Comité de groupe France AREVA
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Comité de groupe France AREVA Compte rendu de réunion Des 18 & 19 juin 2013 Situation économique et sociale du groupe AREVA Le cochon est dans le maïs !?! « Le cochon est dans le maïs », expression du Sud Ouest de la France empruntée au langage rugbystique qui désigne une équipe qui prend l’eau de toute part, pourrait-elle s’appliquer à la situation du groupe AREVA ? Le Comité de Groupe France AREVA, réuni les 18 & 19 juin au 33 de la rue La Fayette, bientôt délaissé, n’augure rien de bon pour les salariés au regard de la situation qui se dégrade. Si les présentations se veulent « rassurantes », les signes de dégradations sont nombreux. Un endettement du groupe réel, des résultats impactés par les provisions pour pertes, des investissements non encore financés, annoncent des difficultés si les commandes et les contrats ne tombent pas. Les fusions & les réorganisations battent leur plein, les cessions continuent, les salariés connaissent une intensification de leur travail et leurs efforts semblent être insuffisants pour rassasier les besoins financiers d’AREVA. La CFDT pense que la recherche de la performance à tout prix pourrait avoir des conséquences à terme. Explications dans ce numéro... Réorganisation & simplification juridique, ça continue? Les fusions et les réorganisations sont nombreuses dans le groupe. A peine l’une est terminée qu’une autre s’enchaine ! La Direction a annoncé la fusion prochaine de Mecagest, Mécachime et Sogefibre, la réorganisation du BG Aval et celle des achats du secteur base installée. La CFDT demande à la Direction quelles seront les prochains projets. Il est nécessaire d’avoir une vue générale de l’organisation du groupe et l’avenir devient illisible ! Est-ce une stratégie ou une somme de projets d’opportunité ? La CFDT a argumenté de la création d’un secteur mécanique attaché à NC. La Direction a répondu que cela mettrait les entreprises en péril du fait du coût des statuts collectifs… La CFDT considère aussi que la logique de filière n’est pas assez présente dans les organisations. Elle Mauvaises nouvelles du château ? a demandé de « renforcer » le lien avec des missions spécifiquement dédiées. Économique Social Emploi Cession Ventes… Pour quels motifs ?… La Direction a présenté deux projets de cessions au CGF. La vente de TPI (filiale d’AREVA TA spécialisée dans la mécanique de précision, réacteurs de sous marins & de recherche), déjà validée par le Directoire ne revêtait qu’un aspect inutilement formel. En clair, on se fout pas mal de votre analyse, la mécanique n’est pas des métiers du groupe et peut se déléguer à n’importe qui ! Le groupe a sécurisé les machines et savoir-faire au cas où… Quant à la vente d’EURIWARE, dont la Direction se défend bec et ongles qu’elle ne fût pas encore décidée, elle est présentée au travers d’un projet avec trois scénarii différents. Mais la Direction prend soin de préciser que le projet privilégié est la cession à un partenaire (cession étant un mot châtié et jamais employé) car le redressement en l’état est impossible et le repli sur le groupe entrainerait une casse sociale importante… AREVA garderait néanmoins le contrôle commande, soit 300 des 1800 salariés. La CFDT considère que le projet est infondé et tient de la seule orthodoxie managériale qui voudrait qu’une SSII soit séparée de l’activité industrielle… Et les salariés dans tout cela ? La CFDT dénonce la seule gestion mobilière des compétences et marchés d’EURIWARE, destructrice de valeurs, de compétences, d’humanité. Industriel Perspectives Représentation des salariés Les présentations au Comité La Direction a présenté son projet « Safe Together » de management de la sécurité. Le projet basé sur la recherche louable de la sécurité des salariés pourrait vite se transformer en un outil répressif. La CFDT a fait observer que la sanction présentée comme utile lorsque la règle de sécurité non observée est connue de tous et diffusée, ne peut contrevenir au respect du principe de proportionnalité de la sanction envers la faute … De plus l’erreur n’est pas traitée et est reconnue potentiellement comme une faute. La CFDT analyse que la Direction anticipe les conséquences d’un mécanisme d’intensification du travail dû à la recherche du plan de performance. Elle ne décroche pas de sa statistique du taux de fréquence car elle ne souhaite pas qu’il se dégrade. La CFDT lui a clairement signifié que des salariés « pressés » par des consignes de performances s’exposent à un moment ou un autre à des risques. Elle déclare que la protection des salariés lui importe tout autant que la Direction mais que les chiffres sont têtus. Plus on intensifie le travail, plus on prend de risques… La Direction pressée par le planning a cessé la présentation de manière anticipée. La CFDT s’est associée à la déclaration intersyndicale sur la situation des otages au Niger et au Mali. Elle appelle à participer aux rassemblements organisés par les familles et à relayer les messages et communications de cellesci pour ouvrir la voie à leur libération la plus rapide possible. Nous observons que le silence n’a pas eu d’incidences positives sur leur situation. Il est donc temps de se mobiliser de manière différente pour faire stopper cette détention inhumaine de simples salariés qui ne représentent pas leur pays et n’ont pas en charge sa politique ni son action publique en Afrique mais qui cherchaient simplement à vivre et travailler… Relayer sur le net la pétition et la chaine de messages diffusée par les familles. De notre coté nous les contacterons pour leur proposer notre aide. Bien entendu la recherche d’une intersyndicale revêt sur ce sujet une importance primordiale. La CFDT AREVA a interpellé La Direction sur le retrait à l’ordre du jour de la présentation du cahier des charges sous-traitance du CSFN (Comité de Secteur et de Filière Nucléaire). Elle a décelé des « incohérences » entre le cahier des charges et la note interne des achats portant sur les prestations sous-traitées au « mieux disant ». La CFDT a demandé que l’expert au comité analyse 2 articles qui concernent les règles de choix des prestataires. Pour la CFDT le dossier ne peut se résumer à une simple lecture de document. La régulation doit devenir effective et protéger les salariés. Information Analyse Entrevue salariés Euriware / Direction Les salariés de l’entreprise Euriware ont manifesté devant l’entrée du siège d’AREVA au 33 de la Rue La Fayette. Le Comité de Groupe France ayant démarré la présentation du plan de cession a interrompu la séance plénière pour rencontrer une délégation de salariés de la filiale informatique d’AREVA. L’entretien a duré une heure et demie avec la Direction d’Euriware, la DRH groupe AREVA et le Directeur de la CSII. La CFDT a déclaré regretter que le Président du Directoire d’AREVA ne rencontre pas les salariés. Elle a expliqué qu’elle considérait que le plan était infondé et basé sur une simple pratique managériale. La CFDT a également soutenu que les mouvements d’extension et de replis multiples observés sur la stratégie de développement de l’entreprise nuisaient à sa performance. La CFDT soutient qu’une option de maintien est possible et demande quand sera traitée la décision finale de la cession. Elle demande que les moyens soient donnés pour instruire un plan alternatif à la cession avec l‘aide d’une expertise. Enfin elle a signifié que les salariés étaient contre le projet et qu’ils étaient très inquiets de l’annonce. La Direction déclare vouloir travailler dans le meilleur dialogue social possible et ne pas avoir encore pris de décision. La présentation de l’expertise au comité de groupe a ouvert le débat sur la couverture des investissements, la performance, les plans de diminution des coûts… La CFDT a demandé où le groupe en était de son programme d’investissement. Il reste encore 4Mds € à couvrir sur essentiellement 3 projets phares : SET, Comurhex II et IMOURAREN. La CFDT a demandé où on en était du financement. La Direction a répondu qu’au rythme actuel on ne pouvait s’endetter plus et qu’il serait nécessaire de libérer du cash. La CFDT a insisté sur les limites aux plans de performances qui assèchent les entités pourtant positives en EBE (Excédent Brut d’Exploitation) qui mesure les résultats industriels. Elle observe que l’attente de commandes fermes sur les réacteurs devient de plus en plus sensible. Elle en a fait part en ces termes à la Direction Générale. Charge à elle de prendre en compte ou pas l’analyse. Le comité a été écourté du fait de l’actualité ce qui ouvre beaucoup d’attente sur les questions d’actualité. Le Comité de Groupe France a souligné un certain nombre de points importants à surveiller pour les représentants du personnel. Il faut plus que jamais rappeler à notre Direction que la richesse du groupe est d’abord humaine avant d’être économique… Les femmes et les hommes au cœur du fonctionnement d’AREVA Engagés, démocrates, libres, solidaires