dans sa forme distale

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dans sa forme distale
© Masson, Paris, 2004.
ARGUMENTAIRE 1
Gastroenterol Clin Biol 2004;28:964-973
Traitement de la rectocolite ulcéro-hémorragique
dans sa forme distale
Philippe SEKSIK (1), Jean-François CONTOU (2), Philippe DUCROTTÉ (3), Jean-Luc FAUCHERON (4), Vincent DE PARADES (1)
(1) Service d’hépato-gastroentérologie, Hôpital Européen Georges Pompidou,75015 Paris ; (2) Service d’hépato-gastroentérologie et nutrition,
Hôpital Saint Antoine, 75012 Paris ; (3) Département d’hépato-gastroentérologie, Hôpital Charles Nicolle, 76041 Rouen ;
(4) Service de chirurgie général et digestive, CHU Grenoble, 38043 Grenoble.
TABLE DES MATIÈRES
CONTENTS
DÉFINITIONS
• Forme distale de la RCH
• Formes réfractaires
• Forme chronique active
• Forme récidivante
TRAITEMENT DE LA POUSSÉE INITIALE ET/OU POUSSÉE
EN DEHORS DES FORMES RÉCIDIVANTES,
CHRONIQUES ACTIVES ET RÉFRACTAIRES
• Analyse des études cliniques
- Essais randomisés contre placebo
The treatment of distal ulcerative colitis
Philippe SEKSIK (1), Jean-François CONTOU (2), Philippe DUCROTTÉ (3),
Jean-Luc FAUCHERON (4), Vincent DE PARADES (1)
Gastroenterol Clin Biol 2004;28:964-973
DEFINITIONS
• Distal ulcerative colitis
• Refractory distal ulcerative colitis
• Active ulcerative colitis
• Recurrent colitis
TREATMENT OF THE INITIAL ATTACK AND/OR
RELAPSE TO THE EXCLUSION OF RECURRENT,
ACTIVE OR REFRACTORY COLITIS
• Analysis of clinical studies
- Placebo controlled studies
• Aminosalicylés
• Corticoïdes
• Essais randomisés comparatifs
- Comparaison des aminosalicylés entre eux
- Comparaisons des stéroïdes locaux entre eux
- Aminosalicylés comparés aux stéroïdes locaux
- Autres comparaisons
• Traitement de la première poussée
TRAITEMENT DES FORMES RÉCIDIVANTES,
CHRONIQUES ACTIVES ET RÉFRACTAIRES
• Les corticoïdes
• L’azathioprine et la 6-mercaptopurine
• Le méthotréxate
• La ciclosporine
• Autres traitements
- Traitement anti-TNFD
- Interféron Det E
- Anesthésiques locaux
- Nicotine
- Héparine
- Traitements agissant sur la flore intestinale
- Autres traitements par voie rectale
• Aminosalicylates
• Corticosteroids
• Comparative randomised studies
- Comparative trials among aminosalycilates
- Comparative trials among local steroids
- Aminosalicylates versus local steroids
- Other comparative randomised studies
• Treatment of the first attack
TREATMENT OF THE RECURRENT, ACTIVE
OR REFRACTORY DISTAL COLITIS
• Corticosteroids
• Azathioprine and 6-mercaptopurine
• Methotrexate
• Ciclosporin
• Other treatments
- Treatment with anti-TNF␣
- Interferon ␣et ␤
- Local anesthesic
- Nicotine
- Heparin
- Treatment acting on faecal flora
- Other local treatment
• Approche nutritionnelle
• Allopurinol
• Aphérèses leucocytaires
• Nutritional therapy
• Allopurinol
• Leukocyte apheresis
l’angle sigmoïdo-colique et peuvent s’étendre jusqu’à l’angle
gauche [1-18]. Cette classification permet d’évaluer séparément
l’efficacité des traitements. L’action topique des suppositoires est
limitée au rectum et celle de lavements de 100 mL porte jusqu’à
l’angle colique gauche [19, 20].
Définitions
Forme distale de la RCH
Nous avons retenu pour définition d’une forme distale de
RCH une étendue des lésions macroscopiques (au mieux vues
lors d’une coloscopie) ne dépassant pas vers l’amont l’angle colique gauche. La RCH distale peut elle-même être subdivisée : en
rectite dont les lésions ne dépassent pas la charnière rectosigmoïdienne et en « colite gauche »parfois elle-même subdivisée
en rectosigmoïdite et en colite gauche dont les lésions dépassent
Formes réfractaires
Certaines RCH distales sont réfractaires (ont les dit parfois
« rebelles ») aux traitements proposés ; cette éventualité est évaluée de manière grossière à 10 % des rectites. Il n’existe pas de
définition unique dans la littérature. Ceci est largement dû au fait
964
Traitement de la rectocolite ulcéro-hémorragique dans sa forme distale
Tableau I. – Essais randomisés comparant les suppositoires de 5-ASA au placebo chez des malades atteints de rectite en poussée.
Randomized controlled trials of 5-ASA suppositories versus placebo for proctitis.
Référence
Posologie du 5-ASA/j
Évaluation
Nombre de sujets
Résultat
NP
Williams [1]
500 mg x 3
DAI à J42
13P
14T
p* DAI
2
Bader [132]
500 mg x 2 ou 3
Rémission clinique à J14
31P
32T(1 g)
31T(1,5 g)
23 %
41 %*
45 %*
2
500 mg x 3
Rémission clinique à J15
3OP
32 T(1,5 g)
3,5 %
25 % *
2
1g
Rémission clinique à J14
24P
26T
25 %
65 % *
2
Campieri [36]
Ngo [64]
T : groupe traité (dose quotidienne), P : groupe Placebo, * : différence significative, NP : niveau de preuve, DAI : indice d’activité de la maladie (Disease activity index).
que le caractère réfractaire se définit par rapport à une stratégie
thérapeutique et non en général. Chacune des stratégies thérapeutiques nécessite d’être correctement suivie avec une posologie
et une durée adaptées. De manière pragmatique on peut distinguer les formes réfractaires aux traitements de première ligne
par aminosalicylés et/ou stéroïdes locaux pris correctement pendant 2 mois au moins, les formes corticorésistantes (réfractaires
à une corticothérapie orale à une posologie au moins égale à
0,75 mg/kg pendant 4 semaines) et celles réfractaires aux
immunosuppresseurs [21-30].
évaluant des doses de 500 mg x 2/j, 1 000 mg x 1/j ou
500 mg x 3/j [1, 35, 36]. Le 5-ASA était dans tous les cas supérieur au placebo (niveau 1). La rémission clinique complète
variait de 25 à 65 % à 15 jours et de 60 à 85 % après 28 à
30 jours de traitement (Tableau I). Il n’existait pas d’effet doseréponse dans cette gamme de posologie (niveau 3). Les effets
secondaires étaient minimes et la tolérance bonne.
Les lavements de 5-ASA et de 4-ASA ont fait l’objet de
7 essais randomisés contrôlés contre placebo au cours de RCH
avec atteinte rectosigmoïdienne ou colique gauche [37-43]
(Tableau II). Tous ces essais ont montré une efficacité supérieure
au placebo (niveau 1). La rémission clinique évaluée entre J14 et
J42 variait de 44 à 49 % et l’amélioration clinique de 63 à
83 %. Les effets secondaires étaient rares et la tolérance bonne.
Forme chronique active
Il n’existe pas, dans la littérature, de définition précise de
cette entité. Les articles anglo-saxons mentionnent des RCH
« severely » ou « moderately » actives [10, 31].
Corticoïdes
Les corticoïdes locaux n’ont fait l’objet que de deux essais
anciens randomisés contrôlés versus placebo avec des résultats
en faveur des corticostéroïdes. Le budésonide sous la forme de
lavement a été testé lors d’un essai randomisé versus placebo
au cours de la RCH distale chez 41 malades. Le budésonide
2 mg/100 mL était supérieur au placebo à 4 semaines [44]
(niveau 1). L’efficacité des corticoïdes locaux versus placebo a
été confirmée dans une méta-analyse [45] (niveau 1). Les corticoïdes en lavement ou en mousse commercialisés en France
(hydrocortisone en mousse — Colofoam® — et bétaméthasone
en lavements — Betnésol® — n’ont pas été évalués lors d’essais
randomisés contre placebo dans le traitement des rectites ou des
rectocolites gauches.
Forme récidivante
La rechute de la RCH est la règle. On désigne comme
« formes récidivantes » les cas où elle est précoce après arrêt du
traitement ou même sous traitement et/ou fréquente [32, 33].
Traitement de la poussée initiale et/ou
poussée en dehors des formes récidivantes,
chroniques actives et réfractaires
Les modalités pratique d’emploi des principaux médicaments
sont résumées sous forme de tableau plus loin dans cette revue
(M Lemann et al.)
Essais randomisés comparatifs
Remarque : nous n’avons pas pris en compte les études
ayant porté sur la comparaison (autre que contre placebo) des
produits non commercialisés en France, à savoir le budésonide
sous forme de mousse, la béclométhasone, la mésalazine sous la
forme de mousse ou de gel, la fluticasone, la sulfasalazine sous
la forme de suppositoire ou de lavement, l’olsalazine sous la
forme de lavement. Il faut aussi signaler que certaines comparaisons entre les options thérapeutiques possibles n’ont jamais (pas
encore) été faites.
Analyse des études cliniques
ESSAIS RANDOMISÉS CONTRE PLACEBO
Aminosalicylés
Marshall et Irvine [10, 34] ont réalisé une méta-analyse des
7 essais randomisés contrôlés publiés avant 2000 et jugés de
méthodologie satisfaisante, comparant une administration rectale de 5-ASA au placebo (niveau 1). Il n’y a pas eu de nouvel
essai versus placebo depuis. L’efficacité du 5-ASA était supérieure à celle du placebo avec des odds ratios pour l’amélioration clinique, endoscopique et histologique de respectivement
7,71 (IC95 % 4,84-12,30), 6,55 (IC95 % 4,15-10,36) et
6,91 (IC95 % 3,91-12,50) [10].
COMPARAISON DES AMINOSALICYLÉS ENTRE EUX
Au cours des rectites, des essais randomisés ont comparé différentes formes de suppositoires de 5-ASA [11, 46], les lavements de 5-ASA aux suppositoires de 5-ASA [47] et le 5-ASA
per os au 5-ASA en suppositoire [48] (Tableau III). Aucun n’était
réalisé en double aveugle. Ces études ont montré une efficacité
Les suppositoires de 5-ASA ont fait l’objet de 4 essais randomisés vs placebo portant sur des malades atteints de rectite et
965
P. Seksik et al.
Tableau II. – Essais randomisés d’aminosalicylés vs placebo au cours de la poussée initiale de recto-colite gauche.
Randomized controlled trials of aminosalicylates vs placebo for initial attack of left side ulcerative colitis
Référence
Sutherland [37]
But
Placebo
Evaluation
Amélioration DAI à J42
Lavement 5-ASA 4 g 60 mL x 1/j
Sutherland [38]
Placebo
Amélioration DAI à J42
Lavement 5-ASA 4 g 60 mLl x 1/j
Campieri [39]
Placebo
Amélioration clinique à J15
Lavement 5-ASA 1 g, 2 g, 4 g dans 100 mL
Hanauer [40]
Placebo
Rémission clinique à J56
Lavement 5-ASA 1 g, 2 g, 4 g dans 100 mL
Selby [41]
Placebo
Amélioration clinique à J14
Lavement 4-ASA 1 g x 1 ou 1 g x 2 100 mL
Gandolfo [42]
Placebo
Amélioration clinique à J14
Lavement 4-ASA 1 g x 2 et 2 g x 2 100 mL
Ginsberg [43]
Placebo
Amélioration clinique à J56
Lavement 4-ASA 1 g x 2 60 mL
Schroeder [133]
Placebo
Rémission clinique à J42
5-ASA 1,6/j et 4,8/j per os
Hetzel [134]
Placebo
Amélioration clinique à J42
Olsalazine 1 g x 2/j per os
N
Résultat
NP
30P
20 %
2
29T
62 % *
77P
29 %
76T
63 % *
27P
37 %
27T1 g
78 % *
30T2 g
76,5 % *
29T4 g
83 % *
70P
14 %
73T(1 g)
47 % *
71T(2 g)
49 % *
73T(4 g)
44 % *
27P
41 %
25T
80 % *
17P
id
12T(2 g)
+ (non chiffré) +
18T(4 g)
id
13P
15 %
12T
83 % *
23P
4%
11T 1,6 g
9%
21T 4,8 g
24 % *
15P
13,5 %
15T
40 % *
1
2
1
2
2
2
2
2
T : groupe traité (dose quotidienne) ; P : groupe Placebo ; * : différence significative ; NP : niveau de preuve ; DAI : disease activity index ; Id : identique.
Tableau III. – Essais randomisés comparant les aminosalicylés entre eux au cours de rectites.
Randomized controlled trials of aminosalicylates vs aminosalicylates in the treatment of distal colitis.
Référence
Gionchetti [46]
Traitements
5-ASA suppo. 500 mg x 2
Evaluation
Rémission DAI à J28
5-ASA 1 g suppo. x 1/j
Marteau [11]
Campieri [47]
Résultat
NP
25
76 %
2
25
84 %
Pentasa® suppo. 1 000 mg x 1
Amélioration endoscopique et
125
59 %
Rowasa® suppo. 500 mg x 2/j
Clinique à J 14+/-7
126
56 %
5-ASA lavement 2g dans 100 mL
Rémission à J30
20
40 %
19
47,5 %
29
17,2 %
29
89,6 %*
5-ASA suppo. 500 mg x 2/j
Gionchetti [48]
N
Asacol® po (400 mg x 2) x 3/j
Rémission DAI à J28
®
Asacol suppo. 400 mg x 3/j
* : différence significative, suppo. : suppositoire, N : nombre de sujets, NP : niveau de preuve, DAI : disease activity index, Id : identique, po : per os.
966
2
2
1
Traitement de la rectocolite ulcéro-hémorragique dans sa forme distale
daires jugés mineurs (10,7 % vs 3,1 %) [64]. Les lavements de
prednisolone (20 mg/j) ont été comparés aux lavements de
4-ASA (2g/j) dans deux essais randomisés en double aveugle
incluant respectivement 40 et 45 malades [65, 66] pendant 1 ou
2 mois. Les lavements de prednisolone étaient aussi efficaces et
aussi bien tolérés que les lavements de 4-ASA (niveau 2).
supérieure des suppositoires de 5-ASA par rapport au 5-ASA
per os et une tolérance meilleure des suppositoires de 5-ASA
1 g/j par rapport à 500 mg x 2/j ou au lavement de 5-ASA.
Les suppositoires de 5-ASA n’ont pas été comparés aux comprimés de sulfasalazine ou d’olsalazine ou aux lavements de
4-ASA au cours des rectites. Au cours des colites étendues
jusqu’à l’angle gauche, les lavements de 5-ASA (1 g/j) ont été
comparés aux lavements de 4-ASA (2 g/j) dans deux études randomisées non aveugles [49]. L’efficacité était identique (niveau 2)
et la tolérance semblait légèrement meilleure pour le 4-ASA dans
l’une des deux études (niveau 3). Un traitement combiné (5-ASA
per os associé à des lavements de 5-ASA) à des doses quotidiennes variables de 2,4 g à 4 g a été comparé au lavement seul et
au traitement per os seul [50-52]. Les taux de rémissions étaient
identiques mais dans une étude il existait un effet supérieur du
traitement combiné sur les rectorragies [50] (niveau 2).
Une autre étude de Mulder et al. [67] a montré que l’association de lavements de 5-ASA et lavements de dipropionate de
béclométhasone (non commercialisé en France) était plus efficace que l’un ou l’autre seul (niveau 2).
Les lavements de prednisolone (20 mg x 2/j) ont été comparés à la mésalazine per os (800 mg x 4/j) dans un essai randomisé en double aveugle avec une efficacité et une tolérance
identique dans les deux groupes (niveau 2).
Autres comparaisons
Des essais ont montré l’efficacité des lavements de 5-ASA au
cours de traitements prolongés de RCH réfractaires à un traitement de première ligne comprenant des corticoïdes par voie
locale ou générale (niveau 3).
L’olsalazine a été comparée au 5-ASA per os et à la sulfasalazine avec une efficacité identique (de 20 à 46 %) [53, 54]
(niveau 2). La sulfasalazine a été comparée au 5-ASA per os
avec la même efficacité et sans effet dose [55]. La sulfasalazine
4 g/j a été comparée aux lavement de 5-ASA (4 g/j) avec la
même efficacité et une tolérance supérieure pour les lavement de
5-ASA [56].
Un essai randomisé contrôlé a démontré l’efficacité des lavements de 5-ASA 4 g versus lavements d’hydrocortisone 100 mg
pendant 3 semaines chez des malades réfractaires aux lavements de corticoïdes [68]. L’efficacité des lavements de 5-ASA a
été confirmée par 3 essais ouverts portant sur des malades
réfractaires à une corticothérapie locale ou orale et qui recevaient un traitement par lavement de 5-ASA 4 g/j pendant
15 jours à 34 semaines. Les taux de rémissions variaient alors de
57 à 80 % [69-71] (niveau 3).
Comparaisons des stéroïdes locaux entre eux
Les essais ont surtout porté sur de nouveaux corticostéroïdes
supposés avoir un passage systémique plus faible (et donc une
tolérance meilleure). Les lavements de béclométhasone ont été
comparés à des lavements de prednisolone à la dose de 30 mg/j
dans trois essais randomisés contrôlés [57-59]. Les lavements de
prednisolone étaient aussi ou plus efficaces que les lavements de
béclométhasone mais avec un retentissement sur l’axe corticosurrénalien plus important (niveau 2). Les lavements de budésonide (1 à 2,3 mg/j) ont été comparés aux lavements de prednisolone à la dose de 25 à 31,25 mg/j dans 3 essais randomisés
en simple aveugle [6, 60, 61]. La posologie de 1 mg/j de budésonide était moins efficace et la posologie d’au moins 2 mg/j
avait un effet assez proche de celui des lavements de prednisolone (niveau 2) mais avec un retentissement sur l’axe cortico-surrénalien moins important [45] (niveau 2). Le taux de rémission
endoscopique à 4 semaines était supérieur avec le budésonide
(2 mg) par rapport à la prednisolone - 52 % et 24 % respectivement - dans l’étude de Danielsson et al. [60] (niveau 2). Dans
l’étude du Danish study group (139 malades, en 1991) [61] les
résultats n’étaient pas différents entre le budésonide 2 et 4 mg/j
et la prednisolone mais le taux de rémission endoscopique à
2 semaines n’était que de 15 %. Dans l’essai de Löfberg et al. le
taux de rémission à 4 semaines était de 16 % dans le groupe
budésonide vs 24 % dans le groupe prednisolone et à 8 semaines de 36 % et 47 % respectivement [6].
Traitement de la première poussée
Le diagnostic de certitude de la RCH est difficile avant la survenue d’une rechute. Face à une colite, qu’elle soit distale ou
étendue, l’hypothèse d’une origine infectieuse doit toujours être
envisagée et tout particulièrement lors d’une première poussée
ou d’une modification de symptomatologie ou d’un voyage
datant de moins de 6 mois en zone d’endémie amibienne ou en
cas de conduite sexuelle à risque. La prise en compte d’une
éventuelle cause infectieuse est capitale quand une corticothérapie est indiquée. Dans cette situation, la prise en charge est la
même que lors d’une colite étendue (cf. Beaugerie et al.).
À la différence de la corticothérapie, les aminosalicylés ne
semblent pas pouvoir aggraver le pronostic d’une colite infectieuse bien que ceci n’ait pas été étudié spécifiquement. Deux
essais ont montré que le 5-ASA était aussi efficace dans les premières poussées de colite distale cryptogénétique que dans des
formes de diagnostic plus ancien (et donc établi avec plus de certitude) (niveau 3). Dans l’étude de Ngo et al. qui comparait les
lavements de 5-ASA à une mousse d’hydrocortisone chez des
malades souffrant d’une poussée de rectosigmoïdite cryptogénétique, l’efficacité de ces traitements était identique pour les premières poussées et pour les rechutes (i.e. 70 % de rémission
endoscopique avec le 5-ASA et 53 % avec la mousse d’hydrocortisone) [64]. L’étude Rao et al. [72] comparait l’olsalazine à la
sulfasalazine dans le traitement des premières poussées de colites
distales et montrait une efficacité de 89 % pour l’olsalazine.
Aminosalicylés comparés aux stéroïdes locaux
Une méta-analyse a montré que les traitements locaux par
5-ASA étaient supérieurs aux corticoïdes locaux [45] (niveau 1).
Trente trois essais thérapeutiques ont été pris en compte ; le
5-ASA était supérieur aux stéroïdes pour obtenir la rémission clinique (OR 2,42 –IC95 % 1,72-3,41), la rémission endoscopique
(OR 1,89 –IC95 % 1,29-2,76) et la rémission histologique
(OR 2,03 –IC95 % 1,28-3,20) [45].
Traitement des formes récidivantes,
chroniques actives et réfractaires
Les suppositoires de 5-ASA ont été comparés aux mousses
d’hydrocortisone dans deux études [62, 63]. Les auteurs ont
montré une efficacité supérieure du 5-ASA sans différence entre
les groupes pour les effets secondaires [63]. Une étude française
a comparé les lavements de 5-ASA à une mousse d’hydrocortisone chez 199 malades atteints de rectite ou rectosigmoïdite
active. Le 5-ASA était plus efficace (69 % de rémission clinique à
2 semaines vs 45 %) mais entraînait davantage d’effets secon-
Les corticoïdes
L’efficacité de la prednisone orale a été montrée depuis 1955
dans les formes réfractaires au traitement de première ligne
qu’elle que soit l’étendue de la maladie [73] (niveau 2). Ce trai967
P. Seksik et al.
tement de référence a été comparé à d’autres types de corticoïdes ou à des doses différentes. Le seul essai randomisé contre
placebo concernait un corticoïde non commercialisé en France,
la fluticazone, qui à la dose de 20 mg/j per os n’était pas supérieure au placebo à 4 semaines chez 60 malades (niveau 2). La
prednisone a été comparée lors de deux essais randomisés au
budésonide oral [74] et à la fluticazone orale [75]. La prednisone à la dose de 40 mg/j était plus rapidement efficace que le
budésonide (9 mg/j pendant 2 semaines) dans un essai randomisé contrôlé qui incluait 72 malades dont 29 atteints de colite
gauche [74] (niveau 3). L’effectif faible, le schéma non optimal
de la corticothérapie et le critère de jugement inhabituel (évaluation endoscopique à 9 semaines) ne permettent pas d’accorder
un fort niveau de preuve à cette étude. Dans un autre essai la
prednisone orale à la dose de 40 mg/j pendant 1 semaine puis
rapidement diminuée était comparée à la fluticazone ; les colites
distales n’étaient pas individualisées. L’efficacité de la prednisone était de 39 % à 4 semaines et non différente de celle de la
fluticazone. Cependant, malgré un effectif important (206 malades), la décroissance rapide de la corticothérapie doit faire interpréter ces résultats avec prudence (niveau 3) [75]. Deux autres
essais ouverts et une série rétrospective ont été analysés. Dans un
essai très critiquable car non randomisé et à effectif faible la
prednisone orale à forte dose (1,5 mg/kg/j) n’était pas plus efficace qu’à la posologie de 1 mg/kg/j [76] (niveau 3). Dans un
essai ouvert portant sur 14 malades (dont 4 colites distales), le
budésonide permettait une levée de la cortico-dépendance avec
un taux de rémission de 78 % (niveau 4) [77]. Lors d’une étude
rétrospective, la prednisone orale à une dose supérieure à
40 mg/j avait un taux de rémission clinique de 71 % (niveau 3)
[78]. Les modalités pratique d’emploi sont résumées sous forme
de tableau plus loin dans cette revue (Lemann M et al.).
efficacité de 75 % de l’azathioprine à la dose moyenne de
1,5 mg/kg/j sur un suivi moyen de 52 mois [82]. Ardizzonne et
al., dans une série rétrospective portant sur 56 malades corticodépendants ou cortico-résistants dont 24 avaient une colite gauche, rapportent une efficacité de l’azathioprine pour le sevrage
en corticoïdes de 74 % [83] (niveau 3).
Les résultats sont similaires pour la 6-mercaptopurine (6-MP)
dans deux études rétrospectives. Une étude New Yorkaise a rapporté les résultats du traitement par 6-MP de 105 malades dont
48 avaient une colite gauche et 10 une rectite [84]. Une rémission complète était observée respectivement dans 67 % et dans
70 % des cas (niveau 3). L’étude d’Adler portait sur 81 malades
recevant la 6-MP dont 14 colites gauches et 22 rectites. Elle
montrait une efficacité (jugée sur le sevrage en corticoïdes après
10 semaines en moyenne) de 68 % pour les colites gauches et
50 % pour les rectites [85] (niveau 3).
Le méthotrexate
Un seul essai randomisé en double aveugle multicentrique
versus placebo a été conduit au cours de la RCH chronique
active chez 67 malades ayant reçu une corticothérapie ou un
immunosuppresseur pendant 4 mois au cours de l’année précédente [86]. Parmi eux, 5 avaient une rectite et 37 une colite gauche. Le méthotréxate oral à la dose de 12,5 mg/semaine n’était
pas plus efficace que le placebo pour obtenir une rémission ou
prévenir la rechute après la première rémission (niveau 1) ; les
résultats spécifiques concernant le sous-groupe des malades
atteints de colites distales n’étaient pas individualisés. Un essai
ouvert et une étude rétrospective ont cependant suggéré un bénéfice à l’emploi du méthotréxate. Dans l’essai ouvert de Paoluzi,
10 malades intolérants ou résistants à l’azathioprine recevaient
du méthotréxate 12,5 mg/semaine par voie intramusculaire. À
6 mois 100 % étaient en rémission (le nombre de malades atteints
d’une colite distale n’est pas précisé) [80] (niveau 3). L’étude
rétrospective anglaise de Fraser étudiait l’efficacité du méthotréxate à la dose moyenne de 20 mg/semaine par voie orale
chez 22 malades atteints de RCH (sans individualiser les formes
distales) ; après 3 mois, une rémission était obtenue dans 62 %
des cas quelque soit le diagnostic ou le site de la maladie [87]
(niveau 4). L’ensemble de ces résultats ne permet donc pas d’établir avec certitude l’efficacité (et donc de recommander l’emploi)
du méthotréxate au cours des RCH distales réfractaires ou récidivantes.
L’azathioprine et la 6-mercaptopurine
L’efficacité de l’azathioprine dans le traitement des colites
distales réfractaires ou récidivantes a été évaluée dans un essai
randomisé non aveugle ayant comparé l’azathioprine au mycophénolate mofetil (pas de placebo), un essai ouvert et plusieurs
séries rétrospectives (niveau 3). L’essai de Orth a montré la supériorité de l’azathioprine (2 mg/kg/j) au mycophénolate mofetil
dans la RCH chronique active avec un taux de rémission de 92 %
(contre 67 %) à 3 et à 6 mois. À l’inclusion 16 des 24 sujets
étaient atteints de formes distales cependant les résultats spécifiques des formes distales n’étaient pas individualisés [79] (niveau
3). Un essai ouvert conduit chez des malades atteints de RCH
cortico-dépendante ou résistante (et dont 12 avaient une colite
étendue jusqu’à l’angle gauche) a comparé l’efficacité de l’azathioprine (N = 32) et du méthotréxate (N = 10) [80] (niveau 4).
À 6 mois 28 des 32 malades traités par azathioprine à la dose
de 1,9 à 2,3 mg/kg/j étaient en rémission clinique sans corticoïdes. Les résultats spécifiques des formes distales n’étaient pas
individualisés. Une étude rétrospective britannique s’est intéressée à l’efficacité de l’azathioprine au cours des colites distales en
séparant les rectosigmoïdites (N = 12) des colites étendues
jusqu’à l’angle gauche (N = 40). L’efficacité était de 77 % dans
le groupe des colites étendues alors qu’elle n’était que de 23 %
dans le groupe des rectosigmoïdites avec un suivi médian de 36
semaines. L’efficacité globale de l’azathioprine/6MP était de
43 % ; les taux d’échec étaient de 16 % et le traitement avait été
arrêté pour effet secondaire dans 34 % [16] (niveau 3). Une
série française portant sur 131 malades (dont 53 % avaient des
lésions ne dépassant pas l’angle colique gauche et 38 % le rectosigmoïde) [81] faisait état d’une efficacité de l’azathioprine pour
obtenir une rémission sans corticoïdes à un an de 65 % avec des
résultats comparables pour les colites distales et les formes étendues. Steinart et al., dans une étude rétrospective portant sur
16 malades cortico-dépendants ou cortico-résistants dont
4 avaient une rectite et 7 une colite gauche, rapportaient une
La ciclosporine
Il existe peu de données dans la littérature sur l’utilisation de
la ciclosporine au cours de la RCH distale non sévère mais
réfractaire. La ciclosporine a été proposée sous forme orale dans
un seul essai ouvert et sous forme de lavement dans un essai randomisé contrôle négatif. Un essai ouvert portait sur 9 malades
cortico-dépendants dont 6 avaient une colite gauche et qui recevaient de la ciclosporine orale à une dose initiale de 5 mg/kg/j
adaptée secondairement afin d’obtenir une ciclosporinémie entre
60 et 240 ng/mL ; 8 malades avaient une réponse clinique à
1 semaine et 5 malades étaient en rémission clinique à 3 mois
[88] (niveau 3). Un essai randomisé versus placebo a testé l’efficacité de 350 mg de ciclosporine en lavement chez 60 malades
atteints de colite gauche. À 4 semaine, une amélioration clinique
était observée chez 40 % des malades traités par ciclosporine
versus 45 %) dans le groupe placebo [89] (niveau 1).
Autres traitements
TRAITEMENTS ANTI-TNF , BLOQUEURS DE MOLÉCULES D’ADHÉRENCE
Quelques essais ouverts ont évalué l’effet de l’infliximab, du
CDP-571 et du Natalizumab sur de petits nombres de malades
atteints de RCH réfractaire (entre 8 et 30 malades). Les résultats
968
Traitement de la rectocolite ulcéro-hémorragique dans sa forme distale
pour les colites distales n’étaient pas individualisés. Ils rapportaient une amélioration significative clinique dans environ 50 %
des cas [28, 29, 90-93] (niveau 4). D’autres essais sont en
cours.
rées à sévères de RCH contre un traitement corticoïde, n’a pas
confirmé ce bénéfice thérapeutique [110]. Par ailleurs, dans les
séries non contrôlées, quelques malades recevant l’héparine ont
souffert de rectorragies abondantes.
INTERFÉRON
TRAITEMENTS AGISSANT SUR LA FLORE INTESTINALE
ET
Deux essais ouverts ayant testé un traitement par interféron D
ou Eont été conduits chez des malades atteints de RCH distale
réfractaire. Une amélioration clinique significative et des taux de
rémission de 80 % à 15 jours ou 3 semaines étaient rapportés
[94, 95] (niveau 3). Un essai ouvert randomisé a comparé
l’Interféron Daux lavements de prednisolone. Une amélioration
clinique était notée dans les deux groupes [96] (niveau 3).
Les antibiotiques n’ont pas d’efficacité démontrée dans la
RCH, tant pour obtenir que pour maintenir une rémission [111115].
Aucune étude n’a analysé l’effet de probiotiques dans les
formes actives de RCH ni spécifiquement dans des formes distales. La souche d’Escherichia coli non pathogène Nissle 1917 a
obtenu des résultats cliniques, endoscopiques et histologiques
identiques à ceux du 5-ASA pour le maintien en rémission
(niveau 3) (cf. Reimund JM et al.).
ANESTHÉSIQUES LOCAUX
L’inflammation muqueuse dans la RCH serait liée en partie à
un excès de tonus adrénergique provocant par réflexe d’axone
vasoconstriction, turn-over épithélial excessif et afflux de lymphocytes T dans la lamina propria. Les anesthésiques locaux peuvent
limiter ce réflexe d’axone [14]. Seuls des essais ouverts ont été
publiés.
AUTRES TRAITEMENTS PAR VOIE RECTALE
Malgré les résultats encourageants d’études ouvertes concernant avant tout des rectites rebelles, les essais contrôlés, concernant tous un faible nombre de malades, ne rapportent pas de
bénéfice significatif des acides gras à chaîne courte (AGCC) par
rapport aux lavements de sérum physiologique, de 5-ASA ou de
corticoïdes en dépit d’une tendance dans les différents essais
contre placebo en faveur des AGCC [116-122]. Les lavements
de sucralfate (10 à 20 g dans 100 mL/j pendant 4 semaines)
[31], cromoglycate disodique [123, 124] ou d’immunoglobulines G [125] ont été moins efficaces que les corticoïdes en lavement. Une étude contrôlée récente en double aveugle contre
placebo a montré pour la première fois l’intérêt de lavements
contenant de l’epidermal growth factor (EGF) [126] (niveau 1).
Vingt quatre malades atteints de RCH distale ont été suivis ; à
2 semaines le taux de rémission évalué selon le score du
St Marks hospital était de 10/12 dans le groupe recevant l’EGF
vs 1/12 dans le groupe recevant le placebo. Ce traitement fera
donc probablement l’objet d’un développement et de travaux
ultérieurs.
Dans l’étude ouverte de Bjork [97], la lidocaïne à 2 % induisait une rémission transitoire chez tous les malades traités atteints
de RCH distale (N = 38) avec une récidive secondaire, surtout
dans les rectites, dans 30 à 70 % des cas. Chez 12 malades peu
sévères, la ropivacaïne avait une efficacité clinique intéressante
(réduction de la diarrhée) avec amélioration des lésions endoscopiques mais pas histologiques [98]. L’efficacité et la tolérance
n’ont pas été confirmées dans un essai randomisé.
NICOTINE
Son utilisation thérapeutique a été proposée en raison d’une
prévalence de la RCH 5 fois supérieure chez les non-fumeurs et
de la survenue de poussées de RCH chez des fumeurs réguliers
s’arrêtant de fumer. Dans la RCH active, les essais ouverts ont
conclu à son efficacité en patch ou sous forme de gomme après
une durée de traitement de 4 à 5 semaines lorsque les malades
étaient des anciens fumeurs [99-101]. La nicotine était inefficace
chez les malades n’ayant jamais fumé [99]. Parmi les essais contrôlés, deux ont démontré une efficacité de la nicotine supérieure
au placebo [102, 103] alors que d’autres ont été négatifs [104].
La nicotine était moins efficace que les corticoïdes (prednisone ou
prednisolone) [99]. L’efficacité semble dose dépendante et
n’apparaître que pour une nicotinémie moyenne de 8 à 11 ng/mL
(dose > 22 mg/jour). À cette dose, les effets secondaires (irritation cutanée, lassitude, nausées, céphalées, troubles du sommeil)
sont notables, limitant l’intérêt d’une telle approche thérapeutique. Deux essais pilotes ont testé l’efficacité de la nicotine sous
forme de lavements (6 mg/j de nicotine base pendant 4 semaines) dans des RCH gauches actives avec une amélioration clinique et endoscopique chez 70 % des malades [99]. Dans une
série de 30 malades, l’association nicotine (15 mg en patch) et
5-ASA en lavement était plus efficace sur les signes cliniques à
4 semaines qu’un traitement associant 5-ASA par voie orale
(800 mg x 4/jour) et rectale [105].
Approche nutritionnelle
Elle est décevante dans la RCH et n’est donc pas recommandée (niveau 3) (cf. Reimund JM et al.). Une nutrition entérale,
élémentaire ou semi-élémentaire ne permet pas d’obtenir la cicatrisation des lésions aiguës de RCH [127]. L’efficacité des acides
gras polyinsaturés pour maintenir une RCH en rémission dans les
essais ouverts [116] n’a pas été confirmée dans une étude contrôlée [128]. L’effet bénéfique de l’enrichissement de l’alimentation par de l’orge germée riche en hémicellulose et en glutamine,
suggérée dans une étude ouverte pilote conduite chez 10 malades, n’a jamais été confirmé par une étude contrôlée [129].
Allopurinol
L’association allopurinol (100 mg 2 fois par jour) au 5-ASA
n’a pas obtenu de meilleurs résultats que le 5-ASA seul dans la
prévention des rechutes pendant la première année suivant une
mise en rémission [130].
Aphérèses leucocytaires
Les aphérèses leucocytaires ont été testées, notamment au
Japon, dans des colites gauches ou des pancolites. Le bénéfice
rapporté dans une étude pilote ouverte [131] a été confirmé
dans le seul essai multicentrique contre placebo avec une efficacité des aphérèses pour obtenir une rémission clinique deux fois
supérieure à celle des corticoïdes (74 % contre 38 %, P = 0,005)
[130]. L’efficacité, la tolérance et le rapport efficacité/coût-risque des aphérèses demandent à être évalués plus précisément
par des travaux émanant d’autres équipes si possible européennes.
HÉPARINE
Certains composés structuraux de l’héparine comme les glycoaminoglycanes [106, 107] ont des propriétés anti-inflammatoires. Plusieurs séries ouvertes, portant sur des effectifs faibles,
ont suggéré une efficacité d’un traitement par une héparine standard ou de bas poids moléculaire, donné soit seul soit comme
traitement adjuvant des corticoïdes ou du 5-ASA [108, 109].
Cependant le seul essai contrôlé, mené dans des formes modé969
P. Seksik et al.
Chirurgie
Une forme distale de RCH retentissant sévèrement sur la qualité de vie en raison de poussées inflammatoires répétées et/ou
d’une microrectie peut être une indication à une coloproctectomie avec anastomose iléo-anale [130].
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