Info eBooks : 2004 - Université de Rennes 1

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Info eBooks : 2004 - Université de Rennes 1
Info eBooks : 2004
1er trimestre (mars 2004)
1.1. Presses universitaires en ligne : eBooks en libre accès (Cornell)
1.2. Penn : des livres d’histoire en ligne
1.3. L’eBook en accès libre : une menace pour les éditeurs ?
1.4. Naissance du premier lecteur eBook à encre électronique : LIBRIe
1.5. Recherches sur l'eBook : le papier intelligent
1.6. Des eBooks disponibles via Horizon (Dynix)
1.7. NoWAL négocie l’acquisition de 16 000 titres netLibrary
1.1. Presses universitaires en ligne : eBooks en libre accès (Cornell)
L’université de Cornell (Etats-Unis) vient de créer et de lancer, en février 2004, Internet First
University Press, service de publication universitaire en ligne de livres électroniques en libre accès,
projet initié par un groupe d’enseignants et le Service de documentation de l’université. Son catalogue,
pour le moment très modeste, propose quelques titres nouveaux et des « réimpressions » d’ouvrages
épuisés, tous au format PDF, mais également des manuels universitaires. Les lecteurs peuvent
imprimer le texte ou acheter la version papier correspondante selon le principe de l’impression à la
demande. L’interface comporte un moteur de recherche, des listes alphabétiques (auteurs, titres) et un
classement par date. Le choix des ouvrages à diffuser est confié à un conseil éditorial. Les auteurs,
pour la plupart des enseignants-chercheurs confirmés, ne reçoivent aucune avance mais se rémunèrent
sur les droits perçus à la vente de chaque exemplaire imprimé, la diffusion libre sur Internet leur
faisant bénéficier d’une audience plus large, donc susceptible de favoriser la vente de leurs livres.
L’intérêt premier, pour ces auteurs, n’est cependant pas de faire du profit mais de favoriser la
publication ouverte et de diffuser plus largement leurs travaux, habituellement destinés à un public
assez restreint. Comme n’importe quel éditeur de presse universitaire, Internet First University Press a
des frais de fonctionnement, mais les coûts de diffusion et de stockage sont quasi nuls. Le projet est
également considéré comme une des réponses possibles aux problèmes budgétaires rencontrés par les
BU, notamment en matière d’acquisitions. Le portail éditorial est hébergé sur la plate-forme d’archives
de Cornell qui utilise le logiciel libre (et gratuit) Dspace du MIT (http://www.dspace.org/) .
L’université projette d’ajouter à sa base des thèses et des monographies, d’intégrer des documents
multimédia (sons, vidéos, photographies, etc.), et de publier une revue en libre accès. Cornell espère
que cette initiative encouragera les autres universités à diffuser de même et à rendre disponible en
ligne les travaux de leurs chercheurs, aussi bien en matière de livres que de revues. C’est aussi une
réponse à la politique des éditeurs américains qui vendent leurs manuels universitaires à des prix trop
élevés. Il est à prévoir que le succès de l’opération dépendra en grande partie du contenu offert et de la
qualité des contributeurs.
Lien : http://dspace.library.cornell.edu/handle/1813/62
1.2. Penn : des livres d’histoire en ligne
A son tour, l’université Penn State, qui proposait déjà un site où sont référencés un nombre important
d’eBooks gratuits (http://digital.library.upenn.edu/books/), se lance dans la diffusion de livres
électroniques en libre accès, à travers un projet de nature très différente : le Digital History Books
Project. L’université a passé des accords avec deux éditeurs, Cambridge et Oxford University Press,
pour la numérisation et la diffusion en ligne de leurs catalogues d’ouvrages historiques, en particulier
de tous les livres couvrant la période du XVIIIe siècle. Le catalogue Penn, riche de près de 800
ouvrages (au format PDF), est accessible en intranet à tous les membres de l’université. Les lecteurs
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peuvent imprimer les pages et obtenir un exemplaire papier à un tarif préférentiel. Cette initiative
bénéficie d’une subvention de la Fondation Andrew W. Mellon, qui a permis de financer une bonne
partie du projet : les éditeurs monnayent très chèrement leurs prestations (fichiers numériques et droits
afférents). Pour le moment, il n’est pas prévu d’intégrer des manuels mais des discussions sont en
cours sur le sujet entre le Service de la documentation et les enseignants.
Site : http://digital.library.upenn.edu/oup-public/
1.3. L’eBook en accès libre : une menace pour les éditeurs ?
Le cas de Ludwig von Mises, Institut de recherche en Sciences économiques (défenseur de thèses
libérales) et maison d’édition, est un exemple très intéressant de l’impact possible du livre en ligne sur
la vente des ouvrages imprimés. L’Institut, parallèlement à la publication et à la commercialisation de
son catalogue papier, propose gratuitement l’accès à la version électronique de la plupart de ses titres.
Il y a quelques années, souhaitant acquérir les droits de diffusion électronique de l’ouvrage classique
de Mises Omnipotent government (1944), l’Institut se heurta à une résistance de l’éditeur qui craignait
une baisse consécutive de ses ventes. Un accord fut conclut qui prévoyait le remboursement par
l’institut von Mises des exemplaires non vendus. Or, la diffusion en ligne de l’ouvrage, au lieu de
ralentir la vente de son équivalent imprimé, produisit exactement l’effet inverse : en quelques
semaines, il fut vendu plus d’exemplaires papier qu’au cours de la dernière décennie. L’éditeur reçut
notamment un nombre important de commandes en provenance des Etats-Unis. Comme l’explique
Jeffrey Tucker, un des responsables de l’Institut von Mises, le papier et l’électronique, loin de se
concurrencer, sont complémentaires car ils supposent des usages différents : on ne lit pas un livre en
ligne de la même façon qu’un ouvrage ordinaire. Le premier sert de référence et d’outil de recherche
plus que d’objet de lecture.
Site : http://www.mises.org/scholar.asp
1.4. Naissance du premier lecteur eBook à encre électronique : LIBRIe
Sony, Philips et E-Ink Corp. viennent d’annoncer (24.03.04) la commercialisation, fin avril prochain,
du lecteur eBook LIBRIe. Il s’agit du premier instrument de lecture intégrant les technologies du
papier et de l’encre électroniques. Ses concepteurs ont tenté de reproduire l’objet livre, avec tous les
avantages du numérique. De la taille d’un ouvrage « paperback » (190x126 mm, épaisseur 13 mm),
constitué de deux volets mobiles, le lecteur LIBRIe imite en effet la forme du livre. Son écran ultra
sophistiqué (800x600 pixels), utilisant la technologie de l’encre électronique, permet à la fois
l’affichage de caractères d’une qualité évoquant celle du papier, et une lisibilité optimale, quelques
soient les conditions d’éclairage environnantes et le degré d’inclinaison de l’appareil. Outil compact et
léger (190 g), sa faible consommation d’énergie (4 piles Alkaline) lui donne une autonomie
satisfaisante (10 000 pages). Il peut stocker un maximum de 500 eBooks en téléchargement depuis
Internet. Voyons à présent ses inconvénients : un prix encore assez élevé (300 €), une diffusion limitée
pour le moment au marché japonais, un affichage en noir et blanc, sans images, et probablement des
métadonnées de gestion des droits (DRM) assez restrictives, comme on peut le soupçonner.
Néanmoins, LIBRIe apparaît comme l’outil pionnier d’une nouvelle génération de lecteurs eBooks
susceptible de relancer l’essor du livre électronique. On se souvient des revers de la première
génération : échec de Gemstar, de Cytale, etc. Or, la recherche ne cesse de progresser, grâce aux
efforts conjoints de grandes multinationales de l’électronique (Sony, Matsushita, Philips, etc.). Au
cours des prochaines années, on devrait voir apparaître des lecteurs eBook encore plus sophistiqués et
maniables que le LIBRIe, qui intégreront la couleur, des images, des documents multimédia, etc. La
technologie du ePaper, associée à l’encre électronique (e-ink), promet un support de lecture numérique
aussi souple et léger qu’une feuille de papier ! On peut s’attendre ensuite à une baisse des prix et à une
extension de la diffusion de ces produits.
Lire le communiqué de presse : http://www.eink.com/news/releases/pr70.html
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Photo du LIBRIe : http://www.eink.com/news/images/SONY_Reader_1000EP.jpg
1.5. Recherches su l’eBook : le papier intelligent
Le point sur une des dernières avancées de la recherche sur les supports électroniques de lecture, qui
aura certainement des conséquences sur le développement de l'eBook, mais également dans le
domaine de l'informatique : le "papier intelligent" (smart paper). C'est un procédé encore
expérimental, se présentant sous la forme d'un écran ultra-fin, à la fois flexible et résistant, que l'on
peut également enrouler tel un volumen antique.
En janvier 2004, les ingénieurs de Philips ont en effet mis au point au point un modèle d'écran souple
(12 cm, 80 000 pixels) : il s'agit d'un circuit organique imprimé sur film polyimide (sorte de plastique)
d'une épaisseur de 25 microns, sur lequel on a déposé un autre film (200 microns) contenant l'encre
électronique. L'encre électronique (e-ink) permet l'affichage des caractères et des images sur support
flexible : son principe repose sur l'activation électronique de milliers de petites capsules renfermant
des particules blanches, chargées positivement, et des particules noires, chargées négativement.
Lorsqu'on fait circuler un champ électrique à l'intérieur du circuit organique, dans une zone donnée de
l'écran, celui-ci devient noir ou blanc selon les particules activées. Autre avantage de cette
technologie: son faible coût, car elle est basée sur des composants organiques. Deux piles ordinaires
AA donnent à l'appareil une autonomie de 6 mois. Philips prévoit de commercialiser ses premiers
modèles dès 2005 – 2006.
Ses applications: les écrans flexibles sont susceptibles de remplacer non seulement les écrans de PC
actuels, mais également de concurrencer les supports de lecture traditionnels, comme les livres et les
journaux. L’outil permettrait de stocker toute une bibliothèque.
Source: article du New Scientist (26 janvier 2004) « Most flexible electronic paper yet revealed »
http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99994602
1.6. Des eBooks disponibles via Horizon (Dynix)
La bibliothèque publique de Burlington (Etats-Unis) vient de lancer un programme de prêt de livres
électroniques intégré au SIGB Horizon, à la suite d’un récent partenariat entre Dynix et OverDrive qui
a permis de développer un module eBooks sur Horizon. Le catalogue, accessible en ligne depuis
l’extérieur, propose aux 300 000 lecteurs inscrits de la BM une sélection d’environ 700 titres,
prochainement suivie d’un nombre beaucoup plus important, après étude approfondie des besoins et
des demandes des utilisateurs. Deux accès sont possibles : soit par l’OPAC qui intègre les notices
Marc des eBooks (Horizon Information Portal 2.1), soit par le site Internet de la bibliothèque, à partir
duquel on peut feuilleter et télécharger les fichiers sur ordinateur (Acrobat Reader) ou sur appareil de
lecture (PDA, Palm, Pocket PC). Chaque fichier comprend les métadonnées de prêt déclenchant le
retour automatique de l’ouvrage, selon le principe de la chronodégradabilité, ainsi que les DRM
(conditions de téléchargement et d’impression). La procédure d’emprunt nécessite naturellement
d’entrer un mot de passe et un identifiant. L’opération, dès son lancement, a rencontré un succès
immédiat. Depuis la mi-mars 2004, la bibliothèque prête des Pocket PC à ses lecteurs pour favoriser le
développement de la lecture nomade.
Site : http://ebooks.bcls.lib.nj.us/
1.7. NoWAL négocie l’acquisition de 16 000 titres netLibrary
Le consortium NoWAL, représentant 15 universités du nord-ouest de l’Angleterre, propose depuis
février 2004 l’offre eBook la plus importante en Europe : 16 000 titres, dont 3 000 libres de droits. Ces
ressources, acquises et partagées entre les membres du consortium, sont accessibles aux 165 000
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utilisateurs, étudiants et professeurs, des 15 établissements. La majorité des ouvrages sélectionnés ont
été publiés après 1999. Le modèle standard initial proposé par netLibrary était au départ jugé coûteux
et insatisfaisant (un titre = un prêt). Au terme d’une négociation de 14 mois, NoWAL a obtenu de
netLibrary de meilleures conditions : le nouveau contrat autorise par exemple jusqu’à 3 utilisateurs
simultanés par titre. On peut feuilleter un livre sans l’emprunter pendant 15 minutes, mais cette durée
est indéfiniment renouvelable tant que le titre n’est pas emprunté par un autre utilisateur. L’accès
s’effectue par adresse IP ou, hors campus, par code d’accès Athens. Les notices correspondantes sont
intégrées dans le catalogue SIGB de chaque bibliothèque. Le terme du présent contrat est fixé à juillet
2006.
Lien : http://www.uclan.ac.uk/library/admin/news/item2.htm
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Info eBooks : images & photos
1.1. Presses universitaires en ligne : eBooks en libre accès (Cornell)
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1.3. L’eBook en accès libre : une menace pour les éditeurs ?
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