L`image de soi chez les jeunes, éléments pour un état de la
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L`image de soi chez les jeunes, éléments pour un état de la
L’image de soi chez les jeunes, éléments pour un état de la question1 Un article de Jean-Claude Richez, responsable de l’unité Recherche, études, formation de l’Injep (Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire, 11 rue Paul Leplat, 78160 Marly-le-Roi – www.injep.fr)., Paru dans la collection « Dossier documentaire sur la jeunesse », n°13, mai 2005, « l’image des jeunes » éditée par l’Injep * * Je me propose donc d’intervenir sur la question de « L’image de soi chez les adolescents »et plus précisément de faire un état de la recherche autour de cette question dans le cadre de la réflexion collective que vous avez engagé sur l’image de la jeunesse articulé autour de la triple thématique : image de soi, image des jeunes dans les media et image qu’a la société des jeunes. Il est évident que cet état des lieux ne saurait être exhaustif, tant la matière est riche, et que je privilégierai ce qui relève des sciences humaines, et plus particulièrement des approches sociologiques et anthropologiques. On ne saurait cependant faire l’impasse sur les approches psychologiques et psychanalytiques qui constituent l’essentiel de la production sur cette de question de l’image de soi. Avant d’entrer dans le vif du sujet rappelons que lorsque l’on parle de jeunes on prend en compte en général soit la tranche d’âge des 10 / 18 ans , à savoir grossièrement les catégories préadolescents et adolescents, soit les 19 / 29 ans, c’est notamment le cas pour le travail que mène par exemple aujourd’hui Olivier Galland sur les valeurs des jeunes européens en collaboration avec notre collègue de l’INJEP, Bernard Roudet2. Les jeunes, du point de vue des travaux scientifiques dans le champ des sciences sociales, regroupent donc en général, si on le prend dans l’extension la plus large, les classes d’âge entre 10 et 29 ans. Pour ce qui est de l’image de soi nous retiendrons la définition suivante : « Idée composite que chacun se fait de son identité psychologique et sociale qui peut en retour influer sur son comportement »3. De cette définition, deux idées fortes peuvent être retenues : c’est une représentation que « chacun se fait de soi » mais qui a un caractère éminemment social, dimension « qui peut en retour influer sur son comportement ». L’étude de l’image de soi du point de vue disciplinaire va donc recouper un champ très large du point de vue disciplinaire. Psychologues et psychanalystes s’attacheront surtout à la dimension individuelle, leurs recherches représentent aujourd’hui l’essentiel des travaux. La dimension sociale de la question fera surtout l’objet des recherches des anthropologues et des sociologues. La frontière entre les deux disciplines quand elle aborde ces questions n’est pas toujours évidente et certains chercheurs n’hésitent pas à croiser ces deux approches disciplinaires. Ce n’est évidemment pas sans appréhension que j’aborde devant vous cette question puisque participent à vos travaux deux parmi les meilleurs spécialistes de cette question avec le Dr Ruffo, pour le versant « psy » et Olivier Galland pour l’approche sociologique. 1 Communication faite dans le cadre du groupe de travail mis en place et animé par le Ministre de la jeunesse, des sports et de la vie associative Jean-François Lamour en décembre 2004 2 Etude à paraître au printemps 2005 aux éditions de la Découverte. 3 Nous reprenons ici la définition donnée par l’Index international de la réadaptation et de l’intégration, Genéve, B.I.T., 1982, 182, p.107. 1 Compte tenu de l’étendue du champ, il est difficile de faire un travail de présentation exhaustif. J’essayerai plutôt de donner des éclairages à partir d’un certain nombre de travaux qui je l’espère pourrons enrichir votre réflexion en les empruntant au seul champ avec lequel j’ai quelques familiarités, celui des sciences humaines. Je laisserai donc de côté les approches psychologiques et psychanalytiques, me contentant de quelques rappels pour mémoire. Approches analytiques et psychologiques Au point de départ chez les « psy » l’importance de la puberté et des transformations qu’elle entraîne. Pour les psychanalystes, les modifications physiologiques qu’elle provoque contribuent à bouleverser l’image du corps mais aussi coïncide avec le développement de« poussées pulsionnelles », la « poussée du ça », le développement d’une sexualité nouvelle marquée par la sexualisation des rôles masculins et féminins4. L’adolescence a une dimension biologique, mais est aussi profondément par la façon dont les bouleversements biologiques sont vécus et déterminés par histoire propre à chaque sujet. Ce travail menace l’intégrité du moi difficilement élaboré par l’enfant. Il s’agit de faire peau neuve en dépassant les identifications à l’enfance. Le cheminement est d’autant plus difficile que les assises narcissiques sont défaillantes, perturbées par l’éveil du désir, l’interrogation du masculin et du féminin, l’entrée dans la sexualisation. Ce sont autant de dangers qui menacent l’intégrité déjà difficilement élaborée du Moi5. La psychologie comportementaliste a réalisé de nombreux travaux autour de la question de l’estime de soi et plus particulièrement sur les rapports entre concept de soi physique global et estime de soi6. Ils mettent en évidence un phénomène de dévalorisation de soi qui varie naturellement selon les sexes. En règle générale les filles ont tendance à avoir une bonne image de soi que les garçons. De façon générale, la période de l’adolescence se caractérise une estime de soi moyennement faible et un sentiment fort d’appartenir à la catégorie basse de l’expérience de soi7. Estime de soi, image de soi apparaissent comme un élément important dans les stratégies de recherche d’un emploi. C’est notamment ce qui est mis en évidence par l’étude de Philippe Estébe, Renaud Ebstein et Catherine Gorgea qui porte sur deux communes de la région parisienne présentant des caractéristiques socio-professionnelles comparables (Montereau en Seine et Marne et Persan et Beaumont dans le Val d’Oise). À une image positive dans la première commune répond la revendication de la construction d’une stratégie d’insertion 4 Pour les psychanalystes, l’article de référence est le texte de Freud La métamorphose de la sexualité publié pour la première fois en 1905 dans Les trois essais sur la théorie sexuelle, Gallimard 1987 (pp.141-175). Voir également comme textes de références reflétant les différentes sensibilités « historiques » de la psychanalyse : Anna Freud L’adolescence, dans L’enfant dans la psychanalyse, Gallimard, 1976 (pp.244-266), Mélanie Klein, Inhibition et difficultés à l’âge de la puberté, Adolescence n°3, 1985 (pp.163-169 et D.W. Winnicott, Adolescence, article de 1962, publié en français en 1969 dans De la pédiatrie et psychanalyse, PUF (pp. 257-266)). Le point dans Annie Birraux, Le corps adolescent, Bayard, 2004. 5 Pour une approche psychanalytique voir les travaux de Ruffo, Philippe Jeammet. 6 Voir les travaux de Rosenbergerg, Marsh, Harter, cf par exemple de ce dernier harter S ; Comprendre l’estime de soi de l’enfant et de l’adolescent dans Bolignini M. et Prêteur Y. Estime de soi, psychologie et développement, Delachaux et Niestlé, Paris, 1998. 7 Voir H. Rodriguez-Tomé, S. Jackson et F. Bariaud, Regards actuels sur l’adolescence,Paris, PUF, 1997. 2 professionnelle. Au contraire dans la seconde à une image négative correspond l’affichage d’une impossibilité de choisir accompagné d’une image de soi fortement dévalorisée. L’essentiel des travaux, en particulier ceux portant sur l’adolescence comme groupe, sont lefait d’anthropologues plus que de sociologue. Comme le souligne Olivier Galland « il n’y a pas de sociologie de l’adolescence ». La question de l’image de soi chez les adolescents et les jeunes se joue autour du rapport au corps, du rapport entre les sexes, des frontières entre les générations et de la question de la transmission des héritages. Le rapport au corps8 Le corps se transforme en profondeur tant dans sa forme que dans sa fonction :- processus ineluctable qui effraiealors que c’est autour de lui que s’est développé son identité- il attache au monde, c’est la seule permanence tangible, l’unique moyen de reprendre possession de son existenceIl est à la fois aimé et détesté et enjeu d’expression symbolique qui souvent se traduit par une quête d’originalité à travers coiffure, marques corporelles (piercing, tatouage). David LeBreton souligne « L’importance de la tenue corporelle à travers la mise en scène spectaculaire (une mise en spectacle) de la chevelure, de la peau, des vêtements, des attitudes... »9, sursignification de ce qu’il prétend être à travers un affichage à outrance : « volonté de sursignifier son corps, son identité, son appartenance sexuelle ou de jouer avec elle selon les moments et les publics »10. Le corps est le seul repére stable, au fondement du sentiment de soi malgré les changements qu’il subit. Il participe d’un retour symbolique pour accéder au sentiment d’être soi. L’intervention sur le corps exprime la volonté de la maîtriser. Le corps est comme le champ de bataille de son identité en construction. L’ensemble de ces questions ne sont pas propres aux seuls adolescents. Pour tout homme,son corps est le visage de ce qu’il est, le corps est une manière d’identité. Elles prennent d’autant plus d’importance que depuis le début des annés 80 s’impose un nouveau régime des corps. Le corps devient « un thème de prédilection du discours social, lieu géométrique de la reconquête de soi, territoire à explorer, indéfiniment à l’affut de sensationsinnombrables qu’il récéle, lieu de l’affrontement dessiné avec l’environnement grâce à l’effort (...), ou à la glisse (...) ; lieu privilégié du bien être (..) ou du bien paraître »11. Le rapport entre les sexes12 8 Voir les travaux de David Le Breton, La sociologie du corps, Que Sais Je ?, PUF, Paris,2000, Anthropologie du corps et de la modernité, PUF, 2002 , Signes d’identité : tatouage, piercing et autres marques corporelles, Métaillé, 2002. On consultera aussi avec intérêt les travaux portant sur le corps en éducation : Daniel Motta « Enseigner le masculin /féminin, la part du corps » dans Agora n°18, pp.60-68. 9 David Le Breton, Signes d’identité..., op. cit., p. 22. 10 Ibid., p. 23. 11 David Le Breton, Anthropologie du corps...,, op. cit., p.157. 12 Il existe sur ce sujet une abondante bibliographie, voir : Yves Lemel et Bernard Roudet, Filles et garçons jusqu’à l’adolescence : socialisation différentielles, Collection Débats / Jeunesse, L’Harmattan / Injep, 1999 ; Les adolescents, le sexe, l’amour, Syros, 1999 ;Agora n°18, 1999, Du corps à l’identité sexuée, sous la direction de Chantal de Linares et Goucem Redjimi ; Maita Antunes Maia, Relations amoureuses de jeunes de banlieue, Agoa n°35, pp.éé-31, 2004, L’Harmattan / Injep dans Sociabilité juvénile et construction de soi, sous la direction de Tariq Ragi ; Céline Metton, Préadolescents et construction du genre à travers la communication électronique (travail en cours à l’EHSS). 3 L’autre sexe fait peur il intrigue et éveille une forte curiosité, mais il effraie aussi. Il s’agit d’avantage de l’observer que de lui parler. Les relations filles garçon sont fortement codifiées. Impossibilité pour le garçon de se confier et encore moins à une fille. Importance de la rumeur. Parole tendue entre garçons et filles. « Les garçons sont fermés à l’interrogation de leur vie affective, et cette fermeture exprime d’abord une réticence dévoiler ce qui est intime, ce qui leur paraît incommunicable, non partageable » souligne Hugues Lagrange au sujet des garçons de la banlieue nord de Paris13. Les relations filles : garçons mettent en évidence : • l’importance des repères physiques, « le capital physique reste une ressource essentielle » • dans la relation de séduction reproduction forte des comportements traditionnellement conçus comme masculin et féminin pensé sur un mode inégalitaire et instrumental. L’exagération des rituels de séduction permet de réaffirmer leur identité de genre. Les frontières entre générations Pascal Duret, dans une livraison ancienne d’Agora, résumait parfaitement la question quand il écrivait : « Si l’on attend de certains enfants, les adultes souhaitent de plus en plus s’amuser comme des enfants. Les jeunes deviennent des modèles pour leurs aînés »14. À partir de ce constat a été développé depuis quelques années le néologisme « adulescence » pour désigner ce phénomène. Les frontières entre générations se trouvent remises en cause. Les aînés s’efforcent de se donner une image jeune qui bouleverse le rapport ente les générations et prive les jeunes de repères durables et fort dans leur rapport aux autres et au monde : les parents veulent devenir les copains de leurs enfants et non plus seulement leurs parents et par là ne posent plus de limites à leur toute puissance, ne les inscrivent plus à l’intérieur du lien social. Pères et mères, en prenant leurs enfants pour modèle, les empêchent de pouvoir s’identifier à eux. Le brouillage des repères entre générations rend plus difficile l’élaboration de leur identité propre. Ce phénomène est amplifié par le rapport à l’héritage. La question des héritages15 Notre temps est marqué par l’éclatement des systèmes symboliques et leur précarité quand ils se reconstruisent. Ce contexte rend difficile la transmission aux jeunes générations de repères susceptibles de fonder culturellement et socialement le sentiment personnel de leur valeur propre d’individu. Le passage à l’âge d’homme n’est plus octroyé d’emblée par la naissance et le fait de grandir : o nul rituel, nulle évidence sociale ne viennent garantir au jeune à ce moment de son histoire individuelle que son existence a une signification et une valeur16 13 Hugues Lagrange, op. cit., p.218 (chapitre Le code sexuel des cités).Voir également Karima Guenfoud, Violence dans les rapports filles-garçons, Agora n°28, 2002, pp.72-79, L’Harmattan / Injep et le numéro 128 de VEI Enjeux, CNDP, Paris 2002, Rapports de sexe, rapports de genre, et plus particulièrement dans ce numéro : Daniel Welzer Lang, Virilité et virilisme dans les quartiers populaires en France, pp. 10-32, Caroline Vaissière Les sociabilités adolescentes dans les quartiers difficiles, pp 33-45, Joëlle Bordet, Les relations entre les filles et les garçons habitant les « cités » des destins singuliers à connaître et à soutenir, pp. 78-86. 14 Pascal Duret, Autour des interprétations des pratiques sportives des jeunes, Agora n°33, 2003, pp. 64-71 (p. 67), L’Harmattan / Injep. 15 Voir Jacqueline Catalogne, Valeur et transmissions, Agora n°35, 2004, pp.58-72, L’Harmattan / Injep. 4 o nous ne sommes plus dans une société d’héritiers, les chemins d’existence ne sont plus tracés, aucun lendemain qui chante n’est plus promis par une quelconque idéologie « Nous ne somme plus des héritiers, écrit David Le Breton. Les ruptures générationnelles ou culturelles rendent le monde plus confus, plus incertain ; Chaque acteur est aujourd’hui amené à une production de sa propre identité à travers un bricolage dont la mondialisation culturelle, c’est à dire la transformation en signes, en esthétique, de la culture des autres multiplie les matériaux possibles »17. De là découle une double détermination pour le jeune : o il est libre pour une part d’agir à sa guise, il n’est plus soumis à une tradition, à une autorité léguée par l’histoire o il lui incombe de trouver par lui-même une source de sens capable d’irriguer sa vie La jeunesse est alors essentiellement un temps de découverte et de liberté, d’expérimentation de soi, de formation personnelle ou tout est possible. Les seules autorités sont celles que le jeune se choisit. De l’image de soi à l’image d’eux Les travaux sociologiques ont privilégié des tranches d’âge en général plus élevées, celle des 18 – 25 ans, voire des 18-29 ans, c’est notamment le cas des enquêtes valeurs menées par Olivier Galland, Bernard Roudet et l’ensemble des chercheurs regroupés dans le programme ARVAL. Elles portent stricto sensu plus sur « l’image d’eux » que sur l’image de soi. Nous retiendrons deux exemples : une enquête réalisée pour le MJS en 1999 qui portait sur les 16-25 ans18 et le volet jeunesse de l’enquête ARVAL19. Elles renvoient en partie une image des jeunes tels qu’ils se donnent à voir à travers leurs valeurs assez décalées par rapport à celle qui est habituellement donnée par les media. L’enquête de 1999 (MJS) dressait le portrait de jeunes égoïstes, conformistes et matérialistes privilégiant la consommation, l’indépendance comme condition de la liberté. Ils se considèrent aussi comme responsables, plus mûrs que leurs aînés (surtout les filles et les jeunes issus de milieu ouvrier). Ils partagent un fort sentiment d’une jeunesse volée, rêvent d’un monde merveilleux, recherchent l’émotionnel et le sensationnel. Ils s’engagent volontiers mais pour soi, et pour se faire plaisir. Engagements par ailleurs ponctuels et mouvants, ce que certains ont appelé l’engagement « post-it » ou encore « zapping ». Les thèmes d’engagement privilégiés 16 Sur la question des rituels voir le numéro 28 d’Agora, 2002, Rites et seuils, passages et continuités dirigé par Marc Bessin et plus particulièrement dans ce numéro marc Bessin,« Les transformations des rites de la jeunesse », pp.12-21. 17 David Le Breton, Signes d’identité..., op. cit., p. 15. 18 Étude réalisée par l’IFOP pour le Ministère de la jeunesse et des sports en 1999. Étude qualitative par réunions de groupe (4 groupes garçons et filles 16-19 ans et 20-25 ans) et étude quantitative sur la base d’un échantillon de 600 personnes de 16 à 25 ans (représentativité par la méthode des quotas). 19 Pour une présentation détaillée des enquêtes valeurs voir ARVAL, L’étude des systèmes de valeurs en Europe, Futuribles, n°200, 1995, pp. 5-7. Pour le volet jeunesse sur lequel nous nous appuyons ici voir Olivier Galland , Bernard Roudet, Les valeurs des jeunes, tendances en France depuis 20 ans, L’Harmattan / Injep, 2002. 5 tournent autour des questions de santé, de protection de l’environnement, la lutte contre la violence et contre la misère20. L’enquête valeur distingue très fortement trois valeurs mises en avant par les jeunes21 : - la place centrale du travail, mais posé plus en termes matérialistes (salaire, horaire, nécessité d’un emploi) que de réalisation de soi, en aucun cas exclusif de l’accomplissement personnel (intérêt, responsabilité, sentiment de réussite ) - plaçant avant même le travail la famille comme valeur, sans qu’elle soit liée à un regain d’intérêt pour le mariage ou à une valorisation de la fidélité, elle apparaît surtout comme un espace de « partage du soutien » - l’amitié et le rôle des pairs22, dont l’importance se mesure à travers le temps qui leur est consacré, la poursuite de relations en dehors du temps de travail ; l’association est appréciée en tant qu’elle est un lieu où l’on passe du temps ensemble23. En conclusion Quelles que soient les approches, la question de l’image de soi apparaît comme une question centrale pour les jeunes. Elle est peut-être d’autant plus importante que nous vivons dans une société où l’image joue de façon générale un rôle prépondérant24. Dans ce contexte, la question de l’image que donne notre société de la jeunesse apparaît comme capitale. 20 Nombreux travaux aujourd’hui autour de la question de l’engagement des jeunes, présentation synthétique dans Valérie Becquet et Chantal de Linares, L’engagement des jeunes (titre provisoire), à paraître 1° trimestre 2005 dans la collection Débats-Jeunesse,L’Harmattan/Injep. Voir Jacques Ion, La fin des militants, Editions de l’Atelier, 1997 ; autour de l’engagement politique le numéro d’Agora dirigés par Francine Labadie et Tariq Ragi n°30 Jeunes, engagements et démocratie ; sur l’engagement associatif le n°31 d’Agora dirigé par Tariq Ragi et Francine Labadie, L’engagement associatif et syndical, ainsi que Bernard Roudet, Des jeunes et des associations, L’Harmattan/Injep, 1998, la contribution de Nadia Bellaoui à CNVA, Bilan de la vie associative 200-2002, La documentation française, Paris, 2003 ; sur l’engagement étudiant, Guillaume Houzel, Le pari des étudiants, rapport sur le développement du bénévolat étudiant, La documentation française, Paris, 2002. 21 «Olivier Galland, Les représentations des rôles adultes, dans Olivier Galland et Bernard Roudet, op. cit., pp. 29-43. 22 Bernard Roudet, Jean-François Tchernia, L’amitié, une valeur toujours centrale, dans Olivier Galland et Bernard Roudet, op. cit., p.47-60. Voir également Claire Bidart, L’amitié, un lien social, La découverte, 1997. Pour une approche psychologique, voir Mallet P., Se découvrir entre amis, s’affirmer parmi ses pairs ; les relations entre pairs au cours de l’adolescence, dans H. RodriguezTomé, S. Jackson et F. Bariaud , op. cit., PUF, Paris,1997, pp.109-146. 23 Bernard Roudet, Jean-François Tchernia, Une présence active dans un milieu associatif en évolution, dans Olivier Galland et Bernard Roudet, op. cit., p.149-176. 24 Voir le dossier coordonné par Dominique Pasquier et Josiane Jouët publié dans Réseau n°17, Hermés Sciences Publications, 1999, Les jeunes et l’écran. 6