A.F.C.B. Association Française du Cheval Barbe

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A.F.C.B. Association Française du Cheval Barbe
A.F.C.B.
Association Française du
Cheval Barbe
Les Haras nationaux
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19231 Arnac Pompadour cedex
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Association française du cheval Barbe (AFCB)
La juge - Les Balmes
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Hauteur au Garrot : 1m55 en moyenne
Carte des poulinières* par région en 2006
selon leur lieu de stationnement
Données Haras nationaux au 12/01/2007
Évolution des naissances
Novembre 2007
© Philippe JACQUELIN
* Poulinières : juments saillies une année donnée
Races étrangères reconnues
Barbe
Races étrangères | Barbe
Hommage aux barbes inconnus et à leurs
cavaliers qui ont bâtit la réputation du barbe
(photo: collection Philippe Jacquelin)
© Christiane SLAWIK
© Christiane SLAWIK
© Christiane SLAWIK
Trois types de têtes différents chez le Barbe : Front bombé, Chanfrein rectiligne et profil moutonné
Origine
Déjà appelé cheval de Barbarie par les auteurs
romains il y a plus de 2000 ans, le barbe a toujours été élevé par les tribus nomades (de la
Lybie au Maroc en passant par la Tunisie et
l‘Algérie) et depuis longtemps en France.
Physiquement très endurant et supportant sans
peine toutes les privations, il quitta très tôt les
pays du berceau de race pour rayonner en Italie,
Espagne et France sous la selle de guerriers mal
connus donc désignés sous le nom de barbares
qui fut aussi attribué aux chevaux barbes.
Mariée aux chevaux arabes à l’arrivée des tribus
arabes venues de l‘Est apportant l’islam au
mahgreb, la race barbe a un frère, l’arabebarbe, cheval plus sportif qui partage son nom
et ses registres généalogiques, possédant
comme elle un mental exceptionnel, calme et
explosif à la fois. Son énergie devenue légendaire est toujours très simple à canaliser.
Morphologie
Trois types principaux : le barbe des plaines littorales riches, celui des montagnes, celui des
hauts plateaux et de la limite nord du Sahara.
On le trouvera plutôt alezan et gris en Tunisie,
plutôt gris en Algérie, plutôt gris et bai au
Maroc avec toutes les variantes de ces familles
de robe. Pas toujours très élégant, il est toujours efficace et agréable à monter. Des sabots
plutôt petits, cylindriques et durs, des canons
courts (18 cm minimum de circonférence chez
l‘adulte), un dos court parfois tranchant, une
croupe “en pupitre”, une encolure courte, le
barbe a une morphologie de cheval porteur et
efficace. Lymphatique au repos, il bouillonne
dès qu‘on le sollicite, c‘est un faux tempérament froid allié à une véritable intelligence. Si la
morphologie idéale du barbe est précisée, celle
de l‘arabe-barbe ne peut l’être. Elle est fonction
du pourcentage de sang arabe de chaque individu, lui-même fonction de l’usage auquel on le
destine (sport, endurance, obstacle, dressage,
attelage, polo etc...). Ce cheval complet
convient à tout.
(Photo : collection Philippe Jacquelin)
Les effectifs
Dans l’ensemble de la France, le barbe est en
train d’affermir ses bases grâce à l’abnégation
de quelques éleveurs décidés à lui rendre ses
lettres de noblesse. En effet, le stud-book actuel
ne débute qu’en 1989. Nous ne sommes donc
pas encore très loin du départ, de la réapparition du cheval barbe qui frisa la disparition et
l’oubli total il y a peu de temps. N’oublions pas
que lorsque l’on dit barbe, on pense toujours
systématiquement aussi arabe-barbe, les deux
ne formant qu’un livre généalogique.
L’élevage en France
114 immatriculations enregistrées en 2006
(110 en 2005), soit 9% du total des
immatriculations de races étrangères
198 juments barbe saillies en 2006 ( 207 en 2005)
181 juments saillies pour produire du barbe en
2006 ( 177 en 2005)
63 étalons barbe en activité en 2006 (57 en 2005)
98 éleveurs* en 2006 (94 en 2005)
Zone d’élevage
On trouve le barbe dans tout le mahgreb d’où il
est arrivé à pied en France par l’Espagne et en
bateau plus tard à Sète et Marseille. Dans l‘antiquité, il gagnait déjà en bateau l’Italie, la France
et les îles méditerranéennes.
Très apprécié dans le sud-est de la France où il
a “débarqué” en premier, il y est encore élevé
en nombre dans les régions d’Uzès et d’Annecy.
Son élevage s’est développé sur un axe sud-est
nord-ouest et a gagné aujourd‘hui la Bretagne
et le nord-est.
Troupe française d'occupation à Wiesbaden (Allemagne) 1918-1919
* Éleveur : personne ayant au moins une jument
mise à la reproduction pour produire dans la race.
L’utilisation
A l’origine, il était utilisé comme cheval de guerre par les numides, par Jules César pour la guerre des Gaules, par les arabes pour envahir
l’Espagne et plus récemment par l’armée allemande pour gagner Moscou avec des barbes
réquisitionnés en Tunisie par Rommel.
Endurant, sobre, frugal, résistant à toutes les
variations climatiques, c’est un cheval d’extérieur et de loisir par excellence, monture rêvée
pour le tourisme équestre et l’endurance, qui
sont héritiers des longues campagnes et des
raids militaires.
C’est le cheval de dressage favori des rois de
France. Il fut utilisé par Louis XIII entre autres,
recommandé par A. de Pluvinel et La Guérinière.
Les aptitudes de nombreux barbes au dressage
sont indéniables aujourd’hui.
Ce fut la monture des Spahis dans un passé
récent. Ce corps d’élite doit une grande partie
de sa réputation à la qualité de ces chevaux.
Aujourd’hui, il est encore utilisé à l‘obstacle par
les adultes et les enfants de toute l’AfriqueduNord.
Il excelle à l’attelage dans toutes les villes et
campagnes du Mahgreb. Cette utilisation doit
se développer en France.
Il présente d’extraordinaires facultés d‘assimilation de ce que l’on veut lui enseigner et il est
vraiment dans son élément comme cheval de
spectacle.
C‘est un sportif polyvalent, plus qu’un décathlonien, dépassant systématiquement et largement la moyenne dans toutes les disciplines, le
large éventail de ses possibilités n’est pas encore totalement exploité.