Immobilier - La Presse Pontissalienne

Transcription

Immobilier - La Presse Pontissalienne
N° 91
Mai 2007
1,90
€
Le premier
mercredi
du mois
Mensuel d’information des cantons de
Montbenoît, Mouthe, Levier, Pontarlier,
Vercel et du Jura voisin
L’événement
La Vrine
p. 32
Aérodrome :
une juteuse plus-value
La communauté de
communes Altitude
800 a déboursé plus
de 400 000 euros
pour acheter le terrain de l’aérodrome
de la Vrine.
Immobilier
Chaffois
Saveurs du Terroir :
un goût amer
La folie des agences
à Pontarlier
La galère continue pour cette société de produits fermiers installée à Chaffois. Elle a décidé de vendre sa parcelle au rond-point et
cherche de nouveaux points de vente.
Lire en p. 4 à 6
Le dossier
Valdahon : 100 ans
de présence militaire
Le camp militaire du Valdahon s’apprête à
souffler ses cent bougies. La Presse Pontissalienne consacre cinq pages à l’histoire de la
présence militaire dans le Haut-Doubs, synonyme aujourd’hui de prospérité économique.
8, Rue de la Halle
25300 PONTARLIER
Face au parking
de la Mairie
p. 15
p. 9 à 13
Rédaction et publicité : “Les Éditions de la Presse Pontissalienne” - B.P. 83 143 - 5 bis, Grande rue - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81
Retour sur info
2
Éditorial
Patatras
Les Français se sont exprimés
massivement. Quelqu’aient été
les résultats du scrutin, le seul
résultat de la participation record
à ce premier tour de la présidentielle est en soi un motif de réjouissance. Dans le Haut-Doubs, ce
n’est pas une surprise, Nicolas
Sarkozy est arrivé largement en
tête. Presque partout aussi, la
candidate socialiste s’en tire également avec les honneurs. Elle
fait beaucoup mieux que Lionel
Jospin il y a cinq ans. L’effondrement du Front National y compris dans certaines communes
fortement “lepénisées” en 2002
montre aussi, mine de rien, que
la peur primaire n’a pas été le
moteur de cette présidentielle où
les Français ont voulu donner un
signal fort : “Messieurs dames les
politiciens, nous vous donnons
encore une chance de croire en
vous.” Ces 85,72 % de participation dans le Doubs montrent
que les Français croient encore
au débat d’idées. Mais les tractations de l’entre deux tours ont
hélas le risque de replonger l’opinion dans les tréfonds du scepticisme. Le lendemain du premier
tour, patatras, l’espoir se transforme à nouveau en amertume.
Hier honni, aujourd’hui encensé,
François Bayrou est devenu en
une journée le chouchou des deux
qualifiés en finale. Avant de lui
tendre la main, Ségolène Royal
ne disait-elle pas de lui qu’il n’était
en rien différent de Nicolas Sarkozy. Du statut d’adversaire infréquentable, François Bayrou est
passé à celui de partenaire indispensable. Rien d’étonnant dans
ce jeu à la française où le bipartisme a toujours rythmé la vie politique mais que d’hypocrisie ! Avec
un sourire angélique, on annonce aujourd’hui que le centre doit
être une composante majeure de
l’échiquier. Il n’est pas sûr que les
tractations - ou les tentatives de
tractation - d’entre deux tours
aient apporté à l’électorat la réponse qu’il voulait entendre, lui qui
avait retrouvé massivement le
chemin des urnes. Les petites
messes basses d’arrière-cuisine
ont un sale goût de réchauffé.
C’est franchement dommage alors
que les Français étaient bien engagés sur le chemin de la réconciliation avec la chose publique. I
Jean-François Hauser
est éditée par “Les Éditions de la Presse
Pontissalienne”, S.A.R.L. de presse
Directeur de la publication :
Thomas COMTE
Directeur de la rédaction :
Jean-François HAUSER
Directeur commercial :
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Directeur artistique :
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Rédaction :
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Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1298-0609
Dépôt légal : Mai 2007
Commission paritaire n° 0202 I 79291
Crédits photos :
La Presse Pontissalienne, C2 Art, Comité
des fêtes Levier, Robert Badot, Angélique
Guinchard, Maison de la Réserve, Yoki.
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L’actualité bouge,
les dossiers évoluent.
La Presse Pontissalienne
revient sur les sujets
abordés dans ses
précédents numéros,
ceux qui ont fait la
une de l’actualité
pontissalienne.
Tous les mois,
retrouvez la rubrique
“Retour sur info”.
Anggun, égérie de l’horloger
Audemars-Piguet
horlogerie suisse haut de gamme
continue à miser sur la renommée de diverses stars pour asseoir
son image. Nous l’avions évoqué il y a
trois mois dans les colonnes de La Presse Pontissalienne avec plusieurs exemples
à l’appui. Le golfeur Tiger Wood par
exemple, un des sportifs les mieux payés
au monde, a reçu 7 millions de dollars
pour porter une Rolex-Tudor. La marque
Breguet (une des 17 marques du Swatch group) n’hésite pas à louer le château de Versailles pour fêter le 200ème
anniversaire de l’invention du Tourbillon,
un mouvement d’exception. Ou Audemars-Piguet qui consacre au marketing
L’
15 % de son chiffre d’affaires. C’est indéniable, les horlogers suisses parient sur
les stars. L’horloger de la vallée de Joux
Audemars-Piguet justement, une des
rares manufactures d’horlogerie à appartenir encore à la famille fondatrice de
l’entreprise, a une nouvelle égérie depuis
peu en la personne de la chanteuse Anggun. Récemment en concert dans le
Haut-Doubs, cette dernière confie ses
motivations à La Presse Pontissalienne : “J’aime l’approche que cette société a de la montre. Il y a une émotion qui
se dégage de chacune des pièces. J’ai
eu la chance de visiter le site du Brassus. Quand je vois une de ces montres,
je ne peux pas m’empêcher de penser
à toutes ces mains qui ont façonné chacune de ces pièces avec minutie. L’homme est cœur de cette horlogerie. Je suis
ravie de cette collaboration avec Audemars-Piguet car c’est par ailleurs une
marque qui se féminise” commente Anggun..I
Place d’Arçon : le projet s’affine
e réaménagement du
centre-ville de Pontarlier
est un des principaux projets de l’actuelle municipalité.
Au cœur de ce projet figure
notamment la requalification de
la place d’Arçon, devant l’hôtel
de ville, et de la rue Sainte-Anne.
Le projet de réaménagement a
été officiellement approuvé lors
du dernier conseil municipal.
Présenté par le cabinet Peter,
le projet s’appuie sur la création de deux espaces piétons
distincts qui doivent répondre à
deux objectifs : “mettre en valeur
le patrimoine bâti situé aux
abords de la place d’Arçon et
créer un espace urbain convivial dans la rue Sainte-Anne.”
En pratique, un plateau dégagé sera créé autour de l’hôtel
de ville qui doit “participer au
renforcement de la solennité de
l’édifice tout en préservant la
possibilité de réaliser des mani-
L
festations festives, commerciales et patriotiques” selon les
concepteurs. Le parvis sera revêtu de grandes dalles en granit
de couleur ocre jaune. Ce parvis accueillera une nouvelle fontaine constituée de 9 jets verticaux. Les élus pontissaliens ont
décidé par ailleurs de supprimer la barrière du musée municipal dans le but de mettre en
valeur tous les bâtiments de la
place. La rue Sainte-Anne se
verra doter d’un alignement
d’arbres sur toute sa longueur.
Autre détail, une sorte de minibosquet de trois arbres sera
créée à l’angle de la mairie, qui
délimitera un espace d’accueil
de l’échiquier géant. Quant au
parking situé actuellement à l’arrière de la mairie, il sera supprimé mais une zone de stationnement nouvelle sera créée
rue de la Halle. Montant global
des travaux : 1 million d’euros
T.T.C. C’est un peu plus que le
budget initial. Ce surcoût est
notamment dû à la suppression
de la clôture du musée. Le lancement de la procédure d’appels d’offres pour le démarrage
des travaux est sur le point de
démarrer. I
Le pétard interdit
à Pontarlier
es commerçants de Pontarlier se demandent s’ils
pourront éteindre la mèche
allumée par la mairie. Par arrêté municipal, la collectivité a
décidé de maintenir l’interdiction de vendre des pétards sur
la commune. Cette décision fait
suite à l’incendie des casernes
Marguet le 8 juillet dernier. Un
événement qui a refroidi la municipalité qui ne veut plus jouer
avec le feu et espère bien que
les jeunes en particulier en fassent de même, en prenant cette mesure. La vente de pétards
ne sera donc pas autorisée pour
le 14 juillet. “En juillet, ce commerce représente 30% de mon
activité” indique ce buraliste.
L’aberration que les commerçants pointent du doigt, c’est
que la vente “d’explosifs” reste
L
autorisée dans les communes
périphériques. Selon nos
sources, Patrick Genre aurait
demandé à ce que les villages
alentour prennent une décision
identique.
Par ailleurs, cette mesure n’est
valable que pendant une partie
de l’année. “C’est comme si finalement on autorisait un marchand d’articles de pêche de ne
vendre ses produits qu’en dehors
des périodes d’ouverture” poursuit ce buraliste qui a sollicité
les services juridiques de la profession pour voir dans quelle
mesure une mairie peut interdire la vente d’un produit sur son
territoire. Produit qui n’est pas
illicite. À moins qu’il ne s’agisse d’un autre genre de pétard.
Dans ce cas, c’est une autre
affaire… I
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4
L’ÉVÉNEMENT
AGENCES IMMOBILIÈRES,
c’est l’explosion
En quelques années, leur nombre a pratiquement
doublé sur Pontarlier. Un phénomène propre au
Haut-Doubs, qu’on ne retrouve que dans les grandes
agglomérations. Ce rapide développement survient au moment même où le marché immobilier
marque une pause après plusieurs années de
croissance à deux chiffres sur le plan des prix.
Qu’en pensent les anciens et les nouveaux ? Qu’adviendra-t-il en cas de crise ? Le gâteau de l’immobilier pontissalien est-il suffisamment grand
pour absorber les nouveaux venus ? Enquête
contradictoire.
I MMOBILIER
Une spéculation depuis 2000
Le gâteau pontissalien est
désormais partagé en 13
En moins de deux ans, cinq nouvelles agences immobilières se
sont installées dans la capitale du Haut-Doubs. Si l’on ajoute
les notaires, les entrepreneurs impliqués dans la promotion et
les autres agences extérieures susceptibles d’intervenir en ville, ça commence à faire du monde sur le marché. Conséquences.
Laurent Perret,
agence Pontim :
“Dans le locatif, pas
de pertes de
clients acquis”
pécialisée dans l’administration de biens
locatifs et le syndic, cette agence entrée
dans le giron du Crédit Immobilier depuis 5
ans gère un parc de 1 100 logements. “On n’enregistre pas de pertes de clients acquis. Les nouvelles agences font plutôt dans la transaction et
sont plus fragilisées dès que le marché se referme. Dans l’administration de biens, notre façon
de travailler est tout à fait différente. On fonctionne moins au coup par coup. C’est plus sécurisant
au niveau chiffre d’affaires. Le nôtre a encore progressé de + 10 % par rapport au précédent exercice. Aujourd’hui, il y a plus de turnover dans les
locations. Avec tous les problèmes de gestion et
de maintenance induits, les propriétaires préfèrent de plus en plus passer par une agence. De
même, l’activité syndic a encore un bel avenir. Ce
métier va se professionnaliser car la loi sur le fonctionnement des copropriétés est en train de changer en imposant une comptabilité proche de celle des entreprises” annonce Laurent Perret.
S
n 1972, on comptait seulement trois
agences sur Pontarlier. Le trio est passé à quatre en 1979 avec la création de
Pontim. Le baromètre immobilier est au beau
fixe, on traverse alors une période faste de
construction avec des immeubles pratiquement vendus d’avance. “Les gens faisaient la
queue pour acheter les Longennes. Les transactions s’opéraient alors de gré à gré et les
notaires ne négociaient pas”, se souvient Pierre Meunier qui exerce depuis 30 ans dans le
métier.
À titre d’exemple, de 1979 à 1986, ce dernier
réalisait une moyenne de 130 ventes par an.
En 10 jours, il réussit à vendre 20 maisons
au lotissement de la rue des Granges. Autre
caractéristique qui n’est plus d’actualité, l’immobilier était progressif, basé sur de l’apport
personnel avec des emprunts sur 20 ans en
moyenne. “Les gens avaient déjà un appartement avant d’avoir des vues sur la maison.”
À la fin des années quatre-vingt débute une
crise qui s’étale sur 7 ans. La situation commence à se redresser avec la montée en puissance du travail frontalier. Les bilatérales
n’étant pas encore en vigueur, les frontaliers
ont alors obligation de résider à moins de
30 km de la frontière, ce qui concentre la
demande et la localisation de nouvelles
agences. “De quatre agences dans les années
fastes de la fin des Trente Glorieuses, on est
passé, à cause du phénomène frontalier, à
une explosion en nombre pour une population qui n’a pas augmenté sur Pontarlier. Jusqu’en 2000, le phénomène spéculatif n’existe
pas ou peu. Dans l’ancien, on a aujourd’hui
E
L’explosion des prix et du nombre des
agences sur Pontarlier s’explique avant
tout grâce au développement du travail
frontalier.
un parc vétuste qui ne répond plus aux normes
et qui se vend pourtant à des prix exorbitants.
Il n’y a pas assez d’écarts avec le neuf”, analyse Pierre Meunier.
En période de forte croissance, peu d’intermédiaires s’immisçaient dans l’acte d’achat
ou de vente alors que maintenant en période moins euphorique, le “mirage de l’immobilier” décuple les intermédiaires. Le HautDoubs exporte son chômage en Suisse et les
personnes qui n’y travaillent pas sont souvent exclues de l’accession à la propriété.
C’est une donc une grosse part de la population acheteuse que les agences, aussi nombreuses soient-elles, ne peuvent démarcher.
“Les primo-accédants non frontaliers sont
coupés du marché. Et comme les investisseurs
locatifs sont quasiment obligés de pratiquer
des loyers élevés, ces catégories sociales se
retrouvent incapables d’épargner” estime le
professionnel. I
F.C.
Patrick Goursolle,
agence Century 21 :
“On maîtrise la
recette du gâteau”
e responsable de Century 21 ne semble
pas plus inquiet que ça de l’arrivée de nouvelles agences. “On n’en ressent pas encore les effets. On vient de réaliser l’un de nos
plus gros chiffres d’affaires en début d’année.”
Une sérénité basée sur 15 ans d’expérience
aux cours desquelles il a développé un réseau
de 5 agences de proximité. “C’est un peu l’histoire du pâtissier qui maîtrise sa recette quand
d’autres viennent manger les miettes. Mais
l’avantage de celui qui détient la recette, c’est
qu’il pourra toujours la refaire.” Il dénonce quand
même cette tendance qu’ont certaines agences
à faire le marché sur le papier et pas forcément
en fonction de l’offre et la demande.
L
L’ÉVÉNEMENT 5
C RÉATIONS
Encore des possibilités
Un nouveau
directeur
qui y croit
Après 8 ans d’exercice dans une
agence locale, Cyrille Mattera
monte sa propre structure, “L’Immobilier Pontissalien”. Installée
rue de la Halle, elle ouvre dans
la première quinzaine de mai.
uand certains professionnels locaux affichent leur scepticisme face à la multiplication des agences, d’autres ne se
posent pas ce genre de question. D’un tempérament plutôt dynamique, aussi volontaire au travail que dans la mêlée du pack
de rugby pontissalien où il tient le poste de
pilier, Cyrille Mattera n’a pas hésité longtemps avant de se mettre à son compte.
“L’Immobilier Pontissalien” se spécialisera
dans un premier temps dans la transaction
immobilière et foncière. On intervient sur un
rayon de 20 à 25 km autour de Pontarlier
dans le neuf comme dans l’ancien, aussi bien
en résidence principale qu’en investissement
locatif. On fonctionne également en partenariat avec des promoteurs locaux. Si tout
se passe bien, on peut envisager par la suiCyrille Mattera ouvre sa propre
te une évolution des services sur la location
agence
sur Pontarlier dans la première
et la gestion locative et pourquoi pas à plus
long terme ouvrir d’autres points de vente.”
quinzaine de mai.
Au cours de son expérience précédente, il a eu
l’occasion de travailler sur Pontarlier et Cham- mais le secteur n’échappe pas aux problèmes
pagnole où la pression immobilière est beau- de séparation de couples, ce qui laisse des opporcoup moins forte que sur la zone frontalière. tunités à saisir.”
À 40 km de distance, les prix du terrain à bâtir Cet argumentaire est conforté également par
varient pratiquement du simple au triple. Un le durcissement des lois portant sur les transimple indice qui justifie pourquoi il se mon- sactions dans l’ancien et qui joue en faveur
te tant d’agences sur le Haut-Doubs. “Je suis des professionnels. “Avec la loi Carrez et tous
les contrôles obligatoires sur l’amianoriginaire du coin. J’ai développé
te, le saturnisme, le gaz, ce sera plus
un fort relationnel local par le biais
du travail et du sport. Mon but est La conjoncture compliqué de vendre pour un particulier. L’agent immobilier devient
de créer une équipe entreprenante
reste
de plus en plus nécessaire.”
et très professionnelle qui comptera
5 à 6 personnes à moyen terme.”
favorable. Le phénomène de multiplication
des agences n’est pas, selon lui, spéObservant lui aussi que la situation
est moins euphorique qu’elle ne l’a été, il esti- cifique à Pontarlier et ses environs. Il se prome que la conjoncture reste favorable. “50 % page tout au long de la zone frontalière et dans
des gens ne sont pas propriétaires, les taux d’in- la plupart des grandes villes. “Regardez ce qui
térêt sont attractifs, la durée des prêts facilite se passe à Besançon. Et d’après les rumeurs
l’accès à la propriété. Aujourd’hui, le marché qui circulent, il n’est pas interdit de penser que
sur l’investissement est toujours porteur. La d’autres agences viennent s’installer à PonSuisse attire encore des gens de l’extérieur qui tarlier.” I
cherchent à s’installer. C’est malheureux à dire,
Q
G ROUPE
Ouvert depuis septembre
Business, rigueur
et développement
Siégeant à Besançon, Fédéral Immobilier compte 36 agences
en France dont une à Pontarlier gérée par Jean-Louis Verdier,
ancien directeur d’entreprises qui préfère se lancer dans l’immobilier plutôt que se morfondre en pré-retraite.
d’agence qui travaille sous un gens venus et très loin et qui
statut de vendeur indépendant cherchent à s’implanter. On se
lance dans ce créneau en visant
rémunéré à la commission.
Recruté par Fédéral Immobi- un rapport qualité/prix corlier sur la base d’une annon- rect. Comme la promotion
ce, il a ensuite suivi une for- nécessite des compétences très
mation interne par alternance pointues, on fonctionne avec
avant d’ouvrir le 1er septembre des spécialistes travaillant au
2006 l’agence pontissalienne sein du groupe.”
L’équipe ponau 35, rue de
Les prochaines tissalienne
Besançon. “On
trois
fait de la tranouvertures se feront emploie
personnes dont
saction classique
une jeune qui
et on va se déveà Levier et
prépare
un
lopper sur le secB.T.S. immobiteur de la proVillers-le-Lac.
lier en altermotion
immobilière. Un projet est aus- nance sur deux ans. “Quand
on veut s’investir sur le long
si en cours sur Levier.”
Cette diversification d’activi- terme, il faut non seulement
té initiée par le P.D.G. du grou- être clair et sérieux mais auspe se justifie localement par si laisser à chacun le temps de
des besoins de nouveaux loge- s’exprimer. J’ai toujours foncments. “Il n’y a pas assez d’ap- tionné sur des bases de respect
partements ou de maisons dis- et de confiance. On doit aussi
ponibles avec l’augmentation savoir donner du temps au
du nombre de divorces et sur- temps. Quand on arrive à instout la Suisse qui attire des taurer ce climat, les clients le
ressentent forcément.”
Huit mois après ses premiers
pas dans l’immobilier, JeanLouis Verdier est satisfait d’un
démarrage qu’il souhaite pérenniser dans la même direction.
Il constate lui aussi que les
prix tendent à se stabiliser et
que le marché reste fortement
tributaire du dynamisme du
travail frontalier.
Implanté essentiellement dans
l’Est, Fédéral Immobilier
cherche à étendre son concept
sur toute la France avec pour
objectif d’arriver à 60 agences
d’ici la fin de l’année. Dans le
Haut-Doubs, les prochaines
Le groupe Fédéral Immobilier s’est implanté
ouvertures se feront à Levier
et Villers-le-Lac. I
à Pontarlier en septembre 2006.
ne reconversion oui
mais pas dans n’importe quelles conditions. Après avoir dirigé l’agence de transport
Bouquerod-Pelletier et Weber
Graffic, Jean-Louis Verdier
n’a plus vraiment besoin de
travailler pour subvenir à ses
besoins, ce qui lui a laissé
une marge de négociation
appréciable dans sa stratégie d’installation.
Plutôt qu’une franchise codifiée dans une organisation qui
ne lui correspond pas, cet homme dont le parcours relève du
self-made-man a choisi d’intégrer un groupe privé dirigé
par un ancien ingénieur informaticien. “ Je suis d’abord motivé par le goût d’entreprendre
dans un secteur très relationnel et très commercial avec le
souci d’imposer une rigueur
dans la société identique à celle existant dans mes entreprises”, indique ce manager
U
L’ÉVÉNEMENT
6
POINT DE VUE
STATUT
Saint-Pierre Immobilier
“Il n’y a pas le potentiel pour faire
tourner cinq nouvelles agences”
Avec 25 ans d’expérience dans l’immobilier dont 10
sur Pontarlier, Françoise Cattet exerce uniquement
dans la transaction. Témoignage.
a Presse Pontissalienne : Que pensez-vous de
cette augmentation rapide du nombre d’agences
sur la place pontissalienne ?
Françoise Cattet : Pour moi, c’est clair, il n’y a pas
de la place pour tout le monde. Cette frénésie
ne correspond pas à l’évolution d’un marché
qui n’est plus aussi rapide qu’auparavant. Il
reste encore pas mal de biens à vendre mais
pas assez vu le nombre d’agences en présence.
L
L.P.P. : Les bonnes années, c’est du passé ?
F.C. : On a vécu une période euphorique qui a
duré plusieurs années. Aujourd’hui, les gens
sont plus réfléchis dans leur achat. Ils ne se
bousculent plus. Les délais de vente s’allongent, ce qui finira par décourager la vente de
particulier à particulier. Les propriétaires qui
cherchent un acheteur se lassent de recevoir
de multiples visites qui n’aboutissent pas.
L.P.P. : Pas de redressement en vue ?
F.C. : J’en doute. Avec les programmes immobiliers en neuf qui vont sortir sur Pontarlier,
on aura forcément un ralentissement des transactions dans l’ancien. L’offre va s’étoffer et
les prix n’augmenteront plus aussi vite.
L.P.P. : Comment expliquer qu’ils soient d’ailleurs aussi hauts ?
F.C. : C’est lié à l’augmentation régulière du
nombre de frontaliers. Avec leur pouvoir d’achat
et les prêts en devises, c’est logique qu’ils cherchent à acheter. La demande aidant, les prix
ont flambé. Si la Suisse tousse, l’immobilier
s’effondre. Attention aussi à pas confondre les
frontaliers et les Suisses qui n’ont rien à voir
dans cette spéculation. En règle générale, ils
achètent en France des produits très ciblés et
non surestimés. Les appartements et la mitoyenneté ne les intéressent pas. Ils sont peu nombreux à vouloir s’installer sur Pontarlier et le
Haut-Doubs. Ils préfèrent aller dans des régions
comme la Bresse ou la Haute-Saône où ils sont
sûrs de trouver une maison avec du terrain au
prix d’un petit appartement pontissalien.
L.P.P. : Constatez-vous un changement de compétences
chez les jeunes ou nouveaux agents immobiliers par
rapport aux anciens ?
F.C. : Ceux qui sont installés depuis 20 ou 30
ans sur Pontarlier sont souvent diplômés en
droit. Ce n’est plus tout à fait le cas depuis l’arrivée des premières franLes qualifications
“Si la Suisse chises.
requises pour obtenir la carte d’agent immobilier ont
tousse,
évolué en prenant davanl’immobilier tage en compte l’expérience professionnelle. Le
s’effondre.” manque de bases juridiques
peut poser problèmes dans
certaines situations particulières. Je pense que
la déontologie n’est plus la même entre les
anciens et les nouveaux.
Avec les nouveaux programmes immobiliers en cours sur Pontarlier, les prix dans l’ancien vont certainement se tasser estime la gérante de l’agence Saint-Pierre Immobilier.
État-civil d’avril
NAISSANCES
31/03/07 – Noa de Eric JAILLET, responsable d'atelier et Valérie DAIMÉ, ouvrière.
31/03/07 – Mael de Nicolas GUERLÉE,
horloger et Stéphanie PAROLA, employée
de commerce.
31/03/07 – Théo de Franck CAIGNE,
ouvrier en scierie et Aurélie SOBEZAK,
sans profession.
01/04/07 – Enzo de Nicolas CORDIEZ,
horloger et Géraldine COLOMBAIN, ouvrière.
01/04/07 – Yeliz-Nur de Idris GÜNEY,
ouvrier et Fadime CEYLAN, sans profession.
01/04/07 – Louna de Sambu UPADHYAYA,
manœuvre et Isabelle JOUFFROY, infirmière.
01/04/07 – Méline de Artur GRZANKOWSKI, maçon et Malgorzata ZDZIECH, couturière.
02/04/07 – Charly de Hervé FAIVRE, professeur des écoles, et Sandrine VIVOT,
sans profession.
02/04/07 – Ali-Ihsan de Mehmet ZENGIN, vendeur et Mélanie ROTA, sans profession.
04/04/07 – Léon de Alexandre YAGER,
vendeur et Sybille MESNIER, infirmière.
04/04/07 – Manon de Frédéric PROD'HOMME, agent technique forestier et
Audrey MALE, employée de banque.
04/04/07 – Yannick de Patrick CHUAT,
magasinier et Sripraphai, sans profession.
05/04/07 – Emmy de Anthony MONTRICHARD, ouvrier et Aurore GENRE-GRANDPIERRE, ouvrière.
05/04/07 – Léonie de Gilles PARIS, charpentier et Blandine ROLET, aide soignante.
05/04/07 – Jean-Baptiste de Jean-François LHOMME, agent forestier et Carine
CUCHE, professeur des écoles.
06/04/07 – Romain de Frédéric PAVIET,
charpentier et de Claire JANTET, technicienne assainissement.
07/04/07 – Célia de Stéphane CORDIER,
ouvrier et de Séverine GAGELIN, secrétaire.
08/04/07 – Sacha de Dimitri FEMENIA,
serveur et de Céline GUIGNARD, serveuse.
09/04/07 – Liam de Alban MIODON, commercial et de Véronique BOCKENMEYER,
sans profession.
07/04/07 – Amaru de Kadafi SAID, horloger et de Nadège PERRENOUD, sans
profession.
09/04/07 – Enzo de Alan CAPELLI, mécanicien mouliste et de Sandra DREZET,
sans profession.
09/04/07 – Romane de Alexandre BUTIN,
agent technique O.N.F., et de Marilyne
PAQUIN, costumière.
08/04/07 – Ulrick de Christophe ARMAND,
serveur et de Samira AARAB, serveuse.
10/04/07 – Synead de Rudy LEGRAND,
mécanicien de précision et de Isabelle
LANQUETIN, secrétaire comptable.
10/04/07 – Carla de David LIGIER, responsable commercial et de Frédérique
TOSSERI, professeur des écoles.
10/04/07 – Lilou de Philippe SOLT, employé
et de Emmanuelle LORANGE, secrétaire.
11/04/07 – Bastien de Cyril LIEGEON,
cariste et de Fanny PERNY, secrétaire
comptable.
12/04/07 – Théo de Jérôme GALLET,
ouvrier et de Stella DE BERNARDI, vendeuse.
12/04/07 – Yusuf de Bedrettin YAZICI,
menuisier et de Hediye SEKER, contrôleuse qualité.
13/04/07 – Léo de Régis BOURGEOIS,
agriculteur et de Mélanie GUINCHARD,
enseignante.
12/04/07 – Arthur de Arnaud BOUJON,
acheteur et de Sandy BAILLY, assistante
commerciale.
12/04/07 – Laora de Romaric LÉCORCHÉ, marchand de chevaux et de Cindy
PIGUET, artisan.
13/04/07 – Evan et Enzo de Thierry CUBY,
agriculteur et de Sandrine RAMPIN, secrétaire.
13/04/07 – Yann de Jean-Luc NICOD,
menuisier et de Laurence FAGET, coiffeuse.
13/04/07 – Timéo de Samuel LIGIER, professeur d'Education Physique et Sportive et de Audrey GRANDPERRIN, psychologue.
14/04/07 – Mêlyne de Sébastien VAUDELEAU, préparateur en solutions et de
Emilie ANZIANI, professeur des écoles.
16/04/07 – Nina de Jean-Loïc FRANÇOIS,
technicien méthode et de Florence
GUILLOT, sage-femme.
16/04/07 – Cassie de Christophe
Réforme de la loi en 2006
Qui peut se
prétendre agent
immobilier ?
our pouvoir exercer, l’agent immobilier, conformément à la loi Hoguet du 2 janvier 1970,
doit obtenir une carte professionnelle “Transactions sur immeubles et fonds de commerce”, dite
carte T.
Suite à la réforme de la loi Hoguet du 21 octobre
2005, applicable à partir du 1er janvier 2006, cette
carte est accordée pour 10 ans par la préfecture. Sa
délivrance est soumise à un certain nombre de justifications comme celle de n’être frappé d’aucune
incapacité ou interdiction d’exercer. Le demandeur
doit justifier d’une garantie financière destinée à
assurer les fonds détenus pour le compte de tiers et
d’une assurance contre les conséquences pécuniaires
de la responsabilité civile qu’il peut encourir en raison de son activité. Les aptitudes requises ont également été renforcées dans le cadre de la réforme.
Ainsi, depuis le 1er janvier 2006, pour obtenir la carte d’agent immobilier il faut soit :
- être titulaire d’un bac + 3 dans les domaines juridique, économique ou commercial.
- être titulaire du diplôme de l’Institut d’Études Économiques et Juridiques, appliquées à la Construction et à l’Habitat.
- être titulaire d’un bac ou équivalent reconnu par
l’État et avoir occupé au moins trois ans un emploi
se rattachant à l’une des activités de transaction ou
de gestion immobilière.
- avoir occupé un emploi dans l’une de ces activités pendant au moins 10 ans en tant que salarié ou
4 ans en tant que cadre.
P
Elles se montrent plus vigilantes maintenant.
Certaines commencent à s’engager dans des
programmes immobiliers et rentrent ainsi en
concurrence avec les agences. C’est aussi le cas
des notaires.
L.P.P. : Des fermetures s’annoncent tôt ou tard ?
F.C. : Toutes les agences installées de longue
date sont unanimes sur le sujet. Il n’y a pas à
Pontarlier le potentiel pour faire tourner cinq
L.P.P. : Comment réagissent les banques en cette pério- nouvelles agences. de de légère stagnation ?
F.C. : À l’époque de l’euphorie immobilière, elles
Propos recueillis
se “battaient” presque pour avoir des clients.
par F.C.
MICHAUD, ouvrier et de Jeanne PY, toiletteuse.
16/04/07 – Valentin de Cyrille DEBOIS,
chef de chantier et de Nadège LIGNON,
infirmière.
16/04/07 – Ruben de Yohann CHABOD,
technicien électroménager et de Marina
DAME, employée de commerce.
15/04/07 – Isaac de Jimmy FUHRMANN,
ferrailleur et de Mélina HOERTER, sans
profession.
16/04/07 – Alyssa de David MICHEL,
cadre supérieur et de Céline HUREL, sans
profession.
17/04/07 – Romain de Anthony PILLOT,
magasinier et de Muriel CHAUVIN, opticienne.
16/04/07 – Louane de Michaël CHHUN,
technicien en informatique et de Lydie
BRILLAND, ouvrière.
17/04/07 – Hortense de Daniel TYRODE, fromager et de Emmanuelle GUYON,
aide-soignante.
17/04/07 – Zoé de Julien HARLÉ, horloger et de Caroline MENSCH, prothésiste
dentaire.
17/04/07 – Maël de Lucien DUCROCQ,
magasinier et de Julie RASCH, sans profession.
18/04/07 – Victorine de Christophe
REGNIER, enseignant et de Angélique
GARNIER, infirmière.
18/04/07 – Érica de Hervé CHABOD, chef
d'atelier et de Alexandra MEZZI, chef
d'atelier.
19/04/07 – Clara de Claude LETOUBLON,
cuisinier et de Cécile LANCRENON,
employée de banque.
18/04/07 – Camille de Régis VERMOT
DESROCHES, mécanicien mouliste et de
Sandra MOUSSEL, esthéticienne.
19/04/07 – Maryna de Mickaël VEUVE,
boucher et de Angélique BAVEREL, sans
profession.
19/04/07 – Angèle de Jean-Pierre TOLO,
directeur commercial et de Sandrine FULBAT, professeur
MARIAGES
20/04/07 – Ramazan CELIK, enseignant
et Meyrem BICER, sans profession.
DÉCÈS
01/04/07 – Solange HUOT-MARCHAND,
86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier
(Doubs) veuve de Gaston GUILLAUME.
02/04/07 – Thérèse VUILLARD, 64 ans,
sans profession, domiciliée à Pontarlier
(Doubs) célibataire.
02/04/07 – Simone LOMBARDOT, 76
ans, sans profession, domiciliée à Pontarlier (Doubs) épouse de Léon DORNIER.
02/04/07 – Michel COMBES, 75 ans, retraité du bâtiment, domicilié à Pontarlier
(Doubs) époux de Renée ANGUENOT.
02/04/07 – Henri GAIFFE, 56 ans, mécanicien, domicilié à les Fins (Doubs) époux
de Chantal DURAND.
03/04/07 – Clément TALAZAC, 98 ans,
retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs) veuf
de Marie-Louise BULLE.
03/04/07 – Maurice BELOT, 75 ans, retraité, domicilié à Les Fourgs (Doubs) célibataire.
04/04/07 – Elisabeth CHAUVIN, 79 ans,
retraitée, domiciliée à Saint-Antoine (Doubs)
veuve de Gustave GAGELIN.
07/04/07 – Madeleine BOURGEOIS, 87
ans, agricultrice retraitée, domiciliée à
Malbuisson (Doubs), veuve de Marcel
LARESCHE.
07/04/07 – Antoinette BOURDIN, 85 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Charles ZBINDEN.
08/04/07 – Rose ROUSSEL, 87 ans, professeur honoraire retraitée, domiciliée à
Pontarlier (Doubs), célibataire.
11/04/07 – Magdeleine PRENEY, 88 ans,
retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs),
veuve de Léonce SAILLARD.
12/04/07 – Robert THALMANN, 58 ans,
magasinier outilleur, domicilié à FournetsLuisans (Doubs), époux de Cécilia FAIVREPIERRET.
13/04/07 – Maxime BAILLY, 92 ans, retraité de l'équipement, domicilié à Arc-SousCicon (Doubs), époux de Victorine MESNIER.
14/04/07 – Jean MESNIER, 83 ans, retraité GURTNER, domicilié à Pontarlier (Doubs),
époux de Germaine LEPINE.
14/04/07 – Lucia GAMBA, 91 ans, retraitée, domiciliée à Jougne (Doubs), veuve
de Charles MONNIN
15/04/07 – Denis JEANNINGROS, 60
ans, comptable, domicilié à Pontarlier
(Doubs), époux de Christiane MASNADA
16/04/07 – Ammar ZEBIRI, 63 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux
de Nouara RAHAL
19/04/07 – André BILLET, 59 ans, chauffeur, domicilié à Bonnevaux (Doubs), époux
de Evelyne VUITTENEZ
Franche Automobiles Besançon
Agent agréé - CH MOUGIN AUTOMOBILES
4, Bvd Kennedy • Besançon
9, rue Pierre DECHANET
Les grands planchants • Pontarlier
Tél. 03 81 60 76 84 • Fax 03 81 60 76 89
Tél. 03 81 46 68 39 • Fax 03 81 46 70 31
Distributeur officiel
Pontarlier
8
PONTARLIER
En bref…
Tourisme
Le maire de Pontarlier a officiellement fait acte de candidature
pour l’accueil à Pontarlier, en
2008, du Congrès National du
réseau des “Plus Beaux détours
de France”, dont fait partie la
capitale du Haut-Doubs. C’est
en septembre que le choix définitif sera connu.
Boujailles
L’agence postale communale
de Boujailles a ouvert ses portes
le 10 avril. L’agence est installée dans les locaux de la mairie.
L’accueil et le conseil des clients
sont assurés par l’employée de
la municipalité. Le matériel informatique, le matériel nécessaire
au fonctionnement de l’agence
et la formation de l’agent ont été
pris en charge par La Poste qui
participe mensuellement au
financement de l’agence. Cette évolution n’a bien entendu
aucune incidence sur la distribution du courrier. Le facteur
continuera à distribuer le courrier dans toutes les boîtes aux
lettres 6 jours sur 7.
Conséquences économiques
Incendie de l’hôtel Ibis :
les doutes persistent
L’enquête, toujours en cours, est désormais aux mains
de la police scientifique de Lyon. Les victimes de l’incendie du 15 mars se pose encore des questions.
eudi 15 mars 2007, un incendie
se déclare à l’étage de l’hôtel Ibis,
sur la zone des Grands-Planchants
à Pontarlier. Une heure plus tard,
100 m plus loin, les locaux de la société M.P.E. sont à leur tour touchés par
un sinistre. Un mois et demi après ces
incidents, l’origine du feu n’est pas enco-
J
re précisément connue. “L’enquête est
toujours en cours, nous sommes en attente des résultats. Jusqu’ici, l’hypothèse
la plus vraisemblable était un incendie
d’origine accidentelle mais rien n’est
encore confirmé” commente le commandant Nusillard, de la police de Pontarlier.
L’incendie, s’il n’a pas entièrement d’assurances poursuivent elles aussi
détruit de bâtiments, a fortement péna- leurs investigations en dépêchant des
lisé plusieurs activités commerciales. experts sur place.
L’hôtel Ibis a pu rouvrir après trois Il reste beaucoup de questions sans
semaines de fermeture et un grand net- réponse dans cette affaire. “Il paraît
toyage rendu nécessaire par le suif et franchement bizarre que deux incenl’inondation provoquée par les pom- dies survenus à une heure d’intervalle
soient d’origine accidentelle” se demanpiers pour maîtriser le sinistre.
de M. Masnada. D’autant que
La société M.P.E. quant à
selon les faits révélés au cours
elle, spécialisée dans les
Il reste
de l’enquête, des individus
machines à bois et les poêles
à granulés, a dû retrouver beaucoup de auraient été interpellés aux
abords de l’hôtel Ibis peu après
un local commercial. Pour
elle, les dégâts sont énormes
questions l’incendie, interrogés et relâchés aussitôt. “On reste un
aussi : des machines à bois,
des tondeuses, des poêles sans réponse. peu circonspect sur ces coïncidences” avoue M. Masnada.
détruits. “Le bâtiment est
mort, notre activité a été interrompue “Il n’y avait rien à la charge de ces perplus d’un mois” déplore Jean-Marie sonnes” répond la police de Pontarlier.
Masnada, un des responsables de M.P.E. L’activité de la société M.P.E. dans ses
La société a dû trouver un local provi- locaux de la rue Eiffel ne pourra pas
soire, ailleurs dans la zone, rue Jean reprendre avant 18 mois. Mermoz. Actuellement, les compagnies
J.-F.H.
O.N.F.
Depuis le 2 avril, un nouveau
directeur est arrivé à l’agence
O.N.F. de Pontarlier. Christophe
Colette succède à Bernard Bonnici qui prend qui intègre la direction territoriale de l’O.N.F. Rhône-Alpes.
COMMERCE
La société M.P.E. est relogée provisoirement rue Jean Mermoz.
Sept salariés
R ÉACTIONS
Pétrin Ribeirou
s’installe aux Épinettes
Prévue et redoutée, l’arrivée de cette franchise sur Pontarlier s’appuie
sur un potentiel de clientèle a priori suffisant pour ne pas mettre à
mal la boulange locale. Le sujet reste vif.
ucune réglementation n’interdit à une franchise de venir
s’installer sous réserve qu’elle respecte les conditions d’implantation en vigueur dans son domaine. Cette enseigne projetait de
s’installer du côté du supermarché
ED situé face au collège Malraux.
“Suite à divers problèmes, on a trouvé un autre emplacement le long de
la rocade. Le magasin s’étend sur
230 m2. Ce n’était donc pas nécessaire de passer en C.D.E.C.”, explique
A
Gérard Rousset, le gérant qui s’occupe déjà de deux commerces similaires sur Besançon.
Au sujet de l’enseigne Ribeirou, il précise qu’il s’agit d’une franchise de
fabrication où tous les produits sont
conçus sur place à l’exception de la
viennoiserie. Cette implantation pontissalienne représente un “investissement non négligeable.” Aussi a-t-il
commandé une étude de marché à un
cabinet indépendant. “Elle conclut
que le marché n’est pas saturé notam-
Un emplacement stratégique pour cette enseigne qui a
ouvert ses portes le 23 avril.
L’hôtel Ibis a pu reprendre son activité normale après trois semaines.
ment le long de la rocade où il n’y a
aucune boulangerie. On espère ainsi
capter une clientèle de passage qui
n’allait pas forcément s’approvisionner en ville.”
Ouvert depuis le lundi 23 avril, ce
commerce emploie sept salariés : trois
boulangers et quatre vendeuses. Tout
le monde travaille aux 35 heures. Le
jour de fermeture hebdomadaire n’est
pas encore déterminé mais conformément à la loi le gérant à un mois
pour se décider.
Conscient de l’inquiétude suscitée par
son arrivée, tout en la regrettant,
Gérard Rousset aspire avant tout à
lancer son affaire sur des bonnes bases
en misant sur le professionnalisme
de ses employés et la qualité des produits proposés aux clients. “Sur la
question de la concurrence, il me semble
qu’on oublie un peu vite l’impact des
grandes surfaces qui vendent aussi
du pain, de la pâtisserie et de la viennoiserie. La meilleure pub qu’on puisse se faire, c’est d’inviter tous les gens
à venir découvrir par eux-mêmes comment on travaille et à tester le goût de
nos produits.” Aux consommateurs
d’en juger. F.C.
Jean-Luc Viennet : “Il y en
avait déjà assez à Pontarlier”
Le président de l’Union Patronale de la boulangerie du Doubs
estime que la venue de Ribeïrou va forcément fragiliser la
santé économique des artisans boulangers de la ville.
La Presse Pontissalienne : le marché pontissalien peut-il supporter sans casse l’arrivée de cette enseigne ?
Jean-Luc Viennet : À mon avis, il y en
avait déjà assez. Il faut un point de
vente pour 1 000 habitants, en dessous de ce seuil, une affaire tourne
difficilement dans notre profession.
Faites les comptes, l’offre est largement couverte. Cette enseigne a choisi un emplacement stratégique. Comme ils ont en plus un concept
performant, on peut craindre le pire
pour les boulangers en place.
L.P.P. : Vous ne semblez pas trop apprécier
cette franchise ?
J.-L.V. : Je lui reproche d’instaurer une
concurrence déloyale par rapport à
son appellation “l’autre boulanger”.
Ils fabriquent seulement 2/3 de leurs
produits sur place. Toute la viennoiserie est fabriquée à l’extérieur de
manière industrielle. Ils peuvent également incorporer des conservateurs,
des exhausteurs de goût qui sont refusés aux artisans boulangers. On nous
a fait diminuer le sel et eux ont trouvé le moyen de mettre du chlorure de
sodium qui a sensiblement les mêmes
propriétés conservatrices.
L.P.P. : Ce qui n’a rien d’illégal ?
J.-L.V. : Non, car ce sont des industriels
de la boulangerie. Il faut savoir appeler les choses par leur nom. J’espère
au moins qu’ils respecteront le jour
de fermeture hebdomadaire.
L.P.P. : Cela semble très difficile d’aller à
l’encontre du mouvement ?
J.-L.V. : Effectivement. Il nous aurait
fallu une loi similaire à celle qui réglemente l’installation des pharmacies.
Sur Pontarlier, il y a aussi la concurrence de la grande distribution qui
vend ses produits à des prix en dessous du marché. Ribeïrou vend au
moins au poids. Une ouverture de
boulangerie est également prévue aux
Granges-Narboz. Là, c’est moins
contestable. Il en faut des créations,
mais pas n’importe où.
L.P.P. : Bien des raisons de s’inquiéter donc ?
J.-L.V. : En quelques années, beaucoup
de boulangeries pontissaliennes ont
été reprises par des jeunes. Ils ont
acheté en fonction de chiffre d’affaires
plus forts qu’aujourd’hui, se sont mis
de gros prêts sur le dos qu’ils devront
rembourser. Les dés sont pipés. Propos recueillis par F.C.
LE DOSSIER
9
VALDAHON, UN CENTENAIRE EN TREILLIS
L’HISTOIRE DU CAMP
FLASH-BACK
La création du camp militaire
100 ans à suivre le temps
On ne peut pas célébrer dignement un anniversaire sans revenir sur l’Histoire. Le camp de Valdahon a vu défiler les régiments et les époques, les hommes et les années, sans prendre
de rides. Tout commence en 1907.
ent années. Un siècle déjà. Un siècle sible grâce à ses deux routes nationales et sa
à voir défiler les régiments, garnisons, voie ferrée.
unités, et autres rassemblements de La décision est prise, et le premier projet voit
petits militaires kakis. Un siècle et le jour en 1900. Il ne prévoyait, à l’origine,
tant d’époques, tant d’évolutions. Le camp mili- qu’un champ de tir, sur une surface de 1 240
taire de Valdahon fait partie aujourd’hui de hectares. Quelques années plus tard, en 1905,
ces bâtiments inébranlables, construits pour le maire de Valdahon, Adelphe Daudey, dondurer. Il appartient désormais au paysage. Et ne son accord pour la construction. Très rapidement, on décide d’étendre la surface du camp,
pourtant.
Pourtant il y eut une époque où les militaires afin d’y adjoindre un camp d’instruction. La
ne résidaient pas à Valdahon. Où la campagne superficie alors prévue est de 2 584 hectares
exactement.
environnante ne vivait pas au rythLe projet est arrêté, et la construcme des entraînements. Mais pour
“On
ne
mise
tion commence. Les premiers baracela, il faut remonter dans le temps,
avec l’ouvrage d’André Badot, un pas tout sur la quements sortent de terre. C’est
ainsi près de 70 bâtisses qui entahistorien valdahonnais.
Nous sommes en 1873. À cette
production.” ment leur existence. On y trouve,
pêle-mêle, le mess, une infirmerie,
époque, le pays est divisé en un
certain nombre de circonscriptions militaires des bureaux, une cantine et même des écuries
territoriales. Plusieurs départements consti- et des granges. Et pour loger les hommes, on
tuent ainsi région militaire, devant mettre sur installe un camp de toile. Au total, le camp a
pied un corps d’armée. C’est ainsi que la 7ème alors une capacité de 5 000 hommes. Un fort
région est créée, et que son état-major s’ins- bel hôtel-restaurant.
talle à Besançon. L’espace comprend les ter- Le 12 mai 1907, le camp militaire est fin prêt
ritoires de Haute-Saône, de Belfort, du Jura, à recevoir les premiers contingents. Des centaines de soldats arrivent, venus de régiments
de l’Ain et du Doubs.
Mais pour pouvoir entraîner les militaires, très différents : ligne, infanterie, artillerie,
chaque région nécessite un terrain de jeu. Se cavalerie et génie. Ils sont plus de 3 400.
pose alors la question de la localisation du nou- Pour célébrer l’événement, Valdahon organiveau camp de la 7ème région. Valdahon, petit se une grande fête, pour l’inauguration des
hameau du moyen Doubs de 800 habitants se bâtiments. Et c’est justement cette manifessitue alors sur un terrain parfait : boisé, légè- tation-là qui servira de base, au mois de juillet
rement vallonné, aux vastes étendues de cam- prochain pour l’anniversaire du camp.
pagne. Bref, l’endroit idéal pour installer un Mais l’histoire poursuit sa route. Valdahon
camp de manœuvre d’infanterie, d’artillerie compte désormais 4 500 militaires. Des troupes
et du génie. Car le village reste proche des d’un peu partout viennent stationner dans la
frontières Est, tout en étant largement acces…/…
C
Le camp national du Valdahon
est devenu avec le temps partie intégrante du paysage du
Haut-Doubs. Camp d’entraînement pour militaires en
manœuvre depuis sa création
en 1907, il regroupe aujourd’hui,
sous la houlette du 13ème Régiment du Génie, plus de 1 200
personnes sur une surface d’environ 3 500 hectares. Cette année,
les bâtiments fêteront leur centenaire. L’événement sera célébré comme il se doit, en juillet.
L’occasion de revenir sur l’histoire du camp militaire, de mettre
en lumière l’apport économique
qu’il génère, mais également de
faire un petit tour à l’intérieur
de ses murs. Car si les civils
reconnaissent au premier coup
d’œil un militaire, bien peu savent
exactement ce qu’est leur vie.
10
LE DOSSIER
ville. Et le village en profite pour se dévelop- 2003, au 13ème Régiment du Génie.
per en matière de commerces. Quant au camp, Depuis cette date, les militaires ont eu à cœur
il ne reste pas ainsi, sans broncher. Dès 1913, de maintenir le camp en état et de l’embellir.
on commence à réfléchir en haut lieu à un camp Avec tout d’abord une stèle, à l’effigie du généd’aviation. La surface est alors étendue en 1926. ral Leclerc. Puis, la maison des sapeurs de
Un peu plus de 10 années après, les bâtiments Leclerc, une sorte de petit musée, regroupant,
deviennent “camp national”. Cette mention dans plusieurs salles à thèmes les reliques de
permet aux baraquements de se vanter de la jadis. Et au milieu de ce devoir de mémoire,
visite d’hommes prestigieux, au
très vivant à l’esprit du régiment,
cours des années : Le général De
le camp a dû faire face à un incenGaulle, le chef du gouvernement Petit à petit, le die, détruisant les bâtiments de resanglais, Winston Churchill, le prétauration. Mais le camp renaît de
camp s’étend ses cendres, avec une nouvelle
sident Georges Pompidou…
Mais le camp militaire garde la tête
plus vaste et plus
jusqu’à 3 600 construction,
froide et se concentre sur ses prinagréable, en 2005. Et enfin, l’année
cipales missions : accueillir les soldernière, une place d’armes, manhectares
dats et les transformer en combatquante à l’appel, a été inaugurée.
tants aguerris. Petit à petit, il aujourd’hui. Un très long chemin, pour le camp
accueille de nouvelles unités.
militaire, plein de moments imporPuis certaines s’y installent définitants, bons ou mauvais, qui ont
tivement, pour ne faire plus qu’un avec les construit ce qu’il est aujourd’hui : un des élébâtisses. D’abord le 30ème régiment de dragons ments essentiels du Haut-Doubs. en 1970, puis le 5ème Régiment de Dragons, 8
ans plus tard, pour enfin céder la place, en
J.C.
Les petites tentes en toile ont laissé rapidement
place à des bâtiments plus résistants.
Les premières troupes se sont installées au camp définitivement à partir de
1970. Auparavant, les régiments venaient simplement s’entraîner.
L’histoire du 13ème Régiment du Génie
“À me suivre, tu passes”
Anecdotes
Le camp, star d’un jour,
star pour toujours
Le camp de Valdahon a servi de décors à deux films déjà : “La neige et le feu”
de Claude Pinoteau, et “Les fragments d’Antonin” de Gabriel Le Bomin. L’occasion de se souvenir de bons moments, temps fort du camp centenaire.
“La neige et le feu”
“Les fragments d’Antonin”
De : Claude Pinoteau
Avec : Vincent Perez et Géraldine Pailhas.
Sorti en : décembre 1991
L’histoire : la libération, Michel rencontre Christiane. Il tombe amoureux d’elle et la présente à
son entourage et à son ami, Jacques. Christiane
tombe sous le charme de ce dernier. Les deux
hommes s'engagent dans la résistance, au sein
d'un bataillon de F.F.I.
En se souvenant : “L’équipe du film avait recréé
un faux village alsacien, à la périphérie de la ville et dans le camp se souvient Michèle Tatu, auteur
de “Balade cinématographique en Franche-Comté”. Ce village a dû être détruit, pour les besoins
du film, par un incendie, en une seule prise et avec
trois caméras. Quant à la neige du titre, non présente, elle s’est mise à tomber à ce moment-là.”
De : Gabriel Le Bomin
Avec : Gregori Derangère, Anouk Grinberg et
Aurélien Recoing
Sorti en : novembre 2006
L’histoire : En 1919, Antonin revient de guerre,
sans aucunes blessures physiques. Les siennes sont
intérieures. Le professeur Labrousse, pionnier dans
le traitement des traumatismes de guerre s’intéresse à Antonin. Sa méthode va lui faire revivre les
moments les plus intenses de sa guerre afin de l’en
libérer.
En se souvenant : “Ce qu’il y avait d’étonnant, c’était
l’ambiance raconte un fonctionnaire du Conseil régional de Besançon, présent sur le tournage. Les comédiens et les figurants, hors champs, avaient une sorte de fatigue dans le visage, les traits tirés, comme
de vrais poilus. Je
me souviens de leurs
visages maquillés
de boue et de crasse, leur concentration et cette étrange
lassitude du tournage, en écho à la
lassitude des soldats
de l’époque. C’est
ainsi que la trouille
viscérale des combattants avant l’attaque a été si bien
rendue, pour un
film au budget pas
si mirobolant.” omme chaque régiment, le 13 ème Régiment du Génie (R.G.)
a une histoire longue et complexe comme l’Histoire. Stationné à Valdahon depuis
le 1er juillet 2003, elle appartient à la 2ème Brigade Blindée d’Orléans.
Mais son histoire commence avec la prestigieuse 2ème
Division Blindée (D.B.) du
Général Leclerc, pendant
la seconde guerre mondiale. Le 13ème bataillon du génie
C
d’alors s’est illustré avec sa
division, en devenant la première unité alliée à entrer
dans Paris, les 24 et 25 août
1944.
En 1999, avec une grande
réorganisation de l’armée
de terre française, la 2ème
D.B. est renommée 2ème brigade blindée, et le 13 ème
bataillon, le 13ème R.G.
La devise du 13ème R.G, “À
me suivre, tu passes”,
demeure avec le temps. Elle
trouve son explication dans
les missions principales du
régiment. “Le Génie, c’est
l’aide à la mobilité, au
déploiement, le déplacement
sur terrains dangereux, l’ouverture d’itinéraires et rendre
difficile la progression de
l’ennemi” raconte le Capitaine Éric Barçon, Officier
Supérieur Adjoint du 13ème
R.G. On comprend alors
mieux la devise : les militaires suivant le régiment
progresseront sans difficultés. Autrement… Le Capitaine Éric Barçon explique, avec une pointe de fierté,
la devise de son régiment.
LE DOSSIER 11
LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES
E NTREPRISES
Ils travaillent pour les militaires
En collaboration avec le camp
Près d’une quarantaine d’entreprises sont régulièrement désignées par les militaires de Valdahon pour
travailler au camp. Qu’il s’agisse d’entretien ou de
nouvelles réalisations, celles-ci demeurent unanimes
sur les bienfaits de ces collaborations.
a présence de l’armée sur
Valdahon a permis, dès
1907, de développer économiquement le secteur. Le
nombre de personnes travaillant dans le camp représente, en effet, un fort pouvoir
d’achat se déversant dans les
commerces aux alentours.
Mais les bâtisses du camp s’entretiennent également. En effet,
l’armée fait fréquemment appel
à plus d’une quarantaine d’entreprises extérieures, à Valdahon ou plus loin. Il s’agit
d’une part d’entretenir les
locaux et les espaces, mais également d’investir dans de nouvelles améliorations du camp.
Ainsi, le ménage des locaux a
été confié à une entreprise de
nettoyage montbéliardaise.
Qu’il s’agisse de simple entretien de fonctionnement ou d’investissements plus lourds, l’armée a toujours le même
fonctionnement. Les appels
d’offres. Ce système, très rationnel, peut parfois être un peu
lourd à gérer pour les entreprises choisies. D’autant que
le déblocage des budgets de
l’armée reste quelque chose de
très complexe.
Ainsi, les établissements Vieille,
fabricant d’aggloméré et de
matériaux de constructions,
est une des entreprises choisies par l’armée depuis près de
deux ans. Basée à Étalans, l’entreprise est appelée tous les
deux mois environ. “Il est vrai
L
que l’armée fait intervenir beau- vant, ce chiffre était de 40 %.
coup d’entreprises du secteur mais leurs budgets se sont
raconte Sébastien Vieille, réduits…”
adjoint à la direction. Et nous En plus de cela, le système
avons déjà réalisé deux ou trois d’appel d’offres de l’armée peut
belles opérations avec eux. La parfois poser de légers prodernière en date concernait des blèmes d’organisation. “Il n’est
tonnes de sable pour réaliser pas toujours évident d’avoir
une petite place. Nous avons des relations durables avec le
réalisé environ 20 000 euros de camp, car les personnes tournent beaucoup explique Sébaschiffre sur cette affaire.”
Patrice Perrenoud, chef d’ex- tien Vieille. Et comme ils font
ploitation chez Dalkia, à Châ- des appels d’offres régulièretillon-le-Duc, ajoute : “Notre ment, parfois, il faut recomentreprise est en contrat avec mencer les négociations. Le resl’armée depuis pas loin de 30 te de nos clients sont plutôt du
ans. Nous avons un chef de site, type fidèle. Avec d’autres, comexclusivement réservé, et deux me l’armée, c’est différent. C’est
techniciens en alternance là- à prendre ou à laisser. Mais
bas, réalisant la maintenance nous sommes parfaitement
satisfaits de trades systèmes de
vailler avec eux.”
chaufferie.”
S.A.R.L.
Mais malgré cela,
Travailler avec Forien
précise : “En fait,
toutes ces entreprises ne vivent pas
les militaires cela fonctionne par
à-coups. Les budpar l’armée. “Il s’agit
d’un client comme “est un plus.” gets se débloquent
à une certaine
un autre souligne
date, et doivent
Sébastien Vieille.
En terme de chiffre d’affaires, être consommés à une autre.
cela ne doit représenter qu’un Alors, parfois, nous attendons.
petit pourcentage, moins de Et lorsque le feu est vert, il faut
1 %. Enfin pas énormément.” le faire immédiatement.”
Chez Forien Père et Fils, l’en- Un besoin de réactivité qui,
treprise de maçonnerie valda- visiblement, ne gêne pas parhonnaise, les choses semblent ticulièrement les entreprises.
un petit peu différente. “Aujour- D’autant qu’être un collabod’hui, l’armée doit fournir envi- rateur de l’armée peut avoir
ron 20 % du chiffre d’affaires. des avantages, certes non quanMais cela fait déjà une quin- tifiables, mais indéniables. “Il
zaine d’années que nous tra- est vrai que c’est un plus. Pour
vaillons avec eux. Et aupara- nos autres clients, c’est la garan-
Déjà, lors de la création
du camp militaire en 1907,
les commerces de Valdahon se sont développés
grâce à la présence de
l’armée.
tie de notre sérieux” commente Forien Père Fils. “Travailler
avec les gens qui sont autour
de notre entreprise est un de
nos objectifs renchérit Sébastien Vieille. Et je pense que visà-vis d’eux, il est rassurant de
nous savoir en collaboration
avec l’armée. C’est un gage de
professionnalisme.”
Bref, à l’évidence, l’armée
entraîne un gain flagrant pour
les entreprises qu’elle choisie.
Et si celui-ci ne se traduit pas
forcément en une quantité
astronomique de billets de
banque, elle apporte en tout
cas son image de discipline, de
rigueur et d’exigence. J.C.
LES CHIFFRES
30 millions d’euros
Jackpot pour Valdahon
Avec tant de militaires à son bord, le camp de Valdahon génère énormément de dynamisme économique sur tous les plans. Une source réjouissante de revenus pour les entreprises, les structures
et la vie de la ville.
L’avis du maire
Pour Léon Bessot, maire de Valdahon, le camp militaire reste une source inépuisable de revenus. “Ce n’est pas tant les
3 600 hectares du camp en lui-même qui génère le plus de
retombées souligne-t-il. Ce sont les hommes.” Car qui dit
camp, dit soldats, donc femmes, et parfois comme conséquence, enfants. Donc logements, consommation. “Tout cela,
ce sont des retombées gigantesques sur le plan local s’enthousiasme Léon Bessot. Il y a, bien sûr, les investissements
pour le camp lui-même. Mais il y a également un impact sur
le reste. Toutes ces personnes sont intégrées dans la vie sociale et représentent ainsi un potentiel de consommation important. D’autant qu’il s’agit d’une population assez jeune.”
Les preuves
- Les hommes
1 000 militaires et 100 civils pour le 13ème R.G.
Entre 500 à 600 troupes en manœuvre en moyenne, allant
jusqu’à 1 200 soldats extérieurs
Entre 27 et 28 ans de moyenne d’âge
- Les familles :
1 000 enfants, dont 600 entre 0 et 10 ans
Avec 70 naissances en 2006, soit l’équivalent de 3 ou 4 classes
- Le logement :
520 familles liées au camp dont 250 résidents sur Valdahon
Parmi eux, 160 propriétaires, avec crédit bancaire fatalement
- Les revenus :
1 250 euros mensuels nets de solde pour les deux tiers du
régiment
Jusqu’à 4 000 euros mensuels nets pour les plus gradés
Des primes, pour les opérations, multipliant environ 1 fois
et demie la solde, selon le terrain. Soit environ entre 22 et
23 millions d’euros de masse salariale
Difficile de croire que ces bâtisses représentent à elles seules environ 30 millions d’euros de gains pour l’économie locale.
- Les dépenses :
Entre 4 et 5 millions d’euros de fonctionnement
Dont 1,6 million d’euro par an pour assurer la restauration
et les loisirs
Et 2,3 millions d’euros par an pour la partie entretien
Entre 4 et 5 millions d’investissement
Une quarantaine d’entreprises concernées
12
LE DOSSIER
ACTUALITÉ
Trois jours chargés
Vendredi 6
Sérénade de musique militaire, place
de la Maison des services
Expositions de véhicules militaires,
anciens et récents
Plantation de l’arbre du centenaire, dans
un square créé pour cette occasion
LES FESTIVITÉS DU CENTENAIRE
À l’image de jadis
Du 6 au 8 juillet, la fête battra son plein à Valdahon. La population, la ville et les militaires se mêleront pour souffler, tous ensemble, les 100 bougies
du camp. Un week-end riche en émerveillement
de toutes sortes.
L
es trois jours d’anniversaire ment au milieu de la foule. Et tout
du camp de Valdahon risquent cela se passera, bien sûr en musique,
fort de mettre toute la ville au avec la fanfare du régiment de marche
cœur d’un grand rassemble- du Tchad, et celle des Gars de Joux
ment. Entre le vendredi 6 et le de Pontarlier. Celle-ci réunit d’ailleurs
dimanche 8 juillet, Valdahon sera le près de 30 musiciens amateurs, avec
théâtre de nombreuses manifesta- cuivres naturels traditionnels. Le
répertoire ne sera pas que militaire,
tions.
“L’esprit est de retracer l’inaugura- puisque le jazz, la variété ou le rock
tion lors de la création du camp, signa- seront également de la partie.
Question
transport
le le Capitaine Éric Barçon,
d’ailleurs,
le
Haut-Doubs
Officier Supérieur Adjoint.
“Retracer verra son train de jadis, le
Ce week-end de commémoration fera ainsi revenir tous l’inauguration “Conifer” reprendre du service. Toute la journée, il
les chefs de corps qui ont comlors de la sera mis sur les rails afin
mandé dans ces murs.”
de balader les gens entre
Mais les hommes ne seront
création la ville et le camp. L’occapas les seuls à reprendre la
d’un petit retour dans
route du passé. Le Défilé Milidu camp.” sion
le passé, de 14 heures à
taria se déroulera durant
17 heures et de18h30 à
deux après-midi. Des troupes
motorisées et d’autres à pied enva- 20 heures le vendredi et de 10 heures
hiront les rues de la ville, pour se diri- à 12 heures le matin, 15 heures-17 h 30
ger vers le camp. Des centaines de le samedi.
véhicules d’époque, rangés par ordre Mais la partie la plus instructive
chronologique, rouleront tranquille- demeure les animations et les portes
Le 13ème Régiment du Génie profitera des portes ouvertes du camp
pour montrer l’étendue de son savoir-faire.
ouvertes du camp. Pour une fois, les
civils pénétreront dans cette enceinte bien gardée.
Le 13ème R.G. en profitera pour démontrer son savoir-faire. Plongée, déminage, groupe cynophile, simulation
de combats… Mais l’on pourra également se divertir avec des baptêmes
de véhicules militaires, du kart, des
vols en montgolfière, des manèges…
Que l’on s’y prépare, la “grande muette” est prête à montrer tout son savoirfaire et à le partager.
Pour les accros des jeux de chance,
les billets de la tombola, tirée dimanche,
seront remis avec les programmes.
Mais l’événement de ce week-end sera,
bien évidemment, la Valdahonnaise,
organisé en partenariat avec le Club
sportif et artistique de la garnison et
la ville. Cette 3ème édition de courses
hors stade verra les militaires, comme les civils se dépasser sur un parcours de 21,1 kilomètres ou 10 kilomètres au choix. Pour les plus jeunes,
l’édition junior se fera sur un circuit
de 2,8 kilomètres ou 1,8 kilomètre.
Attention toutefois, les inscriptions
sont à faire avant le 6 juillet.
Bref, entre le sport, la musique, l’apprentissage, et l’émerveillement, il y
aura vraiment de quoi s’amuser pour
tous. I
J.C.
Renseignements
Valdahonnaise : 03 81 26 04 10
ou 03 81 43 12 55 ou
03 81 26 74 78
Samedi 7
10 h 30 : Cérémonie commémorative
de la bataille de Bir Hakeim
11 h 30 : Inauguration des portes ouvertes
du camp
12 heures : Vin d’honneur et discours
Dès 14 heures : Rétrospective : arrivée
des autorités en train à vapeur et relecture de l’acte officiel de création du camp
14 h 45 : Défilé Militaria dans les rues,
escorté par la fanfare des gars de Joux
À partir de 16 h 30 : Démonstrations
dynamiques au camp et stands
20 heures : Fermeture des portes
ouvertes
21 heures : Banquet républicain, avec
sérénade militaire et animations
Dimanche 8
8 h 30 : Départ de la Valdahonnaise
10 heures : Remise des prix
11 heures : Ouverture des portes ouvertes
13 h 30 : Défilé Militaria dans les rues
À partir de 15 heures : Démonstrations
dynamiques au camp et stands
16 h 30 : Match de football
17 h 30 : Tirage au sort de la tombola
20 heures : Clôture des festivités
Attention : Ce programme peut être modifié
LE DOSSIER 13
LA VIE DU CAMP
QUE FONT-ILS ?
Trois questions à…
Colonel Christophe Issac,
chef de corps : “Faire du
maintien de la paix”
Si l’on voit des militaires très régulièrement, sur les routes, dans leurs
camions, peu de gens connaissent exactement le quotidien d’un soldat. Car derrière la barrière d’entrée du Valdahon, c’est presque un
village dans la ville qui s’organise.
Le Chiffre
L
a Presse Pontissalienne : Quelles sont l’entretien des pistes, de la végétaexactement les missions du 13ème Régi- tion, ou bien le bon déroulement des
entraînements de tirs.
ment du Génie ?
Colonel Christophe Issac : Le régiment a deux missions différentes. L.P.P. : Comment se compose la journée typique
D’abord, il est force d’action terrestre, d’un militaire ?
et participe aux missions de projection des forces, à l’extérieur et à l’in- C.C.I. : Nos hommes sont projetés 4
térieur. Par exemple, en 2006-2007, à 5 mois, tous les 16 mois environ.
il y a eu l’opération Finul au Liban, C’est un rythme assez soutenu. En
ainsi que d’autres opérations en Afgha- amont, ces missions sous-entendent
nistan ou au Cameroun. Nous sommes une mise en condition opérationneldes sapeurs, il s’agit donc de démi- le, c’est-à-dire la préparation spécinage, de dépollution de
fique à une mission bien
zones, de protection des
déterminée et à un terriforces, d’organisation du ter- “Nos hommes toire. Cela passe par une
rain… Voilà pour l’extérieur.
physique, bien
sont projetés 4 préparation
Pour les missions intéentendu, mais également
rieures, il s’agit d’être for- à 5 mois, tous par des conférences. Le
ce de souveraineté, d’assubut, pour les soldats, est
rer une présence, comme en les 16 mois.” d’être prêts à l’emploi d’emMartinique, ou d’assurer
blée en arrivant. Au retour,
Vigipirate. La seconde mission consis- il y a une remise en condition des
te à assurer le fonctionnement du hommes et des matériels et une réorcamp national du Valdahon, à savoir ganisation des unités. Car ces mis-
PORTRAIT
12 % des militaires du 13ème Régiment
du Génie sont des femmes, soit 130
personnes environ.
sions peuvent être assez déstabilisantes. Il faut que les hommes reprennent leurs marques, se reposent pendant les permissions. Puis s’engage
une phase de retour aux fondamentaux. Il faut reprendre à zéro les savoirfaire, sur le plan individuel et collectif.
L.P.P. : Lors de ces projections, quels soldats
partent ? Tous ?
C.C.I. : D’abord, il faut savoir que le
régiment comprend 1 000 militaires
et 100 civils. Soit 7 compagnies, divisées elle-même en sections. Lorsqu’une
mission nécessite le 13ème R.G., on compose le détachement à partir des sections. On va prendre, par exemple,
deux sections de combat d’une com-
La stature toute militaire, le Colonel Christophe Issac, chef de corps, est
bien employé par l’État, mais pas un fonctionnaire comme les autres.
pagnie, une autre section d’une autre
compagnie… Mais il faut avant tout
veiller à envoyer des gens qui savent
travailler ensemble.
Ceci dit, toutes les sections ne sont
pas engagées de la même façon. Il
existe des personnels dédiés au soutien et à la gestion courante : des cuisiniers, des responsables de communication… Ils sont projetés aussi, mais
dans leurs missions sur place, ils ne
sont pas sur le terrain. Un cuisinier
au Liban continuera sa fonction de
préparation de repas. Mais il reste
militaire, il sera armé, il saura se
défendre. Mais cela n’arrivera qu’en
cas de nécessité, de défense.
Sur les 1 000 militaires, entre 700 et
800 appartiennent à des unités dites
opérationnelles.
L.P.P. : Finalement, à quoi sert un militaire
aujourd’hui ?
C.C.I. : Actuellement, il y a peu d’opérations de haute intensité. Mais il
faut s’y préparer, forcément. Cela a
d’abord un côté pédagogique : qui peut
le plus peut le moins. Mais aujourd’hui, il s’agit plus de participer à des
conflits en phase de stabilisation, à
faire du maintien de la paix, à désamorcer des conflits. Et puis, la mission de l’armée va également dans
l’aide à la population, en cas de catastrophe naturelle, d’inondation, de tempêtes. I
Propos recueillis par J.C.
Rencontre
Femme, mère et militaire
Avec 19 ans dans l’armée, l’adjudant Françoise Mathivet possède une jolie carrière. Un
parcours pas toujours évident pourtant, qui
a commencé sur un simple pari. Aujourd’hui,
la maman se pose des questions.
U
n treillis très réglementaire. Mais deux yeux de
biches. À tout juste 40
ans, l’adjudant Françoise Mathivet a déjà 19 années au service
de l’armée française. Un choix
de vie très particulier, qui a commencé dans des circonstances,
elles aussi, particulières.
“Je suis entrée dans l’armée le
1er août 1988. J’avais 22 ans, se
souvient l’adjudant. J’avais fait
un D.E.U.G. de psychosociologie à Besançon, puis enchaîné
sur un petit job. À cette époque,
une amie ne cessait de vanter la
difficulté d’être militaire. À deux,
nous avons alors parié que nous
aussi, nous pourrions y arriver.
Et c’est parti là-dessus.”
Un début de carrière hallucinant, qui amuse beaucoup Françoise Mathivet. “En même temps,
à 13 ou 14 ans, je voulais être
bonne sœur. Alors je suis effectivement rentrée dans les
ordres… Mais les ordres militaires.”
Si le choix s’est fait sur un coup
de tête, la carrière de l’adjudant
n’en reste pas moins exemplaire. Elle commence ses classes
au 48ème régiment de transmission, à Metz. La période probatoire d’un mois se passe sans
un accro. Et pour cause. “Je ne
me suis pas posée de question.
J’en ai tellement bavé racontet-elle. Le plus dur était de se
retrouver en collectivité, dans
des chambres de 8, à tout juste
22 ans.”
Mais Françoise Mathivet tient
bon. “J’ai dû tout apprendre, le
sport, le tir, la discipline, la vie
militaire. Mais j’avais un bon
encadrement. Tout s’est fait en
douceur explique-t-elle. J’ai
ensuite continué mon service au
lycée militaire d’Autun, avec les
enfants de troupes.”
Une expérience que l’adjudant
a appréciée, mais qui lui a laissé quelques traces. “J’ai aimé
les jeunes, le fait de pouvoir les
aider comme je pouvais. Mais
ce qui est sûr, c’est que je ne mettrais jamais mon fils dans un
lycée militaire. La discipline est
trop stricte.”
Un an et demi plus tard, l’adjudant quitte le lycée pour le
5ème régiment d’infanterie, à
Beynes dans les Yvelines. “J’étais
la première féminine du régiment. J’ai donc été présenté
devant un amphithéâtre uniquement masculin. Mais le chef
de corps avait interdit qu’on
m’adresse la parole regrette-telle. Pendant 6 mois, je n’ai eu
que très peu de contact avec les
autres.”
Une réalité tellement dure, que
la jeune femme demanda, à
l’époque, à être arrêtée pour
retourner à la vie civile. Mais
son travail est bon, et en haut
lieu, on préfère réaffecter Fran-
çoise Mathivet à d’autres fonctions. Après 1 an et demi au 5ème
R.I., elle part pour Paris. “Les
choses s’étaient améliorées, surtout avec le changement de chef
de corps. Mais j’ai rejoint le 24ème
régiment d’infanterie en 1991,
à la Direction du Personnel Militaire de l’Armée de Terre.”
Elle y restera jusqu’en 2006,
date de son entrée au 13ème Régiment du Génie, à Valdahon.
Pourtant aujourd’hui, l’adjudant se pose quelques questions. Car si elle est militaire,
elle reste aussi une femme, et
une maman. “Lorsqu’on s’engage, on est au courant. On ne
reste jamais au même endroit,
et on change tous les 7 ans.” Il
y a également les missions. L’adjudant est parti 6 mois au Kosovo, en 2001. “C’est le goût de
l’aventure, se dire qu’on a fait
quelque chose s’enthousiasmet-elle Et puis il n’y a jamais eu
beaucoup d’alertes, je n’ai vu de
dangers.”
Pourtant récemment, l’adjudant refuse une mission au
Liban. Pour ne pas laisser son
fils. “Aujourd’hui, il a 10 ans.
Quand je devrai être affectée
À 40 ans, l’adjudant Françoise Mathivet a déjà
une carrière de 19 ans au sein de l’armée.
ailleurs, il sera adolescent. Et
là, cela risque d’être compliqué.
Parfois, je me demande si ce ne
serait pas mieux de quitter l’armée.” Elle ajoute : “J’y pense
franchement, mais je crains un
peu le civil. L’armée est une grande bulle. Et quand on y est, c’est
plus dur de partir.”
En attendant une réponse à ces
interrogations, l’adjudant Françoise Mathivet peut être fière
de ses 19 ans de carrière. Res-
ter une femme, au milieu d’un
monde kaki, cela ne lui pose
aucun problème. “Au moins, je
ne me demande pas ce que je
vais porter chaque matin s’amuse-t-elle. Mais dès le vendredi
midi, je redeviens comme les
autres femmes.” Elle ajoute :
“La seule chose, lorsqu’on est
célibataire… Dire qu’on est militaire, ça a un effet répulsif. Je
dis alors que je suis fonctionnaire.” Elle rit. I
J.C.
Pontarlier et environs
14
SPORT
En bref…
La fleur à
la carabine
Lac
3ème édition de l’opération “Lac
Saint-Point tout Doubs”
dimanche 24 juin prochain.
Après le succès des deux premières éditions - 15 000 visiteurs accueillis la première
année et près de 20 000 la
seconde, le Syndicat d’Initiative de Malbuisson récidive
son tour du lac Saint-Point
sans voiture. Les 20 km autour
du lac Saint-Point seront
exclusivement réservés tout
au long de cette journée à la
pratique du vélo, du roller et
de la marche à pied. Les restaurateurs se mobilisent pour
proposer un menu spécial
“journée voie verte”, à base
de spécialités régionales. Renseignements
au
03 81 69 31 21.
P.E.P.
Journée portes ouvertes dans
les centres P.E.P. du HautDoubs le 12 mai de 14 heures
à 19 heures. Visites de la base
d’activités de Malbuisson, du
centre équestre de ChauxNeuve et du Grand Chalet à
Mouthe. Renseignements au
03 81 25 24 00.
Compétition de tir
À 18 ans, Émilie Évesque, licenciée du club
de tir de Pontarlier, a déjà été sacrée quatre
fois dans les meilleures tireuses françaises.
Pratiquant la carabine depuis l’âge de 11
ans, la jeune femme reste toutefois une
adolescente normale. Une passion en plus.
orsqu’on parle de tir à pratiquer en loisir, Émilie
la carabine, on pense- Évesque n’en démord pas. Elle
ra plus facilement à commence alors les compétiun homme. Mais à tout tions, au niveau départemenjuste 18 ans, Émilie tal, puis régional, en enfin
Évesque détruit ce stéréotype national. “J’avais envie de me
mesurer aux autres, et plus parsans peine.
Tout a commencé il y a déjà 7 ticulièrement aux filles raconans, à Montpellier. “Mon père te la sportive. Malgré tout, lorsm’a emmené au stand. Il pra- qu’on est dans le milieu, on
s’aperçoit qu’il y a
tiquait lorsqu’il était
autant de femmes
jeune. Et immédia“Pour la
que d’hommes qui
tement, j’ai accroché
pratiquent. C’est
explique la jeune
femme. L’entraîneur précision et la assez bien réparti.”
tout s’enchaîne.
était très sympa,
concentration.” Et
En 2004, elle devient
l’ambiance et l’esprit
championne
de
aussi. Mais c’est surtout pour la précision et la France cadette 2ème année de
concentration nécessaires à ce tir 10 mètres. Repérée par des
sport que j’ai adhéré.”
entraîneurs nationaux, elle
Et après une petite année à intègre alors le Pôle France de
L
Malgré le sport, Émilie Évesque reste une jeune femme très féminine.
Strasbourg à la rentrée. “C’est
un internat pour sportifs de
haut niveau. Sport études en
fait. On y a un emploi du temps
aménagé pour les entraînements.” Elle ajoute : “C’est un
peu particulier, car dès 16 ans,
j’ai eu des priorités différentes
des autres. J’ai peut-être moins
profité des fêtes, mais j’ai pu
beaucoup voyager. En tout cas,
je ne regrette rien. Quant à mes
parents, ils m’ont laissé prendre
cette décision seule. Ils m’ont
encouragée, soutenue, mais
jamais poussée.”
Licenciée à Pontarlier, au club
de tir, la jeune femme consacre
cette année à sa passion uniquement. “Je faisais un B.T.S.
assistante de direction. Mais
plus parce que je devais choisir quelque chose admet-elle.
Mais dès la rentrée, je ferai une
fac de psycho, ainsi qu’une formation de secrétaire médica-
le. C’est quelque chose qui me
plaît vraiment. De toute manière, on ne peut pas vivre du tir.
Il faut obligatoirement un travail à côté. Mais j’espère bine
continuer longtemps à haut
niveau.”
Et pour revenir à un futur plus
proche, début mai, la jeune
tireuse se mesurera à d’autres
champions, lors du Tir Club
France. Bonne chance. J.C.
Les Journées course à pied
Un conseiller technique Mizuno
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samedi 12 mai dans votre
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C HAFFOIS
15
SOLIDARITÉ
Expectative
Saveurs du Terroir indésirable
sur les marchés locaux
Une initiative d’Emmaüs
Une épicerie
sociale à Pontarlier
Élus locaux et associations caritatives réfléLa galère continue pour cette société de produits fermiers installée à Chaffois. Elle chissent à la création cette année d’une
vend sa parcelle près du rond-point de Chaffois, projette de développer son labo- “épicerie sociale” dans laquelle pourraient
ratoire de transformation et de découpe et cherche de nouveaux points de vente. venir s’approvisionner les exclus. L’initiaepuis l’an der- transférer le laboratoire amétive a été lancée par Emmaüs Pontarlier.
nier, on essaie nagé dans une maison du vil-
“D
de sortir de lage. Le coût global s’élevait à
Chaffois en 400 000 euros. On avait déjà
faisant les déposé et obtenu le permis. Il
marchés. On a essuyé un refus ne manquait qu’une chose : l’arde la part de la Ville de Pon- gent” poursuit Pierre Masson.
tarlier où l’on est sur liste d’at- L’activité du chalet a vite déclitente. On vient de solliciter la né faute d’une adhésion de la
commune de Frasne. Elle n’a population locale. Rentabilité
pas accepté sous prétexte d’un oblige, les plages d’ouverture
manque de place alors qu’il y ont été réduites. Pour ne rien
a seulement deux commerçants. arranger, des vols ont été comDans ces circonstances, j’ai l’im- mis en août et novembre 2006.
pression qu’on a voulu nous Faits troublants et à ce jour
aider en nous poussant à la non élucidés, ils coïncidaient
démolition”, se désespère Pier- avec des périodes de renoure Masson à l’origine d’un pro- vellement du stock du magajet qui n’a jamais réellement sin. “Cette accumulation a fini
par nous casser le moral si bien
décollé.
En 2002, plusieurs producteurs qu’aujourd’hui la parcelle et le
fermiers forment le G.I.E. chalet sont à vendre. Le magaSaveurs du Terroir. Ils inves- sin reste ouvert tous les sametissent dans un laboratoire et dis matins jusqu’à la reprise
un chalet de vente installé près du site.”
de la salle des fêtes avant d’être Assez paradoxalement, l’activité de transformadéplacé sur une parcelle de 35 ares
La parcelle tion tend plutôt à
progresser. Tout
acquise à proximité
et le chalet confondu, la société
du rond-point de
enregistre en 2006
Chaffois.
Très vite, des disso- sont à vendre même une légère
augmentation de son
nances se font
entendre au sein du G.I.E. Le chiffre d’affaires par rapport à
bateau coule et quelques res- l’exercice précédent. “On avoicapés décident de poursuivre sine les 200 000 euros. Mais
l’aventure en constituant une c’est insuffisant aux yeux des
société. “On prévoyait de banques qui ne veulent plus
construire une structure en dur nous suivre.” Les produits transabritant sous un même toit un formés : jambon, saucisses, terrestaurant, un point de vente. rines sont commercialisés sur
On envisageait également d’y les marchés de Salins, Arbois
SPORT
n dit souvent de Pontarlier et du Haut-Doubs
frontalier en général que
ce secteur est privilégié. Le faible
taux de chômage et le niveau
de vie moyen ne doivent pas
faire oublier qu’une frange de
la population vit à l’écart de cette relative opulence. Les services sociaux pontissaliens,
actifs, en attestent.
Emmaüs Pontarlier, par la voix
d’une de ses responsables, Jeannette Pellegrini, a décidé de
créer à Pontarlier, comme il en
existe déjà dans de plus grandes
villes (Besançon, Montbéliard),
une épicerie sociale. Les épiceries sociales sont des petites
surfaces alimentaires où il est
possible de faire ses courses à
prix très réduits. Elles sont
mises en place par des associations caritatives ou à vocation humanitaire, qui souhaitent permettre à des personnes
en grande difficulté financière
de s’alimenter sans passer par
le système des “colis” où la famil-
O
Vols à répétition, campagne de dénigrement et désaffection
d’une clientèle locale, tout était réuni pour fragiliser une
activité de vente de produits fermiers qui n’avait peut-être
qu’un seul défaut, celui de ne plus être porté par des producteurs locaux.
et Quingey. “Ça prouve au moins
qu’on sait faire de la qualité à
des prix compétitifs. On n’est
pas plus cher qu’en grande surface contrairement à ce que certains laissent entendre.”
Pourquoi alors ne pas plier
bagage et s’installer sur ce secteur ? “On a investi plus de
100 000 euros dans le laboratoire à Chaffois. On n’a pas les
reins assez solides pour renouveler dans l’immédiat une telle opération. On pense plutôt
s’agrandir sur place. Des pourparlers sont engagés avec le propriétaire des murs. Cette extension nous permettrait d’avoir
un outil aux normes européennes. On ouvrirait également un nouveau point de vente attenant.” Saveurs du terroir
fournit aujourd’hui du travail
à trois personnes dont une à
temps partiel. Elle continue
donc à proposer ses prestations
de service en assurant des livraisons dans les environs. “Les
gens peuvent toujours passer
commande”, n’oublie pas d’annoncer Pierre Masson qui trouverait navrant qu’un tel savoirfaire vienne à disparaître. le n’a pas de participation financière, et ne peut pas choisir sa
nourriture.
Les épiceries sociales s’adressent à des personnes ou des
familles en grande précarité.
“Le système est le suivant,
indique Jeannette Pellegrini.
Les denrées sont affichées avec
deux étiquettes : un prix public
et un prix “épicerie sociale”,
généralement fixé à 10 % du
prix public. L’objectif est que
les bénéficiaires prennent bien
conscience de la démarche. C’est
une manière de lutter contre
l’assistanat et redonner leur
dignité aux personnes” dit-elle.
Un travailleur social et éventuellement une assistante en
économie sociale et familial
seront présents dans ce lieu
d’accueil pour épauler les bénéficiaires.
Les modalités de mise en place de ce futur lieu d’accueil
devaient être discutées le 2 mai
en présence du maire de Pontarlier. Redonner
leur dignité
aux plus
démunis,
c’est un des
buts d’une
épicerie
sociale.
F.C.
Titre et podium nationaux
Haut-Doubs Judo
étoffe son palmarès
Titre pour Alice Douet et seconde place pour Benjy Wosinski.
Les deux espoirs du club ont brillé aux championnats de France cadet disputés à Paris du 30 mars au 1er avril.
n aurait pu revenir avec deux
titres car Benjy
s’incline d’un rien
en finale sur une décision d’arbitrage douteuse. On peut signaler la 7ème place de Justine Dima
qui est encore cadette première année”, souligne Bruno
Douet. Un bilan encourageant
pour l’entraîneur d’un club qui
sera présent aux prochains
championnats de France par
équipe cadets qui se dérouleront fin mai à Paris. Les filles
resteront à la maison pour la
simple raison qu’il n’existe pas
une compétition similaire chez
les cadettes. Alice qui tire en
“O
- 44 kg et Benjy en - de 81 kg 6 mai. Alice marche ainsi sur
figuraient parmi les favoris. les traces de sa sœur Betty.
Grâce à leurs brillantes pres- Elles ont encore un bon bout
tations, les deux champions de chemin à parcourir avant
intègrent l’équipe de France. d’avoir le palmarès de leur
entraîneur de père qui
Cette promotion
évoluait parmi les tout
leur ouvre les
Les deux
meilleurs judokas
portes des stages
champions français de sa généet tournois interration. Bon sang ne
nationaux. Alice se
intègrent saurait mentir.
déplacera au Poret Benjy sont de
tugal et en Pologne
l’équipe de Alice
purs produits de Hautfin mai avec l’esDoubs Judo qui comppoir de décrocher
France.
te entre 210 et 220
une sélection pour
les championnats d’Europe adhérents. Ils font également
organisés sur l’île de Malte en partie de la classe départejuillet. Même objectif pour Ben- mentale entraînée depuis 5 ans
jy qui ira en Tchéquie les 5 et par Bruno Douet. Elle ras-
Avec l’or et l’argent décrochés par Alice et Benjy, Haut-Doubs Judo continue
à entretenir la légende du judo pontissalien.
semble une soixantaine de judokas scolarisés au collège Malraux, au lycée professionnel
Toussaint-Louverture, à Jeanne d’Arc et, pour la majorité
d’entre eux, au lycée des Augustins. “On fonctionne en deux
groupes avec d’un côté les benjamins-minimes et de l’autre
les cadets-juniors. Cette classe réunit le gratin de l’élite régionale mais ne reçoit paradoxa-
lement aucun soutien de la fédération et de la Ligue FrancheComté. Vu les résultats obtenus, elle mériterait largement
de se voir attribuer d’entraîneur rémunéré pour s’en occuper”, remarque Bruno Douet
qui s’y verrait bien. Mais ceci
est une autre histoire…
L’efficacité de sa méthode pédagogique n’est plus à démontrer. Il privilégie l’acquisition
de grosses bases techniques et
plutôt un judo d’attaques en
respectant la croissance de ses
élèves. “Je ne cherche pas à
avoir 10 champions de France en minime ou cadet. La
démarche s’inscrit plutôt sur
le long terme. Il me semble plus
prudent et intéressant de briller
en junior et senior, ce qui permet de préserver toute son intégrité physique.” 16
Pontarlier et environs
NATURE
Manque d’eau
Sécheresse en avril, mai…
Suite aux fortes chaleurs d’avril, le niveau d’eau du Doubs
et de ses affluents baisse à vue d’œil. Mais dans l’immédiat, la situation n’est pas alarmante.
e mois d’avril fut exceptionnellement sec. Pas
une goutte d’eau. Niet !
À l’exception peut-être
de quelques épisodes orageux
très localisés qui ne sont pas
significatifs. Selon Météo France, il faut remonter à 1893 pour
L
Le niveau d’eau du Doubs baisse vite, découvrant ainsi les berges.
trouver une situation compa- nomiser la ressource.
rable dans le Doubs. Avril 2007 Cependant, nous sommes dans
restera donc dans les annales. une période où les réserves
À plusieurs reprises, les tem- sont sollicitées. La végétation
pératures flirtaient avec les est en pleine croissance.
27 °C, “comme en plein été. “Quand tout pousse, c’est éviNous sommes dix degrés au- dent que le niveau des nappes
dessus des normales saison- tombe plus vite. C’est plus domnières” constate Météo Fran- mageable en effet d’avoir un
ce qui a relevé sur la période temps sec au mois d’avril qu’en
12 jours d’insolation, c’est-à- octobre où la végétation est au
dire que le soleil a brillé dans ralenti” ajoute la D.I.R.E.N.
Le niveau très bas
un ciel sans nuages.
des rivières pour
Résultat, les cours
d’eau commencent à “Quand tout la saison interpelle les pêcheurs. Le
montrer des signes de
fatigue. Le niveau du
pousse, le Conseil supérieur
de la Pêche a déjà
Doubs baisse, mais
niveau des réalisé des pêches
pour la direction
de sauvegarde en
régionale de l’environnement, il n’y a nappes tombe particulier dans
affluents du
pas de raisons de
plus vite.” des
Doubs qui sont
s’alarmer dans l’impresque à sec. “On
médiat. “Faute de
nappes alluviales suffisantes, pêche à l’électricité. L’idée est
les cours d’eau diminuent très d’enlever les poissons d’un
vite dès qu’il fait chaud. C’est milieu pour les replacer dans
un phénomène auquel nous un endroit où l’eau est plus
sommes habitués” précisent abondante.”
les services de la D.I.R.E.N. La Jougnena fait partie des
Le ton est rassurant. Il est trop cours d’eau qui ont triste mine.
tôt pour s’aventurer à dire que Jean-Marie Bonnet, piscicull’ombre de la canicule 2003 teur à Jougne, ne tire pas encoplane déjà sur le secteur. D’au- re la sonnette d’alarme. Il est
tant que la pluviométrie des habitué à ce que le niveau d’eau
derniers mois est satisfaisan- fasse le yo-yo en fonction des
averses de pluie. “Pour l’inste.
Pas de problème donc pour les tant, tout est normal. Mais il
nappes phréatiques comme ne faudrait pas en effet que la
celle de l’Arlier. “Les ressources situation d’avril perdure. Dans
profondes sont bonnes” ajoute ce cas, j’aurais des soucis”
la direction régionale de l’en- explique-t-il. Dans l’immédiat,
vironnement qui surveille l’évo- les bassins d’élevage ne souffrent pas de la chaleur. Si tel
lution de ces poches d’eau.
Toutefois, si le temps sec doit devait être le cas, lors d’une
perdurer, la cellule sécheres- éventuelle sécheresse, Jeanse entrera en action. Elle réunit Marie Bonnet devrait trouver
chaque semaine plusieurs ser- des moyens pour maintenir à
vices de l’État qui en fonction flot sa pisciculture en mettant
des éléments dont ils dispo- en place par exemple un syssent sur l’évolution des nappes tème de recyclage de l’eau. phréatiques prennent les
mesures nécessaires pour écoT.C.
PONTARLIER
245 logements en construction
Crise du logement
à Pontarlier ?
a capitale du Haut-Doubs
est en pleine effervescence
immobilière. On l’a vu, les
agences continuent à fleurir,
preuve tangible que les transactions immobilières continuent à aller bon train même
si les professionnels pressentent une certaine stabilisation
des prix. Les nombreux chantiers de construction en cours,
aux Épinettes notamment,
laissent aux familles désireuses
de trouver un nouveau logement, des perspectives prometteuses. Actuellement, sur
la ville, 245 logements sont en
cours de construction.
L
Ceci dit, la pénurie de logements dans cette partie du
Haut-Doubs est réelle. Au
C.C.A.S. de Pontarlier, les services sociaux totalisent actuellement 285 demandes de logements. Mieux : si on analyse
les dossiers déposés auprès
des différents organismes
logeurs présents sur Pontarlier (Habitat 25, Néolia, Idéha…), on atteint le chiffre de
683 demandes. Additionnés,
les deux chiffres fournis par
les organismes logeurs et le
C.C.A.S. avoisinent donc le
millier de demandes. Mouthe - région des lacs
En bref…
Randonnée
Randonnée des Fruitières à
comté du plateau de Frasne et
du Val du Drugeon dimanche
20 mai au départ de Boujailles.
Une randonnée familiale à la
découverte du terroir : 10 villages, 5 fruitières à comté, une
variété de paysages… des
hommes et un territoire vous
invitent à la découverte ! Au programme, traversée des forêts,
étangs et tourbières d’altitude,
plateaux et côtes… à chacun
son rythme. Ravitaillements
dans les fruitières à comté. Trois
parcours V.T.T. et trois parcours
pédestres ainsi qu’un parcours
équestre. Rens. : Laurence Lyonnais au 03 81 49 88 84.
Médiathèque
La bibliothèque de Pontarlier
propose une rencontre littéraire
mercredi 23 mai à 10 h 30, avec
deux auteurs comtois : Dominique Moreau (photographe) et
Christian Barthet, auteur de nombreux romans et policiers.
Tuning
L’article consacré le mois dernier au commerce “tuning sans
permis” annonçait qu’on pouvait conduire une voiturette
sans permis ni assurance à
partir de 16 ans. Ces véhicules
se conduisent effectivement
sans permis, ni code, mais l’assurance est bien obligatoire.
MONT D’OR
Une initiative privée
Ouverture d’une
école de parapente
Cette structure gérée par deux moniteurs diplômés
proposera à partir du 15 mai des stages, des journées
découvertes et des baptêmes. Décollage immédiat.
e Mont d’or représente un site de la Renversée et le dernier situe un
intéressant avec une aérolo- peu plus bas sur les pistes. “Ils prégie assez simple et un bon sentent chacun une orientation et un
rendement lié notamment à dénivelé différents. On a plus de choix
l’exposition de la falaise au soleil levant. pour s’adapter aux conditions.” Quelques
Cette caractéristique est propice à la pentes-écoles complètent le tableau.
naissance de “thermiques”. Les para- Mont d’Or parapente propose diffépentistes utilisent ces ascenseurs d’air rentes formules. Les débutants peuchaud pour prendre de l’altitude et pro- vent opter pour un stage d’initiation
de 5 jours. Il leur en coûtelonger la durée des vols”,
ra 460 euros, cours théorique
explique Yoann Brédy.
Ce moniteur est associé avec Des baptêmes et prêt de matériel compris.
devront se munir d’un cerSerge Ordinaire dans la créaau prix de Ils
tificat médical et prendre une
tion de l’école Mont d’Or
“Au bout du second
parapente dont le siège est
55 euros. licence.
ou troisième jour, on passe
aux Longevilles. Il s’agit
en vol biplace. Si l’élève se
d’un syndical local avec deux
travailleurs indépendants qui fonc- sent à l’aise, il se lance dans son pretionne sur le même principe qu’une mier vol solo en sachant qu’on le suit
avec un guidage au sol.” Le catalogue
école de ski.
Originaire de Bourg-en-Bresse, Yoann comprend aussi des séances de perexerce comme pisteur-secouriste à la fectionnement, des journées découstation de Lélex. Homme du cru, son vertes ainsi que des baptêmes.
compère Serge est moniteur de ski. Il Au prix de 55 euros, ce premier essai
préside également le club Transjura s’effectue en vol biplace. “C’est le volet
Vol Libre qui regroupe une trentaine touristique de l’activité. Il s’agit plus
d’une promenade aérienne qui se déroude parapentistes du secteur.
Le site du Mont d’or abrite trois décol- le le week-end et les après-midi en semailages officiels, au Morond, au-dessus ne.” “L
Génésis
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* Tarif du 01/05/07 au 31/05/07 - y compris normes parasismiques - hors adaptation au sol, V.R.D., p.p. peintures, moquettes, aménagements extérieurs.
17
Espace
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744 118 F
Hermes
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131 000€
859 304 F
Touristes et curieux auront désormais la possibilité de savourer les sensations d’un survol du Mont d’Or. Jolies vues en perspectives.
Mouthe - Régions des lacs
18
En bref…
Quartier Berlioz
La ville de Pontarlier organise une réunion publique d’information consacrée à l’opération de renouvellement
urbain du quartier Berlioz. Elle
se déroulera le mercredi 9 mai
à 18 h 15 au groupe scolaire
Pergaud. On notera la présence du bailleur social, Idéha. Renseignements au :
03 81 38 81 38.
Harmonie
Les 12 et 13 mai, l’harmonie
Municipale de Pontarlier fête
son soixantième anniversaire. Créée en 1947 par Jules
Pagnier, alors maire de la ville, l’Harmonie s’est construite décennie après décennie.
Les festivités du soixantenaire se déroulent à l’Espace
Pourny le samedi à partir de
19 h 30 avec un grand concert
de gala gratuit par l’Harmonie et la Stadtmusik. Le lendemain, en ville à partir de
14 h 45, grande parade par
l’ensemble des groupes de
musiciens. À 15 heures sur le
kiosque du Grand Cours,
grand concert champêtre.
Renseignements au
06 80 13 48 86.
ÉCONOMIE
Aménagement de Zone d’Activités
Labergement-Sainte-Marie : zone humide ou non ?
Il y a déjà plusieurs années que Labergement-Sainte-Marie a le projet de bâtir une
zone d’activités. Mais pour l’instant, le projet piétine, au grand dam des artisans qui
attendent de s’installer. Une question de
classification de terrain
e projet reste dans les tion fondée sur aucune base
cartons depuis suffi- précise, apparemment. Nous
samment longtemps. avons alors demandé une étuEn 1998, la municipa- de, pour près de 20 000 euros,
lité de Labergement-Sainte- afin de constater si, effectiveMarie acquiert des terrains, à ment, c’était le cas.”
l’intersection de la R.D. 9 et de Et le résultat s’avère négatif.
la R.D. 437. Le but : en faire Face à cela, le sous-préfet a
une zone d’activités, de deux demandé une contre-expertihectares et demi, avec caser- se, actuellement en cours. Et
ne de pompiers intercommu- l’enjeu de tout cela est de taille.
nale, artisans et commerces. “S’il s’avérait que les terrains
Seulement, si l’idée est excel- soient en zone humide, il faulente, sa réalisation s’avère un drait engager des frais supplémentaires raconpeu plus délicate.
te Daniel Pasquier.
Après avoir attendu
“Le temps Et l’inflation des
la validation du plan
à faid’occupation des sols,
joue contre aménagements
re pourrait faire
c’est désormais une
capoter le projet.” En
histoire de classifinous.”
effet, les coûts
cation de terrain qui
seraient répercutés
empêche la commune de concrétiser son projet. sur le prix au mètre carré, pour
“Lorsque nous avons commen- les futurs commerces instalcé à monter le dossier, nous lés. “Nous en sommes déjà à
nous sommes aperçus que les un budget réellement importerrains avaient été classés en tant.” Des fonds en provenanzone humide explique Daniel ce de la mairie, puisque la zone
Pasquier, le maire. Classifica- d’activités n’a pas été jugée
L
Près de deux hectares et demi de terrain attendent toujours
de voir les premières grues au travail.
“d’intérêt communautaire”, par
la communauté de communes.
Et pourtant, l’utilité, voire la
nécessité d’un tel projet existe bien. “Nous avions démarré ceci sur une réclamation des
artisans souligne le maire. Et
aujourd’hui, sans toutes ces
contraintes, il n’y aurait pas
assez de terrain pour toutes les
demandes.” Il ajoute : “Et puis,
dans cette affaire, le temps joue
contre nous. Labergement a la
chance d’avoir un potentiel de
forces vives. Mais certaines
entreprises doivent absolument
s’agrandir pour pouvoir se développer.”
Car faute de place, les artisans
et commerçants risquent, encore une fois, de partir s’installer dans les grandes villes,
accentuant la désertification
des communes intermédiaires.
Alors, humide ou pas humide
la zone ? J.C.
GRÉSARD MALBUISSON
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RANDONNÉE
19
1 000 ans d’histoire
Sur les traces des moines du Mont Sainte-Marie
Le sentier du lac de Remoray et du Fourpéret invite le randonneur à partir à la découverte d’un petit coin du Haut-Doubs
riche d’histoire, de points de vue et paysages savoureux.
près le sentier des
Bornes aux Fourgs et
celui de la vallée de la
Jougnena à Jougne,
l’offre en sentiers historiques
sur le Haut-Doubs s’enrichit
d’un nouveau circuit qui a mis
quelques années avant de se
A
concrétiser. Lancé en 2000 par
l’A.D.E.D., il n’aurait guère de
chances d’aboutir sans l’abnégation de passionnés par le
patrimoine local, à savoir Claude Jacquemin-Verguet, Élisabeth et son époux Bernard
Renaud.
Ce trio a largement suppléé à
l’inertie des décideurs. “Ce projet a été financé par le Conseil
général et les communes traversées : Remoray-Boujeons, Le
Brey, Labergement-SainteMarie, Les Longevilles Mont
d’Or et Rochejean”, indique Clau-
L’itinéraire complet mesure 30 km avec un dénivelé de 100 m.
NATURE
de Jacquemin-Verguet qui déplore déjà le manque de civisme
de certains citoyens, auteurs
de plusieurs actes de dégradations sur la signalétique.
L’itinéraire complet mesure
30 km avec un dénivelé de
100 m. Il associe en fait deux
boucles de 10 et 20 km qu’on
peut réaliser séparément selon
ses envies et le temps disponible. Le départ officiel s’effecCe sentier historique a été porté à bout de bras par trois
tue entre les deux lacs, au parking proche du pont du Coude passionnés, Claude Jacquemin-Verguet, Élisabeth et Bernard
franchissant le Doubs à cet Renaud (de gauche à droite) réunis devant l’aire thématique
endroit. Dans sa plus grande
de Rochejean, siège d’un ancien haut-fourneau.
longueur, le parcours est jalonné de 10 stations thématiques longe par une nouvelle incur- sous le Mont d’Or. Cette voie
équipées de panneaux d’infor- sion forestière qui culmine au emprunte les Gorges du Foursuperbe belvédère des deux lacs péret qui figurent naturellemation.
Après l’évocation de l’ancienne avec vue imprenable sur la ment au programme du sentier
abbaye et de ses dépendances, réserve naturelle englobant le et fait l’objet d’une pause à proximité de l’usine électrique.
on passe à la présentation de lac de Remoray.
la forêt domaniale du Mont- La balade continue, accède au Ultime étape du parcours à
raccourci ralliant le Labergement-Sainte-Marie, le
Sainte-Marie. Au sorpoint de départ ou temps d’évoquer d’autres savoirtir des frondaisons
10 stations obliquant à droite en faire artisanaux avec la frosylvestres, place à
de Roche- magerie, les moulins disparus
l’histoire de l’agrithématiques. direction
jean. L’occasion de et la fonderie de cloches.
culture. Le passage
découvrir le passé Les personnes intéressées peudevant la scierie
Baud à Boujeons alimente un métallurgique d’un village qui vent se procurer la plaquette
chapitre sur l’industrie du bois. abritait un haut-fourneau. Pro- d’accompagnement disponible
“On a essayé d’aborder les acti- chain arrêt thématique à la gare au prix d’un euro dans les offices
vités traditionnelles qui ont mar- S.N.C.F. des Longevilles avec de tourisme, les communes parqué et marquent encore la vie un petit topo sur la construc- tenaires et à la Maison de la
tion de la ligne Frasne-Vallor- Réserve. économique locale.”
La traversée du village se pro- be et le percement du tunnel
F.C.
Manque d’eau
2007 est une année sans morilles
NOUVEAU
RAYON
DRAGÉES
De l’avis des spécialistes, les morilles ont séché sur pied cette année
par manque d’eau et sous l’effet de trop fortes chaleurs.
À partir du 15 mai :
IF
S
S
A
M
À
S
E
T
N
A
L
P
E
D
VENTE
SOUS CHAPITEAU
Les morilles étaient une denrée rare cette année.
a cueillette des morilles souffert du manque d’eau et
n’est pas folichonne ! La des fortes chaleurs. “Depuis
sécheresse d’avril a le 9 avril, il n’y en a plus. Il y
anéanti tous les espoirs des a peu de chance pour que ça
morilleurs de remplir leur reparte en mai” déplore
Gabriel, un morilleur
panier. 2007 est une
dont la récolannée sans. La saison
“Depuis averti
te s’arrête pour l’insqui débute en mars et
se termine en géné- le 9 avril, tant à 199 champignons.
ral mi-mai, touche
bientôt à sa fin. Les
il n’y en Une cueillette qui n’a
rien de comparable
précieux champignons
qui font le plaisir des
a plus.” avec celle de l’an passé durant laquelle le
gourmets ont tout
promeneur avait déniché 540
simplement séché sur pied.
Les morilles noires ont en effet pieds ! Bigre ! “Le mois d’avril
besoin d’humidité et de soleil avait été le meilleur mois” ajoupour s’épanouir. Or, elles ont te-il. Gabriel n’est pas décou-
L
ragé. Pendant quelques jours
encore, il va continuer à arpenter les chemins à l’abri des
sapins, et les clairières pour
tenter de dénicher quelques
morilles par hasard. La quête se fera sans grande conviction. La cueillette miracle de
50 ou 60 pieds, ce ne sera pas
pour cette fois-ci.
Selon lui, les meilleures
chances pour en trouver sont
justement sur le Haut-Doubs
pontissalien, en altitude, là
où la neige a tenu plus longtemps. Mais ce n’est qu’une
hypothèse. CHAPITEAU OUVERT : Lundi de 15h à 19h
Du mardi au samedi de 9h30 à 12h et de 15h à 19h
Dimanche de 9h30 à 12h
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Frasne - Levier
20
E NVIRONNEMENT
1 250 décharges
La réhabilitation des parcs à ordures est lente
En cinq ans, depuis que dans le Doubs les décharges qui devaient être rendues à la
nature ont été inventoriées, les choses n’ont pas beaucoup bougé.
n 2002, une étude a
recensé
1 250
décharges dans le
Doubs qui devaient
être traitées. L’inventaire a mis en évidence une liste de sites qui devaient être
réhabilités en priorité. Les
autres le seraient à leur tour
de façon progressive dans le
temps. Cinq ans après cette étude, les choses n’ont pas beaucoup évolué.
Les démarches ne sont guère
E
allées au-delà du constat. C’est
le cas par exemple dans la région
de Besançon. Le S.Y.B.E.R.T.
(syndicat mixte de Besançon et
de sa région pour le traitement
des déchets) qui a sur son territoire plus de 300 décharges
avoue que la “réhabilitation ne
fait que démarrer. 70 décharges
sont dans les tuyaux. Leur remise en état devrait débuter dans
le courant de l’année.”
Dans le Haut-Doubs cette foisci, les décharges de Frasne,
Beaucoup de décharges d’ordures ménagères
sont encore à ciel ouvert.
Levier et La Rivière-Drugeon mission de réhabilitation ne
ont été réhabilitées. Mais à l’in- sont pas aussi catégoriques. “La
verse, le dépotoir du tunnel de façon d’agir dépend du site
Jougne n’est toujours pas éva- auquel nous sommes confroncué. Pour la commission de pro- tés. S’il s’agit d’une ancienne
tection des eaux, la situation décharge ménagère qui n’est
est loin d’être satisfaisante. Le plus active depuis longtemps,
gendarme de l’environnement on peut affirmer sans se tromva même jusqu’à pointer du per que le potentiel polluant est
parti. Dans ce cas, on
doigt la manière dont
ont été remises en “On peut peut recouvrir le site. Si
le potentiel polluant est
état
les
trois
décharges énoncées affirmer que avéré alors dans ce cas
on procède à l’enlèvement
précédemment.
Le procédé utilisé res- le potentiel des déchets” note cet
expert.
semble plus selon elle
à un cache-misère polluant est La commission de prodes eaux n’a pas
qu’à une véritable
parti.” tection
d’autres choix que celui
revalorisation d’un
site qui n’est pas rendu à la de se résoudre à accepter le pronature comme on l’entend dire cédé utilisé. Par contre, l’assoparfois. “La réhabilitation consis- ciation s’insurge toujours contre
te à recouvrir la décharge et à la présence de décharges indéremodeler le terrain. C’est clair sirables comme celle du tunnel
qu’après, on ne voit plus rien, de Jougne. Elle se mobilise à
mais le problème n’est pas réglé. nouveau pour faire avancer ce
À partir du moment où on met dossier. “Nous avons dénoncé
des déchets dans un trou et que la présence d’ordures dans ce
l’eau ruisselle dessus, il y a pol- tunnel en 1993. Cela fait mainlution. Pour le bien de la cho- tenant deux ans qu’on nous amuse, il faudrait donc enlever les
déchets” commente la commission de protection des eaux.
Les spécialistes de ce genre de
se avec des études pour définir
par quel moyen on va pouvoir
enlever ces matières. C’est trop”
insiste la commission de protection des eaux.
C’est sûr, elle promet de ne pas
attendre 2008 et les prochaines
élections municipales pour
mettre à nouveau les pieds dans
le plat et mener de nouvelles
actions. I
T.C.
Le tunnel de Jougne n’est pas encore évacué.
H UMANITAIRE
Otages en Afghanistan
L’association Terre d’Enfance
est née à Bians-les-Usiers
C’est à Bians-les-Usiers que l’association qui a déploré l’enlèvement de cinq de ses membres en Afghanistan, a son siège.
Jusqu’au dernier moment, la mobilisation n’a pas faibli.
ric et Céline, de nationalité française, ont fance lançait un ultime appel aux ravisseurs
été capturés le 3 avril dernier avec Azrat, pour la libération des cinq volontaires de l’association. “Depuis 25 ans, des hommes
Hashim et Rasul, leurs trois collègues afghans, dans la province de L’échéance et des femmes de toutes nationalités,
au sein d’O.N.G., agissent aux côtés
Nimroz (Sud-Ouest de l’Afghanistan).
Tous contribuaient à un programme des Talibans des Afghans, de tous les Afghans, pour
soulager les souffrances générées par
de soutien éducatif aux populations
défavorisées de la province, où Ter- arrivait à son les conflits qui se sont succédé. À traleur présence en Afghanistan et
re d’enfance est active depuis quatre
terme le vers
leur action, Éric et Céline entendaient
années.
L’association, au-devant de l’actua27 avril. marquer leur solidarité avec le peuple
afghan. C’est pourquoi nous implolité depuis quelques semaines, a son
rons les ravisseurs de laisser la vie sauve à ces
siège à Bians-les-Usiers.
Alors que l’échéance posée par les Talibans cinq volontaires” commentait l’association le
arrivait à son terme le 28 avril, Terre d’En- 26 avril. I
É
Montbenoît et le Saugeais
R EMONOT
21
Un magnétiseur
Séance hebdomadaire
au restaurant de la Grotte
Installé à Dammartin-les-Templiers (canton de Roulans), Michel
Patte pratique le magnétisme et les massages depuis 22 ans. Il
vient exercer tous les mardis à Remonot.
Michel Patte se déplace tous les mardis après-midi à l’hôtel-restaurant de la Grotte
tenue par Annie Remonnay.
nfin un magnétiseur
qui accepte de témoigner à visage découvert sans appréhension. Une aubaine
quand on sait les réticences à
s’exprimer librement sur le sujet.
Dans la famille Patte, ce don
E
semble relever plus que jamais
d’un facteur héréditaire. Michel
marche sur les traces de son
père Jean Patte, guérisseur de
bonne réputation initié lui aussi par son père Joseph qui était
sourcier et recherchait des objets
disparus à l’aide d’un pendule.
“J’ai découvert que j’avais ce
fluide en essayant de remettre
la cheville d’un copain à l’armée. Comme ce test s’est avéré
concluant, j’ai poursuivi dans
cette direction”, confie Michel.
Après l’armée, il intègre pendant trois ans une école pari-
sienne orientée dans le magnétisme et le Shiatsu. Cette technique de toucher d’origine japonaise permet de corriger des
troubles intérieurs ou de soigner des problèmes spécifiques
en exerçant des pressions sur
la peau avec les pouces, les doigts
le plan humain.”
et les paumes des mains.
Diplôme non reconnu en poche, Histoire de mettre du beurre
il complète son cursus en sui- dans les épinards, Michel a
vant par alternance une for- investi en 1993 dans la construcmation en phytothérapie sur tion d’un petit centre de remiStrasbourg. “Ça me semble plus se en forme à Dammartin-lespertinent de combiner plusieurs Templiers. Cette structure
approches thérapeutiques. Je baptisée le domaine des Temne soigne pas les gens mais je pliers comprend un espace
les aide à faire en sorte que leurs détente et massages ainsi qu’un
pathologies s’éliminent. On inter- gîte de France pouvant accueillir
vient dans l’idée de proposer 6 personnes et disponible le
autre chose en complément d’un week-end, sur une ou plusieurs
soin médical. En général, les semaines ou encore en formugens nous appellent quand ils le soirée-étape. “On peut asson’ont pas trouvé de solutions à cier ou pas l’hébergement aux
leurs maux”, nuance le magné- activités de remise en forme en
sachant que ces prestations sont
tiseur.
Son champ d’action est très lar- indépendantes l’une de l’autre”,
ge et s’étend de la grippe à la poursuit le magnétiseur.
déprime en passant par les dou- Très pris par la gestion de son
leurs lombaires ou les troubles domaine, il limite ses interneuromusculaires. La technique ventions extérieures au seul
de Michel Patte combine un restaurant de la Grotte de Remonot où il reçoit des
apport d’énergie par
clients le mardi
le biais du magnéOn n’en vit après-midi uniquetisme avec la digitoment sur rendezthérapie. “Dès l’instant où l’on pratique mais pas de là vous (renseigneau
régulièrement, on à dire qu’on ments
03 81 55 23 10). “En
acquiert plus d’assurance, d’expérien- s’enrichisse. 22 ans de métier, le
nombre de méconce. On n’est pas fortents avoisine tout au
cément à 100 % de
réussite. On constate pratique- plus à une dizaine. Je n’ai pas
ment toujours une amélioration la prétention de réaliser des
qui nécessite souvent d’être entre- miracles.”
Si tel est le cas à Remonot, il y
tenue de façon régulière.”
Pour Michel, le fait que les gens a au moins la possibilité de tessoient convaincus ou croyants, ter les vertus de l’eau de la grotça peut aider sans être non plus te de Notre-Dame de Remonot,
déterminant. À 45 euros la séan- source de guérisons parfois specce évidemment non rembour- taculaires comme l’attestent
sée par la Sécu, l’activité s’avè- certains témoignages inscrits
re-t-elle lucrative ? “On n’en vit à l’entrée du site. I
mais pas de là à dire qu’on s’enrichisse, si ce n’est peut-être sur
F.C.
Frasne - Levier
22
ÉVÉNEMENT
43ème Fête des Sapins
Levier garde ses aiguilles
Du 25 au 27 mai, Levier organise sa Fête des Sapins. Musique,
défilé et convivialité pour une des manifestations les plus
anciennes du Haut-Doubs. Un grand âge qui ne l’empêche pas
de garder tous ses piquants.
Nicolas Letondal, le jeune président du comité des fêtes de Levier.
43 années d’existence déjà,
pour l’une des plus anciennes
manifestations du Haut-Doubs.
La “Fête des sapins”, comme
son nom l’indique a été créée,
en 1964, à Levier, village entouré de conifères. Naissant dans
l’esprit d’une petite bande de
copains, l’idée de départ était
de “mettre en place une animation dans le village, et de
faire connaître ainsi la ville”
explique Nicolas Letondal, président du Comité des fêtes
depuis trois ans.
À cette époque, les créateurs
voyaient déjà les choses en conviées. François Feldman,
grand, puisque pour la pre- ou encore Jeanne Mas, ont été
mière édition, ils avaient invi- de la partie. Cette dernière
té la vedette du moment, Enri- sera d’ailleurs la dernière vedette à participer aux
co Macias. “Ils
festivités. “C’était
avaient le moral s’exclame en riant, Nico- Le but : “Faire ça ou on arrêtait la
fête” confie ouverlas Letondal. Les
années soixante-dix connaître le tement le président.
“Cela a été une groset 80 étaient très flosecteur.”
se transition. Mais
rissantes pour la Fête
malgré tout, nous
des Sapins. Il faut
avons gardé une
dire aussi que les gens
se déplaçaient plus facilement.” clientèle fidèle.” La fête de vilEt jusqu’en 1996, chaque année, lage a tout de même pris une
de grandes stars étaient ampleur considérable. L’année
dernière, plus de 5 000 personnes étaient présentes pour
admirer le défilé de chars.
Pour cette 43ème édition, le groupe “Yeltis” sera présent dès le
vendredi 25 mai au soir, pour
un concert musique celtique,
à la salle des fêtes. Puis D.J.
SSA prendra le relais avec le
bal.
Le lendemain, samedi 26, à
22 heures, l’orchestre Éric
Landman s’occupera du
bal/spectacle. Cuivres et danseuses seront au rendez-vous,
“dans une ambiance jeune et
beaucoup de variété”, selon
Nicolas Letondal. Quelques
nouveautés toutefois : lasers
et pyrotechnie enjoliveront cette année les fonds de scènes.
Dimanche 27, les festivités
reprendront à partir de 14 h 30
avec le célèbre défilé de chars,
“Corso Fleuri”, dans les rues
de la ville. Fanfares, “musiques
nationales et internationales”
accompagneront la parade,
composée de 8 chars fleuris.
Le thème : le cinéma. “Il a fallu plusieurs heures de réunions
pour le trouver raconte Nicolas Letondal. La difficulté étant
de faire attention de ne pas
reprendre un thème déjà utilisé au cours des années précédentes.”
La manifestation s’achèvera
avec le grand bal. Pas de
panique cependant, la “Fête
des Sapins” reviendra l’année
prochaine. Le corso fleuri, toujours un
grand moment de la Fête.
Renseignements :
06 79 46 46 94
J.C. et M.B.
Montbenoît et le Saugeais
LES ÉTRACHES
23
200 licenciés
Un golf de proximité
Le golf de Pontarlier-les Étraches s’inscrit dans un paysage typique du Haut-Doubs. Un parcours de 18 trous
à vocation sportive, ludique et touristique.
vec une école de golf Grange des Pauvres, chose facien plein boom, un club litée par un faible quota laitier
de 200 licenciés, des rattaché à ces terres. “On s’est
compétitions organi- lancé dans les formalités en
sées chaque week-end d’avril à 1992. On a patienté 5 ans avant
octobre, l’intérêt de cet équi- d’obtenir les autorisations.” Les
pement ne se pose plus aujour- premiers travaux de terrassed’hui. Cette réussite récom- ment débutent en avril 1997.
pense en premier lieu Le chantier est lourd. On ne
transforme pas en
l’opiniâtreté d’Albert
quelques coups de
Sauvonnet.
Toutes
les
pioche des prés à
Ce Pontissalien s’est
vaches du Hautinvesti corps et âme
classes
Doubs où la roche
dans la réalisation
de ce golf. “Il y avait
sociales s’y affleure à chaque rupture de pente, en golf
plusieurs projets sur
retrouvent. engazonné du plus
le secteur et c’est finabel effet.
lement le seul qui ait
vu le jour.” Il fallut d’abord trou- Après un an de labeurs, le site
ver un terrain au profil adé- ouvre ses portes. Il comprend
quat et suffisamment vaste, ce au départ 9 trous, puis 12. “On
qui n’est pas toujours évident est passé en 2004 à un parcours
au pays du comté où chaque de 18 trous homologué et étaparcelle libérée attise les convoi- lonné par la Fédération française.”
tises.
Sans trop de difficultés, Albert Encadrée par un professeur
Sauvonnet réussit à négocier diplômé, l’école de golf foncla reprise du domaine de la tionne en deux sessions au prin-
A
LA LONGEVILLE
temps et à l’automne. Les
séances sont organisées le mardi et le dimanche après-midi.
“Elle s’adresse aux enfants de
7 à 16 ans titulaires d’une licence (17 euros). Le coût d’une session s’élève à 80 euros dont la
moitié est prise en charge par
l’association sportive du club.”
Une vingtaine d’enfants
découvre ainsi la pratique. Pour
les adultes, il existe aussi une
formule d’initiation. Accessible
aux licenciés, elle intègre le prêt
du matériel, l’accès au practice et 10 leçons de 1/2 heure, le
tout pour une somme de
360 euros.
Présidée pat Joël Pourcelot, l’association sportive compte environ 200 licenciés. Ils viennent
du Haut-Doubs et de la Suisse
où le prix d’une cotisation
annuelle ne va guère dans le
sens d’une démocratisation du
golf. Aux Étraches, elle est de
720 euros pour un adulte sans
compter la licence et une éventuelle adhésion à l’association
sportive. Des tarifs très abordables au regard de ce qui se
passe ailleurs et qui contribuent
largement à l’attractivité d’un
golf où se côtoient des pratiquants issus de toutes les classes
sociales, “de l’ouvrier au notaire”, confirme Albert Sauvonnet
qui tient à préserver cette diversité.
Le volet sportif n’est pas ignoré. Près de 40 % des membres
participent régulièrement aux
différents championnats, tournois organisés sur place ou à
l’extérieur. “On accueille par
220 000 euros
Deux classes construites
à l’école intercommunale
Le nombre d’élèves à scolariser ne cesse de progresser dans cette
partie du Saugeais. Deux nouvelles classes vont ouvrir leurs portes.
une des deux sera probablement occupée dès
la rentrée de Pâques.
Quant à l’autre, ça se fera en
septembre prochain. Les travaux se sont déroulés sans problème dans les délais impartis”, indique Claude Pourchet,
l’un des représentants de la
commune de Montflovin au sein
du Syndicat de Pays de Montbenoît propriétaire des lieux.
Cette école intercommunale à
l’architecture originale dispose d’une capacité potentielle
de 8 classes alors qu’elle en
abritait 5 à l’époque de sa création. Au fil des ans, cette marge de manœuvre s’est avérée
insuffisante. De 135 écoliers,
l’effectif n’a cessé de progresser puisqu’ils sont désormais
235 à être scolarisés ici. Les
“L’
trois salles de classes supplémentaires sont toutes occupées, y compris celle aménagée à l’intérieur du bâtiment
du gymnase. Avec Montflovin,
les quatre autres communes
du syndicat, à savoir La Longeville, Montbenoît, Ville-duPont, et Hauterive-la-Fresse
ont connu une croissance démographique plus rapide que prévue à l’image d’un Haut-Doubs
dopé par le dynamisme du travail frontalier.
À défaut d’agrandir le bâtiment
existant, le Syndicat a opté
pour une nouvelle construction
comprenant deux classes de
50 m2 avec blocs sanitaires et
vestiaires. “Le chantier a débuté en juin 2006 et sera achevé
courant mai. On a déjà organisé une réunion de fin de tra-
vaux et une visite sécurité obligatoire pour obtenir l’agrément”,
poursuit l’élu. Le montant de
l’opération
s’élève
à
220 000 euros hors taxes. Il est
financé par un emprunt du syndicat et les cinq communes le
remboursement au prorata du
nombre d’habitants. “D’après
les prévisions et les projets
immobiliers en cours, la population va encore évoluer à la
hausse pendant deux ans puis
elle se stabilisera. Le bâtiment
principal a une belle architecture mais ce n’est pas la plus
évolutive. C’est la grosse critique qu’on peut émettre. En
choisissant de lui adjoindre
une annexe, on a opté pour la
moins mauvaise des solutions”,
estime Claude Pourchet. En pleine action, Albert Sauvonnet n’a pas ménagé sa peine dans l’aménagement de ce
golf qui attire des pratiquants du Haut-Doubs et de la Suisse.
exemple une étape du Renault
Trophy en juillet et du trophée
national Century 21 en septembre. D’autres compétitions
s’effectuent avec des partenaires
locaux : BNP, Vins Jacquot, boucherie Bucheix, fromagerie
Napiot, Val de Travers… L’école favorise l’éclosion de quelques
très bons éléments à l’image du
jeune Thibaud Dutruel. On a
trois équipes : première, féminine et senior.”
Sur le plan de la difficulté, le
golf de Pontarlier-les Étraches
s’impose comme un parcours
de montagne vallonné et qui
peut se révéler très technique
mais chacun peut y trouver son
bonheur. “On privilégie les
valeurs fédératrices et conviviales d’un golf où tout le monde puisse jouer ensemble quels
que soient son niveau et son âge.”
Cet état d’esprit se prolonge au
restaurant géré par Françoise,
l’épouse d’Albert. Le fonctionnement du site fournit également du travail à trois jardiniers. Un effectif complété en
été par l’embauche d’un mitemps et d’un saisonnier en restauration.
Passage obligé avant de se lancer sur les parcours, le practice est accessible à tous y compris aux néophytes non licenciés.
Il dispose de 15 postes dont 3
couverts, un green d’initiation
et un green d’approche. “On prête le matériel nécessaire aux
débutants.” De quoi satisfaire
bien des envies de taper dans
la petite balle blanche. F.C.
Spécial présidentielle
24
Résultats
Comment ont voté les
principales communes ?
La Presse Pontissalienne a analysé les résultats du premier tour de l’élection présidentielle de 2007 au regard
des scores obtenus il y a cinq ans par les quatre principaux protagonistes. L’évolution des votes est sensible.
Amancey
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
25,73 %
12,20 %
10,08 %
15,38 %
2007
Nicolas Sarkozy
41,31 %
Ségolène Royal
19,92 %
François Bayrou
18,43 %
Jean-Marie Le Pen 8,26 %
Doubs
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
16,43 %
13,21 %
7,27 %
19,74 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
35,95 %
20,30 %
18,05 %
12,58 %
Les Fourgs
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
20,23 %
12,11 %
6,14 %
18,24 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
37,60 %
17,13 %
17,41 %
11,42 %
Gilley
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
24,76 %
11,71 %
4,85 %
19,92 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
38,81 %
19,74 %
16,32 %
12,02 %
Frasne
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
18,15 %
14,50 %
7,99 %
17,24 %
2007
Nicolas Sarkozy
35,61 %
Ségolène Royal
20,70 %
François Bayrou
18,61 %
Jean-Marie Le Pen 12,44 %
Hôpitaux-Neufs
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
22,44 %
9,06 %
10,24 %
15,35 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
Houtaud
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
19,40 %
10,78 %
5,39 %
22,41 %
2007
Nicolas Sarkozy
34,19 %
Ségolène Royal
19,24 %
François Bayrou
19,93 %
Jean-Marie Le Pen 13,40 %
Jougne
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
24,96 %
11,99 %
7,39 %
18,39 %
2007
Nicolas Sarkozy
41,83 %
Ségolène Royal
15,45 %
François Bayrou
17,96 %
Jean-Marie Le Pen 11,68 %
La Rivière
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
17,44 %
13,95 %
2,12 %
20,23 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
Malbuisson
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
20,97 %
10,48 %
10,89 %
13,31 %
2007
Nicolas Sarkozy
41,28 %
Ségolène Royal
17,74 %
François Bayrou
21,71 %
Jean-Marie Le Pen 5,81 %
Métabief
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
17,96 %
12,28 %
10,18 %
10,78 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
38,19 %
14,37 %
21,85 %
10,83 %
Montbenoît
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
22,00 %
5,33 %
3,33 %
16,00 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
45,56 %
17,22 %
16,11 %
10,00 %
2007
48,93 %
16,04 %
16,31 %
10,43 %
PRÉSIDENTIELLE :
les enjeux de l’entre deux tours
R ÉACTION
Ségolène Royal a aussi sa place dans nos colonnes !
ombien a touché La Presse Pontissalienne pour couvrir le meeting de Nicolas Sarkozy ?” Au
téléphone, la remarque arrogante de cette lectrice de gauche - elle a refusé de
se présenter -, au lendemain de la parution de numéro 120 de notre publication,
est déroutante. Si la presse locale pouvait se constituer un golden parachute
sur le dos de l’élection présidentielle, ça
“C
se saurait ! Non Madame, nous osons
croire que la presse locale, aussi engagée soit-elle parfois, n’est pas dépourvue de toute éthique. Si l’objectivité de
l’information est toujours discutable,
son honnêteté en revanche ne doit pas
l’être. Nous nous tenons à cette règle.
Le hasard des calendriers des meetings
des candidats à l’élection présidentielle ajouté à notre rythme de parution
mensuel, a voulu que Nicolas Sarkozy
soit le premier à apparaître dans nos
colonnes, avant le premier tour de l’élection. C’est ainsi.
Le 12 avril, nous étions bien sûr à Micropolis pour assister au meeting de Ségolène Royal et le lendemain à celui de
François Bayrou, le “trouble-fête” de ce
rendez-vous électoral. Commentaires et
réactions. À DROITE
Toutes les énergies sont mobilisées
Les militants de l’U.M.P. qui ont battu campagne sur le Haut-Doubs pour défendre le projet de leur candidat ne relâchent pas l’effort.
a suprématie de Nico- ré” estime Alain Bailly qui
las Sarkozy à l’issue du comme les autres militants
premier tour est indis- perçoit mal la campagne de
cutable. Le candidat U.M.P. diabolisation de Nicolas Sara rassemblé plus de 30 % des kozy.
voix, accédant haut la main Après avoir battu le pavé en
au second tour de l’élection organisant des réunions
publiques des semaines préprésidentielle.
La partie n’est pas gagnée cédant le 21 avril, ils continuent à tracter et à
pour autant pour le
des affiches.
candidat de la droi“Je pense coller
Les militants sont
te. La difficulté est
d’estimer l’attitude que ce sera même intervenus
directement à la fronque va adopter l’électorat du centriste très serré.” tière (le Col-desRoches et Vallorbe)
François Bayrou à la
pour relayer le proveille du second tour.
Sur le terrain et en particu- jet de Nicolas Sarkozy auprès
lier dans le Haut-Doubs, les des frontaliers. Peut-être avezmilitants mesurent l’enjeu de vous aperçu la caravane aux
la situation et restent mobi- couleurs de l’U.M.P. se déplalisés. Pas question de relâcher cer dans les communes du
l’effort mené jusqu’à présent. Haut-Doubs. Occuper le terEmmené par Alain Bailly et rain, convaincre en avançant
Denis Leroux, deux piliers de les idées de leur candidat et
l’U.M.P. sur la bande fronta- pas en tirant sans retenue sur
lière, le comité de soutien à le programme de la gauche,
Nicolas Sarkozy poursuit son est la stratégie adoptée par
action entre les deux tours. les militants. Objectif :
“Je pense que ce sera très ser- gagner. L
2007
31,56 %
20,91 %
18,82 %
12,93 %
Nicolas Sarkozy à la rencontre des Doubistes.
Spécial présidentielle
AU CENTRE
25
Résultats
ont voté les
Le maître du jeu, Comment
principales communes ?
c’est lui !
(suite)
a Vèze le 13 avril. La nuit
tombe sur l’aérodrome.
Un avion de type Merlin
Swearingen Metro 1 attend
d’une minute à l’autre l’arrivée de François Bayrou qui est
venu ce jour-là à la rencontre
des habitants du Doubs. Il est
20 heures quand le convoi arrive à la base. Le candidat U.D.F.
L
salue encore une fois la garde
locale de sa famille politique
dont Gérard Faivre, qui l’a
accompagné. Il consulte son
portable. Les dernières indications de l’institut Ipsos lui
semblent favorables. François
Bayrou est serein quand il s’engouffre dans l’avion, mais fatigué par cette journée mara-
préoccupations de l’assemblée
thon.
Une demi-heure plus tôt, il venue le soutenir.
En accrochant 18,5 %
était encore à Micropolis où il énonçait point “Bayrou, des suffrages (7 millions de voix) à l’issue
par point l’essentiel de
son programme. “Bay- c’est pas du premier tour, François Bayrou a apporté
rou, c’est pas Sarko qui
a un style trop agres- Sarko.” la preuve que son idée
sif” commente une militante. d’associer les meilleures comIl n’a pas non plus la candeur pétences politiques de gauche
et de droite pour diriger la
de Ségolène Royal.
Des trois candidats, il est celui France a fait mouche auprès
qui a réuni le moins de mon- de l’électorat. Au point qu’aude à Besançon. Tout au plus jourd’hui Ségolène Royal et
2 000 personnes. Mais dans Nicolas Sarkozy, qui d’un côté
son attitude, c’est sans doute comme de l’autre ne voyait
lui qui était le plus proche des aucune issue dans le système
Pontarlier
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
18,60 %
15,77 %
6,51 %
17,48 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
33,01 %
24,22 %
18,12 %
10,51 %
Valdahon
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
24,60 %
11,03 %
6,61 %
20,53 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
39,18 %
17,94 %
18,66 %
12,77 %
Vercel
Jacques Chirac
Lionel Jospin
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2002
29,37 %
10,72 %
6,02 %
20,70 %
Nicolas Sarkozy
Ségolène Royal
François Bayrou
Jean-Marie Le Pen
2007
46,45 %
14,34 %
16,37 %
12,31 %
qualifié parfois “d’utopiste”
défendu par le candidat de
l’U.D.F.
Il n’empêche qu’aujourd’hui
les voix de François Bayrou
valent de l’or. C’est le marchepied pour l’Élysée pour qui
de Sarkozy, ou de Royal, réussira à les draguer. Si la gauche
est la première à renier avec
culot ses positions d’avant premier tour (pendant toute la
campagne Bayrou fut qualifié
d’homme proche de la droite)
pour tendre une main ouverte au candidat de l’U.D.F. Dans
le camp des sarkozystes, on
n’est pas aussi conciliant, mais
on prône néanmoins le rassemblement. Finalement, le
centrisme est une idée qui n’est
peut-être pas aussi utopique
que cela. Début des travaux Avril 2007
À L’OCCASION
DE L’OUVERTURE
DES TRAVAUX :
PORTES OUVERTES
LES 11, 12 ET 13 MAI
26
Spéciale présidentielle
R EPORTAGE
Ségolène Royal devra
confirmer ou passer son tour
Les militants du parti socialiste ont le sourire à l’issue du premier tour de l’élection présidentielle. Pour eux, tout est encore possible pour battre Sarkozy.
e pense que la
meilleure chance de
battre Sarkozy au
second tour, c’est
d’arriver à un duel
Sarkozy-Bayrou qui est un républicain” pronostiquait Bernard,
le 12 avril à Besançon, lors du
meeting de Ségolène Royal.
Comme lui, de nombreux sympathisants socialistes n’osaient
pas croire en la chance de la
candidate P.S. de s’imposer face
à Nicolas Sarkozy dans la course à l’Élysée, voire même de
passer le premier tour. L’histoire lui donne tort, puisque
Ségolène Royal a fait la moitié du chemin.
Mais peut-être que Bernard
fait partie de ces électeurs de
gauche en proie au doute qui
ont voté François Bayrou dès
le premier tour dans le seul
but de faire barrage au candidat U.M.P. Rien d’étonnant
donc à ce que l’on estime aujourd’hui que près des 2/3 de l’electorat du centriste béarnais qui
“J
prône le “rassemblement” d’avenir pour les jeunes. C’est
un type qui agresse en permasoient de tendance gauche.
Andrée, 80 ans, agitant sa ban- nence” dit-il d’un ton sévère en
derole à l’effigie de Ségolène brandissant l’étendard à la
Royal n’était pas davantage rose. D’ailleurs, le 12 avril, le
optimiste. Socialiste convain- candidat U.M.P. en a pris pour
cue de longue date, elle avouait son grade. Avant de s’installer
le 12 avril ne se faire “guère au pupitre, Ségolène Royal
d’illusions. Ségolène manque avait pris soin d’envoyer au
micro ses porteun peu de hargne.
Même si elle perd les “Je ne déses- flingues (ou ses chaufélections, je dirais qu’el- père de voir feurs de salle, tout
dépend de quel bord
le aura bien travaillé.
Ségolène
politique on se place),
Il faudrait que les
Royal élue.”
Vincent Peillon et Pierfemmes soient plus derre Moscovici en tête,
rière elle. Notre problème aujourd’hui, c’est Bayrou. pour dégommer du Sarkozy à
Ma crainte est que Sarkozy pas- tout va.
se. Dans ce cas, je suis certai- La main tendue - hasardeuse
ne que ce sera pire que et sans scrupule - de Ségolène
Royal à François Bayrou doit
mai 1968.”
Bayrou, un problème pour le poser un cas de conscience à
parti socialiste ? Au lendemain un certain nombre de sympadu premier tour, il est peut- thisants socialistes comme
être le meilleur atout du P.S. Andrée, qui dans le cadre d’un
de battre Sarkozy qui selon duel Sarkozy-Bayrou avait déjà
Philippe, 20 ans, du M.J.S. pris sa décision de “voter blanc.”
(mouvement des jeunes socia- Pour Michel, 50 ans, militant
listes) représente “l’absence socialiste, il n’y avait pas d’am-
biguïté possible sur l’issue du
premier tour. Ségolène Royal
devait selon lui se retrouver
sans trop de peine au second
tour. “Je voterai pour elle au
premier tour, et j’espère bien
voter pour elle au second tour.”
Il n’y a plus de doute là-dessus.
Alors que le bleu est la couleur
qui coule sur le Doubs depuis
le 21 avril puisque Nicolas Sarkozy s’impose dans la majorité des cantons, les cadres locaux
du P.S. ont néanmoins le sourire. C’est le cas de Benoît Marmier, animateur de la campagne de Ségolène Royal dans
le Haut-Doubs. “Sarkozy est
arrivé en tête, certes, mais si
l’on tient compte qu’une partie
de l’électorat a v oté pour François Bayrou au premier tour,
on peut espérer que les choses
vont se rééquilibrer au sendon”
dit-il. Les jeux restent très
ouverts. T.C.
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d’importantes entreprises, recherchant pour
de suite ou à convenir, les profils suivants
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Économie - commerce
28
ÉCONOMIE
PONTARLIER
Nouvelles technologies
Une garde-robe
équitable
Que reste-t-il d’Internet ?
Les deux cybercafés de la ville sont maintenant fermés.
Mais où peuvent aller les Pontissaliens déconnectés ?
Petite revue des lieux proposant Internet au public.
A
I
l y a peu de temps, le dernier cyber- tion.
café de Pontarlier a rendu les armes. Pour ce faire, il y avait éventuellement
Portant ainsi le nombre total de ces La Poste, rue de la Gare. La petite borlieux conviviaux à zéro. Mais Inter- ne a résisté vaillamment, avec ses cartes
net coûte cher. Tous les habitants n’ayant d’abonnement à 7 euros de l’heure. Mais
pas les moyens, voire l’envie, de s’offrir hélas, à la fin du mois d’avril, celle-ci a
l’ordinateur, la boîte, les fils et les fac- succombé. Motif : pas assez utilisée.
tures, il ne reste que les endroits publics. Alors finalement, les Pontissaliens seraient
Et une chose est sûre, les lieux de peut-être déjà tous équipés ? Et bien visiblement non, car au Point Renconnexion ne sont pas légion.
Au pire trouve-t-on des Pas beaucoup contre Épisode, la demande
existe. Fluctuante selon les
connexions limitées, comme à
l’A.N.P.E. ou à l’Espace jeune de moyens de périodes et les heures, bien
sûr, mais bien réelle. Cela tomPermanence Accueil Informaconnexion
be à pic, puisque deux ordition et Orientation. Là, seules
nateurs demeurent à la disles recherches d’emploi, de
libre.
position du public. Au départ
stages, de formations sont autoprévus pour les adolescents,
risées. Idem à la Maison Pour
Tous des Longs-Traits. Les enfants peu- les adultes n’en seront pas rejetés pour
vent y utiliser le web, mais accompagnés autant s’ils s’y présentaient. Et avec un
et uniquement dans le cadre du soutien tarif dégressif, de 2 euros de l’heure, l’offre
scolaire. Quant à l’ordinateur de la biblio- est très compétitive. On notera toutefois
thèque municipale, sa connexion ne lui un logiciel de contrôle parental, tout à
permet que des recherches documentaires. fait le bienvenu étant donné l’âge du public
Tout cela n’est déjà pas si mal, mais ques- majoritairement utilisateur.
tion surf ou communication, pas ques- Mais question mail, forum et glissades
Ouverture 9 mai
Avec la démocratisation des accès
A.D.S.L individuels., la survie des
cybercafés est compromise.
entre les pages virtuelles, aucun souci,
la connexion est faite pour cela. À tel
point que le Point Rencontre envisage,
pour la fin de l’année scolaire, une
connexion WiFi. Le public n’aura plus
qu’à déballer son ordinateur sur l’une des
petites tables et en avant les recherches.
Reste toutefois un constat limpide. À Pontarlier, il existe peu de lieux consacrés à
Internet. À tel point que l’Office de Tourisme de la ville commence à réfléchir à
un outil ponctuel pour la prochaine saison, indispensable pour les touristes. Une
ligne A.D.S.L. à suivre. I
vec l’ouverture rue du finer un projet d’installation
docteur Grenier de la unique en son genre sur la
boutique “La fille myr- région. “Je vais proposer toutille”, la gent fémini- te la panoplie des vêtements
ne pourra se vêtir d’articles féminins : petits hauts, jupes,
fabriqués eux aussi dans le pantalons… Ils auront pour
respect de la nature et de l’être particularité d’être 100 % biohumain. Une initiative origi- logiques, principalement en
coton, jersey ou un
nale dont le mérite
mélange de ces
revient à Émeline
Des
vêtements
deux matières. Je
Police.
travaille avec pluOriginaire de Reims
100%
sieurs fournisseurs
et séduite comme
d’autres par un
biologiques. dont deux marques
- Ethos et Idéo Haut-Doubs découvert lors de vacances fami- orientées dans le commerce
liales, elle vit ici depuis trois équitable.”
ans, pourvoyant à ses besoins Quelques accessoires et objets
en occupant différents emplois décoratifs compléteront l’offre
de vendeuse dans le commer- vestimentaire de ce nouveau
ce local. Une expérience qui commerce pontissalien situé
lui a laissé le temps de peau- 9, rue du Docteur Grenier. I
J.C.
Trois questions à…
Philippe Bobet : Les connexions Internet comme “service public”
Ancien propriétaire du Cyber Aréna, dans le centreville de Pontarlier, Philippe Bobet a dû fermer son
établissement, pour cause d’affaires en berne. Une
conclusion qu’il subodorait depuis le départ.
La Presse Pontissalienne : Pourquoi
avez-vous ouvert le cybercafé ?
Philippe Bobet : Le Cyber Aréna est
né il y a 4 ans, principalement pour
des raisons personnelles. J’avais
été au chômage. J’avais une formation de webmaster et de webdesigner et je cherchais un local
où installer mon affaire de création de sites. J’en ai profité pour
réaliser un autre projet, celui du
cybercafé. Mais je savais qu’il était
PONTARLIER
voué à disparaître dans un avenir
proche.
L.P.P. : Vous le saviez déjà ?
P.B. : Je suis dans l’informatique
depuis 20 ans. Technologiquement, c’était simple à faire.
L’A.D.S.L., à l’époque, venait d’arriver. Mais je savais pertinemment
que les prix des abonnements et
des ordinateurs chuteraient avec
le temps. Et que, petit à petit, l’équipement privé allait s’accélérer. Et
je ne me suis pas trompé. Aujourd’hui pour 30 euros, chacun à son
cybercafé à domicile. De ce fait,
en quatre ans, j’ai vu les chiffres
d’Aréna se diviser par trois.
L.P.P. : Alors il n’y a plus aucune demande pour des points Internet ?
P.B. : Si, justement. Surtout de la
part de gens qui voyagent. Ils sont
habitués à avoir Internet un peu
partout. Et puis il existe aussi une
catégorie de gens qui ne s’équipe pas : les gens qui ne sont pas
de la génération Internet ou les
gens avec peu de revenus… Mais
tout cela n’est pas suffisant pour
faire vivre une entreprise privée.
Lorsqu’on est humain, et que l’on
voit des gens qui galèrent avec
Internet, on les aide, on y passe
du temps. Mais il n’était pas possible dans ce cas de gagner sa
vie.
L.P.P. : Y a-t-il une solution alors ?
P.B. : Un cybercafé est quelque
chose qui peut tout à fait se pérenniser. Car c’est une excellente idée
de permettre l’accès aux nouvelles
technologies à tous. Avec des
conseils. Il pourrait y avoir, par
exemple, une aide publique pour
soutenir ces lieux. Sous forme, je
ne sais pas, d’une carte d’accès.
Ou alors qu’il s’agisse carrément
d’un service public. Mais il faudrait
que les politiques se décident à
faire quelque chose. I
Propos recueillis par J.C.
Dès cet hiver, Émeline proposera également des articles
de bonneterie qu’elle confectionnera elle-même.
À la sortie de la ville
Saveurs nouvelles à prix abordables
L
e restaurant Saveurs Paris a notamment officié au
a ouvert en lieu et pla- Royal Mansour, l’un des plus
ce de la pizzeria Capri. prestigieux palaces marocains
Implanté à la sortie de et à Adélaïde en Australie où
Pontarlier côté suisse, il est il a obtenu plusieurs Awards
tenu par deux professionnels for excellence. “On a fait
de la restauration. Au service, connaissance en 1992 au Maroc
Didier Ancelin. Originaire de quand Marco est venu manger
Besançon, il a exercé à tous les dans le restaurant où j’étais
postes de sa spécialité, du chef de salle”, explique Didier
qui n’a pas hésité à
simple serveur au
lui proposer de s’aschef de salle de
grands établisse- Produits frais socier dans l’exde ce nouments en voyageant
cuisinés de ploitation
veau restaurant qui
de La Rochelle au
dispose d’une caparoyaume de Bahsaison.
cité de 66 places,
reïn en passant par
sans compter la terle Maroc.
En cuisine, Marco-Aurelio Vaca rasse de 28 places.
Gengo ou plus simplement Leur stratégie : privilégier des
Marc Vaca. Ce chef formé à produits frais cuisinés de sai-
son à des prix abordables. Marc
y incorpore sa touche personnelle, subtil mélange des
diverses cultures culinaires
rencontrées au fil de son parcours. “On ne tient pas à s’enfermer dans un carcan. On tient
plutôt à proposer un mélange
des styles d’où l’idée de saveurs.”
À titre d’exemple, le poisson
ne sera jamais oublié dans les
suggestions, comme dans les
menus du jour.
Ce restaurant accueille les
clients jusqu’à 14 h 30 le midi
et 22h30 le soir. Fermeture le
lundi soir et le dimanche toute la journée, à la seule exception des dimanches fériés, avec
un service de restauration le
midi. I
Didier Ancelin et Marc Vaca, deux parcours cosmopolites au service
d’une cuisine riche en saveurs.
Économie
PONTARLIER
PONTARLIER
Objectif : zéro reproche
Des fermetures à toutes épreuves
L’entreprise artisanale GP Fermetures et Bains tenue par Gilles
Parriaux a ouvert le 13 avril dernier dans un local situé au 10
rue Joseph Pillod à Pontarlier.
près 12 ans d’expérience dans le négoce de matériaux, cet artisan bien au fait
des produits et du marché local du bâtiment a décidé de se mettre à son compte. Son
activité : vente et pose de menuiseries extérieures et rénovation de salles de bains clef en
main. Il couvre toute la gamme des fermetures : fenêtres, volets, portails, porte d’entrée
et de garage, store, velux, rideaux de sécurité, garde-corps… “À partir d’une étude personnalisée, le principe consiste à adapter le
produit à la demande du professionnel ou particulier, de l’installer dans le respect des délais
et d’assurer derrière un S.A.V. sérieux et de
proximité”, explique Gilles Parriaux.
Plus enclin à miser sur la confiance et une disponibilité réelle, il préfère dans un premier
temps se positionner sur le créneau de la rénovation. Un choix qu’il justifie par la difficulté
à trouver des professionnels intéressés par des
travaux d’entretien ou de réparation. Il travaille aussi bien avec des fabricants locaux
que des marques reconnues comme Lakal en
volets roulants ou Fenstar en fenêtres, dont
il est d’ailleurs le distributeur exclusif sur le
secteur. “Cette stratégie permet de privilégier
la qualité et la diversité. Fenstar propose par
exemple 27 coloris pour un seul modèle de
fenêtres”, poursuit l’artisan qui se situe plu-
29
vendredi 25 mai
Les jeunes à la rencontre
des employeurs
L’Espace Jeunes-P.A.I.O. du Haut-Doubs organise une grande journée consacrée à l’apprentissage et aux contrats par alternance. L’an dernier, plus de
50 jeunes sont ressortis du théâtre Blier avec un contrat de travail.
lus de 180 métiers sont
accessibles par la voie
de l’apprentissage et
ce, de la qualification
de base, le C.A.P., jusqu’au
niveau ingénieur. L’apprentissage est basé sur un principe simple : une partie de la
formation du jeune se déroule à l’école (C.F.A., M.F.R.),
l’autre partie du mois au sein
d’une entreprise. Le jeune a
ainsi droit à un vrai contrat
de travail qui lui permet d’obtenir une qualification reconnue assortie d’une expérience
professionnelle.
Afin de promouvoir cette formule qui permet tous les ans
en Franche-Comté à près de
10 000 jeunes d’avoir un emploi,
l’Espace Jeunes-P.A.I.O. du
Haut-Doubs organise pour la
seconde année consécutive,
P
A
Gilles Parriaux distribue notamment les
fenêtres Fenstar dont il a l’exclusivité
sur le secteur.
Le printemps
de l’Occasion
chez
Chopard Automobiles
Pour tout véhicule
OCCASION du lion acheté*
=10 places
Pour 1 euro
de cinéma
Places valables pour le cinéma Marché Beaux Arts de Besançon - Prix indicatif : 80 euros
* Du 29 avril au 31 mai sur les véhicules en stock identifiés sur liste en concession
tôt dans le moyen et haut de gamme.
La formule salle de bains clef en main offre
l’intérêt d’avoir un seul interlocuteur prenant
en charge tous les travaux de la plomberie au
chauffage en passant par le sanitaire. “Les
produits de fermeture qui améliorent l’isolation de l’habitat au niveau thermique rentrent
dans le cadre du crédit d’impôts. De même, on
applique une T.V.A. à 5,5 % pour toute installation en résidence principale d’au moins deux
ans et ce, même en cas de réparation.” I
AGRICULTURE
une journée dédiée à l’ap- me le lycée Toussaint-Louprentissage. Sur place, au verture, feront des démonsthéâtre Blier de Pontarlier, les trations des formations qu’ils
jeunes pourront découvrir dispensent. “Il y aura égaletoutes les offres d’emploi régio- ment des témoignages d’apnales par alternance et discu- prentis qui viendront expliquer leur expérience
ter directement
ajouavec
les
“Près d’une professionnelle”
te la responsable.
employeurs présents. “Près d’une trentaine de Plusieurs centaines
d’offres d’emplois coltrentaine de professionnels seront professionnels lectées dans toute la
région seront disposur place pour renseront sur nibles cet après-midi
contrer les jeunes
du 25 avril. L’an deret expliquer leur
place.”
nier, ces rencontres
m é t i e r. C e t t e
ont permis à 52
année, nous avons
ciblé les activités profession- jeunes de trouver un
nelles les plus représentatives employeur, et donc d’engager
du Haut-Doubs” indique Éve- leur premier pas dans la vie
lyne David, la directrice de active. I
l’Espace Jeunes. Les sections
Renseignements
professionnelles de certains
au
03 81 46 54 61
établissements scolaires, com-
92 % de montbéliardes
Claude Taillard quitte la présidence
de l’U.P.R.A. montbéliarde
Après toute une vie consacrée
à la promotion de la race, l’éleveur du Haut-Doubs choisit de
passer la main à 58 ans. Une
sortie par la grande porte.
vec une montbéliarde qui ne cesse de
gagner des parts de cheptel aussi bien
en France qu’à l’étranger, ce président qui a quitté ses fonctions le 2 mai
ne peut que se réjouir. “Derrière les résultats,
on a parfois tendance à oublier le travail de
fond mené depuis de nombreuses années. Avant
de songer à exporter un produit, il a bien fallu le fabriquer et s’en donner les moyens”,
explique l’intéressé qui apprécie peut-être
davantage encore le fait d’avoir été aux commandes d’un navire où tout le monde rame
dans le même sens.
Il reconnaît qu’avec les spécificités d’un cheptel laitier franc-comtois composé à 92 % de
montbéliardes, c’est plus facile d’instaurer une
telle dynamique. “Cette cohérence a permis de
bénéficier du soutien important de la Région
et ce, quelles que soient les majorités en place.”
Claude occupe d’autres fonctions. Il est secrétaire de la Fédération nationale des U.P.R.A.,
président de la caisse du Crédit Agricole de
Morteau et administrateur au niveau régional. Autant de sacrifices consentis sur les loisirs, la vie de famille voire le travail au sein
du G.A.E.C. qu’il exploite avec son frère André
et son fils Sébastien. “Le jour où j’ai accédé à
la présidence de l’U.P.R.A., il me semblait normal et nécessaire de leur expliquer la disponibilité que signifiait cette priorité. C’est primordial d’avoir des associés et une épouse
compréhensifs.”
Seul petit bémol émis au regard de toutes ces
années d’engagement, le regret de ne pas avoir
pu rassembler les quatre organisations montbéliardes comtoises sous un même toit. “C’est
avant tout une histoire d’hommes où les exi-
A
Le 18 avril dernier à Valdahon lors d’une
assemblée extraordinaire de l’U.P.R.A.,
Claude Taillard a reçu une belle reproduction en bronze d’Opaline, championne
qui a servi de modèle à la sculpture
du standard idéal de la race.
gences des uns et des autres n’ont pas permis
de conclure ce qui aurait pu être un bel aboutissement.” En se retirant peu à peu de ses
diverses responsabilités, il va désormais travailler davantage sur la ferme, consacrer plus
de temps à la société de musique des Fins et,
autre loisir mis en veilleuse, aller jusqu’au
bout des multiples livres qu’il n’a jamais pu
terminer. I
F.C.
La page du frontalier
30
VAL DE TRAVERS
Votation le 17 juin
Onze communes qui
n’en feront qu’une
Les électeurs du Val de Travers approuveront ou non le 17 juin prochain le projet de les regrouper dans une seule et même commune.
utant de communes qui
fusionnent, c’est une
première”, signale
Christian Mermet,
conseiller communal à Môtiers
et membre de la commission
créée spécifiquement dans le
cadre de cette fusion.
L’idée n’est pas nouvelle et
remonte à une dizaine d’années. Elle se justifie sur le plan
géographique et historique. Le
Val de Travers abrite environ
12 000 habitants. Il correspond
à une entité cohérente, ancrée
dans un vécu commun. Les collaborations intercommunales
se développent depuis plusieurs
années avec par exemple une
seule école secondaire, des services sociaux et un état-civil
gérés dans une structure
unique. “Plutôt que de conti-
A
N EUCHÂTEL
nuer à multiplier les syndicats pas gagnée. Les petites comintercommunaux, autant munes ont peur d’être oubliées.
regrouper toutes les structures Dans les plus excentrées comadministratives en conservant me celle des Verrières, les conseils
les identités villageoises à tra- municipaux sont encore relavers le maintien des écoles et tivement réservés sur le processus. Les gens craignent ce
du tissu associatif.”
En septembre 2006, les exé- grand chambardement sur le
cutifs des 11 communes ont plan administratif qui ne changera pourtant rien
signé une convenLes gens
à leur vie quotition sur cette
dienne.”
fusion. Le 2 avril
craignent
Une fusion signi2007, le projet était
fie aussi une mise
adopté à l’unanice
grand
à plat complète de
mité par les
mêmes exécutifs. chambardement. l’échiquier communal actuel. Il y
Il ne reste plus
qu’au peuple à se prononcer a aujourd’hui 200 élus sur l’enpar le biais d’une votation le semble du Val de Travers. En
17 juin prochain. Un enjeu cas de regroupement, ils ne
d’importance car si une des seront plus que 41, nombre
communes n’adhère pas, tout maximum d’élus autorisé dans
est à refaire. “La partie n’est une commune au sein du can-
23 milliards de cigarettes
La cohérence géographique et historique du Val de Travers pourrait se décliner aussi
sur le plan communal. Les habitants en décideront le 17 juin.
élus au sein du conseil cantonal de Neuchâtel. L’élu de
Môtiers tient aussi à souligner
le caractère emblématique de
la démarche initiée au Val de
Travers. “Ce n’est pas une
absorption imposée par le haut
mais l’inverse. La demande
émane du niveau communal
avec 11 villages prêts à se fédérer dans l’idée d’être plus forts
pour essayer de défendre leur
avenir vis-à-vis d’entités plus
grandes. Si l’opération aboutit, elle pourrait servir
d’exemples dans d’autres cantons suisses.” Verdict le 17 juin. ton de Neuchâtel. La partie
exécutive passera de 55 à 5.
“Si la nouvelle commune est
votée, les élections se dérouleront cet automne. On a posé
des garde-fous en termes de
représentativité. Pendant 8 ans,
un élu par ancienne commune siégera au sein du conseil,
soit 11 sur 41. Le reste du scrutin se fera à la proportionnelle.”
Un nécessaire dégraissage s’imposera également vis-à-vis des
employés communaux. Cette
restructuration s’opérera par
le biais de départs naturels
sans éviction brutale. “On pour-
ra à terme dégager de nouvelles
ressources grâce à aux économies induites. De quoi être plus
efficace sur certains dossiers
comme l’entretien des routes
ou des bâtiments publics. Il
n’est pas question de tout réunir
au même endroit. Des services
seront répartis sur plusieurs
communes comme c’est le cas
actuellement. Il est impératif
de préserver un point de contact
administratif dans chaque entité. Cela pourra se faire en organisant des permanences.”
La future commune reprendra le découpage du district
du Val de Travers. Elle aura 8
VALLÉE DE JOUX
Jeunes suisses défavorisés
F.C.
Le cigarettier Philip Morris
poursuit ses investissements
Un projet pilote de formation horlogère
Le site de production situé au bord du lac - près de 1 500 salariés - est le principal employeur du canton de Neuchâtel. Il a entamé un nouveau projet de développement et investit 30 millions
de F.S. pour construire un nouveau centre de développement.
es jeunes suisses sortis du système scolaire à 16 ans n’ont pas
tous les capacités d’effectuer un Certificat Fédéral
de Capacité (C.F.C.) équivalent en France au C.A.P. “Certains de ces jeunes ont dispositions pratiques mais faute
de pouvoir suivre les enseignements généraux ils se
retrouvent évincés du système
d’apprentissage et c’est
navrant”, explique Lucien
Bachelard.
Fort de ce constat, le directeur de l’E.T.V.J. a soumis
l’idée de mettre en place une
formation élémentaire en horlogerie auprès des instances
cantonales et du monde horloger. La proposition mettra
trois ans à aboutir. À l’automne 2006, la Convention
patronale de l’industrie horlogère suisse, la Conférence
de formation professionnelle
horlogère vaudoise et l’E.T.V.J.
ont finalement obtenu l’autorisation de la Direction de
la formation professionnelle
vaudoise d’ouvrir cette filière.
Ce projet pilote doit servir
d’expérience pour l’élaboration d’une future ordonnance de formation initiale en
deux ans, formule qui remplacera la formation élémentaire dans quelques années.
Les éventuels candidats français ne sont pas concernés par
cette version abrégée de l’apprentissage qui s’adressera
uniquement aux jeunes
suisses sans diplômes âgés de
16 à 20 ans. “Cette formation
vec 23 milliards de
cigarettes produites
par an à Neuchâtel,
l’usine Philip Morris
de Neuchâtel est le seul site
de production suisse du cigarettier international, troisième producteur mondial. Le
site neuchâtelois est aussi le
premier employeur du canton
avec près de 1 500 salariés.
Malgré les campagnes antitabac qui se multiplient,
notamment dans la plupart
des pays européens, la production de cigarettes a encore de beaux jours devant elle.
Pour preuve, l’actuel pro-
A
gramme de développement en tés pilotes” indique Patrick
cours chez Philip Morris Neu- Lagadec, le responsable de la
châtel. “Nous avons entamé communication du site neula construction d’un vaste bâti- châtelois.
ment destiné à regrouper tous Le site suisse de Philip Morles services “recherche et déve- ris International - groupe qui
fabrique notamloppement”
jusque-là disséRegrouper tous ment les cigarettes Marlboro
miné dans tout le
-, produit les cigacanton. Puis à côté
les services
rettes pour le
de notre site de
“recherche et marché suisse et
production, nous
pour l’exportaavons engagé un
deuxième chan- développement”. tion vers l’Asie et
les pays du
tier qui est la
construction d’un centre de Moyen-Orient. “Avec 23 mildéveloppement industriel qui liards de cigarettes par an, le
regroupera différentes activi- volume reste stable ces dernières années” précise le responsable. Philip Morris International a son siège également
en Suisse, à Lausanne. La
création de ces nouveaux bâtiments ne devrait cependant
pas s’accompagner de la création de nombreux emplois nouveaux. “Nous serons seulement
dans une consolidation de l’emploi” précise la direction.
Philip Morris International
détient 14,5 % du marché international de la cigarette et
emploie 60 000 personnes dans
le monde. En 2004, le cigarettier a vendu 761,4 milliards
de cigarettes sur plus de 160
marchés. La configuration du site Philip Morris
telle qu’elle sera visible en 2008.
J.-F.H.
L’École Technique Horlogère de la Vallée de Joux (E.T.V.J.) ouvre à la prochaine rentrée une filière de formation élémentaire en horlogerie. Présentation
L
élémentaire de deux ans relève du système dual alternant
quatre jours en entreprise et
un enseignement théorique
d’une journée par semaine à
l’école. Les entreprises horlogères de la vallée ont accepté
de participer à cette expérience”,
poursuit le directeur. Un partenariat forcément intéressé
car ces futurs opérateurs sont
nécessaires au développement
de l’industrie horlogère. “Si
l’expérience s’avère concluante, le dispositif sera reconduit
par la suite. On va démarrer
avec une promotion de huit
apprentis. C’est suffisant car
il s’agit d’un enseignement très
personnalisé qui réclame un
suivi particulier dont nous ne
maîtrisons pas encore toutes
les ficelles.”
Seule école horlogère du canton de Vaud, l’E.T.V.J. accueille
cette année 205 élèves : 170
à plein temps et 35 en entreprises. “Le gros des troupes,
c’est l’horlogerie. Nous avons
également des sections micromécanique, dessin industriel,
électronique et bijouterie.”
Pas de souci non plus pour le
recrutement. À la dernière
rentrée, l’établissement a reçu
150 candidatures pour n’en
garder qu’une bonne soixantaine. Dans ces conditions et
face aux besoins des entreprises, une extension est-elle
à l’ordre du jour ? “Non, car
nos principaux financeurs, en
l’occurrence les cantons, ne
cherchent pas à promouvoir
la formation théorique et pratique dans nos écoles mais ils
privilégient la formation en
entreprises. Car elle coûte
moins cher.” F.C.
Une formation élémentaire destinée aux jeunes ayant
des dispositions pratiques sans avoir le niveau scolaire
pour suivre un apprentissage classique
La page du frontalier
I NDUSTRIE
31
Plus 30 % pour l’horlogerie
L’industrie horlogère suisse en pleine croissance
Depuis trois ans, l’horlogerie suisse connaît
une croissance exceptionnelle, et 2007
s’annonce aussi florissante.
industrie horlogère tenue.” La montre helvétique,
suisse bat des records mécanique en particulier, est
de croissance. En reconnue à travers toute la
trois ans, elle a pro- planète et semble échapper
gressé encore de aux caprices de la conjonctu30 % ! “C’est excellent et la ten- re.
dance est toujours favorable” Résultat, l’horlogerie suisse
commente la fédération de qui exporte 95 % de sa prol’industrie horlogère suisse. duction a le vent en poupe.
Au lendemain des salons pro- Ses principaux marchés resfessionnels de Bâle et de Genè- tent les États-Unis (17 %) et
ve, tous les indicateurs sont Hong-Kong (15 %) qui est la
porte d’entrée de la
au vert. L’année
“Le luxe o Chine, un marché
2007 s’annonce au
en émergence. Cela
moins aussi florissante que 2006 ccupe 3 à 4 % fait partie des secen devenir tout
qui était déjà un
du marché mais teurs
comme le Brésil, la
très bon cru. “On
pense que la crois- pèse 50 % de Russie “où la croissance est intéressance va progresser encore de 9 à
sa valeur.” sante” et l’Inde.
Les industriels se
10 %” observe la
fédération qui n’en revient positionnent clairement en
faveur du moyen de gammepas elle-même.
Le succès s’explique. Il est lié haut de gamme et délaissent
“à la volonté des horlogers petit à petit les montres bon
suisses de se tourner davan- marché. Car c’est dans le luxe
tage vers le haut de gamme. que les marges sont les plus
Ensuite, ils communiquent importantes. Ce choix est strabeaucoup et insistent sur la tégique. À la montre bon marqualité. Pour clore le tout, la ché qui s’écoule en grands
demande des produits est sou- volumes, les marques préfè-
L’
Le problème des industriels suisses est de trouver le personnel qualifié pour absorber la croissance qui se présente.
rent commercialiser les
montres à forte valeur ajoutée qui se vendent plus cher.
Cependant, 70 % de la production concerne des produits
commercialisés à un tarif inférieur à 400 francs suisses. Ce
segment est le plus concurrencé par les Japonais en particulier.
“Sur le haut de gamme, il ne
FRONTALIERES,
FRONTALIERS BESOIN D’AIDE
POUR VOS IMPÔTS…
Une association au service des frontaliers
La déclaration de revenus est arrivée dans
les foyers. Pour les frontaliers, cette déclaration revêt un caractère particulier.
Imposition en France ou en Suisse, taux de
change appliqué, déductions diverses, crédit d’impôt …
Pour vous aider à remplir au mieux votre
déclaration, le Groupement transfrontalier
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Pour ceux qui ne sont pas encore
adhérents… Il n’est pas trop tard ! Vous
pouvez adhérer en remplissant le bulletin
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Cotisation annuelle (date à date) : 48 €
QUELQUES REPÈRES
Taux de change : 0,63 €
Date limite de dépôt des déclarations : 31 mai 2007
Montant maximum déductible pour l’assurance maladie privée : 2 205 €
édite son Frontalier magazine « spécial
impôts »
organise des permanences fiscales (réserNotre personnel est désormais à votre disposition à :
vées aux adhérents)
Cette aide ne concerne que l’impôt sur le
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revenu des personnes physiques. Afin d’op8, Rue de Vannolles
29, Grande Rue
timiser cette aide, il est conseillé d’apporter
Tél. 03 81 39 68 53
Tél. 03 81 68 55 10
Fax 03 81 39 93 00
tous les justificatifs et documents nécesFax 03 81 68 55 11
saires à la déclaration (notamment l’attes- Tous les jours de 14h à 18h
lundi, mardi
de 14h à 18h
le jeudi après-midi
tation d’assurance, le certificat de salaire, etsauf
le vendredi de 14h à 17h Vendredi de 14h à 17h
la carte grise du véhicule).
BULLETIN D’ADHESION
Nom ......................................................................................
Adresse .................................................................................
...............................................................................................
Code Postal ..........................................................................
Ville ......................................................................................
Date de Naissance ...............................................................
Canton de Travail .................................................................
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de 48€ à l’ordre du Groupement transfrontalier européen au :
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50 rue de Genève - BP 35 - 74103 ANNEMASSE CEDEX
faut pas avoir peur de dire
que la Suisse fait cavalier seul”
poursuit la fédération horlogère helvétique. Ce pays représente la moitié de la valeur
mondiale de la production,
alors qu’elle n’exporte que
25 millions de pièces (et l’Asie
800 millions). Des statistiques
qui confirment donc la valeur
ajoutée des garde-temps qui
sortent des enseignes helvétiques. “Dans l’horlogerie, le
luxe occupe 3 à 4 % du marché mais pèse 50 % de sa
valeur globale.”
La difficulté à laquelle est
confrontée l’industrie horlogère suisse est un problème
de main-d’œuvre. Elle manque
de personnel qualifié pour
assurer cette augmentation
de croissance. “Nous n’avons
pas seulement besoin de petites
mains, mais de personnes compétentes pour fabriquer ces
produits et les assembler.”
Côté suisse, on estime qu’il
faut dix ans pour former un
bon horloger. Pour l’instant,
il y a pénurie de maind’œuvre. T.C.
L’ACTU DU MOIS
A vos déclarations
Pour la deuxième année consécutive, la déclaration des revenus arrive
chez les contribuables pré-remplie sauf pour les travailleurs frontaliers.
Leurs revenus (salaires, pension) provenant de la Suisse, ils ne sont
donc pas connus par les services fiscaux.
L
es déclarations vont arriver
d’ici le 4 mai et devront être
renvoyées pour le 31 mai 2007
à minuit au plus tard pour
ceux qui choisissent la version papier.
Un éventuel report de la date limite
de dépôt peut intervenir et sera alors
annoncé par voie de presse.
Le calendrier est en effet différent
pour la déclaration en ligne. Le service sera ouvert le 2 mai et les « télédéclarants » ont un délai supplémentaire jusqu’au 26 juin pour la
zone B dont fait parti l’académie de
Besançon.
La déclaration est donc désormais
pré-remplie et y figure :
-Les salaires et traitements de source française y compris ceux payés par
chèque emploi service universel ;
-Les allocations chômage ;
Hasna CHARID
Juriste Groupement
Transfrontalier
Européen Antennes
de Morteau
et Pontarlier
-Les pensions de retraite versées par
la France ;
-Les indemnités journalières de Sécurité sociale
Des données qu’il faut vérifier et corriger en cas d’erreur.
Les salaires, traitements et autres
rémunérations similaires reçus par
les travailleurs frontaliers exerçant
leur activité dans les cantons de Bâle,
Berne, Jura, Neuchâtel, Soleure, Vaud
et Valais sont à déclarer et sont imposables en France.
Exceptions faites pour deux cas de
figure : les travailleurs frontaliers
séjournant la semaine en suisse dans
leur canton d’activité ainsi que les
doubles nationaux ou les personnes
frontalières de nationalité suisse travaillant pour une entité de droit public
sont quant eux soumis à l’imposition
à la source. Cependant, leurs revenus sont à être déclarés en France et
en appliquant ce que l’on appelle plus
communément le « crédit d’impôt »
toute double imposition est ainsi évitée. Économie
32
GOUX-LES-USIERS
Site de la Vrine
Le prix du terrain de l’aérodrome s’envole
La communauté de communes Altitude
800 a signé un compromis de vente pour
acheter le terrain de l’aérodrome de la
Vrine. Century 21 lui demande des comptes.
aménagement d’une dans le but d’intégrer la zone
zone d’activité à la Vri- de la Vrine. “On ne connaît pas
ne fait partie des pro- encore le statut exact du terrain
jets de la communauté de l’aérodrome” poursuit l’élu.
de communes Altitude 800 dans Mais la manière dont s’est
le cadre de sa politique écono- déroulée la transaction avec le
mique. Là, en bordure de la R.N. propriétaire du terrain André
57, elle dispose d’un potentiel Fornerod, explique aussi pourfoncier de 8 hectares. Dans la quoi les élus gardent une certaine réserve sur le
continuité de cette
opération, la collec- “On ne connaît sujet. La C.C.A. 800
bien signé un comtivité serait en paspas encore le apromis
avec le vense d’acquérir le terrain de l’aérodrome statut exact du deur. Le problème
est que l’opération
de la Vrine pour une
s’est faite au nez et
somme approchant
terrain de
à la barbe de l’agenles 480 000 euros.
“Nous avons signé le l’aérodrome.” ce Century 21 qui
avait été mandatée
compromis de vente,
mais ce n’est pas encore finali- au préalable pour vendre ce
sé” rappelle Jean-Pierre Gurt- bien.
ner, président de la commu- Century 21 a fait une proposinauté de communes, qui n’a pas tion à la communauté de comvoulu confirmer ce prix d’achat. munes Altitude 800, sachant
La C.C.A. 800 attend que la que celle-ci avait des projets de
municipalité de Goux-les-Usiers développement économique sur
soit plus avancée dans la révi- ce secteur. Le terrain de l’aésion de sa carte communale. Ce rodrome se situe en effet dans
document est modifié justement la continuité de l’espace réser-
L’
La communauté de communes est en passe de devenir propriétaire du terrain de l’aérodrome de la Vrine.
vé à la future zone d’activité.
“La C.C.A. 800 nous a fait faire une proposition au vendeur
du bien à 300 000 euros. Sachant
que de toute manière, elle nous
a affirmé qu’elle n’irait pas audelà de cette somme et que dans
tous les cas elle appliquerait son
droit de préemption si besoin”
confie-t-on du côté de chez Century 21.
Mais l’agence immobilière aurait
défendu les intérêts de la collectivité, espérant que le vendeur allait accepter ce tarif.
André Fornerod, aurait refusé,
“pas assez cher” selon nos
sources, écartant dans le même
temps Century 21 de l’opération.
La C.C.A. 800 n’a pas pour
autant exercé son droit de pré-
emption et tenter d’obtenir cet
espace d’environ deux hectares
pour la somme qu’elle s’était
promise de ne pas dépasser, à
savoir 300 000 euros.
Au contraire, des négociations
auraient été directement engagées entre la collectivité et le
vendeur. Les deux parties
seraient donc tombées d’accord
sur le prix de 480 000 euros.
Century 21 n’a pas apprécié que
l’affaire soit finalisée dans son
dos, et à un prix inattendu. C’est
la raison pour laquelle l’agence immobilière demande donc
des honoraires sur la vente à
la communauté de communes
à hauteur de 15 000 euros, estimant que c’est elle qui a fait
tout le travail en amont. T.C.
Les commerçants de la carte Altitude communiquent…
Confiance et
innovation chez
Bébé Cash
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Bébé Cash New Baby
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Tél. : 03 81 46 64 65
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salon de coiffure mixte offre
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mèches, permanentes, coiffure
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accueillent dans un cadre chaleureux et adaptent leur créati-
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oucieuse d’assurer la promotion et la dégustation
de ses délices au plus grand
nombre, la pâtisserie-chocolaterie Aux Petits Gourmands
S
va mettre en ligne tous ses
produits sur un site qui sera
opérationnel fin mai “C’est une
autre manière d’accéder au
magasin en dehors des horaires
d’ouverture”, confie Marc Verdant, jamais à court d’idées
quand il s’agit d’innover.
Plutôt qu’un site purement descriptif, regorgeant d’informations pas toujours indispensables
dans le domaine du e-commerce, il a choisi de concilier une
présentation raffinée à l’efficacité d’un service de vente simple
et pragmatique. Deux formules
sont proposées : macarons, chocolats et confiserie sont expédiés sous 48 heures en Colissimo.
La pâtisserie, viennoiserie et
les glaces sont à retirer au magasin à la date indiquée dans la
messagerie par le client. Site :
www.auxpetitsgourmands.com au masculin
“I
mpulsion est toujours là”,
juge utile de préciser
Martine Chabod qui a
repris en 1975 ce qui était alors
une bonneterie et l’a transformée en une coquette boutique
de lingerie. Ce commerce joliment rénové en juillet 2006 abrite un vaste choix se déclinant
au féminin comme au masculin. Pour ces dames, les marques
Lise Charmel, Aubade, MarieJo, Prima Donna, Pérèle, Mar-
Impulsion
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Tél. : 03 81 39 01 26
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messieurs, toute une gamme
nuit et jour proposée sous les
marques Hom et Armor Lux. À
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A Fleur de Peau
79 Rue de la République
A l’Arrière des taxis
70 Rue de la République
Ambiance et Styles
89 Rue de la République
Au Bon Echanson
66 Rue de la République
Au Marché Aux Fleurs
68 Rue de la République
Aux Petits Gourmands
8 Rue de la Gare
Au Pot Cassé
2 Rue Vannolles
Authentic Boarder
11 Rue Sainte Anne
Bébé Cash / New Baby
45 Rue Fbg Saint Etienne
Bijouterie Bolle Reddat
63 Rue de la République
Bijouterie Vuillemin
34 Rue de la République
Boucherie Bonnet
85 Rue de la République
Boulangerie Pfaadt
23-25 Pl. Saint Pierre
Chabloz Fleurs
29 Rue de la République
Chewingum
3, Place Ste Benigne
Clin d’Oeil
54 Rue de la République
Coiffure Martine
12 Rue Du Docteur Grenier
Comté Marcel Petite
7 Rue Ste Anne
Confiserie Petite
95 Rue de la République
Cycles Pernet
23 Rue de la République
Dany Boutique
15 Place Saint Pierre
De Neuville
83 Rue de la République
Détournements majeurs
Droguerie Laborier
Envie de Séduire
Espace Beauté Alizée
Fantasia
Fémina
Floralies
Franca Boutique
Fox’Trott
Hôtel de Morteau
Impulsion
Institut Caline
Jean Balthazar
Joueclub
Jules et Julie
L’Atelier du cheveu
La Boutique Fleurie
La Coifferie
Le Travail en Couleur
Librairie l’Intranquille
Librairie Rousseau
Maroquinerie Colin
13
87
6
72
12
72
9
42
64
26
7
9
4
81
51
6
5
12
7
10
20
21
Place St Pierre
Rue de la République
Rue du Dr Grenier
Rue de la République
Rue Du Docteur Grenier
Rue de la République
Place St Pierre
Rue de la République
Rue de la République
Rue Jeanne D'Arc
Rue Vannolles
Rue du Bastion
Rue de la Gare
Rue de la République
Rue de la République
Rue de Salins
Rue Vannolles
Rue de Salins
Rue de la Gare
Rue Tissot
Rue de La République
Rue de la République
Maroquinerie Le lézard
Milk
Mixteen
Nouvelle Vague
Optique Gresset
Parfumerie Anne Charlotte
Pensée de Violette
Photos Gulot Camara
Pierre Paul Jacques
Pizzeria La Belle Napoli
Playtime
Prêt à Porter Huguenin
Rêve Bleu
Salon Mod Styl
Salon Why Not
Simplement Chocolat
So-Da
Sport 2000
Stocks Americains
Sport Aventures
Torréfaction Querry
Un Monde à Part
Valériane
Virgo Music
68
4
7
22
16
45
8
67
1
35
8
13
8
14
14
79
8
13
66
13
6
7
12
38
Rue de la République
Rue de la gare
Place St Pierre
Rue de la République
Rue de la République
Rue de la République
Rue Tissot
Rue de la république
Place Saint Pierre
Rue Montrieux
Rue Vannolles
Rue de la Gare
Rue de la Halle
Rue Tissot
Rue Sainte Anne
Rue de la République
Rue Vannolles
Rue Sainte Anne
Rue de la République
Rue de la République
Rue Sainte Anne
Rue du Bastion
Rue du Vieux Château
Rue de la République
Économie
34
BANQUE
Le nouveau directeur régional
Bertrand Corbeau :
“Le dynamisme de la
Franche-Comté est une réalité”
Le directeur général du Crédit Agricole de Franche-Comté dresse la carte détaillée
de la caisse régionale qu’il dirige, avec 1 500 collaborateurs sous sa responsabilité.
a Presse Pontissalienne : Que
pèse aujourd’hui le Crédit Agricole de Franche-Comté ?
Bertrand Corbeau : Avec 1 488
salariés, notre entreprise est le
quatrième employeur de la
région, après Peugeot Sochaux,
Peugeot Vesoul et General Electrics à Belfort. Et c’est une entreprise qui continue à embaucher :
500 personnes en cinq ans sur
la Franche-Comté, dont plus
d’une centaine en net. La Crédit Agricole Franche-Comté traite environ 150 millions d’opérations par an et finance
1,6 milliard d’euros de crédits,
c’est plus d’un tiers des crédits
à l’économie franc-comtoise.
L
L.P.P. : Vous vous considérez donc
comme un investisseur à part entière en Franche-Comté ?
B.C. : Bien sûr. Près de 80 % de
notre valeur ajoutée est redistribuée dans l’économie régionale, soit par les impôts payés
ou les salaires versés ainsi que
par l’aide directe à l’économie.
Nous avons aussi un rôle direct
dans la participation aux fonds
propres d’un certain nombre
d’entreprises locales. En 2006,
cette participation a atteint
35 millions d’euros. C’est autant
que ce que l’État ou les collectivités locales franc-comtoises
vont dégager tous les ans comme engagements financiers dans
le cadre du contrat de projets
État-Région.
Je n’hésite pas à affirmer que
le Crédit Agricole de FrancheComté est un outil d’animation
et de développement économique
irremplaçable.
L.P.P. : Quelle est votre position par
rapport à vos concurrents en matière de parts de marché ?
B.C. : Nous sommes la première banque de la région avec
475 000 clients particuliers, professionnels, entreprises. Et de
loin. Le Crédit Agricole FrancheComté a 32,93 % de parts de
marché en matière de crédits
et 26 % en collecte, c’est-à-dire
l’épargne.
L.P.P. :Êtes-vous dans la même logique
que certaines banques qui regroupent leurs services ou leur direction
dans le cadre de grandes régions ?
B.C. : J’ai une profonde conviction de notre utilité vis-à-vis de
nos clients. Une des conséquences, c’est que nous ne fermons aucune agence, au contraire, nous en ouvrons de nouvelles.
Nous avons 138 agences sur le
territoire franc-comtois. Nous
devons être suffisamment performants pour poursuivre nos
implantations quand bien même
certaines agences seraient peu
rentables. Et le Crédit Agricole de Franche-Comté se renforce sur son territoire, il n’est pas
question de l’englober dans une
région plus vaste. Le président
et les 18 membres du conseil
d’administration sont franc-comtois.
L.P.P. : On fustige souvent les frais
financiers que “prennent”les banques
à chaque opération ou transaction.
Quelle est la tendance au Crédit Agricole ?
B.C. : Nous tenons à avoir une
politique de prix des services
La Crédit Agricole
Franche-Comté en chiffres
Clientèle
Clients..................................................475 800
Cartes bancaires ..................................250 054
Contrats d’assurances .........................382 407
Comptes épargne et comptes titres.....673 067
Ressources humaines
Effectif......................................................1 488
Embauches en 2006 .....................................67
Postés créés en 2006 ...................................20
Produit net bancaire
(chiffre d’affaires, en millions d’euros)
2004............................................................228
2005............................................................244
2006............................................................253
Résultat net (en millions d’euros)
2004..............................................................50
2005..............................................................55
2006..............................................................61
bancaires raisonnable. Quand performants par rapport aux entreon compare les conditions offertes prises dont c’est le métier de base ?
en termes de crédit et d’épargne, B.C. : De plus en plus, le métier
notre prix s’est amélioré. Glo- de banquier consiste à répondre
balement, nos conditions font à toutes les questions que les
que pour un emprunteur, en personnes peuvent avoir à
moyenne, nos prix ont baissé de résoudre pour se constituer,
400 euros par an. Ce n’est pas gérer, protéger et transmettre
dû à la baisse des taux mais seu- leur patrimoine. Partant de là,
lement au fait que nous avons la banque est amenée à répondre
sensiblement baissé nos marges à des sollicitations diverses de
de manœuvre. Je le répète : le ses clients. L’assurance en fait
choix que l’on a fait, c’est un partie. C’est un choix que nous
choix franc-comtois de déve- avons fait dès le début des
loppement des services et de années quatre-vingt-dix. Nous
l’emploi à des conditions de prix avons aujourd’hui environ 6 %
avantageuses pour nos clients. de parts de marché. C’est déjà
On estime que l’on a
un sentiment de réusun vrai rôle de déve- “32,93 % de site, qu’il reste à renloppement.
forcer. Mais la plus belparts de le réussite, ce sont les
90 % de taux de satisL.P.P. : Vous a-t-on fixé un
objectif précis lors de votre marché en faction de nos clients
quand ils sont confronarrivée à la tête de l’enmatière de tés à un sinistre.
treprise en février ?
B.C. : Nous avons étacrédits.” L.P.P. : Et l’immobilier où
bli un projet d’entreprise à horizon 2011
vous venez de lancer
avec l’objectif principal de déve- “Square Habitat”. C’est une véritable
lopper nos parts de marché dans agence immobilière ?
tous les domaines de la banque, B.C. : Le Crédit Agricole est sur
de l’assurance et de l’immobi- l’immobilier depuis toujours car
lier, sans oublier la zone fron- il finance quasiment une maitalière et la Suisse où nous avons son sur deux en Franche-Comouvert récemment trois bureaux té. Sur nos 450 000 clients, un
de représentation. Les marges certain nombre sont vendeurs
de progression potentielles repo- ou acquéreurs potentiels. Il nous
sent bien sur la confiance pro- a paru logique d’essayer de profonde que nous mettons dans poser quelque chose sur ce marnotre région. Car nous sommes ché-là. C’est cohérent. Square
persuadés que le dynamisme Habitat, c’est une grande agende la Franche-Comté est une ce immobilière qui va s’étendre
réalité.
sur tout le territoire franc-comtois. Depuis le 2 avril, nous
L.P.P. :Parlons justement de ces sujets. sommes déjà présents à BesanL’assurance d’abord. Comment être çon à travers une agence rue de
Bertrand Corbeau : “Je ne raisonne pas en terme de
plan de carrière et de destinée personnelle.
J’ai une mission palpitante.”
la République, cinq points de
rencontre et trois vitrines dans
les centres commerciaux. Nous
ne sommes pas là pour remplacer les professionnels de la
place mais nous nous situons
sur un créneau nouveau, celui
de la banque qui va sur le terrain de la transaction immobilière et sur les 50 % de transactions qui se font aujourd’hui
sans l’intervention des intermédiaires. Et si nous pouvons
contribuer au développement
global du marché de l’immobilier, tout le monde sera gagnant.
L.P.P. :Le public frontalier est-il important pour vous ?
B.C. : Le Crédit Agricole a 26
agences sur les 250 km de frontière entre la Franche-Comté
et la Suisse, c’est une agence
tous les 10 km. Nous avons une
densité d’implantation et une
relation avec la clientèle de frontaliers évidente qui fait de nous
l’acteur clé du développement
transfrontalier. Il y a 25 000
frontaliers en Franche-Comté,
nous en avons plus de 15 000
comme clients. Et l’ouverture
d’agences en Suisse s’inscrit
dans notre logique régionale et
des échanges que l’on a avec les
frontaliers.
L.P.P. : Votre banque n’a plus d’agricole que le nom ?
B.C. : Nous tenons à ce terme
“agricole”, qui représente plus
nos valeurs et notre histoire.
Mais l’agriculture représente
aujourd’hui encore 10 % de notre
activité globale. En 2006, nous
avons financé plus de 80 % des
projets d’agriculteurs en
Franche-Comté. En aucun cas
on souhaite abandonner ce créneau.
L.P.P. :Si on élargit l’horizon,comment
se situe le Crédit Agricole dans le paysage bancaire français et européen ?
B.C. : C’est la première banque
française, et une des premières
banques européennes si on considère les fonds propres. Mais il
faut relativiser. Nous sommes
une grande banque en Europe
mais nous représentons à peine 5 % à la taille de l’Europe.
Nous restons petits, d’où nos
efforts actuels en direction de
la Grèce, de l’Italie, de l’Ukraine ou encore du Portugal. Le
groupe Crédit Agricole voit bien
que l’Europe est une réalité que
le plan économique et financier. Propos recueillis
par J.-F.H.
PORTRAIT
25 ans de maison pour Bertrand Corbeau
Le nouveau directeur général
de la caisse régionale du Crédit Agricole est entré dans ses
nouvelles fonctions il y a deux
mois. Parcours d’un homme
élevé à l’école Crédit Agricole.
a poignée de main franche, l’air jovial
et l’œil rieur sous des sourcils épais. Bertrand Corbeau n’est pas issu du sérail.
Ce n’est pas un haut fonctionnaire, pas un
polytechnicien non plus. Il n’a pas fait l’E.N.A.
Bertrand Corbeau, originaire de Mayenne, a
gravi en vingt-cinq ans tous les échelons de
la banque verte, un à un.
En 1982, un D.U.T. de gestion en poche, il
démarre comme guichetier dans sa région
natale des Pays-de-Loire. Vingt ans plus tard,
après avoir occupé les postes les plus divers
L
au sein du Crédit Agricole, il est nommé directeur commercial du Crédit Agricole de l’Anjou et du Maine. Avant d’être nommé une première fois à Besançon en tant que directeur
général adjoint de la caisse régionale de
Franche-Comté, dirigée alors par Pierre Derajinski. Il passera trois ans à Besançon avant
de regagner la région de Chartres où il devient
l’adjoint du directeur de la caisse Val de France. Dernier échelon en date : Bertrand Corbeau remplace Pierre Derajinski à la direction générale de la caisse Franche-Comté en
février 2007. “C’est un parcours assez classique de l’école Crédit Agricole dit modestement le nouveau directeur général. Le groupe Crédit Agricole fonctionne presque
exclusivement sur cette logique de promotion interne. Et au cours de mon parcours,
j’ai fait beaucoup de formation continue : institut technique de banque, institut national
du marketing, I.N.S.E.A.D. de Fontainebleau, etc. Finalement, cette nomination, c’est
la rencontre entre mon plaisir personnel de
la relation client, la dynamique d’entreprise
et la capacité qu’a le Crédit Agricole à accompagner les hommes” poursuit-il.
Sa nomination à la tête d’une maison qui
emploie près de 1 500 salariés, il ne la voit
pas comme une consécration. “C’est une
confiance que l’on m’a accordée et une grande responsabilité que j’ai prise. Le challenge
est important quand on sait que le Crédit
Agricole est le quatrième employeur de la
région” analyse le directeur qui se voit comme le maillon d’une grande chaîne née il y a
120 ans. “L’histoire de cette entreprise dépasse largement celle des hommes qui ont contribué à la faire vivre. Ma mission est de transmettre cette entreprise dans les meilleures
conditions à mes successeurs.” Successeurs
qui devront sans doute être patients. Bertrand Corbeau est encore jeune. Et il a bien
l’intention d’être encore en Franche-Comté
dans la décennie à venir… J.-F.H.
La page de l’artisan
DOMMARTIN
35
Création
Sur la route de la gourmandise
À 29 ans, Angélique Guinchard a repris une activité de confiserie ambulante, “La
confiserie du Midi”. Une petite entreprise qui l’oblige, avec bonheur, à suivre les
fêtes foraines sur de nombreux départements.
houchous, crêpes,
pommes d’amour ! Il
fait bon vivre au
milieu des gourmandises. Et pourtant
rien ne destinait Angélique
Guinchard, si ce n’est son prénom, à devenir l’heureuse propriétaire d’une cahute ambulante de confiserie.
Au départ, le parcours était
classique pour cette habitante
de Dommartin. Un C.A.P. de
vente, une première expérience sur les marchés dès l’âge de
16 ans, et voilà la jeune femme sur la route des adultes. “Je
n’aimais pas trop l’école avoue
la jeune femme. Je préférais
entrer dans la vie active. Et puis
les marchés… j’ai pris au goût
aux choses ambulantes.”
C
Après sept années au service bonnes années.” Une question
d’un employeur, Angélique de salaire, bien sûr.
Guinchard se met à son comp- Mais la bougeotte, Angélique
te, dans la confiserie. Elle Guinchard l’a chevillée au corps.
fabrique des chouchous. “Je En août 2006, elle retrouve une
voulais travailler pour moi, me place, dans une confiserie ambulante. Pas de marchés
débrouiller seule. C’est
cette fois-ci, mais les
beaucoup plus motivant raconte-t-elle. Et “Rien n’est fêtes foraines comme
décor. “Le patron a décipuis j’aimais fabriquer.
J’ai appris en regarjamais dé d’arrêter explique
la jeune femme. Je me
dant les autres. On m’a
donné une simple recet- monotone.” suis dit que ça me plairait de reprendre l’afte, et je me suis lanfaire. Et le 1er avril dernier, mon
cée.”
Mais elle arrête. Le vent et le entreprise était créée.” Un choix
froid du Haut-Doubs ont eu rai- qui va bien à cette fonceuse,
son de sa volonté. “Il n’y a pas plutôt portée sur le rebondisbeaucoup de monde sur les mar- sement permanent.
chés l’hiver se souvient-elle. Je Désormais, “La confiserie du
suis alors partie en Suisse, com- Midi” sillonne les départements,
me serveuse pendant deux du Doubs, bien sûr, en passant
CONTACT
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Tél : 03 81 21 35 35
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- Besançon tous les jours sur rendez-vous - Notaire le lundi 14 mai après-midi
- Pontarlier jeudi 10 mai de 9 à 12h
- Morteau mardi 15 mai de 9 à 12h
Vendredi 25 mai de 14 h à 17 h au Théâtre Bernard Blier de Pontarlier
Forums sur l’apprentissage et les formations en alternance en mai.
Présence d’employeurs dans le BTP, l’alimentation, l’agriculture..
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Liste des offres en apprentissagesur la région.
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Elle embauchera d’ailleurs sûrement quelqu’un à partir de juin.
Et le Jura pourra alors la découvrir, pour la fête des pères, à
Champagnole, puis pour la traditionnelle fête de la Saint-Pierre, à Pontarlier d’ici la fin du
mois. Assurément, ce sera l’occasion de ravir les papilles des
petits et des grands. La CMA du Doubs est partenaire des journées de l’apprentissage.
LE RUSSEY
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Fresses 25210 LES FONTENELLES
En tout cas, pour aujourd’hui,
les affaires marchent. Même si
pour l’instant, la jeune entrepreneuse a du mal a estimé ses
revenus, elle espère pouvoir
vivre avec l’équivalent d’un
S.M.I.C. “J’espère simplement
que l’entreprise va tourner, et
pouvoir faire cela quelques
années. En tout cas, moi, je suis
motivée.”
Avec l'apprentissage, prenez une longueur d'avance sur votre avenir !
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Angélique Guinchard, au milieu de ses douceurs, affectionne cette vie faite de sourires toujours nouveaux.
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ANNONCES ENTREPRISES
A REPRENDRE secteur Haut-Doubs
par le Jura, l’Hérault, l’Isère,
la Loire ou la Saône-et-Loire.
Une vie faite de nationales, de
gens et d’endroits nouveaux
qui enthousiasme la confiseuse. “Je rencontre plein de gens,
rien n’est jamais monotone, ce
ne sont jamais les mêmes têtes,
jamais la même ambiance confie
Angélique. Il y a la musique,
les manèges, les enfants…”
Alors, bien sûr, Angélique
revient rarement à Dommartin, sa commune. Mais cela ne
l’ennuie pas. “Je vois mes amis
à ce moment-là raconte-t-elle.
Pour l’instant, je n’ai pas d’enfants, alors je ne me pose pas
de questions. Plus tard, peutêtre, j’aurai un commerce sédentaire. Sûrement dans la confiserie d’ailleurs.”
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HIPPOLYTE SUR LE DOUBS
Agenda
36
LABERGEMENT-SAINTE-MARIE
Jusqu’au 16 septembre
Le loup sort de sa tanière
La Maison de la Réserve accueille du 5 mai
au 16 septembre une exposition sur les
loups réunissant un collectif d’artistes qui
s’expriment sur tous les supports.
C
Le loup dans tous ses états
à la Maison de la Réserve. Loup de Pierre Baumgart.
ette mise en bouche artistique précède l’arrivée de la
grande exposition thématique sur le retour du loup qui
restera pendant deux ans installée dans les locaux de la Maison de la Réserve. Un événement
organisé avec le soutien des collectivités territoriales et locales
et d’autres partenaires financiers ou médiatiques.
Après la sensibilisation sur la
gestion des déchets éveillée de
manière ludique par l’associa-
tion Art Gens, ce cycle d’expositions temporaires se décline donc
à travers la présentation d’un
ensemble d’œuvres variées, collectées auprès d’artistes français et suisses. La fondation
Robert Hainard a volontiers
accepté de prêter quelques gravures et bronzes du célèbre naturaliste.
Dans l’inspiration de cette référence incontournable, on retrouvera les dessins et peintures de
Jacques Rime, les gravures de
Pierre Baumgart. D’autres signatures contribuent à la diversité
PHOTO
de ces représentations louvoyantes, le dessinateur Jean
Chevalier, la céramiste Catherine Chaillou, le sculpteur Jean
Chalverat, les photographes animaliers Jacques Ioset, Jean-Pierre Wiest ou encore Jean-Lou Zimmermann. “Plusieurs de ces
artistes ont déjà exposé à la Maison de la Réserve”, précise Pierre-Marie Aubertel, le président
de l’association des amis du site
naturel du lac de Remoray. Une
approche pluri-artistique autour
d’un animal mythique qui mérite le détour. I
Du 22 mai au 2 juin
Découvrez les rêves
de Dominique Moreau
L’auteur de l’ouvrage “Des
lumières et des hommes”
L’
expose ses photos à la bibliothèque de Pontarlier du 22 mai
au 2 juin. Photographe comtoise, Dominique Moreau décrit
sa passion de la nature : “Tout
ce qui contribue à nous faire
vivre plus intensément peut
être source de voyage intérieur :
un visage aimé, l’éclat d’une
fleur, la musique, la danse de
la lumière sur un paysage…
Vous savez ? Toutes ces choses
en apparence banales que l’on
a tendance à oublier” dit-elle.
L’artiste photographe sait aussi de faire poète. “La photographie me permet de concentrer toutes ces émotions et de
les transmettre à ma façon.
Chacun y puise ensuite librement ce qu’il désire. C’est une
liberté formidable à la fois pour
le photographe et pour celui qui
interprète l’image. Le voyage
intérieur est donc source de
créativité et de liberté.”
Une invitation au voyage que
Dominique Moreau vous fait
pendant deux semaines. Ne
ratez pas le train des rêves. I
Dominique Moreau - Bibliothèque de Pontarlier
Rue de la République - Du 22 mai au 2 juin
Renseignements au 03 81 38 81 37
EXPOSITION
Les élèves des écoles
“J’ai descendu
dans mon jardin”
quelque mille enfants
de 2 ans et demi à 11
Lans,esâgésélèves
des 45 classes participant au projet, vous invitent à une promenade bucolique dans les allées de leur
exposition sur le thème des
jardins.
L’occasion d’admirer des
œuvres réalisées par ces élèves
qui ont pioché leur inspiration
dans les différents domaines
des arts visuels explorés avec
leurs enseignants : peintures,
sculptures, photographies,
objets détournés et mis en scène, plantations, installations…
Ce projet pédagogique offre
également un espace de création dans lequel le visiteur
pourra exercer son talent dans
le domaine du “Land-Art” ou
dans un jardin “ Zen”.
Jardiner à l’école ? En effet,
le jardin n’est pas qu’une affai-
re de jardinage. En se rendant
au jardin, les enfants apprennent à respecter l’autre et l’environnement, à mieux se
connaître et mieux connaître
les autres, à s’exprimer, à être
responsable, à créer, à imaginer, à rêver. Ils abordent des
notions de sciences, de technologie, de mathématiques, de
géographie, d’histoire, d’art,
de littérature. Ils pratiquent
expression orale et écrite, ils
découvrent le monde, ils se
cultivent…
Jardiner à l’école, c’est aborder de façon interactive de
nombreux points du programme et exercer imagination et création. Une exposition proposée par les élèves
des écoles publiques de la circonscription de Pontarlier, en
partenariat avec la Ville de
Pontarlier. I
Du 23 mai au 6 juin de 9 heures à 19 heures
Hall de l’hôtel de ville - Pontarlier
Entrée libre - Renseignements au 03 81 39 10 74
Agenda
EXPOSITION
LIVRE
Musée de Pontarlier
Mais qui se cache derrière Yoki ?
L’artiste Yoki n’est autre qu’Émile Aebischer, un citoyen suisse
qui est accueilli pour la première fois au musée de Pontarlier.
Du 12 mai au 10 juin. Découvrez ce spécialiste des vitraux.
aissons à Joël Guiraud,
conservateur du musée
de Pontarlier, le soin de
présenter celui qui accrochera ses œuvres aux cimaises du
musée de Pontarlier. “Yoki est
un voisin, dit-il. Un voisin et
un ami qui, depuis Fribourg,
joue à saute-frontière pour
venir exposer au musée de Pontarlier.”
C’est la première exposition
de Yoki (Émile Aebischer de
son vrai nom) à Pontarlier.
Pourtant, Yoki n’est pas un
débutant. Il a derrière lui une
très longue carrière artistique
qui depuis sa Suisse natale,
l’a conduit juste après la seconde guerre mondiale, aux quatre
coins du monde. À Paris d’abord
pour ses études où il s’est plongé avec délectation dans le
bouillonnement artistique de
l’après-guerre, puis à travers
le monde qui a fait appel au
créateur de vitraux qu’il était
devenu.
Au total, plus de 1 000 vitraux
de tailles différentes, de sujets
L
différents et de couleurs dif- peinture. Car l’artiste helvéférentes qui, dans des édifices tique est aussi - et avant tout
civils et religieux, “racontent - peintre. Il n’a cesser d’interroger la nature et,
des histoires, reconssans doute, de s’intituent des images, se
laissent surprendre et Yoki n’a pas terroger sur lui-même
à travers la peinture.
transpercer par la
lumière qui y construit oublié la Au musée, Yoki prédes spectacles perma- peinture. sentera donc des
vitraux, mais aussi
nents, suscitant tour
à tour l’étonnement, l’admi- des maquettes de vitraux, des
ration, la méditation” poursuit tableaux et des aquarelles.
Toutes ces œuvres occuperont
Joël Guiraud.
Mais pendant toutes ces durant un mois le musée et la
années, Yoki n’a pas oublié la chapelle des Annonciades. I
Le Suisse Yoki a créé des
vitraux aux quatre coins
du monde.
C ULTURE
37
Un Pontissalien fait la
“révolution de la mort”
François Michaud-Nérard, originaire de Pontarlier, dirige les services funéraires de la ville de Paris.
Il vient de sortir “La révolution de
la mort”, un ouvrage exemplaire
pour mieux appréhender un sujet
encore tabou en France.
ue de non-dits, que de tabous encore
autour du passage de vie à trépas. Pour
tenter de démystifier cette notion encore méconnue pour certains, quand elles ne les
effraient pas, le Pontissalien François MichaudNérard vient d’écrire cette “révolution de la
mort”, qui a le mérite, comme le maire de Paris
Bertrand Delanoë l’écrit dans la postface du
livre, de “nous rappeler que la société a des
devoirs face à la mort.”
De l’émergence et de la démocratisation de la
crémation, à la prise en compte plutôt récente du deuil périnatal, jusqu’à la narration du
douloureux épisode de la canicule de l’été 2003
que l’auteur a vécu de l’intérieur au moment
où la France n’arrivait plus à faire face à ses
morts, François Michaud-Nérard décortique
ce phénomène de société qu’est la mort avec
un sens de la pédagogie étonnant. “Cet ouvrage passionnant à l’immense avantage de replacer devant notre esprit l’ensemble des contradictions contemporaines de la mort” commente
Didier Sicart, le président du comité national
d’éthique. “La perception de la mort - et des
Q
L’ouvrage est édité aux éditions Vuibert.
personnes âgées - a énormément changé ces
dernières années, il m’est apparu nécessaire
d’expliquer cette notion au plus grand nombre”
estime François Michaud-Nérard. L’ouvrage
vient incontestablement combler un vide, il est
nécessaire. I
Renseignements : 03 81 39 58 76
Association
Tremplin à peintres
Depuis 1996, l’association C2 Art, basée à Pontarlier, propose aux peintres amateurs une place où exposer. Pour
ce printemps, du 12 au 27 mai, près d’une douzaine d’artistes en herbe tentera de séduire le public.
idée était toute simple. Proposer
un lieu d’exposition aux artistes
amateurs de Pontarlier. C2 Art,
association fondée en 1996, se charge de cela. “Il s’agit de permettre aux
peintres amateurs de pouvoir exposer
explique la présidente de l’association, Annabelle Kozak. Ils peuvent
L’
J.-F.H.
ainsi se faire connaître, montrer ce
qu’ils font et éventuellement prendre
des contacts.”
Ainsi, chaque année, C2 Art organise deux expositions : une en septembre,
et une au printemps. “Pour celle d’automne, il y a un thème commun. Mais
au printemps, chacun exprime ce qu’il
a envie” souligne Annabelle Kozak.
Les cinq bénévoles de l’association
ont tout de même du boulot pour organiser tout cela. Car chacun peut venir
proposer son art. “Ils prennent leur
courage à deux mains, et nous contactent explique la présidente. Ils montent alors un petit dossier, avec une
lettre de présentation et quelques photos de leurs travaux. Une rencontre a
lieu, puis nous votons pour savoir si
l’artiste sera exposé ou non.” Pas de
danger de refoulement, cependant.
“Cela peut arriver je pense. Mais plus
parce qu’il n’y a plus de place pour
l’exposition prévue. Ou pour avoir
quelque chose de varié. On essaye, par
exemple, de ne pas avoir quatre sculpteurs en même temps.” Alors, c’est vrai,
“il faut oser.”
Cette année, près d’une douzaine d’artistes va tenter l’expérience. “C’est
très éclectique. Cela permet à tous les
publics de trouver leur bonheur raconte la présidente. Cette année, il y aura
peut-être un ou deux plus professionnels. Ou en tout cas, ayant déjà exposé ailleurs. Cela permet d’apporter un
plus pour ceux qui débutent.”
En tout cas, le rendez-vous est pris,
du 12 au 27 mai. L’entrée pour tous
est libre, de 14 heures à 19 heures les
lundis et dimanches, de 10 heures à
12 heures et de 14 heures à 19 heures,
du mardi au samedi. I
Agenda
38
MANIFESTATION
Repères
Championnats de France
Le programme
des réjouissances
L’énorme Saugeathlon
VENDREDI 4 MAI
Ouverture
21 heures : “C’est la faute à
l’accordéon” Émission de France Bleu Besançon
Les 5 et 6 mai prochains, Montbenoît accueillera la 26ème édition du Saugeathlon. Une manifestation de grande ampleur,
mise en place par des bénévoles uniquement, et se préparant
plusieurs mois à l’avance. Un vrai parcours du combattant.
l y a d’abord eu les 24 heures
des neiges, puis les
24 heures de Montbenoît,
et enfin le Saugeathlon. Il
faut dire que l’événement a eu
le temps de changer de nom et
d’affiner son programme, depuis
sa création en 1981.
Mais en constante, au cours de
toutes ces années, on retrouve
la même envie de faire des bénévoles, la même implication, et
surtout la même organisation.
Véritable machine de guerre, le
Saugeathlon utilise à plein les
Gérard Laithier, intendant de restauration, prend sur
son temps libre depuis 26 ans, afin que tout le monde
mange à sa faim.
vée, ses fournisseurs, demandent
un partenariat raconte le président. Et cette année, nous avons
passé la barre des 300.” Il ajoute : “Bien sûr, tous les bénévoles
ne font pas de la pub. Nous
sommes une quinzaine, réellement, qui démarchons.”
Mais l’E3S ne se contente pas
d’un budget important. À tous
les niveaux, sans exceptions, les
bénévoles s’activent, telle de
petites fourmis, prenant sur leur
temps libre, dans un seul but :
un Saugeathlon toujours plus
réussi.
Gérard Laithier, par exemple,
s’occupe de la restauration depuis
26 ans déjà. “En fait, depuis l’origine précise-t-il. J’ai, bien sûr,
occupé d’autres postes. Mais par
les années, connaissant de mieux
en mieux le sujet, je suis resté à
la restauration.”
Une tâche qu’il prend très à cœur,
conscient de l’enjeu. “Ce que j’aime, c’est la convivialité, l’esprit
d’équipe du Saugeathlon. Et puis
c’est une grande satisfaction, une
fierté de voir que de petites choses,
nous avons fait, tous ensemble,
quelque chose de grand. Cela
reflète bien l’esprit du canton.”
Le kayak, une des épreuves du Saugeathlon, nécessite
tout de même un peu d’eau dans le Doubs. Sera-t-elle
compromise cette année ?
En charge de l’intendance,
Gérard Laithier s’occupe de chapeauter les différents types de
point de ravitaillement. “Il y a
les bénévoles, les déjeuners spectacles, les buvettes, les repas des
sponsors énumère-t-il. En fait,
cela nécessite un vrai esprit de
coordination.”
Ainsi qu’une grande organisation, car le planning est chargé
et les délais assez serrés. “Plus
d’un mois avant, il faut prévoir
les menus. Ensuite on met en
place les commandes, les besoins
en alimentation précise Gérard
Laithier. Bien sûr, on bénéficie
de l’antériorité. Car le but est de
ne pas commander trop, mais
suffisamment. Et pour l’instant,
il n’y a quasiment jamais eu d’excédent.” Il poursuit : “Ensuite,
quelques semaines avant, on va
chercher les produits non périssables. Et jusqu’à deux jours
avant, pour les dernières choses.
On stocke alors tout sur place,
dans le respect des normes et des
chaînes du froid.”
Ainsi, ce seront plus de 2 000
repas, plus la restauration rapide qui seront réalisés sur le weekend. Et malgré ce tour de force,
Gérard Laithier, comme les
autres bénévoles, n’a aucun lien
professionnel avec le monde de
la restauration. “Je suis agriculteur explique-t-il. La restauration, je l’avais un peu pratiquée, au niveau militaire,
pendant le service. Mais sûrement pas à cette échelle-là. Mais
il est vrai que nous sommes tout
de même appuyés par des traiteurs bénévoles.”
Reste toutefois le temps et l’énergie dépensés, en dehors de journées de travail déjà bien remplies. “Il faut être disponible pour
le Saugeathlon, être là, avant la
manifestation admet Gérard Laithier. Mais si, tous, nous continuons, c’est qu’il y a un intérêt :
beaucoup de joie et de compensations.” I
15 heures : Départ du Saugeathlon à Maison du Bois
19 heures : Remise des prix
21 h 30 : Concert de “Kurt”,
“Astonvilla” puis bal avec
“Macadam” (15 euros)
DIMANCHE 6 MAI
9 heures et 10 heures :
Départ du chemin du train
12 heures : Déjeuner tartiflette sous chapiteau animé par
“D.J. Phil Clemence”
12 heures : Départ prix cycliste du Saugeais
14 heures : Départ Duathlon
des jeunes
14h15 : Départ 6ème manche
du challenge Crédit Mutuel
17 heures : Remise des prix
à partir de 19 heures : Repas
campagnard et bal “Macadam
et les cuivres”
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I
300 adhérents.
“À côté du club Entente Sportive Saugette de Ski, l’E3S, organisatrice, nous avons créé une
association promotionnelle
explique Gabriel Jacquot, président de ladite association. La
manifestation nécessite un budget de près de 150 000 euros. Et
nous avons beaucoup de partenaires pour cela.”
Et pour réunir une telle somme,
les bénévoles utilisent une technique bien rodée. “Tout un chacun, par ses relations, sa vie pri-
SAMEDI 5 MAI
De 12 heures à 18 heures :
Déjeuner-spectacle et variétés sous chapiteau (18 euros)
Le portrait
POLITIQUE
Suppléant aux législatives
Pierre Simon
vise la mairie
de Pontarlier
Attaché parlementaire d’un sénateur du Lot-etGaronne, ce jeune militant centriste de 26 ans ne
cache pas son envie de constituer un groupe de
travail prêt à s’investir dans un projet ambitieux
pour la capitale du Haut-Doubs. Confidences.
igne du destin ou pas, divisé depuis les élections canquand on l’interroge tonales de 2004 et montre cersur l’ouvrage qu’il est tains signes d’essoufflement.
en train de lire, Pier- “On ne sent pas un climat de
re Simon sourit en répondant travail serein et une municiqu’il est plongé dans une palité ne se résume pas juste
bibliographie d’Edgar Faure à son premier magistrat.”
qui représente à ses yeux une Sévère…
des plus brillantes figures Ce militant U.D.F. estime également qu’un maire adhérent
politiques de son temps.
Sans prétendre égaler cet à un parti politique peut s’en
illustre aîné, il s’intéresse lui servir pour faire avancer plus
aussi à l’évolution de la cité facilement certains dossiers.
pontissalienne. Son diagnos- “Quoi qu’on en dise, des appuis
tic à brûle-pourpoint reflète politiques sont bien utiles
assez bien les forces et fai- quand il s’agit d’attirer des
blesses de la situation actuel- entreprises ou de défendre des
le. “Le taux de chômage est projets de désenclavement roufaible grâce au travail fron- tier. Si Edgar Faure a martalier. Il me semble prioritaire qué tant de Pontissaliens, ce
d’intervenir pour favoriser la n’est certainement pas par
venue d’entreprises sur Pon- hasard.”
tarlier. C’est aux élus de s’en- Originaire de Chapellegager et d’aller à leur ren- d’Huin, la famille de Pierre
contre. Auparavant, il faudra Simon est venue s’installer à
régler les problèmes de com- Pontarlier quand il avait 6
munications routières et fer- ans. Après ses études seconroviaires. On sait que l’ave- daires au lycée Xavier Marnir du T.G.V. à Pontarlier mier, ce brillant élève part en
semble compromis. À défaut, prépa à Victor Hugo. Il teron peut essayer de négocier la mine ensuite son cursus à
mise en place de liaisons Strasbourg où il obtient un
rapides vers d’autres gares de diplôme d’ingénieur en chimie. “Je vivais
desserte du T.G.V.
encore à PonRhin-Rhône par
Partisan
tarlier quand je
exemple. Aller
dans le sens du d’une grande rue me suis engagé
en politique.
développement
complètement C’était
à
du parc hôtelier
l’époque des
permettrait d’inspiétonne.
élections eurotaurer une dynapéennes
en
mique touristique
plus performante” argumen- 1999. J’ai intégré l’U.D.F. par
le biais de Dominique Benoîtte-t-il.
Partisan d’une Grande rue Gonin qui était tout simplecomplètement piétonne, il ment mon médecin.”
estime que cette hypothèse Quelques années auparavant,
la rendrait plus attractive, en 1994 plus précisément,
quitte à aller à l’encontre de l’adolescent montrait déjà
l’opinion. “Il faut parfois savoir quelques prédispositions miliimposer ses projets.” Opposé tantes en étant à l’origine de
à l’arrivée d’un Décathlon, il l’association culturelle franestime que les zones com- co-allemande. Plus porté sur
merciales sont suffisamment des loisirs culturels que sporpourvues. “Je ne suis pas tifs, il apprécie d’ailleurs beauconvaincu que cela fasse avan- coup la culture germanique.
cer les choses. Ce n’est pas Assez curieusement, le jeusain de vouloir développer ne chimiste n’a guère eu envie
d’exercer dans cette branche,
uniquement le commerce.”
Sur l’efficacité de l’équipe faute d’atomes crochus avec
municipale en place, il porte l’ambiance des laboratoires
un jugement assez mitigé. de recherche. Diplôme en
Reconnaissant les qualités de poche, il effectue en 2004 un
gestionnaire de Patrick Gen- volontariat international à
re, il trouve que le conseil s’est l’ambassade de France à Ber-
S
ne où il occupe un poste d’attaché scientifique. “Ça m’a
permis de découvrir ce pays
de l’intérieur et de côtoyer
l’univers de la diplomatie.”
Toujours un pied dans la politique, il devient à la même
époque le directeur de campagne du candidat BenoîtGonin aux élections cantonales. Après son passage
bernois, il reprend sans complexe le chemin des études et
pas n’importe lesquelles puisqu’il fait Sciences-Po. Bien
placé pour témoigner de l’intérêt d’avoir quelques affinités politiques, il trouve ensuite une place d’assistant
parlementaire au service du
sénateur Daniel Lesage.
Un poste exercé à mi-temps
et complété par une autre
fonction au sein du groupe
U.D.F. du Sénat. Basé désormais en permanence à Paris,
il revient toujours avec autant
de plaisir à Pontarlier. “Ça
relève d’un attachement familial et d’un équilibre vis-à-vis
de la vie parisienne”, explique
celui qui apprécie tout autant
les paysages du Haut-Doubs
et la sérénité ambiante.
Référent régional de l’U.D.F.
lors de la présidentielle en
cours, il est le suppléant de
Marie-Jacques Chalumeau,
candidate U.D.F. sur la 5ème
circonscription aux prochaines
législatives. “Ce sera une première implication active dans
la vie politique locale.”
Il n ‘envisage guère de rester
toute sa vie assistant parlementaire, une fonction lui permettant avant tout d’acquérir
de l’expérience. Il envisage de
revenir dans l’industrie tout en
restant au contact de la politique. Une combinaison possible en briguant un emploi de
lobbyiste. “Ces personnes ont
pour mission d’adapter la stratégie des entreprises aux évolutions des normes et des textes.
Inversement, ils font également
pression sur les décideurs pour
ajuster les lois en fonction des
intérêts des industriels. C’est
un rôle d’expertise.” Une vie
bien remplie en perspective. I
F.C.
Ce jeune assistant parlementaire a déjà bien des idées sur les orientations
à définir autour de l’avenir de Pontarlier.
39
DISCO
Vacances
Les petits
chanteurs
de Saint Marc
Après leur triomphe en 2006
à Villers-le-Lac et Pontarlier,
et une tournée en Asie au printemps 2007,
ils seront de nouveau à
Villers-le-Lac le 28 juin prochain
s
te
s
ri
o
h
C
s
e
L
lm
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Jeudi 28 Juin 2007 - 21h00
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