Le Progres 22_10_2009 Avant CLAR

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Le Progres 22_10_2009 Avant CLAR
BASKET / NATIONALE 3 MASCULINE : AVANT CLAR-VAULX
Courtial contre Courtial !
Le Progres, 22.10.2009 04h00
zoom
Samedi, le Clar d'Yves Courtial reçoit Vaulx et son fils, Antoine. Emotion
garantie...
La victoire sans appel du Clar à Charpennes et le superbe finish de Vaulx-en-Velin face à Décines permet
de faire du derby Clar-Vaulx un événement, sans effet de manche. C'est tout simplement la première
place de la poule L (où trois équipes du Rhône occupent le podium) qui se jouera au gymnase Louis
Pradel samedi soir à 20 heures.
Une singularité enveloppe ce derby lyonnais. A droite, le père, Yves Courtial, dirige le Clar depuis trois
saisons (une en Nationale 3 sanctionnée d'une descente, une en «Régionale 1» ponctuée par une
remontée immédiate). A gauche, le fils, Antoine, (1m80, 19 ans), meneur de jeu à Vaulx, dans le groupe
de l'équipe première après deux saisons en «cadets France».
Antoine marche sur les pas de son père car Yves a usé ses baskets durant quinze saisons à...Vaulx avant
de rejoindre le Clar. Mais les débuts d'Antoine ont lieu au Clar à cinq ans (avec son père comme
entraîneur) avant d'opter rapidement pour l'Asvel.
Des trajectoires qui auraient pu se croiser à nouveau cette saison car Yves voulait l'accueillir mais
Antoine a préféré rester dans l'est lyonnais : « Vaulx est un club formateur, avec des ambitions. Je
pense que c'était le meilleur choix pour m'aider à progresser », souligne Antoine.
Son père approuve ce choix : « Je suis fier qu'il soit intégré par Vaulx. J'ai deux clubs: Vaulx et le Clar ».
A l'heure d'évoquer les qualités de l'un et de l'autre, c'est leur tempérament qui ressort le plus : «
Antoine n'a pas d'états d'âme. Il est vaillant, dur au mal », note Philippe Courbon qui observe
maintenant ce jeune meneur depuis deux saisons. « Il doit apprendre par contre à gérer les rythmes et
surtout il doit progresser au shoot ».
Rémi Cinquin, le capitaine du Clar, est plutôt clément avec son entraîneur : « Zaze (son surnom) est
hyper proche de ses joueurs. Il sent bien le jeu, est ouvert à toute discussion. C'est quelqu'un de très
attachant ». Bon, il ne peut s'empêcher de glisser une petite pique : « il est très joueur, est capable de
demander une «zone press» alors que nous avons la balle !».
Depuis l'annonce des poules au mois de juillet, les deux Courtial ont coché la date dans leurs agendas
respectifs : « C'est ce que je pouvais espérer de mieux ! Jouer la première place au Clar, le club de mon
cœur », clame Antoine. « Ce n'est que du bonheur ! J'aurai quand même une petite boule au ventre, il
va falloir que je me concentre sur mon équipe », s'amuse Yves. Aucune véritable rivalité entre le père et
le fils, leur complicité éloigne toute tension. « Mon père est sincère, compréhensif. Nous nous charrions
pour le match mais c'est sympa ».
Ce dernier n'en rajoute pas : « Il est un chambreur, un râleur, c'est un peu une tête de chien mais dans
ma bouche c'est un compliment car je l'utilise pour Rémi (Cinquin), alors que je l'aime bien. J'aime
beaucoup son état d'esprit, il ne lâche rien, il a toujours su franchir les différents caps ».
Finalement, il n'y aura aucun véritable déçu, mais Antoine glisse quand même un « va pas falloir qu'on
perde!», démontrant ainsi une certaine appréhension sur de futures joutes verbales avec son père...