La Salle des Fêtes

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La Salle des Fêtes
La Salle des Fêtes
S
ituée dans l’aile longeant la rue de la République, la Salle des
Fêtes mesure 40 m de long pour 12,50 m de large et 6,50 m de
hauteur. Achevée en 1937 sous la municipalité de René Plard, sa
décoration de style Louis XIII est en harmonie avec l’architecture
originelle de l’Hôtel de ville.
La décoration des murs et plafonds a été réalisée par le sculpteur
parisien Paul Graf. De part et d’autre de la salle, les huit pilastres,
prévus à l’origine en stuc imitation « marbre de Carrare », ont finalement été réalisés en marbre français. Au-dessus, dix-huit cartouches et écoinçons sont surmontés d’une corne d’abondance avec
fruits et feuillage.
A l’occasion de l’inauguration de l’Hôtel de Ville le 4 juillet
1937, la Salle des Fêtes a accueilli le Grand banquet organisé sous la présidence du Ministre de l’Intérieur, ainsi que le
bal ouvert le soir aux Dames pour 5 francs et aux Messieurs
pour 10 francs.
Les luminaires ont été fournis par la société parisienne Baguès. Les grands lustres à trois couronnes de lumières sont constitués, au
centre, de hêtre doré à la feuille, patiné
et verni, tandis que les bras sont en fer,
peints en noir, et ornés de feuilles en cuivre doré. Les seize appliques murales à
trois bras et trois lumières sont de
même facture.
En 1937, les Établissements troyens Ménégault ont fourni les
tentures ainsi que les banquettes et fauteuils en chêne d’Alsace
recouverts de velours damassé.
Le dernier programme de restauration de ce mobilier date de 2001:
les assises des banquettes et des fauteuils ont été remplacées par
les ateliers municipaux qui ont également confectionné les rideaux
actuels avec 500 m de velours ignifugé et 480 m de galon.
Accrochée au mur derrière l’estrade, une glace artistique, réalisée
par le graveur italien Luigi Parisio en 1937, représente le Jugement de Pâris transposé dans le XVIe siècle : les trois déesses Héra,
Athéna et Aphrodite, au centre, se disputant le privilège d’être la
plus belle, confient au jeune Pâris, en bas à droite, la tâche de les
départager en remettant une pomme à celle qui remporte son suffrage. Pâris choisit Athéna qui lui offrait l’amour de la plus belle
mortelle, Hélène. Cet épisode est à l’origine de la Guerre de Troie.
Les personnages de gauche représentent la Musique et la Poésie.
Des monuments anciens de Troyes figurent en arrière plan : la
porte Saint- Jacques, démolie en 1832, une église qui semble être
Saint-Nizier et la Seine.
En 1954, l’artiste restaure deux panneaux du miroir, brisés en 1945.
Cette salle accueille désormais de nombreuses cérémonies
et manifestations officielles.
Sources :
AM.Troyes. 1M 201 ; 220 ; 223 ; 224 ; 227 ; 228, 230, 232 ; soussérie 1D ; 4Fi781
DEGOIS (Robert), Troyes, rue par rue, le Bouchon de Champagne,
Troyes, Les Editions de la Maison du Boulanger, 1998.