Fédération CGT de la santé et de l™action sociale
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Fédération CGT de la santé et de l™action sociale
Fédération CGT de la santé et de l’action sociale Union Fédérale des Médecins, Ingénieurs, Cadres et Techniciens – CGT Soutien au mouvement des urgentistes L’hôpital est malade du manque de moyens et d’une succession de réformes visant à le transformer en entreprise de production de soins dans le cadre d’un marché concurrentiel de la santé. Les revendications des médecins urgentistes et des anesthésistes rejoignent celles de l’ensemble des salariés de l’hôpital : accumulation d’heures supplémentaires non payées et inflation des comptes épargne-temps, absence de prise en compte de la pénibilité avec une usure prématurée, retraites de plus en plus faibles et de plus en plus lointaines, baisse du pouvoir d’achat… Dans le même temps le secteur privé bénéficie de largesses incroyables : fonds publics octroyés aux groupes de cliniques pour se restructurer alors que dans le même temps leur situation financière est florissante (pour exemple : les dividendes exceptionnels de 420 millions d’euros versés à ces actionnaires par la Générale de santé), dispositif de permanence des soins complètement inefficace dont le coût annuel pour la sécurité sociale atteint près de 400 millions d’euros… Pour assurer sa mission de service public l’hôpital a besoin de personnels en nombre suffisant, bien formés, correctement payés et travaillant dans des conditions acceptables. Aujourd’hui, toutes catégories professionnelles confondues, aucune de ces conditions n’est effective. La colère est donc grande. Nous allons assister une nouvelle fois à des visites médiatisées de responsables politiques dans les hôpitaux, assurant les personnels de leur soutien et les remerciant pour leur abnégation, face à des conditions de travail difficiles. Cela suffit ! Nous ne voulons plus de bonnes paroles mais des actes. L’apurement des comptes des heures supplémentaires, jours de repos non pris, compte épargne-temps… nécessite de mettre sur la table 1 milliard d’euros immédiatement. L’argument des « caisses vides » est inacceptable alors que le gouvernement a trouvé 15 milliards d’euros cet été pour faire des cadeaux fiscaux. Par ailleurs, la multiplication des commissions et groupes de travail sur l’avenir de notre système de santé et de l’hôpital – notamment la commission Larcher et les Etats généraux de la santé – ne peut nous satisfaire. Il s’agit d’une parodie de démocratie et sûrement pas de discussions, encore moins de négociations. Nous appelons donc à l’amplification du mouvement dans les jours et les semaines à venir afin d’obtenir de véritables négociations sur l’ensemble de ces revendications. Montreuil, le 24 décembre Contact : Christophe Prudhomme 06 83 25 98 90