Riche en culture et en histoire, l’Italie a une économie très développée et très industrialisée. Affichant peu de ressources naturelles, le pays s’appuie plutôt sur le
secteur manufacturier. La plupart des industries sont situées dans la moitié nord
du pays, la partie prospère, alors que le sud est plus agricole et plus pauvre. Il n’est
pas rare que les gens du sud montent dans le nord pour trouver du travail. Voitures, ordinateurs, machinerie, vêtements, céramiques, alimentation, nombreux sont
les produits italiens exportés dans le monde entier. Le plus gros employeur du
pays est Fiat, le constructeur automobile dont le siège social est situé à Turin.
Du design industriel, d’ameublement, ou encore automoMonument de saveur à,
bile, le style italien se disl’heure du café, la Conica
tingue par son mélange de
d’Alessi. . Chaise «Follia»
fantaisie et de rigueur conde Giuseppé Terragni pour
ceptuelle. Avec son design
Zanotta. La «Ball Chair» de
innovateur, il s’impose parmi
Eero Aarnio, un classique.
les leaders mondiaux. Une
grande partie de cette réussite fulgurante s’explique par
l’héritage philosophique et
esthétique de la culture humaniste. Dès le début du 20° siècle, cet
héritage a été réinterprété de différentes manières. Presque chaque décennie
a vu émerger de nouvelles « philosophies » et de nouvelles « esthétiques »
qui se sont exprimées avec force,
donnant lieu à des idées novatrices qui
ont profondément influencé le débat culturel sur l’art et le design :
le futurisme
(Marinetti, Boccioni et Balla), la peinture métaphysique (De Chirico et Carrà), le
rationalisme (Terragni, Baldessari et Albini), le Novecento (Sironi, Muzio et Ponti),
puis, au milieu des années 1960, le Radical Design (Archizoom, Pesce, Mendini) et
Pour faire des affaires ou pour profiter durant 11 jours des
nombreuses animations proposées, la Foire internationale de
Montpellier compte parmi les événements économiques les
plus importants de la région. Avec un panier familial moyen
de 400 Eur, l’édition précédente rassemblait 243.000 visiteurs
autour des 1000 exposants présents et répartis sur une surface de 60.000 m² à travers 13 halls.
Après le Brésil, l’Espagne, la Chine, le Canada, c’est l’Italie, pays
aux mille et une saveurs, qui est à l’honneur cette année. Ainsi,
chansons populaires des années 60, hommage à la Rome antique, art et mode se relayeront tout au long de l’événement
pour immerger les visiteurs dans l’ambiance authentique et
culturelle de nos voisins transalpins.
Nouvelles technologies, habitat, artisanat, loisirs, beauté,
automobile, bricolage, gastronomie, le salon n’a rien oublié. A
l’instar de son invité d’honneur, l’ancienne « Foire de la Vigne
et du Vin » se veut innovatrice, diversifiée, dynamique tout en
restant fidèle à ses premiers amours.
58ème Foire internationale, du 6 au 16 octobre au Parc des Expositions
de Montpellier. 04 67 17 67 17
29
Art de vivre
Le royaume du chocolat
Entretien gourmand avec le meilleur chocolatier au monde, Pierre Marcolini.
Au palmarès, de prestigieuses récompenses (Premier
Pâtissier glacier de Belgique en 1991, Champion du
Monde de Pâtisserie en 1995, Champion d’Europe
de Pâtisserie en 2000). Son secret, Pierre Marcolini fabrique lui-même son chocolat (la couverture) à base
de fèves de cacao
rigoureusement
sélectionnées. Il
est parmi les trois
derniers artisans à
procéder encore
de la sorte en Europe.
Quand avez-vous
ouvert votre premier magasin ?
En 1996 sur l’avenue Louise à Bruxelles. C’est un endroit
très cosmopolite.
L’année suivante,
nous avons ouvert
un autre point de
vente sur la place
du Grand Sablon.
J’y suis particulièrement attaché. C’est là que j’ai connu
mes premiers amours en travaillant notamment pour
la Maison Wittamer. Le lieu attire plusieurs types de visiteurs, les Bruxellois qui viennent faire un tour dans le
quartier des antiquaires, mais aussi les autres belges et
étrangers qui viennent faire un peu de tourisme.
Pourquoi le chocolat ?
Par gourmandise ! Depuis toujours… Alors que les
autres prenaient un dessert, j’en prenais 2 ou 3. C’est
une conviction, un amour, une vraie passion qui est là
et constante.
Aujourd’hui, où sont situés vos magasins ?
Il y a une dizaine de boutiques en Belgique, il y en a également en France, au Japon et aux Etats-Unis, à New
York depuis l’année dernière.
D’autres ouvertures programmées en France ?
Non par pour l’instant mais il y a un projet en cours. On
Quelle est l’origine du cacao des chocolats Marcolini ?
Elle est multiple. Il y a rarement un seul continent présent dans une tablette. Venezuela,
Equateur, Mexique,
Madagascar, Ghana,
le choix des fèves
est primordial, nous
jouons sue la typicité
de certaines origines.
Bien souvent nous
allons les sélectionner sur place. Mon
ex épouse rentre actuellement d’Equateur, où elle était,
justement, avec la
Fédération française
des chocolatiers.
Quel est le chocolat
préféré des français ?
Ce que préférèrent les français, c’est cette culture de l’artisanat ! A partir du moment où ils ne sont pas dupés, il
y a une vraie reconnaissance. En ce moment, il y a une
surenchère sur le pourcentage de cacao contenu dans
le chocolat. La contenance en cacao est importante
mais ce qui compte surtout, c’est de découvrir des
choses qui ont du goût. Le chocolat se déguste
un peu comme le vin, on analyse sa longueur
en bouche, ses arômes, … Le chocolat en
provenance de l’Equateur, du 100% Arriba,
a un arôme très puissant et un parfum qui
évoque la noisette. Il présente des notes
fleuries, fruitées. Le chocolat vénézuélien
est souvent plus épicé…
collection de cet été me plait beaucoup ! Je cherche le
changement et à travers les collections saisonnières, 5
chocolats tournent en permanence.
Et quelles seront les tendances de la prochaine saison ?
Elle sera épicée, arabisante. La combinaison agrume/
épices m’a séduite, avec le Ras-el-Hanout par exemple.
Pouvez-vous nous expliquer brièvement le cheminent entre la récolte de la cabosse et la vente de la
praline ?
Ca commence tout d’abord par la cueillette et la récolte
des fèves contenues dans les cabosses, la peau blanche
qui entoure la fève est enlevée. Ensuite, c’est l’étape de
fermentation, l’opération la plus délicate du processus. Elle dure entre 4 et 7 jours. Puis vient le moment
du séchage, de préférence au soleil. Une réduction du
taux d’eau, entre 5 et 7% est alors effectuée pour éviter
une nouvelle fermentation. La fève est ensuite séchée
et c’est à ce moment-là que nous intervenons. Nous
effectuons la torréfaction des fèves pour faire sortir et
capturer tous ses arômes. Elles sont, après cela, écrasées. Ainsi pressée la fève donne entre 30 et 40% de
matière grasse. L’étape de broyage et de raffinage est
également très précise car il faut arriver à un résultat
parfaitement lisse, fin et onctueux.Il faut être le plus
proche possible du goût de la fève. Ensuite, il ne reste
plus qu’à mouler les chocolats et à les faire refroidir. De
la récolte de la fève à sa consommation,si on enlève les
temps de pause, il faut compter 6 mois.
Anne Guizzo
A Paris, la boutique est située 89, Rue de Seine dans le 6e. 01 44 07 39 07
[email protected]
Quel est votre chocolat préféré ?
Demandez à un père lequel de ses fils il
préfère… C’est difficile, à travers eux, en
tout cas, je m’exprime. Il est vrai que la
Pour tous les amateurs de
chocolat, rendez-vous au Palais des Congrès de Béziers
pour la Feria du Chocolat les
13 et 14 octobre.
Guimauve, chocolat et
Marshmallow par Pierre
Marcolini. © D.R.
Les vins des collines de l’Amour
En 2003, Jean-Luc Sabatié et Max Sagner ont décidé d’entreprendre un
rêve commun. Ensemble, les amis et
associés ont réhabilité le domaine parental de Max. Implanté en plein cœur
du village de Fabrègues, cet ancien
relais pour les chevaux de la poste et
des diligences, compte près de 9 hectares de vignes et 110 oliviers.
vendangé les terres languedociennes,
il est embauché dans un domaine et
apprend la culture de la vigne. Peu de
temps après, il apprend par oui-dire
que le propriétaire du domaine voisin
cherche quelqu’un de vaillant pour
reprendre en main le vignoble. C’est
le début de l’aventure !
« La première année a été intense »,
explique Jean-Luc. « J’ai
enchaîné quotidiennement ma formation de
viticulture à Agropolis, la
rénovation du domaine et
l’entretien du vignoble. »
Réparties tout autour du
Jean-Luc et sa cuvée
«Chaleur», un rouge très
tendance. © EG
Soudeur, maçon, saisonnier, afficheur,
technicien du spectacle, Jean-Luc est
un « taffeur » mais c’est dans le vignoble qu’il se sent le mieux ! Après avoir
village, les vignes du Mas
de Madier produisent environ 400
hectolitres de vin chaque année. Les
cuvées, 100% Carignan, proviennent
de vieilles vignes, dont certaines affi-
Motivé!
Oenologie
Fabrègues (34)
aimerait agrandir l’espace du magasin parisien pour
pouvoir offrir également une gamme de pâtisserie.
Première région viticole de France, le Languedoc-Roussillon représente
près de 40% du vignoble français. Les Grecs, à l’origine de l’implantation et de la culture viticole dans la région, puis les Romains et les Gallo
Romains, ont tiré profit de cet emplacement privilégié. Depuis quelques années, après avoir analysé les conséquences de la grave crise de
surproduction du siècle dernier et grâce à l’initiative d’une nouvelle
génération de vignerons passionnés, les vins du Languedoc-Roussillon
ont retrouvé la côte !
chent plus de 40 ans. Vins de pays des
collines de la Moure, les cuvées Carine,
Gilberte et Chaleur, l’évoquent avec
un grand A. « J’aime travailler avec
les femmes, l’ambiance est beaucoup
plus détendue. Entre hommes, il y a
toujours une forme de hiérarchie ou
de dominance qui s’installe. Pour mon
vin, c’est la même chose, je voulais
une identité féminine, plus raffinée.
Nous avons travaillé sur le contenant
autant que sur le contenu ».
C’est une vraie réussite ! Non seulement le vin est agréable, léger, aromatisé et facile à boire, comme le souhaitait le vigneron, mais en plus, la cuvée
Chaleur est présentée dans une très
jolie bouteille évasée et elle arbore
une étiquette scintillante très design,
violette, pour le rouge, argentée, pour
le rosé. N’hésitez pas à vous y rendre,
Jean-Luc vous attend pour vous faire
découvrir son amour du vin et vous
faire déguster ses meilleurs cuvées.
Ambiance détendue et conviviale !
AEG
Mas de Madier,
1, Route de Cournonterral - Fabrègues,
04 67 85 47 11 - Caveau ouvert tous
les jours de 17h à 20h.
Art de vivre
Parc des Expositions
Montpellier
30
Rencontre cavalière !
Plus de 50.000 visiteurs sont attendus à Montpellier pour la 7° édition du Salon du Cheval EquiSud.
La rencontre annuelle incontournable des passionnés du cheval
s’installe, du 26 au 29 octobre au
Parc des Expositions de Montpellier.
Comme chaque année, le salon propose une multitude d’animations :
championnats, concours, courses,
démonstrations, soins, … Inscrit parmi les plus grands salons équestres
nationaux, le rendez-vous équestre montpelliérain attend plus de
50.000 visiteurs durant ces 4 jours.
Exposition permanente, soirées de
gala, concours de haut niveau avec
les Masters de Chevaux Ibériques,
la Finale du Championnat National
de Rodéo, le Concours Saut d’Obstacles National Pro 2 et Pro I Open,
et le Concours de Dressage National
Pro 2 avec MCI, horse-ball, toutes les
activités proposées transforment
les différents halls du Parc en un véritable univers équin.
Les quelques 200 exposants présents occupent le
centre du salon. Ainsi, un vaste espace d’une superficie de 6000 m², est alloué à l’ostension du matériel
du cheval (sellerie, harnachement, clôture, véhicule
hippomobile, …), du matériel du cavalier, de la santé
et du soin (alimentation, hygiène, produits de soin et
diététiques, …), et des équipements professionnels.
Les éleveurs, quant à eux, proposent une grande diversité et qualité des races présentées. Vingt races,
parmi lesquelles les poneys (Shetland, Connemara,
Welsh, Pottok, Français de selle et chevaux miniatures), les chevaux (Merens, Pur sang arabe, Shagya,
Barbe espagnol, Pure race espagnole, Pur sang lusitanien, Pure race camargue, Akhal Téké et Trackenher),
les chevaux de sport (Selle français et Anglo-arabe),
les chevaux lourds (cheval d’Auvergne, Frison, Shire,
Ô Cirque
Montoulieu & Montpellier
Comtois, Poitevin-milassier et Postier breton), Les
chevaux de l’univers américain (Pure race crème,
Cheval Palomino, cheval Isabelle, Appaloosa, Paint
horse et Quarter-horse).
« Le Défi des Seigneurs », gala équestre montpelliérain, prendra place en soirée les 26, 27 et 28 octobre.
Mêlant arts équestres et arts du cirque, le spectacle
enchaîne une série de numéros, tous plus magiques
les uns que les autres, interprétés par les compagnies
Ô Cirque, Laurent Jahan avec « Le rire aux éclats »,
Mosaïque Andalouse, La Vie est Belle, Les Lourds,
Le Jouet, Rythmes, Le cercle de feu, et le surprenant
Final. Véritable music-hall du salon, le cabaret « Les
Folies équestres », met en avant, sur une piste de 600
m², artistes confirmés et jeunes talents. Pour parfaire
cette programmation déjà très dense, l’équipe des
éthologues équestres de REC Center présente leur
savoir-faire à travers d’étonnantes
démonstrations.
A ne pas manquer également, les
spectacles et courses dédiées aux
traditions camarguaises. En collaboration avec la Fédération des
Courses camarguaises, de multiples
démonstrations de haut niveau sont
proposées aux visiteurs. Les aptitudes et capacités du cheval Camargue
seront exhibées lors des concours
de maniabilité et des présentations
d’élevage. Côté ambiance, la reconstitution d’un village camarguais avec
exposants, éleveurs et traditions confère au lieu une atmosphère galopant
entre authenticité et enchantement.
Pour parfaire cette touche régionale,
le show équestre, présenté par l’Association des Eleveurs de Chevaux
de Race Camargue (A.E.C.R.C.) et la
compagnie Sortilège, allie les traditions camarguaises à la voltige cosaque.
Anne Guizzo
EquiSud, 7° Salon du cheval au Parc des Expositions
de Montpellier, du 26 au 29 octobre. 04 67 17 67 17
Pour parler cheval !
L’éthologie consiste à analyser le cheval dans son
milieu naturel afin de mieux comprendre son comportement et son langage. Pour communiquer, entre
eux ou avec les hommes, les chevaux utilisent tout
leur corps. Afin de mieux comprendre notre ami à
quatre pattes et prévoir ses réactions, il suffit d’analyser ses moyens d’expression. Les oreilles, la queue,
le visage, mais aussi les sons émis sont de véritables
révélateurs de leur humeur et de leurs envies.
Quand la musique fait danser les chevaux
Après Saudade, nostalgie de l’avenir,
Chez Zumbi, et O sol tambem, programmé dans la France entière dans
le cadre de l’année du Brésil, Ô Cirque
présente son nouveau spectacle : «Le
vent était de la triche». La compagnie
qui s’est fait sa place auprès de Madame Loyale, à travers la création et
la diffusion de spectacles à caractère
équestre et l’enseignement
de la tradition circassienne
équestre dont le dressage,
de chevaux de différentes
origines : Lusitanien, Pursang arabe, Percheron, et la
voltige. Installée depuis peu
en résidence à Montoulieu,
où elle travaille actuellement,
en collaboration avec la ville
et les différentes structures
culturelles régionales, à la
mise en place d’un centre
artistique de créations, de répétitions et d’enseignement
ouverts aux compagnies du
spectacle vivant. Entretenant
des liens étroits avec le Brésil,
elle dispense également sa
formation au nord du pays
dans une école ouverte aux
enfants et adolescents défavorisés.
Scénographié par Gilles Audejean
et mis en piste par Christophe Sigognault, Le vent était de la triche
rassemble, une fois encore, la chorégraphe Florence Rougier et Napo
Roméro à la direction musicale. Avec
son dernier spectacle, qu’elle définit de cabaret équestre poétique et
champêtre, la compagnie plonge les
spectateurs dans une ambiance intime et feutrée, aux sonorités colorées
d’un trio de musiciens et des saveurs
de la chanson française. Le décor est
planté ! Dès 19h, tous les vendredis
et samedis (jusqu’au 16 septembre),
la soirée s’articule autour d’un apérotapas-spectacle convivial et enivrant.
Plus tard dans la soirée et une fois les
derniers spectateurs arrivés, mêlant
l’art équestre, l’art clownesque et l’art
de la danse, le spectacle débute sous
le chapiteau. Sous des envolées de
guitare électrique, une danseuse et
son cheval évoluent en parfaite harmonie sur une chanson de Barbara,
les clowns prennent la parole, la machine est en route !
Infatigable et sollicitée, la
compagnie ouvrira également
le bal lors du prestigieux gala
équestre montpelliérain en
soirée les 26, 27 et 28 octobre.
Pour l’occasion, les artistes ont
concocté un numéro en toute
liberté et hors du commun,
qui ne laissera personne de
glace tant les cavaliers et les
chevaux rivalisent d’ingéniosité et de créativité. Dirigé par
José Capdequi, le spectacle
conjugue à merveille toutes
les disciplines équestres.
Le vent était de la triche, à
Montoulieu les 1, 2, 8, 9, 15 et
16 septembre. 04 67 27 68 45
Festival de saveurs du
Languedoc-Roussillon
Portfolio
31
TéléPhotoGraphie est un
travail de recherche sur
l’image et le monde l’image.
Quelle vérité se cache derrière
les cellules photosensibles
d’un appareil photo? Celle que
nous voulons bien lui montrer.
De haut en bas, Faux Semblant
(issu du film du même nom),
La Pyramide, Sourire discret,
Pretty woman, James et une
abstraction.
Série composée de 12
photographies. ©madeinmadale
C’est vraiment pas un canard comme les autres!
Le coin des lecteurs.
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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
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