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058_063_GDA 7/12/05 11:46 Page 58 G uide d’achat DÉTECTION DE GAZ Les toximètres et les explosimètres Dräger Les détecteurs sont faits pour protéger les personnes des dangers des gaz toxiques ou inflammables… ▼ Cellules électrochimiques pour les toximètres. Capteurs catalytiques ou infrarouges pour les explosimètres. Tout est dit? Pas si sûr… Timidement, les capteurs semi-conducteurs entrouvrent la porte, laissant entrer avec eux le concept du détecteur “sans maintenance, pas cher et jetable”. Les détecteurs à photo-ionisation (PID) s’invitent aussi dans des équipements toujours plus compacts et apportent une détection des Composés Organiques Volatils (COV) à de faibles concentrations, très recherchée par les réglementations environnementales. O 58 gaz en un point donné de l’atmosphère d’un local. Il peut également ne fournir qu’un signal de dépassement de seuil. Par comparaison aux méthodes lourdes à des fins d’analyses (spectromètres, chromatographes…), qui nécessitent souvent la réalisation d’un prélèvement d’échantillons, la mise en œuvre d‘un détecteur doit être souple et d’un coût limité. Il peut servir à la fois pour évaluer un niveau de pollution, dans le cadre de la protection des individus aussi bien que dans celle de l’environnement. Il doit juste être bien choisi pour répondre au problème de mesure du “bon” polluant. On trouve sur le marché trois différents types de détecteurs. Les détecteurs portatifs ou individuels.Très légers, ils s’accrochent au revers d’une blouse, à la ceinture ou sur un casque. Ces détec- Fondis Electronic (ISC) n achète un détecteur de gaz pratiquement toujours parce qu’une législation du travail impose à l’employeur de ne pas exposer ses salariés aux dangers inhérents à la présence de gaz dans l’air. Or les gaz peuvent être dangereux pour trois raisons. Parce qu’ils peuvent être toxiques (directement dangereux pour la santé). L’essentiel Parce qu’ils sont inflammables (le Détecteurs individuels, porméthane est un très tables ou fixes, ça dépend évidemment de l’application bon combustible). Parce que si la concen Toximètres : chaque gaz toxique a une cellule électration de l’oxygène trochimique qui lui est est en défaut ou en dédiée. Il faut quand même excès, elle peut être se méfier des risques d’inmortelle pour l’homterférences. me. Cet article se limi Explosimètres : les détecte aux deux premières teurs infrarouge présentent quelques avantages par raisons et traite exclurapport aux capteurs catasivement des toxilytiques. Mais les deux ont mètres (détection de fait leurs preuves depuis gaz toxiques) et explolongtemps pour les gaz simètres (détection de combustibles courants. gaz inflammables). A ce panorama classique vient s’ajouter depuis peu Un détecteur de gaz le principe de photo-ioniest un appareil qui sation pour détecter les fournit en temps réel Composés Organiques une indication de la Volatils. concentration d’un Le détecteur se porte à la boutonnière ou sur le casque. teurs individuels permettent de suivre l’exposition d’une personne à un ou plusieurs gaz tout au long de sa journée de travail. Les détecteurs portables ou transportables, parfois sous forme de valise, sont plus volumineux et plus lourds. Il est souvent possible de raccorder plusieurs têtes de détection. Beaucoup peuvent stocker des données en mémoire et ils possèdent une unité de calcul leur permettant d’effectuer des moyennes et des comparaisons. Certains ont même une imprimante intégrée. Ils sont généralement utilisés lors des campagnes de mesures, lors de travaux ou d’opération de maintenance, ou encore pour vérifier le respect des valeurs limites d’exposition au niveau des postes de travail. Les détecteurs fixes. Installés à demeure dans des locaux ou sur des équipements, ils peuvent être utilisés pour alerter d’un danger soudain ou pour suivre jour après jour le respect d’un seuil fixé. Le choix des points d’implantation des têtes de détection est alors fondamental : à proximité de la source d’émission potentielle (bac, orifice d’évent, cheminée…), aux points de passage les plus fréquentés par les opérateurs, là encore où les risques d’explosion sont les plus grands... Sur ce pan du marché, les fournisseurs, ces dernières années, ont porté leur effort de développement sur la transmission des don- MESURES 779 - NOVEMBRE 2005 - www.mesures.com 058_063_GDA 7/12/05 11:46 Page 59 Guide d’achat Agrément Atex, certification Sil…, les détecteurs fixes font tout pour supporter les environnements les plus à risque. nées (unité centrale, transmission numérique des données, mise en réseau des capteurs, sécurisation des données…). Les capteurs électrochimiques MSA Côté capteur, les principes n’ont guère évolué et sont identiques pour les trois types de détecteurs, individuels, portables, fixes. Pour la détection des gaz toxiques, il faut en premier lieu savoir quel gaz on veut détecter. En clair : si vous êtes intéressé par l’hydrogène sulfuré, utilisez un capteur d’hydrogène sulfuré. Si vous êtes intéressé par la phosphine, utilisez un capteur de phosphine. Des capteurs à lecture directe existent ainsi pour quelques dizaines de substances : monoxyde de carbone, chlore, dioxyde de soufre, ammoniac, hydrogène, cyanure d’hydrogène, dioxyde d’azote, oxyde nitrique, dioxyde de chlore, dioxyde d’éthylène, ozone et quelques autres encore. Le principe le plus courant est la cellule électrochimique. Elle fonctionne comme une pile : sur une des électrodes en contact avec l’air ambiant et l’électrolyte (électrode de travail), le gaz à détecter s’oxyde, tandis que sur l’autre électrode l’oxygène de l’air est réduit. Il se produit alors un courant proportionnel au nombre de molécules oxydées qui circulent. De quelques µA par ppm de gaz, ce courant est ensuite amplifié. Ces capteurs sont très sensibles et détectent des concentrations de l’ordre de la ppm. Certains d’entre eux peuvent avoir une sensibilité croisée plus ou moins importante à d’autres substances. Il existe des interférences positives qui conduisent à une surestimation de la substance à détecter mais aussi des interférences négatives qui entraînent une sous-évaluation du gaz à détecter. Le fournisseur doit être en mesure de fournir la liste des gaz qui interfèrent avec le type de détecteur donné. La plupart des capteurs électrochimiques ne peuvent fonctionner à des températures extrêmes (en dessous de -20 °C et au-dessus de 60 °C) ou dans un air trop sec (qui produit un dessèchement de l’électrolyte), ou encore en absence d’oxygène. Les détecteurs sont aussi susceptibles de déri- ver au cours du temps. Il est nécessaire de le réétalonner à intervalles réguliers avec, bien sûr, le gaz lui-même. Leur durée de vie est limitée en général à deux ou trois ans. Depuis quelques années sont apparus sur le marché des capteurs à semiconducteur. La présence d’un gaz modifie l’état d’oxydation de la surface du matériau et, par conséquence, ses caractéristiques électriques. Le dopage du semi-conducteur le rend plus sélectif à tel ou tel gaz. Ses avantages : leur durée de vie : deux à trois fois plus grande qu’un capteur électrochimique. « Peu d’usure, peu de maintenance,une durée de vie de 5 à 6 ans », résume Bernard Gerardo, responsable technique chez Icare (Simrad Optronics). C’est l’une des grandes évolutions techniques en détection de gaz »... Et puis bien sûr le coût. On trouve aujourd’hui des détecteurs de monoxyde d’azote à moins de 100 euros, soit moitié prix qu’il y a deux ou trois ans.Avec une telle baisse, la notion de capteurs jetables est apparue. Pas besoin de contrôler, pas besoin d’étalonner, pas besoin de maintenir. Quand ça ne fonctionne plus, on jette et on remplace. Ce concept n’est pas forcément bien vu de tous. « Un capteur sans maintenance pour la sécurité des personnes, ce n’est pas très sérieux, souligne Thomas Nègre, directeur de RAE France, qui pense que le “capteur jetable” n’a pas encore sa place dans les applications industrielles. En explosimétrie, le but n’est pas de faire la RAE Syste ms MESURES 779 - NOVEMBRE 2005 - www.mesures.com VLE et VME Pour les effets toxiques des gaz, les législations nationales fixent des valeurs limites d’exposition à chaque substance. Plusieurs centaines de substances ont ainsi un VLE et un VME. La VLE est la Valeur limite d’Exposition à court terme Elle est mesurée sur une durée maximale de 15 minutes. La VME est la Valeur Moyenne d’Exposition d’un travailleur pendant une journée de 8 heures. Les deux s’expriment généralement en parties par million (ppm) ou par incréments de mg/m3. Des expositions audelà de la valeur limite VME peuvent être autorisées à condition que celles-ci ne dépassent pas la valeur VLE et qu’elles soient compensées par des expositions de durées équivalentes au-dessous de la limite. La plupart des appareils à lecture directe comportent au moins trois alarmes distinctes pour chaque type de gaz toxique mesuré. En général, un appareil de mesure de gaz toxique inclut une alarme VME 8 heures, une alarme VLE et une alarme de valeur plafond instantanée (parfois appelée alarme “maximale”), qui est activée dès que cette valeur plafond est dépassée. La plupart des fabricants de détecteurs de gaz règlent leur alarme “maximale” instantanée initiale à la valeur limite VME 8 heures. C’est une approche très prudente puisqu’il est légalement autorisé de passer toute une journée de 8 heures à cette concentration. Les utilisateurs sont bien entendus libres de modifier les réglages usine des alarmes pour répondre aux exigences de leurs propres programmes de surveillance. La balise, comme une valise… avec une antenne pour la télétransmission des données. 59 058_063_GDA 7/12/05 11:46 Page 60 Guide d’achat distinction entre les différents gaz combustibles (méthane, propane, butane…) mais de détecter, avant qu’il ne soit trop tard, une concentration de gaz susceptibles de provoquer une explosion. La plupart des explosimètres affichent une concentration en pourcentage de la LIE (Limite Inférieure d’Explosivité). En règle générale, ces capteurs fournissent un seuil d’alarme de dangerosité réglé à 5 % ou 10 % de la concentration LIE des gaz ou des vapeurs mesurés.Toujours par précaution. Deux grandes technologies d’explosimètres se partagent le marché.Toutes les deux sont déjà anciennes et ont fait leurs preuves. Il s’agit des capteurs à oxydation catalytique et des capteurs à infrarouge. La technique la plus répandue continue d’être le capteur catalytique de type Pellistor à filament chaud. Le gaz en contact avec le filament actif est oxydé et provoque l’échauffement de ce dernier. L’échauffement est proportionnel à la quantité de gaz présente dans l’atmosphère surveillée. Les détecteurs à infrarouge sont basés sur la Détecteurs fixes Constructeur (fournisseur) Série modèle Fonction* (principe) Sorties Observations Arelco (Monicon) T100 4-20 mA ATEX II 2 G EEx ia IIC T4 Afficheur sur boîtier déporté Afficheur sur boîtier déporté S500 1 capteur : 10 gaz (électrochimique) ou LIE (catalytique) 1 capteur CO, CO2 ou LIE (IR) Explosimètre (catalytique) S4100C S4100T IR2100 Explosimètre (catalytique) H2S (semi-conducteur) Explosimètre (infrarouge) IR5000 Gaz inflammables/explosifs (cellule IR jusqu’à 100 m) Capteur monogaz - 20 gaz au choix (électrochimique ou IR) Explosimètre (catalytique ou IR) Mesure de 16 gaz en simultané (mobilité ionique) LIE (double IR) IR100 Autochim Monitors) (General Dräger Polytron 7000/3000 /XP/TX. /IR CO2 Polytron IR/XP/EX/ FX.PEX3000 Dräger IMS Honeywell Analytics (Sieger, Zareba) OPTIMA Apex SearchPoint Pro MSA Série 47 Série RG3 1 capteur : LIE (catalytique) ou 50 gaz au choix (électrochimique) 1 capteur LIE (catalytique) ou gaz au choix (électrochimique) Explosimètre (catalytique) 4-20 mA 4-20 mA, contacts RS485 4-20 mA, alarmes RS485 4-20 mA, alarmes RS485 4-20 mA, alarmes et Relais, RS485 4-20 mA, contact, numérique, LON 4-20 mA, contacts, Numérique 4-20 mA, numérique, 4-20 mA 4-20 mA, numérique (Lonwork), 4-20 mA mV CEX 300 1 capteur : LIE (catalytique) 4-20 mA, relais O2, CO, H2S (électrochimique) LIE (catalytique, IR) ou gaz 4-20 mA, numérique, (IR, électrochimique, semi-conducteur) contact relais 1 capteur LIE (catalytique) OLC Toximètre RAE Systems RAEGUARD Détection des COV (PID) 4-20 mA, contacts secs Simrad Optronics Icare TX63 CX61 TT/TO63 CT/CO61 GD10P Explosimètre (catalytique) 4-20 mA, numérique, télétransmission 4-20 mA, numérique, télétransmission 4-20 mA, numérique, télétransmission autonome à piles (5 ans) Ultima X Oldham Testo SF 350 1 capteur gaz (semi-conducteur ou électrochimique) 10 gaz Explosimètre (double infrarouge) Capteur CO (électrochimique à intégration) ATEX II 2 G EEx d IIC T6, autodiagnostic, mémoire non volatile Atex, Gost, SIL3, Afficheur par Del boîtier GRP électronique moulée Pour zone dangereuse jusqu’à 75°C (optiques thermostatées) Affichage en ppm.m ou % LIE, Atex jusqu’à +60 °C Agréments UL, GOST, Atex, Télétransmission du signal Agréments UL, GOST, Atex, Télétransmission du signal Agréments UL, GOST télétransmission boîtier Inox monobloc, logiciel d’autocontrôle, fenêtres quartz et saphir Reconnaissance de la cellule, relais d’alarme et de défaut, corps inox 316L Réglage des paramètres par télécommande IR, relais d’alarme Atex Eex d IIC T6, résistance aux poisons catalytiques Eex d IIC T5, capteur déporté (option), paramétrage non intrusif cellules interchangeables version 3 capteurs, Atex, Sil2 boîtier de sécurité augmentée, cellule antidéflagrante bloc cellule et capteur ADF, résistance aux intempéries et hautes températures Atex Ex II 2G EEx d IIB (IIC) T6 Gamme de 10 ppb à 1000 ppm Afficheur par diodes, boîtier Inox Atex, température : -40 à 60 °C Afficheur, système anticondensation Compensation en température, Atex Source IR à semi-conducteur, durée de vie estimée à + de 60 ans Alarme incorporée 85 db Certification EN 50291 : 2001 *Abréviations utilisées : LIE pour Limite Inférieur d’Explosivité décrit la fonction explosimétrie d’un équipement - PID pour Photo-Ionisation Detector, détecteur pour la mesure des COV (composés organiques volatils) IR pour infrarouge - Liste non exhaustive. 60 MESURES 779 - NOVEMBRE 2005 - www.mesures.com 058_063_GDA 7/12/05 11:46 Page 61 propriété des molécules de gaz hydrocarbonés à absorber l’énergie infrarouge. Un détecteur comprend toujours une source IR (lampe, élément à semi-conducteur) et un détecteur (pyroélectrique,photo-conducteur). Explosimètres, infrarouge contre catalytique L’atténuation du signal due à la présence de gaz est proportionnelle à la concentration des gaz combustibles. Les avantages de l’infrarouge sur les détec- teurs catalytiques sont reconnus par un grand nombre. Une maintenance moindre liée notamment à une faible dérive du signal. Ceci est d’autant plus vrai sur les équipements à double longueur d’onde (il existe même des détecteurs triple IR mais utilisés en détection de flamme). Mais attention l’infrarouge ne détecte pas l’hydrogène (H2). Dans le cas où les détecteurs sont exposés à de très fortes concentrations, il n’y a pas d’effet de saturation. Ainsi, en théorie le détecteur IR est captable de mesurer des concen- BW Technologies Guide d’achat Dans un même équipement portable :un capteur explosimètre, trois détecteurs gaz + un détecteur à photo-ionisation pour la mesure des COV. Détecteurs portatifs personnels Constructeur (fournisseur) Série modèle Fonctions* (principe) Afficheur Mémoire Autonomie Observations Arelco (Quest) Multilog 4 capteurs : LIE (catalytique) ou gaz - 10 gaz au choix (électrochimique) 1 capteur – 10 gaz au choix (électrochimique) 1 capteur - CO, H2S, O2, NO, NO2, ou SO2 (électrochimique) 1 capteur - 23 gaz au choix (électrochimique) 1 capteur gaz au choix : O2, H2S, CO, SO2 (électrochimique) 1 à 5 capteurs : LIE (catalytique), + O2, H2S, CO, SO2 (électrochimique) 5 capteurs : LIE (catalytique/IR), 1 à 5 gaz (électrochimique, IR), COV (PID) 1 capteur : LIE (catalytique + conductibilité thermique) 1 capteur au choix CO, H2S (électrochimique) 1 capteur gaz - 10 gaz au choix (électrochimique) 1 capteur gaz - CO, H2S, O2, NO2 ou SO2 au choix (électrochimique) 1 capteur gaz CO ou H2S (électrochimique) 4 capteurs : LIE (catalytique) + 8 gaz au choix (électrochimique et IR) 4 capteurs : LIE (catalytique) + H2S, CO, O2 (électrochimique) 1 capteur gaz : 9 gaz au choix (électrochimique) Explosimètre Oui sur 78 h Oui sur 60 h Oui Non Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Sur 1 ani Oui Non Oui 10 à 16 heures 100 heures en continu 15 mois 600 g, température : -20 à 50 °C pompe en option 250 g, IP54, protection par mot de passe, logiciel QuestSuite vibreur pour zone bruyante Plus de 6 mois 3 ou 2 ans 14 heures certifié Atex, Buzzer 85 dB Oui sur 1 an Oui sur 2 ans Oui Non Oui Oui Oui Oui Oui Non Oui 12 heures en continu 12 heures en continu 12 heures en continu Oui Atex 1G EEx ia IIC T4, Indice IP66/67 mémoire : 10 événements plus alarme mémoire 32MB (1 an de données), IP65 Atex 1G EEx ia IIC T4, compact mémoire 32MB, IP65 Atex 1G EEx ia IIC T4, construction modulaire, possibilité de rajouter un capteur électrochimique O2 appareil jetable, pince alligator rotative, protection caoutchouc 85 g, température : -40 °C à +60 °C transmission vers PC ou imprimante 72 g, boîtier étanche anti-chocs agréments Atex, UL température : -20 à 50 °C, 98 g, dimension : 86 x 58 x 19 mm. Atex, UL, cartouche de cellules enfichable sans, étalonnage, IP 65/66 garantie 2 ans, y compris les cellules, IP 67 autocontrôle de la cellule, IP 67, alarme sonore, visuelle et vibreur discrimination du méthane 1 capteur gaz Oui 7 000 heures 2 seuils d’alarme instantanés 1 capteur - 11 gaz au choix (électrochimique) 4 capteurs - LIE (catalytique) + 11 gaz au choix (électrochimique) 5 capteurs : LIE (catalytique), O2, CO, H2S (électrochimique), COV (PID) 1 capteur de CO ambiant (électrochimique) Oui Non Oui sur 67 h Oui sur 9 j. Oui Non 1 ou 2 ans 20 h (16 h avec pompe) 20 heures vibreur, réétalonnage + changement du capteur et de la pile possible, ATEX Atex, pompe électrique intégrée Safelog Safetest Autochim (MST) BW Technologies Dräger Fondis Electronic (ISC) Honeywell Analytics (Neotronics) MSTox GasAlertClip Extreme 3 GasAlert Micro GasAlert Micro 5 Pac Ex 2 Pac 3000 / Pac 5000 GasBadge Pro GasBadge Plus T40 Impact Impulse X4 Impulse XP Oldham GDP2000 RAE Systems TX2000 TX2000 Plus ToxiRAE II QRAE+ EntryRAE Testo Testo 317-3 14 à 16 heures 12 heures 1 à 2 ans en continu 3 mois 2 ans en continu 500 heures 150 heures continues COV de 1 à 1000 ppm, Atex, PID autonettoyant (breveté), pompe électrique protection de la phase de calibration kit oreillette pour endroits bruyants *Abréviations utilisées : LIE pour Limite Inférieur d’Explosivité décrit la fonction explosimétrie d’un équipement - PID pour Photo-Ionisation Detector, détecteur pour la mesure des COV (composés organiques volatils) IR pour infrarouge - Liste non exhaustive. MESURES 779 - NOVEMBRE 2005 - www.mesures.com 61 058_063_GDA 7/12/05 11:46 Page 62 Guide d’achat un bon exemple. En France, la valeur moyenne d’exposition (VME) est fixée à 50 ppm. Or, la concentration limite inférieure d’explosivité pour l’hexane est de 1,1 % (soit 11000 ppm). Même si l’alarme est réglée à 5 % LIE, la concentration est alors déjà de 550 ppm, dix fois supérieure à la VME. Mesure de H2S : cellule électrochimique ou capteur semi-conducteur? RAE Systems Le PID pour les COV trations de gaz jusqu’à 100 % en volume. Ces deux types de détecteurs ont aussi leurs limites, notamment pour la détection de composés organiques volatiles (COV) qui ont une LIE très faible. Par ailleurs, ces COV sont pour la plupart toxiques, là aussi à des concentrations très basses. L’hexane en est Pour la recherche de ces COV, de plus en plus dans le collimateur des réglementations, il est donc nécessaire d’utiliser des techniques de détection complémentaires. Sur ce nouveau marché, les détecteurs à photo-ionisation (PID) semblent se positionner. Ceux-ci utilisent de la lumière ultraviolette à haute énergie. Cette source d’énergie permet d’extraire un électron aux molécules de COV à charge neutre. Il se produit ainsi un courant électrique d’intensité proportionnelle à la concentration du contaminant. La quantité d’énergie nécessaire à l’extraction d’un électron de la molécule visée s’appelle le potentiel d’ionisation (PI) de la substance en question. Plus la molécule est grosse, ou plus la molécule contient de liaisons chimiques doubles ou triples, plus la valeur PI est petite.Ainsi, en général, plus la molécule est grosse, plus il est facile de la détecter. C’est exactement le contraire de ce qui ce passe avec le capteur catalytique. Les capteurs à filament chaud catalytique sont excellents pour la mesure du méthane, du propane et d’autres gaz combustibles courants qui ne peuvent pas être détectés au moyen d’un appareil PID. En revanche, les appareils PID peuvent détecter les grosses molécules de COV et d’hydrocarbures qui ne sont pas vraiment décelables par les capteurs à filament chaud. D’où la complémentarité des deux (et non la concurrence comme le soulignent les constructeurs). Dans le passé, les détecteurs à photo-ionisation avaient tendance à être volumineux, difficiles à utiliser et coûteux. Cette situation a énormément évolué au cours des dernières années. Il y a 3 ou 4 ans, l’Américain RAE Systems a été le premier à intégrer un PID dans un équipement portable. BWTechnologies, Drager et d’autres suivent. Ces constructeurs proposent aujourd’hui des Détecteurs portables ou transportables Constructeur (fournisseur) Série modèle Fonctions* (principe) Poids Dimensions Observations Autochim TGDU Inox 25 kg capteur semi-conducteur pour H2S Dräger X-am 3000 4 capteurs : LIE (catalytique ou IR), 5 gaz (électrochimique) + H2S 3 ou 4 capteurs : LIE (catalytique), O2, CO, H2S (électrochimique) 1 à 5 capteurs parmi 25 au choix : LIE (catalytique/IR) ou gaz (électrochimique/IR) 4 capteurs : LIE (catalytique) + 3 gaz O2 H2S, CO (électrochimique) 5 capteurs : LIE + 4 gaz, parmi une vingtaine environ 0,55 kg 90 x 140 x 55 mm enregistrement des données, pompe en option Environ 1,2 kg 150 x 140 x 75 mm mémorisation des données, autonomie 20 h, sonde prélèvement flexible, pompe (option) protection aux chocs et immersion pompe en option, IP64, plage de température : -20 à 50 °C, agréments Atex, UL utilisable en zone 0 afficheur graphique mémorisation des données pompe intégrée, version sans fil avec module radio, agrément Atex, autonomie de 45 heures COV de 0,1 à 10000 ppm. PID autonettoyant (brevet RAE), Atex, 350 facteurs de correction acquisition sur 267 h. option, module sans fil col de cygne pour accès difficile, indication sonore de la LIE, sécurité intrinsèque X-am 7000 Fondis (ISC) M40 Oldham MX2100 RAE Systems ARAE RAE MiniRAE 2000 Testo 0632 0323 5 capteurs : 3 gaz (électrochimique) + LIE (catalytique) + COV (PID) mesure des COV (photo-ionisation PID) 1 capteur LIE (semi-conducteur sensible au gaz naturel, propane, butane) 244 g 109 x 622 x 348 3,9 kg 235 x 130 x 235 mm 0,553 kg 220 x 70 x 50 mm 0,320 kg 190 x 40 x 28 mm *Abréviations utilisées : LIE pour Limite Inférieur d’Explosivité décrit la fonction explosimétrie d’un équipement - PID pour Photo-Ionisation Detector, détecteur pour la mesure des COV (composés organiques volatils) IR pour infrarouge - Liste non exhaustive. 62 MESURES 779 - NOVEMBRE 2005 - www.mesures.com 058_063_GDA 7/12/05 11:46 Page 63 modèles multicapteurs compacts incorporant un capteur (catalytique ou infrarouge) pour le % LIE, un détecteur PID pour les COV et trois cellules électrochimiques pour l’oxygène et deux substances toxiques. « Ce sont des équipements déjà très complets pour répondre à un grand nombre d’applications, précise M. Nègre (RAE Systems), Ils sont en train de devenir un standard ». Tout ça dans un boîtier portable voire individuel. « Le PID portable est un marché qui n’existait pas, souligne Ludovic Kermarrec, responsable des ventes chez BW Technologies, en France. Il est aujourd’hui en plein démarrage.Il touche un grand nombre de marchés,notamment celui de l’automobile et de l’avionique ». Et d’une manière générale, tous les secteurs où il y a quelques moteurs et émissions d’hydrocarbures. Quand il n’existe pas de détecteurs… Le nombre de gaz pour lesquels il existe un détecteur spécifique est limité à deux ou trois dizaines. Et pour les centaines d’autres répertoriées comme substances toxiques? Il existe deux solutions. Les tubes et badges colorimétriques. Ces dispositifs permettent d’obtenir une indication immédiate de la présence d’une substance Testo Guide d’achat Le contrôle des systèmes de climatisation ou ventilation… un marché en hausse pour les détecteurs portables. chimique par le changement de couleur d’un réactif en présence du gaz incriminé. Il existe des dispositifs sous forme de badges passifs (l’absorption se faisant par diffusion) et d’autres sous forme de tubes nécessitant l’utilisation d’une pompe...Des fournisseurs (comme Drager,RAE Systems…) commercialisent des lecteurs colorimétriques qui, par mesure optique, indiquent ainsi un niveau de concentration du gaz. Ils sont également équipés MESURES 779 - NOVEMBRE 2005 - www.mesures.com d’alarmes en cas de dépassement de seuil. Une petite centaine de substances toxiques peut ainsi être détectée sur site. Les tubes et badges de prélèvements. Les prélèvements consistent à fixer les polluants à analyser sur un milieu solide adapté puis à déterminer en laboratoire par une méthode d’analyse la quantité de polluants prélevés. Le résultat n’est évidemment pas immédiat. En contrepartie, ces dispositifs peuvent être utilisés pour tous les gaz. L’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité) a mis au point des méthodes de prélèvement et d’analyse pour de nombreux polluants. Celles-ci sont accessibles sur le site web de l’INRS (www.inrs.fr). Les prélèvements sont nécessairement limités en nombre et dans la durée. Il est donc indispensable de bien réfléchir à ce que l’on veut détecter, où et quand… Marie-Pierre Vivarat-Perrin Sources : certains éléments techniques ont été repris d’un article publié par l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnels) : “La détection des gaz et vapeurs dans l’atmosphère des locaux de travail” (www.inrs.fr). D’autres documents proviennent des fournisseurs, dont un article technique de BW Technologies sur les mesures de COV. 63