Fiche Formation N° 8 (version DRAFT)
Transcription
Fiche Formation N° 8 (version DRAFT)
Fiche Formation N° 8 (version DRAFT) Titre : Comprendre l’histogramme et son capteur NIKON / CANON / PENTAX / SONY / / …et les autres Auteur : Ivano Coltellacci Date : 06/03/2010 L’information la plus utile dans la photographie numérique est sans aucun doute l’histogramme. C’est aussi la moins comprise et la moins utilisée. Cette fiche va nous aider à déchiffrer les informations fournies par l’histogramme de manière à tirer le meilleur profit de votre capteur lors de prise de vue. Introduction : Tous les APN, du plus simple au plus sophistiqué, ont la possibilité de visualiser un histogramme, généralement à côté de l’image que l'on vient de prendre. A savoir l'histogramme est aussi disponible dans les logiciels de retouche comme Photoshop, Lightroom, FastTone, … c’est le même !!! L'intérêt de l'histogramme dans les APN est de pouvoir contrôler sa photo au moment de la prise de vue, bien avant de passer par un de ces logiciels de retouche. Après il sera trop tard C’est ainsi que nous constaterons que les informations fournies par l’histogramme sont bien plus fiables que l’image apparaissant sur l’écran de notre APN. IMPORTANT : les écrans de nos APN nous servent seulement pour juger du cadrage de la photo, jamais du rendu des couleurs, du contraste, ni la luminosité de la photo. Jamais !!! C’est l’histogramme qui doit essentiellement retenir notre attention. Nous pouvons ainsi, en un seul coup d'œil, vérifier si notre image est bien exposée, si elle est exploitable, si des corrections doivent être éventuellement apportées en agissant sur les 4+1 paramètres majeurs de la photographie : le diaphragme, la vitesse, la sensibilité d’exposition (ISO), parfois la lumière... et le +1 : le désir d’image. Le bon histogramme n’existe pas : L’histogramme est une courbe qui visualise l'exposition de notre photo. A gauche se trouvent les tons foncés et à droite les tons clairs. Plus la courbe est haute, plus il y a de valeurs dans tel ou tel ton. L’histogramme ici à gauche, nous montre une bonne distribution des tons de la photo, depuis les tons très foncés à gauche aux tons très clairs à droite. Ce qui donne au final ; une photo lumineuse et contrastée. Il n’y a pas quelle que soit la situation d’exposition parfaite et idéale. D’une manière générale, il faut essayer d’obtenir que les tons moyens de la scène soient situés plus ou moins au centre de l’histogramme. L’analyse de l’histogramme ne peut être dissociée du sujet et de son éclairage. L’art de la prise de vue est de trouver le bon compromis entre la luminosité du sujet, le rendu qu’on veut obtenir, en consultant l’histogramme qui est le meilleur indicateur. Club Photo de FRONTON – Association loi 1901 – Adhérant à la Fédération Photographique de France Adresse Courrier : Mairie de Fronton – à l’attention du Club Photo - Esplanade Marcorel 31620 FRONTON http://photofronton.free.fr - E-Mail : [email protected] Le "b-a ba" du photographe : Le capteur d’un APN est très proche de la pellicule photo lorsqu’on parle de sensibilité à la lumière. Une pellicule qui reçoit trop de lumière aboutie à une photo « brulée » inversement si elle n’en reçoit pas suffisamment elle sera « noire » Un petit rappel du "b-a ba" du photographe : si l’histogramme est trop à gauche (la photo sera sous-exposée), si elle est trop à droite, (la photo sera surexposée), En fonction de l’histogramme il nous faudra laisser entrer plus ou moins de lumière. • En mode A ou V (priorité diaphragme ou priorité vitesse), la solution est d’utiliser la correction d’exposition. • En mode manuel, sans conteste le moyen le plus souple, est de gérer le couple vitesse / diaphragme. Quelques exemples : Ici nous avons la même photo qui est prise avec une exposition de 3 ouvertures différentes ISO100 – F9 – 1/1000 ISO100 – F9 – 1/500 ISO100 – F9 – 1/250 L’histogramme est décalé à gauche l’exposition est donc sombre ou sous-exposée L’histogramme est bien centré mais assez plat au centre, donc fort contraste (pas de ton moyens) L’histogramme touche à droite ; l’exposition est donc fade ou surexposée, et le ciel est surement brulé. Club Photo de FRONTON – Association loi 1901 – Adhérant à la Fédération Photographique de France Adresse Courrier : Mairie de Fronton – à l’attention du Club Photo - Esplanade Marcorel 31620 FRONTON http://photofronton.free.fr - E-Mail : [email protected] Cette photo est impossible à réaliser avec un APN d’aujourd’hui ou même avec une pellicule « argentique », car il faudrait au moins 10 diaphragmes de latitude pour obtenir une exposition idéale, et nous n’en disposons que de 5 avec les APN (non professionnels actuels) Quels sont les choix ? • utiliser un flash pour déboucher les ombres sur le plan principal de la scène ( pas toujours facile à gérer en fonction de la distance), • utiliser un filtre gradué neutre pour assombrir le ciel, • prendre plusieurs photos en variant les expositions et les assembler ensuite avec photoshop (technique HDR), • dernière solution : revenir à la maison et lire un livre sur la photo de paysage. Frustrés ? alors soyons sérieux Il faut bien se l’avouer, les tentatives de rattrapage en post-traitement d’un histogramme mal calibré ne sont que des pis-aller, qui laissent toujours des scories plus ou moins discrètes (bruit, artefacts) d’autant plus visibles que le format de tirage sera grand. Autant s’épargner ces désillusions en étant plus consciencieux dès la prise de vue. Donc il faux bien se donner le maximum de chance en comprenant comment notre capteur enregistre la lumière du sujet. Notre capteur est « la clé de voute ». Tautologie : Les fichers livrés par notre APN sont des NEGATIF !!! L’APN n’est qu’un enregistreur de lumière. Un bon boitier ne fait pas de belles photos, un bon boitier c’est un bon enregistreur avec un bon capteur capable d’ enregistrer des variations de lumière selon des contraintes physiques. (on parle ici de latitude du capteur, ou de dynamique) Il faut développer le NEGATIF numérique à la manière des pellicules d’autrefois. A la place de la chimie, on utilise des algorithmes qui sont cachés dans les logiciels de retouche photo comme Lightroom, Photoshop, .. (qui nous a dit que c’est plus facile ?, pas aussi sur ….) 1° Règle et seule rè gle avant de continuer Si notre bon boitier le permet, sélectionner toujours le mode RAW (NEF, CR2, DNG) : nous limiterons les inconvénients du post traitement… En photographie numérique, les images sont la plupart du temps, récupérées en JPEG, mais il est possible aussi de les récupérer sous la forme brute délivrée par le capteur, c’est ce qu’on appelle le format RAW. L’avantage de récupérer le fichier RAW est qu’il n’a pas subi de réglages imposés et surtout qu’il n’a pas subi la courbe de transfert du convertisseur JPG de l’APN, qui lui, va obligatoirement générer l’apparition du bruit dans les zones sombres dès qu’on le passe en retouche. Le format RAW est donc un format qui n’a pas été modifié par toutes les corrections de contraste et autres manipulations. La latitude de modification qu’on peut apporter sur les luminosités est moins limitée. Très souvent sur des images difficiles où le contraste fait perdre de l’information, le fait de traiter l’image en RAW permet de récupérer des informations sur une gamme de valeurs pouvant aller jusqu’à l’équivalent d’un diaphragme photo. Le format RAW permet de prendre le contrôle total sur la dynamique de l’image, ce qui permet de rattraper une partie des zones brulées et aussi de limiter la montée du bruit dans les ombres. Le format RAW permet aussi de modifier le point blanc d’une manière précise et efficace. Travailler en RAW Club Photo de FRONTON – Association loi 1901 – Adhérant à la Fédération Photographique de France Adresse Courrier : Mairie de Fronton – à l’attention du Club Photo - Esplanade Marcorel 31620 FRONTON http://photofronton.free.fr - E-Mail : [email protected] ... on ne devait pas parler des Histogrames ? Notre sujet n’est pas d’apprendre à exposer correctement, mais seulement de détecter les problèmes à travers l’histogramme. 2 cas particuliers méritent que l’on s’y attarde : 1. l’histogramme déborde à droite et à gauche ou 2. l’histogramme ne déborde ni à droite ni à gauche… Histogramme trop large : Typique de la photo d’architecture le cœur d’une église illustre ce cas. Entre les zones d’ombres du chœur et les hautes lumières des vitraux, notre pauvre capteur est bien en peine. Sa plage dynamique (dynamic range pour introduire la suite) c'est l’amplitude maximale d’exposition que le capteur peut restituer en conservant les détails dans les ombres et dans les lumières. Dans ce cas pas de miracle, il n’existe aucun réglage sur notre APN permettant de pallier les problèmes liés à un histogramme trop large. Si on veut avoir du détail partout, il y a une seule solution pour dépasser cette limite technique : prendre de multiples expositions (sur pied !) de la même scène en faisant varier la vitesse de prise de vue, et recombiner les prises en utilisant des calques ou la technique dite HDR (high dynamic range) pour laquelle existent de nombreux outils et tutoriels. Histogramme étroit : Lorsque la scène photographiée présente peu de contraste, le choix du couple vitesse/diaphragme permet de positionner l’histogramme plus ou moins à droite ou à gauche sans perte d’information. L’instinct nous pousse à le positionner à gauche pour éviter de brûler les hautes lumières. C’est une erreur !!! Tant que l’histogramme ne déborde pas à droite, il n’y a aucun risque de perdre du détail dans les blancs, mais ce n’est pas la meilleure raison… Nous avons vu précédemment que la plage dynamique du capteur était couramment de 5 diaphragmes (8 sur le model très très chers) 128 256 512 1024 2048 Chaque fois que l’on ouvre d’un diaphragme, la lumière est multipliée par 2. L’œil humain ne perçoit pas cette sensation de proportionnalité car il compense afin d’éviter l’aveuglement. Le capteur est plus stupide. Si on lui donne 2 fois plus de lumière, il enregistre 2 fois plus de lumière, et encore 2 fois plus au diaphragme suivant, et encore… mais il est limité par son format de stockage. 12 bits pour chaque canal (Rouge, Vert et Bleu) et autorise au maximum 4096 (2 puissance 12) niveaux par couleur. Cette possibilité maximale est bien évidemment utilisée pour les plus hautes lumières… et divisée par 2 à chaque niveau (malheureusement ce n’est pas 4096 / 5 = 850) Afin de profiter au mieux de cette dissymétrie, il est donc logique de pousser au maximum l’histogramme sur la droite (toujours sans déborder) Club Photo de FRONTON – Association loi 1901 – Adhérant à la Fédération Photographique de France Adresse Courrier : Mairie de Fronton – à l’attention du Club Photo - Esplanade Marcorel 31620 FRONTON http://photofronton.free.fr - E-Mail : [email protected] Histogramme étroit Histogramme poussé à droite Maintenant, lorsque on regarde le ficher RAW avec un logiciel de retouche photo comme Lightroom, l’image va apparaitre trop lumineuse. Mais c’est exactement ce qu’on veut. Il faudra juste baisser le curseur de la luminosité et du contraste pour obtenir une bonne image avec une bonne répartition des valeurs dans tous les tons de l’image L’avantage est d’éviter la postérisation et le bruit dans la zone sombre. Si l’image n’est pas suffisamment lumineuse, on fait l’inverse en montant le curseur de la luminosité et du contraste. A vous de jouer. Club Photo de FRONTON – Association loi 1901 – Adhérant à la Fédération Photographique de France Adresse Courrier : Mairie de Fronton – à l’attention du Club Photo - Esplanade Marcorel 31620 FRONTON http://photofronton.free.fr - E-Mail : [email protected]