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Rés PARTENARIAT Morvan : un rapprochement naturel La signature d’une convention de partenariat avec le parc naturel régional symbolise une volonté de dialogue partagée. Directeur de la publication : Patrick Bortoli, Directeur de RTE dans l’Est Rédacteur en chef : Hervé List, Directeur des Afaires Publiques de RTE dans l’Est Rédaction : Vianney Aubert Crédits Photos : Médiathèque RTE www.rte-france.com ISSBN 2109-3970 Imprimé sur papier issu de forêt gérée en développement durable CONTACT Hervé List Tel : 03 83 92 29 99 [email protected] 4 Réso édition mars 2012 « L’intérêt du partenariat est de pouvoir en toute transparence partager des informations et échanger des impressions. Nous avons une expertise importante du territoire. De son côté, RTE peut apporter aux élus des éléments de compréhension et d’éclairage pour les accompagner dans leur prise de décision » Jean-Philippe Caumont, Directeur du PNR du Morvan Le partenariat, signé en 2010, entre la Fédération des parcs naturels régionaux et RTE prend forme dans les territoires. Après le parc naturel régional du Ballon des Vosges, c’est autour du parc naturel régional du Morvan de décliner à l’échelle locale ce partenariat. « Même si le Morvan est un territoire peu dense, où les agglomérations sont peu nombreuses et, de fait, les lignes électriques haute tension peu présentes, il est important d’apprendre à travailler ensemble car le réseau pourrait évoluer pour accompagner le développement des énergies renouvelables », explique le directeur du parc, Jean-Philippe Caumont. Sur les 290 000 hectares du parc, aucun projet de modiication du réseau électrique haute tension n’est actuellement identiié. La volonté des deux parties est de mettre en place les bases d’un dialogue constructif. « L’intérêt du partenariat est de pouvoir en toute transparence partager des informations et échanger des impressions. Nous avons une expertise importante du territoire. De son côté, RTE peut apporter aux élus des éléments de compréhension et d’éclairage pour les accompagner dans leur prise de décision », poursuit le directeur du parc du Morvan. La volonté des dirigeants du parc est de se préparer aux futures évolutions du paysage énergétique alors qu’une unité de cogénération biomasse est en construction dans la Nièvre aux abords du massif forestier du Morvan et que le schéma régional climat air énergie, en cours d’élaboration, identiie le Morvan comme une zone de développement possible de l’éolien. « Il faut nous préparer à ces évolutions, faire attention à la façon dont elles vont se mettre en œuvre, analyser de la façon la plus objective possible l’impact de ces infrastructures sur le réseau électrique et notre cadre de vie », précise Jean-Philippe Caumont. Symbole de cette volonté de rapprochement, RTE s’est engagé à soutenir un projet emblématique du parc. L’entreprise va contribuer, par une participation financière, à l’aménagement du site du Haut-Folin. Sommet de la Bourgogne culminant à 901 mètres, cet espace sauvage, prisé des promeneurs, des vététistes ou des skieurs de fond, va notamment être coiffé d’une tour panoramique d’observation du paysage qui en renforcera l’attrait touristique. « C’est un premier pas dans une collaboration que l’on souhaite longue », se félicite Jean-Philippe Caumont. n°8 Est a u c o n ta c t d e s t e r r i t o i r e s La qualité de l’électricité : un plus pour le territoire Pour le président de la CCI de Meurthe-et-Moselle, la qualité de l’électricité est fondamentale pour garantir la compétitivité du tissu économique. La qualité de fourniture d’électricité estelle importante pour le développement économique ? François Pélissier. - La qualité du courant est un atout important pour la compétitivité car les coupures, et même les microcoupures, sont handicapantes pour l’activité des entreprises. C’est un argument pour leur implantation et, par là, un plus pour l’attractivité des territoires. Pour cela, l’entretien du réseau est fondamental. Nous sommes conscients qu’un gros efort de sécurisation des lignes a été efectué, surtout depuis la tempête « Lothar » de 1999. Ainsi, la Meurthe-et-Moselle igurait en 2009 dans le top 5 des départements pour la qualité de son électricité. Comment RTE et la CCI peuvent-ils unir leurs eforts pour favoriser le développement du territoire ? F.P. - Nos responsabilités et nos expertises sont complémentaires. Pour établir son schéma de développement du réseau à l’échelon régional, RTE a besoin de prévoir l’évolution des besoins en énergie. La CCI a une bonne connaissance des projets d’implantation ou d’extension des entreprises, de création ou d’extension des zones d’activité industrielles et commerciales. Tous ces projets inluent sur la demande d’électricité : il est donc important que nos deux organismes échangent leurs informations. Je souhaite d’ailleurs que nous puissions renforcer ce dialogue. François Pélissier, Président de la Chambre de commerce et d’industrie de Meurthe-et-Moselle Quels sont les projets structurants dans ce domaine ? F.P. - Pour accompagner la reconversion des friches sidérurgiques, au nord du département, l’Etat a lancé l’opération d’intérêt national Alzette-Belval. Ce projet, à cheval sur la Meurthe-et-Moselle et la Moselle, est mené en lien étroit avec le Grand Duché du Luxembourg qui a entrepris la création d’une ville nouvelle de l’autre côté de la frontière. C’est un enjeu de développement majeur qui prévoit l’accueil d’entreprises, de logements, d’établissements d’enseignement supérieur et d’un établissement hospitalier… Par ailleurs, les énergies renouvelables, qui ne représentent que 3 % de l’énergie produite en Lorraine, ont un potentiel de développement et de création d’emploi importants. Que ce soit le parc solaire de Toul, qui sera le plus puissant de France, la création de chauferies bois dans le Grand Nancy, les projets de méthanisation en milieu rural ou le cluster « Pôle Eolien Lorrain », animé par la CCI, le dynamisme est là. Il contribue à une meilleure balance énergétique de la région. Agglomération de Nancy Réso édition mars 2012 1 L’Aube d’une ère nouvelle L’essor des énergies renouvelables au nord de Troyes amène l’architecture du réseau électrique à évoluer. C’est le cas, au nord de Troyes, où sur les terres agricoles et dégagées de la plaine champenoise, à la limite des départements de l’Aube et de la Marne, s’est développée une importante aire de production éolienne. « Le réseau électrique avait été conçu pour alimenter une zone rurale à l’habitat peu dense. Il doit maintenant fonctionner dans l’autre sens pour évacuer la production éolienne », explique Emmanuel Chrétien, directeur de projets à RTE. Pour augmenter la capacité du poste de Méry-sur-Seine, RTE a investi six millions d’euros pour installer un troisième transformateur 400 000 / 90 000 volts sur le site. D’une capacité de 240 MW, soit l’équivalent de la consommation d’environ 240 000 foyers, cet imposant équipement de 163 tonnes et 9 mètres de long est dédié exclusivement à l’évacuation de la production éolienne. Il s’ajoute aux deux transformateurs déjà en service utilisés pour alimenter le réseau local 90 000 volts. « En fonction des objectifs ixés dans le cadre du Schéma Régional Climat Air Energie, nous avons encore un peu de marge. Il est possible d’ajouter un quatrième transformateur si le développement de l’éolien se poursuit », ajoute Emmanuel Chrétien. Ce renforcement du réseau électrique a été guidé par la volonté d’en limiter au maximum l’impact environnemental et le coût pour la collectivité. Les deux nouveaux postes ont ainsi été construits à proximité d’infrastructures existantes. La présence d’une ligne électrique entre Arcis-sur-Aube et Méry-sur-Seine a également permis d’éviter la construction d’une liaison supplémentaire. Ces choix ont facilité la concertation, qui a accompagné ces projets, et réduit leurs délais de réalisation. Ils démontrent la volonté et la capacité de RTE à accompagner l’essor des énergies renouvelables, inscrit dans les objectifs du Grenelle de l’environnement. En forêt domaniale de Hesse, en Moselle, l’ONF plante du bois d’œuvre sous une ligne électrique à haute tension. En 2009, l’ONF a planté 150 arbres sous les 2,4 kilomètres de la ligne à 63 000 volts qui traverse la forêt domaniale de Hesse, au sud de Sarrebourg. Les essences choisies, à savoir merisiers, alisiers et cormiers, utilisés dans l’industrie de l’ameublement, permettent de concilier exploitation forestière, sécurité électrique et aménagement paysager. Car pour limiter son impact visuel, la ligne, construite en 2005, ne surplombe pas la forêt. Elle traverse le massif à mi-hauteur, ofrant la possibilité, tout en étant bien intégrée dans la végétation, de planter des arbres qui pousseront jusqu’à une vingtaine de mètres de haut. « C’est un choix original car la hauteur de la ligne électrique n’est pas habituelle », rapporte Gérard Piedfer, ingénieur patrimoine au Groupe Exploitation Transport Lorraine de RTE. L’avantage est double. Pour l’ONF, la tranchée forestière, créée Les essences choisies, à savoir merisiers, alisiers et cormiers, utilisés dans l’industrie de l’ameublement, permettent de concilier exploitation forestière, sécurité électrique et aménagement paysager. par le passage de la ligne, est valorisée par la plantation d’essences de bois noble. Pour RTE, l’entretien de la végétation, nécessaire pour éviter les risques de courtcircuit dus à la proximité des câbles électriques, est réduit. La présence des arbres crée, en efet, un couvert qui limite la pousse rapide des rejets et du taillis. Les chasseurs ont été également associés au projet. Des espaces propices au gibier ont été prévus comme le maintien de petites mares, la création de prairies ou la planta- La prévention au plus proche des agriculteurs tion d’arbres fruitiers. Cet aménagement forestier expérimental fait l’objet d’un plan de gestion sur dix ans élaboré par l’ONF et d’un suivi régulier avec les équipes de RTE. ERRATUM Rés RTE et la MSA unissent leurs eforts pour sensibiliser les exploitants agricoles aux risques d’électriques. GRANGES-SUR-AUBE Ligne existante permettant de relier les postes de Villette et de Méry ETRELLES-SUR-AUBE Réseau RTE CHAMPIGNYSUR-AUBE VILLETTESUR-AUBE ARCISSURAUBE MERY-SURSEINE Poste 400 000/90 000 volts de Méry Poste 63 000/20 000 volts d’Arcis MESGRIGNY Poste 90 000/20 000 volts de Villette Avec une bonne information, la plupart des accidents sous les lignes électriques peuvent être évités. Pour renforcer la prévention, les caisses régionales de la Mutualité sociale agricole Marne-Ardennes-Meuse et Sud Champagne ont signé début en 2011 un partenariat avec ERDF et RTE. Cet accord vise à développer des actions communes pour sensibiliser les agriculteurs et les forestiers aux risques électriques liés à certains comportements à proximité des lignes électriques. Un programme annuel est conjointement élaboré. Il prévoit la présence de RTE à des manifestations professionnelles (sa- lons d’élevage, foires agricoles…) ainsi que des interventions pédagogiques dans les lycées agricoles. L’objectif est de rappeler les principes élémentaires de sécurité, d’alerter sur les comportements à risque (élagage, conduite d’engins à gabarit élevé…) et d’apprendre les bons gestes en cas d’accident. Cette démarche s’inscrit dans la politique de sécurité des tiers menée conjointement par RTE et ERDF. Les deux entreprises ont notamment lancé ensemble la campagne nationale d’information « Sous les lignes, prudence : restons à distance ». 7 E: RTteurs ou à 3teurs la 380 000 volts 63 000 v + Toute l’architecture du réseau local a été repensée et consolidée pour accompagner l’essor des énergies renouvelables. En un peu plus de deux ans, deux nouveaux postes source 90 000 volts / 20 000 volts ont été mis en service et deux autres ont été renforcés par l’ajout de transformateurs ain de pouvoir accueillir le surcroît de production électrique. Ces quatre postes, situés sur les communes d’Arcis-sur-Aube, de Villette-sur-Aube et de Méry-sur-Seine, évacuent l’énergie éolienne vers le poste de transformation 400 000 volts / 90 000 volts de Méry-sur-Seine. De ce carrefour majeur du réseau, l’électricité est distribuée vers les grandes zones de consommation. Onze circuits à 400 000 volts la transportent pour alimenter notamment les agglomérations parisienne, troyenne, rémoise et nancéenne. Il est également un des points de sortie essentiel pour la production de la centrale nucléaire de Nogent-sur-Seine. PATRIMOINE NATUREL 1 La région Champagne-Ardenne est en pointe dans le développement de l’énergie éolienne. Avec une puissance installée de près de 1 000 MW, elle est la première région productrice de France. Pour acheminer l’énergie ainsi produite vers les zones de consommation, le réseau de transport d’électricité doit s’adapter. Exploiter la forêt sous les lignes 4 isola La région Champagne-Ardenne est la première région productrice d’énergie éolienne de France, avec une puissance installée de près de 1 000 MW. iso ENERGIES RENOUVELABLES 20 000 volts DISTRIBUTEUR / ERDF < 50 000 volts Une erreur s’est glissée dans le schéma de l’édition du mois d’octobre. À gauche, il s’agit d’un pylône à 380 volts et non à 380 000 volts. Poste 90 000/20 000 volts de Voie Moyenne Poste 90 000/20 000 volts des Bablons 2 Réso édition mars 2012 Réso édition mars 2012 3