dossier_de_presse 31.07.06

Transcription

dossier_de_presse 31.07.06
Bruxelles, le 28 août 2006
Madame, Monsieur,
Le Musée de la Médecine a le plaisir de vous soumettre le dossier de presse concernant
l’exposition « Elephant Man. L’enfer de la différence » qui débutera le 15 septembre 2006.
Une « journée de presse » est prévue lors de l’inauguration de l’exposition le 14 septembre
2006 et vous y serez cordialement invités. Les détails concernant cette inauguration vous
seront communiqués ultérieurement sur simple demande par téléphone au 02/555 34 31 ou
par e-mail [email protected] .
Pouvons-nous vous demander de bien vouloir faire part de cette exposition à vos lecteurs ?
Nous pouvons également vous envoyer quelques clichés représentatifs pour illustrer votre
annonce.
D’autre part, un partenariat avec votre publication pourrait être envisagé si vous êtes
intéressés. Nous pouvons vous offrir un certain nombre d’entrées gratuites pour vos lecteurs
et apposer le logo de votre publication à l’entrée de l’exposition si une annonce régulière de
l’événement était faite dans vos colonnes.
En vous remerciant de l’intérêt que vous accorderez à notre demande et restant à votre
disposition pour tout renseignement complémentaire, nous vous prions d’agréer, Madame,
Monsieur, l’assurance de notre meilleure considération.
Pour le Musée de la Médecine
Gasparon Diana
Directrice adjointe
DOSSIER DE PRESSE
Exposition
Elephant Man
L'enfer de la différence
Du 15 septembre au 30 décembre 2006
Au Musée de la Médecine de Bruxelles
Campus Erasme
Route de Lennik 808
1070 Bruxelles
D’après une idée originale du Musée d’Art Fantastique
Diana Gasparon, Directrice adjointe
Alexis Sonet, Attaché scientifique
Tél. : 02 / 555 34 31
[email protected]
www.ulb.ac.be/musees/medecine
Le Musée de la Médecine
Ouvert au public depuis 1996, le Musée de la Médecine abrite une collection d’objets illustrant
l’histoire de la médecine depuis l’Antiquité jusqu’à la fin du 19e siècle ainsi que 342 pièces
anatomiques de la collection dite « Spitzner ».
Le Musée de la Médecine veut, à travers la prochaine exposition, toucher un public plus large et,
fort de son expérience, il va non seulement jouer la carte scientifique mais également la carte
« sensations » ! Pour ce faire, le Musée s’associe d’une part à des partenaires scientifiques et
d’autre part à des partenaires ayant une expérience dans le domaine de la mise en scène. L’idée
originale de cette exposition revient au Musée d’Art Fantastique de Bruxelles, partenaire
privilégié ici.
Les partenaires scientifiques :
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Musée d’Art Fantastique de Bruxelles
Dr Jean Goens, auteur du livre « Loups-garous, vampires et autres monstres »
Prof. Stéphane Louryan, spécialiste en anatomie et imagerie médicale
Hôpital Notre-Dame à la Rose de Lessines
Les Musées de l’ULB (Anatomie, Expérimentarium, Zoologie, Ecomusée et Pharmacie)
Faculté de Philo et Lettres de l’ULB
Le London Hospital
Les partenaires « mise en scène » :
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Musée d’Art Fantastique de Bruxelles
Théâtre des Galeries
Centre Culturel d’Anderlecht
Introduction
Le cas de Joseph Merrick n’est pas un mythe ; l’histoire de sa vie et la description de sa maladie
illustrent ses souffrances physiques et psychologiques.
« Joseph Merrick, celui qui sera surnommé plus tard Elephant Man, naît à Leicester le 5 août 1862.
D’apparence tout à fait normale à la naissance, il développe à l’âge de deux ans une
première protubérance à la lèvre supérieure, dessinant ainsi l'ébauche d'une trompe
d'éléphant. Sa mère incrimine la frayeur qu’un éléphant échappé d'un cirque lui avait
provoquée lors de sa grossesse.
En 1873, alors qu’il n’a que 11 ans, la mère de Joseph décède, le privant de la seule personne l’ayant
vraiment aimé. Peu de temps après, sa belle-mère, son père et ses frères le rejettent. Il se livre alors à
quelques travaux – comme colporteur - qu'il ne peut garder très longtemps, probablement à cause de
son aspect physique. Sa famille exigeant un cota minimum, il lui arrivait d’être affamé. Il décide
alors de quitter les siens.
Il entre à l'hospice des pauvres en 1880 pour y rester pendant 4 ans. Désirant son indépendance
financière, il finit par fuir cet établissement trop strict. Il contacte donc un gérant de Freak Show pour
s'exhiber en tant que « monstre » sous le sobriquet de « Elephant Man ». Par chance pour Joseph
Merrick, le Freak Show est installé en face de l'Hôpital de Londres où travaillait Frederick Treves
(titulaire de la chaire de chirurgie), ce dernier remarque Joseph et le présente à la Société de
Pathologie de Londres.
A la fin du 19ème siècle, les Freak Show sont censurés à Londres. Elephant Man part alors sur le
continent où son impresario l'abandonne à Bruxelles après lui avoir volé ses économies.
Il réussit à rejoindre Londres par des chemins semés d'embûches et de rejet de sa personne difforme.
A bout de force, il est conduit au Dr Treves qui prend dès cet instant l'Homme-Elephant sous sa
protection. Il lui attribue une chambre individuelle à l'Hôpital et il parvient à recueillir des fonds
privés - grâce à une annonce dans le Times – afin de pouvoir donner le statut de résident permanent à
son protégé.
Sa popularité est croissante et de nombreuses personnalités dont le futur roi Edouard VII ainsi que
l'actrice, Madame Kendal, vont lui rendre visite.
Cette histoire tumultueuse prend fin le 11 avril 1890. Joseph Merrick a toujours rêvé pouvoir dormir
comme les autres, et le soir du 10 avril, il se couche sur le dos pour ne plus jamais se relever, sa tête
trop lourde ayant comprimé sa trachée.
D'un point de vue pathologique, le Dr Crocker, après étude en 1888 des différents symptômes,
rapproche la maladie des fibromes, sans faire le lien avec la neurofibromatose décrite par Friedrich
von Recklinghausen en 1882. Ce lien sera fait en 1909 par le Dr F.P Weber. En 1984, H.R.
Wiedemann décrit un nouveau syndrome qu’il nomme « syndrome de Protée » en raison de la grande
variabilité de la symptomatologie (Protée étant le dieu grec aux multiples apparences). Deux ans plus
tard, le cas de Joseph Merrick sera rapproché de cette maladie. »
Le visiteur sera plongé dans l’univers médical de la fin du XIXe siècle ainsi que dans le contexte
socio-économique et d’industrialisation de l’Angleterre. Il pourra comprendre l’importance de la
recherche médicale et des progrès qui allongent l’espérance de vie et la rendent meilleure.
Objectifs
Le Musée souhaite humaniser les «anomalies physiques ». En effet, beaucoup de personnes
manifestent encore une certaine répulsion et portent une vision négative sur ce qu’ils ne
comprennent pas ou tout simplement sur ce qui n’est « pas comme eux ».
o L'histoire de la médecine et l’évidence des progrès ayant permis d’augmenter l’espérance et la
qualité de la vie sont encore souvent ignorées. Par cette exposition, le Musée de la Médecine va
tenter d’éclairer le visiteur sur ce poin t.
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Moyens :
Scénographie :
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Le visiteur est plongé dans l’univers de la fin du XIXe siècle par une mise en scène spectaculaire.
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L’industrialisation massive des villes qui a entraîné la propagation de certaines maladies telles que
le choléra (pollution de l’eau) et la tuberculose (taudis insalubres surpeuplés) est mise en évidence,
par une ambiance sonore et enfumée (machine à vapeur et accidents qu’elle peut entraîner,…) et
visuelle.
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Les personnages illustres qui ont marqué cette époque dans cette région sont mis en scène : la
reine Victoria, Sherlock Holmes et Jack l’éventreur.
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Le visiteur entre ensuite dans une fête foraine et se voit confronté à la réalité des
« monstruosités ». Un animateur de foires invite le passant à voir des « horreurs »… monstres
humains, malformations génétiques constituent le contenu du «freak show » : frères siamois
janiceps, acéphales, paracéphales, poule à 3 pattes, cochon à 2 corps, etc. pour enfin arriver à celui
qui porte le lourd sobriquet ‘d’Elephant Man’.
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Une pièce tout à fait exceptionnelle fait partie du freak show puisque le Musée de la Médecine a
réussi à retrouver le squelette de celui qu’on surnommait le ‘Petit Pepin’ (homme tronc). Le
squelette sera présenté à côté de la cire qui le représente.
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Le visiteur pénètre ensuite dans la vie et les souffrances de Joseph Merrick. Des explications sont
données sur la maladie dont il souffrait. Son squelette est confronté à un squelette « normal », ses
difformités sont détaillées et illustrées par des documents médicaux. Le point est fait sur ce type
de maladie aujourd’hui : que sait-on ? comment soigne-t-on ?
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La visite continue avec la reconstitution de l’univers médical de l’hôpital de Londres. Les objets,
instruments et techniques de soins du XIXe retrouvent leur environnement. Le visiteur peut
facilement faire la différence entre les deux époques et le confort dont il bénéficie actuellement en
observant les stéthoscopes, tables d’opération, nécessaires de suture, bouillottes, canards, pannes,
lits, les costumes (manque d’hygiène, opération sans gants…), etc.
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Dans la dernière partie de l’exposition, des animations interactives sont disposées afin de
sensibiliser le visiteur aux difficultés éprouvées par les déformations physiques :
Ø Comment utiliser les objets de tous les jours avec une main déformée
Ø « Osez toucher la différence »
Ø Qu’est-ce qui est beau ? Qu’est-ce qui est laid ?
Pour ce faire, des membres difformes à « enfiler » et autres stratagèmes sont à la disposition des
visiteurs : un moment à la fois angoissant et drôle pour les spectateurs qui deviennent les acteurs
d’une comédie dramatique
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Les deux dernières parties de l’exposition sont consacrées à la littérature et au 7e art qui ont
contribués au mythe d’Elephant Man.
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Dans la partie littérature sont repris et commentés tous les romans et les pièces de théâtre qui ont
été inspirés par le cas de Joseph Merrick.
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Dans la partie cinématographique, sera projetée la bande de lancement du film de David Lynch
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Un tableau interactif est mis à disposition du visiteur qui choisi les séquences sonores du film.
INFORMATIONS PRATIQUES
Ouverture du Musée
Le Musée de la Médecine sera ouvert au public durant l’exposition
du mardi au dimanche de 10 h à 16 h (fermeture le lundi).
Prix d’entrée
Adultes : 5 €
Retraités : 4 €
Etudiants : 3 €
Visite guidée : 8 € avec un minimum de 10 personnes
Accessibilité
Metro ligne 1B – station « Erasme » (terminus)
Publics
L’approche interactive et la non utilisation de termes médicaux trop complexes permettront de
toucher un public très large, du novice au spécialiste, de l’enfant au senior. Cette exposition
permettra de toucher un public « réticent » aux musées d’histoire.
La littérature, le théâtre et la cinématographie, thèmes abordés en fin d’exposition devraient
également attirer un public peu habitué au Musée.
Activités/Animations
Des visites guidées en français, néerlandais et anglais seront proposées.
Des activités et animations spécifiques seront organisées dans le cadre d’événements tels que le
« Dimanche du Réseau des Musées de l’ULB » et les « Nocturnes du CBM ».
Des soirées « ciné-club » seront organisées avec la projection du film de David Lynch.
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Publications
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Une plaquette originale raconte l’histoire de la vie de Joseph Merrick, son séjour à l’hôpital et sa
maladie tout en abordant le thème de la tératologie : d’autres « monstres » y sont repris. Cette
plaquette est proposée au public au prix de 10 €