Johanna est revenue
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Johanna est revenue
BASKET-BALL: LES NATIONAUX À LA REPRISE 32 Q LUNDI 29 AOÛT 2016 LIGUE 2 FÉMININE La SIG L’ascension de Louise Après avoir manqué de peu les play-offs la saison dernière, la SIG pourra plus que jamais compter sur Louise Dambach pour l’aider à franchir un cap. «I ci, il y a un truc… » Aujourd’hui, c’est soir d’entraînement, mais les vibrations sont là, dans cet attachant Hall de la SIG à Illkirch. « Même des joueuses adverses nous en parlent parfois, elles ont peur de venir jouer ici. Il y a toujours du monde, il y a du bruit, c’est tellement plus agréable de jouer dans une salle pleine. » C’est dans ces murs que Louise Dambach a grandi, a appris ses gammes, a un jour trouvé sa place dans l’équipe “une”, celle des grandes pour entrer dans la lumière du samedi soir. « C’était la demi-finale contre la Serbie. La salle était surchauffée, il y avait des policiers partout dans les tribunes, des chaises qui volaient dans tous les sens. Ça n’avait rien à voir avec nous, c’était une question de rivalité entre Serbes et Croates. Mais une telle ambiance, ça te porte, ça te donne envie de jouer et de gagner. C’est un très bon souvenir, on a gagné de deux points, mais on n’a pas eu le droit de fêter la victoire dans la salle, on a dû être escortées pour rentrer. » La prochaine étape en bleu consisterait désormais à intégrer l’équipe des grandes, celle qui a manqué de peu le bronze à Rio, celle qu’a rejoint Marine Johannes, son ex-coéquipière. « Toutes les basketteuses y pensent, mais il faut aussi que ce soit réalisable et surtout se rendre compte de tout le travail à fournir pour y arriver. » « C’est dans mon caractère de pousser les autres » Car deux jolis « hasards » ont façonné un peu la vie de cette jeune femme de 20 ans, souriante et ambitieuse, joueuse et studieuse. Le premier l’a amené au basket. « Je suis tombée dedans par hasard. J’ai commencé par le foot, ça ne me plaisait pas et je suis allée au basket à Osthouse. Ma mère, Josiane, y jouait, l’ambiance familiale m’a plu. » Quelques années plus loin, elle filera à Erstein, comme sa sœur jumelle Cécile, avant de déjà rejoindre la SIG, en minimes. « Et depuis, je suis ici, ça fait un paquet d’années… » Deuxième clin d’œil du destin un peu plus tard. « Il y avait beaucoup de blessées et je suis arrivée en “une” comme ça, un Pour Louise Dambach, « il y a un bon esprit de travail entre nous, je pense que ça va payer ». PHOTO DNA – CH. A. peu par hasard. J’avais 16 ans. Au début, ça fait bizarre de jouer avec des filles qui pouvaient avoir le double de mon âge. Mais elles et le staff m’ont tout de suite mise à l’aise, c’était vraiment agréable. » Alors, l’ascension de Louise Dambach a commencé peut- être juste un peu plus tôt que prévu, parce que sa présence, là, était surtout une histoire de talent et de potentiel. Son parcours en équipe de France a commencé avec les U15 pour s’achever avec les U20. « Au début, c’est un peu impressionnant, on ne sait pas trop « Aline, c’est mythique ! Son départ a touché tout le monde, elle était là depuis tellement d’années. C’est une page du club qui se tourne. » DE LOUISE DAMBACH AU SUJET DE L’ARRÊT DE SA COÉQUIPIÈRE ALINE FISCHBACH, EN FIN DE SAISON DERNIÈRE. comment ça va se passer, on est encadré par des coaches ayant un gros vécu. Pendant six ans, cela a occupé mes étés et c’était plaisant de se retrouver avec les meilleures de sa génération. D’être au quotidien avec elles et le staff, ça fait forcément progresser. » Capitaine de son équipe les trois dernières années – « C’est dans mon caractère de pousser les autres, de les amener à donner le meilleur d’elles-mêmes » –, elle a vécu en bleu des moments forts. Comme ce match du championnat d’Europe U18 en Croatie, à Vukovar en 2013. « Un petit goût d’inachevé » Dans cette quête du plus haut niveau, l’ailière de la SIG ne veut brûler aucune étape. « On en a déjà parlé avec Philippe (Breitenbucher, son entraîneur), partir serait une suite logique, mais j’ai aussi mes études à côté, je vais finir ma Licence et réfléchir après. À moins que l’on monte avec la SIG, cela changerait tout… » Étudiante en STAPS, elle va précisément rentrer en troisième année avant de viser autre chose. « J’aimerais devenir institutrice, c’est agréable d’apprendre des choses aux jeunes, de les éduquer. J’ai mon Bafa, j’ai toujours aimé être à leur contact, ça permet de rester dans le coup, rigole-t-elle, parce que les choses évoluent très vite. » Question basket, Louise Dambach espère vivre une saison pleine, la dernière l’ayant laissé un peu sur sa faim. « Il y a un petit goût d’inachevé, on a échoué à un rien des play-offs. Cela aurait récompensé le bon travail fourni tout au long de la saison. On a toujours envie de concrétiser le truc et là, ça ne s’est pas fait. » Ce sera peut-être pour celle à venir où la SIG devra encore une fois se faire une place au milieu des gros bras. « Nous, on fait toutes quelque chose à côté, soit on travaille, soit on est étudiante, ce n’est pas toujours simple de venir s’entraîner tous les soirs. » Celle dont le but est « de réussir ses études et d’être performante sur le terrain » apprécie la reprise qui « se passe avec de la bonne humeur et de l’enthousiasme » et boucle ces lignes sur une prophétie. « J’espère qu’on va faire une belle saison et qu’on va régaler notre public qui va venir très nombreux. » L’essentiel, Louise l’a dit… CHRISTINE ANDRÉ R Q L’EFFECTIF 2016/17 P Départs: Aline Fischbach (arrêt), Céline Pfister (pause), Bettina Kadila (Vosges du Nord). Arrivées: Kathleen Bourdin (reprise), Mollie Williams (Tampere Pyrintoe, Finlande). Le groupe: Kathleen Bourdin, Célia Mauler, Darline Nsoki, Margot Bienvenu, Louise Dambach, Leia Bouderra, Mollie Williams, Justine Wintz, Céline Schmitt, Virginie Dupuy, Pauline Krawczyk. Entraîneur: Philippe Breitenbucher, assisté d’Alain Giss. NATIONALE 1 FÉMININE CJS Geispolsheim Johanna est revenue Après une jolie parenthèse d’une saison à Chartres, Johanna Ratzel est de retour à Geispolsheim, la tête et le cœur enrichis de belles expériences. IL EST PRESQUE 16H, ce lundi-là. Le son sourd des ballons et le crissement strident des baskets résonnent déjà depuis longtemps dans l’accueillante salle du CJS. Les benjamines dont s’occupe Johanne Ratzel viennent une à une lui faire la bise, pressées de rejoindre l’aire de jeu. Quelques années en arrière, c’était elle qui était à leur place. À Eschbach, à Walbourg, puis à Gries. « Ma famille était très sports collectifs. Ma maman, Monique, un peu moins, mais mon grand-père, François, était dans le foot, mon papa, Jean-Marc, m’entraînait en poussines. Je n’avais pas un ballon dans le berceau, mais presque. Dès le début, il y a eu le basket au village, c’était naturel, je baignais dedans. » « Le basket, c’était être avec des gens » Et, dès l’enfance, il y a cette première clé pour comprendre Johanna Ratzel. « Le basket, c’était être avec des gens, ne jamais se retrouver toute seule. Je m’entraînais au dribble, au shoot. Dès les poussines, je faisais des petits concours de paniers à trois points. » Il y a l’insouciance, les rigolades et le jeu, mais aussi l’envie d’aller chaque fois un peu plus haut et donc un peu plus loin. Ce sera le centre de formation du Racing à Strasbourg, puis Furdenheim et enfin Geispolsheim, « mon club de cœur de mes années seniors ». L’année dernière, elle a dû effectuer sa première année de professeur d’EPS loin de l’Alsace. « Je voulais voir ailleurs. Après cinq saisons passées à Geispolsheim, j’avais besoin d’un nouveau défi. » À Chartres, Johanna Ratzel va multiplier les belles expériences. « Je m’entraînais avec la Ligue 2, je faisais partie de l’équipe, mais je jouais en Pré-Nationale pour une question de nombre de mutées. Ça m’a permis de relâcher un peu la pression des matches, mais je profitais de chaque séance pour progresser. C’était très enrichissant de voir une autre philosophie. » À un niveau de jeu inférieur, elle ne s’est pas ennuyée. « L’investissement n’est pas le même, mais au final, c’était une super année. Le groupe était vraiment chouette, j’ai joué au Prado à Bourges, on a manqué la montée en N3 à cause d’un point de pénalité. » Celle qui a choisi d’enseigner à plein temps, le fait aussi sur un parquet durant ses (rares) heures creuses. Comme avant déjà, com- me cette saison où elle va prendre en charge les benjamines région, elle s’était occupée des benjamines à l’Avenir Basket Chartres. « C’était un autre public avec des filles de plein d’origines différentes et c’était vraiment bien. Au début, elles n’en avaient pas grand-chose à faire, rigole-t-elle. Mais au fur et à mesure, le groupe a pris, c’est devenu une vraie équipe et on est arrivé à un super résultat de championnes régionales. C’est ça qui est bien, d’observer comment chacune grandit. Plus je prends de l’âge, plus ça me plaît. » Jeux de société et tiramisu framboise-spéculos À 26 ans, fidèle à elle-même, mais un peu changée quand même, Johanna Ratzel va remettre le maillot de Geispolsheim avec envie. « Il faudra que je retrouve mon niveau, mes automatismes, montrer que j’ai progressé en termes d’expérience et de maturité, car cette année m’a permis de grandir en tant que personne. J’ai vraiment très envie de reprendre la compétition. » Cette saison sera ambitieuse. « Il ne faut pas se mentir, cela fait quelques années que l’on manque les play-offs pour une place, un point, un lancer-franc. Le groupe arrive à maturité. J’aimerais une fois y arriver. La poule n’est pas évidente, il y aura des aléas, advienne que pourra… » Johanna Ratzel: « Je savais que si je rentrais, je reviendrais à Geispolsheim ». PHOTO DNA – CH. A. Celle qui apprécie les soirées jeux de société entre amis ou en famille savoure aussi son retour pour autre chose. « C’est le côté humain autour du basket qui est top. Et les bénévoles à Geispolsheim sont vraiment géniaux. Il y a le match, mais après on mange ensemble à la salle avec l’équipe adverse et des gens que l’on apprécie. On doit être champion de France de N1 du repas d’après match. Ça peut être ra- clette, blanquette de veau ou fajitas, mais il y a aussi le dessert. Le tiramisu framboise-spéculos de Gilles Vincent, le papa de MarieAnge, c’est le meilleur du monde ! » Alors, vraiment aucune raison de changer, Johanna Ratzel poursuit avec bonheur son itinéraire en ballon orange. « Le basket organise ma vie et c’est très bien comme ça. » CHRISTINE ANDRÉ R Q L’EFFECTIF 2016/17 P Départs : Sophie Clauss (Furdenheim), Céline Zaroli (arrêt). Arrivées : Johanna Ratzel (Chartres), Madinina Donivar (retour), Cécile Hildenbrand (cadettes). Le groupe : Éloïse Chapays, Madinina Donivar, Cécile Dambach, Amélie Voynet, Pauline Distel-Jehl, Johanna Ratzel, Auriane Lux, Cécile Hildenbrand, Magdalena Anielak, MarieAnge Vincent, Manon Boehrer. Entraîneur : Patrick Lazare. TTE-STE 06