LA MÉDIATION ANIMALE à L`honneur

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LA MÉDIATION ANIMALE à L`honneur
événement
Vanessa Toinet, enseignante à l’école Montessori du
Morvan (à gauche) reçoit son prix « A better world for
pets » de la part de Myriam Cohen-Welgryn (à droite),
PDG de Mars Petcare & Food France.
Mars Petcare
La médiation animale
à l’honneur
Lors de la 14e conférence internationale sur la relation entre
l’homme et l’animal, à Paris, Mars Petcare et la Fondation Adrienne
et Pierre Sommer proposaient, le 11 juillet dernier, un atelier
pédagogique sur la médiation animale. Découverte. Par Éric Leforestier
D
e nombreuses études ont déjà démontré
les bienfaits de la présence d’un animal
dans la vie des humains. Il reste pourtant
beaucoup à faire si l’on veut comprendre et interpréter les mécanismes dits de médiation animale
qui unissent ce couple et l’ensemble des bienfaits, thérapeutiques entre autres, qu’ils engendrent. Quels sont les fondamentaux de cette médiation animale, ses enjeux et les précautions à
prendre pour en tirer de réels bénéfices ? Autant
de questions qui ont constitué la base d’un atelier
pédagogique proposé par Mars Petcare, en partenariat avec la Fondation Adrienne et Pierre Sommer (1). Cet atelier s’est tenu le 11 juillet dernier,
lors de la 14e conférence internationale sur la relation entre l’homme et l’animal, organisée pour la
première fois à Paris par l’International Association of Human-Animal Interaction Organizations
(IAHAIO) et soutenue par Mars Petcare. En présence de Myriam Cohen-Welgryn, PDG de Mars
Petcare & Food France, l’atelier accueillait Boris
Albrecht, directeur de la Fondation Adrienne et
8 . PETMARKET N°258
Pierre Sommer, le professeur Marie-José EndersSlegers, présidente de l’IAHAIO, le professeur
Hubert Montagner, ancien directeur de recherche
à l’INSERM et Caroline Gilbert, vétérinaire et
professeur d’éthologie à l’École nationale vétérinaire d’Alfort.
Le lien homme-animal
En France, la médiation animale a essentiellement pour cadre des structures sanitaires ou sociales. « C’est une rencontre, l’établissement
d’un lien particulier entre l’animal et la personne.
Pour bien fonctionner et apporter les bienfaits recherchés, elle ne peut être imposée », explique
le professeur Hubert Montagner, qui détermine
trois acteurs dans la médiation animale : l’animal,
le bénéficiaire et le référent qui anime l’activité
(l’éducateur ou le thérapeute, par exemple). Un
programme de médiation animale doit prendre en
compte différents critères : l’âge du bénéficiaire
et de l’animal, le profil du bénéficiaire, et le choix
de l’animal, en particulier le statut habituel qui
lui est accordé (s’agit-t-il d’un animal utilitaire,
d’un animal de compagnie, ou d’un animal familier ?) « Les effets bénéfiques d’une médiation
animale concernent à la fois les êtres humains,
les animaux et leur environnement », souligne
le professeur Hubert Montagner. « Pour les humains, quel que soit leur âge, les effets apaisants
de la relation homme-animal se traduisent en sécurité affective, confiance et estime de soi, sensorialité, motricité, appropriation et conquête de
l’espace, ou encore en libération et partage des
émotions », ajoute-t-il. Le professeur Caroline
Gilbert a abordé la médiation animale du point de
vue de l’animal lui-même. Comment le bien-être
psychologique des animaux utilisés dans cette
discipline peut-il être pris en compte ? Pour garantir ou améliorer ce bien-être, comment peuton sélectionner les animaux qui seraient amenés
à être mis à l’œuvre dans ce type de médiation ?
Des acteurs de terrain valorisés
À l’occasion de cet atelier pédagogique, Mars
Petcare et ses partenaires, la Fondation Adrienne
et Pierre Sommer et le site Wamiz, ont souhaité
récompenser des personnes qui agissent quotidiennement pour la mise en œuvre de la médiation animale. Ainsi, les Awards « A better world
for pets » ont récompensé deux lauréats : AnneGaëlle Bresson, une enseignante en activités physiques qui a mis au point un programme pour les
personnes âgées impliquant son chien, Meva ; et
Vanessa Toinet, une enseignante de l’école Montessori dans le Morvan, où sa chienne Bianca,
croisée labrador, est devenue la mascotte et la
partenaire des enfants. Cette remise de prix a également été l’occasion de décerner une mention
spéciale à l’association française Handi’chiens,
dont l’activité a débuté il y a 27 ans maintenant, et
qui a formé plus de 1 800 chiens d’assistance accompagnant au quotidien les personnes atteintes
de handicap ou à mobilité réduite. n
(1) La Fondation Adrienne et Pierre Sommer, sous l’égide de
la Fondation de France, est une organisation à but non lucratif
privée et indépendante qui soutient le développement de
pratiques fondées sur les interactions positives entre l’humain
et l’animal, domestique ou familier. Au cours des dix dernières
années, elle a soutenu, initié ou coproduit plus de
600 programmes à travers la France dans les domaines
scientifique, éducatif, médico-social et sanitaire.