Vive les Moutons !!! - La MFR de Bernay en Champagne

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Vive les Moutons !!! - La MFR de Bernay en Champagne
Vive les Moutons !!!
Ce Mercredi 6 Janvier, les BTS 1 ACSE ont été visité une exploitation
ovine à la Bréole dans les Alpes de Haut Provence.
Des exploitants dynamiques
Le GAEC est composée de 2 U.T.H, M. et Mme GALLICE, âgées de 42 et 41 ans.
L’exploitation se trouve sur la commune de La Bréole dans les Alpes de Haut Provence.
Ils ont deux enfants en bas âge, âgé de 15 ans et 12 ans. M. GALLICE est détenteur
d’un BTS ACSE. M. GALLICE s’associe avec son père en 1996, puis en 2008, ce dernier
est parti à la retraite et a été remplacé par la mère de M. GALLICE, en 2010 achat de
chaîne de distribution ,en 2013, Mme GALLICE s’est installée et a remplacé sa bellemère. Mme GALLICE a une dérogation pour pouvoir travailler en tant qu’aide-soignante
pendant 736 heure/an. Cette exploitation comporte deux productions : ovine et
végétale. La S.A.U de l’exploitation est de 130 ha dont : 50 ha de prairies temporaires,
49 ha de prairies naturelles, 12ha de céréales (6ha de triticale et 6ha d’orge), 4ha de
sainfoin et 15 ha de parcours.
L’environnement montagnard
Lebert julie, Buain Emeline, Riauté Matthieu, Beaufils Lucas
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L’exploitation est située sur la commune de la Bréole à 1000 mètres d’altitude
environ.
L’exploitation fonctionne par le biais d’entraide entre voisins agriculteurs
(remplacements occasionnels par exemple) et par l’achat de matériel en copropriété.
Elle fait aussi travailler une entreprise agricole (ETA) lors des moissons. Il n’y a pas de
CUMA à proximité puisque les exploitations sont assez éloignées.
De plus, Monsieur Gallice est premier adjoint au Maire de la Bréole et aussi
président du Groupement Pastoral.
Le Groupement Pastoral subventionne l’embauche à temps complet par les
exploitants de deux bergers. Ils surveillent les moutons du 20 juin à fin septembre lors
de leur montée en alpages (estive). Ils sont très bien payés : un salaire de 3000 euros
net par mois leur est versé car les conditions de vie sont difficiles pendant 4 mois
(solitude, hébergement grégaire).
L’exploitation reçoit beaucoup d’aides de l’Etat, ce qui permet de faire vivre
correctement l’exploitation en montagnes.
Une d’entre elle est l’aide I.C.H.N. : c’est une Indemnité Compensatoire
d’Handicap (20 000 par associé du GAEC)
Naturel qui permet le maintien de l’activité agricole dans les zones défavorisées (la
montagne par exemple).
Elle touche également des aides pour acheter des chiens de protection pour le
troupeau (patou) lors des saisons dans les alpages. Ils servent à protéger les bêtes
contre les attaques de loups, qui arrivent de plus en plus souvent malheureusement.
Les aides aux bergers font également partis des nombreuses aides qui leur sont
accordées.
Aussi, de l’argent est versé aux exploitants pour l’obtention de filets électriques
qui vont servir à faire des parcs au pâturage pour les brebis.
Les Equipements
Pour les bâtiments, après un incendie de la bergerie en fin 1996, M. GALLICE et son
père ont dû reloger en urgence leur troupeau de 850 brebis à l’époque et en début
1997, ils ont construit une bergerie de 800m² avec un hangar de stockage de 500m²
ainsi qu’un hangar à matériel de 250 m². Ce bâtiment est équipé d’une chaine
d’alimentation qui distribue les concentrées aux agneaux à volonté dans 4 auges ainsi
que de râteliers à foin repartis un peu partout dans le bâtiment. Il est équipé de 4
cellules à grains de 60 T pour le triticale et orge distribué aux ovins. Le GAEC loue
une bergerie de 400m² à deux kms de l’exploitation où se trouve le lot de brebis qui a
agnelé en septembre. Pour le matériel, Le GAEC disposent de 3 tracteurs, un épandeur
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à fumier, le matériel de fenaison ainsi qu’un semoir à céréales de 3 mètres et un
plateau à paille. Le matériel est renouvelé régulièrement.
Le GAEC fait face à deux pics de travail en Mars et en Septembre. Mais M. et Mme
GALLICE essayent de rester le maximum sur l’exploitation pendant les pics de travail
(agnelage) et sont presque en permanence dans la bergerie pendant ces périodes. Le
GAEC a aussi des périodes creuses en Janvier (car les agneaux de septembre sont
sevrés) et en Août (car les brebis sont à l’alpage) alors ils arrivent à prendre deux
semaines de vacances grâce à l’entraide avec un voisins éleveur d’ovins. Ce
groupement gère les bergers ainsi que les aide-bergers.
Entre autre, le groupement finance les aides-bergers à 80%, les bergers à 100%, les
postes électriques à 80%, les filets pour les moutons la nuit à 80% et le gardiennage
à 20%.
Pour le foncier, pour le moment il n’y a pas une grosse pression foncière mais cela
commence à venir car il y a des jeunes qui s’installent. Le foncier est séparé en multiple
parcelle. Il y a 15 ha de terre non mécanisable. Le type de sol est argilo-calcaire.
Les productions végétales
Sur l’exploitation 130 hectares sont présents dont 50 hectares de Prairies
temporaires composés de luzerne, fétuque et dactyle, 68 hectares de prairies
naturelles ainsi que de parcours (parties non mécanisable de la SAU, c’est-à-dire des
talus par exemple) et 12 hectares de céréales (6 ha d’orge et 6 ha de triticale).
Aucun technicien ne vient sur l’exploitation pour les cultures : elles sont gérer par
l’exploitant lui-même. Cinquante tonnes de fumier sont épandus sur les parcelles, suivit
d’un labour. Aucun traitement n’est effectué, seul de l’engrais est apporté. De plus,
350 balles rondes de paille sont réalisées dont une partie est vendue à un voisin : la
vente n’apparait donc pas dans le cahier comptable de l’exploitation.
Enfin, comme Monsieur Gallice fait partie du groupement pastoral et qu’il fait
pâturer ses bêtes tout l’été, cela lui permet d’avoir des terres en plus de les siennes :
cela représente entre 400 et 500 hectares de terre en plus.
Les Ovins
En ce qui concerne le cheptel ovins, il s’élève à 850 brebis de race Mérinos d’Arles
conduites en deux bâtiments pour mieux faciliter la gestion des deux périodes
d’agnelage qui sont Mars et Septembre. Le GAEC achètent 15 béliers par an à la
Coopérative « Agneaux Soleil » de race Ile-de-France. Ils sont introduits dans le
troupeau au moment des montes naturelles. Pour les brebis prêtes à agneler, la ration
est composée de 2 kg de foin par jours avec 400 g de triticale produit sur l’exploitation
car c’est la seule céréale qui produit de bons rendements (70 Qtx). Pour les agneaux,
ils ont du concentré complet à volonté ainsi que du foin. Les agneaux sont un
croisement de la race Mérinos d’Arles et Ile de France. La prolificité est de 1.27
agneaux par an. Il y a 5 % de mortalité. Le taux de mise-bas est de 92%. Ils sont
vendus en label rouge « Agneaux de Sisteron ». Les objectifs de poids de carcasse
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pour les agneaux sont de 13 à 19 kg sachant que sur l’exploitation ils sont 16.2 kg
avec un prix moyen de 6€ et une plus-value qui varie de 0.2 € à 1.50€ le kg. Le taux
de labellisation est de 79%. Les brebis sont conduites en alpage de juin à septembre
une à une hauteur de 1 500 m sur 800 ha. Cette période est menée par un berger et
un aide berger, le reste du temps, c’est-à-dire de décembre a avril, les brebis sont
conduites dans deux bâtiments 800m² et 400m²) avec des parcours qui permettent
aux brebis de sortir de avril jusqu’au départ aux alpages.
Pour conclure cette visite nous a permis de découvrir le mode d’exploitation d’un
système ovin, qui est plus rare chez nous qu’ici : on a découvert le Label « Agneaux
du Sisteron », la méthode de gestion des estives, et la difficulté pour un agriculteur de
vivre à la montagne.
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