novation B- LES ÉTAPES DE L`INNOVATION

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novation B- LES ÉTAPES DE L`INNOVATION
B- LES ÉTAPES DE L’INNOVATION
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l’idée
de l’idée
au projet
de la
du projet réalisation
à la
au
réalisation marché
La conduite du projet d’innovation
1 - L’idée
Les idées innovantes ont d’autant plus de chance de germer dans une
entreprise qu’un terrain favorable leur est ménagé. Il consiste à :
Développer et entretenir une culture
de l’innovation
Cette culture se développe :
- en plaçant l’innovation au cœur de la stratégie de développement
de l’entreprise
- en recherchant l’adhésion du plus grand nombre à ce projet d’entreprise
- en favorisant l’accès à l’information
- en développant le sens de l’observation et de la créativité.
Organiser l’émergence, la collecte et le foisonnement
d’idées nouvelles dans l’entreprise
Différentes approches sont pratiquées à cet effet :
- Boites à idées – Challenges autour de nouvelles bonnes idées
- Séances d’analyse des produits de la concurrence
- Réunions de créativité
- Rapports d’ « étonnement » établis en retour de missions.
« Chaque collaborateur qui va visiter un salon informe l’ensemble des personnes éventuellement
intéressées par ce salon et collecte toutes leurs demandes de renseignements, de documentations...
Il se comporte donc comme un visiteur à «plusieurs casquettes» et rapporte des infos utiles à chacun
d’entre nous en évitant les déplacements multiples.... A son retour, il rédige un rapport d’étonnement
qui est quelquefois source de bonnes idées et qui stimule l’esprit d’observation du visiteur. Il s’est en effet
rendu sur un salon avec des «yeux» différents.
Attention le «taux de rendement» de ce type d’actions est faible mais n’oublions pas qu’il suffit d’une
seule bonne idée ou parfois même d’une simple suggestion pour engendrer tout un processus créatif et
déboucher sur un produit innovant. Nous ne sommes pas à l’abri du succès».
Jean Jacques BOUILLARD - PDG - BOUILLARD Frères (71)
Etre à l’écoute permanente de son environnement
L’environnement de l’entreprise recèle des mines de nouvelles idées qu’il s’agit de savoir
capter par :
- Une veille économique organisée (brevets - publications - colloques - salons - revues
techniques spécialisées - Internet…)
- L’écoute permanente de ses clients, en favorisant des échanges avec eux
- Les suggestions des fournisseurs, partenaires, distributeurs, prescripteurs
- La surveillance méthodique des concurrents
- La recherche d’opportunités technologiques industrielles
- Le suivi de l’évolution des réglementations et normes du métier.
Pour une entreprise, la veille technologique et économique est stratégique. Dans un climat de
guerre économique, s’en priver, ce serait comme si une armée en guerre se privait de ses services de
renseignements. Elle serait au moins borgne, sinon aveugle.
André BEX - Directeur Général - FIMM (89)
Sélectionner les idées collectées
En se posant, pour chacune d’elles les questions suivantes :
1 – Quel est son caractère novateur ?
Qu’apporte- t-elle de nouveau par rapport à l’existant ? Selon quel degré d’avantage
différentiel ?
2 – Quel est le degré de liberté de son exploitation ?
Existe-t-il des brevets dans ce domaine ? Quel est le risque de recouvrement ?
Quelle est la réglementation en vigueur ? Quelles sont les normes ?
3 –Comment correspond-elle à la satisfaction d’un besoin ou à l’attente du marché,
dans des conditions a priori acceptables ?
La finalité d’une démarche d’innovation est de déboucher rapidement sur de nouvelles
ventes dans des conditions lucratives.
4 - L’entreprise dispose-t-elle des moyens intellectuels, matériels et financiers
pour conduire ce programme d’innovation seule ou en partenariat ?
Doit-elle recourrir au partenariat afin de ne pas déstabiliser les équilibres fondamentaux
de l’entreprise ?
Ces 4 critères de sélection permettent d’établir des priorités et de ne retenir que
celle(s) que l’on décidera de transformer en projet(s).
La conduite du projet d’innovation
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2 - De l’idée au projet
Pour transformer une idée en projet, il y a lieu de procéder aux
démarches suivantes :
Vérifier la liberté d’exploitation
Recherche de brevets existants
Une recherche approfondie, qu’il est conseillé de confier à des
spécialistes, permet d’identifier, parmi l’ensemble des brevets déposés,
ceux en vigueur susceptibles d’annuler ou limiter le développement du
projet ou conduire à sa modification.
« Dans un contexte de concurrence accrue, la veille technologique des brevets
assurée par Arist Bourgogne constitue un élément important qui nous renseigne
sur l’avancée de la technique dans notre secteur d’activité et stimule notre propre
démarche d’innovation »
Thierry FOURNIER - Directeur Général - LOOK Cycle International (58)
Inventaire des réglementation et normes
Particulièrement dans certains secteurs sensibles, il faut vérifier la portée
des réglementations et normes existantes.
De nouvelles directives européennes imposent depuis juillet 2006, la suppression du plomb dans les
principaux alliages. Notre entreprise n’a pas attendu cette date pour s’adapter et s’est depuis plus de
2 ans engagée dans un important programme de recherche sur les crèmes de brasage dépourvues de
plomb. Avec cette stratégie anticipatrice, nous disposons d’une longueur d’avance et nous sommes
aujourd’hui en phase d’industrialisation de ces nouveaux produits.
Nicolas WINKLER - Directeur Commercial - RADIEL FONDAM (21)
Etablir un plan d’action
L’établissement d’un plan d’action permet de se poser « les bonnes questions » et de formaliser
un programme qui servira de référence tout au long du développement du projet.
Ce plan d’action s’articule autour des points suivants :
• Objet de l’innovation
Définition de sa nature, de ses caractères de nouveauté, de ses limites, de ses applications
• Cadre administratif et juridique
Positionnement du projet au regard de brevets existants, des contraintes réglementaires
et normatives
• Le marché
- Evaluation des attentes et besoins de la clientèle visée, en la segmentant
- Estimation quantitative et qualitative du marché
- Situation des concurrents, de leurs forces et de leurs faiblesses
- Positionnement différentiateur de l’innovation sur le marché ( performance / prix )
Moyens à mettre en œuvre
- Utilisation d’Infrastructures et d’ équipements existants
- Nouveaux investissements
- Mobilisation de compétences internes et externes
- Technologies à acquérir (concession de licence ), partenariats à mettre en oeuvre
Déroulement du projet, de l’étude au lancement
- Description de chaque étape d’étude, de développement et de lancement
- Quantification pour chaque phase des moyens mis en œuvre et des délais
Coûts prévisionnels du projet
Ils intègrent les charges directes et indirectes engagées et sont composés :
- Des coûts internes de recherche et de développement du projet,
- Des coûts externes lorsqu’il est fait appel à des prestations et fournitures extérieures
- Des dépenses relatives au lancement industriel et commercial
Coût de revient prévisionnel du produit
Il prend en compte les coûts directs et indirects de production envisagés ainsi que
l’amortissement de l’étude et du développement.
Commercialisation
Toutes les composantes de l’approche marché sont à définir :
- Le positionnement du produit par rapport à la concurrence et aux attentes de la clientèle
- La détermination du prix
- Les moyens de promotion, de communication et de publicité à mettre en place
(formation de la force de vente…)
- La qualification du (des) réseau (x) de distribution.
Prévisions de ventes
Elles s’établissent à court et moyen terme, si possible par segments de marché
Financement du projet
Il définit les ressources financières nouvelles à mettre en place, compte-tenu des coûts
prévisionnels du projet :
Autofinancement - Emprunts - Augmentation de Capital - Aides financières
« Pour OSEO, l’innovation au sens large constitue une priorité forte. Avec le rapprochement des métiers
du soutien à l’innovation et du financement, l’accompagnement de la PME s’inscrit maintenant dans le
temps ; pour mieux répondre aux attentes des entreprises innovantes, de nouveaux produits ont notamment été mis en place : prêt participatif d’amorçage, contrat de développement innovation, fonds de
garantie innovation, … »
Régis BOIRON - Directeur régional - OSEO Bourgogne
La conduite du projet d’innovation
Identifier les facteurs de risques et de réussite
Tout projet innovant comporte des prises de risques à différents niveaux :
• l’appréciation des ressources à mobiliser
• les évolutions relatives au marché
• les variables liées à l’environnement (conjoncture, modalités et délais d’accès au marché,
réactions de la concurrence, résistance au changement…).
L’exercice consistant à analyser ces facteurs est fondamental. Il permet de mieux anticiper
leurs évolutions.
Désigner un chef de projet
Il assurera le suivi du projet dans tout son déroulement, se référant au plan d’action
prévu. Il rendra des comptes régulièrement sur son évolution et proposera des correctifs
dans les cas d’enregistrement d’écarts.
«La validation technique constitue souvent un préalable indispensable à la poursuite du projet. Cette
incertitude levée, nous associons systématiquement au chef de projet R & D, un parrain commercial qui
se met dans la peau du client le plus exigeant. Cette démarche ambitionne de déterminer très tôt les
éventuels points bloquants pour mettre en place les actions correctives et être en phase avec le marché»
Jean-Philippe FASQUEL - Responsable Scientifique - EUROGERM (21)
Dans les TPE, c’est souvent le chef d’entreprise qui assure cette opération de pilotage du
programme d’innovation.
Définir des tableaux de bord
Ces tableaux de bord permettront de suivre l’état d’avancement du projet et de prendre
en compte les éventuelles modifications apportées.
Les indicateurs retenus concernent des critères liés au projet : planning, suivi des temps
passés, des achats consommés et des différents coûts.
Ils peuvent intégrer des critères externes à l ‘entreprise : évolution du marché,
comportement des concurrents, désengagement d’un partenaire, évolution de
l’environnement réglementaire…
Engager une démarche de protection de l’innovation
Quelle stratégie adopter ?
• Veiller à ne rien divulguer jusqu’au lancement
Toute divulgation détruit la nouveauté et ne permet plus un dépôt de protection.
Il est donc essentiel de conserver le secret dans la phase projet et d’obtenir des
engagements de confidentialité de la part de toutes personnes internes ou externes
participant à l’élaboration du projet.
• Protéger son innovation pour se doter d’ une véritable arme stratégique
C’est la solution universelle.
La protection industrielle permet de se garantir contre une exploitation abusive
de son innovation et de se réserver une forme de monopole dans ses applications.
Elle permet de récolter les fruits de ses efforts d’innovation, en prenant un avantage sur
le marché.
Elle permet aussi de se doter de moyens de négocier l’ exploitation de l’innovation
avec des partenaires, notamment en concédant des licences d’exploitation.
• En l’absence de protection, choisir de maintenir le secret
Ce choix peut se justifier lorsque l’innovation peut demeurer secrète, lorsque la durée
est brève, ou le marché très restreint. Il faut alors se constituer des preuves de la date
de création, par exemple par une enveloppe Soleau.
Quel mode de protection ?
• Le dépôt de brevet
C’est le moyen adapté s’il s’agit d’une innovation technologique. Il permet d’interdire aux
tiers la fabrication et la commercialisation de l’invention, sur les territoires protégés, pendant
une durée limitée (20 années maximum). Il implique la divulgation de l’invention.
• Le dépôt de dessin ou modèle
Il correspond à la protection des formes industrielles nouvelles quelle que soit leur esthétique.
• Le dépôt de marque
Il concerne toutes les activités de produits ou de services et permet de fixer sans
ambiguïté leur origine tout en assurant leur pérennité et la cohérence des gammes.
• Le dépôt de logiciels
Il s’effectue auprès d’auprès d’organismes reconnus ou de conseils en propriété
industrielle et permet de protéger des logiciels informatiques spécifiques ; nombre de
logiciels à vocation techniques sont aujourd’hui brevetés.
• Droit d’auteur (copyright)
Il permet la protection d’une création artistique.
• La conservation de preuves en date certaine de création
Elle reste une règle générale, pour toutes situations futures litigieuses.
Quand déposer un brevet ?
• Lorsque les premiers éléments techniques ou commerciaux ont été validés, afin de ne
pas engager de dépenses inopportunes.
• Avant toute divulgation ou diffusion de quelque sorte que ce soit, qui annulerait l’effet
de nouveauté.
Comment procéder à une demande de dépôt de brevet ?
• L’organisme officiel chargé, en France, de la réception et de l’instruction des demandes
est l’INPI (Institut National de la Propriété industrielle).
• Avant le dépôt d’une demande et en raison du caractère juridique et spécifique conféré au brevet,
il est recommandé, de s’entourer du conseil et de l’appui de spécialistes en propriété industrielle.
« Nous avons développé, sous forme de kit adaptable à tous types de véhicules, un système original de
radar de recul sécurisant les personnes dans l’environnement arrière des véhicules industriels.
Le brevet, constitue à nos yeux un véritable outil de protection de nos travaux de recherches.
Cette appropriation nous permettra de nous prémunir efficacement contre d’éventuelles contrefaçons
et de faire valoir nos droits. Le brevet nous est également apparu comme une excellente base pour
d’éventuels partenariats ou de futurs programmes de développement».
Patrick PETIT - Gérant - DERISYS (71)
La conduite du projet d’innovation
3 - Du projet à la réalisation
Etude technique et développement du projet
Le programme ainsi que les modalités de réalisation du projet ayant été
définis, le processus peut être engagé.
Le chef de projet met en place toutes les ressources internes prévues (équipe
projet, études, achats consommés, équipements de l’entreprise…) et externes
(laboratoire, centre technique, bureau d’études).
Il s’emploie à suivre le plan d’action prévu et son échéancier. Les dérives
éventuelles doivent être identifiées et leur cause examinée.
Recours à des partenaires externes
L’entreprise a tout intérêt à s’entourer de compétences de spécialistes extérieurs
maîtrisant la technologie complémentaire et les savoir-faire associés, dans les domaines
où elle ne dispose pas en interne de ces compétences, ou sur des sujets qui ne relèvent
pas de son corps de métier.
« Notre entreprise dispose d’équipements performants et de personnel très qualifié pour des analyses
chimiques ou biologiques appliquées à l’industrie. Des partenariats avec des laboratoires de l’Université
de Bourgogne et des centres techniques nous permettent par ailleurs de conduire des programmes
d’études plus complexes et de satisfaire nos clients les plus exigeants. »
Cyril HUG - PDG - Laboratoires FILAB (21)
Lorsqu’il est fait recours à des prestations externes, ce partenariat nécessite un minimum
de formalisations :
• S’il s’agit de l’acquisition de droits liés à une technologie brevetée,
elle doit se traduire par la signature préalable d’un contrat de concession de licence
éventuellement assortie ou complétée d’une assistance technique faisant l’objet
d’un contrat de concession de savoir-faire.
Pour être opposable aux tiers, ces contrats doivent obligatoirement avoir fait l’objet
d’un dépôt auprès de l’INPI.
• S’il s’agit d’une recherche en partenariat, dont les résultats pourront faire l’objet
d’une protection industrielle, il est recommandé de préciser dès le départ, quelles seront
les modalités de la propriété des résultats (qui est désigné comme inventeur ?
qui procède au dépôt de la demande ? qui sera (seront) le (s) propriétaire (s) du brevet ?
Au delà des aspects techniques, une surveillance continue de l’environnement
de l’entreprise (situation du marché, comportement des concurrents, contexte
réglementaire…) doit toujours faire l’objet d’un suivi afin de les prendre en compte.
4 – De la réalisation au marché
La phase d’accès au marché peut être réalisée :
• en mobilisant les propres ressources de l’entreprise et/ou
• en confiant tout ou partie de ces opérations à des partenaires
extérieurs.
Pré-lancement
Pré lancement industriel
La faisabilité technique du projet étant acquise, une phase de
pré-lancement peut s’avérer utile avant d’engager directement
le lancement industriel et commercial de l’innovation.
Elle permet d’opérer si nécessaire des modifications sur le produit et de lui apporter les
dernières améliorations.
Elle permet également, à travers la réalisation d’une pré-série, de valider l’opération
de lancement industriel, de tester les moyens de production (infrastructures et
équipements), les approvisionnements, le savoir-faire du personnel dédié, la soustraitance et le partenariat.
Test commercial
La fabrication de pré-séries permet par ailleurs d’effectuer des pré-tests de
commercialisation et d’analyser la réaction de la clientèle face au nouveau produit.
Lancement industriel et commercial
La phase de lancement industriel et commercial qui consiste à passer « du gramme
au kilo ou à la tonne » ne se traduit pas par une multiplication par 1 000 ou 1 000 000
des conditions de production à partir d’une pré-série.
Cela est d’autant plus vrai dans le domaine des biotechnologies si l’on est confronté à un
process de production qui doit changer d’échelle (production de micro-organismes,
de métabolites…).
« L’Université de Bourgogne a découvert, au niveau laboratoire, des micro-organismes permettant
de lutter efficacement contre certaines maladies de la vigne. A la demande de l’entreprise qui
souhaitait exploiter ce résultat de recherche dans le cadre d’une concession de licence de brevet, le
CRITT 2ABI associé à l’INRA, a été sollicité pour développer un programme de pré-industrialisation
visant à optimiser, à l’échelle de l’entreprise, les process de production, de conservation/formulation,
de présentation de ces vecteurs de lutte par voie biologique. Ceci a demandé de repenser totalement
l’ensemble du procédé de production de façon à le rendre exploitable au niveau industriel et permettre
au produit d’être applicable au champ.».
Alain DURAND - Directeur - Plate-forme de pré-développement en Biotechnologie - INRA (21)
La conduite du projet d’innovation
Le lancement industriel
La première mise en œuvre de la production industrielle doit être à la fois souple
et adaptable. Elle doit ménager la possibilité d’opérer des modifications et réglages avant
la montée en cadence.
Une fois le mode de production validé, les démarches relatives à la gestion de production se
mettent en place (ordonnancement - maîtrise des flux - gestion des approvisionnements et
des opération de sous-traitance - utilisation du parc-machines - conditions de stockage…).
Le lancement commercial
La phase de lancement commercial revêt un caractère souvent déterminant dans le
succès d’un nouveau produit sur son marché.
Elle peut être assurée en interne ou s’opérer par le recours à des revendeurs,
distributeurs…
Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour optimiser la mise en valeur de
l’innovation proposée :
• communication promotionnelle
• mobilisation de la force de vente
• argumentaire
• démonstrations / tests.
«Nous nous situons à la pointe de la technologie pour le développement et la fabrication industrielle de
machines et de consommables pour la production d’effets spéciaux. Nous avons une clientèle exigeante
de professionnels dans les domaines du spectacle, de la télévision, du théâtre... et cela dans plus de
45 pays. Pour assurer le succès de nos produits et de nos innovations, nous avons dû entourer chaque
lancement de gamme d’un marketing adapté et précis afin de mettre en avant les qualités et avantages
de nos fabrications.
Il faut démontrer au client la pertinence de notre concept et lui donner envie d’y participer. Il devient
alors un partenaire.
Jean-Yves PIZZINI - Directeur Général - UNIVERSAL EFFECTS (71)
Fructification et déclinaison de l’innovation
Si le développement d’un produit, procédé ou service nouveau confère à l’entreprise
un avantage significatif par rapport à ses concurrents, celle-ci doit faire « fructifier »
au mieux les efforts engagés en R & D et en termes financiers.
Elle doit s’employer à explorer toutes les pistes lui permettant de tirer le meilleur parti de
son avantage concurrentiel.
• Optimisation par extension du marché
La première logique d’optimisation conduit à rechercher une extension de son marché
sur le plan géographique et sur le plan sectoriel, en recensant toutes les applications pour
lesquelles le produit, procédé ou service peut se justifier.
« Notre jeune entreprise s’est bâtie sur l’exploitation de concepts innovants dans le domaine de
la chimie fine et de la pharmacie. Elle nous a permis d’approcher, dès notre création, des marchés
internationaux et de doubler notre chiffre d’affaires tous les ans. Aujourd’hui, nous réfléchissons à la
déclinaison de nos produits mais également à de nouveaux développements que cette croissance
d’activité nous permettra de financer ».
Patrice BINAY - PDG - NAR-EX (21)
L’ouverture à l’international constitue généralement un axe majeur de développement,
avec, le cas échéant, des adaptations spécifiques aux marchés locaux.
• Optimisation par concession de licence
Si le produit et/ou le process associé a fait l’objet d’une démarche de propriété
industrielle, il peut être envisagé des concessions de licences à des partenaires, dans
certaines zones géographiques, pour certains secteurs du marché.
• Optimisation par l’amélioration de l’innovation elle-même
Le produit de l’innovation doit lui-même faire l’objet d’une constante recherche
d’ amélioration :
- dans ses performances et ses caractéristiques. Ces améliorations peuvent faire l’objet de
compléments de protection de propriété industrielle
- dans son processus de fabrication, pour lequel il sera recherché des gains
de productivité
- dans ses adaptations pour s’adresser à des marchés connexes non encore exploités.