Jacques Antoine Mourgue
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Jacques Antoine Mourgue
Jacques Antoine Mourgue Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. (Redirigé depuis Jacques Aoûtin Mourgue) Aller à : navigation, Rechercher Jacques Antoine Mourgue (aussi connu avec les prénoms Jacques Augustin et Jacques Aoûtin, Marsillargues, Hérault, 2 juin 1734 - Paris, 15 janvier 1818) était un homme politique et ministre français. Fils de Jacques Mourgue et de Claudine Mourgue son épouse, il était, au début du la révolution, directeur des travaux du port de Cherbourg. Lié avec Dumouriez qui commandait cette place, il fut présenté par lui à Louis XVI, et appelé à succéder à Rolland dans les fonctions de ministre de l'Intérieur (13 juin 1792); il ne les garda que cinq jours et s'en démit dès le 18 juin. II vécut ensuite à l'écart de la politique active et se consacra tout entier à des oeuvres philanthropiques: administrateur du mont de Piété de Paris, membre du conseil général des hospices civils, il s'appliqua à introduire dans ces établissements de notables améliorations, et exposa le plan d'une caisse de prévoyance pour les ouvriers. Mourgue fut fait chevalier de la Légion d'honneur par Louis XVIII, le 5 août 1814. Il aurait aussi été oenologue, membre de la Société Royale des Sciences, il est l'auteur d'un mémoire sur le vin. [modifier] Ouvrages On lui doit un grand nombre d'ouvrages traitant de matières politiques et économiques : • • • • Vues d'un citoyen sur la composition des Etats-Généraux (1788) De la France relativement à l'Angleterre et à la maison d'Autriche (1797) Plan d'une caisse de prévoyance et de secours présenté à l'administration des hospices et secours à domicile (1809) Essai de statistique contenant des observations sur les naissances, les mariages et les décès, des calculs relatifs aux probabilités de la vie, et des tables météorologiques. On lui devrait aussi une publication sur le vin • Observations sur les Mémoires qui ont concouru : et Analyse de celui qui a été couronné sur cette question : Déterminer par un moyen fixe, simple, et à portée de tout cultivateur, le moment auquel le vin en fermantation dans la cuve aura acquis toute la force et toute la qualité dont il est susceptible. Montpellier, Jean Martel aîné, 1781 [modifier] Source partielle « Jacques Antoine Mourgue », dans Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français (1889-1891), XIXe siècle [détail édition](Wikisource Membre du conseil général d’administration des hospices civils de Paris (demande passseport 1806/1808 Arch Nat F/7/3575 Et Jeanne Vialars son épouse Scipion Mourgues est le fils de Jacques Augustin Mourgues, négociant en tissus, né à Montpellier en 1734, directeur des travaux du port de Cherbourg sous l'Ancien Régime, et éphémère ministre de l'Intérieur en juin 1792. J.A. Mourgues est également l'auteur d'un Essai de statistique consacré à l'étude des naissances, mariages et décès enregistrés dans sa ville natale de Montpellier entre 1772 et 1792. Son fils Scipion, né en 1772, entre à 18 ans dans l'administration des affaires étrangères, comme secrétaire intime de Dumouriez. Il est commissaire des guerres dans l'armée d'Italie, et est associé à des négociants marseillais pour la fourniture de vivres aux armées des Alpes et d'Italie. Il est appelé par Chaptal au ministère de l'Intérieur de l'an IX à l'an XII. Ses origines montpelliéraines ont pu jouer un rôle dans cette nomination, mais il n'existe aucun papier le confirmant. Mourgues quitte le ministère de l'Intérieur en même temps que Chaptal : il épouse une fille du négociant Fillettaz, lui-même associé à l'homme d'affaires Davilliers. Il entre dans la maison de son beau-père, avant de fonder une filature de coton en 1807 à Rouval-lès-Doullens, dans le Nord 230 . http://www.univ-lille3.fr/theses/moullier-igor/html/these_body.html La journée des employés commençait à neuf heures du matin et se terminait normalement à quatre heures de l'après-midi, ce qui leur laissait du temps en soirée pour leurs occupations sociales. Scipion Mourgues écrivait ainsi à Gérando qui lui avait succédé au poste de secrétaire général : « on dîne dans mon petit ménage à 5 heures, rue des Mathurins, n°686, vous y serez toujours bien reçu. 169 » Les chefs de division et secrétaires généraux du ministère d'après l'Almanach national et impérial : 1ère division 2ème division 3ème division 4ème division 5ème division an IX 242 an X Secrétariat général Desportes Benoist Lansel BarbierNeuville Arnault Bohain Mourgues an XI Benoist Lansel BarbierNeuville Bohain Mourgues Coulomb an XII Benoist Lansel BarbierNeuville Bohain Mourgues Coulomb an XIII Benoist Lansel BarbierNeuville Bohain Gérando L'objectif de Mourgues n'est en effet pas de parvenir à la compréhension du fonctionnement de l'administration d'Ancien Régime, et de parvenir à un tableau historique de son action économique, mais de travailler dans une perspective documentaire à rassembler des matériaux utiles à l'action menée par le ministre Chaptal. La constitution des archives du ministère ne prenait de sens que rattachée à l'action administrative présente. Mourgues appliqua cette conception prospective du rôle des archives du ministère à l'occasion de la préparation de l'exposition des produits de l'industrie française de l'an XI. « Il existe dans vos archives, constatait-il dans un rapport de la fin de l'an X, une collection assez complète d'échantillons d'étoffes de soie, fil, coton et laine ; de même qu'un grand nombre de rapports qui prouvent les progrès de l'industrie nationale depuis un siècle, et le prix des marchandises à diverses époques. 338 » Or Mourgues soulignait que la décennie révolutionnaire avait été pour l'administration une source de discontinuité cognitive qu'il fallait au plus vite combler : « Ces documents ont cessé d'être fournis depuis la suppression des inspections des manufactures. Il importe au travail général de l'administration de connaître l'état actuel de nos fabriques et des prix des marchandises. L'exposition des produits de l'industrie fournit une circonstance favorable pour obtenir une grande partie de ces renseignements. » Mourgues proposait que tous les fabricants qui exposeraient des étoffes soient tenus de remettre un échantillon de leur fabrication aux archives du ministère, et que les préfets soient également invités à remettre chaque année un échantillon des objets fabriqués dans leur département. La division des archives se plaçait ainsi en concurrente du bureau des arts et manufactures et de la statistique départementale. Mourgues s'était lancé dans une entreprise dont il pressentait l'ampleur. « Il faut se livrer avec l'attention que, j'ose le dire, nous mettons au travail qui nous est prescrit, pour apprécier la masse immense de connaissances d'administration que renferment les archives du ministère. » Sa perspective était clairement documentaire, et non patrimoniale. Les archives dont héritait le ministère n'avaient pas de valeur en elle-même, mais seulement pour éclairer l'action de redressement économique entreprise par le ministre et le premier consul : « Il est peu de grandes questions d'économie commerciale et industrielle sur lesquelles je ne puisse déjà fournir à volonté les Lumières qui résultent du fait de l'administration sur chacune de ces matières depuis de longues années, et on sent de quelle utilité pourraient être ces rapprochements. » Les liasses du Contrôle général furent donc démembrées et reclassées par thème. On en trouve encore aujourd'hui les traces matérielles dans la série F12 339 . La conséquence intellectuelle de ce choix est de taille : Mourgues constituait ainsi pour l'administration contemporaine un gisement de savoirs, de données ponctuelles, mais ces savoirs demeuraient, par l'opération qu'ils avaient subie, à jamais éparpillés et détachés d'un cadre de référence global. La quête des savoirs s'avérait ainsi un obstacle à la formation d'un savoir général sur le fonctionnement de l'administration passée comme sur les objets dont elle avait à traiter. Archives et codification administrative L'entreprise de classement ne concernait pas seulement les papiers relatifs au commerce et à l'industrie. Chaptal comme Mourgues semblent avoir partagé l'idée que le classement des archives devait conférer à ceux qui s'y consacraient une connaissance de l'art d'administrer, et que les archives pouvaient être l'équivalent des écoles pratiques que Chaptal entendait instaurer pour la teinture ou la filature. C'est en tout cas ce que rappelle Mourgues dans son rapport du 17 thermidor : « Le ministre avait pensé que ce travail, que l'observation et l'étude de l'action de l'administration passée, étaient la meilleure école où puissent se former les hommes qui se destinaient à la carrière de l'administration actuelle. Mourgues (Scipion) 82, 100, 106, 108, 127, 137, 156, 158, 159-162, 164-170, 172, 176, 185, 560, 639 Ceci est tiré de : Université Lille III- Charles de Gaulle U.F.R. de Sciences historiques, artistiques et politiques Thèse pour obtenir le grade de docteur de l'Université Lille III Discipline : Histoire Présentée et soutenue publiquement par Igor MOULLIER le 23 novembre 2004 Le ministère de l'Intérieur sous le Consulat et le Premier Empire (1799-1814) Gouverner la France après le 18 brumaire. Directeur de la thèse : M. Gérard GAY Egalement notice dans livres rares : Mourgue (Jacques Antoine) : 1734-1818. Au début de la Révolution, il fut directeur des travaux du port de Cherbourg. Il succéda peu de temps à Rolland comme ministre de l' intérieur en 1792. Il se consacra ensuite à des oeuvres philanthropiques comme administrateur du Mont de Piété de Paris, membre du Conseil général des Hospices civils. Il exposa le plan d' une caisse de prévoyance pour les ouvriers. Il est l' auteur d 'un Mémoire sur le vin. On lui doit de nombreux ouvrages traitant de polititique et d' économie et aussi Observations sur les Mémoires qui ont concouru et Analyse de celui qui a été couronné sur cette question : déterminer par un moyen fixe, simple et à la portée de tout cultivateur, le moment auquel le vin en fermentation dans la cuve aura acquis toute la qualité dont il est susceptible. SOCIETE D' AGRICULTURE DU DEPARTEMENT DE LA SEINE (1798-1814) principalement : Yvart (Jean Augustin Victor) ; Cotte (le Père Louis) ; François de Neufchateau (Nicolas Louis) ; Savoye-Rollin ( Jacques Fortunat) ; De Candolle (Augustin Pyrame) ; Mourgue (Jacques Antoine) Observations sur le temps le plus propre pour tailler la vigne [ MOURGUES ; pp 293-310] (livre à 150€ en 2007)