Contexte historique et géographique

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Contexte historique et géographique
Cahier de Recommandations
La région annecienne
Fiche A-1-2
Urbanisme, aménagement, architecture
Septembre 2009
Contexte historique et géographique
Quelques repères historiques
1- Du village littoral à la ville médiévale
Annecy est probablement la Ville des Alpes du Nord qui connut l’une des occupations humaines les plus reculées.
Une première sédentarisation sur les bords du lac date de 3700-3500 av JC. En témoignent les nombreux pieux
retrouvés à proximité du Pâquier.
Puis tous les territoires favorables sont progressivement colonisés par le peuple celte des Allobroges. Conquise entre
121 et 61 av JC par les romains, la région est rattachée à la province de la Gaule Narbonnaise et les Allobroges se
soumettent à l’autorité romaine.
Un premier et modeste centre, Boutae, est créé, peu après, dans la plaine des Fins et s’étendra jusqu’au IIIème siècle de
notre ère, où il sera menacé par les invasions barbares.
Ces ravages donnent un coup d’arrêt au développement de la ville qui se vide alors de ses habitants jusqu’à son
abandon complet au VIe siècle. Les habitants se replient dans les coteaux environnants.
Boutae à l’époque gallo-romaine
Dessin : Philippe Dessertine, 2001. Coll. Musée-Château d'Annecy
Du VIe au XIe siècle, sous les règnes mérovingien et
carolingien, la population se regroupe autour du Thiou, au
pied du site défensif que représente l’éperon rocheux du
Semnoz. Une bourgade d’une certaine importance
s’organise alors.
Au XIIIe siècle, Annecy devient un centre politique et
administratif, le comte de Genève en ayant fait sa
résidence principale, et la ville se fortifie autour de son
château.
La période médiévale est marquée par le fort
développement du commerce et de l’industrie : le Thiou
devient l’artère principale de ces activités nouvelles.
Annecy en 1598
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2- De la capitale religieuse au département français
Durant la première moitié du XVIe siècle, une partie du clergé genevois trouve refuge à Annecy puis s’y installe
durablement. Deux évêques laisseront une empreinte durable sur la ville : Claude Granier (1579-1602) et François de
Sales (1602-1622) qui fondera l’ordre de la Visitation.
Au XVIIIe siècle, le Genevois retourne à la maison de Savoie et Annecy, qui compte alors près de 5000 habitants, perd
son rôle de capitale. Ses activités industrielles se développent : implantation de fabriques de toutes sortes actionnées
grâce à la force hydraulique du Thiou.
En 1792, l’armée française révolutionnaire entre en Savoie et l’annexion est votée. Le département du Mont Blanc est
ainsi créé et le siège épiscopal supprimé : les bâtiments religieux seront utilisés pour des activités industrielles.
Le statut d’Annecy, capitale religieuse, politique et administrative durant 3 siècles est bouleversé.
Après la chute de l’empire en 1815, la Savoie revient à la monarchie sarde et se rapproche du Piémont : le prestige de la
ville et le culte religieux seront alors restaurés (constructions d’églises, installation de multiples croix, etc.).
La Restauration sarde s’ouvre sur une période de croissance économique et de forte poussée démographique (10 000
habitants en 1860). La nécessité de réorganiser la ville engorgée se fait alors sentir.
En 1860, la Savoie est cédée à la France par le traité de Turin et Annecy devient la capitale du département de HauteSavoie.
Désormais séparée de l’Italie, la région se retrouve excentrée et perd son dynamisme commercial : les industries
convertissent leurs activités pour s’adapter à ces nouvelles contraintes. Une réflexion sur l’assainissement et la
régulation du Thiou est menée afin de tirer meilleur parti de cet atout naturel.
Durant la seconde moitié du XIXe, l’essor se poursuit, les constructions publiques nécessaires à la nouvelle
administration s’élèvent et la ville se modernise (aménagement de trottoirs, promenades, distribution d’eau, éclairage
public, etc.).
Blason de la Ville en 1780
Blason de 1864
Blason de 1988
Logo actuel
3Le
développement
industriel, touristique et urbain
Au début du XIXe, la Ville affirme sa
vocation industrielle, profitant de sa
situation favorable sur les grandes voies
Italie-Genève.
Le développement touristique annecien
démarre à la fin du XIXe siècle grâce à la
découverte des paysages alpins et la mise
en place de liaisons ferroviaires qui
désenclavent la ville. Annecy attire artistes,
peintres, écrivains…
Le lac devient le cœur de l’activité
touristique : la Compagnie des bateaux à
vapeur est créée.
Au XXe siècle, l’ensemble du bassin
annecien se développe sur le plan
industriel, touristique et urbain. La ville se
métamorphose pour faire face à la poussée
démographique et à l’afflux de visiteurs :
nettoyage des canaux, réseaux d’égouts,
apparition de l’électricité, construction de
nombreux logements et d’équipements...
En bleu, le périmètre actuel du quartier historique, faisant l’objet de
règles d’urbanisme particulières, pour en préserver la qualité.
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