Entretien: dix questions à la Banque Migros et à Finnova AG

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Entretien: dix questions à la Banque Migros et à Finnova AG
Mise en service du progiciel Finnova – Banque Migros – 3 novembre 2009
Entretien: dix questions à la Banque Migros et à Finnova AG
1.
La mise en service a été menée à bien. Quelle conclusion personnelle en tirez-vous?
Stephan Wick, responsable Logistique de la Banque Migros:
Nous sommes satisfaits et soulagés de constater que nous avons franchi sans accroc le pas
vers un monde nouveau. Nous sommes fiers du résultat et impressionnés par l’apport de
chacun à l’œuvre collective, qu’il s’agisse du projet en général ou de la mise en service en
particulier.
Christoph Erb, responsable du département Customer Care et membre du Comité de
direction de Finnova AG:
Nous aussi sommes heureux et fiers d’avoir réussi la mise en service de notre progiciel, une
fois de plus dans le délai prévu. Nous avons pour la première fois appliqué une nouvelle
méthode de migration, qui, d’une part, réduit le coût pour la banque et, d’autre part,
raccourcit énormément la durée de la migration. Et il est apparu une fois de plus que l’on ne
peut pas tout planifier. De ce point de vue, il est indispensable que la rapidité des décisions,
la qualité des interventions et celle de la communication soient étroitement liées.
Par cette mise en service, Finnova AG a prouvé que son progiciel est adapté également aux
banques d’une taille considérable. Si nous avons été positionnés à un niveau supérieur, c’est
particulièrement grâce à l’extension de l’automatisation et à l’interaction entre le kit de
développement de Finnova avec la banque nodale inhérente au progiciel. Cela profite
évidemment à tous les membres de la Communauté Finnova, et leur profitera à l’avenir.
2.
Quels ont été le phasage et la durée du processus de mise en service de Finnova?
Stephan Wick:
Le Conseil d’administration de la Banque Migros Migros a donné son feu vert pour l’étude
d’alternatives à IBIS/RTC en novembre 2006. Après environ six mois, ce même Conseil a
pris la décision de la mise à l’étude détaillée d’une coopération avec Finnova AG et avec
notre société partenaire indienne Polaris. Le 21 août 2007, il a confirmé cette variante et
octroyé le budget correspondant. Le projet Delphi était lancé.
La première phase se terminant fin 2007 a été celle de la constitution de l’équipe de projet
par la réunion des spécialistes internes et externes, de l’acquisition du savoir-faire Finnova et
de la nomination des partenaires du projet. Au cours de la deuxième phase, de janvier à
octobre 2008, ont été implémentées dans le progiciel Finnova les fonctions spécifiques à la
Banque Migros. Finnova AG a ainsi développé des centaines d’éléments complémentaires,
paramétrés ensuite par Comit puis testés par la Banque Migros. Simultanément l’équipe de
projet a mis en place la nouvelle infrastructure en coopération avec T-Systems.
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MISE EN SERVICE DU PROGICIEL FINNOVA – BANQUE MIGROS – 3 NOVEMBRE 2009
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ENTRETIEN: DIX QUESTIONS À LA BANQUE MIGROS ET À FINNOVA AG
L’équipe a alors été une nouvelle fois renforcée de quatre-vingts testeurs de fonctions
bancaires issus des unités régionales ou du siège principal, ce qui a permis les essais en
temps quasi-réel des premières mises à disposition de fonctions Finnova opérationnelles. À
cette fin avaient été élaborées plus de 10 000 opérations fictives qui, regroupées en quinze
blocs, ont été inlassablement testées. La haute qualité du nouveau progiciel de la Banque
Migros a pu ainsi être garantie.
La Banque s’était préparée tout au long de 2009 au passage de IBIS à Finnova et y a
préparé son personnel en plusieurs étapes avec pour outils les simulations, documentations
et manuels adéquats. Il s’agissait en effet de planifier minutieusement la migration –
automatique ou manuelle – des données et de s’entraîner à l’effectuer avec tout le soin
qu’elle méritait.
3.
Comment l’équipe de projet était-elle structurée du point de vue de ses membres?
Comment était-elle organisée? Qui la dirigeait?
Stephan Wick:
L’équipe de projet était dirigée par un responsable interne de programme. Elle se composait
de plus de 300 personnes issues de l’intérieur ou de l’extérieur de la Banque.
4.
Des moments critiques ont-ils ponctué le déroulement du projet?
Stephan Wick:
Le projet s’est déroulé fidèlement à la chronologie prévue. Pour Finnova AG, mettre à
disposition dans le délai imparti l’intégralité des fonctions exigées était une gageure. Et
Finnova AG a réussi. Les fonctions complémentaires étaient toutes livrées en juillet 2009,
dans le niveau de qualité requis. En conséquence, il nous restait le temps nécessaire au
paramétrage, aux essais et à la formation.
5.
Quelle était le facteur décisif du succès de ce grand projet?
Christoph Erb:
Un très grand nombre de migrations ont été effectuées ces dernières années. Aussi
l’expertise nécessaire à la réussite d’un tel projet est-elle aujourd’hui disponible sur le
marché. Ce qui est déterminant pour nous, c’est que nous reconnaissions à temps la
perception qu’ont les uns et les autres du projet. Elle nous guide dans le choix des moyens
de communiquer permettant de juguler au mieux les sentiments et les ressentiments:
présentations itinérantes ou autres mesures.
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MISE EN SERVICE DU PROGICIEL FINNOVA – BANQUE MIGROS – 3 NOVEMBRE 2009
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ENTRETIEN: DIX QUESTIONS À LA BANQUE MIGROS ET À FINNOVA AG
Parallèlement, un style de direction de projet très strict et précis, des décisions prises
rapidement grâce à des circuits courts, la compétence des spécialistes concernés et
l’implication précoce de tout le personnel de la banque jouent évidemment un très grand
rôle.
Un tel projet est très complexe et, de fait, exposé à de nombreux facteurs d‘influence. Si des
essais nombreux et très élaborés peuvent réduire le risque d‘erreur, c’est l’orientation
précise de la formation qui joue le rôle central. En effet, dès lors qu’un progiciel tout nouveau
surgit dans l’univers d’une banque, l’on attend généralement des employés qu’ils s’en
servent immédiatement en virtuoses. En fait, il n’y a alors qu’une seule vérité: «c’est en
forgeant que l’on devient forgeron»!
Stephan Wick:
Les facteurs essentiels étaient la constitution de l’équipe, une gouvernance sans équivoque,
des circuits de décision courts, la concentration sur l’essentiel, l’étroite coopération entre
sociétés partenaires et, ce qui est loin d’être négligeable, un vaste bureau de projet
hébergeant les principaux interlocuteurs.
6.
Quelle a été l’envergure de la mise en service en termes d’effectif impliqué? Combien
de personnes utilisent à présent Finnova? Combien de postes de travail ont dû être
adaptés? Et finalement combien de systèmes tiers a-t-il fallu intégrer?
Stephan Wick:
Les mille cinq cents employés de la Banque Migros ont accès à Finnova, et autant
d’ordinateurs personnels ont fait l’objet de l’adaptation nécessaire. Quant à la mise en
service, elle a mobilisé plus de six cents spécialistes internes et externes. Un total de quatrevingts systèmes tiers ont dû être migrés ou aménagés pour être compatibles avec Finnova.
7.
Où, à votre avis, le nouveau progiciel a-t-il engendré les allègements de tâches au
quotidien les plus significatifs pour votre personnel?
Stephan Wick:
Finnova met à disposition un nombre accru de fonctions sans discontinuité dans la chaîne
opérationnelle. De fait, le nombre de systèmes auxquels doivent s’annoncer les opérateurs
reste limité et l’apprentissage s’en trouve lui aussi sensiblement réduit. Différentes étapes de
traitement sont à présent automatisées et les temps de réponse sont plus courts.
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MISE EN SERVICE DU PROGICIEL FINNOVA – BANQUE MIGROS – 3 NOVEMBRE 2009
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ENTRETIEN: DIX QUESTIONS À LA BANQUE MIGROS ET À FINNOVA AG
8.
Dans quelle mesure la clientèle de la Banque Migros bénéficie-t-elle du nouveau
progiciel?
Stephan Wick:
Nos clients reçoivent des documents de présentation très contemporaine. Nous mettons à
leur disposition un système de cyberbanque intégrée, qui fonctionne sans latence et en
temps réel. Nos clients bénéficient également, pour leur M-Card, de fonctions
supplémentaires.
9.
Qu’attendez-vous du nouveau progiciel en ce qui concerne les coûts et les fonctions?
Stephan Wick:
Grâce à Finnova, nos coûts de TI diminueront. Nous prévoyons également que la
coopération avec Finnova AG et avec notre partenaire indien Polaris nous permettra de
réagir promptement aux nouvelles exigences du marché et de notre clientèle.
10. Comment concevez-vous l’avenir avec le nouvel outil Finnova? Prévoyez-vous
l’introduction de nouveaux modules?
Stephan Wick:
De toute évidence, nous formulerons nos exigences auprès de Finnova AG et analyserons
avec grande attention les nouveaux modules. En cas de besoin particulier, nous initierons
avec Polaris l’extension adéquate à l’aide du kit de développement Finnova.
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