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Union Fédérale des Consommateurs de la région de Versailles LA LETTRE Fiche Pratique [email protected] 5 impasse des Gendarmes 78000 Versailles Tél.: 01 39 53 23 69 http://www.ufc78rdv.org N° 25/26 – 4ème trimestre 2012 No urritur e po ur a nima ux Bâ timents : da ns la jung le des s ig nes de qua lité Sommaire Nourriture pour animaux ....................... I à II Bâtiments : signes de qualité ................................. III à IV Nourriture pour animaux Selon la FEDIAF- Fédération Européenne des Aliments Industriels pour Animaux, en 2010, 70 millions de familles, dans l'Union Européenne, possèdent au moins 1 animal de compagnie ; 24% sont des chats, soit 64 448 500 individus et 27% sont des chiens, soit 60 226 400 chiens. La France détient la seconde place avec 7 595 000 chiens après les pays du Royaume-Uni (8 000 000) mais domine l'Union-Européenne avec ses 10 965 000 chats. 650 usines produisent des aliments industriels pour animaux qui appartiennent à 3 grands groupes industriels, d'origine américaine, qui se partagent le marché de l'UE : Mars INC, Nestlé Sa et Colgate-Palmolive. Les marques pour chiens et chats : Cesar, Greenies, Nutro, Pedigree, Royal Canin, Frolic, Perfect Fit, Royal Canin, Ronron, Loyal, Sheba, Wiskas, Kitekat, Chappi et Catsan etc. appartiennent à Mars INC. qui génère 14,7 milliards de dollars avec 63 usines de par le monde. Nestlé SA, avec les marques : Friskies, Francy Feast, Alpo, Mighty dog, Cat Chow, Gourmet, Mon Petit, Felix, Purina, Dog Chow, Pro Plan, One, Puppy Chow, Deli Cat, Frosty, Tidy Cat etc., représente 14,1 milliards de dollars, avec 24 usines et 13 implantations. Et Colgate-Palmolive, présent dans 90 pays et ne vendant ses produits que par le biais exclusif de grossistes dont les filières vétérinaires, animaleries et magasins agricoles, avec les marques : Hill's science diet, Science Diet, Prescription Diet, Hill's Science Plan, pèse 3,4 milliards de dollars. On comprend mieux pourquoi, en étudiant plus précisément la composition de ces repas préparés pour chats et chiens, il existe une assez grande similitude entre toutes les préparations, bien qu'elles soient toutes présentées sous différentes formes I La lettre – 4ème trimestre 2012 (bouchées, effilés en gelée, marinades, pâtées, croquettes) et conditionnées sous divers emballages (boîtes, sachets, barquettes, paquets). Ainsi, pour un aliment de qualité et de quantité égales, mais de marque différente, les prix sont sensiblement les mêmes et impliquent qu'il n'y a pas de véritable concurrence entre chaque produit. Les propriétaires d'animaux sont donc réduits à dépenser les mêmes sommes d'argent pour se procurer un même type d'aliment. Ces sous-marques, appartenant aux mêmes fabricants, produisent des conditionnements et des emballages dont les poids varient de 50 à 100 grammes pour les petits paquets et de 500 grammes au 1kg pour les paquets plus importants, ce qui rend la comparaison qualité/prix entre les produits proposés à la vente mal aisée pour les consommateurs : sachets 4 x 80 gr à 3,53 euros ou 440 gr pour 1,76 euros par exemple. La lecture du prix au kilogramme s'impose donc. Voici, tels qu'on peut les rencontrer sur les étiquettes des distributeurs, les prix des différentes marques, qui s'échelonnent ainsi plus clairement : Nourriture pour animaux croquettes de 1,18 euros/kilo à 2,54 euros/kg ; boîtes pour chien de 0,56 euros/kg à 1, 87 euros/kg ; pâtées en barquette de 1,40 euros/kg à 6,02 euros/kg. Sachant qu'il faut compter environ 15 euros par semaine pour un chat ou un petit chien très raisonnablement nourri, à quelle quantité et qualité de viande ou de poisson correspond ce prix? Dans une boîte d'aliments standards préparés pour chiens on trouve : Protéines crues 22% Graisse Humidité 12% Acides gras 10% 3% Calcium Phosphore 1% 0,8% Total des matières 52,8 % Et dans les 47,2 % restants, on trouve du gluten de maïs, de la glucosamine, de la BHA, de l'acide citrique, des os, des plumes, du riz, du blé, du sel, du potassium chloride, des vitamines A, C, E, de l'alpha tocophénol, de l'ascorbyl 2 polyphosphate, de la thiamine mononitrate B1, du biotin, du calcium pantothenate, de la riboflavine B2, D3, B12, de la choline, de la cloride, des minéraux, du zinc, du sulfate, des protéines de zinc, du sulfate de cuivre, des protéines de cuivre, du manganèse, du potassium, de l'iodide et des colorants : rouge 40, jaune 5, bleu 2 et enfin des exhausteurs de goût (produits appétants) contenant du pyrophaste trisodique souvent en combinaison avec un arôme et un facteur de goût pour les aliments secs ou semi-secs qui augmentent et remplacent le goût des aliments qui se sont perdus au fil de la chaîne de préparation des denrées. Dans les préparations standardisées pour les chats, en plus des sous-produits animaux et des protéines animales dont la quantité s'élève au total à 4% du grammage, on trouve également des légumes comme les petits pois, des carottes ainsi que des céréales, des pommes de terre, du tapioca et de l'amidon ; produits que les chats ne peuvent transformer en un glucose correctement assimilable par leur organisme car ces mammifères sont des petits carnivores, stricto sensu, qui ne doivent donc manger que des petits volatiles ou du poisson. Il faut savoir qu'en France et dans les pays de l'UE, existent diverses réglementations concernant l'étiquetage des aliments pour les animaux de compagnie, et que celui-ci est obligatoire dès lors que des vitamines, minéraux ou autres substances sont ajoutés aux produits de consommation (voir règlement n° 1925-2006/CE). Par ailleurs, le Règlement n°767/2009 Concernant la mise sur le marché et l’utilisation des aliments pour animaux, stipule que « Tant que la teneur maximale fixée pour chaque additif pour l’alimentation animale n’est pas dépassée, l’écart par rapport à la teneur déclarée peut aller jusqu’à trois fois la tolérance… ». Exemple : si la teneur en vitamine A indiquée sur l'étiquette est de 6 000 UI*, la tolérance va de 5 400 UI (-10%) à 7 800 UI (+30%) sachant que la quantité journalière maximale admise peut aller jusqu'à 13 500 UI. En conséquence de quoi, le détail de la composition du produit mentionné sur l'étiquetage ne signifie plus rien de précis d'un point de vue scientifique ou sanitaire. Note* : UI unités internationales. 1 unité de vitamine A = 0,3 µg de rétinol II La lettre – 4 ème trimestre 2012 De même, le règlement (CE) n°1831 de 2003 régit les conditions d'autorisations et d'utilisation des additifs en alimentation animale. 974 établissements en France sont agréés par le ministère de d'agriculture (on peut trouver la liste sur http://agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/annexe_1 _LDL_liste_etablissements_agrees_183_2 7012012.pdf). Sur 12 entreprises choisies au hasard parmi cette liste, 2 entreprises seulement ne produisent réellement que des matières premières destinées à l'alimentation animale, 5 sont des filiales ou des prête-noms de grands groupes dont certains sont très connus pour avoir des réputations assez sulfureuses en vendant des additifs chimiques ou des OGM destinés à l'alimentation humaine et animale, quelques autres enfin, sont des sociétés intermédiaires, pouvant résoudre des problèmes techniques financiers et organisationnels de tous ordres et optimiser la rentabilité, entre les producteurs de denrées brutes et les industries les transformant... Mais pour revenir à la composition des aliments mentionnés sur les emballages, nous trouvons donc par conséquent 47,2%, et parfois plus, d'additifs chimiques ou naturels, issus du recyclage des déchets de l'alimentation préparée pour la consommation humaine (Rapport du sénat n°321-2000-2001 et de l'AAFCO). C'est ce que l'on nomme les sous-produits animaux ou végétaux. Pour expliquer l'utilisation massive d'additifs, les industriels mettent en avant le recyclage par extrusion des déchets alimentaires destinés aux humains, les conditions sanitaires optimales de fabrication des produits qui sont traités et chauffés à haute température, stérilisés et rééquilibrés sur le plan diététique par ajouts de vitamines et autres composés issus de l'industrie pharmaceutique. Toutefois si on compare ces denrées alimentaires pour animaux au prix des matières premières brutes telles que la viande, la volaille, le poisson, celles-ci semblent très élevées. En grande surface, pour la consommation humaine on peut trouver 1 kg de blancs de poulet pour 14,42 euros environ, des cuisses de canard à 7,90 euros, du collier d'agneau à 11,80 euros, de l'échine de porc à 10,80 euros et du plat de côte de bœuf à 9,12 euros/kg ou des morceaux de viande, blanche ou rouge, vendus sous barquette destinés à la consommation animale à 2,50 euros le kilogramme. La santé de nos animaux passe par leur écuelle, alors pensez-y dorénavant lorsque vous ferez vos courses pour vos petits amis ! Texte et dessins Vinca HYOLLE B âo tuirmr ei tnutrs e : pdoaunrs alna i m j uanugxl e d e s s i g n e s d e q u a l i t é N Bâtiments : dans la jungle des signes de qualité Pour vous donner toutes les chances de réussir votre projet de construction ou de rénovation d'un bâtiment performant du point de vue énergétique, il est nécessaire de bien réfléchir en amont et de faire appel à des professionnels reconnus pour leurs compétences et utilisant des produits performants et durables. Pour pouvoir les reconnaître facilement, fiez-vous aux signes de qualité qu'ils affichent. Que signifie la mention « Reconnu Grenelle Environnement » et pourquoi certains signes de qualité des professionnels en bénéficient ? Le choix d'un signe de qualité est complexe face à une offre multiple et hétérogène. Depuis quelques années, les particuliers voient apparaître de plus en plus de signes de qualité attestant du savoir-faire des professionnels ou des performances des produits et des bâtiments. Ces signes peuvent être de nature très différente en fonction de leur niveau d'exigences : appellations, labels, marques, qualifications, certifications. Une jungle dans laquelle il est aisé de se perdre. C'est pourquoi, l'ADEME avec le ministère du Développement durable et ses partenaires (FFB, CAPEB, Qualibat, Qualit'EnR, Qualifelec), ont défini d’un commun accord dans une charte d'engagement les exigences à respecter par ces signes de qualité pour bénéficier de la mention « Reconnu Grenelle Environnement ». Il existe des signes de qualité pour attester : Cette charte a été signée le 9 novembre 2011 par ces différents acteurs. On trouvera ci-dessous un résumé des exigences de cette charte. Des compétences d'une entreprise, justifiées, entre autres, par sa formation et son expérience et attestées, par exemple, par l'obtention d'une qualification. Ces compétences sont importantes pour la conception et la réalisation des travaux. De la qualité, des performances énergétiques, environnementales ou du processus de réalisation d'un bâtiment. Du respect d'un produit à des exigences définies dans un référentiel. Peut-on faire confiance à ces « signes de qualité » ? Qui les attribue ? Tous les signes de qualité ne se valent pas. L'obtention de certains signes demande le respect d'exigences plus ou moins strictes que d'autres, selon les référentiels sur lesquels ils se basent. De plus, certains attestent des moyens, d'autres des résultats, et d’autres encore des deux. Si la majorité des signes de qualité relève d'une démarche volontaire, certains sont réglementaires, voire obligatoires dans certains domaines (comme les certifications de compétence des diagnostiqueurs réalisant des Diagnostics de Performance Energétique qui relèvent d'arrêtés). Comment choisir un « signe de qualité » ? Les signes qui apportent le plus de garanties aux particuliers sont ceux qui sont adossés à un référentiel réglementaire (par exemple, le label BBC pour le bâtiment) et/ou attribués par une tierce partie indépendante telle qu'un organisme de qualification et/ou de certification accrédité par le COFRAC. 2.1. Pour les professionnels Il existe des signes de qualité des professionnels bénéficiant d'une reconnaissance par les pouvoirs publics, que ce soit pour des travaux de rénovation, de performance énergétique ou d'installation d'équipements utilisant des énergies renouvelables. III La lettre – 4ème trimestre 2012 1. Un principe de neutralité et d'indépendance de l'organisme propriétaire et de l'organisme de qualification délivrant le signe de qualité 2. Une exigence relative à la qualification Qualification accréditée COFRAC sur la base de la norme NF X50-091 "Exigences relatives aux organismes de qualification de fournisseurs" et des exigences complémentaires de la charte ou signe de qualité fondé sur une qualification accréditée COFRAC dans les mêmes conditions. 3. Des exigences relatives aux critères d'évaluation pour la délivrance du signe de qualité par l'organisme de qualification L'organisme de qualification doit exiger de l'entreprise de : fournir la preuve des compétences de son responsable technique via sa formation initiale ou continue, assumer la responsabilité des travaux donnés en sous-traitance, fournir la preuve d'expériences via des références appropriées, réaliser tout ou partie de la pose du matériel, justifier l'assurance adéquate correspondant aux activités concernées par le signe de qualité. 4. Des exigences relatives au processus de délivrance du signe de qualité L'organisme de qualification doit : prévoir une période probatoire limitée dans le temps en cas d'absence de références, exiger de l'entreprise de se soumettre à un contrôle de réalisation sur chantier visant à évaluer la conformité aux règles de l'art des travaux, ainsi que la qualité du service rendu au client, exiger de l'entreprise qu’elle effectue un volume minimum d'activité égal, à la réalisation d’au moins deux références tous les deux ans (des alternatives sont B oâ u t irmr ietnutrse : pdoaunrs alna i m j uanugxl e d e s s i g n e s d e q u a l i t é N possibles), prévoir une procédure de traitement des réclamations des clients, prévoir des procédures de suspension ou de retrait du signe de qualité, prévoir une procédure de renouvellement à l'issue de la période de validité du signe de qualité qui doit inclure la réalisation d'un nouveau contrôle sur chantier. Les signes de qualité « Reconnu Grenelle Environnement » 2.2. Pour les bâtiments Il existe plusieurs certifications et labels vous garantissant que votre logement répondra à vos attentes. Ils peuvent porter sur : la qualité de la construction, les performances énergétiques de votre bâtiment, les qualités environnementales de votre bâtiment. L'ADEME a édité un guide pratique présentant les principaux labels et certifications, afin de permettre aux particuliers de trouver toute l'information nécessaire pour faire leur choix. Il est disponible sur : http://ecocitoyens.ademe.fr/sites/default/files/guide_ademe_certifications_labels.pdf 2.3. Pour les produits et matériaux de construction On entend par produits et matériaux de construction, les matériaux de gros œuvre (murs, planchers, poutres, toiture...) et ceux de second œuvre (isolants, menuiseries, cloisons, volets, revêtements de sol, peintures...). Il ne faut pas oublier que le produit ou le matériau va être mis en œuvre dans un bâtiment. C'est surtout le bâtiment, au final, qui doit être économe en énergie, durable, offrir à ses habitants un environnement sain et confortable. Pour qu’un projet soit réussi, il faut donc considérer un bâtiment dans son ensemble. Les performances de chaque élément dépendent de leur adéquation les uns avec les autres. La première qualité qu'il faut exiger d'un produit/matériau de construction est qu'il soit performant et durable. Ses caractéristiques techniques sont donc à examiner en priorité. Pour faciliter le choix, des signes de qualité matérialisent l'engagement du fabricant à respecter un règlement. Ils sont fiables dans la mesure où cet engagement est sérieux et vérifié et le non-respect des règles sanctionné. Pour savoir plus sur les signes de qualité : http://ecocitoyens.ade me.fr/monhabitation/opter-pourla-qualite/choisir-desprofessionnelscompetents IV La lettre – 4ème trimestre 2012 Pour éclairer les particuliers sur tout ce qui peut orienter leur choix, l'ADEME propose un guide pratique « Savoir choisir ses produits de construction et de rénovation » disponible sur : http://ecocitoyens.ademe.fr/sites/default/files/guide_ademe_materiaux_pour_construire _renover.pdf Pour aller plus loin : consultez la documentation de l’Ademe Jean-Michel COLOMBO