Programme Autunno in Musica
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Programme Autunno in Musica
AUTUNNO IN MUSICA 16-19 OCTOBRE 2013 MERCREDI 16 OCTOBRE 2013 Académie de France à Rome – Villa Médicis 19h45 présentation du programme du concert avec Barbara Nestola, Centre de musique baroque de Versailles (en italien) 20h30 concert TRIO BAROQUE avec Julien Chauvin, violon ; Atsushi Sakaï, basse de viole et dessus de viole ; Olivier Baumont, clavecin Durée du concert [75’] Programme : ARCANGELO CORELLI Sonata I en ré majeur (de l’Opus V), pour violon et basse continue au clavecin seul, 1700 JEAN-PHILIPPE RAMEAU Premier Concert en do mineur/majeur (des Pièces de Clavecin en Concerts), pour clavecin, violon et viole, 1741 ANTOINE FORQUERAY quatre pièces de la Première Suite en ré mineur (des Pièces de viole, et des Pièces de clavecin), pour viole et basse continue , 1747 ANTONIO VIVALDI : La Follia (de l’Opus I, version en trio), pour violon, dessus de viole et basse continue, 1705 Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la France et l'Italie entretenaient des rapports très étroits. C'est en Italie que le classicisme de Louis XIV chercha son inspiration artistique et culturelle : la création de l'Académie de France à Rome en est sans doute le symbole le plus fort. Un temps bridés par l'hégémonie de Lully, une nouvelle génération de compositeurs imagina pourtant, à l'orée du Siècle des Lumières, de "réunir les goûts" dans une musique à la fois savante et subtile (française), mais aussi audacieuse et brillante (italienne). C'est là l'origine du style de Couperin, Marais, Forqueray et Rameau, dont les deux grands modèles furent Corelli et Vivaldi. Interprété par trois grands spécialistes du répertoire baroque, Atsushi Sakai, Julien Chauvin et Olivier Baumont, le concert ouvre sur une œuvre d’Arcangelo Corelli, dont 2013 marque le tricentenaire. Le programme permette au publique d’entendre également Rameau, Forqueray et Vivaldi. La basse continue est jouée sur le magnifique clavecin de la Villa Médicis, réalisé par un maître flamand dans la vallée du Rhône à la fin du XVIIe siècle, sur lequel jouèrent et enregistrèrent notamment Scott Ross, Bob Van Asperen et Gustav Leonhardt. Julien Chauvin Julien Chauvin, premier Prix du Concours Général à Paris en 1997, a étudié avec Vera Beths au Conservatoire Royal de La Haye, ainsi qu’avec Wilbert Hazelzet, Jaap Ter Linden et Anner Bylsma pour l'interprétation des œuvres des périodes baroque et classique Lauréat du Concours International de musique ancienne de Bruges en 2003, il se produit depuis en soliste en Géorgie, en Amérique du sud, en Afrique du sud, aux festivals de Pâques de Deauville et de Cordes sur Ciel ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam. Sa formation l’amène à jouer au sein d’ensembles baroques tels que Concerto Köln, Les Musiciens du Louvre, le Concert d’Astrée, l’Ensemble baroque de Limoges. Il interprète également le répertoire romantique et moderne (en étroite collaboration avec Steve Reich, György Kurtág, Thierry Escaich, Thomas Adès et Philippe Hersant). Atsushi Sakai Né à Nagoya en 1975, Atsushi Sakai étudie le violoncelle avec Harvey Shapiro et obtient un premier prix à l'unanimité, premier nommé avec le Prix Jean Brizard au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Philippe Muller. Passionné très tôt par le violoncelle historique et la viole de gambe, il reçoit parallèlement l'enseignement de Christophe Coin en cycle supérieur et de perfectionnement dans le même établissement. Cofondateur et violoncelle solo du Concert d'Astrée (dir. Emmanuelle Haïm) se produisant dans de grandes salles européennes, il est également présent au sein d’ensembles comme les Talens Lyriques et l’Ensemble Baroque de Limoges. Il consacre également beaucoup de son temps à la musique de chambre et aux récitals où il joue aux côtés de Christophe Rousset, Vincent Dumestre mais aussi Alain Planès et le Quatuor Bartòk, accueilli sur les scènes les plus prestigieuses Olivier Baumont Nés en 1960, Premier Prix à l’unanimité de clavecin et de musique de chambre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Olivier Baumont travaille auprès d’Huguette Dreyfus et de Kenneth Gilbert. Il suit également les cours de Gustav Leonhardt à Cologne. Il démarre rapidement une carrière internationale ainsi qu’une discographie comptant aujourd’hui près de quarante enregistrements. Si ses qualités de musicien sont très vite reconnues, son sens aigu de la communication (masterclasses, conférences, émissions) et son bonheur d’être sur scène comme de partager avec d’autres arts son goût pour les XVIIe et XVIIIe siècle (productions théâtrales, direction artistique du Festival de Champs sur Marne, livres) sont également salués et font de lui un artiste aux multiples facettes, sollicité dans le monde entier. Depuis septembre 2001, Olivier Baumont est professeur de la classe de clavecin du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. JEUDI 17 OCTOBRE 2013 Académie de France à Rome – Villa Médicis 19h45 présentation du programme du concert avec Alexandre Dratwicki, Palazzetto Bru Zane – Centre de musique romantique française (en italien) 20h30 concert QUATRE VIOLONCELLES François Salque Xavier Philips Héloïse Luzzati Hermine Horiot Programme : MAX D’OLLONE [14’] Andante et Scherzo pour 3 violoncelles, 1931 FERNAND DE LA TOMBELLE [19’] Suite pour 3 violoncelles, 1921 CLAUDIO MONTEVERDI [4’] Lamento d'Arianna "Lasciatemi morire", 1608 JACQUES OFFENBACH [15’] Quatuor pour quatre violoncelles, 1849 NICCOLO PAGANINI [9’] Variations sur une seule corde sur un thème de Gioachino Rossini Un quatuor original de violoncelles – deux solistes internationalement reconnus, François Salque et Xavier Phillips, et deux jeunes talents, Héloïse Luzzati et Hermine Horiot – interprètent des joyaux de la musique française et italienne spécialement écrits pour deux, trois ou quatre violoncelles : des pièces de Monteverdi, Offenbach et Paganini, mais aussi de compositeurs moins connus du grand public comme Fernand de la Tombelle ou Max d’Ollone, qui fut Prix de Rome en 1897 et séjourna trois ans à la Villa Médicis. Témoin d’une période artistique prolifique, ce programme hors des sentiers battus nous fait découvrir une littérature musicale variée, tour à tour virtuose, intime ou passionnée, mettant en valeur la noblesse, le lyrisme et la profonde palette de timbre de cet instrument privilégié par l'époque romantique. Le violoncelle possède une vaste littérature en soliste avec piano ou orchestre. Il est plus étonnant que peu de compositeurs aient perçu la richesse de timbres et la variété de couleurs permises par un ensemble de deux, trois ou quatre violoncelles. Offenbach, cas unique, a laissé une « école du violoncelle en duo », cahiers progressifs menant l’interprète des balbutiements à la haute virtuosité. Ce n’est que bien plus tard que des compositeurs comme La Tombelle ou d’Ollone exploreront en profondeur ce médium original. François Salque Diplomé de l’Université Yale et du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, François Salque s’est produit dans plus de cinquante pays. En soliste, il a eu l’occasion de se produire avec des formations telles que l’Orchestre de la Radio de Munich, l’Orchestre de la Suisse Romande, l'Orchestre de Monte-Carlo, l’Orchestre de Chambre de Moscou, la Camerata de Saint-Pétersbourg, l’Ensemble Orchestral de Paris, le Baltic Chamber Orchestra ainsi que de nombreux orchestres français. Il est également à l’origine de plusieurs créations, mêlant inspirations contemporaines et musiques traditionnelles. Ses disques en soliste et en musique de chambre en compagnie de Paul Meyer, Emmanuel Pahud, Eric Le Sage ou Alexandre Tharaud, ont été largement acclamés par la presse (Diapasons d’ Or de l’année, Chocs du Monde de la Musique, 10 de Répertoire, Prix de l’Académie Charles Cros, Victoires de la Musique, Palme d’Or de la BBC...). Héloise Luzzati Née en 1985, Héloïse Luzzati commence le violoncelle à l’âge de cinq ans au conservatoire du Mans. Elle intègre ensuite le Conservatoire Supérieur de Paris en 2002 dans la classe de Marcel Bardon où elle obtient un premier prix en 2006. La même année elle est reçue au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où elle est admise dans la classe de Roland Pidoux et Xavier Phillips. Outre sa présence dans différents orchestres, Héloïse Luzzati a joué, tant en musique de chambre qu’en sonate, dans des festivals et des salles prestigieuses telles que l’Auditorium Verdi à Milan ou les Invalides, lui ayant ainsi permis de jouer aux côtés de Alexandre Tharaud, Edna Stern, Ferenc Vizi, Graf Mourja, Roland Pidoux, Julian Steckel, Nathan Braude... Hermine Horiot Née en 1986, Hermine Horiot débute le violoncelle à l'âge de six ans au conservatoire de Dijon. A quinze ans elle rejoint la classe de Marc Coppey au Conservatoire Supérieur de Paris, et intègre également la classe de musique de chambre d' Eric Le Sage et Paul Meyer au Conservatoire Supérieur de Paris. Après avoir remporté le Premier Prix du concours Vatelot-Rampal, elle se perfectionne au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris auprès de Philippe Muller, où elle obtient un diplôme de Master mention Très Bien. Elle y travaille aussi avec des musiciens tels que l'altiste Vladimir Mendelssohn, le violoncelliste baroque Bruno Cocset et le quatuor Ysaye. Lauréate Juventus 2012, ainsi que de la Fondation d'entreprises Banque Populaire, elle se produit en musique de chambre sur des scènes telles que la salle Pleyel de Paris, Musikveirein et Mozarthaus de Vienne, Auditorium de Dijon, et dans divers festivals européens. Elle collabore également avec plusieurs orchestres prestigieux. Xavier Phillips Né à Paris en 1971, Xavier Phillips débute le violoncelle à l’âge de six ans. À quinze ans, il entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la classe de Philippe Muller et bénéficie d’une formation exceptionnelle au terme de laquelle il obtient un Premier Prix en 1989. Il remporte plusieurs prix internationaux dont le Troisième Prix et Prix Spécial au Concours Rostropovitch à Paris. Particulièrement remarqué par Mstislav Rostropovitch, ce concours marque le début d’une longue collaboration au cours de laquelle Xavier Phillips se perfectionne auprès du maître. Il est rapidement appelé à se produire sur les plus grandes scènes internationales avec des orchestres prestigieux. Il sera ensuite invité par son mentor à jouer sous sa direction la Symphonie Concertante de Prokofiev avec le Washington National Symphony Orchestra et le New York Philharmonic. Porté par le vif succès remporté lors de ses concerts aux États-Unis, il est invité par le Seattle Symphony Orchestra pour plusieurs concerts sous la direction de Vassili Sinaïski. Soucieux de partager et de transmettre son savoir, il consacre une partie de son temps aux activités pédagogiques. Il est depuis plusieurs années l’assistant de Roland Pidoux au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et participe à de nombreux ateliers et master-classes organisées en amont de ses concerts. VENDREDI 18 OCTOBRE 2013 La Villa Médicis Opéra de Jules Mazellier Version de concert d’une heure sans entracte Florian Cafiero, ténor : Gilbert, peintre (pensionnaire) Virginie Pochon, soprano: Fiorellina, jeune modèle Aurore Ugolin, mezzo-soprano: Mariette, ancien modèle Jeff Cohen, piano Premier Prix de Rome en 1909, Jules Mazellier fut pensionnaire de l’Académie de France à Rome de 1910 à 1913. Son opéra La Villa Médicis, comédie lyrique en trois actes dédiée à la Villa « en souvenir toujours présent et toujours plus cher de son charme » et « à mes anciens, à mes camarades de séjour, aux jeunes heureux là-bas », raconte l’histoire d’amour d’un pensionnaire peintre et de son modèle, et fut créé au Casino de Nice en 1923, mais jamais représenté à Rome. Quoique sous-titré « comédie lyrique », cet opéra se révèle un drame poignant terminé, comme la Bohème ou nombre d’opéras naturalistes, par l’agonie et la mort d’un des personnages. L’évocation de Puccini est d’autant plus pertinente que le style de Mazellier s’inspire directement du compositeur italien, autant par ses élans passionnés que par sa tendresse intimiste. La version proposée dans le cadre d’Autunno in Musica est un condensé du drame, resserré autour des trois personnages principaux de l’intrigue. L’œuvre dans son entier fait appel à un chœur et un orchestre grandioses, d’où se détachent plus de dix solistes aux caractères variés. Redécouverte à la bibliothèque de l’Académie de France à Rome l’an dernier par un compositeur en résidence, Francesco Filidei, cette pièce représente une occasion extraordinaire de plonger dans la Villa Médicis de l’époque et de la faire revivre dans son décor d’origine. Retravaillée par Alexandre Dratwicki du Palazzetto Bru Zane, lui-même un ancien pensionnaire de l’Académie de France à Rome, cet opéra est présenté sous la Loggia, en version de concert avec soprano (Virginie Pochon), mezzo-soprano (Aurore Ugolin), ténor (Florian Cafiero) et pianiste (Jeff Cohen). Aurore Ugolin Aurore Ugolin débute très tôt l'apprentissage de la musique par l'étude de la clarinette. Après l'obtention d'une licence de musicologie, elle part étudier le chant aux États-Unis (Montclair State University). A son retour elle est admise au Conservatoire de Paris, y obtient son prix en 2004, puis intègre le cycle de perfectionnement. Rapidement après sa sortie du conservatoire, elle interprète un rôle qui va la mener sur les grandes scènes lyriques internationales : Didon dans Didon et Enée de Purcell dans la mise en scène « chorégraphique » de Sasha Waltz, lui permettant de se produire dans de nombreux pays. Au concert, elle a chanté sous la direction de Kurt Masur dans la Passion selon Saint Matthieu à la Cité de la musique et à Radio France, lors de la Folle Journée de Nantes 2013 (programme Debussy et De Falla) et s’est faite entendre dans un programme Schubert avec le Paris Mozart Orchestra dirigé par Claire Gibault. Elle fait partie avec l’altiste Tristan Dely et le pianiste Olivier Yvrard du Trio Schneeweiss, qui aborde entre autres les œuvres de Loeffler, Bridge et Brahms. Florian Cafiero Né en 1986, Florian Cafiero débute le chant lyrique à l'âge de 13 ans auprès d’Hervé Caresmel (ENM La Rochelle/CNR de Bordeaux). Après une interruption pendant son cursus à l'Ecole Normale Supérieure puis à l'Ecole Polytechnique, il étudie le chant à l’Université Lyrique du CNIPAL, puis à l’Académie Sir Georg Solti, où il suit notamment les enseignements d’Angela Gheorghiu et Richard Bonynge. Il se perfectionne par ailleurs auprès d’artistes comme José Cura, Vladimir Chernov, June Anderson ou Ruggero Raimondi. Lauréat de plusieurs concours, il se voit décerner le titre de Révélation Classique de l’année 2012 par l’ADAMI. Parmi ses prises de rôle, notons entre autres Ferrando dans Cosi fan tutte au Théâtre Royal de la Monnaie, l’Attaché Militaire dans L’Aiglon d’Honegger et Ibert à l’opéra de Tours. Il sera cette saison Riccardo dans Un Ballo in Maschera à l’Opéra de Rennes, où il fera également ses débuts en Gustave dans le Pomme d'Api d'Offenbach et en Wilhelm du Mignon de Thomas. Virginie Pochon Après une maîtrise en Musicologie à Lyon, la soprano française Virginie Pochon a suivi des études de chant au Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon. Reçue dans la troupe de l’Opéra de Lyon ,Virginie Pochon a chanté de nombreux rôles dont Zerlina (Don Giovanni), Cherubino et Susanna (Le Nozze di Figaro), Sophie (Werther), Despina (Così fan tutte), travaillant avec des chefs d’orchestre tels que Kent Nagano, Sir Neville Marriner, Paolo Olmi, Marc Minkowski, Franz Brüggen et Peter Eötvös, dans des mises en scène de Patrice Caurier et Moshe Leiser, Louis Erlo, Alain Françon, Denis Llorca, Jean-Pierre Vincent, Laurent Pelly, Philippe Sireuil En dehors de Lyon, Virginie Pochon a chanté Barbarina (Le Nozze di Figaro) à l’Opéra Bastille sous la direction musicale d’Armin Jordan, Camille (Louise de Charpentier) à Toulouse et au Châtelet de Paris (M. Plasson), Rosina (La finta semplice) à Nantes et l’Ange (Saint François d’Assise d’O. Messiaen) au Festival de Lucerne et à Manchester, sous la direction de Kent Nagano. Jeff Cohen Né à Baltimore (USA), Jeff Cohen étudie le piano avec Leon Fleisher, Reine Gianoli et Peter Feuchtwanger. Il a travaillé en tant que chef de chant à l’Opéra de la Monnaie à Bruxelles, responsable musical au Théâtre du Châtelet, professeur à l’Ecole d’Art Lyrique et au Conservatoire d’Art Dramatique. Il est actuellement professeur de Lied et de mélodie au Conservatoire National de Paris et travaille régulièrement avec l’Atelier lyrique de l’Opéra de la Bastille. Il se produit avec de nombreux artistes (Roberto Alagna, June Anderson, Jean-Paul Fouchécourt, Véronique Gens, Angela Gheorghiu, François Le Roux, Noël Lee, Pierre Lénert, Ute Lemper, Mady Mesplé…) et a enregistré plusieurs disques (l’intégrale des mélodies de Duparc, de Fauré, des Lieder de Mozart, des chansons de Kurt Weill, du fado…) Jeff Cohen compose également des musiques de scène et de films. Il a été nommé Officier des Arts et des Lettres en 2013. SAMEDI 19 OCTOBRE 2013 Jonas Vitaud, piano Programme : FELICIEN DAVID [14’] Doux souvenir (4ème Mélodie-Valse) 1856; Prière, extrait des Brises d'Orient 1833; Le soir Rêverie 1834; Fantasia Harabi, extrait des Brises d'Orient; Vieux Caire, sur les bords du Nil. Allegretto non troppo (extrait des Brises d'Orient) 1834; Allegretto agitato. Valse, 1864 FRANZ LISZT [6’] Gondoliera (extrait des Années de Pèlerinage), 1859 CLAUDE DEBUSSY [16’] Estampes, 1903 HUGO WOLF / RICHARD WAGNER [10’] Paraphrase sur Les Maîtres chanteurs de Nuremberg de Wagner, 1880 HENRI KAISER / JULES MASSENET [4’] Sous les tilleuls (extrait des Scènes alsaciennes pour orchestre), 1881 CAMILLE SAINT-SAËNS / JULES MASSENET [9’] Mort de Thaïs, paraphrase de concert sur Thaïs de Massenet, 1895 FRANZ LISZT/ RICHARD WAGNER [7’] Mort d’Isolde de Tristan und Isolde de Wagner, 1867 Le dernier concert d’Autunno in Musica est interprété au piano par Jonas Vitaud, l’un des pianistes français les plus doués de sa génération, et s’ouvre avec une figure éminemment romantique : celle de Félicien David, grand oublié des musiciens comme des musicologues, qui a lancé en France la mode de l’orientalisme en musique au milieu du XIXe siècle. à son retour d’Égypte David publie coup sur coup ses Mélodies orientales et ses Brises d’Orient pour piano seul et lance ainsi un goût prononcé pour l’exotisme qui s’épanouira également dans l’Opéra. De l’Inde à l’Espagne, de l’Afrique aux Amériques, tous les continents défileront aussi dans les salons par le prisme des paraphrases d’opéras pour piano seul. Ainsi Saint-Saëns transcrit le plus beau moment de la Mort de Thaïs de Massenet, comme d’autres adapteront Carmen ou Lakmé. Le grand Liszt, lui, retrace ses « pèlerinages » européens dans des recueils ambitieux ou des pièces isolées. Ainsi Venezia e Napoli, aux saveurs toutes italiennes. Le concert est un parcours qui traverse la musique de David, de Liszt, de Massenet et Debussy – tous deux Prix de Rome – et enfin de Wagner, dont on célèbre cette année le bicentenaire. Jonas Vitaud Né en 1980, Jonas Vitaud commence le piano à 6 ans et l'orgue à 11 ans. Formé par Brigitte Engerer, Jean Koerner et Christian Ivaldi, il obtient au Conservatoire National Supérieur de Paris quatre premiers prix (piano, musique de chambre, accompagnement au piano, harmonie). Lauréat de plusieurs concours internationaux tant en soliste qu'en chambriste (Lyon, ARD de Munich, Trieste, Beethoven de Vienne), il se produit dans de prestigieux festivals et joue dans toute l’Europe mais aussi en Russie, Iran, Chine, Turquie, Japon, Etats-Unis... Jonas Vitaud se produit avec des Orchestres mais réserve également une place privilégiée pour la musique de chambre et joue avec des artistes tels Janina Baechle, Bertrand Chamayou, Henri Demarquette, Thierry Escaich, Gérard Caussé, Janja Vuletic, Geneviève Laurenceau, Jean Ferrandis... Passionné par les musiques actuelles, Jonas Vitaud a travaillé avec des maîtres de la création comme Henri Dutilleux, Thierry Escaich, György Kurtag, Philippe Hersant. Il crée plusieurs pièces de Christian Lauba (son triple concerto avec l'Orchestre de Mulhouse).