découvrir - Gustave Roussy

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N°51
DÉCOUVRIR
LETTRE INSTITUTIONNELLE // AVRIL 2015
www.gustaveroussy.fr
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ACTU
QUESTIONS À...
Pr Éric Solary,
directeur de la
Recherche
à Gustave Roussy
Gustave Roussy va créer un bâtiment de
recherche préclinique. De quoi s’agit-il ?
Un tel équipement devient indispensable
pour étudier in vivo de nouvelles
thérapeutiques, développer les modèles
expérimentaux en amont des essais
chez l’homme et assurer les échanges
entre la recherche clinique et biologique.
Ce bâtiment de 5 000 m2 nécessitera un
investissement de 45 millions d’euros.
Son ouverture est prévue pour 2018.
Quels sont les autres projets pour la
recherche à l’Institut ?
Nous entamons une réflexion pour nous
structurer en Centre de recherche,
rassemblant l’ensemble des équipes
de recherche du site. Cela donnerait
à notre recherche plus de visibilité,
faciliterait les échanges scientifiques,
la transdisciplinarité et le partage des
ressources.
En outre, pour renforcer les interactions
entre les soins et la recherche,
Gustave Roussy va dès à présent créer
des postes de médecins-chercheurs,
dont le temps de travail sera réparti
annuellement entre clinique et
recherche, facilitant l’intégration des
cliniciens dans les laboratoires de
recherche.
L’Institut développe ses relations avec
l’université Paris-Sud, future université
Paris-Saclay. Qu’est-ce que cela signifie ?
Nous sommes un hôpital universitaire
et notre École des sciences du cancer est
désormais devenue le département de
cancérologie de la Faculté de médecine.
Nos liens étroits avec l’université
nous permettent aussi d’accueillir
des doctorants et des enseignantschercheurs et, de façon générale, de
faire de Gustave Roussy une structure
attractive et dynamique au sein de son
territoire.
GUSTAVE ROUSSY
MISE SUR L’EUROPE
Avec sa cellule Europe,
Gustave Roussy vise
à augmenter de façon
significative la part des
financements européens
dans le budget global de
la recherche, mais aussi
le nombre de projets
européens menés à
l’Institut.
Alors que le consortium Cancer Core
Europe, initié par Gustave Roussy et fédérant six centres européens d’excellence
de la lutte contre le cancer1, entre dans sa
phase active, la cellule Europe, chargée
d’accompagner les projets de recherche,
accélère son développement. Cette stratégie
vise notamment à permettre aux équipes de
l’Institut de saisir les opportunités offertes
par le programme de financement européen
de recherche et d’innovation Horizon 2020.
Nouvelle force de frappe
« Il est indispensable de faire émerger
des forces de recherche coordonnées en
Europe », souligne le Pr Fabien Calvo,
directeur scientifique de Cancer Core
Europe. Une idée qui a conduit à la création de ce consortium en juillet dernier :
« cette plateforme s’appuie sur les spécificités et les complémentarités de chaque
institution », explique le Pr Calvo. Leurs
expertises respectives – la génomique à
Heidelberg et Stockholm, l’imagerie de
pointe à Cambridge, les essais cliniques
précoces à Gustave Roussy et Amsterdam,
etc. – seront ainsi mises en commun. Les
avancées de la recherche en médecine
personnalisée dépendent aujourd’hui de
la capacité à rassembler et exploiter une
quantité considérable d’informations. Les
bases de données de chacun des centres
vont donc également être partagées et, « à
terme, le consortium a vocation à s’ouvrir
à d’autres centres », indique le Pr Calvo.
Ce dernier va également prendre la responsabilité de la cellule Europe, qui se
développe au sein de la direction de la
Recherche. D’ici l’été, une personne
chargée de renforcer la présence de
Gustave Roussy dans les projets européens
de recherche fondamentale et translationnelle sera ainsi recrutée en soutien de
l’équipe actuelle des Programmes Europe.
En assurant une veille active sur les sujets
porteurs, en sensibilisant les chercheurs
et en les accompagnant dans la rédaction
des projets et le montage des dossiers de
financement, Gustave Roussy est moteur de
la construction d’un espace européen de la
recherche en cancérologie, et fait du renforcement de ses partenariats avec les pays de
l’Union une priorité. 
1
Gustave Roussy (Villejuif, France), Cambridge Cancer
Centre (Cambridge, Angleterre), Karolinska Institutet – KI
(Stockholm, Suède), Netherlands Cancer Institute – NKI
(Amsterdam, Pays-Bas), Vall d’Hebron Institute
of Oncology – VHIO (Barcelone, Espagne), German Cancer
Research Center – DKFZ et le National Center for Tumor
Diseases – NCT (Heidelberg, Allemagne)
PORTRAIT
DÉCRYPTAGE
FINANCEMENT DE
LA RECHERCHE :
TOUTES LES
RESSOURCES
SONT PRÉCIEUSES
Isabelle Sebagh,
cinéaste et ancienne
patiente de
Gustave Roussy
De la lionne, la détermination, de
l’autruche, les mauvais réflexes.
À 55 ans et un cancer du sein
derrière elle, Isabelle Sebagh a vécu
la dualité qui habite beaucoup de
femmes face à la maladie. « Malgré
un terrain à risque, je me refusais
à passer des mammographies,
jusqu’à ce que je ne puisse plus
nier l’évidence. Mais il était déjà
tard ! » Tard, mais heureusement
pas trop tard : Isabelle est soignée à
Gustave Roussy et y découvre « un
accueil humanisé, fait de douceur
et de compréhension, totalement à
l’opposé de l’idée «d’abattoir» que
je m’en faisais. »
Etonnée du manque de (re)
connaissance des structures de
prise en charge du cancer, la
cinéaste autodidacte profite alors
de son expérience et d’une bourse
du Centre National du Cinéma
(CNC) pour réaliser un court
métrage de 7 minutes, La lionne ou
l’autruche, ainsi qu’un spot télévisé
de sensibilisation au dépistage du
cancer du sein et à l’importance du
don.
Et puisque l’avenir lui sourit à
nouveau, Isabelle ne compte pas en
rester là et cherche aujourd’hui à
faire produire Une rose en octobre.
« Un téléfilm sur le parcours d’une
femme atteinte d’un cancer du
sein, avec tout ce que cela peut
changer dans sa vie. Un moyen
d’aller plus loin en matière de
mobilisation, mais aussi de
mieux faire connaitre les soins de
support comme l’homéopathie,
l’hypnose… » Leur manque de
valorisation l’a également incité à
créer Harmonisons la guérison, un
fonds de dotation dédié.
Découvrir n°51 // avril 2015
Lettre institutionnelle mensuelle
de Gustave Roussy, 114, rue Édouard-Vaillant
94805 Villejuif Cedex.
Contact : [email protected]
Rédaction : Becom!
Conception-réalisation : Direction de la
communication de Gustave Roussy.
Photos : Gustave Roussy. DR.
Impression : Reprographie Gustave Roussy.
Le budget de la recherche à Gustave Roussy, environ 70 millions d’euros,
est le fruit de multiples sources. Son maintien, voire sa progression, sont
une bataille de chaque instant.
Si une part du budget de la recherche est
interne à l’Institut, la majeure partie tient
à des financements externes. Inserm,
CNRS, université Paris-Sud financent
notamment les laboratoires et les salaires
des chercheurs. Mais ces crédits de fonctionnement tendent à diminuer, tandis
que la recherche nécessite toujours plus
de moyens dans les unités de recherche
comme dans les plateformes à leur
service : animalerie, génomique, bioinformatique…
Gustave Roussy participe donc activement à des appels d’offres organisés par
des agences publiques, comme l’Agence
nationale de la recherche (ANR) ou l’Institut national du cancer (INCa), ou par des
organisations caritatives comme la Fondation ARC ou La Ligue contre le cancer.
Chaque appel d’offres remporté démontre
la capacité de Gustave Roussy à attirer ces
financements extérieurs « au mérite »
et constitue une reconnaissance de la
qualité des équipes et des travaux menés
à l’Institut.
L’Institut fait également appel en direct à
la générosité de ses donateurs, notamment à travers la Fondation Gustave
Roussy ; il peut aussi compter sur le soutien des associations partenaires.
Mais de plus en plus, la recherche biomédicale nécessite des projets d’envergure
qui font l’objet de partenariats académiques et industriels via des financements européens. C’est pourquoi Gustave
Roussy renforce sa « cellule Europe » (voir
Actu) afin de développer ses relations à
l’international.
LA POLITIQUE QUALITÉ
DE GUSTAVE ROUSSY PRIMÉE
Favoriser la progression de la qualité au bénéfice des
patients, tel est l’objectif du programme gouvernemental d’Incitation Financière à l’Amélioration de la Qualité
(IFAQ). Sa première phase d’expérimentation vient de
primer Gustave Roussy. Une distinction reposant sur
l’analyse d’indicateurs conçus nationalement, et qui
salue la qualité de la prise en charge de la douleur, de
la tenue des dossiers patients, et de la prévention des
infections nosocomiales (contractées à l’hôpital)… à l’Institut.
La prime permettra de développer encore la politique qualité, via le recrutement d’un ingénieur qualité dédié aux démarches d’accréditation et un appel d’offres interne valorisant
des démarches qualité innovantes. 
En savoir plus sur
www.gustaveroussy.fr